Section des Formations et des diplômes. Évaluation des écoles doctorales de l'université Paris 3 Sorbonne Nouvelle

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1 Section des Formations et des diplômes Évaluation des écoles doctorales de l'université Paris 3 Sorbonne Nouvelle octobre 2008

2 Section des Formations et des diplômes Évaluation des écoles doctorales de l'université Paris 3 Sorbonne Nouvelle octobre 2008

3 Section des Formations et des diplômes Rapport d évaluation de l école doctorale «Études Anglophones, Germanophones et Européennes (EDEAGE)» de l Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle septembre 2008

4 Contexte général Le projet de l École doctorale Études Anglophones, Germanophones et Européennes (EDEAGE) résulte de la fusion des ED 384 Études anglophones et 385 Espace européen contemporain : politiques, économies, sociétés, cultures, la première présentant une certaine homogénéité dans le champ des études du monde anglophone (littérature et arts, linguistique, traductologie, études irlandaises), la seconde ayant un profil pluridisciplinaire (histoire contemporaine, économie, science politique et droit) et plurilingue (mondes anglophone, germanophone et hungarophone). Le projet de fusion, envisagé depuis la mi-parcours du contrat à la suite des recommandations formulées par la DGES, n a été formellement approuvé par l ensemble des équipes d accueil constituant les deux ED qu en février 2008, ce qui explique le caractère encore imparfaitement abouti de la partie «projet» du dossier présenté. Les équipes de recherche constitutives de la future ED sont elles-mêmes issues de restructurations et de fusions : 4 EA PRISMES (fusionnant 5 EA en langue, textes, arts et cultures du monde anglophone), CREW (fusionnant 2 EA en histoire et civilisation du monde anglophone), le Centre de Recherche sur l Espace Germanophone et l IEEC (Études Européennes Contemporaines) auxquelles s ajoute le CIEH (Centre Interuniversitaire d Études Hongroises). La fusion des deux ED permettra d atteindre une masse critique significative, favorisera la pluridisciplinarité, la mise en commun de «bonnes pratiques» scientifiques et pédagogiques et rendra possible la mutualisation des moyens d appui au fonctionnement de l ED et d aide aux doctorants. Il reste néanmoins un important travail à faire sur le projet commun, pour dépasser la simple juxtaposition de deux entités distinctes, éviter que l hétérogénéité, à la fois des champs disciplinaires et des aires culturelles, ne nuise à la cohérence de l ensemble et préciser le positionnement par rapport aux autres ED de l établissement, dont les champs disciplinaires sont proches, adjacents, voire en intersection avec ceux de l EDEAGE (Littérature française et francophone, Sciences du langage, Arts et Médias). Sans qu il soit question de militer pour un regroupement plus vaste encore, il a été remarqué que ce manque de transversalité a pu nuire à l ouverture de certains doctorants à des aspects connexes de leur recherche. Enfin, l inclusion des activités de l ED dans Paris Universitas reste encore à l état d ébauche. Constats Administration et moyens de l ED Les ED actuelles ont chacune un Conseil en conformité avec le décret de La recomposition du Conseil nécessitée par la fusion devra être précisée. L ED 384 bénéficie d un secrétariat, géré par un ingénieur d études à temps plein depuis 2007, d une salle de séminaires et d une salle de travail pour les doctorants, toutes deux équipées, dans les locaux de l Institut du Monde Anglophone. L ED 385 dispose de deux bureaux et d une salle de travail et n a pas de secrétariat en propre. Les deux ED bénéficient de l appui logistique apporté par l Espace Recherche mis en place par l établissement, au service de l ensemble des ED et du Conseil scientifique de Paris 3. L aide logistique apportée par les ED pour soutenir les initiatives des doctorants (organisation de journées d études, par exemple) est appréciée de ces derniers. La politique de communication de l ensemble est assez satisfaisante, avec la mise en place d un site internet, d un blog des doctorants et d une politique d affichage et de diffusion d imprimés. Bilan quantitatif Le nombre de doctorants inscrits est de 322, pour les deux ED réunies (191 pour l ED 384, 131 pour la 385) : il est stable sur la période du contrat dans l ED 384 (l année a marqué une brusque progression par rapport à une certaine baisse ressentie auparavant), il est en diminution en dans l ED 385 (le nombre d inscrits était 2

