Economie Théorique - 2 -



Documents pareils
Attitude des ménages face au risque. M1 - Arnold Chassagnon, Université de Tours, PSE - Automne 2014

CONSOMMATION INTERTEMPORELLE & MARCHE FINANCIER. Epargne et emprunt Calcul actuariel

La demande Du consommateur. Contrainte budgétaire Préférences Choix optimal

I La théorie de l arbitrage fiscal de la dette (8 points)

M2 IAD UE MODE Notes de cours (3)

2- L'intermédiation financière comme surveillance déléguée

Economie de l Incertain et des Incitations

ECONOMIE MANAGÉRIALE NESSRINE OMRANI ECOLE POLYTECHNIQUE

Exercice : la frontière des portefeuilles optimaux sans actif certain

LE ROLE DES INCITATIONS MONETAIRES DANS LA DEMANDE DE SOINS : UNE EVALUATION EMPIRIQUE.

Chapitre 2/ La fonction de consommation et la fonction d épargne

Probabilités III Introduction à l évaluation d options

Les indices à surplus constant

CHOIX OPTIMAL DU CONSOMMATEUR. A - Propriétés et détermination du choix optimal

Les mécanismes de transmission de la politique monétaire

L Equilibre Macroéconomique en Economie Ouverte

Épargne et investissement. L épargne...

L effet de levier de l endettement et la question de la structure optimale de financement. Pour ou contre Modigliani-Miller?

CHAPITRE 3. Application à la Mutualisation des Risques & à la Demande d Assurance

Baccalauréat ES/L Amérique du Sud 21 novembre 2013

un environnement économique et politique

Monnaie, Banque et Marchés Financiers

Programmation linéaire

Processus aléatoires avec application en finance

LE REFINANCEMENT PAR LE MARCHE HYPOTHECAIRE

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications

TD n 1 : la Balance des Paiements

Les équations différentielles

Nature et risques des instruments financiers

Chapitre 1: Introduction à la théorie de l équilibre à prix fixes

Politiques monétaire et fiscale Cours de M2R Printemps 2006

Fonctions de plusieurs variables

Efficience de l actif de l entreprise

Microéconomie. Objectifs du cours. Méthode de Travail. Incertain et Information. Cours d outillage et de méthode

CYCLE FINANCIER, POLITIQUE MONÉTAIRE, DETTE PUBLIQUE. Michel Aglietta Université Paris Nanterre et Cepii

Souad EL Bernoussi. Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://

F7n COUP DE BOURSE, NOMBRE DÉRIVÉ

Cas Crédit Agricole - Crédit Lyonnais

Chapitre 3. Les distributions à deux variables

EXERCICES - ANALYSE GÉNÉRALE

Ligne directrice sur les simulations de crise à l intention des régimes de retraite assortis de dispositions à prestations déterminées

Assurance et prévention des catastrophes naturelles et technologiques

Continuité en un point

Analyse du comportement individuel et collectif des professionnels. des professionnels forestiers face aux risques

Principes de Finance

Simulation d application des règles CNAV AGIRC ARRCO sur des carrières type de fonctionnaires d Etat

Mathématiques financières

Chapitre 3. La répartition

Le Data Mining au service du Scoring ou notation statistique des emprunteurs!

Contents. 1 Introduction Objectifs des systèmes bonus-malus Système bonus-malus à classes Système bonus-malus : Principes

Principe d optimisation. Optimisation technico-économique. Coût. Isolation thermique. Isolation optimale

ESSEC Cours Wealth management

Options, Futures, Parité call put

Economie de l incertain et de l information Partie 1 : Décision en incertain probabilisé Chapitre 1 : Introduction à l incertitude et théorie de

TARIFICATION EN ASSURANCE COMPLEMENTAIRE SANTE: il était une fois, un statisticien, un actuaire, un économiste de la santé

LA GESTION DU RISQUE DE CHANGE. Finance internationale, 9 ème édition Y. Simon et D. Lautier

Secure Advantage Revenus Garantis

Les valeurs mobilières. Les actions 3. Les droits et autres titres de capital 5. Les obligations 6. Les SICAV et FCP 8

L assurance une toute petite introduction à l assurance 2008/2009 Arthur Charpentier

Faut-il encourager les ménages à épargner?

