La relation entre les bourses des doctorants et le rendement en recherche, l impact scientifiq ue et l obtention des diplômes

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1 La relation entre les bourses des doctorants et le rendement en recherche, l impact scientifiq ue et l obtention des diplômes Adopté à la 117 e séance spéciale du congrès CGS Les 8, 9 et 10 avril 2011 Rimouski UQAR Conseil national des cycles supérieurs Fédération étudiante universitaire du Québec

2 Le Conseil national des cycles supérieurs de la Fédération étudiante universitaire du Québec (CNCS- FEUQ) est un lieu de débat et de prise de position et d action sur les questions qui touchent les étudiants de 2e et 3e cycle universitaire. Le CNCS- FEUQ a pour mandat de défendre et promouvoir les droits et intérêts de ceux- ci auprès de la population et des principaux acteurs du réseau de l éducation et de la recherche : gouvernements, universités et groupes de recherche, organismes subventionnaires de la recherche, etc. Le CNCS- FEUQ compte près de membres parmi les étudiants des cycles supérieurs du Québec. Parmi les principaux moyens employés par le CNCS- FEUQ pour élaborer et faire valoir ses positions, on retrouve la réalisation de recherches exhaustives et la participation aux différentes consultations gouvernementales sur les sujets qui touchent ses membres. Fédération étudiante universitaire du Québec 15, Marie-Anne Ouest 2 e étage Montréal (Québec) H2W 1B6 Téléphone : Télécopieur : Analyse et rédaction Supervision Révision linguistique Mise en page Vincent Larivière, chercheur Laurent Viau, président du CNCS Michel Dubois, attaché au CNCS Laurent Viau, président du CNCS Michel Dubois, attaché au CNCS Laurent Viau, président du CNCS Tous droits réservés CNCS-FEUQ 2011 scientifique et l obtention des diplômes i

3 scientifique et l obtention des diplômes ii

4 La relation entre les bourses des doctorants et le rendement en recherche, l impacte Vincent Larivière Observatoire des sciences et des technologies (OST) Centre interuniversitaire de recherche sur la science et la technologie (CIRST) Université du Québec à Montréal Case Postale 8888, Succursale Centre-Ville, Montréal, Québec, H3C 3P8 (Canada Résumé En se basant sur trois sources distinctes de données (les données sur les étudiants, les données sur le financement et les données sur les publications) sur toute la population des doctorants dans la province du Québec, ce rapport présente la preuve d une relation entre le financement de la recherche et le rendement en recherche, l impacte scientifique et l obtention des diplômes. Il démontre que les étudiants qui sont financés publient plus d articles que leurs collègues qui n ont pas de financement, et qu il y a seulement une légère différence relative à l impacte scientifique entres les doctorants qui sont financés et ceux qui ne le sont pas. Les étudiants financés sont plus aptes à se diplômer, surtout quand ils sont financés par le gouvernement fédéral. Finalement bien que le financement ait un effet net sur les taux de diplomation des étudiants qui n ont pas publié, il a pratiquement pas d effet sur ceux qui ont pu publié au moins un article pendant leurs études doctorales. Le rapport se conclut avec une discussion des implications des conclusions pour la politique scientifique canadienne. scientifique et l obtention des diplômes iii

5 Table des matières Résumé... iii Table des matières... iv Liste de tableaux... v List de figures... v 1. Introduction Études connexes L apport des doctorants à l avancement de la connaissance Méthodes Base de données des étudiants La base de données des étudiants financés La désambiguïsation des articles des étudiants Base de données bibliométrique et indicateurs Résultats Le rendement en recherche Impacte scientifique L obtention du diplôme Discussion et conclusion Références Appendix 1. Disciplinary classification of doctoral programs Appendix 2. Percentage of Ph.D. students who have received a scholarship from the federal or provincial research councils, by source and research area, Appendix 3. Percentage of Ph.D. students who have received a scholarship from the federal or provincial research councils, by source and university, Appendix 4. Percentage of students with at least a paper and average number of paper per student, for funded and unfunded students, by research area Appendix 5. Percentage of students with at least a paper and average number of paper per student, for funded and unfunded students, by university, Appendix 6. Percentage of funded and unfunded students of the cohorts who completed their degree as of the end of 2007, by research area Appendix 7. Percentage of funded and unfunded students of the cohorts who completed their degree as of the end of 2007, by university scientifique et l obtention des diplômes iv

6 Liste de tableaux TABLEAU 1. POURCENTAGE DES DOCTORANTS QUI ONT REÇU UNE BOURSE DES ORGANISMES SUBVENTIONNAIRES FÉDÉRAUX OU PROVINCIAUX, PAR SOURCE ET DISCIPLINE, List de figures FIGURE 1.A) POURCENTAGE DES DOCTORANTS AYANT PUBLIÉ AU MOINS UN ARTICLE, DISCIPLINE DU PROGRAMME DOCTORALE, POUR LE COHORTE 2001 ET TOUS LES COHORTES, , B) POURCENTAGE DES ARTICLES UNIVERSITAIRES QUÉBÉCOIS RÉDIGÉS PAR LES DOCTORANTS, PAR DISCIPLINE DE LA REVUE SCIENTIFIQUE, POUR TOUTES LES ANNÉES ( ) ET 2007 SEULEMENT. 5 FIGURE 2. POUR LES DOCTORANTS FINANCÉS ET NON FINANCÉES: A) POURCENTAGE DES ÉTUDIANTS AVEC AU MOINS UN ARTICLE ET B) NOMBRE MOYEN D ARTICLES DES ÉTUDIANTS, FIGURE 4.A) MOYENNE DES CITATIONS RELATIVES DES ARTICLES AUXQUELS LES ÉTUDIANTS FINANCÉS ET NON FINANCÉ ONT CONTRIBUÉS, B) MOYENNE DES CITATIONS RELATIVES DES ARTICLES AUXQUELS LES ÉTUDIANTS FINANCÉ PAR LE FÉDÉRAL ET LE PROVINCIAL ONT CONTRIBUÉS, FIGURE 5. À LA FIN DE 2007 A) POURCENTAGE D ÉTUDIANTS FINANCÉS ET NON FINANCÉS DES COHORTES QUI ONT COMPLÉTÉ LEUR DIPLÔME, B) POURCENTAGE DES ÉTUDIANTS FINANCÉS PAR LE FÉDÉRAL ET LE PROVINCIAL DES COHORTES DE QUI ONT COMPLÉTÉ LEUR DIPLÔME 15 scientifique et l obtention des diplômes v

