Partie I - Suites récurrentes linéaires

Documents pareils
Exo7. Matrice d une application linéaire. Corrections d Arnaud Bodin.

Correction de l épreuve CCP 2001 PSI Maths 2 PREMIÈRE PARTIE ) (

Module 2 : Déterminant d une matrice

Synthèse de cours (Terminale S) Calcul intégral

Tout ce qu il faut savoir en math

ANALYSE NUMERIQUE NON-LINEAIRE

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions

Première partie. Préliminaires : noyaux itérés. MPSI B 6 juin 2015

LICENCE DE MATHÉMATIQUES DEUXIÈME ANNÉE. Unité d enseignement LCMA 4U11 ANALYSE 3. Françoise GEANDIER

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes

Licence M.A.S.S. Cours d Analyse S4

semestre 3 des Licences MISM annnée universitaire

Université Paris-Dauphine DUMI2E. UFR Mathématiques de la décision. Notes de cours. Analyse 2. Filippo SANTAMBROGIO

Une forme générale de la conjecture abc

Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire

Chapitre 2. Matrices

ANALYSE : FONCTIONS D UNE VARIABLE RÉELLE

Probabilités sur un univers fini

PROBABILITES ET STATISTIQUE I&II

Corrigé Problème. Partie I. I-A : Le sens direct et le cas n= 2

Capes Première épreuve

Théorème de Poincaré - Formule de Green-Riemann

COURS D ANALYSE. Licence d Informatique, première. Laurent Michel

Cours d Analyse IV Suites et Séries de fonctions

Triangle de Pascal dans Z/pZ avec p premier

3- Les taux d'intérêt

Formes quadratiques. 1 Formes quadratiques et formes polaires associées. Imen BHOURI. 1.1 Définitions

NOTATIONS PRÉLIMINAIRES

Cours d analyse numérique SMI-S4

Extrait du poly de Stage de Grésillon 1, août 2010

LANGAGES - GRAMMAIRES - AUTOMATES

3. Conditionnement P (B)

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours

Techniques d analyse de circuits

Pour l épreuve d algèbre, les calculatrices sont interdites.

Planche n o 22. Fonctions de plusieurs variables. Corrigé

Un K-espace vectoriel est un ensemble non vide E muni : d une loi de composition interne, c est-à-dire d une application de E E dans E : E E E

CCP PSI Mathématiques 1 : un corrigé

Chapitre VI Contraintes holonomiques

Durée de L épreuve : 2 heures. Barème : Exercice n 4 : 1 ) 1 point 2 ) 2 points 3 ) 1 point

Calcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes.

STI2D Logique binaire SIN. L' Algèbre de BOOLE

[ édité le 30 avril 2015 Enoncés 1

Cours de mathématiques

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que

Séquence 8. Probabilité : lois à densité. Sommaire

Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach

Résumé du cours d algèbre 1, Sandra Rozensztajn. UMPA, ENS de Lyon, sandra.rozensztajn@ens-lyon.fr

Polynômes à plusieurs variables. Résultant

Amphi 3: Espaces complets - Applications linéaires continues

Notes de révision : Automates et langages

Probabilités sur un univers fini

Analyse en Composantes Principales

MESURE ET INTÉGRATION EN UNE DIMENSION. Notes de cours

Chapitre 1 : Fonctions analytiques - introduction

Définition d un Template

AUTOUR D UN MÉMOIRE INÉDIT : LA CONTRIBUTION D HERMITE AU DÉVELOPPEMENT DE LA THÉORIE DES FONCTIONS ELLIPTIQUES. Bruno BELHOSTE (*)

UNIVERSITE IBN ZOHR Faculté des sciences Agadir. Filière SMA & SMI. Semestre 1. Module : Algèbre 1

O, i, ) ln x. (ln x)2

1S Modèles de rédaction Enoncés

Quelques contrôle de Première S

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable

4. Martingales à temps discret

Coefficients binomiaux

I. Ensemble de définition d'une fonction

Correction de l examen de la première session

Tests d indépendance en analyse multivariée et tests de normalité dans les modèles ARMA

Chapitre 3. Mesures stationnaires. et théorèmes de convergence

Chapitre 11 : L inductance

/HVV\VWqPHVFRPELQDWRLUHV

Construction d un cercle tangent à deux cercles donnés.