5 de 180 il y a quelques années, alors qu il est à l heure actuelle de 50 unités inférieur). Le nombre moyen de soutenances est d une trentaine par an, réparties de manière équilibrée entre les deux ED. La durée moyenne des thèses est longue, comme dans la plupart des domaines relevant des sciences humaines et dans les différents secteurs de Paris 3. Elle est ainsi plus proche des 5 ans que des 3 ans théoriques. La statistique faite à partir des thèses soutenues par les allocataires établit cette durée moyenne à 55 mois dans l ED 384. Il y a peu d abandons parmi les allocataires (un seul dans le courant du contrat dans l ED 384, aucun dans l ED 385) ; le taux d abandon parmi les doctorants ne bénéficiant pas de financement est difficile à mesurer (dans l ED 384, il a été estimé à environ 20% des doctorants inscrits) et ne peut être considéré comme significatif. Encadrement et suivi Après fusion, l ED comptera 59 HDR (36 de l ED 384, 23 de l ED 385), dont 25 titulaires d une PEDR. Le taux d encadrement pour la future ED est bon (taux théorique de 5 à 6 doctorants par HDR, de 7,6 pour la seule ED 384) et permet de respecter la limite actuellement fixée à 20 doctorants par HDR par le Conseil scientifique de Paris 3 (ce qui, toutefois, est bien au-delà des normes nationales). Les doctorants semblent cependant assez inégalement répartis entre les HDR (variation de 0 à 15). S agissant du choix des sujets de thèse, le candidat doit avoir un entretien avec le directeur de recherche pressenti, avec le directeur de l EA, le directeur de l ED validant ensuite l ensemble de la procédure. La charte des thèses est jointe au dossier d entrée du doctorant, mais ne fait guère l objet d une étude attentive de la part de celui-ci. De plus, une pratique de sélection éventuelle des doctorants à l admission s adresse notamment aux étudiants en provenance d un Master Professionnel ou aux candidats ayant un résultat inférieur à 14 (ou à 13, cela n est pas encore harmonisé entre les deux ED) au Master. Les responsables des deux ED n excluent pas le fait que le Conseil de l ED puisse s impliquer dans le choix des sujets de thèse, en fonction de priorités communes par exemple. Les étudiants étrangers doivent posséder une attestation de maîtrise de la langue française, sans plus de précision. L ensemble du dipositif reste relativement imprécis à cet égard. Une bonne mesure est la procédure «d alerte réciproque», destinée à éviter si possible les abandons. Elle consiste, dans l un ou l autre sens, à dresser un bilan des difficultés rencontrées, au bout notamment de la deuxième année si le travail se trouve en phase de stagnation. Le suivi des doctorants est donc globalement satisfaisant : réunion de rentrée, fréquence des rendez-vous avec le directeur de thèse jugée suffisante, présentation des travaux lors de journées de doctorants, procédure de médiation possible ; un renforcement du suivi est prévu dans le projet, se basant sur l expérience respective de chacune des ED. Les deux ED organisent chaque année des journées d information sur l insertion des doctorants. Un fichier des métiers obtenus ultérieurement à la thèse est en cours d élaboration et a donné des résultats : la majorité des docteurs (80% pour l ED 384) sont recrutés dans l enseignement supérieur ou ont des postes dans le second degré. Financement des thèses Environ 25% des thèses sont financées par des allocations ou des bourses, auxquelles s ajoutent 12% de doctorants enseignants du secondaire et une proportion importante de doctorants ayant un autre emploi salarié. L ED 384 ne recense que 8% de thèses non financées, la proportion de financements inconnus étant plus élevée (40%) dans l ED 385. Le nombre d allocations ministérielles est équilibré entre les deux ED, relativement à leur taille respective. Globalement, le nombre de financements de thèses gagnerait à être augmenté. Les deux ED ont des critères communs pour l attribution des allocations (mention très bien au mémoire du Master 2 Recherche) ; la procédure déjà mise en place par l ED 385 (classement par un jury issu du Conseil de l ED, après auditions) sera généralisée à l ensemble de la nouvelle ED. Depuis 2007, l ED 384 organise des journées d information sur l insertion des doctorants : elles ont pour objet de présenter les débouchés professionnels en dehors de l enseignement. 3

6 Formation Le volume de formation est de 100h dans les deux ED : 54h de cours transversaux dans le cadre de l ED (outils, cours transdisciplinaires, conférences de chercheurs invités étrangers) et 46h dans le cadre des équipes d accueil (séminaires disciplinaires). La formation donne lieu à la délivrance de 60 crédits et d un certificat, mais n a pas de caractère obligatoire, et l obtention des crédits n est pas exigée pour la soutenance. On observera à ce propos que, dans le système universitaire français, la formation doctorale ne «comptera» jamais vraiment aussi longtemps que sa validation ne conditionnera pas l accès à la soutenance, comme c est le cas dans d autres pays. L entretien avec les doctorants donne le sentiment que l essentiel de la formation est, de leur point de vue, apporté par les séminaires et travaux de l équipe d accueil à laquelle ils sont rattachés ; l apport essentiel de l ED réside pour eux dans les deux journées doctorantes annuelles (distinctes des doctoriales organisées par l établissement pour l ensemble des ED), jugées très positives et enrichissantes par les échanges qu elles permettent. Un effort a été fait dans l ED 385 pour mettre en place un outil de publication au service des doctorants : Dialogues européens. Ouverture nationale et internationale Les deux ED entretiennent des liens avec les autres universités parisiennes des mêmes champs disciplinaires, et l ED 384 présente une attractivité certaine dans le domaine des études anglophones, au-delà du périmètre de l Île-de- France. L ED 385 apporte une forte dimension internationale, par de nombreux partenariats (notamment avec l Europe de l Est), un nombre de co-tutelles relativement élevé (19 en cours, avec 9 pays) et un nombre important de doctorants étrangers (la moitié de l effectif). Sur ce plan, l ED 384 paraît en retrait, avec 12 co-tutelles seulement (8 ayant été soutenues), eu égard aux liens entretenus avec diverses universités du monde anglophone (Irlande, Canada, Texas et Nouvelle-Zélande). Pour les doctorants, le soutien financier à la communication et à la publication dans les colloques internationaux, en complément de l aide apportée par les équipes, est inscrit dans la politique de l ensemble des ED de l établissement. Projet Le projet, présenté de façon très succincte dans le dossier de demande d accréditation (p ), a été dans une certaine mesure explicité lors de la présentation aux experts, mais reste néanmoins pour l instant au stade de la déclaration d intention ; la démarche est positive, mais le caractère réel de la fusion, ainsi que son apport sur le plan scientifique devront être précisés. Affichant la volonté de tirer parti de la pluridisciplinarité accrue et de s inspirer des «bonnes pratiques» les uns des autres, le projet annonce : une diversification de l offre de formation, par l introduction de nouveaux modules méthodologiques, ainsi que de séminaires transversaux s inscrivant dans les thématiques prioritaires de l établissement ; une harmonisation des pratiques, dans le cadre du Collège des ED, en matière d admission, d attribution d allocations et de suivi des doctorants ; un renforcement de la politique de soutien aux publications des doctorants et jeunes chercheurs ; un développement des partenariats internationaux et des thèses en cotutelle. 2