7 1. Introduction Des analyses de la relation entre le financement des chercheurs et leur rendement en recherche ont typiquement été réalisées sur des chercheurs établis (Ali, Bhattacharyya & Olejniczak, 2010; Boyack & Börner, 2002; Campbell et al., 2010). Cependant, ils ne sont pas le seule groupe social recevant des fonds de recherche: les étudiants des cycles supérieurs, soit au niveau de la maitrise ou le doctorat, représentent une proportion importante des fonds de recherche. Plus particulièrement, en , environ un tiers du financement des organismes subventionnaires fédéraux en sciences sociales et humaines, 15 % pourcent de leur financement en sciences naturelles et génie, et 6 % du financement en science médicale ont été versés en bourses d études 1. Globalement, plus de 300 millions $CAN ont été attribués par les organismes subventionnaires fédéraux en Au niveau provincial, environ 20 % de tout le financement a été versé en bourses d études (CNCS-FEUQ, 2008). Malgré la magnitude de ce financement et l importance globale des programmes de cycles supérieures pour la reproduction de la communauté scientifique, aucune étude a jusqu à présent analysé, au niveau canadien, la relation entre ce financement et le rendement en recherche des étudiants, l impact. Ce rapport veut offrir une telle analyse au niveau de l ensemble de la population des doctorants inscrits dans les universités québécoises pour la période de Trois ensembles de données sont utilisés: 1) tous les étudiants des cycles supérieurs inscrits dans un programme doctoral dans une université québécoise, 2) la liste des bourses d excellence accordés par le trois organismes subventionnaires fédéraux 2 et les trois fonds subventionnaires provinciaux 3 et 3) la base de données scientifique et bibliométrique sur le Web des articles scientifiques rédigées par des chercheurs québécois. Le financement analysé dans cette étude est ainsi limité aux bourses d excellence attribuées par ces six organismes subventionnaires, à travers l évaluation par les pairs, aux étudiants directement. Or, ceci n inclut pas les bourses «discrétionnaires» versées par les directeurs par l entremise de leur propres fonds de recherche, ni le financement qui provient des postes d assistant à l enseignement ou à la recherche. Les bourses pour les chercheurs-boursiers des cycles supérieurs des six organismes subventionnaires offrent un salaire annuel libre d impôt de $CAN dans le cas des fonds subventionnaires québécois et de $CAN ou $CAN au niveau des organismes subventionnaires fédéraux, où deux types de bourses sont disponibles dépendant du classement global de l étudiant. Ces bourses sont attribuées pour un maximum de trois ans, avec l exception de la bourse de $CAN du CRSH qui peut 1 Ces données ont été compilées avec (sciences sociales et humaines) et, pour les sciences naturelles et la génie, tandis que les données pour les sciences médicales viennent d une base de données transférée par les Instituts de recherche en santé du Canada. 2 Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH). 3 Fonds de la recherche en santé du Québec (FRSQ), Fonds québécois de recherche sur la société et la culture (FQRSC) and Fonds québécois de la recherche sur la nature et les technologies (FQRNT). 1

8 être attribuée pour quatre ans. Bien que le bourses du provincial et du fédéral ne peuvent pas être cumulées pour une année particulière en raison d une loi provinciale, les étudiants qui ont la bourse provinciale pour les trois premières années de leur doctorat peuvent obtenir la bourse fédérale pour leur quatrième année. Étant donné que c est obligatoire pour les étudiants qui sont accordés les deux bourses d accepter la bourse fédérale et de rejeter la provinciale, et que le montant moyen de la bourse fédérale est plus important, nous pouvons inférer que les étudiants financés au niveau fédéral ont eu un meilleur résultat dans le processus d évaluation. Ces bourses sont généralement la source principale de financement de ceux qui les détiennent, puisque les heures de travail «payé», à l intérieur et à l extérieur de l université, doivent être limitées à un minimum strict. Cette étude ne peut pas mesurer «l effet» de ces bourses sur le rendement, impact et obtention de diplômes des doctorants, puisque qu elles sont attribuées selon une révision dans laquelle les publications sont pris en considération. Autrement dit, le fait qu un étudiant a publié avant de faire une demande pour une bourse augmente les chances d avoir une influence positive sur son succès. Donc, la seule réponse à laquelle nous pouvons répondre 4 est si il y a une relation entre l obtention d une bourse et 1) les publications, 2) citations et 3) l obtention de diplômes. Si c est le cas, nous pouvons conclure que les organismes subventionnaires ont eu du succès à choisir les jeunes chercheurs avec le plus grand potentiel pour la recherche. D autre part, ceci n est pas exactement vrai, car d autres étudiants sans financement peuvent avoir un aussi bon potentiel pour la recherche, mais non pas pu le réaliser parce qu ils n ont pas reçu les fonds pour le catalyser. Nous pouvons ainsi dire que ceux qu ils ont financés étaient parmi les étudiants avec le plus grand potentiel pour la recherche. En fait, la seule manière qui ne serait pas très éthique - d écarter cet impasse serait de «arbitrairement» diviser les étudiants à la recherche de financement en deux groupes, un que nous financerons et un autre qui ne serait pas financé et, par la suite, de comparer leur rendement de recherche ultérieure. La section suivante examinera brièvement les résultats d études connexes sur le financement des étudiants, les modes de publication et l obtention de diplômes, tandis que la section sur les méthodes décrira l ensemble de données, la compilation de données et les indicateurs utilisés. La troisième section présentera les résultats obtenus et sera suivi par une discussion et une conclusion. 4 Ces limitations ont aussi été discutées par Bornmann and Daniel (2005). 2