Analyse fonctionnelle Théorie des représentations du groupe quantique compact libre O(n) Teodor Banica Résumé - On trouve, pour chaque n 2, la classe

Comment démontrer des formules sans effort? exposé de maîtrise

Séquence 10. Géométrie dans l espace. Sommaire

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer

Magister en : Génie Mécanique

Introduction à l étude des Corps Finis


Déterminants. Marc SAGE 9 août Inverses et polynômes 3

Construction de l'intégrale de Lebesgue

VI. COMPLÉMENTS SUR LES MODULES, THÉORÈME CHINOIS, FACTEURS INVARIANTS SÉANCES DU 15, 16 ET 22 OCTOBRE

Problème 1 : applications du plan affine

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé

21 mars Simulations et Méthodes de Monte Carlo. DADI Charles-Abner. Objectifs et intérêt de ce T.E.R. Générer l'aléatoire.

Logique. Plan du chapitre

Exemple 4.4. Continuons l exemple précédent. Maintenant on travaille sur les quaternions et on a alors les décompositions

Documentation technique du logiciel Moduleo Version du 03/12/2014

Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, Applications

LITE-FLOOR. Dalles de sol et marches d escalier. Information technique

Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre

TOUT CE QU IL FAUT SAVOIR POUR LE BREVET

Introduction à la Programmation par Contraintes (PPC) Ruslan Sadykov LIX, École Polytechnique

Si deux droites sont parallèles à une même troisième. alors les deux droites sont parallèles entre elles. alors

Soit la fonction affine qui, pour représentant le nombre de mois écoulés, renvoie la somme économisée.

Modèles et Méthodes de Réservation

Espérance conditionnelle

Baccalauréat S Asie 19 juin 2014 Corrigé

Eteindre. les. lumières MATH EN JEAN Mme BACHOC. Elèves de seconde, première et terminale scientifiques :

I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES

Cours arithmétique et groupes. Licence première année, premier semestre

Transcription:

SESSION 0 Concours commun Centrle MATHÉMATIQUES. FILIERE MP Prtie I - Suites récurrentes linéires I.A - Ordre (et polynôme) miniml d une suite récurrente linéire Soit x une suite récurrente linéire. Pr définition, il existe un polynôme A non nul tel que A(sigm)(x) 0 et donc J x {0} et ussi J x. Soit (A,B) (J x ). Alors (A B)(σ)(x) A(σ)(x) B(σ)(x) 0 et donc A B J x. Soit (A,P) J x K[X]. PA(σ)(x) (P(σ) (A(σ))(x) P(σ)(A(σ)(x)) P(σ)(0) 0 (cr P(σ) est un endomorphisme de K N ). On montré que J x est un idél non réduit à {0} de K[X]. I.B - Quelques exemples I.B.) Une suite récurrente d ordre 0 est une suite x telle que 0 K\{0}/ n N, 0 x n 0. Cette églité sont équivlentes à x 0 et donc, il existe une et une seule suite récurrente d ordre 0 à svoir l suite nulle. Soit x K N. x est une SRL d ordre x n est ps une SRL d ordre 0 et ( 0, ) K\{0} K/ n N, x n+ + 0 x n 0 x 0 et q K/ n N, x n+ qx n. Les SRL d ordre sont les suites géométriques non nulles. Soit x K N. (σ Id) (x) 0 n N, x n+ x n+ +x n 0 (,b) K / n N, x n n+b x est une suite rithmétique. Mintennt, les suites précédentes ont un polynôme miniml qui est un diviseur unitire de (X ) et donc dmettent pour polynôme miniml, X, (X ). De plus, - il y une et une seule suite rithmétique dmettnt pour polynôme miniml à svoir l suite nulle, - les suites dmettnt X pour polynôme miniml sont les suites constntes et non nulles. Donc, les suites dmettnt (X ) pour polynôme miniml sont les suites rithmétiques de rison non nulle. I.B.) Le polynôme crctéristique de l récurrence est X 3 +3X +3X+ (X+) 3. Donc, le polynôme miniml B x de x est l un des qutre polynômes, X+, (X+) ou (X+) 3. x 0 cr x et donc B puis x 0 +x 0 et donc B X+ cr (x n +x n+ ) n N n est ps l suite nulle. Montrons pr récurrence que n N, x n+ +x n+ +x n 0. x 0 +x +x 0 + 0 et donc l églité est vrie pour n 0. Soit n 0. Supposons que x n+ +x n+ +x n 0. Alors x n+3 +x n+ +x n+ ( 3x n+ 3x n+ x n )+x n+ +x n+ x n+ x n+ x n 0. http ://www.mths-frnce.fr c Jen-Louis Rouget, 0. Tous droits réservés.

