Actualité de Robert Triffin et de son dilemme

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Actualité de Robert Triffin et de son dilemme"

Transcription

1 TRIBUNE Actualité de Robert Triffin et de son dilemme Jean-Claude KOEUNE Professeur émérite de l UCL Secrétaire général de la Fondation Internationale Triffin Cet article est basé sur les communications faites au colloque international organisé à Bruxelles les 3 et 4 octobre 2011, sous le titre Le système monétaire international: soutenabilité et projets de réforme, pour célébrer le centième anniversaire de la naissance de Robert Triffin. Il évoque d abord la vie et l œuvre de cet économiste en action. Puis il rappelle le dilemme qui l a rendu célèbre et l a conduit à prédire l autodestruction du système de Bretton Woods, à savoir l incompatibilité, dans un tel système, entre les besoins du pays qui émet la monnaie-clef et ceux du reste du monde. Il suggère ensuite que, tant dans le fonctionnement de Bretton Woods qui l a conduit à sa perte que dans celui du nonsystème qui lui a succédé, où le dollar conserve un rôle dominant et où les déséquilibres globaux ont atteint une ampleur inégalée, les responsabilités entre les Etats-Unis et leurs partenaires à l échange sont partagées. La non-viabilité du système actuel pose ainsi le problème de l absence d une gouvernance monétaire mondiale, qui est évoqué dans la dernière partie de l article ainsi que les solutions, imparfaites ou non praticables, qui ont été jusqu ici proposées 1. Robert Triffin and His Dilemma: Its Current Significance This article is based on the talks given at the international conference organized in Brussels on 3-4 October 2011, under the title The international monetary system: sustainability and reform proposals, to celebrate the 100 th anniversary of Robert Triffin s birth. It first calls to mind the life and work of this economist-in-action. It then recalls the dilemma which made him famous and led him to predict the self-destruction of the Bretton Woods system, namely the incompatibility, in such a system, between the needs of the country of issue of the key-currency and those of the rest of the world. It suggests further that in the malfunctioning of Bretton Woods that led to its demise as well as in the operation of the non-system that followed after it, which is still dominated by the US dollar and where global imbalances have reached unequalled dimensions, both the United States and its trade partners share responsibilities. The unsustainability of the present system thus raises the problem of the absence of a world monetary governance, which is evoked in the last part of the article, along with the solutions, either imperfect or unfeasible, which thus far have been proposed. I. Introduction: qui fut Robert Triffin? Né à Flobecq en Belgique le 5 octobre 1911, Robert Triffin a passé près de 40 ans de sa vie active aux Etats-Unis, dont il devint citoyen en Après de brillantes études économiques et un début de carrière universitaire à Harvard University en 1939, il travailla d abord au Federal Reserve Board (FRB) puis au Fonds Monétaire International (FMI), et pour le compte de ces institutions il effectua de nombreuses missions en Amérique Latine, où il fut dans plusieurs pays l artisan d importantes réformes monétaires. Il servit ensuite à Paris auprès de l Economic Cooperation Administration (ECA) chargée de mettre en œuvre le Plan Marshall: dans ce cadre il conçut l Union européenne des Paiements (UEP), organisme de compensation multilatérale entre les 17 pays membres de l Organisation européenne de coopération économique (OECE), future OCDE. Il reprit en 1951 son parcours académique, cette fois à Yale University, sans délaisser 1. Cet article se réfère au colloque du centenaire organisé à Bruxelles les 3 et 4 octobre 2011, pour le centième anniversaire de la naissance de Robert Triffin ( ). Les actes du colloque paraîtront prochainement chez P.I.E. Peter Lang SA sous le titre A la recherche d un nouvel ordre monétaire mondial in Search of a new world monetary order. LARCIER FORUM FINANCIER / REVUE BANCAIRE ET FINANCIÈRE 2012/7 419

2 ACTUALITÉ DE ROBERT TRIFFIN ET DE SON DILEMME JEAN-CLAUDE KOEUNE pour autant les missions de service public, notamment comme conseiller auprès de Jean Monnet, du président Kennedy et de la Commission européenne. Enfin, après 26 années de recherche et d enseignement à Yale, il revint au pays natal en 1977, reprit la nationalité belge, et retrouva à l université catholique de Louvain, où il avait étudié le droit, la philosophie et l économie dans les années 30, un lieu propice à la poursuite de sa réflexion et de son action. Il put ainsi, durant cette dernière étape de sa vie, accompagner la mise en place du système monétaire européen (SME) et le processus de l intégration monétaire et financière européenne. Il mourut à Ostende le 23 février On l aura compris par ce bref résumé de la vie de Robert Triffin 2, celle-ci est difficilement séparable de son œuvre, laquelle ne se résume pas à son enseignement ni à ses nombreux articles scientifiques et à ses livres, dont certains sont devenus des classiques de la littérature économique au 20 ème siècle, de lecture obligatoire pour les étudiants en économie dans les grandes universités américaines 3. Car tout comme Keynes avant lui, il fut un économiste en action, perpétuellement soucieux de convaincre les décideurs politiques et l opinion publique de la justesse de ses analyses et de la pertinence de ses recommandations en les bombardant d innombrables notes, avis, rapports, lettres, conférences et articles de presse. La science économique ne fut pas, pour lui, un pur objet de contemplation et de spéculation intellectuelle. A l origine de sa vocation d économiste il plaçait résolument, dans une longue interview donnée en 1988, ce qu il appelait sa fibre pacifiste. Devant faire face au choix d une carrière, je me demandais comment je pourrais contribuer le mieux à promouvoir l entente et la paix entre les hommes 4. Et dans la même interview, au terme de la carrière d économiste qu il avait choisie, il ne pouvait s empêcher d exprimer, dans un propos teinté d amertume et qui reste, hélas!, très actuel, un certain découragement face à la situation la plus paradoxale que l on puisse concevoir à propos de l action gouvernementale actuelle quant à la politique monétaire internationale. Jamais, dans l histoire du monde, les gouvernements n ont recruté à leur service autant d économistes aussi qualifiés; jamais n ont-ils tenu, avec de tels économistes à leur côté, autant de réunions internationales visant à harmoniser leurs politiques; et jamais n ont-ils connu des échecs aussi cuisants qu au cours des vingt dernières années 5. II. Le dilemme de Triffin Facteur de paix entre les hommes, comme Montesquieu le pensait 6, le commerce entre les nations a besoin, pour se développer, d une monnaie internationale, en quantité suffisante et d une qualité qui la rende acceptable par tous. Les déboires de l étalon de change-or (avec la livre sterling comme monnaie-clef) entre les deux guerres et la contraction brutale des échanges internationaux durant la grande dépression des années 30 ont motivé, à Bretton Woods en 1944, la recherche d un autre système 7. Keynes, qui conduisait la délégation britannique, aurait voulu qu un organisme supranational puisse émettre une nouvelle monnaie internationale, le bancor. Mais les Américains, menés par le Secrétaire au Trésor White, s y opposèrent, craignant qu une offre trop élastique de cette monnaie ne donnât aux autres pays une faculté de prélèvement excessive sur les ressources réelles des Etats-Unis. Ainsi le FMI issu des accords de Bretton Woods se vit doté non d un pouvoir de création monétaire comme le souhaitait Keynes mais seulement d un pool limité constitué de monnaies des pays membres et d or. De facto, le dollar s imposa rapidement comme monnaie internationale, parce qu à l époque il était la seule grande monnaie totalement convertible et qu il permettait d acquérir n importe quel bien réel que la technologie de l époque rendait disponible dans l économie la plus développée et la plus avancée au monde. Le système de Bretton Woods devint donc, dans les faits, un système d étalon de changeor, avec le dollar américain comme monnaie-clef 8. Robert Triffin fut le premier à mettre pleinement en lumière la contradiction inhérente à ce type de système et, 2. Pour un aperçu plus complet le lecteur est renvoyé à Robert Triffin, conseiller des princes. Souvenirs et documents. Recueillis par Catherine Ferrant et Jean Sloover avec la collaboration de Michel Dumoulin et Olivier Lefebvre. Collection Relations Financières Internationales n 4. Bruxelles, P.I.E. Peter Lang, 2010, ainsi qu à la communication de Jérôme Wilson au colloque Milieux académiques et cénacles économiques internationaux ( ), à paraître dans les actes du colloque (cf. note 1). 3. Notamment sa thèse de doctorat Monopolistic competition and general equilibrium theory, Harvard University Press, 1941, et son justement célèbre Gold and the dollar crisis. The future of convertibility, Yale University Press, O.c. dans note 2, p Ibid., p L effet naturel du commerce est de porter à la paix. Deux nations qui négocient ensemble se rendent réciproquement dépendantes: si l une a intérêt d acheter, l autre a intérêt de vendre; et toutes les unions sont fondées sur des besoins mutuels, De l esprit des lois, livre vingtième, chapitre I: De l esprit du commerce, Montesquieu, uvres complètes, Bibliothèque de la Pléiade, T. II, p Cf. P. B. KENEN, Bretton Woods System, P. NEWMAN, M. MILGATE et J. EATWELL (eds.), The New Palgrave Dictionary of Money and Finance, The Macmillan Press Ltd, Comme l a souligné Peter Kenen (o.c.), ironically, the White plan failed to anticipate the emergence of the US dollar as a reserve currency, which made the supply of reserves very elastic and helped to undermine the Bretton Woods System. 420 FINANCIEEL FORUM / BANK- EN FINANCIEWEZEN 2012/7 LARCIER