7 Conclusion Points forts L ED issue de la fusion présente un adossement à des équipes d accueil reconnues de grande qualité et offrant un très bon potentiel d encadrement, couvrant un éventail de champs disciplinaires varié mais cohérent (langue et culture, littérature et arts, civilisation, politique, économie, société) et permettant de décloisonner les aires culturelles et linguistiques étudiées. L appui aux doctorants apporté par l ED, avec le concours de la cellule recherche de l établissement et du Collège des ED (soutien financier pour déplacements à l étranger, locaux, organisation de journées, aide à la publication ) est déjà important, et la volonté d une montée en puissance dans ce domaine est clairement affichée. Points faibles Le déséquilibre en nombre entre les deux ED à l origine de la fusion est un facteur potentiel de faiblesse, et l hétérogénéité disciplinaire, observable actuellement dans l ED 385, risque d être encore accentuée par la fusion. Les contenus de l offre de formation paraissent très éclatés, et les objectifs propres de la formation doctorale ne sont pas clairement définis ; les rapports entre formation transversale de l ED et formation disciplinaire dans les équipes sont imprécis, et l apport de l ED sur le plan scientifique reste à définir. Plus généralement, le statut même de l ED par rapport aux équipes d accueil manque de clarté. Les critères d admission en doctorat, de choix des sujets, ainsi que la procédure d attribution des allocations sont hétérogènes, et insuffisamment explicités. Recommandations Pour donner corps à ce projet de fusion et mettre en œuvre les intentions affichées, l élaboration en commun des contenus et des objectifs de la formation proposée par l ED doit permettre d éviter les écueils de l hétérogénéité et de faire de la pluridisciplinarité un atout pour les doctorants. Dans l actuelle ED 384, un effort particulier est à faire pour formaliser les partenariats avec des universités étrangères et augmenter le nombre de thèses en co-tutelle internationale. Il serait souhaitable de renforcer l appui sur le Collège des ED afin d améliorer la circulation des informations et des doctorants entre les différentes ED et de tirer profit des apports mutuels possibles. Les modalités d attribution de crédits de formation, ainsi que le degré de contrainte de leur validation doivent être précisés. Dans le cadre du Collège des ED, des critères communs sont à définir pour le choix des sujets de thèse, les critères d attribution des allocations, la définition et la validation de la formation. 2

8 Composition du comité de visite Président : Monsieur Bernard VOUILLOUX Experts : Madame Hélène CHUQUET Monsieur Daniel DURNEY Monsieur Jacques DÜRRENMATT Monsieur Bertrand ROUGE Coordinateur AERES : Monsieur Ronald SHUSTERMAN 3

9 Section des Formations et des diplômes Rapport d évaluation de l'école doctorale n 268 «Langages et langues, description, théorisation, transmission» de l Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle septembre 2008

10 Contexte général L école doctorale 268, «Langage et langues : description, théorisation, transmission» est une des cinq écoles doctorales de l université Paris 3 Sorbonne Nouvelle. Elle est monodisciplinaire (Sciences du langage) composée de 4 EA et de 4UMR (domaine DS 6). Les domaines sont ceux de la linguistique et de la linguistique appliquée avec un large éventail de langues, de la phonétique et de la didactique des langues et des cultures. Depuis janvier 2006, l ex-ed 265 (études arabes et Orient contemporain, études hébraïques et juives, monde iranien et indien) lui a été rattachée. L ED 268 est une des rares ED centrée sur les sciences du langage. Elle s inscrit dans une politique scientifique de site clairement définie et coordonnée par un collège des écoles doctorales dans lequel la présidence de l université s investit fortement. Elle partage une cellule logistique composée d un ingénieur de recherche et de trois ingénieurs d études avec les autres écoles doctorales et le Conseil Scientifique ; en dehors des bibliothèques, les doctorants ne disposent que d une seule salle de travail, dans l attente de l ouverture prochaine d une Maison de la Recherche. La qualité des équipes et des projets est indéniable. L interdisciplinarité est clairement ciblée dans le dossier et concerne 8 thématiques. Constats Administration et moyens de l'ed La mise en œuvre institutionnelle des structures de l ED et la configuration de sa gouvernance sont conformes au décret de Les équipes sont représentées au Conseil. Les extérieurs appartiennent au monde académique et aux secteurs professionnels en relation avec la thématique de l ED. Le bureau se consacre à la gestion courante. Il associe à ses travaux des responsables des masters dont la thématique est connexe de celle de l ED. Depuis 2007, le secrétariat est assuré par la présence à mi-temps d une IE, aidée par une vacataire doctorante. Des équipements comme l informatique sont mutualisés. Un site Web a été mis en place. Sur ce point, l Ed 268 est exemplaire, bien que la gestion du site soit assurée bénévolement. La création d une liste de diffusion permet d informer en temps réel l ensemble des inscrits. Bilan quantitatif Le nombre de doctorants inscrits est d environ 350 ( ) dont 180 en sciences du langage et traductologie, 30 en phonétique, 150 en didactique des langues et des cultures et 20 en langues et civilisations orientales; il y a environ 100 nouvelles inscriptions tous les ans dont 23 concernent des étrangers. 45% des doctorants possèdent un Master extérieur à Paris 3. Ces doctorants se répartissent sur 60 enseignants chercheurs de Paris 3, 18 venant de diverses universités françaises accrédités comme directeurs de recherche à Paris 3 et 12 directeurs de recherche du CNRS; on doit ajouter à ce potentiel une vingtaine de directeurs de recherche de l ex ED 265 rattachée à l ED 268. Une quarantaine de thèses sont en cotutelle. 2