Le résultt est démontré pr récurrence. Ainsi, (X+) (σ)(x) 0 et donc le polynôme miniml de x est (X+). I.C - L espce vectoriel R A (K) et deux cs prtoiculiers I.C.) R A (K) est le noyu de l endomorphisme A(σ) de K N et donc R A (K) est un sous-espce vectoriel de K N. Soit x K N. x RA(x) A(σ)(x) 0 σ(a(σ)(x)) 0 (cr σ L ( K N) ) (σ A(σ))(x) 0 (A(σ) σ)(x) (σ commute vec tout polynôme en σ) A(σ)(σ(x)) 0 σ(x) R A (K). Donc R A (K) est un sous-espce vectoriel de K N stble pr σ. Montrons que R A (K) est de dimension p. Soit ϕ : R A (K). Montrons que ϕ est un isomorphisme d espces x (x 0,x,...,x ) vectoriels. - ϕ est une ppliction de R A (K) dns K p, clirement linéire. k - Soit α (α k ) 0 k. Soit x l suite définie pr : k 0,, x k α k et n N, x n+p x n+k. p x est un élément de R A (K) tel que ϕ(x) α. Ceci montre que ϕ est surjective. - Soit x R A (K). Si x Ker(ϕ), k k 0,, x k 0 et n N, x n+p x n+k. p Mis lors, x 0 x... x 0 et si pour n 0, x n x n+... x n+ lors x n+p 0. On montré pr récurrence que n N, x n 0 et donc x 0. Pr suite, Ker(ϕ) {0} et donc ϕ est injective. Finlement, ϕ est un isomorphisme. Puisque ϕ est un isomorphisme d espces vectoriels, dim(r A (K)) dim(k p ) p. I.C.) Soit x K N. x R A (K) n N, x n+p 0 n p, x n 0. Pour k 0,p, soit e k l suite définie pr : n N, (e k ) n δ n,k. Chque e k, 0 k p est un élément de R A (K). De plus, l fmille (e k ) 0 k est l imge de l bse cnonique de K p pr l isomorphisme ϕ (où ϕ été défini à l question précédente). Donc, l fmille (e k ) 0 k est une bse de R A (K). ( (n I.C.3) ) E A (K) Vect k λ n) n N) et donc E A(K) est un sous-espce vectoriel de K N de dimension inférieure 0 k ou égle à p. ( (n Montrons que l fmille k λ n) n N) est libre. Soit (α k) 0 k K p. Posons Q α k X k. 0 k ( α k n k λ n) 0 n N, α n N k n k λ n 0 n N, Q(n)λ n 0 K p n N, Q(n) 0 (cr λ 0) Q 0 (polynôme ynt une infinité de rcines) k 0,, α k 0. ( (n Donc l fmille k λ n) ( (n n N) est libre et finlement, l fmille k λ n) ) est une bse de E 0 k n N A(K). 0 k On en déduit que E A (K) est un sous-espce vectoriel de K N de dimension p. b) Soient Q K [X] puis x (Q(n)λ n ) n N. (X λ)(σ)(x) (σ λid)(x) ( Q(n+)λ n+ λq(n)λ n) n N ((λq(n+) λq(n))λn ) n N. Donc (σ λid) (x) (Q (n)λ n ) n N où Q λ(q(x+) Q(x)). On note lors que deg(q ) deg(q) p. Pr récurrence descendnte, k,p, (σ λid) k (x) (Q k (n)λ n ) n N oùq k est un polynôme tel que deg(q k ) p k. En prticulier, pour k p, (σ λid) p (x) (Q p (n)λ n ) n N où Q p est un polynôme tel que deg(q p ) et donc Q p 0. http ://www.mths-frnce.fr c Jen-Louis Rouget, 0. Tous droits réservés.