3 JEAN-CLAUDE KOEUNE ACTUALITÉ DE ROBERT TRIFFIN ET DE SON DILEMME corrélativement, à prédire plus de dix ans à l avance qu il finirait par s autodétruire 9. Mais la contradiction ne s est pas éteinte avec la fin de Bretton Woods, car le système (ou non-système, comme Triffin aimait à le qualifier) qui lui a succédé reste dominé par une monnaie nationale qui sert aussi de monnaie internationale. En effet le dilemme de Triffin résulte fondamentalement, lorsque la monnaie mondiale est une monnaie nationale, de l incompatibilité qui peut exister entre les besoins du pays qui émet cette monnaie et ceux du reste du monde. Car ou bien le pays émetteur calibrera l émission de sa monnaie en fonction de ses équilibres macro-économiques internes, et cette émission risque alors de ne pas correspondre aux besoins d un univers économique et d échanges internationaux en expansion; ou bien il acceptera de fournir à l économie mondiale la liquidité dont elle a besoin pour soutenir la croissance des échanges, ce qui l obligera à maintenir quasi en permanence un déficit de sa balance des paiements susceptible, à la longue, de miner la confiance dans la qualité de sa monnaie. Etant donné le caractère fondamental du dilemme posé par Triffin et sa persistance aujourd hui, il n est pas étonnant que les problèmes qui lui sont liés aient concentré sur eux une bonne partie de l attention des orateurs et participants au colloque du centenaire. III. Des responsabilités partagées a. Déflation ou inflation mondiale En formulant son dilemme, Robert Triffin avait mis le doigt sur une disproportion croissante entre la valeur du stock d or des Etats-Unis, qui avait tendance à se réduire, et celle des créances en dollar qui s accumulaient auprès des banques centrales étrangères, mettant de plus en plus en doute la garantie de convertibilité-or du dollar. Il craignait alors que, pour éviter un effondrement de leur monnaie, les Etats-Unis ne missent en œuvre des politiques déflationnistes, au risque de tarir l approvisionnement du monde en monnaie de réserve internationale et de le replonger dans la dépression: the growing inadequacy of world reserves would be most likely to lead, within a relatively short span of years, to a new cycle of international deflation, devaluation and restrictions, as it did after Des développements politiques principalement internes aux Etats-Unis durant les années 60 en décidèrent autrement. D une part, la guerre au Vietnam prenait de l ampleur et coûtait de plus en plus cher. D autre part, le président Johnson, élu triomphalement contre Barry Goldwater en 1964, avait déclaré la guerre à la pauvreté, par conviction personnelle sans doute mais aussi peut-être pour prouver à l aile libérale et bostonienne du parti démocrate que les Kennedys (et en particulier Robert, frère du président assassiné et rival en puissance de LBJ) n avaient pas le monopole du cœur 11. Tout cela devait être financé. Le faire en augmentant les impôts eut été impensable, quelques années à peine après le tax cut de John F. Kennedy. Mais le faire par des emprunts à long terme risquait d être politiquement impopulaire, en faisant grimper leurs taux à une époque où les baby-boomers, nés au lendemain de la guerre, arrivaient à l âge adulte et se préparaient à acquérir leur premier logement. Le financement monétaire fut la solution et, par le canal du déficit de la balance des paiements américaine, le reste du monde fut inondé de dollars; mais pendant trop longtemps il se laissa faire, cédant peut-être à l illusion mercantiliste que l accumulation de dollars au-delà des besoins des relations économiques internationales l enrichissait réellement. Toutefois, même si le dollar glut a ainsi pris la place du dollar gap qu appréhendait Triffin, et s il en est résulté une période d inflation mondiale et non de déflation, l un comme l autre furent des manifestations du dilemme qu il avait mis en lumière et auquel le regretté Tommaso Padoa- Schioppa a donné, dans sa conférence du 25 février 2010 à Louvain-la-Neuve, une formulation plus générale 12 : Ce que nous pourrions appeler le dilemme général de Triffin peut être énoncé de la manière suivante: la contradiction entre les exigences de stabilité du système dans son ensemble et la conduite de politiques économiques et monétaires inspirées uniquement par des logiques nationales subsiste dans n importe quel régime qui serait dénué de tout élément de supranationalité. b. Le privilège exorbitant Selon l expression souvent attribuée au président de Gaulle mais utilisée en fait par son ministre des finances Valéry Giscard d Estaing en les Etats-Unis, en 9. Dans Gold and the dollar crisis, o.c. 10. Ibid., p Cf. J. SHESOL, Mutual contempt: Lyndon Johnson, Robert Kennedy, and the feud that defined a decade, W.W. Norton & Company, T. PADOA-SCHIOPPA, L ombre de Bancor: la crise et le désordre monétaire mondial, conférence donnée à Louvain-la-Neuve le 25 février 2010 pour le lancement de l Initiative Triffin 21, Dans sa conférence de presse du 4 février 1965, de Gaulle avait parlé de privilège insigne. LARCIER FORUM FINANCIER / REVUE BANCAIRE ET FINANCIÈRE 2012/7 421

4 ACTUALITÉ DE ROBERT TRIFFIN ET DE SON DILEMME JEAN-CLAUDE KOEUNE ayant la capacité d émettre la monnaie internationale et de financer par de la création monétaire le déficit de leur balance des paiements, bénéficiaient d un privilège exorbitant dont ils ont de plus en plus tendu à abuser. Au cours du colloque, Lorenzo Bini Smaghi a reformulé le dilemme de Triffin dans les termes suivants: Each international monetary and financial system has to rely on one or more international currencies in order to allow economic agents to interact in the global economy by using such currencies as a means of payment, a unit of account or a store of value. When these international currencies are also domestic ones, the supply of global liquidity stems from one or more core countries. And when the core countries operate as monopoly or quasimonopoly, over time they tend to take advantage of other countries high dependence on their domestic money. By exploiting this exorbitant privilege, the core countries develop policy incentives to accommodate shocks (e.g. the financing of a war) or growth models (e.g. based on overconsumption) that can ultimately be sustained only if the rest of the world unconditionally demands their own liquid, safe assets. However, when policies become too short term-oriented and inward-looking, they tend to produce negative spillovers on the rest of the world (e.g. inflationary pressures or an environment with relatively low yields) and over the longer run may, if there are no rebalancing measures, prove unsustainable and impair the smooth functioning of the IMS 14. Toutefois, le déficit extérieur américain n était pas en luimême nécessairement condamnable comme reflétant une tendance pour ce pays à vivre au-dessus de ses moyens. Ainsi qu Alexandre Swoboda l a rappelé 15, in fact, the United States had a positive current as well as trade account in the post-war period until 1970; these accounts turned negative in 1971 and 1972, but the current account then became positive again until The issue then was not that the United States could run current accounts deficits without tears but that its exorbitant privilege allowed it to gain seignorage and to borrow short at low cost in order to acquire long-term claims on the rest of the world. C est, en d autres termes, comme l avaient bien montré Despres, Kindleberger et Salant dans leur article de 1966 devenu classique 16, la bien plus grande liquidité du dollar (et celle, de par sa dimension, du marché de la dette à court terme du Trésor américain), à la fois cause et conséquence de son statut de monnaie internationale, qui permettait aux Etats-Unis de jouer le rôle de banquier du reste du monde, recevant ses dépôts à court terme les réserves en dollar des banques centrales placées à New York ou dans des bons du trésor américain et les investissant à long terme dans l acquisition d actifs économiques et stratégiques dans le monde, rôle éminemment utile et qui résultait d un arrangement, sans doute informel et non explicitement négocié mais néanmoins bénéfique aux deux parties. Il n en reste pas moins que cet arrangement était instable, non seulement parce que son fonctionnement s accompagnait d une diminution rapide de la valeur du stock d or américain par rapport aux engagements à court terme des Etats-Unis, condamnant à terme le système de Bretton Woods comme Triffin l avait prédit, mais aussi parce que les Etats-Unis, dans leur fonction de banquier du reste du monde fonction qui a d ailleurs survécu au système de Bretton Woods n étaient évidemment soumis à aucun contrôle prudentiel! Il n est donc pas surprenant notamment au vu de l histoire bancaire de ces dernières années qu ils aient commis des imprudences et cédé à la tentation d abuser de leur privilège. c. Persistance de déséquilibres globaux Cet abus s est manifesté principalement par l apparition de déficits importants et persistants dans la balance des paiements courants des Etats-Unis, reflet d une tendance, pour ce pays et ses habitants, à vivre au-dessus de leurs moyens. Ceci s est accompagné d un affaiblissement progressif, à partir de la fin des années 70, de la position extérieure nette des Etats-Unis, qui est devenue négative en 1985 et n a plus cessé de l être depuis: selon leurs statistiques officielles, à la fin de 2011 elle atteignait milliards USD, soit 27% du PIB américain de cette année. La contrepartie, comme on le sait, s est trouvée dans une accumulation sans précédent de réserves de change en dollar dans les pays émergents la Chine au premier chef? et plusieurs pays producteurs de pétrole. Un tel déséquilibre est, sans nul doute, insoutenable à terme, car ainsi que l a rappelé Michel Aglietta a net debtor is not able to keep its hegemonic status for long 17. Pour l expliquer deux thèses se sont affrontées. La première en fait porter la responsabilité quasi exclusive par les Etats-Unis et l abus qu ils ont fait trop longtemps 14. L. BINI SMAGHI, The Triffin Dilemma Revisited, à paraître dans les actes du colloque. 15. A. SWOBODA, International Monetary Reform and Global Imbalances, à paraître dans les actes du colloque. 16. The dollar and world liquidity A minority view, The Economist, February 5, M. AGLIETTA, Prospects for the international monetary system, à paraître dans les actes du colloque. 422 FINANCIEEL FORUM / BANK- EN FINANCIEWEZEN 2012/7 LARCIER