9 2. Études connexes La littérature sur la participation des étudiants aux articles scientifiques étant rare, il n y a que peu de sources directes d information sur les facteurs spécifiques influençant une telle participation dans la littérature. Dans le même ordre d idées, bien que quelques études aient analysé l effet du financement sur la diplomation des étudiants, très peu ont établi un lien entre le financement et leur rendement en recherche. La source principale d information sur l éducation des doctorants dans la littérature est l enquête de grande envergure sur les doctorants plus de étudiants de toutes les disciplines réalisée par Nettles et Millets (2006). Cette enquête offre d uniques résultats sur l effet du financement et des directeurs de thèse sur les bilans de publications des étudiants. L auteur présente des genres différents de financement qui sont offerts aux étudiants pendant leur doctorat, repartis en trois catégories : bourses et postes d assistant à l enseignement et à la recherche. Comme on pouvait s y attendre, les étudiants des différentes disciplines ne sont pas égaux en termes d accès au financement pour la recherche. Les disciplines avec les plus importantes proportions d étudiants avec des bourses de recherche sont les sciences humaines (69 %), suivis par les sciences sociales (61 %), sciences et mathématiques (59 %), génie (50 %) et l éducation (46%). L étude de Nettles et Millett s n offre aucune indication du montant reçu, puisque les petites bourses pourraient expliquer le plus grand pourcentage d étudiants financés dans les sciences humaines. Sur le plan des assistants à la recherche, la tendance est assez différente: 82 % et 69%, respectivement, des étudiants en génie et sciences ont travaillé comme des assistants au corps professoral, alors que ce pourcentage était seulement 49 %, 33 % et 28 % en sciences sociales, les sciences humaines et l éduction, respectivement. Finalement, dans toutes ces disciplines sauf l éducation, une majorité d étudiants ont reçu des postes d assistant à l enseignement. Nous avons trouvé que ces types différents de financement ont eu une incidence importante sur la participation des doctorants aux articles évalué par les pairs. Les étudiants qui ont reçu des bourses de recherche avaient une meilleure chance de publier en éducation, science, mathématiques et les sciences sociales. De même, dans toutes les disciplines sauf les sciences humaines, les étudiants travaillant comme des assistants à la recherche publiaient plus d articles. Les postes d assistant à la l enseignement étaient positivement liés au rendement en recherche seulement dans le cas des sciences humaines. Dans le même ordre d idées, Buchmueller, Dominitz et Hansen (1999) one aussi positivement liés les postes d assistants à la recherche avec le rendement en recherche, utilisant un échantillon de doctorants en économie. Bien entendu, le fait de travailler avec des professeurs productifs a aussi augmenté la production en recherche des étudiants. De même, Larivière (2010) a démontré que dans les spécialisations où le montant moyen de financement était plus élevé, le pourcentage des doctorants qui publiaient au moins un article était aussi plus important. Ceci n est pas surprenant, puisque les fonds de recherche reçus par les membres du corps professoral sont souvent utilisés pour donner des bourses ou pour engager des étudiants à travailler dans des projets de recherche qui, par la suite, augmentent la participation des étudiants dans les articles évalués par les pairs ainsi que la probabilité que les professeurs seront financés de nouveau. Bien qu aucune étude ait analysé les effets du financement sur l impacte scientifique des articles des étudiants, Campbell et al. (2010) offrent de la preuve d une relation nette 3

10 entre le financement de chercheurs et leur taux de citation. Des résultats similaires ont été obtenus par Peritz (1990), ainsi que dans un nombre de rapports confidentiels réalisés par des organismes bibliométriques à travers le monde. Finalement, plusieurs études de la communauté de l enseignement supérieur ont positivement lié le financement des étudiants à l obtention des diplômes (Bowen & Rudenstine, 1992; Ehrenberg & Mavros, 1995; Ethington & Pisani, 1993) L apport des doctorants à l avancement de la connaissance Une thèse doctorale récente (Larivière, 2010), sur laquelle quelques analyses trouvées dans ce rapport sont tirées, a analysé l apport des doctorants à l avancement de la connaissance. Cette section révise quelques conclusions de cette étude. Une des principales conclusions de la thèse de Larivière (2010) est le pourcentage des doctorants qui ont participé a des publications évaluées par les pairs, qui est utilisé comme une indicateur pour mesurer à quel point les doctorants sont intégrés et socialisés à la recherche. Le plus élevé le pourcentage, le plus qu on peut considérer que les doctorants d une discipline donnée ont éprouvé une forme de socialisation à la recherche. La figure 1.A présente par discipline de programme doctorale et pour la cohorte de 2001 ainsi que toutes les cohortes de , le pourcentage des doctorants qui ont publié au moins un article pendant leur doctorat. Il n est pas surprenant de voir que la science médicale de base est la discipline où la plus importante proportion de doctorants sont socialisés à la recherche pendant leur doctorat par l entremise des publications évaluées par les pairs, avec un sommet de 79 % en Cette discipline est suivie par les sciences (sommet à 61 %), les sciences de la santé (58 %) et génie (46 %), lesquelles sont toutes supérieures à la moyenne. En revanche, seulement une minorité de doctorants ont eu l expérience de publier au moins un article scientifique dans les disciplines des sciences sociales (avec un sommet de 20%), les affaires et l administration (14 %), les professions non santé (12%), l éducation (8%) et les sciences humaines (6%). Plusieurs facteurs peuvent expliquer les différences, parmi lesquelles sont les différents formats des thèses doctorales (à base d articles vs. monographie) ainsi que divers modes d organisation de la recherche sont probablement les plus importants (équipe vs. individu). Bien que nous n avions pas de données sur le l étendue des thèses à base d articles et ces différences parmi les disciplines, nous savons que cette «forme» de thèse est devenue assez fréquente chez les sciences naturelles et médicales. (Breimer, 2010; Holdaway, 1994). De même, la figure 1.B présente le pourcentage des articles universitaires québécois auquel au moins un doctorant a contribué dans la période de Pour toutes les disciplines confondues, environ un tiers de tous les articles universitaires québécois de 2007 ont des doctorants comme auteurs ou coauteurs. Plus particulièrement, en physique, la recherche biomédicale et chimie, les doctorants ont contribué à 40 % ou plus de tous les articles québécois. Pour les autres disciplines des sciences naturelles et la médecine, comme la biologie, la médecine clinique, terre et espace, génie et la physique, un pourcentage entre 33 % et 37 % de tous les articles ont des doctorants comme coauteurs. La seule discipline des sciences naturelles avec une faible proportion d articles rédigés par des doctorants en 2007 est la mathématique (17 %), une conclusion qui peut être expliquée par un faible taux de collaboration dans cette discipline (Newman, 2004). Dans les disciplines des sciences sociales et les sciences humaines, une plus petite proportion d articles universitaires québécois a bénéficié de la participation 4