Éléments de calcul actuariel

Théorie Financière 8 P. rod i u t its dé dérivés

Annexe - Balance des paiements et équilibre macro-économique

Baccalauréat ES Pondichéry 7 avril 2014 Corrigé

LISTE D EXERCICES 2 (à la maison)

Numéro : 300. Excédents, méthodes de calcul - Ligne 7 de la Déclaration des salaires

Chapitre 4 La prise en compte de l informa6on dans le modèle de marché

GLOSSAIRE. ASSURÉ Personne dont la vie ou la santé est assurée en vertu d une police d assurance.

Mémoire d actuariat - promotion complexité et limites du modèle actuariel, le rôle majeur des comportements humains.

ANTISELECTION ET CHOIX D'ASSURANCE : LE CAS DU VOL EN HABITATION UNE APPROCHE DE LA MESURE DU PHENOMENE

Votre guide 2015 Régime enregistré d épargne-retraite (REER)

QU EST-CE QU UNE BANQUE? 2 E PARTIE Les banques et la crise financière

PRIME D UNE OPTION D ACHAT OU DE VENTE

Complément d information concernant la fiche de concordance

RAPPORT TECHNIQUE CCE

Instruments financiers et comptabilité de couverture : de nouveaux principes français en préparation

Chapitre 4 : cas Transversaux. Cas d Emprunts

Le modèle de Black et Scholes

ACTUARIAT 1, ACT 2121, AUTOMNE 2013 #12

LA COMPTABILITE DE COUVERTURE EN IFRS DEMYSTIFIEE **** IMA France 5 février 2008 Xavier Paper et Patrick Grinspan. Paper Audit & Conseil 1

Assurance maladie publique et «Opting out» - Réflexions théoriques

Principes de Finance

Le financement adossé de l immobilier en gestion de patrimoine : une modélisation simple

ENSAE, 1A Maths. Roland Rathelot Septembre 2010

Licence MASS (Re-)Mise à niveau en Probabilités. Feuilles de 1 à 7

Chapitre 4 Comment s opère le financement de l économie mondiale?

Mémoire présenté en vue de l obtention du grade de maîtrise ès sciences (M.Sc.)

Estimation et tests statistiques, TD 5. Solutions

EXERCICE 4 (7 points ) (Commun à tous les candidats)

Théorie Financière 4E 4. Evaluation d actions et td d entreprises

CORRIGES DES CAS TRANSVERSAUX. Corrigés des cas : Emprunts

Intérêts. Administration Économique et Sociale. Mathématiques XA100M

Le montant des garanties constituées aux fins du STPGV est-il excessif?

GUIDE PRATIQUE. Du provisionnement des emprunts à risques

Actuariat I ACT2121. septième séance. Arthur Charpentier. Automne charpentier.arthur@uqam.ca. http ://freakonometrics.blog.free.

COURS 9 : TARIFICATION Aspects mathématiques

Méthode : On raisonnera tjs graphiquement avec 2 biens.

Qu est-ce qu une banque?

Transcription:

Economie Théorique - 2 - Alea moral dans les relations investisseur - emprunteur - M2 Economiste d Entreprise - Arnold Chassagnon, Université de TOURS, PSE - Hiver 2015

who moves first? SMUF and SMIF In SMUF,,the informed agent knows what theunin- formedagentwill do in responseto each signal.for example,in the Ross [52] model of capitalstructure, the firm smanager(the informedagent)knowsexactly how the capitalmarketwill pricehis firmif he selects a particulardebtlevel.wecanviewthatmodelasone in whichthe capitalmarketoffersthe managera menu of choices,whereeachchoiceis a combinationof a debt level and an accompanyingmarketvalue of the firm. - un clé l agent non informe a la possibilite de s engager sur ses actions, avant que ne soit devoile l information - A moins que e ne soit l equilibre de nash du jeu - dans bhattacharia, la firme promet des dividendes a vie, et est donc force de faire des emprunts a court terme dnas les mauvais etats de la nature.