Ceci montre que (σ Id) p (x) 0 et donc que x R A (K). On montré que E A (K) est contenu dns R A (K). Puisque E A (K) est un sous-espce de R A (K) et que dim(e A (K)) p dim(r A (K)) < +, on montré que R A (K) E A (K). I.D - Etude de R A (K) qund A est scindé sur K Si d 0, le résultt à étblir l été à l question I.C.). On suppose dorénvnt que d. Les polynômes X m 0 et (X λ k ) m k, k d, sont deux à deux premiers entre eux (cr sns rcine commune dns C). D près l théorème de décomposition des noyux et les questions.c.) et I.C.3), ( ) R A [X] KerA(σ) Ker(σ m 0 ) Ker(σ λ k Id) m k ) k d { (x n ) K N / n m 0, x n 0 } ( { (Qk (n)λ n k) n N, Q k K mk [X] }) k d { (x n ) K N / n m 0, x n 0 } { d } Q k (n)λ n k, k,d, Q k K mk [X]. Si x est de l forme ci-dessus, lors n m 0, x n d Q k (n)λ n k où k,d, Q k K mk [X]. d Réciproquement, soit x une suite de l forme précédente. Soit x l suite définie pr n N, x n Q k (n)λ n k. Alors x (x x )+x où l suite x x s nnule à prtir du rng m 0. Donc x est dns R A [X]. On montré que R A [X] { (x n ) n N K N / k,d, Q k K mk [X]/ n m 0, x n } d Q k (n)λ n k. Prtie II - Mtrices de Hnkel ssociées à une suite récurrente linéire II.A - Clcul du rng de H n (x) qund x est une suite récurrente linéire II.A.) Pr définition, x est un élément de R B (K). D près l question I.C.), R B (K) est stble pr σ. Donc, k N, σ k (x) R B (K). Ainsi, ( σ k (x) ) 0 k est une fmille de R B(K) de crdinl p dim(r B (K)) < +. Pour montrer que l fmille ( σ k (x) ) 0 k est une bse de R B(K), il suffit de vérifier que l fmille ( σ k (x) ) est libre. 0 k Soient (α k ) 0 k K p puis P α k X k. α k σ k (x) 0 P(σ)(x) 0 P 0 (cr deg(p) < deg(b) et pr définition du polynôme miniml) k 0,, α k 0. Ainsi, l fmille ( σ k (x) ) 0 k est libre et donc l fmille ( σ k (x) ) 0 k est est une bse de R B(K). Soit n N. Si n p, l fmille ( σ k (x) ) 0 k est une sous-fmille de l fmille libre ( σ k (x) ). On en déduit que l 0 k fmille ( σ k (x) ) est libre et donc de rng n. 0 k Si n > p, lors k p,, σ k (x) R B (K) Vect ( σ k (x) ). Pr suite, 0 k rg ( σ k (x) ) 0 k rg( σ k (x) ) 0 k p. http ://www.mths-frnce.fr 3 c Jen-Louis Rouget, 0. Tous droits réservés.