11 des doctorants. Plus particulièrement, à part de la psychologie où les doctorants contribuent à plus d un tiers des articles universitaires québécois le pourcentage des articles québécois rédigés par des doctorants varie, en 2007, entre 28 % en sciences sociales liées à la santé jusqu à 11 % en sciences sociales. Les données de Larivière montre une augmentation, entre 2000 et 2007, de la proportion des articles québécois auxquels les doctorants ont contribué. En termes d impacte scientifique, les données de Larivière montre que, bien que les articles des doctorants soient publiés dans des revues scientifiques avec des facteurs d impact substantiellement plus élevés, ils obtiennent des taux de citations qui sont significativement plus faible. Cela dit, les articles des doctorants ont toutefois un impact qui est significativement plus important que les autres articles québécois en recherche biomédicale, chimie et physique, qui sont aussi les disciplines où les articles scientifiques compte pour la plus grande proportion de tous les articles québécois. Figure 1.A) Pourcentage des doctorants ayant publié au moins un article, discipline du programme doctorale, pour le cohorte 2001 et tous les cohortes, , B) Pourcentage des articles universitaires québécois rédigés par les doctorants, par discipline de la revue scientifique, pour toutes les années ( ) et 2007 seulement. Basic Medical Sciences Business & Education Engineering Health Sciences Humanities Non-Health Sciences Social Sciences All Areas A 2001 cohort All cohorts Arts Biology Biomedical Research Chemistry Clinical Medicine Earth and Space Engineering and Health Humanities Mathematics Physics Professional Fields Psychology Social Sciences All Disciplines B Only 2007 All years 0% 20% 40% 60% 80% 100% Percentage (%) 0% 20% 40% 60% 80% 100% Percentage (%) Les résultats de Larivière (2010) démontrent aussi que, dans toutes les disciplines, les articles des doctorants sont plus souvent rédigés en collaboration que les autres articles québécois. Par contre, une plus petite proportion des articles des doctorants, en comparaison avec les autres articles québécois, sont rédigés avec des partenaires de l étranger, ce qui suggère que la socialisation des doctorants à la recherche ce fait à un niveau régional. L accès aux fonds de recherche a aussi une influence sur la participation des doctorants aux articles évalués par des pairs, car les spécialités où les professeurs reçoivent des fonds de recherche majeurs sont aussi ceux dans lesquelles les étudiants sont plus aptes à publier. Des subventions de recherche majeures reçues par les membres du corps professoral servent à accorder des bourses d études ou à engager des étudiants pour travailler sur des projets de recherche. Ainsi, les étudiants peuvent avoir plus d opportunités à participer dans la publication d articles scientifiques. Finalement, le fait d être socialisé à l habitus de publier est associé avec la diplomation et des activités de recherche postdiplomation, puisque les étudiants qui sont plus actifs en 5

12 recherche et en publications pendant leur doctorat sont plus susceptibles 1) de se diplômer et 2) de continuer d être plus actif en recherche après la diplomation. 6

13 3. Méthodes 3.1. Base de données des étudiants Étant donné que le statut de l individu n apparaît pas dans la ligne sous le titre des articles ou dans les base de données bibliographique, une liste de doctorants est nécessaire pour trouver les articles qu ils ont rédigés. Bien que les universités du Québec aient leurs propres listes d inscriptions, des différences attendues en format et contenu, ainsi que des difficultés d accès, ont découragé leur utilisation. Ainsi, il fut décidé d utiliser la base de donnée administrative du gouvernement du Québec des inscriptions universitaires au Québec, la base de donnée Gestion des données sur l'effectif universitaire (GDEU). Cette base de données contient les noms de l information essentielle pour cette étude de tous les étudiants universitaires dans la province du Québec. Afin de trouver les publications rédigés par les doctorants, la base de données des articles scientifiques rédigés par les auteurs de la province du Québec et la base de données des étudiants ont été jointes en utilisant le nom de l étudiant. Cette base de données a été fournie pour la période de , car les noms complets des étudiants n étaient pas disponibles avant cette date. Plus particulièrement, l ensemble de données analysé dans cette étude comprend les doctorants qui 1) se sont inscrits dans un programme doctoral pendant la période entre l automne de 2000 et l automne de 2007 ou 2) se sont inscrits avant l automne de 2000 mais qui étaient enregistrés ou diplômés après Ainsi, les étudiants qui ont complété leur doctorat en 1998 ou 1999 sont exclus de l ensemble de données, ainsi que les étudiants qui se sont joints au doctorat après Globalement, la liste de doctorants comprend doctorants distincts, avec (10,4 %) ayant changé leur programme au moins une fois pendant la période sous étude. Afin de comparer les résultats obtenus à travers la gamme de disciplines, 866 programmes doctoraux distincts offerts dans la base de donnée GDEU ont été catégorisés en 42 spécialisations et 9 disciplines. Ce plan de classification est basé sur 2000 révisions du U.S. Classification of Instructional Programs (CIP) développées par le U.S. Department of Education's National Center for Education Statistics (NCES) et a récemment été utilisé par Larivière et al. (2010) pour des chercheurs affiliés à des universités au Québec. Une discipline basée sur le CIP ne pouvait pas être attribuée à 232 doctorants (0,8 % de l ensemble de données); ceux-ci sont exclus de l analyse. Annexe 1 présente la liste des disciplines et des spécialisations des programmes doctoraux La base de données des étudiants financés La liste de tous les étudiants financés a été construite en combinant les trois bases de données des organismes subventionnaires fédéraux (IRSC, CRSNG et CRSH) et les deux bases de données des fonds subventionnaires provinciaux (FQRNT/SC and FRSQ). L information offertes par ces organismes subventionnaires n était pas d une «qualité» homogène: tandis que les données fédéraux contenait de l information sur le montant exact reçu par les étudiants pour chaque année pendant qu ils étaient financés, les fonds subventionnaires québécois n ont pas fourni aucune information sur le montant annuel reçu. Ces bourses d excellence peuvent être attribuées aux étudiants qui poursuivent 7