Alea moral dans la relation prêteur emprunteur Jusqu à présent, nous avons examiné des situations dans lesquelles il n y a pas de problème de définition des flux. Or, quand il s agit de loteries, il n est pas sûr que toutes les parties puissent maîtriser les différents états de la nature. Cette asymétrie va modifier en profondeur la nature des contrats. Typiquement, dans une relation prêteur emprunteur, le contrat de remboursement d un investissement I pourrait dépendre des états de la nature, c est-à-dire des revenus Y réalisés par l investissement. Un contrat est donc une fonction : Y R(Y ), et donc, si la distribution des revenus est connue, un tel contrat engendre, lorsque Y est vérifiable la distribution : I Y R(Y ). Y R(Y ) Cependant, il n est pas sûr que l investisseur puisse vraiment contrôler le niveau réalisé de Y, c est ce qu on appelle le Costly state verification. Dans ces cas là, la distribution précédente n est pas pertinente, à moins que l on assortisse le contrat d un mécanisme qui induise l emprunteur à révéler Y.

Plan du cours 0. Brève introduction à l alea moral 1. Relation investisseur emprunteur sans problème d information 2. Relation investisseur emprunteur avec costly state verification

Préambule : effort Un ou plusieurs agents doivent faire une tâche pour le principal. Ils peuvent choisir plusieurs niveaux d engagement dans leur tâche, qui se traduisent par un meilleur output. Cependant ce niveau d engagement qu on appelle effort n est pas vérifiable, c est-à-dire qu on ne peut pas écrire un contrat contingent à l effort. Aucun tribunal ne pourrait vérifier les conditions des termes du contrat. Cette hypothèse est en particulier cohérente s il n y a pas un lien direct entre l output et l action choisie. Deux cas possibles effet aléatoire : le résultat de l action choisie par l agent est aléatoire. L effort permet d améliorer la probabilité de succès effet déterministe : le résultat de l action choisie dépend aussi d un autre paramètre qui est caché. On ne sait donc pas quelle est la part d effort, quelle est la part de ce paramètre caché. La variable effort n a pas de définition intrinsèque, elle est souvent définie à travers ses effets, cad les résultats de l action de l agent.

Préambule : effort et outpout On ne sait pas distinguer l effort de l output. L effort est non vérifiable, il est caché dans l output Output = Effort + Alea Output = Effort + Variable cachée

Exemples L effort désigne toute variable qui n est pas vérifiable mais cruellement pertinente pour le principal. La prudence d un assuré affecte son exposition au risque, soit la probabilité d occurence d un accident, soit la gravité d un accident le niveau d investissement d une firme régulée réduit ses coûts de production d un bien public La qualité du travail d un employé améliore la réussite d un produit et les bénéfices de la firme L ardeur au travail d un étudiant augmente sa culture et son jugement

Les incitations monétaires Une manière assez courante d inciter les agents à faire des bons choix est de les rémunérer. C est un principe de base de la gestion des firmes. C est une application directe du principe de révélation généralisé. On appelle incitation monétaire tout système de transfert du principal vers le/les agents, qui est contingent à une variable observable qui est corrélée avec la variable non observée. La franchise de l assuré peut être compris comme un montant variable de sa prime contingente à ses sinistres Les prises de participation dans les résultats de la boite, les primes des salariés,sont des instruments qui partagent le risque entre le principal-employeur et les salariés. Le salaire est contingent aux résultats de la firme Fermage ou metayage? En France, le métayage est un type de bail rural dans lequel un propriétaire, le bailleur, confie à un métayer le soin de cultiver une terre en échange d une partie de la récolte. Le fermage est le loyer du contrat passé entre le bailleur et le fermier (affermage) dont le montant est convenu à l avance et indépendant des résultats d exploitation.

Diversité des mécanismes On appelle incitation tout instrument par lequel le principal peut modifier l utilité du/des agents, de manière contingente à une variable observable qui est corrélée avec la variable non observée. Sur un plateau de téléopérateurs, en appels sortants, on donne une place de cinéma à celui qui a obtenu le meilleur résultat de la journée [en taux d accord par exemple] : Ces incentives fonctionnent en général très bien, alors qu elles sont bien inférieures en valeur à la valeur d une heure travailléé. Une des premières idées de la Grameen Bank était de punir les membres de la famille de l emprunteur, en ne leur permettant pas d emprunter à leur tour, si l emprunteur faisait défaut. Ici, l utilité est modifiée via le jeu qu il peut y avoir entre emprunteur et sa famille Lorsque l employeur se la joue copain avec ses employés, ceuxce peuvent mieux travailler. On observe parfois des relations de dévouement qui ne sont pas toujours facilement modélisables.