5 JEAN-CLAUDE KOEUNE ACTUALITÉ DE ROBERT TRIFFIN ET DE SON DILEMME de leur privilège, mais elle ne se préoccupe pas suffisamment d expliquer pourquoi la Chine et d autres pays émergents auraient accepté d accumuler passivement une telle quantité d actifs en dollar peu rémunérateurs. La seconde thèse est connue sous le nom de GSG (Global Savings Glut) hypothesis et son partisan le plus éminent est Ben Bernanke, président de la Federal Reserve: selon lui, c est l excès d épargne dans certains pays émergents ou exportateurs de pétrole, et leur accumulation corrélative de surplus extérieurs principalement placés en dollar, qui a joué le rôle moteur en poussant les taux d intérêt américains à des niveaux anormalement bas et encourageant ainsi aux Etats-Unis la surconsommation et un endettement excessif. Dans sa communication au colloque, Anne Krueger 18 s est faite l écho de cette thèse, sans toutefois la cautionner entièrement: In an important way, the rest of the world s demand for reserves constituted an enabler for the United States, and the United States continued low savings rate enabled the Chinese to continue their current account surpluses without inflationary pressure. Because there was an inflow of goods into the U.S., the normal pressures that would have arisen with current account deficits did not arise. The U.S. not only could, but the rest of the world demanded that it supply dollars, and there was little observable pressure on goods prices (assets, and especially housing, are another matter that I shall discuss below). As prices seemed quiescent, the normal pressures to tighten monetary policy did not appear to be working and, of course, the U.S. was not constrained by a depleted supply of foreign exchange reserves. Cette seconde thèse exonère un peu trop facilement les Etats-Unis de leur responsabilité dans la crise des dernières années, car si on la pousse à bout, elle suggère qu ils ont été forcés d accepter passivement une augmentation indue de leurs déficits budgétaire et en compte courant, ce qui semble aussi difficile à admettre qu une absorption passive et sans limites de liquidités en dollar par les pays émergents. En fait les deux thèses doivent être réconciliées, ce qui peut se faire sans difficulté dès lors qu on admet qu un même facteur a tout à la fois permis aux Etats-Unis de s endetter massivement et suscité l accumulation de réserves de change par les pays émergents. Ce facteur est le vaste mouvement d internationalisation et de dérégulation concomitante des marchés financiers que le monde a connu au cours des trois dernières décennies. Car d une part, il a permis d assurer un financement plus stable et de plus longue durée des déficits de paiements courants des grands pays industrialisés, ainsi d ailleurs que de leurs déficits budgétaires. Comme l écrivait déjà Alexandre Lamfalussy en 1989, d une manière générale, les autorités se sont davantage efforcées de financer que de réduire les déficits des paiements courants. L ajustement n a pas été considéré comme une question urgente 19. Ceci fut particulièrement vrai pour les Etats- Unis qui, en outre, comme le rappelait Anne Krueger, was not constrained by a depleted supply of foreign exchange reserves. Notons d ailleurs que la causalité a pu aussi, à certains moments, jouer dans l autre sens: au Japon, la dérégulation et l ouverture du marché financier à partir de 1984 ont été obtenues en partie sous la pression du gouvernement américain désireux de faciliter ainsi le financement extérieur de ses twin deficits 20. D autre part, il est couramment admis de nos jours que la libération des mouvements de capitaux à court terme, étendue prématurément aux pays émergents, a joué un rôle important dans le déclenchement des crises financières qu ils ont connues au cours des trente dernières années 21, en particulier la crise asiatique de Or, c est pour éviter une répétition de cette dernière et pouvoir faire face à des retraits massifs et soudains de capitaux à court terme que les pays d Asie de l est et du sud-est ont pris soin de se doter de trésors de guerre sous la forme d abondantes réserves de change 22. IV. Un problème de gouvernance mondiale a. Non-viabilité du non-système actuel Que l arrangement informel qui vient d être rappelé ait longtemps été favorable aux deux parties disons, pour simplifier, les Etats-Unis et la Chine ne suffit pas à garantir sa viabilité sur longue période. Car il implique un déséquilibre insoutenable à terme, d une part parce qu il est peu probable que les pays émergents continuent d accumuler des réserves en dollar au même rythme que durant ces dix ou quinze dernières années, et d autre part parce que les Etats-Unis, en s endettant de plus en plus à l extérieur, minent les fondements du système monétaire 18. A. O. KRUEGER, Sustainability and reform of the international monetary system, à paraître dans les actes du colloque. 19. Dans Banque des règlements internationaux, Cinquante-neuvième rapport annuel, Bâle, juin Cf. K. OSUGI, Japan s experience of financial deregulation since 1984 in an international perspective, BIS Economic Papers, n 26, janvier Voir sur ce point A. LAMFALUSSY, Financial Crisis in Emerging Markets: an essay on financial globalisation and fragility, Yale University Press, The accumulation of large stocks of official reserves has reflected in part a widespread desire to accumulate precautionary buffers in the face of increasingly large and potentially volatile capital flows in F. SACCOMANNI, How to deal with a global Triffin dilemma?, à paraître dans les actes du colloque. LARCIER FORUM FINANCIER / REVUE BANCAIRE ET FINANCIÈRE 2012/7 423

6 ACTUALITÉ DE ROBERT TRIFFIN ET DE SON DILEMME JEAN-CLAUDE KOEUNE international actuel ou de ce qui en tient lieu. En d autres termes, le dilemme de Triffin est plus présent que jamais 23! Il manque en effet à ce système un élément essentiel sous la forme soit de règles de fonctionnement auxquelles tous les participants adhèrent, soit d une autorité supranationale dotée de réels pouvoirs. Comme le rappelait Padoa- Schioppa dans sa conférence du 25 février : l abandon du régime de Bretton Woods n a pas été accompagné par la mise en place d instruments alternatifs solides et de règles partagées pour gérer l économie globale. Rien n a été créé d équivalent à l étalon-or d avant la Première Guerre mondiale ou au système de change fixe avec le dollar de l après Seconde Guerre mondiale. Par ailleurs le FMI n a pas l autorité statutaire qui lui permettrait d exercer une fonction disciplinaire, du moins sur les grands pays. Anne Krueger, qui occupa le poste de premier directeur général adjoint du FMI de 2001 à 2006, l a souligné dans sa communication au colloque: The world needs an economically and politically acceptable process for prevention of a repeat of unsustainable global imbalances. The problem is that the IMF has no means by which to induce its members to reach an accord in the absence of crisis. Until the time when it becomes widely recognized how dangerous global imbalances are (or the problem disappears) the threat of another episode of low real interest rates brought about by excess savings in some countries and low savings in others could reemerge 25. b. Une solution globale? Des solutions ont été envisagées et discutées durant le colloque. Andrew Sheng, rejoignant en ceci la plupart des intervenants, a estimé que plus d un demi-siècle après son premier énoncé le dilemme de Triffin demeurait entier, et que la seule façon de l éliminer serait d adopter une monnaie mondiale qui ne soit pas une monnaie nationale; mais il a reconnu le caractère politiquement impraticable d une telle solutio: First, I find Triffin s logic on the insurmountable inconsistency for a national issuer of a reserve currency impeccable. No national issuer can remain strong forever. The cumulative deficits of a national reserve currency issuer must at some time erode its financial strength. When the market calls into question the credibility of that reserve currency, economic instability reigns. The only way of safeguarding against this instability would be to have a globally issued reserve currency. This is because the net foreign liability of the world is by definition zero, so the Triffin dilemma would not apply to a globally created, multipolar reserve currency. Second, we must admit that whilst the concept of a global reserve currency is logically impeccable, the reality is that making this concept operational has many insurmountable political economy difficulties, because many preconditions would have to be resolved 26. Sur un plan plus modeste, Michel Camdessus a rendu compte des principales recommandations issues de la récente Initiative du Palais Royal dont il fut le promoteur avec Alexandre Lamfalussy et Tommaso Padoa- Schioppa 27 : d une part, un renforcement du FMI, de ses instruments et de sa légitimité; d autre part, un réexamen du DTS visant à lui donner un plus grand rôle comme actif de réserve et comme unité de compte pour les transactions internationales. Mais si modestes que paraissent à première vue ces recommandations, leur acceptation politique n irait aucunement de soi, car la première implique quasi nécessairement une nouvelle répartition géographique du pouvoir au sein du FMI, tandis que la seconde pose immédiatement la difficile question de la composition du DTS et de l inclusion éventuelle de monnaies de grands pays émergents dans ce qui reste un panier de monnaies. Est-il certain d ailleurs qu une monnaie de réserve globale, à supposer qu elle naisse un jour sous la forme du bancor de Keynes ou d un DTS renforcé et élargi, suffirait pour éliminer le dilemme de Triffin, comme le laissait entendre Andrew Sheng? Lorenzo Bini Smaghi en doute: I remain very skeptical about the bancor proposal, and not only because of its doubtful feasibility. Indeed, some have said that a supranational currency would need to be kept strong in order not to depreciate against the other major existing currencies. Any weakening would undermine its attractiveness, and hence its function as a reserve asset. However, if the supply of a supranational currency were to be restricted, it might fail to meet demand and so fall short of its function Pour un point de vue différent, voir R. PORTES, A reassessment of the Triffin dilemma, à paraître dans les actes du colloque. 24. O.c. 25. O. KRUEGER, o.c. 26. A. SHENG, The new international monetary order: a systemic evaluation, à paraître dans les actes du colloque. 27. M. CAMDESSUS, The Palais-Royal Initiative and its aftermath, à paraître dans les actes du colloque. Voir aussi l ouvrage Reform of the International Monetary System: the Palais Royal Initiative, edited by J. T. BOORMAN and A. ICARD, Sage Publications, O.c. 424 FINANCIEEL FORUM / BANK- EN FINANCIEWEZEN 2012/7 LARCIER