14 leurs études au Québec et aux étudiants qui étudient dans les autres provinces canadiennes ou le Canada 5. Bien que les montants des bourses provinciales est d habitude $ par année, dans quelques cas comme l interruption des études des étudiants peuvent recevoir moins que $. Une autre limitation est que le financement du FQRSC et le FQRNT a été fusionné puisque les deux fonds étaient auparavant une seule entité ce qui nous empêche d analyser l effet spécifique de chaque fonds subventionnaire provincial. Quoi qu il en soit, en raison de ces limitations, l information sur le financement analysé dans ce rapport est 1) pour tous les étudiants, est-ce qu ils ont été financés ou non par l entremise des bourses d excellence et 2) pour les étudiants financés, est-ce qu ils ont été financés par les programmes fédéraux ou provinciaux pris dans leur ensemble. Les étudiants qui ont reçu du financement provincial et, par la suite, du financement fédéral ont été considérés dans le deux catégories quand les données ont été reparties par source de financement. La correspondance de la liste des étudiants financés avec la liste de tous les étudiants québécois de la base de donnée GDEU a été effectuée utilisant une base de donnée interne pour les listes concordantes. La concordance a été effectuée sur la base de nom de famille et validée manuellement. De les bourses attribués, ont été apparié à un étudiant dans notre liste, pour un total de étudiants distincts. Ainsi, bourses ont été attribués à des étudiants qui ont poursuit un diplôme de troisième cycle à l extérieur de la province ou le pays, puisque ces bourses peuvent être attribués à des étudiants étudiant au Québec et aux étudiants québécois ou canadiens étudiant dans d autres provinces canadiennes ou à l extérieur du Canada. C est aussi possible que cette petite proportion d étudiants sans correspondance consiste vraiment de faux négatifs par exemple, des étudiants qui ont en effet poursuivi des études doctorales au Québec mais qui ne pouvait pas être apparié parce que l orthographe de leur nom de famille ou prénom a changé. Finalement, une limitation importante de notre analyse est le fait que les doctorants peuvent avoir d autres sources de financement: les bourses «discrétionnaires» - par exemple, les bourses données aux étudiants par le directeur, des postes d assistants à l enseignement et à la recherche ou des emplois externes. Une étude récente sur les sources de financement des étudiants des cycles supérieurs (CNCS-FEUQ, 2007) a démontrée que les bourses d excellence consistent d une minorité du financement reçu par les étudiants. Plus particulièrement, l étude montre qu au niveau doctoral, 41 % du financement des étudiants vient des bourses d excellence, 18,6 % des emplois dans les universités, 14,4 % des emplois à l extérieur de l université, 12,4 % de l appui des directeurs, 7,5 % des prêts et bourses et, finalement, 6,1 % des contributions de la famille. Malheureusement, les données sur ces sources diverses ne sont pas compilées d une façon constante, et certainement n existent pas au niveau de la population entière, comme est le cas pour le financement analysé dans ce rapport. Le financement couvert dans ce rapport est néanmoins le plus «prestigieux» disponible aux doctorants et, contrairement à ce qui est généralement le cas pour ces autres sources, est obtenu par l entremise d un processus de l évaluation par les pairs très compétitif. 5 La seule exception est les bourses d études supérieures du Canada (niveau fédéral), qui peuvent seulement être obtenues par les étudiants inscrits dans une université canadienne. 8

