On place les citations des textes entre guillemets : «ton seigneur, ton roi»

Transcription

1 Consignes générales pour tout devoir écrit : On souligne les titres des œuvres : L Ecole des femmes. On place les citations des textes entre guillemets : «ton seigneur, ton roi» On n emploie aucune abréviation : 1 ère, doc etc. On n utilise pas des signes qui servent uniquement à la prise de notes : ; On ne place pas des éléments entre parenthèses sans en rédiger le contenu : ex : (domination masculine) on n emploie pas JE sauf éventuellement dans une conclusion : «je vais analyser : on va analyser. On ne présente pas des documents en les désignant par des numéros : ainsi, on ne parlera pas du document 1 mais de» l extrait de La Mégère apprivoisée» ou «le texte de Shakespeare». On ne place pas un mot avec une apostrophe en fin de ligne : «s» «l» «m» On ne change de paragraphe que lorsque l on change d idée directrice. On ne fait pas apparaître le plan de la réponse dans le devoir corrigé. Ex : «Introduction» «Premier paragraphe»

2 Corrigé du corpus N 1 Je définis le genre, l époque J identifie le point commun entre les documents Le corpus comporte deux extraits de comédies : l une, écrite par Shakespeare vers 1594, La Mégère apprivoisée et l autre, Georges Dandin, signée par Molière en Ces deux textes dramatiques sont complétés par une photographie de la mise en scène de L Ecole des femmes proposée par Didier Bezace ; tous ces documents mettent en évidence les rapports qu entretenaient les hommes et les femmes à la fin des XVIème et XVIIème siècle. Quelle vision en donnent-ils? Nous verrons que cette relation est d abord envisagée comme un rapport de force dans lequel les hommes cherchent à imposer leur domination au risque de voir les femmes leur tenir tête. Rappel de la problématique Annonce du plan

3 J énonce l idée générale en tête de Je justifie à l aide d observations précises C est en effet dans un monde régi par les hommes que nous conduisent Molière et Shakespeare. Agnès, le personnage de L Ecole des femmes semble consentir à cette autorité : d abord façonnée par le couvent puis réduite à un statut d enfant-ce que vient souligner sa tenue austère et son col Claudine-elle est cantonnée à des tâches domestiques réputées féminines : c est ainsi qu elle coud tandis qu Arnolphe paraît songer. La mégère de Shakespeare, Catarina, semble elle aussi accepter l autorité de son mari : les longues accumulations de termes appartenant au champ lexical du pouvoir mettent en relief le statut du mari : il est «ton seigneur, ta vie, ton gardien, ton chef, ton souverain» ou bien «ton seigneur, ton roi, ton gouverneur». De même, Catarina établit une comparaison qui assimile la relation entre une «femme» et «son époux» à celle d un «sujet» et de «son prince». Et elle n hésite pas à critiquer les femmes indociles en employant une autre énumération ou en les qualifiant de «niaises». Hommes et femmes forment donc deux mondes distincts comme le montre l antithèse entre l activité des uns soumis à «de durs travaux sur terre et sur mer» et celle des autres «bien au chaud, dans la sécurité et la paix u logis». De même Agnès et Arnolphe, assis côte à côte, paraissent appartenir à deux mondes distincts entre lesquels règnent l incommunicabilité. On a donc le sentiment qu à la fin du XVIème siècle jusqu au XVIIème siècle, la société fonctionne sur l autorité des hommes. J analyse des procédés précis Je cite le texte à l appui de l analyse Je tire une courte conclusion

4 La démarche est identique dans le second Toutefois, une tout autre image du rapport entre les hommes et les femmes apparaît aussi dans ce corpus. Ainsi, dans Georges Dandin, c est l épouse qui se rebelle et prend nettement l avantage face à un mari impuissant. D ailleurs, c est Angélique qui bénéficie des plus longues répliques ; aux reproches de son mari, elle répond par des questions rhétoriques : «Moi les chasser?et par quelle raison?» montrant ainsi qu elle ne lui obéira en rien. Elle contredit systématiquement Dandin ce que montrent le parallélisme de construction et l effet d antithèse qui oppose : «mari» et «femme» et «je vous dis que je l entends» à «je vous dis que je n entends pas cela». Elle le menace même à coups d impératifs : «Préparez-vous-y», exprime sa volonté à travers les verbes : «je veux» «je prétends» et n hésite pas à le blesser en peignant son mariage avec lui comme une mort à travers l oxymore «m enterrer toute vive dans un mari». Si la Catarina de Shakespeare semble bel et bien apprivoisée à la fin de la pièce, on peut néanmoins s interroger sur la sincérité de sa tirade : la façon dont elle peint les hommes en héros voués à «de durs travaux sur terre et sur mer», veillant «la nuit dans la tempête, le jour et le froid» n est-elle pas exagérée? ; de même les multiples séries d accumulations témoignant de sa soudaine obéissance ne sont-elles pas ironiques tant la volonté de soumission s y trouve soulignée? La pièce, ici au dénouement ne permet pas d apporter de réponse. La domination masculine se trouve ici questionnée, soit que les femmes s y opposent directement en acceptant le conflit, soit qu elle l esquive par un discours faussement approbateur.

5 Je réponds à la problématique et établis une synthèse de mon travail L ensemble des documents nous montre une vision assez différente des rapports entre hommes et femmes : la domination masculine ne va pas nécessairement de soi ; si elle constitue la norme de la société du XVIIème siècle en Europe, elle trouve aussi chez les femmes elles-mêmes des adversaires farouches. Angélique revendique ici la liberté de voir et de séduire qui elle veut, mais Les Précieuses, souhaitaient en outre bénéficier d une véritable éducation, pouvoir écrire, se cultiver et fuir l ignorance dans laquelle on a longtemps voulu maintenir les femmes. Je propose un élargissement