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Mémoire de Maîtrise de Sciences du Langage Sous la direction de Christian CUXAC Signes standards de l «espace neutre» en Langue des Signes Française et optimisation gestuelle Présenté par Sophie PERRET-MOREAU ANNEXES Université Paris VIII Sciences du Langage Octobre 2005

ANNEXES Rappels Anatomiques et Physiologiques 65 1. Physiologie et économie gestuelle 65 1.1.Rappels anatomiques et physiologiques 65 1.1.1. Anatomie 65 1.1.1.1. Les os 65 1.1.1.2. Les articulations 65 1.1.1.3. Les muscles 72 1.1.2. Physiologie 73 1.1.2.1. Axes et plans de référence 73 1.1.2.2. Physiologie articulaire 74 1.1.2.3. Physiologie musculaire 77 Muscles du Membre Supérieur : Insertions, Innervations 84 1.2. Economie gestuelle 92 1.2.1. Economie musculaire 92 1.2.2. Economie articulaire 92 1.2.3. Economie nerveuse 2. Espace neutre 93 Tableaux Tableau n 1 Tableau n 2 Tableau n 3 Tableau n 4 Tableau n 5 Tableau n 6 Radars avec tableaux Actions musculaires (tableau récapitulatif) 64

Rappels Anatomiques et Physiologiques 1. Physiologie et économie gestuelle 1.1. Rappels anatomiques et physiologiques 1.1.1. Anatomie 1.1.1.1. Les os Au niveau osseux, le membre supérieur est constitué de : -la ceinture scapulaire, qui comprend l omoplate et la clavicule ; -le bras : humérus ; -l avant-bras, qui comprend le radius en dehors et le cubitus en dedans ; -la main : elle comprend les os du carpe (1 ère rangée de dehors en dedans : scaphoïde, semi-lunaire, pyramidal, pisiforme ; 2 ème rangée : trapèze, trapézoïde, grand os, os crochu), les métacarpiens et les phalanges (deux pour le pouce, trois pour autres doigts). Ces os vont être rattachés les uns aux autres et former des articulations plus ou moins complexes. 1.1.1.2. Les articulations Une articulation est formée d au moins deux surfaces articulaires, d une capsule délimitant une cavité articulaire et de ligaments. En fonction du type de surfaces mises en jeu et du nombre d éléments capsuloligamentaires les reliant, une plus ou moins grande mobilité sera alors autorisée. 65

Trois complexes articulaires vont nous intéresser, la main étant donc laissée de côté : 1.1.1.2.1. L épaule L épaule est composée de quatre articulations dont deux appartenant à la ceinture scapulaire et n autorisant que de «micro»-mouvements : l acromio-claviculaire et la sterno-costo-claviculaire ; les deux autres, principales, permettent au membre supérieur d appréhender l espace. 1.1.1.2.1.1. Articulations de la ceinture scapulaire 1.1.1.2.1.1.1. L acromio-claviculaire C est l articulation entre la facette articulaire, regardant en bas et en dehors, de l extrémité externe de la clavicule, et la surface articulaire, regardant en haut, en dedans et en avant, du bord interne de l acromion, nom porté par l apophyse prolongeant en dehors, en haut et en avant l épine de l omoplate. Moyens d union : - la capsule articulaire ; - le ligament acromio-claviculaire : il renforce la face supérieure de la capsule ; - le ligament coraco-claviculaire principal: tendu entre la face supérieure de l apophyse coracoïde (à l angle supéro-externe de l omoplate, en dedans de la cavité glénoïde) et la face inférieure de l extrémité externe de la clavicule, il possède deux faisceaux : un antéro-externe, ou ligament trapézoïde, et un postéro-interne, ou ligament conoïde. - les ligaments coraco-claviculaires accessoires, interne et externe. 66

1.1.1.2.1.1.2. La sterno-costo-claviculaire C est l articulation réunissant l extrémité interne de la clavicule, la partie haute du sternum, appelée manubrium, et le premier cartilage costal, qui prolonge l extrémité antérieure de la première côte. Plus précisément, la surface articulaire de la partie antéro-inférieure de l extrémité interne de la clavicule comporte deux parties : l une verticale regardant en avant et en dedans, va s articuler avec l échancrure claviculaire regardant en haut, en dehors et en arrière, du manubrium sternal (articulation sterno-claviculaire); l autre verticale, regardant en bas, va correspondre au premier cartilage costal (articulation costo-claviculaire). Et l échancrure costale présente sur le bord externe du manubrium va accueillir le premier cartilage costal (articulation sterno-costale). Moyens d union : -la capsule articulaire ; -ligaments sterno-claviculaires antérieur et postérieur, allant respectivement de l avant, de l arrière de la surface articulaire de l extrémité interne de la clavicule aux faces antérieure et postérieure du manubrium sternal. -ligament costo-clavicualire: de la face inférieure du quart interne de la clavicule à la face supérieure de l extrémité antérieure de la première côte. 1.1.1.2.1.2. L omo-serrato-thoracique L omo-serrato-thoracique n est pas une articulation comme définie en 1.1.2. Ne possédant pas d éléments capsulo-ligamentaires, elle est en fait formée de deux plans de glissement : -l un entre l ompoplate, et plus précisément entre le muscle sous-scapulaire tapissant sa face antérieure, et le muscle grand dentelé ; -l autre entre le grand dentelé et la cage thoracique. 67