7 JEAN-CLAUDE KOEUNE ACTUALITÉ DE ROBERT TRIFFIN ET DE SON DILEMME Tommaso Padoa-Schioppa de son côté, tout en reconnaissant qu un DTS doté d un marché bien développé, et utilisé comme réserve de valeur et unité de compte par des acteurs publics et privés serait un objectif digne d être poursuivi et représenterait un progrès incontestable par rapport au régime actuel, ne croyait pas non plus que cela éliminerait le dilemme de Triffin. Le dilemme général de Triffin de Robert Triffin ne disparaîtrait pas suite à un développement, aussi important soit-il, de la circulation et de l utilisation du DTS. En l absence d une autorité publique qui œuvre pour ce qui est bon pour le monde, la simple moyenne de politiques conduites avec des objectifs nationaux ne peut produire ce bien public mondial que constitue une ancre monétaire stable à l échelon mondial. En conclusion, il n existe aucune piste pour contourner la nécessité d une structure de policy qui ancre le standard global à un objectif de stabilité mondiale 29. c....ou des solutions monétaires régionales? Le citoyen du monde que fut Robert Triffin était parfaitement conscient de la nécessité d une gouvernance monétaire mondiale pour échapper au dilemme qu il avait mis en lumière. Mais il connaissait suffisamment ce monde, et en particulier, celui des décideurs politiques, pour percevoir le caractère pour longtemps utopique d un tel projet. N étant pas homme à laisser tomber les bras, il a poursuivi inlassablement un objectif intermédiaire, sur le plan européen en particulier. Christian Ghymers, qui l a bien connu, l a rappelé au colloque: Face aux difficultés pour résoudre les questions de gouvernance démocratique au niveau mondial, Triffin a développé une approche régionale, étant persuadé que des régions mieux intégrées pourraient ensuite faciliter la coopération et améliorer la gouvernance mondiale. Cette vision ( ) a produit des résultats très concrets, grâce aux mécanismes subtils qu il conçut et à ses tractations habiles pour mettre en place des conditions de coopération entre pays souverains 30. La dimension européenne de la réflexion et de l action de Robert Triffin, et leur prolongement dans l analyse des difficultés présentes de la zone euro, ont retenu l attention des participants dans la dernière séance du colloque, et ont donné lieu à des débats particulièrement riches et animés, dont les dimensions de cet article ne permettent malheureusement pas de rendre compte. Leur publication prochaine dans les actes du colloque remédiera à cette lacune. Le titre de cet ouvrage A la recherche d un nouvel ordre monétaire mondial voudra rappeler d emblée la quête, restée inachevée, que furent la vie et l œuvre de Robert Triffin. 29. PADOA-SCHIOPPA, o.c., pp Ch. GHYMERS, Robert Triffin, penseur systémique, à paraître dans les actes du colloque. LARCIER FORUM FINANCIER / REVUE BANCAIRE ET FINANCIÈRE 2012/7 425

La BDP. Système financier International. La Balance des Paiements I- Le Compte courant. Identité du Revenu National.

La BDP. Système financier International. La Balance des Paiements I- Le Compte courant. Identité du Revenu National. La BDP Système financier International La Balance des Paiements I- Le Compte courant ESC-Février 2015 Balance des paiements = relevé statistique annuel de toutes les transactions de biens, services et

Plus en détail

Vers quel système monétaire international?

Vers quel système monétaire international? Colloque International de la Banque de France Paris, le 4 mars 2011 Jacques de Larosière Vers quel système monétaire international? J axerai mes propos sur trois thèmes : 1. Quelles ont été - historiquement

Plus en détail

PIB : Définition : mesure de l activité économique réalisée à l échelle d une nation sur une période donnée.

PIB : Définition : mesure de l activité économique réalisée à l échelle d une nation sur une période donnée. PIB : Définition : mesure de l activité économique réalisée à l échelle d une nation sur une période donnée. Il y a trois approches possibles du produit intérieur brut : Optique de la production Optique

Plus en détail

Macroéconomie. Monnaie et taux de change

Macroéconomie. Monnaie et taux de change Macroéconomie Monnaie et taux de change Marché des changes Le taux de change de en $ correspond au nombre de $ que l on peut acheter avec un exemple: 1 = 1,25 $ Une appréciation/dépréciation du taux de

Plus en détail

4.1.2. Le système de Bretton-Woods (1945-1971)

4.1.2. Le système de Bretton-Woods (1945-1971) 4.1.2. Le système de Bretton-Woods (1945-1971) La genèse du nouveau système Les leçons de l entre-deux-guerres L effondrement du SMI au cours des années 1930 a marqué les responsables de la reconstruction

Plus en détail

Bienvenue. Procure.ch. Jeudi 26 avril 2012. Haute école de gestion Fribourg www.heg-fr.ch. Haute école de gestion Fribourg

Bienvenue. Procure.ch. Jeudi 26 avril 2012. Haute école de gestion Fribourg www.heg-fr.ch. Haute école de gestion Fribourg Bienvenue Procure.ch Jeudi 26 avril 2012 Haute école de gestion Fribourg www.heg-fr.ch 1 ère question (thème) C est grave docteur? Les principaux indicateurs économiques En préambule.. Qu est-ce qu un

Plus en détail

IPSAS 32 «Service concession arrangements» (SCA) Marie-Pierre Cordier Baudouin Griton, IPSAS Board

IPSAS 32 «Service concession arrangements» (SCA) Marie-Pierre Cordier Baudouin Griton, IPSAS Board IPSAS 32 «Service concession arrangements» (SCA) Marie-Pierre Cordier Baudouin Griton, IPSAS Board 1 L élaboration de la norme IPSAS 32 Objectif : traitement comptable des «service concession arrangements»

Plus en détail

Nouveautés printemps 2013

Nouveautés printemps 2013 » English Se désinscrire de la liste Nouveautés printemps 2013 19 mars 2013 Dans ce Flash Info, vous trouverez une description des nouveautés et mises à jour des produits La Capitale pour le printemps

Plus en détail

LE DOLLAR. règne en maître, par défaut

LE DOLLAR. règne en maître, par défaut LE DOLLAR règne en maître, par défaut Les arrangements monétaires internationaux sont examinés à la loupe depuis la crise financière mondiale Eswar Prasad LE DOLLAR a été la principale monnaie mondiale

Plus en détail

Natixis Asset Management Response to the European Commission Green Paper on shadow banking

Natixis Asset Management Response to the European Commission Green Paper on shadow banking European Commission DG MARKT Unit 02 Rue de Spa, 2 1049 Brussels Belgium markt-consultation-shadow-banking@ec.europa.eu 14 th June 2012 Natixis Asset Management Response to the European Commission Green

Plus en détail

Introduction I. Le système de Bretton Woods (1945-1971) Chapitre 2 - Le Système Monétaire International 1

Introduction I. Le système de Bretton Woods (1945-1971) Chapitre 2 - Le Système Monétaire International 1 Chapitre 2 Le Système Monétaire International Chapitre 2 - Le Système Monétaire International 1 PARTIE B. Le système monétaire international depuis 1945 Chapitre 2 - Le Système Monétaire International

Plus en détail

APPENDIX 6 BONUS RING FORMAT

APPENDIX 6 BONUS RING FORMAT #4 EN FRANÇAIS CI-DESSOUS Preamble and Justification This motion is being presented to the membership as an alternative format for clubs to use to encourage increased entries, both in areas where the exhibitor

Plus en détail

INVESTMENT REGULATIONS R-090-2001 In force October 1, 2001. RÈGLEMENT SUR LES INVESTISSEMENTS R-090-2001 En vigueur le 1 er octobre 2001

INVESTMENT REGULATIONS R-090-2001 In force October 1, 2001. RÈGLEMENT SUR LES INVESTISSEMENTS R-090-2001 En vigueur le 1 er octobre 2001 FINANCIAL ADMINISTRATION ACT INVESTMENT REGULATIONS R-090-2001 In force October 1, 2001 LOI SUR LA GESTION DES FINANCES PUBLIQUES RÈGLEMENT SUR LES INVESTISSEMENTS R-090-2001 En vigueur le 1 er octobre

Plus en détail

Vers une réforme du système monétaire et financier international

Vers une réforme du système monétaire et financier international Colloque de l Académie des Sciences Morales et Politiques Paris, le 20 juin 2011 Vers une réforme du système monétaire et financier international INTRODUCTION Le monde vient de subir la crise économique

Plus en détail

L Equilibre Macroéconomique en Economie Ouverte

L Equilibre Macroéconomique en Economie Ouverte L Equilibre Macroéconomique en Economie Ouverte Partie 3: L Equilibre Macroéconomique en Economie Ouverte On abandonne l hypothèse d économie fermée Les échanges économiques entre pays: importants, en

Plus en détail

The new consumables catalogue from Medisoft is now updated. Please discover this full overview of all our consumables available to you.