15 3.3. La désambiguïsation des articles des étudiants Cette étude inclut toute la population des doctorants inscrits dans des universités québécoises entre 2000 et 2007 (N=27,393). Les articles rédigé par ces étudiants pendant la période sont récupérés de Thomson Reuters Web of Science (WoS) en joignant les noms de tous les doctorants québécois avec les noms des auteurs des articles avec au moins une adresse institutionnel du Québec. Étant donné que le WoS n indexe pas le prénom complet des auteurs, mais seulement leur initiales, cette adéquation grosso modo génère un nombre élevé de faux positifs des articles rédigés par d autres chercheurs ayant le même nom qu un doctorant (homographes) qui sont enlevés utilisant la validation manuelle et automatique. Plus de détails sur ce processus de désambiguïsation peuvent être trouvés dans Larivière (2010). Après le processus de désambiguïsation, combinaisons auteurs-articles ont été retenues (des originalement obtenus avec la première correspondance) pour articles distincts et doctorants Base de données bibliométrique et indicateurs Les inventaires de publication présentés dans ce rapport sont basés sur le nombre d articles, notes et exposés de synthèse auquel les auteurs du Québec ont contribués pendant la période de Ainsi, les éditoriaux, les critiques littéraires, les lettres à l éditeur ou les résumés de réunion sont exclus de l analyse, puisque ils ne sont pas considérés comme des contributions originales à la connaissance scientifique (Moed, 1996). Ces nombres sont basés sur un comptage complet d articles scientifiques, en opposition avec le comptage partiel parfois utilisé en bibliométrie. Ainsi, chaque individu ou organisation contribuant à un article est attribué une contribution «complète» au lieu d une contribution partiel, sans tenir compte de leur classement dans l ordre des auteurs. Les articles sont considérés comme étant rédigés par les doctorants quand au moins un des auteurs est inscrit dans un programme doctoral dans une université québécoise pendant l année de publication de l article ou bien a été inscrit dans l année avant la publication de l article. Autrement dit, en ligne avec Lee (2000), les articles des doctorants sont considérés comme tel jusqu à un an après qu ils se sont diplômé ou ont quitté le programme. Notons que cette pratique est aussi trouvée dans des grandes équipes en physique des particules, ou les chercheurs peuvent signer les articles résultant de l expérimentation jusqu à un an après qu ils ont quitté l équipe (Biagioli, 2003). Les mesures de citations sont faites pendant la période entière, ce qui veut dire que le nombre total des citations reçues depuis la publication d un article est compté. Afin de comparer les données entre les différentes spécialités, chaque nombre de citations d un article est divisé par le nombre moyen des citations reçu par les articles de la même discipline publié dans la même année (Moed, De Bruin and van Leeuwen, 1995; Schubert and Braun, 1986). Les autocitations sont exclues et les mesures d impact sont normalisées pour que quand le impact relatif des citations (IRC) moyen est supérieur à 1, les articles des groupes de chercheurs dans un domaine donné sont, en moyenne, cités au-dessus de la moyenne mondiale pour le même domaine. Inversement, un IRC au-dessous de 1 signifie que le nombre de citations reçu est inférieur à la moyenne mondiale. Finalement, les limitations bien connues de la bibliométrie s applique à cette analyse. En réalité, les mesures présentées ici n incluent pas tous les documents qui ont probablement été publiés par des doctorants, puisque aucune base de donnée 9

16 bibliométrique indexe toute la littérature scientifique publiée à travers le monde. Cette limitation est d autant plus importante dans les sciences sociales et les sciences humaines, où l application des méthodes de comptage d articles pose deux problèmes principales: 1) aucune couverture de la production de recherche dans les medias autres que le articles dans les journaux scientifiques (Larivière et al., 2006 and 2) et couverture très limitée de la production d articles dans la forme d articles rédigé dans les langues autres que l anglais (Archambault et al., 2006). 10

17 4. Résultats Table 1 présente le pourcentage des doctorants qui ont reçu une bourse d excellence des trois organismes subventionnaires fédéraux, les trois provinciaux, ou des six organismes. Globalement, il montre qu environ 17 % des doctorants de notre population ont reçu une de ces bourses, et que la plupart de ces bourses sont obtenus du gouvernement fédéral. Les seules secteurs où les principales sources des bourses des étudiants sont les organismes subventionnaires provinciaux est la gestion des affaires et l éduction. Nous voyons clairement que les étudiants dans les sciences médicales et la santé sont plus susceptible d être financés, suivis par les étudiants en sciences humaines, les sciences et les sciences sociales. Une plus petite proportion des doctorants dans les domaines appliqués ou professionnels, comme la génie, l éducation et les affaires ont des bourses, ce qui est probablement une reflet du financement par l industrie et les études à temps partiel. Ces différences peuvent aussi être expliquées par le nombre de demandes faites, mais aussi par les différences dans les taux de réussite des demandes. Au niveau fédéral, 64 %, 32 % et 22 % des demandes évaluées par le CRSNG, IRSC et CRSH, respectivement, sont financées, tandis qu au niveau provincial, 42 %, 34 % et 33 % des demandes faites au FRQNT, FRSQ et FQRSC ont porté fruit (CSE, 2010). Bien que pas montré, une plus grande proportion des étudiants inscrits au début de la période étudiée, que ceux inscrits à la fin, ont obtenu une bourse d excellence car le premier groupe d étudiants 1) ont eu plus de temps pour améliorer leur rendement antérieur et 2) ont probablement faite une demande chaque année, ce qui d un point de vue strictement probabiliste, augmente leur chance d obtenir une bourse. Les annexes 2 et 3 présente ces données par spécialisation et université, respectivement. Tableau 1. Pourcentage des doctorants qui ont reçu une bourse des organismes subventionnaires fédéraux ou provinciaux, par source et discipline, Research Area Federal Provincial Federal or provincial All Students N. % N. % N. % Basic Medical Sciences ,2% ,6% ,3% Business & Management 59 3,8% 85 5,5% 128 8,3% Education 72 4,0% 102 5,7% 157 8,7% Engineering 370 7,4% 241 4,8% ,0% Health Sciences 89 12,6% 68 9,6% ,9% 705 Humanities ,2% 308 7,2% ,1% Non-Health Professional 158 9,2% 112 6,5% ,0% Sciences ,1% 360 6,8% ,4% Social Sciences ,0% 500 7,4% ,6% All Areas ,9% ,8% ,1% Noter que la somme de chaque secteur de recherche est plus importante que le nombre d étudiants distincts dans tous les secteurs, puisque quelques étudiants ont changé leur programme d études pendant leur doctorat. 11