1.1.1.2.1.3. La gléno-humérale La gléno-humérale articule la glène (orientée en haut, en avant et en dehors, et complétée par un bourrelet permettant une meilleure congruence) située à l angle supéro-externe de l omoplate, avec la tête (extrémité supérieure) de l humérus, regardant en haut, en dedans et en arrière. Moyens d union : -la capsule articulaire ; -le ligament coraco-huméral : il va en dehors et légèrement vers le bas, du bord externe de l apophyse coracoïde aux bords supérieurs des trochiter et trochin, qui sont deux tubérosités situées respectivement en avant et en dehors de la tête humérale pour la première, et en avant de la tête humérale et en dedans du trochiter pour la seconde (ces deux tubérosités sont séparées par une gouttière) ; -les ligaments gléno-huméraux, supérieur, moyen et inférieur : le premier est sus-gléno-sus-huméral (du pôle supérieur de la cavité glénoïde à l encoche sus-trochinienne) dirigé en dehors et légèrement vers le bas; le second est sus-gléno-pré-huméral (du bord antérieur de la cavité glénoïde au bord interne du trochin) dirigé obliquement en bas et en dehors; le dernier est pré-gléno-sous-huméral (de la partie inférieure du bord antérieur de la cavité glénoïde à la partie antéro-interne du col huméral) dirigé horizontalement en dehors. L omo-serrato-thoracique et la gléno-humérale fonctionnent séparément, il est donc indispensable de les dissocier. Cependant, la première ne nous intéressera pas, étant donné que nous ne nous attacherons qu aux signes standards de l espace «neutre» ; n entrant en jeu que pour les mouvements effectués au-delà de 50 d antépulsion ou 90 d abduction, on peut par contre facilement la retrouver sollicitée en grande iconicité. 68

1.1.1.2.2. Le coude 1.1.1.2.2.1. Trois articulations 1.1.1.2.2.1.1. L huméro-cubitale C est l articulation entre la trochlée (partie interne regardant en avant, en bas et en dehors, de l extrémité inférieure de l humérus) et la grande cavité sigmoïde, qui comprend les faces antérieure de l olécrâne - saillie verticale à l extrémité supérieure du cubitus - et supérieure de l apophyse coronoïde. 1.1.1.2.2.1.2. L huméro-radiale C est l articulation entre le condyle huméral (partie externe de l extrémité inférieure de l humérus) qui regarde en avant, et la cupule radiale (face supérieure de l extrémité supérieure tête- du radius) regardant vers le haut. 1.1.1.2.2.1.3. La radio-cubitale supérieure C est l articulation entre la tête radiale, la petite cavité sigmoïde regardant en dehors, et le ligament annulaire qui l entoure. Celui-ci, tapissé de cartilage sur sa face interne, s insère sur les bords antérieur et postérieur de la petite cavité sigmoïde, surface articulaire correspondant à la face externe de la saillie antéro-inférieure de l extrémité supérieure du cubitus. 1.1.1.2.2.2. Moyens d union -La capsule articulaire qui englobe toutes les surfaces articulaires ; -le ligament latéral interne (LLI) qui regroupe trois faisceaux ayant pour origine la face antérieure de l épitrochlée (saillie osseuse en dedans de 69

l extrémité inférieure de l humérus) : le faisceau antérieur, qui se termine sur la partie interne du bord antérieur de l apophyse coronoïde (saillie antéro-inférieure de l extrémité supérieure du cubitus), se dirige vers le bas et l avant ; le faisceau moyen, qui se termine sur le bord interne de la face antérieure de l apophyse coronoïde, se dirige vers le bas et l avant ; le faisceau postérieur, qui se termine face interne de l olécrâne, se dirige en bas et en arrière. -le ligament latéral externe (LLE) qui regroupe également trois faisceaux ayant pour origine la face antérieure de l épicondyle (saillie osseuse située en dehors et en haut du condyle) : le faisceau antérieur, qui se termine sur le bord antérieur de la petite cavité sigmoïde, se dirige vers le bas et l avant puis en dedans pour entourer la tête radiale ; le faisceau moyen, qui se termine sur le bord postérieur de la petite cavité sigmoïde, se dirige vers le bas et l arrière, attrapant la tête radiale ; le faisceau postérieur, qui se termine le long du bord antérieur de l olécrâne, se dirige vers le bas et l arrière ; -le ligament antérieur, peu résistant ; -le ligament postérieur, aux faisceaux huméro-olécrâniens (obliques), huméro-huméraux (transversaux), huméro-olécrâniens (verticaux) ; -le ligament annulaire, joignant les bords antérieur et postérieur de la petite cavité sigmoïde, entourant ainsi la tête radiale par sa face interne recouverte de cartilage ; -le ligament carré de Denuce : il relie la face interne du col radial au bord inférieur de la petite cavité sigmoïde. 1.1.1.2.3. Le poignet Le poignet est composé de trois articulations : 1.1.1.2.3.1. La radio-cubitale inférieure Elle unit les extrémités inférieures du radius et du cubitus par : la partie inférieure de la cavité sigmoïde orientée en dedans- située à la face 70