n N, rg ( σ k (x) ) 0 k { n si n < p p si n p. II.A.) Soit n N. Comme à l question I.C.), n p, ϕ n est (linéire) injective. Soit n p. On note que H n (x) ( (σ j (x)) i ) i,j n. On note C,..., C n, les colonnes de l mtrice H n (x). Puisque k p, σ k (x) Vect ( x,σ(x),...,σ (x) ), on encore j p+, C j Vect(C,...,C p ) et donc rg(h n (x)) rg ( (σ j (x)) i ) i n, j p rg(c,...,c p ). Vérifions lors que l fmille (C,...,C p ) est libre. Soit (α k ) 0 k K p. p α k C k 0 j 0,n, α k (σ k (x)) j 0 ( ) ϕ n α k (σ k (x)) 0 α k σ k (x) 0 (cr ϕ n est injective) Ainsi, l fmille (C,...,C p ) est libre et donc k 0,, α k 0 (cr l fmille (σ k (x)) 0 k est libre.). rg(h n (x)) rg(c,...,c p ) p. II.B - Détermintion de l récurrence minimle d une suite récurrente linéire II.B.) Puisque p rg(h m (x)), on m p puis n p, rg(h n (x)) p. Puisque rg(h p (x)) p, les p colonnes de H p (x) constituent une fmille libre. Notons C,..., C p, les p colonnes de H p(x) et C,..., C p, C p+, les p+ colonnes de H p+ (x). Les colonnes C,..., C p, sont linéirement indépendntes cr p α k C k 0 p α k C k 0 k,p, α k 0. Puisque rgh p+ (x) p et que (C,...,C p ) est libre, on en déduit que C p+ Vect(C,...,C p ). Pr suite, il existe (b k ) 0 k K p tel que C p+ b 0 C... b C p. Mis lors, le vecteur (b 0,...,b,) est un vecteur non nul du noyu de H p+ (x). D utre prt, le théorème du rng permet d ffirmer que dim(ker(h p+ (x))) p+ rg(h p+ (x)) p+ p, Pr suite, Ker(H p+ (x)) est l droite vectorielle engendrée pr le vecteur (b 0,...,b,). II.B.) L églité b 0 C +...+b C p +C p+ 0 fournit b 0 x+b σ(x)+...+b σ (x)+σ p (x) 0 (pr injectivité de ϕ p+ ) et donc x R B (K) où B X p +b X +...+b X+b 0. Puisque x est d ordre miniml p et que B est unitire de degré p, B est le polynôme miniml de x. II.C - Etude d un exemple II.C.) II.C.) x est d ordre u plus 4. x 4 x 3 x, x 5 x 4 x 4 et x 6 x 5 x 3 4. x n est ni nulle, ni géométrique et donc p 0 et p. rg(h (x)) rg(()) ( ). rg(h (x)). Donc p puis p {3,4}. rg(h 3 (x)) 0 puis det(h 3 (x)) 0. Donc rg(h 3 (x) 3. 0 0 H 4 (x) 0 0 4. Puisque rg(h 3(x)) 3, rg(h 4 (x)) 3 puis 0 4 4 http ://www.mths-frnce.fr 4 c Jen-Louis Rouget, 0. Tous droits réservés.

+b+c 0 +b d 0 (,b,c,d) Ker(H 4 (x) c 4d 0 b 4c 4d 0 +b c d c 0 b d { 0 b c d (0,,,) est un vecteur non nul du noyu de H 4 (x). Donc rg(h 4 (x)) 3 4 puis p 3. Mis lors, n 3, rg(h n (x)) 3. II.C.3) D près l question II.B.), le polynôme miniml de x est X 3 X +X et donc l récurrence minimle de x est : n N, x n+3 x n+ x n+. II.C.4) Puisque X 3 X +X X(X (+i))(x ( i)), l question I.D- permet d ffirmer qu il existe (,b) C tel que n, x n (+i) n +b( i) n. Puis { { { x (+i)+b( i) (+i)+b( i) x (+i) +b( i) +b i i( b) b i 4 b +i. 4 Donc, pour tout n, x n i 4 (+i)n + +i 4 ( i)n ((+i) +( i) ). n, x n ((+i) +( i) ). II.C.5) De nouveu, ( p ){,3,4} et x 4 puis x 5 x 6 4. / rg(h (x)). rg(h 3 (x)) / 0 puis det(h 3 (x)) + 0. Donc rg(h 3 (x)) et p 3. 0 / 0 H 4 (x) 0 0 4. En développnt suivnt l dernière ligne, on obtient 0 4 4 det(h 4 (x)) / 0 0 4 +4 / 0 0 4 4 ( +)+4( +4) 4( +) 4 0. / 0 0 Donc, rg(h 4 (x)) 4 puis p 4. Pr suite, n 4, rg(h n (x)) 4 et l reltion de récurrence minimle de x est donc celle de l énoncé. III.A - Préliminires Prtie III - Vleurs propres des mtrices de Hnkel réelles III.A.) Si M est une mtrice de Hnkel de tille n, M est en prticulier une mtrice symétrique réelle. Le théorème spectrl permet d ffirmer que M est orthogonlement semblble à une mtrice digonles et en prticulier que le polynôme crctéristique de M est scindé sur R. III.A.) Si Spo(M) (λ,...,λ) pour un certin λ R, lors, M étnt digonlisble, M est semblble à λi n puis M λi n. Mis puisque n 3, ligne 3, colonne, de M on lit 0 et ligne, colonne, de M, on lit λ 0. Ceci est une contrdiction et donc on ne peut voir Spo(M) (λ,...,λ) pour un certin λ R. III.B - Une première condition nécessire n III.B.) On sit que λ i Tr(M) k puis que http ://www.mths-frnce.fr 5 c Jen-Louis Rouget, 0. Tous droits réservés.