18 4.1. Le rendement en recherche Deux mesures du rendement en recherche sont présentées dans Figure 2: le pourcentage d étudiants avec au moins un article (A) et le nombre moyen d articles (B). Les deux mesures convergent et démontrent que, quand toutes les disciplines sont confondues, les étudiants financés sont deux fois plus productifs, en termes d articles, que leurs collègues qui n ont pas reçu un tel financement. Ceci est observé dans chacune des disciplines, quoique la différence entre les doctorants financés et non financé soit plus petite pour les disciplines des sciences médicales de base et les sciences. Ceci est probablement un reflet du fait que les professeurs de ces disciplines reçoivent plus de financement que leurs collègues dans les sciences sociales et les sciences humaines (Larivière, 2010), ce qui, à son tour, est utilisé pour financer les étudiants. Autrement dit, les étudiants des sciences médicales et naturelles qui ne reçoivent pas de bourse d excellence sont plus susceptible que leurs collègues dans les sciences sociales et les sciences humaines d obtenir du financement «discrétionnaire» par l entremise de leurs directeurs, sans mentionner l existence d autres sources de financement des divers fondations traitant des maladies spécifiques. L annexe 4 et 5 présente ces données par spécialisation et université, respectivement. La figure 3 présente les mêmes indicateurs pour les étudiants financés par des bourses d excellence provinciaux et fédéraux. Comme nous avons mentionné plus haut dans ce rapport, les bourses fédérales sont, en moyenne, d un plus gros montant que leurs équivalents provinciaux. Curieusement, il n y a pas de différence notable, au niveau de toutes les disciplines, en termes de rendement en recherche, entre les étudiants financés par le gouvernement fédéral et le gouvernement du Québec. Bien que dans la plupart des disciplines le financement provincial soit lié à un rendement plus élevé, ces différences sont très petites, et le contraire est vrai dans d autres disciplines. Somme toute, ceci suggère que le montant des bourses des doctorants, aussi bien que leur «classement» dans l évaluation, a peu d effet sur le rendement en recherche. Ce qui compte est le fait d être financé, peu importe le montant. Figure 2. Pour les doctorants financés et non financées: A) Pourcentage des étudiants avec au moins un article et B) nombre moyen d articles des étudiants, Basic Medical Sciences Business & Management Education Engineering Health Sciences Humanities Non-Health Professional Sciences Social Sciences All Areas A B Unfunded Funded 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% Percentage (%) 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 Average number of papers 12

19 Figure 3. Pour les étudiants financés par les organismes subventionnaires fédéraux ou provinciaux: A) Pourcentage des étudiants avec au moins un article et B) Nombre moyen d articles des étudiants, Basic Medical Sciences Business & Management Education Engineering Health Sciences Humanities A B Non-Health Professional Sciences Social Sciences All Areas Federal Provincial 0% 20% 40% 60% 80% 100% Percentage (%) 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 Average number of papers 4.2. Impacte scientifique Figure 4 présente le taux de citations normalisé par domaine d articles auquel les étudiants financés et non financés ont contribué (A) et les articles rédigés par les étudiants financés par les organismes subventionnaires fédéraux et provinciaux (B). Figure 4.A démontre que les articles des étudiants financés obtiennent, en moyenne, des taux de citations légèrement plus élevés que leurs collègues non financés (1.32 vs. 1.29), et que la différence entre les résultats des deux groupes varie beaucoup parmi les disciplines. Dans les disciplines de «base», les articles des étudiants financés ont plus d impact, tandis que le contraire est vrai pour les disciplines appliquées tels que les affaires, éducation et les professions non santé (le droit, etc.). L exception notable ici est en génie, où les articles des étudiants financés ont plus d impact scientifique. La différence entre l impacte de la recherche des étudiants financés par le provincial et le fédéral est plus grande: alors que les articles des étudiants financés par le fédéral obtiennent un résultat IRC de % plus élevé que la moyenne mondiale pour leur spécialisation ceux qui sont financés par le provincial obtiennent un IRC de % plus élevé que la moyenne mondiale. Ceci n est pas vrai, toutefois, dans les disciplines comme les affaires et la gestion, l éducation, génie et les sciences de a santé. Malgré les différentes tendances observées pour ces quatre domaines, il ne semble pas que les organismes fédéraux ont réussi, dans les cinq disciplines qui représentent 80 % de tous les doctorants dans la province, de financer des étudiants qui ont contribué à des articles obtenant un impact scientifique plus important. Ceci peut être expliqué par le fait que les étudiant qui obtiennent les deux bourses d excellence et sont ainsi probablement les meilleurs étudiants doivent accepter la bourse fédérale et, ainsi libérer la bourse provinciale, qui peut par la suite être attribuée au prochain étudiant sur la liste. 13

20 Figure 4.A) Moyenne des citations relatives des articles auxquels les étudiants financés et non financé ont contribués, B) Moyenne des citations relatives des articles auxquels les étudiants financé par le fédéral et le provincial ont contribués, Basic Medical Sciences Business & Management Education Engineering Health Sciences Humanities Non-Health Professional Sciences Social Sciences All Areas A Unfunded Funded B Federal Provincial 0 0,5 1 1,5 2 ARC 0 0,5 1 1,5 2 ARC 4.3. L obtention du diplôme Le financement des doctorants a déjà été lié à l obtention du diplôme. Les données présentées dans la figure 5.A vont dans le même sens: dans toutes les disciplines, ont voit clairement que les étudiants financés de la cohorte de (6 596 étudiants distincts) sont plus susceptible d être diplômé à la fin de 2007 que leurs collègues non financés des mêmes cohortes. Plus particulièrement, tandis qu un peu plus de 50 % des étudiants financés de ces cohortes se sont diplômé, ce pourcentage chute à 34 % pour ceux qui ne sont pas financé par aucun des six organismes subventionnaires. Bien que cela ne signifie pas que ceux qui se sont pas diplômé à la fin de 2007 ne l ont pas fait depuis ce temps là, mais ca veut dire que s ils l ont fait, ça leur a pris plus de temps que les cinq ans normalement attribués pour l achèvement du doctorat. Les annexes 6 et 7 présentent ces données par spécialisation et université, respectivement. 14