interne de l extrémité inférieure du radius ; et la surface articulaire située en dehors, en avant et en arrière de la tête cubitale, à l extrémité inférieure du cubitus. Moyens d union : -le ligament interosseux est tendu tout le long de l avant-bras entre le radius et le cubitus, aidant ainsi à supporter les contraintes mécaniques infligées à ceux-ci ; -le ligament triangulaire : il joint l apophyse styloïde cubitale au bord inférieur de la petite cavité sigmoïde du radius., séparant ainsi cette articulation de la radio-carpienne. 1.1.1.2.3.2. La radio-carpienne De dedans en dehors, elle articule les faces inférieures du ligament triangulaire et de l extrémité inférieure du radius avec les faces supérieures des pyramidal (en regard du ligament triangulaire), semi-lunaire (en regard du radius et du ligament triangulaire) et scaphoïde (en regard du radius). Moyens d union : -la capsule articulaire ; -le ligament antérieur, avec ses faisceaux radio- et cubito-carpien unissant respectivement la partie externe du bord antérieur de l extrémité inférieure du radius et le bord antérieur du ligament triangulaire, aux semi-lunaire, pyramidal et grand os ; -le ligament postérieur, avec son faisceau radio-carpien unissant le bord postérieur de l extrémité inférieure du radius aux pyramidal et semi-lunaire, son faisceau radio-scaphoïdien dorsal unissant le bord postérieur de l apophyse styloïde radiale au scaphoïde, son faisceau cubito-carpien unissant le bord postérieur du ligament triangulaire à la face postérieure du pyramidal ; -le ligament latéral externe (LLE) : il unit l apophyse styloïde radiale au scaphoïde ; 71

-le ligament latéral interne (LLI) : issu de l apophyse styloïde cubitale, son faisceau antérieur rejoint le pisiforme, et son faisceau postérieur le pyramidal. 1.1.1.2.3.3. La médio-carpienne C est l articulation entre les deux rangées des os du carpe, soit : -le scaphoïde (1 ère rangée) avec trapèze, trapézoïde et grand os (2 ème rangée) ; -le semi-lunaire (1 ère rangée) avec grand os et os crochu (2 ème rangée) ; -le pyramidal (1 ère rangée) avec l os crochu (2 ème rangée). Moyens d union : on trouve les ligaments intercarpiens, comme le ligament pisi-unciformien (entre pisiforme et os crochu), les ligaments médiocarpiens antérieurs et postérieurs, les ligaments inter-osseux qui unissent entre eux les os d'une même rangée (ligaments interosseux scapholunaire, pyramido-lunaire ). 1.1.1.3. Les muscles Voir annexe («Muscles»). Les muscles avec les nerfs sont les éléments moteurs essentiels. Les muscles sont innervés par le système nerveux périphérique (SNP). Tous les muscles du membre supérieur (sauf ceux relatifs à la main) ont été répertoriés. Même si tous ne trouverons pas ici un rôle, cela permet d avoir une notion plus complète de l architecture de cette partie du corps humain et d en appréhender la complexité. Cela permettra aussi peut-être à quelquesuns de s y référer et peut-être notamment de mieux comprendre les conséquences dues à une pathologie musculaire ou à une atteinte nerveuse périphérique (c est dans ce but que l innervation a été notée). Les muscles peuvent présenter une ou plusieurs insertions d origine, proximales, tendineuses ou non, donner ainsi naissance à un ou plusieurs 72

chefs musculaires qui viennent s insérer distalement en une insertion commune, tendineuse ou non. Ils peuvent avoir une action sur une seule comme sur plusieurs articulations. C est le cas des muscles bi- et poly-articulaires, qui croisent respectivement deux ou plusieurs articulations, et auront donc une action sur chacune d entre elles, action qui sera plus ou moins importante en fonction du bras de levier retrouvé (plus les insertions seront éloignées du centre articulaire, plus l action sera importante, cf.1.2.3.2.). 1.1.2. Physiologie Intéressons nous maintenant aux mouvements autorisés par ces articulations. Mais avant toute chose, il convient déjà de définir une position de référence. 1.1.2.1. Axes et plans de référence La position de référence, dite «position anatomique» est la suivante : coudes tendus, paumes vers l avant, auriculaires sur la couture du pantalon. Les mouvements sont définis dans trois plans et selon trois axes : -plan frontal (vertical, coupant le corps en deux de gauche à droite) ; -plan sagittal (vertical, coupant le corps en deux et passant par le nez et le pubis) ; -plan horizontal ; -axe vertical (jonction des plans frontal et sagittal) ; -axe sagittal (horizontal, antéro-postérieur) (jonction des plans horizontal et sagittal) ; -axe horizontal (horizontal, gauche droite) (jonction des plans horizontal et frontal). 73