11 Le nombre maximun de thèses dirigées par directeur de recherche a été fixé à 15 par le CS de l université mais les cas de dépassement, bien qu en diminution, sont encore nombreux. Le nombre de doctorants par rapport aux HDR semble bon mais il est mal précisé et il conviendrait de faire apparaître dans les données chiffrées les HDR qui ne sont pas réellement encadrants. Le nombre de PEDR est de 11. En , 60 thèses ont été soutenues dont 33 par des étudiants étrangers. La moyenne est de 37 thèses par an, ce qui au regard des inscrits est un bilan moyen. La durée moyenne des thèses est longue : certes 12% des soutenances ont lieu entre 3 et 4 ans et 35% entre 4 et 5 ans mais 20% sont entre 5 et 6ans et 30% au-delà de 6 ans. Le taux d abandon n est pas fourni mais il est certainement élevé. Encadrement et suivi L inscription en doctorat se fait après accord d un directeur de recherche, du directeur de l équipe de recherche et du directeur de l école doctorale pour les étudiants ayant obtenus au moins une mention «Bien» en Master recherche ; des dérogations sont possibles pour des mentions «Assez Bien». Pour l obtention d une allocation de recherche, le conseil de l école doctorale se prononce après examen du dossier et audition avec présentation du projet de thèse. Les priorités de l ED ne sont pas définies, elles correspondent à celles des Equipes. Une charte des thèses est remise aux doctorants lors de l inscription en thèse. Elle prévoit les devoirs et les obligations de chacun. Financement des thèses Le nombre des thèses financées est faible (29 soit 7%). En moyenne, l école doctorale obtient 3 allocations par an. En , l école doctorale a obtenu 9 allocations, une bourse CIFRE, une allocation pour étranger, 4 bourses venant des collectivités locales, 4 financements par le pays d origine, ce qui traduit une amélioration récente de la situation (données obtenues lors de la visite).toutes les bourses étrangères ne sont pas forcément comptabilisées, le taux réel de financement est sans doute supérieur. Formation En plus de la préparation de la thèse, l école doctorale propose des séminaires de formation et des activités scientifiques et professionnalisantes diverses («savoir faire», bibliographie, ressources électroniques, conférences, ) avec obtention d ECTS. Des formations de Master peuvent également être suivies. Un livret destiné aux doctorants, de bonne facture, précise les divers enseignements. Sous contrôle scientifique, les doctorants de l ED organisent des Rencontres Jeunes Chercheurs (11e édition en 2008) sur le modèle d un colloque ouvert à tous les doctorants, y compris extérieur à Paris 3. La rencontre avec un groupe de doctorants (élus au Conseil de l école doctorale, représentants «désignés» par leur directeur) montre un réel esprit d équipe. L école doctorale est vécue comme un lieu d échange de matériel, de rencontre ; en ce sens, elle permet un travail complémentaire à ce qui se fait dans les UMR et elle supplée le manque de locaux des EA. Ce sont les allocataires qui assurent les permanences ; la qualité de l équipement pour l accès à la documentation électronique est considéré comme bon. D une manière générale, les doctorants auditionnés qui ne sont pas forcément représentatifs de l ensemble, sont satisfaits de leurs conditions de travail et du fonctionnement de l école doctorale. Les Rencontres Jeunes Chercheurs, organisées chaque année, sont vécues comme un événement important. Les doctorants considèrent que la validation des séminaires acquis à l extérieur de l école doctorale est une bonne chose, à développer ; l avis est plus nuancé sur les stages professionnels qui seraient certes intéressants mais qui sont un surcroît de travail pour les allocataires moniteurs. Il existe toutefois des points négatifs : les doctorants qui n ont pas de financement participent peu à la vie de l école, il en est de même pour ceux qui habitent loin de Paris; les contacts avec les doctorants des autres écoles doctorales sont pratiquement inexistants. Des réflexions des doctorants se dégagent trois idées : ils souhaitent que l on puisse étendre les co-directions et les rendre plus officielles (double direction véritable), y compris lorsqu il s agit d un médecin ou d un ingénieur, ce qui pose le problème de l habilitation ; ils apprécient les 3

12 doctoriales mais ils souhaitent que la direction de l école doctorale fasse un effort encore plus grand auprès des entreprise pour changer l image que l entreprise a des docteurs ; enfin les étudiants étrangers souhaitent que les délais et les formalités d inscription leur permette d obtenir plus rapidement leur permis de séjour ou son renouvellement. Ouverture nationale et internationale L ED Suit la politique des équipes qui la constituent. Elle n a pas d action spécifique dans ce domaine. Seule une extrapolation des chiffres permet de donner une idée de la situation : 22 % extérieurs à Paris, 3,23 % d étrangers.45 cotutelles pour la période, soit environ 13 %. Le nombre d étudiants étrangers n est pas fourni. Lors de l entretien, le chiffre de 23 % est avancé pour l année universitaire en cours. En revanche, dans la mesure de ses moyens, l ED participe aux déplacements et travaux sur le terrain des doctorants. L ED participe aux déplacements et travaux sur le terrain des doctorants. L ED reçoit des chercheurs étrangers et des post-doctorants. Projet L ED souhaite étoffer son offre de formation, la rendre plus lisible et développer des formations spécifiques (exposés en anglais). Elle envisage de développer les doctorants-conseils et rechercher davantage de financements pour ses doctorants. Elle envisage sérieusement de pratiquer l autoévaluation. 4