Ce que produisent les mécanisme de second rang Problématique En général, le mécanisme mis en place pour inciter l agent à faire l effort donne plus d utilité à l agent que dans la situation où l effort est vérifiable. C est donc un mécanisme coûteux pour le principal. Par exemple dans une économie où l effort de l agent conditionne la réussite d un projet où son échec, un mécanisme se traduira par le fait de donner un salaire dépendant du résultat, ce qui, en théorie, lorsque l on suppose que le Principal est neutre au risque et que l Agent est averse au risque ne devrait jamais arriver au premier rang : en effet, par ce différentiel de salaire, on fait porter une partie du risque du projet par le salarié, ce qui n arrive jamais au premier rent. Preuve Notons R(Ψ) 0 la rente informationnelle que le principal doit payer au second best, en supplément à ce qu il donnerait normalement au premier rang, à savoir h(ψ). La condition sous laquelle le principal incite l agent à faire l effort au second rang est telle que la différence de salaire entre les deux situations de réussite et d échec doit être supérieure à un certain seuil.

Modèle Principal-Agent à plusieurs niveaux d efforts - Quelle est la forme du mécanisme incitatif? - Monotonie du ratio de vraissemblance - Monotonie des transferts sous MLRP

Modèle à n réalisations Problématique Il y a toujours deux niveaux d effort possibles, e {0, 1}, mais n 3 niveaux de performance, q 1 < < q i < < q n. La distribution des réalisations est contingente à l effort : π ie = Pr(q i e) > 0 i, e Exemple Probas d occurence de... q 1 q 2 q 3 si e = 0 1/3 1/3 1/3 si e = 1 1/6 1/3 1/2 Exercice Calculer la probabilité que e = 1 si q 1 apparaît, puis que e = 1 si q 2 apparaît, et enfin que e = 1 si q 3 apparaît. Qu en déduisez-vous?

Implémentation et Mécanisme optimal si e = 1 Programme optimal max t1,t 2,t 3 s.c. i π i1 t i i π i1 u(t i ) Ψ (λ) i (π i1 π i0 ) u(t i ) Ψ (µ) Conditions premières u (t i ) = λ 1 µ π i0 π i1 u (t i ) croissant avec π i0 π i1 u (t i ) croissant avec π i1 π i0 u (t i ) croissant avec Pr(e = 1 i) = Pr((e=1)&(i)) = π i1 π i0 + π i1 = Pr(i) 1 1 + π i1 π i0

L exemple revisité Propriété du mécanisme optimal t 1 < t 2 < t 3 Valide uniquement parce que la vraissemblance que e = 1 est croissante avec i Résoudre dans le cas u(x) = ln(x) et Ψ 1 Cad trouver λ et µ positifs ou nuls. - Que se passe t il dans le cas Ψ 1?

Contrat de prêt avec un investisseur neutre au risque Un optimum de Pareto est la solution du programme max R(Y ) E(U(Y R(Y )) s.c. I + E(R(Y )) Π Le lagrangien de ce problème est L = E(U(Y R(Y )) + λ(e(r(y )) I ) On dérive, niveau de Y par niveau de Y d où Y : U (Y R(Y )) 1 = λ Y R(Y ) constant : risque porté par l investisseur cela ne ressemble pas au contrat de dette standard, où le risque est pris par l emprunteur (intérêt fixe). Remarquez que ce résultat implique que dans tout EG, le risque sera porté par l investisseur, c est à dire que l on ne prédit pas un contrat de dette. Est-ce compatible avec le résultat de Modigliani Miller?