The new consumables catalogue from Medisoft is now updated. Please discover this full overview of all our consumables available to you. General information 120426_CCD_EN_FR Dear Partner, The new consumables catalogue from Medisoft is now updated. Please discover this full overview of all our consumables available to you. To assist navigation

Plus en détail

DE l ETALON-OR à l EURO

DE l ETALON-OR à l EURO DE l ETALON-OR à l EURO 1- Un peu d histoire Pendant des siècles, les métaux précieux (argent et or) ont servi au règlement des échanges commerciaux intérieurs et internationaux. Progressivement, les billets

Plus en détail

Ordonnance sur le paiement à un enfant ou à une personne qui n est pas saine d esprit. Infant or Person of Unsound Mind Payment Order CODIFICATION

Ordonnance sur le paiement à un enfant ou à une personne qui n est pas saine d esprit. Infant or Person of Unsound Mind Payment Order CODIFICATION CANADA CONSOLIDATION CODIFICATION Infant or Person of Unsound Mind Payment Order Ordonnance sur le paiement à un enfant ou à une personne qui n est pas saine d esprit C.R.C., c. 1600 C.R.C., ch. 1600 Current

Plus en détail

Taxer la finance. Toby Sanger

Taxer la finance. Toby Sanger Taxer la finance Toby Sanger La crise financière et économique a entraîné une réévaluation du rôle, de la régle - mentation et de l imposition du secteur financier dans le monde, qui aurait dû être faite

Plus en détail

Credit Note and Debit Note Information (GST/ HST) Regulations

Credit Note and Debit Note Information (GST/ HST) Regulations CANADA CONSOLIDATION CODIFICATION Credit Note and Debit Note Information (GST/ HST) Regulations Règlement sur les renseignements à inclure dans les notes de crédit et les notes de débit (TPS/ TVH) SOR/91-44

Plus en détail

1. La fonction de règlement ne peut être assurée au niveau international que dans des conditions bien différentes. D une part, les agents concernés

1. La fonction de règlement ne peut être assurée au niveau international que dans des conditions bien différentes. D une part, les agents concernés Introduction La notion de système évoque l idée d organisation. Un système monétaire national est l organisation des relations monétaires dans un pays : comment les agents économiques peuvent-ils utiliser

Plus en détail

Les échanges Internationaux. L environnement monétaire international

Les échanges Internationaux. L environnement monétaire international Les échanges Internationaux L environnement monétaire international Caractéristiques du système monétaire international (SMI) SMI : structure mondiale de relations commerciales et financières au sein desquelles

Plus en détail

ETABLISSEMENT D ENSEIGNEMENT OU ORGANISME DE FORMATION / UNIVERSITY OR COLLEGE:

ETABLISSEMENT D ENSEIGNEMENT OU ORGANISME DE FORMATION / UNIVERSITY OR COLLEGE: 8. Tripartite internship agreement La présente convention a pour objet de définir les conditions dans lesquelles le stagiaire ci-après nommé sera accueilli dans l entreprise. This contract defines the

Plus en détail

Discours de Eric Lemieux Sommet Aéro Financement Palais des congrès, 4 décembre 2013

Discours de Eric Lemieux Sommet Aéro Financement Palais des congrès, 4 décembre 2013 Discours de Eric Lemieux Sommet Aéro Financement Palais des congrès, 4 décembre 2013 Bonjour Mesdames et Messieurs, Je suis très heureux d être avec vous aujourd hui pour ce Sommet AéroFinancement organisé

Plus en détail

Chapitre 6 Le système monétaire international

Chapitre 6 Le système monétaire international Introduction 1) les régimes de change a) définition et typologie Chapitre 6 Le système monétaire international A retenir. Les régimes d arrimage ferme (terminologie du FMI) : les changes fixes mais aussi

Plus en détail

LE FONDS MONETAIRE INTERNATIONAL

LE FONDS MONETAIRE INTERNATIONAL LE FONDS MONETAIRE INTERNATIONAL BIBLIOGRAPHIE Lenain P., 2002, Le FMI, Repères, La découverte. (code LEA 332.15 LEN) SITE INTERNET : www.imf.org I LE FMI, INSTITUTION CENTRALE DU NOUVEL ORDRE MONETAIRE

Plus en détail

Gestion des prestations Volontaire

Gestion des prestations Volontaire Gestion des prestations Volontaire Qu estce que l Income Management (Gestion des prestations)? La gestion des prestations est un moyen de vous aider à gérer votre argent pour couvrir vos nécessités et

Plus en détail

Loi sur l aide financière à la Banque Commerciale du Canada. Canadian Commercial Bank Financial Assistance Act CODIFICATION CONSOLIDATION

Loi sur l aide financière à la Banque Commerciale du Canada. Canadian Commercial Bank Financial Assistance Act CODIFICATION CONSOLIDATION CANADA CONSOLIDATION CODIFICATION Canadian Commercial Bank Financial Assistance Act Loi sur l aide financière à la Banque Commerciale du Canada S.C. 1985, c. 9 S.C. 1985, ch. 9 Current to September 10,

Plus en détail

Cheque Holding Policy Disclosure (Banks) Regulations. Règlement sur la communication de la politique de retenue de chèques (banques) CONSOLIDATION

Cheque Holding Policy Disclosure (Banks) Regulations. Règlement sur la communication de la politique de retenue de chèques (banques) CONSOLIDATION CANADA CONSOLIDATION CODIFICATION Cheque Holding Policy Disclosure (Banks) Regulations Règlement sur la communication de la politique de retenue de chèques (banques) SOR/2002-39 DORS/2002-39 Current to

Plus en détail

Improving the breakdown of the Central Credit Register data by category of enterprises

Improving the breakdown of the Central Credit Register data by category of enterprises Improving the breakdown of the Central Credit Register data by category of enterprises Workshop on Integrated management of micro-databases Deepening business intelligence within central banks statistical

Plus en détail

INDIVIDUALS AND LEGAL ENTITIES: If the dividends have not been paid yet, you may be eligible for the simplified procedure.

INDIVIDUALS AND LEGAL ENTITIES: If the dividends have not been paid yet, you may be eligible for the simplified procedure. Recipient s name 5001-EN For use by the foreign tax authority CALCULATION OF WITHHOLDING TAX ON DIVIDENDS Attachment to Form 5000 12816*01 INDIVIDUALS AND LEGAL ENTITIES: If the dividends have not been

Plus en détail

Calculation of Interest Regulations. Règlement sur le calcul des intérêts CONSOLIDATION CODIFICATION. Current to August 4, 2015 À jour au 4 août 2015

Calculation of Interest Regulations. Règlement sur le calcul des intérêts CONSOLIDATION CODIFICATION. Current to August 4, 2015 À jour au 4 août 2015 CANADA CONSOLIDATION CODIFICATION Calculation of Interest Regulations Règlement sur le calcul des intérêts SOR/87-631 DORS/87-631 Current to August 4, 2015 À jour au 4 août 2015 Published by the Minister

Plus en détail

Support Orders and Support Provisions (Banks and Authorized Foreign Banks) Regulations

Support Orders and Support Provisions (Banks and Authorized Foreign Banks) Regulations CANADA CONSOLIDATION CODIFICATION Support Orders and Support Provisions (Banks and Authorized Foreign Banks) Regulations Règlement sur les ordonnances alimentaires et les dispositions alimentaires (banques

Plus en détail

RETHINKING JACQUES ELLUL AND THE TECHNOLOGICAL SOCIETY IN THE 21ST CENTURY REPENSER JACQUES ELLUL ET LA SOCIETE TECHNICIENNE AU 21EME SIECLE

RETHINKING JACQUES ELLUL AND THE TECHNOLOGICAL SOCIETY IN THE 21ST CENTURY REPENSER JACQUES ELLUL ET LA SOCIETE TECHNICIENNE AU 21EME SIECLE CALL FOR PAPERS / APPEL A COMMUNICATIONS RETHINKING JACQUES ELLUL AND THE TECHNOLOGICAL SOCIETY IN THE 21ST CENTURY REPENSER JACQUES ELLUL ET LA SOCIETE TECHNICIENNE AU 21EME SIECLE The Conference Rethinking