13 Conclusion Points forts l ED 268 est une des rares écoles doctorales en sciences du langage reconnue en France et dans le monde ; elle s appuie sur de bonnes équipes de recherche ; la gouvernance est de qualité ; elle est conduite en accord avec les recommandations du collège des écoles doctorales et elle s inscrit dans la droite ligne des volontés de la direction de l université, ce qui lui permet d avoir le soutien de l université; les formations offertes aux étudiants sont appréciées ; les projets annoncés lors de la visite semblent cohérents et réalisables au vu de l existant. Points faibles la durée des thèses est trop longue : certes, c est une situation fréquente dans le domaine des sciences du langage où en plus de la constitution d un corpus, un long travail de maturation est nécessaire et elle s explique par le fait qu un petit nombre de thèses sont financées mais il convient d y remédier et le comité de visite suggère de donner des sujets plus courts, avec des problématiques bien intégrées dans les programmes des équipes de recherche ; le nombre de doctorants aidés est faible ; une démarche pour y remédier est à encourager ; le financement est un peu faible ; Recommandations le nombre des doctorants par HDR doit être revu à la baisse ; l offre de formation doit être étoffée avec une implication plus forte dans les formations transversales de l université de Paris 3 et dans les doctoriales communes de Paris Universitas ; il faut espérer que cette formation avec reconnaissance en ECTS puisse être prise en compte dans les services des enseignants chercheurs ; le développement d une autoévaluation plus poussée en se servant du Collège des écoles doctorales est à encourager ; la poursuite des dynamiques de coopération avec les autres écoles doctorales de Paris 3 et aussi avec d autres écoles doctorales de Paris Universitas, structure associative appelée à devenir un PRES ne peut être que fructueuse; dans ce cadre, il faudra un positionnement clair par rapport à Paris 4 ; l incitation à une mobilité internationale est à mettre en place de façon à permettre des séjours à l étranger, en particulier dans le cas des co-tutelles mais aussi pour des stages ou des participations à des congrès ; la professionnalisation de la formation en développant des actions avec les entreprises (bourses CIFRE, forum emploi, relations entreprises/université, ) est à encourager. L ED 268 a une véritable identité. C est une ED bien structurée et son fonctionnement lui permet d assurer les missions essentielles d une formation doctorale. 5

14 Section des Formations et des diplômes Rapport d évaluation de l école doctorale n 267 «Arts et Médias» de l Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle septembre 2008

15 Contexte général Dans sa configuration actuelle, comme dans celle qui est projetée, l ED 267 a pour originalité de regrouper des disciplines artistiques, ressortissant plus particulièrement au domaine des arts du spectacle, et des disciplines de la communication, de l information et des médias. Cette association, unique en Île-de-France, est récente et semble fonctionner de façon très satisfaisante, dans une conjonction apparemment harmonieuse entre les études esthétiques axées sur l objet d art lui-même et celles qui portent sur sa réception, la sociologie de l art et la médiation culturelle. La présence de mots-clés communs et surtout les sujets des colloques («Les figures de l acteur», «Les figures du spectateur», etc.) concrétisent dans la recherche ce lien entre les deux termes du binôme, arts et médias. La spécificité des recherches du premier ensemble (études théâtrales, études cinématographiques), qui impliquent souvent la prise en compte, pour une part, d une activité de création artistique, est bien ancrée dans les méthodologies ici mises en œuvre, sans rien sacrifier des exigences scientifiques communes à tout travail doctoral. L ED comprend 4 EA : l IRCAV (Institut de Recherche sur le Cinéma et l Audiovisuel), l IRET (Institut de Recherches en Études Théâtrales), le CIM (Communication, Information, Médias) et le CRIR (Centre de Recherche sur les Images et leurs Relations). La présence du CRIR dans cet ensemble apparaît tout à fait discordante, d autant que des doctorants travaillant sous la direction des membres de cette très petite EA figurent en même temps dans les rubriques de l ED 120 littéraire voisine. À ces quatre EA s ajoutent deux UMR : l ARIAS (Atelier de Recherche sur l Intermédialité et les Arts du Spectacle), basée à l ENS-Ulm, et le CERLIS (Centre de Recherches sur le Lien Social), basé à Paris V-René Descartes. On notera qu à travers les équipes, l ED se trouve de fait ancrée dans plusieurs sites et associée à différentes structures : CNRS, ENS, Paris IV-Sorbonne, Paris V-René Descartes. Le dossier présente une demande d accréditation conjointe entre Paris 3 et l ENS-Ulm. Les raisons avancées militent en faveur de cette demande : le rapprochement disciplinaire et thématique de l IRCAV, de l IRET, d une part, de l UMR ARIAS (actuellement rattachée principalement à l ED 267), d autre part ; l appartenance de plusieurs chercheurs de l ARIAS à l ED 267. Par ailleurs, l ED esquisse un rapprochement avec l Observatoire Musical Français de Paris IV-Sorbonne et avec le secteur Musique du département d Histoire et théorie des arts de l ENS. Constats Administration et moyens de l ED Le Conseil de l'ed a été élu et est constitué de façon assez satisfaisante, sauf en ce qui concerne les étudiants, qui y sont en nombre insuffisant en raison, semble-t-il, d échéances électorales précipitées. Il comporte en revanche une représentation harmonieuse des différentes structures (sauf le CRIR, dont la place dans l ED, cela se confirme, n est pas requise). Ce Conseil s est réuni comme il convient et a rempli les missions qui lui sont normalement dévolues. Les moyens en personnel de l ED sont faibles, mais son investissement fort dans l intérêt général permet un fonctionnement chaleureux et finalement efficace. Le local est d une surface limitée, mais s avère utile et efficient. La mise en place par Paris 3 d une Maison de la Recherche permettra une amélioration du professionnalisme de l ensemble technique fonctionnant ici. Les étudiants peuvent également se replier en cas de besoin sur la Bibliothèque Gaston Baty, où des postes informatiques supplémentaires existent. La politique de communication s avère satisfaisante : depuis , l ED dispose d un site régulièrement mis à jour et proposant toutes les informations nécessaires, tandis qu une brochure présentant les mêmes informations est diffusée chaque année ; un panneau d affichage existe, qui est consultable en permanence ; et une liste de messagerie électronique permet de joindre les doctorants, les directeurs de thèse et les partenaires. 2