1.1.2.2. Physiologie articulaire 1.1.2.2.1. Types d articulation A chaque type d articulation correspond un nombre de degrés de liberté, qui sont les «indices» de mobilité. Un degré de liberté équivaut à un seul type de mouvement selon un plan et un axe. -La trochléenne : articulation en portion de poulie, possédant un seul degré de liberté. -La trochoïde : emboîtement de 2 segments de cylindre, l un convexe, l autre concave. Elle possède un degré de liberté. -L emboîtement réciproque (ou articulation en selle) : unit deux surfaces articulaires, la première étant convexe dans un sens et concave dans la perpendiculaire, emboîtée sur la seconde, concave dans un sens et convexe dans la perpendiculaire. Elle possède deux degrés de liberté. -La condylienne : unit deux surfaces articulaires ellipsoïdes, l une convexe dans l autre concave. Elle possède deux degrés de liberté. -L énarthrose : elle unit deux surfaces articulaires portées par une sphère pleine dans une sphère creuse. Elle possède trois degrés de liberté. 1.1.2.2.2. L épaule Nous n allons donc ne nous attacher ici qu à la gléno-humérale : énarthrose, ses mouvements sont donc de trois types. 1.1.2.2.2.1. Plan sagittal -Flexion (amène le membre supérieur vers l avant): 60 (au-delà c est la mise en jeu de l omo-serrato-thoracique). Elle est limitée par la tension du ligament coraco-huméral et des muscles péri-articulaires (petit-rond, grandrond, sous-épineux). 74

-Extension (amène le membre supérieur vers l arrière): 50. Elle est limitée par le ligament coraco-huméral et la mise en tension des muscles périarticulaires (biceps brachial ). 1.1.2.2.2.2. Plan frontal -Abduction (écarte le membre supérieur du torse) : en partant de la position anatomique, elle autorise 90, limitée par la tension des faisceaux moyen et inférieur du ligament gléno-huméral ; mais en rotation neutre, le trochiter vient buter sur la partie supérieure de la glène et du bourrelet glénoïdien et l on n atteint plus que 60. -Adduction (amène le membre supérieur vers l autre côté du corps): 0 (présence du buste oblige). Avec une flexion de l épaule, quittant ainsi le plan de référence pour dégager le bras du corps, une adduction de 30 est possible. 1.1.2.2.2.3. Plan horizontal -Rotation interne (lorsque le coude est fléchi, collé au corps, elle amène la main sur le torse) : 95, limitée par la mise en tension de la capsule articulaire et des muscles péri-articulaires rotateurs externes (sous-épineux, petit-rond). -Rotation externe (lorsque le coude est fléchi, collé au corps, main posée sur le torse, elle permet de la décoller): 30. Elle est limitée par la tension du ligament gléno-huméral, de la capsule et des muscles péri-articulaires (sousscapulaire ). 75

1.1.2.2.3. Le coude 1.1.2.2.3.1. Plan sagittal -Flexion (amène la main vers l épaule) : 160, limitée principalement par masse musculaire, mais aussi en fin de course par la tête radiale venant buter dans la fossette sus-condylienne, et l apophyse coronoïde du cubitus venant buter dans la fossette sus-trochléenne ; également par la tension de la capsule et du triceps. -Extension (permet son déploiement): 0 à 5. Elle se trouve limitée par le bec de l olécrâne venant buter au fond de la fossette olécrânienne de l humérus, la mise en tension de la capsule et des muscles antagonistes (biceps brachial ). Ces mouvements font entrer en jeu l huméro-radiale (énarthrose) et l huméro-cubitale (trochléenne), qui ensemble n autorisent donc que les mouvements dans ce seul plan. 1.1.2.2.3.2. Plan horizontal On trouve les mouvements de pronation (coude au corps fléchi à 90, amène la paume à regarder par terre) et de supination (coude au corps fléchi à 90, amène paume à regarder vers le ciel) qui seront étudiées, non pas dans l axe du bras, afin d éviter les associations RI (rotation interne) de l épaule avec la pronation, et RE (rotation externe) de l épaule avec la supination, mais coude fléchi à 90. De plus, la position de référence anatomique impose déjà la supination. Pour étudier les amplitudes de ces mouvements, la position de référence va alors être celle-ci : coude en flexion à 90, la position neutre de prono-supination étant paume vers l intérieur, dans un plan vertical. On aura alors : -pronation : 85, limitée par la butée du radius sur le cubitus ; -supination : 90, limitée par l extrémité postérieure de la cavité sigmoïde du radius venant buter sur la styloïde cubitale. 76

La prono-supination concerne les radio-cubitales supérieure et inférieure, qui sont des trochoïdes, et l huméro-radiale, qui ensemble n autorisent donc les mouvements que dans un seul plan. Le radius va venir croiser le cubitus, qui lui, reste immobile. 1.1.2.2.4. Le poignet On revient en position anatomique. 1.1.2.2.4.1. Plan sagittal -Flexion (la paume vient regarder vers le ciel): 85, limitée par le ligament postérieur et la tension des muscles péri-articulaires, notamment les extenseurs ; -Extension (la paume vient regarder par terre): 85, limitée par ligaments antérieurs et tension des muscles péri-articulaires, notamment les fléchisseurs. 1.1.2.2.4.2. Plan frontal -Abduction (correspondant à une inclinaison radiale) : 15, limitée par le ligament interne ; -Adduction (correspondant à une inclinaison cubitale) : 45, limitée par la tension du ligament externe. Il faut noter qu en pronation, cette inclinaison cubitale ne dépasse pas 30. 1.1.2.3. Physiologie musculaire 1.1.2.3.1. Rappels biomécaniques 1.1.2.3.1.1 Notion de bras de levier 77