Plus en détail

BNP Paribas Personal Finance

BNP Paribas Personal Finance BNP Paribas Personal Finance Financially fragile loan holder prevention program CUSTOMERS IN DIFFICULTY: QUICKER IDENTIFICATION MEANS BETTER SUPPORT Brussels, December 12th 2014 Why BNPP PF has developed

Plus en détail

Règlement sur les baux visés à la Loi no 1 de 1977 portant affectation de crédits. Appropriation Act No. 1, 1977, Leasing Regulations CODIFICATION

Règlement sur les baux visés à la Loi no 1 de 1977 portant affectation de crédits. Appropriation Act No. 1, 1977, Leasing Regulations CODIFICATION CANADA CONSOLIDATION CODIFICATION Appropriation Act No. 1, 1977, Leasing Regulations Règlement sur les baux visés à la Loi no 1 de 1977 portant affectation de crédits C.R.C., c. 320 C.R.C., ch. 320 Current

Plus en détail

Document 1: Le Système Financier International: Un Aperçu Historique

Document 1: Le Système Financier International: Un Aperçu Historique Boudriga Abdelkader Gestion financière internationale Septembre 2002 Document 1: Le Système Financier International: Un Aperçu Historique I-LE SYSTEME D ETALON-OR Depuis les anciennes civilisations l or

Plus en détail

Centenaire de la naissance de Robert Triffin (1911-1993)

Centenaire de la naissance de Robert Triffin (1911-1993) Centenaire de la naissance de Robert Triffin (1911-1993) Conférence sur le système monétaire international : soutenabilité et projets de réforme Le dilemme de Triffin, toujours d actualité Lorenzo Bini

Plus en détail

Interest Rate for Customs Purposes Regulations. Règlement sur le taux d intérêt aux fins des douanes CONSOLIDATION CODIFICATION

Interest Rate for Customs Purposes Regulations. Règlement sur le taux d intérêt aux fins des douanes CONSOLIDATION CODIFICATION CANADA CONSOLIDATION CODIFICATION Interest Rate for Customs Purposes Regulations Règlement sur le taux d intérêt aux fins des douanes SOR/86-1121 DORS/86-1121 Current to August 4, 2015 À jour au 4 août

Plus en détail

Small Businesses support Senator Ringuette s bill to limit credit card acceptance fees

Small Businesses support Senator Ringuette s bill to limit credit card acceptance fees For Immediate Release October 10, 2014 Small Businesses support Senator Ringuette s bill to limit credit card acceptance fees The Senate Standing Committee on Banking, Trade, and Commerce resumed hearings

Plus en détail

ISCFE Faits et institutions économiques 1M LA MONNAIE

ISCFE Faits et institutions économiques 1M LA MONNAIE LA MONNAIE 1 Fonctions de la monnaie Unité de mesure universelle de la valeur. Moyen intermédiaire universel d'échange. Réserve de valeurs intemporelle. 2 Formes de la monnaie Monnaie divisionnaire Valeur

Plus en détail

BASE DE DONNÉES DES ASPECTS SOCIOÉCONOMIQUES EN MÉDITERRANÉE OCCIDENTALE

BASE DE DONNÉES DES ASPECTS SOCIOÉCONOMIQUES EN MÉDITERRANÉE OCCIDENTALE BASE DE DONNÉES DES ASPECTS SOCIOÉCONOMIQUES EN MÉDITERRANÉE OCCIDENTALE CETMO-ASE Version 08.01 Année de référence 2008 Février 2013 BASE DE DONNÉES DES ASPECTS SOCIOÉCONOMIQUES EN MÉDITERRANÉE OCCIDENTALE

Plus en détail

Comprendre l impact de l utilisation des réseaux sociaux en entreprise SYNTHESE DES RESULTATS : EUROPE ET FRANCE

Comprendre l impact de l utilisation des réseaux sociaux en entreprise SYNTHESE DES RESULTATS : EUROPE ET FRANCE Comprendre l impact de l utilisation des réseaux sociaux en entreprise SYNTHESE DES RESULTATS : EUROPE ET FRANCE 1 Objectifs de l étude Comprendre l impact des réseaux sociaux externes ( Facebook, LinkedIn,

Plus en détail

Chapitre 9 : Les étapes de la construction de l Europe monétaire

Chapitre 9 : Les étapes de la construction de l Europe monétaire Chapitre 9 : Les étapes de la construction de l Europe monétaire Que dit le Traité de Rome en matière monétaire? Pas de propos très détaillés. Ce qui est mentionné, c est l ambition de créer une aire régionale

Plus en détail

FIN-INTER-01 LE CONTEXTE

FIN-INTER-01 LE CONTEXTE FIN-INTER-01 LE CONTEXTE Public concerné : Etudiants niveau Bac + 2. Durée indicative : 2 heures Objectifs : Positionner le domaine de la finance internationale dans son contexte. Pré requis : Néant. Modalités

Plus en détail

CHAPITRE 1 : LES REGIMES DE CHANGES

CHAPITRE 1 : LES REGIMES DE CHANGES CHAPITRE 1 : LES REGIMES DE CHANGES I- un bref survol historique du système monétaire international Le Système Monétaire International (SMI) représente le cadre institutionnel des échanges internationaux.

Plus en détail

Annexe - Balance des paiements et équilibre macro-économique

Annexe - Balance des paiements et équilibre macro-économique Annexe - Balance des paiements et équilibre macro-économique Les échanges de marchandises (biens et services), de titres et de monnaie d un pays avec l étranger sont enregistrés dans un document comptable

Plus en détail

Les perspectives mondiales, les déséquilibres internationaux et le Canada : un point de vue du FMI

Les perspectives mondiales, les déséquilibres internationaux et le Canada : un point de vue du FMI Présentation à l Association des économistes québécois Le 19 mai 25 Les perspectives mondiales, les déséquilibres internationaux et le Canada : un point de vue du FMI Kevin G. Lynch Administrateur Fonds

Plus en détail

UPEC - AEI M2 AMITER Action humanitaire internationale et ONG Soiio-Economie de la mondialisation - D. Glaymann 2011 1

UPEC - AEI M2 AMITER Action humanitaire internationale et ONG Soiio-Economie de la mondialisation - D. Glaymann 2011 1 Les fonctions d un système monétaire international Les crises et la réforme du SMI fondé à Bretton Woods. La nature du système né dans les années 1970 Soiio-Economie de la mondialisation - D. Glaymann

Plus en détail

First Nations Assessment Inspection Regulations. Règlement sur l inspection aux fins d évaluation foncière des premières nations CONSOLIDATION

First Nations Assessment Inspection Regulations. Règlement sur l inspection aux fins d évaluation foncière des premières nations CONSOLIDATION CANADA CONSOLIDATION CODIFICATION First Nations Assessment Inspection Regulations Règlement sur l inspection aux fins d évaluation foncière des premières nations SOR/2007-242 DORS/2007-242 Current to September

Plus en détail

Stéphane Lefebvre. CAE s Chief Financial Officer. CAE announces Government of Canada participation in Project Innovate.

Stéphane Lefebvre. CAE s Chief Financial Officer. CAE announces Government of Canada participation in Project Innovate. Stéphane Lefebvre CAE s Chief Financial Officer CAE announces Government of Canada participation in Project Innovate Montreal, Canada, February 27, 2014 Monsieur le ministre Lebel, Mesdames et messieurs,

Plus en détail

Options en matière de réforme des systèmes financiers

Options en matière de réforme des systèmes financiers Options en matière de réforme des systèmes financiers Hansjörg Herr et Rainer Stachuletz Le projet de mondialisation néolibérale est monté en puissance à la fin des années 1970 grâce aux politiques de

Plus en détail

COUNCIL OF THE EUROPEAN UNION. Brussels, 18 September 2008 (19.09) (OR. fr) 13156/08 LIMITE PI 53

COUNCIL OF THE EUROPEAN UNION. Brussels, 18 September 2008 (19.09) (OR. fr) 13156/08 LIMITE PI 53 COUNCIL OF THE EUROPEAN UNION Brussels, 18 September 2008 (19.09) (OR. fr) 13156/08 LIMITE PI 53 WORKING DOCUMENT from : Presidency to : delegations No prev. doc.: 12621/08 PI 44 Subject : Revised draft

Plus en détail

that the child(ren) was/were in need of protection under Part III of the Child and Family Services Act, and the court made an order on

that the child(ren) was/were in need of protection under Part III of the Child and Family Services Act, and the court made an order on ONTARIO Court File Number at (Name of court) Court office address Applicant(s) (In most cases, the applicant will be a children s aid society.) Full legal name & address for service street & number, municipality,

Plus en détail

Innovation in Home Insurance: What Services are to be Developed and for what Trade Network?