Contrat de prêt entre deux agents averses au risque Un optimum de Pareto est la solution du programme max R(Y ) E[U B (Y R(Y )] s.c. E[U L (R(Y ) I )] UL 0 0 R(Y ) Y la dernière équation est une contrainte de liquidité. On aurait pu la considérer dans le programme précédent. après calcul, on trouve ( A(x) étant le coef. Arrow- Pratt) u B (Y R(Y )) = µu L (R(Y ) I ) d où Y : R A B (Y R(Y )) (Y ) = A B (Y R(Y )) + A L (R(Y ) I ) = 1 1 + A L A B Le remboursement est très variable quand l emprunteur B est PLUS averse au risque avec que l investisseur (On retrouve le résultat précédent (R (Y ) 1), et quasi-constant dans le cas inverse (R (Y ) 0)

Contrat de prêt entre deux agents averses au risque, les variables du contrat Si l on généralise l étude précédente, on comprend que la question est de savoir de quelles variables les contrats de dette vont dépendre. En particulier, de quoi vont-ils dépendre si l on considère - le risque sur le taux d intérêt? - le risque d inflation? En suivant la même logique de partage de risque, - le niveau de remboursement (en termes réel) est indépendant de l inflation et du niveau des prix - le risque de taux est partagé en proportion inverse de l aversion absolue pour le risque des agents, On peut en effet calculer la variation du remboursement en fonction de r, on trouve R r = IL I L + I B I

Avec des coûts de vérification de l état : Costly state verification A supposer que le revenu de l emprunteur ne soit pas directement vérifiable, à moins d un coût de vérification non négligeable, si l on veut encore opérer un partage de risque entre prêteur et emprunteur, on doit avoir recours à des mécanismes qui précisent quand il y aura un audit et comment un tel audit pourra affecter les paiements. Plus précisément, un contrat peut être décrit comme : Une fonction de remboursement Ŷ R(Ŷ ) où Ŷ est le revenu déclaré par l emprunteur une règle d audit, c est à dire un sous-ensemble S des déclarations de l emprunteur pour lesquelles il y aura un audit Une fonction de pénalité P(Y, Ŷ ) précisant un transfert additionnel de l emprunteur lorsque l on est convaincu qu il a fait une fausse déclaration.

Mécanisme direct révélateur Le Principe de Révélation démontre que l on peut se restreindre à la recherche de certaines classes de mécanismes, qui, bien que restreinte, conduisent à l optimum de Pareto. Définition On dit que le mécanisme ( R( ), S, P(, ) ) est direct et révélateur s il induit l agent à faire des déclarations vraies.

Propriété des mécanismes direct révélateurs avec pénalité infinies Il est immédiat que si l on peut avoir recours à des pénalités très élevées, on pourra induire l emprunteur à dire la vérité, au moins dans la zone Z où il est audité. Dit-autrement, cela signifie qu il n y a pas de rente qui soit associé aux justes déclarations de l emprunteur. Par ailleurs, la fonction de remboursement R( ) doit être constante sur la zone de déclaration où l emprunteur sait qu il ne sera pas audité. On note R cette constante. [Sinon l emprunteur n aurait pas intérêt à dire qu il a un résultat correspondant à un remboursement élevé (parmi ceux qu il peut avoir sans audit). ] R ne peut pas être inférieur au remboursement maximum sur la zone d audit, [car sinon, l emprunteur aurait intérêt, pour ces réalisation Y S pour lesquelles un niveau de remboursement > R est prévu, de reporter un message dans la zone de non-audit (afin de rembourser la somme R plus faible). ]

Contrat optimal avec une vérification coûteuse de l état : cas risque neutre On peut alors représenter un contrat de second best par un contrat (R( ), S, + ) qui satisfait si Y S : R(Y ) (Ŷ = Y ) si Y S : R(Y ) = R (R(Y ) indépendant de Ŷ ) Un contrat optimum de Pareto est la solution du programme max R(Y ) E(Y R(Y )) s.c. I E(R(Y )) C(S) Π La contrainte de ce programme est saturée. Aussi, en minimisant C(S), on permet de minimiser R(Y ). A cette fin, il faut donc que le revenu dans les cas d audit soit maximal : R(Y ) = Y. Si R est le niveau fixe de remboursement, il est supérieur à ce qui est obtenu en audit, d où S {Y R}.

Contrat optimal avec une vérification coûteuse de l état : cas risque neutre (suite) Pour assurer la continuité de ce mécanisme de repaiement, on obtient que l audit se déroule sur tout l intervalle [0, R]. Une fois choisi R, on obtient : R(Y ) R(Y ) = Y R(Y ) R(Y ) = Y R Y A savoir, un contrat de dette standard, hormis dans les cas de non-remboursement (bankrupcy), où tout le revenu est repris par l investisseur. R Y