La force donnée par le muscle va permettre de faire pivoter le segment distal autour de l axe, ou des axes, de rotation de l articulation croisée, rapprochant ainsi les deux insertions. L intensité (exprimée en Newtons (N)) de cette force est en rapport avec le nombre de fibres se contractant (donc l épaisseur des faisceaux). La puissance (exprimée en Newton.mètre (Nm)) donnée par le muscle va dépendre de son point d attache distal, plus précisément de sa distance par rapport à l axe de rotation, et donc indirectement de son bras de levier. En effet celui-ci correspond à la distance entre l axe de rotation et sa projection orthogonale sur la droite matérialisant la direction de la force. M(F) = Fd M(F) = Fd =Fd sin Le moment de force M(F) correspond au produit de la force par son bras de levier (d). Il met ainsi en évidence le fait que plus le bras de levier est long, moins la force nécessaire pour permettre le mouvement sera importante. Il existe trois types de leviers : -levier du 1 er genre où l axe de rotation est entre la charge (la résistance) et le point d application de la force ; -levier du 2 ème genre, où la charge est entre l axe de rotation et le point d application de la force ; -levier du 3 ème genre, où le point d application de la force est entre la charge et l axe de rotation. Ici, au niveau du membre supérieur nous allons le plus souvent retrouver les éléments placés ainsi : articulation insertion distale poids du segment à mobiliser, ce qui correspond à un levier du 3 ème genre. 78

1.1.2.3.1.2. Terminologie Il existe des muscles dits «agonistes» et «antagonistes». Cela concerne le plus souvent des groupes musculaires. Par rapport à un muscle pris en référence, un muscle agoniste aura la même action, alors que le muscle antagoniste aura une action contraire. Par exemple, les muscles fléchisseurs du coude, qui sont donc agonistes pour cette action, sont antagonistes des muscles extenseurs du coude (ces derniers étant également agonistes pour cette action d extension). La contraction simultanée des deux groupes antagonistes va ainsi créer un équilibre permettant le maintien puissant d une position précise. Les contractions de ces deux groupes sont dites isométriques. Il existe trois types de contraction : concentrique, isométrique, excentrique. La concentrique rapproche les deux insertions, le muscle se raccourcit, les fibres musculaires glissant les unes entres les autres ; le moment de force donnée par la contraction du muscle est supérieur au moment de force de la résistance ( au minimum poids du segment à mobiliser). L isométrique fait conserver au muscle sa longueur : il s agit donc d une contraction statique n entraînant aucun mouvement ; la somme des deux moments de force est nulle. L excentrique éloigne les deux insertions proximale et distale, le muscle s allonge ; le moment de force de la résistance est supérieur au moment de force donné par la contraction du muscle sollicité. Un muscle peut travailler dans trois courses : -course externe (position où le muscle est le plus allongé) : c est la contraction du muscle durant le premier tiers du mouvement ; -course moyenne : contraction dans le tiers moyen du mouvement ; -course interne : contraction dans le dernier tiers du mouvement (on arrive à la position où le muscle est le plus court ; les insertions proximale et distale ne peuvent être plus proches). 79

1.1.2.3.2. Muscles moteurs 1.1.2.3.2.1.du moignon de l épaule Muscles participant aux actions suivantes : Elévation : -Trapèze moyen -Angulaire Abaissement : -Grand dorsal -Petit pectoral -Trapèze inférieur Antépulsion : -Petit pectoral -Grand dentelé Rétropulsion -Trapèze inférieur -Trapèze moyen -Rhomboïdes 1.1.2.3.2.2.de l épaule Muscles participant aux actions suivantes : Flexion (ou antépulsion) : Muscles principaux : -Deltoïde antérieur (bras en légère abduction) -Coraco-brachial (bras en légère adduction) Muscles accessoires : -Grand pectoral (chef supérieur) -Biceps brachial (longue portion) Extension (ou rétropulsion) : 80

-Deltoïde postérieur -Grand rond -Grand dorsal -Triceps brachial (longue portion) (muscle accessoire) Abduction : -Deltoïde moyen -Sus-épineux Muscles accessoires : -Deltoïde antérieur -Deltoïde postérieur (jusqu à 50 ) NB : rôle impératif du grand dentelé, qui applique le bord spinal de l omoplate sur le gril costal, permettant ainsi l élévation du bras au dessus de l horizontale. Adduction : -Grand pectoral -Grand rond -Grand dorsal -Deltoïde antérieur (ADD horizontale) -Deltoïde postérieur (au-delà de 50 d abduction) Rotation interne Quatre muscles principaux : -Sous-scapulaire -Grand pectoral -Grand rond -Grand dorsal Autre muscle ayant cette action: -Deltoïde antérieur Rotation externe -Sous-épineux (muscle principal) -Petit rond (muscle principal) -Deltoïde postérieur 81