Innovation in Home Insurance: What Services are to be Developed and for what Trade Network? Brochure More information from http://www.researchandmarkets.com/reports/40137/ Innovation in Home Insurance: What Services are to be Developed and for what Trade Network? Description: Consumer needs in

Plus en détail

Règlement relatif à l examen fait conformément à la Déclaration canadienne des droits. Canadian Bill of Rights Examination Regulations CODIFICATION

Règlement relatif à l examen fait conformément à la Déclaration canadienne des droits. Canadian Bill of Rights Examination Regulations CODIFICATION CANADA CONSOLIDATION CODIFICATION Canadian Bill of Rights Examination Regulations Règlement relatif à l examen fait conformément à la Déclaration canadienne des droits C.R.C., c. 394 C.R.C., ch. 394 Current

Plus en détail

CONVENTION DE STAGE TYPE STANDART TRAINING CONTRACT

CONVENTION DE STAGE TYPE STANDART TRAINING CONTRACT CONVENTION DE STAGE TYPE STANDART TRAINING CONTRACT La présente convention a pour objet de définir les conditions dans lesquelles le stagiaire ci-après nommé sera accueilli dans l entreprise. This contract

Plus en détail

Système Monétaire International Et Système Financier International

Système Monétaire International Et Système Financier International Système Monétaire International Et Système Financier International I. Le S.M.I Objet du SMI : c est l établissement de règles relatives aux échanges de biens de services de capitaux entre pays qui utilisent

Plus en détail

Le passé composé. C'est le passé! Tout ça c'est du passé! That's the past! All that's in the past!

Le passé composé. C'est le passé! Tout ça c'est du passé! That's the past! All that's in the past! > Le passé composé le passé composé C'est le passé! Tout ça c'est du passé! That's the past! All that's in the past! «Je suis vieux maintenant, et ma femme est vieille aussi. Nous n'avons pas eu d'enfants.

Plus en détail

Scénarios économiques en assurance

Scénarios économiques en assurance Motivation et plan du cours Galea & Associés ISFA - Université Lyon 1 ptherond@galea-associes.eu pierre@therond.fr 18 octobre 2013 Motivation Les nouveaux référentiels prudentiel et d'information nancière

Plus en détail

Il faut un véritable Bretton Woods II

Il faut un véritable Bretton Woods II Il faut un véritable Bretton Woods II par PIERRE PASCALLON Professeur Agrégé de Faculté - 1 - Nos dirigeants politiques européens - Nicolas Sarkozy, mais aussi Gordon Brown, Premier Ministre britannique,

Plus en détail

L impact des délais de paiement et des solutions appropriées. Dominique Geenens Intrum Justitia

L impact des délais de paiement et des solutions appropriées. Dominique Geenens Intrum Justitia L impact des délais de paiement et des solutions appropriées Dominique Geenens Intrum Justitia Groupe Intrum Justitia Leader du marché en gestion de crédit Entreprise européenne dynamique avec siège principal

Plus en détail

Association d Economie Théorique et Appliquée (AETA) Le système monétaire international. face aux critères du développement durable

Association d Economie Théorique et Appliquée (AETA) Le système monétaire international. face aux critères du développement durable 1 Association d Economie Théorique et Appliquée (AETA) Colloque de Cotonou 11-13 novembre 2014 Le système monétaire international face aux critères du développement durable (version provisoire) Michel

Plus en détail

REVISION DE LA DIRECTIVE ABUS DE MARCHE

REVISION DE LA DIRECTIVE ABUS DE MARCHE REVISION DE LA DIRECTIVE ABUS DE MARCHE Principaux changements attendus 1 Le contexte La directive Abus de marché a huit ans (2003) Régimes de sanctions disparates dans l Union Harmonisation nécessaire

Plus en détail

Input Tax Credit Information (GST/HST) Regulations

Input Tax Credit Information (GST/HST) Regulations CANADA CONSOLIDATION CODIFICATION Input Tax Credit Information (GST/HST) Regulations Règlement sur les renseignements nécessaires à une demande de crédit de taxe sur les intrants (TPS/ TVH) SOR/91-45 DORS/91-45

Plus en détail

Macroéconomie. Monnaie et taux de change

Macroéconomie. Monnaie et taux de change Macroéconomie Monnaie et taux de change Marché des changes Le taux de change de en $ correspond au nombre de $ que l on peut acheter avec un exemple: 1 = 1,25 $ (1 $ = 0,8 ) Une appréciation du taux de

Plus en détail

Examen Final. Indications

Examen Final. Indications DANS LE SECTEUR BANQUE-ASSURANCE NOM : MATRICULE : PRENOM : Examen Final Problèmes Indications Veuillez respecter les indications suivantes: 1. Vous avez 3 heures à disposition 2. Veuillez vérifier que

Plus en détail

Canada-Inde Profil et perspective

Canada-Inde Profil et perspective Canada-Inde Profil et perspective Mars 2009 0 L Inde et le Canada : un bref profil Vancouver Calgary Montréal Toronto INDE 3 287 263 km² 1,12 milliard 1 181 milliards $US 1 051 $US Source : Fiche d information

Plus en détail

Table des matières. Le long terme... 45. Partie II. Introduction... 1. Liste des figures... Liste des tableaux...

Table des matières. Le long terme... 45. Partie II. Introduction... 1. Liste des figures... Liste des tableaux... Liste des figures... Liste des tableaux... XI XV Liste des encadrés.... XVII Préface à l édition française... XIX Partie I Introduction... 1 Chapitre 1 Un tour du monde.... 1 1.1 La crise.... 1 1.2 Les

Plus en détail

Instructions Mozilla Thunderbird Page 1

Instructions Mozilla Thunderbird Page 1 Instructions Mozilla Thunderbird Page 1 Instructions Mozilla Thunderbird Ce manuel est écrit pour les utilisateurs qui font déjà configurer un compte de courrier électronique dans Mozilla Thunderbird et

Plus en détail

RULE 5 - SERVICE OF DOCUMENTS RÈGLE 5 SIGNIFICATION DE DOCUMENTS. Rule 5 / Règle 5

RULE 5 - SERVICE OF DOCUMENTS RÈGLE 5 SIGNIFICATION DE DOCUMENTS. Rule 5 / Règle 5 RULE 5 - SERVICE OF DOCUMENTS General Rules for Manner of Service Notices of Application and Other Documents 5.01 (1) A notice of application or other document may be served personally, or by an alternative

Plus en détail

Epargne et investissement

Epargne et investissement Epargne et investissement Nature du sujet : Sujet de type «mise en relation». Mots-clés / Définitions : Tous! «Epargne» : Part du revenu qui n est pas consommée Epargne des ménages : - Concept le plus

Plus en détail

Application Form/ Formulaire de demande

Application Form/ Formulaire de demande Application Form/ Formulaire de demande Ecosystem Approaches to Health: Summer Workshop and Field school Approches écosystémiques de la santé: Atelier intensif et stage d été Please submit your application

Plus en détail

QUEL RÔLE POUR LE FMI DANS LE NOUVEL ORDRE ÉCONOMIQUE MONDIAL?

QUEL RÔLE POUR LE FMI DANS LE NOUVEL ORDRE ÉCONOMIQUE MONDIAL? QUEL RÔLE POUR LE FMI DANS LE NOUVEL ORDRE ÉCONOMIQUE MONDIAL? Clément ANNE, clem.anne@hotmail.fr Doctorant, Ecole d Economie de Clermont-Ferrand, CERDI 18/03/2015, Assises Régionales de l économie EN

Plus en détail

ECONOMIE GENERALE G. Carminatti-Marchand SEANCE III ENTREPRISE ET INTERNATIONALISATION

ECONOMIE GENERALE G. Carminatti-Marchand SEANCE III ENTREPRISE ET INTERNATIONALISATION ECONOMIE GENERALE G. Carminatti-Marchand SEANCE III ENTREPRISE ET INTERNATIONALISATION On constate trois grandes phases depuis la fin de la 2 ème guerre mondiale: 1945-fin 50: Deux blocs économiques et

Plus en détail

Les contraintes de financement des PME en Afrique : le rôle des registres de crédit

Les contraintes de financement des PME en Afrique : le rôle des registres de crédit Les contraintes de financement des PME en Afrique : le rôle des registres de crédit Ondel ansek Kay Sommaire Il ressort du débat sur le développement économique de l Afrique subsaharienne (ASS) que les

Plus en détail

4.1.3. Le flottement généralisé des monnaies

4.1.3. Le flottement généralisé des monnaies 4.1.3. Le flottement généralisé des monnaies L effondrement du système de Bretton-Woods (1965-1971) Le problème de la convertibilité du dollar Le paradoxe de Triffin aurait pu être surmonté par une politique

Plus en détail

Quelle «diplomatie» pour l euro? Franck LIRZIN ancien élève de l École Polytechnique et de l École des hautes études en sciences sociales (EHESS)

Quelle «diplomatie» pour l euro? Franck LIRZIN ancien élève de l École Polytechnique et de l École des hautes études en sciences sociales (EHESS) 92 10 mars 2008 Quelle «diplomatie» pour l euro? Franck LIRZIN ancien élève de l École Polytechnique et de l École des hautes études en sciences sociales (EHESS) Résumé En moins d une décennie, l euro

Plus en détail

Présentation Macro-économique. Mai 2013

Présentation Macro-économique. Mai 2013 Présentation Macro-économique Mai 2013 1 Rendement réel des grandes catégories d actifs Janvier 2013 : le «sans risque» n était pas une option, il l est moins que jamais Rendement réel instantané 2,68%