16 Bilan quantitatif L ED compte 355 doctorants (88 inscrits en ), les plus nombreux dans les domaines du théâtre et du cinéma (plus de 100 chacun), beaucoup moins en information-communication et en médiation culturelle. Ils sont encadrés par 50 HDR (20 en études cinématographiques et audiovisuelles, 16 en études théâtrales, 8 en sciences de l information et de la communication, 6 en médiation culturelle), issus non seulement de Paris 3, mais aussi de différentes universités (Bordeaux 3, Grenoble 1, Paris 7, Marne-la-Vallée), de l ENS, du CNRS et de l École des Mines de Paris. Le taux d encadrement est par conséquent satisfaisant, mais des disparités existent, qui font monter le nombre de doctorants pour certains directeurs au-dessus de la «norme» admise à Paris 3 (20 doctorants, ce qui est encore beaucoup trop). Le nombre de thèses soutenues annuellement dans chaque structure varie à proportion : de 15 à 20 en arts du spectacle à moins de 10 dans la branche médias de l ED. En , 25 thèses ont été soutenues. La durée des thèses est longue, mais conforme aux usages en vigueur dans les SHS : six inscriptions sont permises, plus une septième seulement pour la soutenance. Les abandons sont souvent dus à des difficultés de concilier la recherche doctorale avec l exercice ou l entrée dans un emploi, mais les causes sont très variables. Encadrement et suivi Le choix des sujets de thèse est peu contrôlé par l ED elle-même, qui n'intervient qu'in fine dans le processus de détermination. Les critères d admission sont également peu contraignants, une ambiguïté subsistant sur la question de savoir s il est exigé une mention bien au Master ou un 14 au mémoire. Les candidats peuvent venir d un Master Recherche, d un Master Professionnel, d un DESS ou obtenir éventuellement une validation d acquis de l expérience (VAE) pratique qui se conçoit dans ce type de disciplines. Les doctorants sont bien encadrés au cours de leurs études, depuis la première réunion d information de rentrée, la distribution de la charte des thèses et l entretien avec le directeur de l ED jusqu à la diffusion de l information sur le devenir des docteurs, qui est assez correctement faite également. Financement des thèses À ce jour, l ED compte 24 allocataires (allocataires normaliens, allocataires ordinaires, deux allocataires de la Région). Jusqu en 2007, l ED a disposé chaque année d un petit nombre d allocations (2 allocations par dotation ministérielle et 1 ou 2 allocations accordées par le Président de Paris 3), outre celles des doctorants normaliens (3 en ). L'obtention de financement pour les thèses de ce domaine semble un peu laborieuse, et 155 thèses restent non financées, soit plus de 40%. En revanche, on observe une certaine diversité des sources de financement en matière d allocations ou de bourses, comme par exemple les allocations du ministère des Affaires étrangères. À cet égard, on s étonne que la source de financement offerte par les CIFRE n ait pas été développée (seulement deux contrats en cours). Outre les aides financières spécifiques, on note que 137 doctorants sont salariés, dont 17 au titre de l enseignement du second degré, ce qui, dans des disciplines où il n existe pas de concours, est notable. La sélection des allocataires s opère à partir d un dossier, suivi d une soutenance, et aboutit à une présélection par le bureau de l ED, puis à un classement. Les critères d excellence du dossier, de faisabilité du projet sont appliqués, mais on ne voit pas de réflexion sur une thématique dominante qui pourrait englober les différentes équipes dans le choix des thèses avec allocations retenues. Les étudiants sont en tout cas informés des modes de financement et des procédures de sélection. Formation La formation des doctorants de l ED est sérieuse et intéressante, les enseignements privilégiant les apports théoriques et épistémologiques ainsi que l acquisition de savoir-faire spécifiques. Le nombre d heures de formation est faible, mais le choix des séminaires est conçu pour permettre à la fois une circulation importante des étudiants à travers les divers domaines que comporte l ED et une mise en cohérence de leur choix de parcours avec leur recherche personnelle. Les sujets, placés sous la responsabilité d une équipe particulière, sont à chaque fois assez larges dans leurs intitulés pour susciter l intérêt des doctorants d une autre équipe (exemple : pour le colloque tenu par la branche information-communication, le sujet sera «le culte du banal» ; pour celui des études théâtrales, «de 3