n λ i Tr(A ) n k n k n n M i,j M j,i i,j n i+jk i,j n i+jk j M i,j i+j n n j M i,j (sommtion en digonle) n 0 i,j i+jk i+j (k+) k + (() (k ())+) k kn (k+) k + (n k ) k. kn ( k i0 k ) + kn ik () k III.B.) et v,w p i (i ) + i k n λ i. n ip+ n i+(i ) n i+ n (i ) p v ((i ) ) (i ) + n (n (i ) ) (i ) ip+ p n (k+) k + (n k ) k (cr k p n, n k 0) kp n (k+) k + (n k ) k (cr n {,p}) n λ i. kn III.B.3) (λ i λ j ) λ i λ i λ j + λ j λ i λ i λ j + i<j n i<j n i<j n i<j n n λ i λ i λ i λ j i,j n n λ i v,w, ( n n i<j n ) ( n ) λ i λ i i<j n j n puis, d près l inéglité de Cuchy-Schwrz, v,w v w w λ i et donc n n n (λ i λ j ) n λ i v,w (n w ) λ i K n λ i. i<j n j<i n i<j n http ://www.mths-frnce.fr 6 c Jen-Louis Rouget, 0. Tous droits réservés. λ i

III.B.4) Si de plus n 3, lors p puis w + 3 + 7 3 et donc K 3 3. D où III.C - D utres conditions nécessires (III.) (λ λ ) +(λ 3 λ ) +(λ 3 λ ) ( λ 3 +λ 3) +λ ( λ +λ +λ ) 3 (λ λ +λ λ 3 +λ λ 3 ) ( λ 3 +λ +λ 3) 4 ( λ 3 +λ +λ ) 3 (λ λ +λ λ 3 +λ λ 3 ) ( λ +λ 3) +λ 3(λ λ +λ λ 3 +λ λ 3 ). III.C.) B est symétrique réelle et donc B est digonlisble. Pr suite, l ordre de multiplicité de chque vleur propre de B est égl à l dimension du sous-espce propre correspondnt. Notons C,..., C n les colonnes de B. L fmille (C,C p,c n ) est clirement libre et donc rg(b) 3. Mis les utres colonnes sont nulles et donc rg(b) 3. Finlement, rg(b) 3. Mis lors, 0 est vleur propre de B d ordre n 3 (et donc 0 n est ps vleur propre de B qund n 3. Il mnque encore trois vleurs propres de B. Notons (e i ) i n l bse cnonique de M n, (R). B(e +e n ) e +e n. Donc est vleur propre de B. B(e e n ) (e e n ). Donc est vleur propre de B. Be p e p. Donc est vleur propre de B Finlement, Spo(B) (,0,...,0 }{{},, ). n 3 III.C.) D près le résultt dmis pr l énoncé, puisque M et B sont symétriques réelles, n λ ( )+λ ( )+ λ i 0+λ n Tr(MH) λ + λ i 0+λ ( )+λ n ( ), i3 ou encore λ +λ λ n Tr(MH) et λ λ λ n Tr(MH). Mintennt, Tr(MH) +() p+p + ()+ ( +) p 0 et on donc montré que i λ +λ λ n 0 et λ λ λ n 0. III.D - Cs n 3 III.D.) M(e e 3 ) ( c)(e e 3 ) et donc c est vleur propre de M. Ensuite, χ M X b c b c X b c b X ( X)(X (+c)x+c b ) b( bx+b bc)+c(cx+b c ) X 3 +(+c)x +X( c+b +c )+ c b +b c c 3 (X ( c))(x (+c)x b +c(+c)) Les trois vleurs propres dem(distinctes ou confondues) sont donc c, (+c+ ) +8b et (+c ) +8b. III.D.) Soient λ, λ et λ 3 trois réels donnés tels que λ λ λ 3 et λ λ λ 3 0 et λ + λ λ 3 0. On cherche trois réels, b et c tels que Spo(M) (λ,λ,λ 3 ). Il y à priori 3 possibilités : èr cs. λ (+c+ ) +8b, λ (+c ) +8b et λ 3 c. Dns ce cs, http ://www.mths-frnce.fr 7 c Jen-Louis Rouget, 0. Tous droits réservés.