21 Figure 5. À la fin de 2007 A) Pourcentage d étudiants financés et non financés des cohortes qui ont complété leur diplôme, B) Pourcentage des étudiants financés par le fédéral et le provincial des cohortes de qui ont complété leur diplôme Basic Medical Sciences Business & Management Education Engineering Health Sciences Humanities Non-Health Professional Sciences Social Sciences All Areas A Unfunded Funded B Federal Provincial 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% Percentage (%) 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% Percentage (%) Figure 5.B présente les taux d achèvement des étudiants financés par les organismes fédéraux et provinciaux. Bien que la différence de rendement en recherche et impact entre les doctorants financés par le fédéral et le provincial était plutôt mitigée les étudiants financés par le fédéral n étaient pas toujours les plus productifs ni avaient l impact le plus fort on voit une tendance nette vers l obtention des diplômes pour les étudiants financés par les organismes subventionnaires fédéraux. Afin de prendre en considération l importance relative de la publication des articles et la réception des bourses sur le taux d achèvement, nous avons compilé pour les doctorants financés et non financés, le pourcentage des étudiants qui se sont diplômé en fonction du nombre de leur publications (Figure 6). Bien que pour les étudiants sans article ce qui représente une majorité des étudiants ceux qui sont financés sont plus susceptible de se diplômer, il n y a pas de différence, pour un nombre déterminé d articles, entre les étudiants financés et non financés en termes de taux d achèvement. De plus, quand nous nous limitons aux étudiants qui ont publié entre 1 et 5 articles, les étudiants non financés obtiennent des taux d achèvement plus élevés que les étudiants financés! La figure démontre aussi qu il y a une relation linéaire entre le nombre d articles publiés et les taux d achèvement, et cette relation se stabilise entre 70 % et 80 % pour ceux qui ont publié plus que cinq articles. 15

22 Figure 6. Pourcentage d étudiants financés et non financés des cohortes de qui se sont diplômé à la fin de 2007, en fonction du nombre de leur articles. % of students who completed 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% Number of papers Numbe r of Ph.D Students Funded Unfunded N. Students - sec. axis 16

23 5. Discussion et conclusion En se basant sur trois sources distinctes de données (les données sur les étudiants, les données sur le financement et les données sur les publications) sur toute la population des doctorants dans la province du Québec, ce rapport présente la preuve d une relation entre le financement de la recherche et le rendement en recherche, l impacte scientifique et l obtention des diplômes. Il a démontré que les étudiants financés publient plus d articles que leurs collègues non financé, bien qu il n y ait pas une différence significative entre les étudiants financés par les bourses fédérales et ceux qui sont financés par des bourses provinciales. En termes d impact scientifique, il y a une légère différence entre les doctorants financés et ceux qui ne sont pas financés, mais les étudiants financés par des bourses fédérales obtiennent des résultats d impact significativement plus élevés que ceux financés par le gouvernement provincial. Toutefois, on ne peut pas évaluer si cela est dû à leur rang plus élevé dans le classement des organismes subventionnaires et ainsi les résultats antérieurs «prédoctoral» ou «l excellence» - ou si c est un effet de la bourse en soi. Les étudiants financés sont aussi plus susceptibles de se diplômer, et cette relation était plus forte pour les étudiants financés par le gouvernement fédéral. Finalement, quoique le financement ait une effet net sur les taux de diplomation des étudiants qui n ont pas publié, il n y a presque pas d effet sur les étudiants qui ont publié au moins un article pendant leur doctorat. Globalement, ces données exigent une réflexion sur la hiérarchie des programmes de financement au Canada. Nos données montrent que, malgré leur financement plus important, les étudiants financés par le fédéral ne publient pas plus que leurs collègues financés par le provincial. Le rendement dépend sur le nombre de chercheurs (Abt, 2007), et pour les doctorants, le fait d être financé est probablement la seule manière de se dévouer entièrement à la recherche. Ainsi, au lieu de concentrer les fonds sur une élite de doctorants à travers des bourses plus élevées, les programmes de financement devraient offrir seulement une forme de bourse d excellence et utiliser les fonds supplémentaires pour financer plus d étudiants. 17

24 Références Abt, H. (2007). The publication rate of scientific papers depends only on the number of scientists. Scientometrics, 73, Ali,. M.M., Bhattacharyya, P. & Olejniczak, A.J. (2010). The effects of scholarly productivity and institutional characteristics on the distribution of federal research grants. The Journal of Higher Education, 81, Archambault, É., Vignola Gagné, É., Côté, G., Larivière, V., & Gingras, Y. (2006). Benchmarking scientific output in the social sciences and humanities: The limits of existing databases. Scientometrics, 68, Biagioli, M. (2003). Rights or rewards? Changing frameworks of scientific authorship. In M. Biagioli & P. Galison (Eds.). Scientific authorship: Credit and intellectual property in science (pp ). New York and London: Routledge. Bornmann, L., & Daniel, H.D. (2005). Selection of research fellowship recipients by committee peer review. Reliability, fairness and predictive validity of Board of Trustees decisions. Scientometrics, 63, Bowen, W.G. & Rudenstine, N.L. (1992). In Pursuit of the PhD. Princeton: Princeton University Press. Boyack, K.W. and Borner, K. (2003). Indicator-assisted evaluation and funding of research: Visualizing the influence of grants on the number and citation counts of research papers. Journal of the American Society for Information Science and Technology, 54, Breimer, L.H. (2010). Swedish biomedical PhD examination: an international forum and a proposed procedure for Europe. Scientometrics, 83, Buchmueller, T.C., Dominitz, J., & Hansen, W.L. (1999). Graduate training and the early career productivity of Ph.D. economists. Economics of Education Review, 14, Campbell, D., Picard-Aitken, M., Côté, G., Caruso, J., Valentim, R., Edmonds, S., Williams, G.T., Macaluso, B., Robitaille, J.P., Bastien, N., Laframboise, M.C., Lebeau, L.M., Mirabel, P., Larivière, V. & Archambault. É (2010). Bibliometrics as a performance measurement tool for research evaluation: The case of research funded by the National Cancer Institute of Canada. American Journal of Evaluation, 31, CNCS-FEUQ (2007). Les sources et modes de financement des étudiants aux cycles supérieurs. Montréal : Conseil national des cycles supérieurs, Fédération étudiante universitaire du Québec. CNCS-FEUQ (2008). Le doctorat en question: portrait statistique, formation, encadrement, qualité. Montréal : Conseil national des cycles supérieurs, Fédération étudiante universitaire du Québec. CSE (2010). Pour une vision actualisée des formations universitaires aux cycles supérieurs. Québec : Conseil supérieur de l'éducation. Ehrenberg, R.G. &, Mavros, P.G. (1995). Do doctoral students' financial support patterns affect their times-to-degree and completion probabilities. The Journal of Human Resources, 30,