17 dos ou de face?»). La détermination de son parcours ad libitum par l étudiant doit pourtant être envisagée avec vigilance si on veut qu elle offre des garanties d un formation réelle. À cet égard, il est juste de reconnaître que, dans le système universitaire français, la formation doctorale ne «comptera» jamais vraiment aussi longtemps que sa validation ne conditionnera pas l accès à la soutenance, comme c est le cas dans d autres pays. On notera également la mise en place d une initiative originale, qui est celle du séminaire des «questionnements», espace libre où les directeurs de toutes les disciplines répondent à des questions des doctorants, qu ils ont transmises à l avance, au cours d une séance commune. Enfin, outre les doctoriales prises en charge par Paris 3, l ED organise depuis 2005 au mois de mai à l INHA des journées d études suivies de publication. Deux volumes ont été publiés (Les Figures du spectateur, mai 2005, publié en 2006, 133 p. ; Les Commencements, mai 2006, publié en 2007, 118 p.), un troisième étant à paraître (Les Formes brèves, mai 2007). Une soixantaine de doctorants ont ainsi eu d occasion de publier. Ouverture nationale et internationale Au niveau national, l ED soutient des actions conduites en commun avec des entreprises, des collectivités territoriales, des associations, conçues par les doctorants ou par les chercheurs. Avec 42 thèses en cotutelles, l'ouverture de l'ed au niveau international est importante (Europe occidentale et de l Est, Brésil, Israël, États-Unis), les liens avec l Italie étant particulièrement étroits (universités d Udine, de Pise, de Florence, de Calabre). Des bourses à la mobilité sont obtenues à l occasion de ces échanges (4 en ). En outre, l'invitation de nombreux chercheurs étrangers, notamment italiens, se manifeste à travers les colloques de la chaire Roger Odin, en cinéma. Sur le thème «Arts et Médias : penser/chercher/écrire le contemporain», l ED organise aussi en juin 2008, en partenariat avec l université de Florence (ED «Arts du spectacle»), une université d été et un colloque d une semaine à la villa Finaly, où les communications des directeurs et des doctorants se côtoient. Projet Sur le plan de la formation, des modules professionnalisants sont à l étude : ils seraient organisés en partenariat avec les différentes institutions culturelles avec lesquelles l ED est en relation et articuleraient des conférences animées par des professionnels du spectacle et de la communication et des stages en entreprise. Les projets scientifiques signalent simplement la reconduction de l existant, lequel a fait ses preuves, avec la poursuite en 2009 («Créer et communiquer») et 2010 («Le coût et la gratuité») des colloques pluridisciplinaires sur le modèle de celui de 2003 («Arts du spectacle, métiers et industrie culturelles : penser la généalogie»), alliant les thèmes de la création et de la communication, et la réitération (en 2011) du colloque 2008 de la villa Finaly associant directeurs et doctorants, sur le thème «Esthétiser les médias». Conclusion Points forts L ED peut se prévaloir d une atmosphère de travail sympathique et vivante, avec une implication étroite de toutes ses forces vives, directeurs et doctorants (sauf pour ce qui est du CRIR). 4

18 Sont également à remarquer le souci de l enrichissement intellectuel du doctorant et la prise en compte de son travail par des moyens administratifs et financiers adéquats. Points faibles La définition du parcours amont (Master) et aval (débouchés) souffre d imprécisions. La formation ne met pas suffisamment l accent sur la méthodologie Recommandations Le CRIR n a pas sa place dans le périmètre de définition thématique de l ED : par ses orientations (dont témoignent notamment les colloques sur Starobinsky, Bonnefoy), il a vocation à intégrer pleinement l ED 120, au sein de laquelle il pourrait étayer harmonieusement les approches périphériques du fait littéraire (rapports de la littérature avec d autres aires sémiotiques : texte/image, esthétique et théorie de l art, architecture, photographie, arts du paysage, cinéma, théâtre). Quant aux deux points faibles signalés ci-dessus, l ED peut y remédier aisément, l offre en formation ayant un volume relativement peu élevé. 5

19 Composition du comité de visite Président : Monsieur Bernard VOUILLOUX Experts : Madame Hélène CHUQUET Monsieur Daniel DURNEY Monsieur Jacques DÜRRENMATT Monsieur Bertrand ROUGE Coordinateur AERES : Monsieur Ronald SHUSTERMAN 6

20 Section des Formations et des diplômes Rapport d évaluation de l'école doctorale n 122 «Europe latine Amérique latine» de l Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle septembre 2008