1.1.2.3.2.3.du coude Muscles participant aux actions suivantes : Flexion du coude : Les trois muscles principaux sont les suivants: -Biceps brachial -Brachial antérieur -Huméro-stylo-radial (long supinateur) Autres muscles ayant cette composante : -1 er radial -2 ème radial -Rond pronateur -Palmaires -Cubital antérieur L efficacité des fléchisseurs est maximale à 90. Extension : -Ancôné -Triceps brachial (bi-art par sa longue portion). La force du triceps plus grande quand l épaule est en flexion (mise en tension) et dans les mouvements simultanés d extension du coude et de l épaule. L efficacité est moindre en extension du coude et flexion de l épaule (mouvement paradoxal). -Cubital postérieur (muscle accessoire) Pronation : -Carré pronateur -Rond pronateur -Huméro-stylo-radial (quand coude en supination) -Grand palmaire (muscle accessoire) Supination : -Court supinateur (principalement) -Biceps brachial -Huméro-stylo-radial (quand coude en pronation). 82

1.1.2.3.2.4.du poignet Flexion: Muscles principaux : -Cubital antérieur -Grand palmaire Muscles accessoires : -Petit palmaire -Long abducteur du pouce -Fléchisseurs commun et superficiel profond des doigts (si extension des métacarpo-phalangiennes et inter-phalangiennes) (poly-articulaire) Extension : Muscles principaux : -Cubital postérieur -1 er radial -2 ème radial Muscles accessoires : -Extenseur commun des doigts -Extenseur propre de l index -Extenseur propre de l auriculaire Abduction : -1 er radial -Court extenseur du pouce -Long extenseur du pouce -Grand palmaire (muscle accessoire) Adduction : -Cubital antérieur -Cubital postérieur 83

Muscles du Membre Supérieur Insertions, Innervations Trapèze moyen : -Origine : épineuses de C2 (2 ème vertèbre cervicale : axis) à D4 (4 ème dorsale) -Direction : en dehors -Terminaison : bord postérieur de l épine de l omoplate, bord interne de l acromion -Innervation : C2-C3-C4. Trapèze inférieur : -Origine : épineuses de D5 à D10, et ligament sur-épineux -Direction : en haut et en dehors -Terminaison : bord postérieur de l épine de l omoplate. -Innervation : C2-C3-C4. Angulaire : -Origine : apophyses transverses de C1 à C4 -Direction : en bas et en dehors -Terminaison : angle supéro-interne de l omoplate -Innervation : C4-C5 Petit rhomboïde : -Origine : apophyses épineuses de C7 et D1 -Direction : en bas et en dehors -Terminaison :partie supérieure du bord spinal de l omoplate -Innervation :C4-C5 Grand rhomboïde : -Origine : épineuses de D2 à D5 -Direction : en bas et en dehors -Terminaison : de l épine à l angle inférieur du bord spinal de l omoplate -Innervation : C4-C5. 84

Petit pectoral : -Origine : faces antérieures des 3, 4 et 5 èmes côtes, et aponévroses des intercostaux -Direction : en haut en légèrement en dehors -Terminaison : face supérieure et bord interne de l apophyse coracoïde -Innervation : C7-C8-D1. Grand dentelé : -Insertion : faces externes des neuf premières côtes et aponévroses des intercostaux -Direction : en dedans et en arrière -Terminaison : faces antérieurs du bord spinal de l omoplate et des angles supérieur et inférieur -Innervation : C5-C6-C7. Coraco-brachial : -Insertion : sommet de l apophyse coracoïde -Direction :en bas et légèrement en dehors -Terminaison : face interne de l humérus, à hauteur du V deltoïdien -Innervation : C6-C7 Deltoïde antérieur : -Insertion : tiers externe des bord antérieur et face supérieure de la clavicule -Direction : en bas, en arrière et en dehors -Terminaison : branche antérieure du V deltoïdien, sur le bord antérieur de l humérus -Innervation : C5-C6 Deltoïde moyen: -Insertion : bord externe et sommet de l acromion -Direction : en bas -Terminaison : V deltoïdien, face externe de l humérus -Innervation : C5-C6 Sus-épineux : -Insertion : 2/3 internes de la fosse sus-épineuse -Direction : en dehors 85

-Terminaison : face supérieure du trochiter -Innervation : C5-C6 Deltoïde postérieur : -Insertion : côté inférieur du bord postérieur de l épine de l omoplate -Direction : en bas, en avant et en dehors -Terminaison : branche postérieure du V deltoïdien, -Innervation : C5-C6. Sous-scapulaire : -Insertion :fosse sous-scapulaire, face antérieure de l omoplate -Direction : en dehors -Terminaison : trochin -Innervation : C5-C6. Sous-épineux : -Insertion : 2/3 internes de la fosse sous-épineuse -Direction : en dehors, légèrement vers le haut -Terminaison : face supérieure du trochiter -Innervation : C5-C6 Petit-rond : -Insertion : partie supéro-externe de la fosse sous-épineuse -Direction : en dehors -Terminaison : face postérieure du trochiter -Innervation : C5-C6. Grand pectoral : -Insertion : bord antérieur de la moitié interne de la clavicule et partie interne de la face antérieure du manubrium sternal (pour le faisceau supérieur) ; partie antéro-externe du sternum et cartilages des 6 premières côtes (pour les faisceaux moyens et inférieurs) -Direction : en dehors -Terminaison : lèvre externe de la coulisse bicipitale -Innervation : C5-C6 (faisceau sup.), C7 (faisceau moyen), C8-D1 (faisceau inf.) Grand rond : 86