(+c+ ) +8b λ (+c ) +c λ +λ 3 (λ +λ +λ 3 ) +8b λ +8b λ λ c 3 (λ +λ λ 3 ) c λ 3 c λ 3 b ((λ λ ) 9 ) 8 (λ +λ +λ 3 ) 3 (λ +λ +λ 3 ) c 3 (λ +λ λ 3 ) b 8 (λ λ λ 3 )(λ λ +λ 3 ) ème cs. λ (+c+ ) +8b, λ c et λ 3 (+c ) +8b. (cr λ λ ) (+c+ ) +8b λ c λ (+c ) +8b λ c λ 3 3ème. λ c, λ +c λ +λ 3 3 (λ +λ +λ 3 ) +8b λ λ 3 c 3 (λ λ +λ 3 ) b ((λ λ 3 ) 9 ) 8 (λ +λ +λ 3 ) 3 (λ +λ +λ 3 ) c 3 (λ λ +λ 3 ) b 8 (λ λ λ 3 )(λ +λ λ 3 ) (+c+ ) +8b, et λ 3 (+c ) +8b. (cr λ λ 3 ) c λ (+c+ ) c λ 3 (λ +λ +λ 3 ) +8b λ (+c +c λ +λ 3 ) c +8b λ +8b 3 ( λ +λ +λ 3 ) λ λ 3 3 b ((λ λ 3 ) 9 ) 8 (λ +λ +λ 3 ) 3 (λ +λ +λ 3 ) c 3 (λ λ +λ 3 ) b 8 ( λ +λ λ 3 )(λ +λ λ 3 ) Dns le deuxième cs, le système proposé toujours une solution puisque (λ λ λ 3 )(λ +λ λ 3 ) 0 à svoir 3 (λ +λ +λ 3 ), b 3 (λ λ λ 3 )(λ +λ λ 3 ) et c 3 (λ λ +λ 3 ). Pour ces trois réels, b et c, on Spo(M) (λ,λ,λ 3 ). III.D.3) Ainsi, si n 3 et si un triplet ordonné vérifie les conditions (III.3), il existe une mtrice de Hnkel M telle que Spo(M) (λ,λ,λ 3 ). Donc, dns le cs n 3, (III.3) est une condition nécessire et suffisnte d existence d une mtrice de Hnkel M telle que Spo(M) (λ,λ,λ 3 ). Soit λ. Pour le triplet ordonné (λ,,), (cr λ λ 3 ) (III.) (λ +) 3(λ+) λ 6λ+ 0 (] ] [ λ, 3 7 3+ [) 7,+ [ [,+ [ λ 3+ 7,8... http ://www.mths-frnce.fr 8 c Jen-Louis Rouget, 0. Tous droits réservés.

L deuxième des conditions (III.3) s écrit qunt à elle λ 3 0. Donc si on prend λ 3+ 7, (λ,,) est un triplet ordonnée tel que les conditions (III.3) ne sont ps vérifiées. Il n existe donc ps de de mtrice de Hnkel M telle que Spo(M) (λ,,). Nénmoins, l condition (III.) est vérifiée pr le triplet ordonné(λ,, ) et donc l condition (III.) n est ps une condition suffisnte d existence. http ://www.mths-frnce.fr 9 c Jen-Louis Rouget, 0. Tous droits réservés.