Plus en détail

Life Companies Borrowing Regulations. Règlement sur les emprunts des sociétés d assurance-vie CONSOLIDATION CODIFICATION

Life Companies Borrowing Regulations. Règlement sur les emprunts des sociétés d assurance-vie CONSOLIDATION CODIFICATION CANADA CONSOLIDATION CODIFICATION Life Companies Borrowing Regulations Règlement sur les emprunts des sociétés d assurance-vie SOR/92-277 DORS/92-277 Current to August 4, 2015 À jour au 4 août 2015 Published

Plus en détail

INSTITUT MARITIME DE PREVENTION. For improvement in health and security at work. Created in 1992 Under the aegis of State and the ENIM

INSTITUT MARITIME DE PREVENTION. For improvement in health and security at work. Created in 1992 Under the aegis of State and the ENIM INSTITUT MARITIME DE PREVENTION For improvement in health and security at work Created in 1992 Under the aegis of State and the ENIM Maritime fishing Shellfish-farming Sea transport 2005 Le pilier social

Plus en détail

L économie ouverte. Un modèle de petite économie ouverte. V2.0 Adaptépar JFB des notes de Germain Belzile. Quelques définitions

L économie ouverte. Un modèle de petite économie ouverte. V2.0 Adaptépar JFB des notes de Germain Belzile. Quelques définitions L économie ouverte Un modèle de petite économie ouverte V2.0 Adaptépar JFB des notes de Germain Belzile Quelques définitions Économie fermée Économie ouverte Exportations et importations Exportations nettes

Plus en détail

ATTIJARI MARKET RESEARCH FX & COMMODITIES TEAM

ATTIJARI MARKET RESEARCH FX & COMMODITIES TEAM 29 juin 2009 Forex Weekly Highlights I. Evénements clés et statistiques de la semaine du 22 juin 2009 Le retour de l aversion au risque a permis au billet vert d effacer un peu les pertes accumulées face

Plus en détail

We Generate. You Lead.

We Generate. You Lead. www.contact-2-lead.com We Generate. You Lead. PROMOTE CONTACT 2 LEAD 1, Place de la Libération, 73000 Chambéry, France. 17/F i3 Building Asiatown, IT Park, Apas, Cebu City 6000, Philippines. HOW WE CAN

Plus en détail

Disclosure on Account Opening by Telephone Request (Trust and Loan Companies) Regulations

Disclosure on Account Opening by Telephone Request (Trust and Loan Companies) Regulations CANADA CONSOLIDATION CODIFICATION Disclosure on Account Opening by Telephone Request (Trust and Loan Companies) Regulations Règlement sur la communication en cas de demande téléphonique d ouverture de

Plus en détail

Ships Elevator Regulations. Règlement sur les ascenseurs de navires CODIFICATION CONSOLIDATION. C.R.C., c. 1482 C.R.C., ch. 1482

Ships Elevator Regulations. Règlement sur les ascenseurs de navires CODIFICATION CONSOLIDATION. C.R.C., c. 1482 C.R.C., ch. 1482 CANADA CONSOLIDATION CODIFICATION Ships Elevator Regulations Règlement sur les ascenseurs de navires C.R.C., c. 1482 C.R.C., ch. 1482 Current to September 10, 2015 À jour au 10 septembre 2015 Last amended

Plus en détail

Formulaire de candidature pour les bourses de mobilité internationale niveau Master/ Application Form for International Master Scholarship Programme

Formulaire de candidature pour les bourses de mobilité internationale niveau Master/ Application Form for International Master Scholarship Programme Formulaire de candidature pour les bourses de mobilité internationale niveau Master/ Application Form for International Master Scholarship Programme Année universitaire / Academic Year: 2013 2014 A REMPLIR

Plus en détail

L ESPACE À TRAVERS LE REGARD DES FEMMES. European Economic and Social Committee Comité économique et social européen

L ESPACE À TRAVERS LE REGARD DES FEMMES. European Economic and Social Committee Comité économique et social européen L ESPACE À TRAVERS LE REGARD DES FEMMES 13 European Economic and Social Committee Comité économique et social européen 13 This publication is part of a series of catalogues published in the context of

Plus en détail

Export Permit (Steel Monitoring) Regulations. Règlement sur les licences d exportation (surveillance de l acier) CONSOLIDATION CODIFICATION

Export Permit (Steel Monitoring) Regulations. Règlement sur les licences d exportation (surveillance de l acier) CONSOLIDATION CODIFICATION CANADA CONSOLIDATION CODIFICATION Export Permit (Steel Monitoring) Regulations Règlement sur les licences d exportation (surveillance de l acier) SOR/87-321 DORS/87-321 Current to August 4, 2015 À jour

Plus en détail

OUVRIR UN COMPTE CLIENT PRIVÉ

OUVRIR UN COMPTE CLIENT PRIVÉ OUVRIR UN COMPTE CLIENT PRIVÉ LISTE DE VERIFICATION Pour éviter tous retards dans le traitement de votre application pour l ouverture d un compte avec Oxford Markets ( OM, l Entreprise ) Veuillez suivre

Plus en détail

LOI SUR LA RECONNAISSANCE DE L'ADOPTION SELON LES COUTUMES AUTOCHTONES ABORIGINAL CUSTOM ADOPTION RECOGNITION ACT

LOI SUR LA RECONNAISSANCE DE L'ADOPTION SELON LES COUTUMES AUTOCHTONES ABORIGINAL CUSTOM ADOPTION RECOGNITION ACT ABORIGINAL CUSTOM ADOPTION RECOGNITION ACT ABORIGINAL CUSTOM ADOPTION RECOGNITION REGULATIONS R-085-95 In force September 30, 1995 LOI SUR LA RECONNAISSANCE DE L'ADOPTION SELON LES COUTUMES AUTOCHTONES

Plus en détail

Règlement sur le télémarketing et les centres d'appel. Call Centres Telemarketing Sales Regulation

Règlement sur le télémarketing et les centres d'appel. Call Centres Telemarketing Sales Regulation THE CONSUMER PROTECTION ACT (C.C.S.M. c. C200) Call Centres Telemarketing Sales Regulation LOI SUR LA PROTECTION DU CONSOMMATEUR (c. C200 de la C.P.L.M.) Règlement sur le télémarketing et les centres d'appel

Plus en détail

Régulation financière et recomposition du système monétaire international

Régulation financière et recomposition du système monétaire international Régulation financière et recomposition du système monétaire international Jacques Mazier Dominique Plihon Centre d Economie de Paris Nord 16 décembre 2013 I/ La régulation financière et ses instruments

Plus en détail

Tier 1 / Tier 2 relations: Are the roles changing?

Tier 1 / Tier 2 relations: Are the roles changing? Tier 1 / Tier 2 relations: Are the roles changing? Alexandre Loire A.L.F.A Project Manager July, 5th 2007 1. Changes to roles in customer/supplier relations a - Distribution Channels Activities End customer

Plus en détail

Marchés, réseaux et politique de la concurrence. Claude Crampes (claude.crampes@tse-fr.eu)

Marchés, réseaux et politique de la concurrence. Claude Crampes (claude.crampes@tse-fr.eu) Marchés, réseaux et politique de la concurrence Claude Crampes (claude.crampes@tse-fr.eu) Toulouse, avril 2015 2. Comportements anti-concurentiels 2.1. Choix stratégiques 2.2. Abus de position dominante

Plus en détail

Air Transportation Tax Order, 1995. Décret de 1995 sur la taxe de transport aérien CONSOLIDATION CODIFICATION

Air Transportation Tax Order, 1995. Décret de 1995 sur la taxe de transport aérien CONSOLIDATION CODIFICATION CANADA CONSOLIDATION CODIFICATION Air Transportation Tax Order, 1995 Décret de 1995 sur la taxe de transport aérien SOR/95-206 DORS/95-206 Current to August 30, 2015 À jour au 30 août 2015 Published by

Plus en détail

Le Québec en meilleure situation économique et financière pour faire la souveraineté

Le Québec en meilleure situation économique et financière pour faire la souveraineté 18 ans après le référendum de 1995 Le Québec en meilleure situation économique et financière pour faire la souveraineté présenté par Marcel Leblanc, économiste pour le comité de travail sur la souveraineté

Plus en détail

10 événements qui ont marqué le FMI James Boughton 1

10 événements qui ont marqué le FMI James Boughton 1 10 événements qui ont marqué le FMI James Boughton 1 Le Fonds monétaire international (FMI, parfois appelé simplement «le Fonds») fut créé vers la fin de la Seconde Guerre mondiale dans l intention d édifier

Plus en détail

Borrowing (Property and Casualty Companies and Marine Companies) Regulations

Borrowing (Property and Casualty Companies and Marine Companies) Regulations CANADA CONSOLIDATION CODIFICATION Borrowing (Property and Casualty Companies and Marine Companies) Regulations Règlement sur les emprunts des sociétés d assurances multirisques et des sociétés d assurance

Plus en détail

Frequently Asked Questions

Frequently Asked Questions GS1 Canada-1WorldSync Partnership Frequently Asked Questions 1. What is the nature of the GS1 Canada-1WorldSync partnership? GS1 Canada has entered into a partnership agreement with 1WorldSync for the

Plus en détail