-Insertion : partie inféro-externe de la fosse sous-épineuse -Direction : en dehors et en avant -Terminaison : lèvre interne de la coulisse bicipitale (humérus) -Innervation : C5-C6-C7. Grand dorsal : -Insertion : épineuses de D6 à L5 et des vertèbres sacrées et partie postéroexterne de la crête iliaque -Direction :en haut et en dehors -Terminaison : fond de la gouttière bicipitale -Innervation : C6-C7-C8. Biceps brachial : -Insertion : tubercule et bourrelet sus-glénoïdiens pour la longue portion, et sommet de la coracoïde pour la courte portion -Direction : vers le bas -Terminaison : tubérosité bicipitale du radius et expansion interne du tendon vers l aponévrose antibrachiale -Innervation : C5-C6 Brachial antérieur : -Insertion : faces interne et externe de la moitié inférieure de l humérus -Direction : vers le bas -Terminaison : face antérieure de l apophyse coronoïde du cubitus -Innervation : C5-C6 Huméro-stylo-radial (long supinateur) : -Insertion : 1/3 inférieur du bord externe de l humérus -Direction : vers le bas -Terminaison : face externe de l apophyse styloïde radiale -Innervation : C5-C6. Triceps brachial : -Insertion : tubercule sous-glénoïdien (pour la longue portion), partie supérieure de la face postérieure de l humérus (pour le vaste externe), partie inférieure de la face postérieure de l humérus (pour le vaste interne) -Direction : vers le bas 87

-Terminaison : face postérieure de la partie supérieure de l olécrâne -Innervation : C6-C7-C8 Ancôné : -Insertion : face postérieure de l épicondyle -Direction : en bas et en dedans -Terminaison : face externe de l olécrâne et ¼ supérieur de la face postérieure du cubitus -Innervation : C6-C7-C8. Court supinateur : -Insertion: face antérieure de l épicondyle, crêtes rétro-sigmoïdienne et supinatrice du cubitus, ligament annulaire et LLE du coude -Direction: en bas, en avant et en dedans -Terminaison: 1/3 supérieur du bord antérieur du radius et ¼ supérieur de la face postéro-externe du radius -Innervation : C5-C6-C7. Rond pronateur : -Insertion : face antérieure de l épitrochlée et versant interne de l apophyse coronoïde du cubitus -Direction : en bas et en dehors -Terminaison :tiers moyen de la face externe du radius -Innervation : C6-C7. Carré pronateur : -Insertion : quart inférieur de la face antérieure du cubitus -Direction : en dehors -Terminaison : ¼ inférieur des faces antérieure et interne du radius -Innervation : C7-C8-D1. Cubital antérieur : -Insertion : face antérieure de l épitrochlée, bord interne de l olécrâne et 2/3 supérieurs de la lèvre interne de la crête cubitale -Direction : vers le bas -Terminaison : pisiforme avec expansions sur l os crochu et la base du 5 ème métacarpien 88

-Innervation : C7-C8-D1. Grand palmaire : -Insertion : face antérieure de l épitrochlée -Direction : vers le bas -Terminaison : face antérieure de la base du 2 ème métacarpien, et expansion sur la base du 3ème -Innervation : C6-C7-C8. Petit palmaire : -Insertion : face antérieure de l épitrochlée -Direction : vers le bas -Terminaison : ligament annulaire antérieur du carpe et aponévrose palmaire superficielle -Innervation : C6-C7-C8. Premier radial : -Insertion : bord externe de l humérus, au-dessus de l épicondyle -Direction : vers le bas -Terminaison : face dorsale de la base du 2 ème métacarpien -Innervation : C6-C7. Deuxième radial : -Insertion : face antérieure de l épicondyle -Direction : vers le bas et légèrement en dedans -Terminaison : face dorsale de la base du 3 ème métacarpien -Innervation : C6-C7-C8. Cubital postérieur : -Insertion : face antérieure de l épicondyle et 2/3 supérieurs du bord externe de la crête cubitale -Direction : vers le bas -Terminaison : tubercule postéro-interne de la bas du 5 ème métacarpien -Innervation : C7-C8. Fléchisseur commun superficiel des doigts : -Insertion : faces antérieures de l épitrochlée et de l apophyse coronoïde et bord antérieur du radius 89

-Direction : vers le bas -Terminaison : par 4 tendons se divisant en 2 au niveau de P1 (1 ère phalange) pour s insérer sur les bords latéraux de P2. -Innervation : C7-C8-D1. Fléchisseur commun profond des doigts : -Insertion : ¾ supérieurs des faces antérieure et interne du cubitus et de la face profonde de l aponévrose antibrachiale, et face interne de l apophyse coronoïde -Direction : vers le bas -Terminaison : faces antérieures des bases de P3 -Innervation : C8-D1 (pour les 2 chefs internes), C7-C8-D1 (pour les 2 externes) Extenseur commun des doigts : -Insertion : face antérieure de l épicondyle -Direction : vers le bas et légèrement en dedans -Terminaison : partie dorsale de P2 et P3 des 4 derniers doigts -Innervation : C6-C7-C8. Extenseur propre de l index : -Insertion : face postéro-externe du cubitus -Direction : en bas -Terminaison : partie interne du tendon de l extenseur commun allant sur l index, au niveau de la MP (métacarpo-phalangienne) -Innervation : C6-C7-C8. Extenseur propre de l auriculaire : -Insertion : face antérieure de l épicondyle -Direction : vers le bas -Terminaison : partie interne du tendon de l extenseur commun allant sur l auriculaire, au niveau de la MP -Innervation : C6-C7-C8. Long fléchisseur propre du pouce : -Insertion : ¾ supérieurs de la face antérieure du radius et bord externe de l apophyse coronoïde 90

-Direction : vers le bas -Terminaison : base antérieure de P2 -Innervation : C7-C8-D1 Long abducteur du pouce : -Insertion : face postéro-externe du cubitus, tiers moyen de la face postérieure du radius -Direction : vers le bas -Terminaison : tubercule externe de la base du premier métacarpien -Innervation : C6-C7-C8. Court extenseur du pouce : -Insertion : 1/3 inférieur de la face postérieure du radius -Direction : vers le bas -Terminaison : face dorsale de P1 du pouce -Innervation : C6-C7-C8. Long extenseur du pouce : -Insertion : 1/3 moyen de la face postéro-externe du cubitus, face postérieure de la membrane interosseuse -Direction : vers le bas -Terminaison : base dorsale de P2 -Innervation : C6-C7-C8. 91

1.2. Economie gestuelle L économie gestuelle regroupe l économie musculaire, l économie articulaire et l'économie dans la commande nerveuse. 1.2.1. Economie musculaire En physiologie musculaire, le terme d économie va principalement concerner le coût énergétique mis en jeu. Les muscles étant les acteurs du mouvement, l économie gestuelle se trouve donc directement liée à leur implication, donc à la dépense énergétique demandée par l effort fourni. Plus l amplitude du mouvement et plus les résistances seront importantes, plus le nombre de muscles recrutés, et donc le coût, seront grands. Les muscles du membre supérieur servent à le mouvoir dans l espace dans un but d actions (préhension ) et de communication (pointages, gestes co-verbaux, langues gestuelles ). L économie gestuelle tiendra compte du but à accomplir. L économie musculaire est maximale quand le coût est minimal. Celui-ci coût dépend du nombre de muscles recrutés et de la puissance engendrée. 1.2.2. Economie articulaire En physiologie, il y a aussi une question d économie articulaire : elle recherche les positions de moindre contrainte c est-à-dire de moindre souffrance articulaire. Les éléments capsulo-ligamentaires subissent des contraintes : étirements, compressions Plus l articulation est sollicitée dans ses amplitudes extrêmes, plus ces éléments sont soumis à une souffrance potentielle. 92

La répétition (ou la fréquence) du mouvement est liée à la notion d économie articulaire : si le mouvement est contraint, donc coûteux articulairement, sa répétition ajoutera à la contrainte. 1.2.3. Economie nerveuse Le contrôle nerveux le plus "économique" correspond à des mouvements qui mettent en jeu un nombre réduit de muscles et d'articulations dans des séquences spatio-temporelles simples. 2. L espace neutre Au niveau physiologique, l espace neutre va être l espace dans lequel les articulations seront en position de moindre contrainte (position de meilleure coaptation des surfaces articulaires), les muscles travaillant en course moyenne, le tout entraînant une faible dépense énergétique. C est de façon théorique la meilleure définition. Pratiquement, les mouvements les plus coûteux (articulairement et énergétiquement) sont ceux où se trouvent impliquées les élévations (antéropostérieure et latérales) du membre supérieur (sollicitation maximale des muscles), en mettant en jeu d une part la gléno-humérale, puis, dans la continuité du mouvement, l omo-serrato-thoracique. L espace le moins contraint sera donc celui sollicitant le moins d articulations possibles. Ainsi, on ne mettra pas en jeu l omo-serratothoracique ; la gléno-humérale, elle, pourra être mobile dans ses premiers degrés de mobilité, c est-à-dire dans ce qui correspondra à la course interne des muscles moteurs de cette articulation. Au niveau des rotations, par contre, le poids du membre supérieur n entrant pas en compte, on exclura uniquement les zones de contraintes maximales donc les amplitudes 93

extrêmes, correspondant aux fins de courses externe et interne des muscles moteurs. La position de moindre contrainte de l épaule se trouve dans le plan de l omoplate, donc bras légèrement en avant et en abduction, et en rotation neutre. Au niveau du coude, la position «neutre» sera dans la zone des 90 de flexion (course moyenne des fléchisseurs et des extenseurs). Au niveau de la prono-supination et des mouvements du poignet, les contraintes de poids sont minimes, le coût musculaire ne s associera donc qu aux positions difficiles à réaliser (lutte contre la force d étirement des antagonistes, travail en course interne ), donc aux amplitudes extrêmes. Ainsi, pour ces questions de coûts et de contraintes les positions extrêmes ne devraient pas a priori être retrouvées de façon fréquente. L espace neutre physiologique servant de référence pour l étude sera donc celui que nous venons de définir, sans toutefois poser de restriction au niveau du poignet. 94