21 Contexte général L école doctorale122, «Europe latine Amérique latine» est une des six écoles doctorales de l université Paris 3 Sorbonne Nouvelle. Elle s inscrit dans une politique scientifique de site bien définie et coordonnée par un collège des écoles doctorales dans lequel la présidence de l université s investit fortement. Elle partage une cellule logistique composée d un ingénieur de recherche et de trois ingénieurs d études avec les autres écoles doctorales et le Conseil Scientifique ; en dehors des bibliothèques, les doctorants ne disposent que d une seule salle de travail, dans l attente de l ouverture prochaine d une Maison de la Recherche. Constats Administration et moyens de l'ed L offre de formation et d encadrement proposée aux étudiants s appuie sur cinq Equipes d Accueil et une Unité Mixte de Recherche : le CREDAL (Centre de Recherche et de Documentation sur l Amérique latine). L UMR représente plus de la moitié du potentiel de l ensemble tant en ce qui concerne l encadrement (30 sur 51) que les doctorants (99 pour un total de 189). Le Conseil de l ED est conforme à l arrêté. Les équipes semblent représentées proportionnellement à leur taille, ce qui est une bonne chose. La gestion est assurée par la direction et le Conseil. Les conditions matérielles de fonctionnement ne sont pas bonnes : seule l UMR possède de véritables locaux de recherche, certaines Equipes n ont même pas de salle de réunion! Les tâches de secrétariat, d information et d aide aux doctorants ont longtemps été assurées par le directeur de l ED, un vacataire (20 h/semaine) et un ½ ATER ; depuis juin 2007, elles sont encore aggravées, au point de faire disparaître le bulletin électronique hebdomadaire qui était pourtant un lien fort entre tous les doctorants. Un IE est mis à disposition par l université, deux jours par semaine, de façon à faciliter les relations avec le CS de l université et les autre ED. Bilan quantitatif Le nombre de doctorants inscrits est d environ 190 dont 33 étrangers. Rapporté au nombre de HDR, une cinquantaine, l encadrement semble bon (3,7 doctorants par HDR) mais il cache en fait d énormes disparités, certains enseignants chercheurs encadrant plus d une dizaine de doctorants. Le Conseil de l ED, conscient de cette difficulté, souhaite agir dans le sens d une réduction mais ne possède pas de réelles responsabilités en la matière ; le CS de l université, lui-même n a pu réduire qu à 20 le nombre maximum de doctorants encadrés par un même directeur tant est grande la force de résistance de certaines disciplines. Une trentaine de thèses sont en cotutelle. La rubrique PEDR semble ne pas avoir été renseignée. Lors du dernier quadriennal, environ 30 thèses ont été soutenues chaque année. La durée moyenne des thèses est d environ 5,7 ans, ce qui cache en fait de très grands écarts. La durée excessive peut s expliquer par le fait que beaucoup de doctorants sont des étrangers qui ont besoin d une période d adaptation et par le grand nombre d étudiants salariés. Le collège de l ED a pris des mesures pour réduire la durée : élimination des inscriptions abusives, après 6 ans, avec toutefois possibilité de réinscription l année de la soutenance si celle-ci peut avoir lieu. 2

22 Le taux d abandon tourne autour de 15% Encadrement et suivi L inscription en doctorat se fait après accord d un directeur de recherche et rédaction d un projet de thèse, pour les étudiants ayant obtenu au moins une mention «Bien» en Master recherche ; des dérogations sont possibles dans le cas d une mention «Assez Bien» après avis d une commission composée du directeur de l école doctorale et des directeurs des masters concernés; une épreuve de français est obligatoire pour les candidats qui ne sont pas titulaire d un diplôme d enseignement supérieur français. Une charte des thèses de l université de Paris 3 qui précise les engagements du doctorant et de son directeur est remise à chaque doctorant lors de son inscription. La sélection pour les allocations et les bourses se fait uniquement à partir d un dossier comprenant un projet de thèse (jury constitué du directeur de l ED et des directeurs de recherche, membres du Conseil de l Ecole). Financement des thèses Le nombre des thèses financées est faible : environ 30% des doctorants seulement sont aidés dont la moitié par le MAE ce qui concerne les étudiants étrangers. En moyenne, l ED obtient par an une allocation ministérielle, une ou deux allocations Président, une ou deux allocations AMN et quelques allocations fléchées. L ED propose une aide à la mobilité pour les co-tutelles et les missions d étude mais celle-ci est limitée faute de moyens suffisants. Des collaborations scientifiques peuvent être nouées pour des projets particuliers avec des organismes de recherche divers : université de Toronto, Casa de Velásquez. Entre 2004 et 2007, l ED a accueilli environ 9 post doctorants. Formation En plus de la préparation de la thèse, l école doctorale propose des séminaires de formation mais pas de module de professionnalisation ; le nombre d heures de formation est correct et chiffré (environ 100 heures), concentré sur les années 1 et 2, ce qui est logique. L ED participe aux doctoriales organisées par l université (une seule par plan quadriennal, ce qui est peu) ; elles donnent lieu à publication. Les séminaires pluridisciplinaires destinés aux doctorants de première année, pourtant très novateurs dans l esprit, ne sont pas toujours bien acceptés par les étudiants, ni même par les enseignants. L ED propose aussi des Journées d Etudes ouvertes à tous ses doctorants. Les activités de coopération entre doctorants sont plus du ressort des équipes de recherche que de l ED ; les relations avec les autres écoles doctorales du site sont des plus réduites. La rencontre avec un groupe de doctorants a permis de montrer que les étudiants s investissent plus dans les laboratoires que dans l ED, en particulier au CREDAL qui dispose de locaux et qui propose des enseignements de méthodologie. D une manière générale, ils apprécient le séminaire pluridisciplinaire, regrettent la perte du Bulletin, souhaitent que la formation contienne plus de méthodologie et de «savoir faire» (bibliographie, présentation d articles, préparation à la communication scientifique) ; ils pensent que les doctoriales sont une bonne chose et qu elles devraient être plus fréquentes et estiment que l on pourrait même envisager des «mastériales»; ils se plaignent du petit nombre de doctorants financés ; ils trouvent l administration un peu compliquée et aimeraient disposer d un secrétariat ouvert plus souvent, avec une centralisation plus poussée des informations, en particulier pour ce qui concerne l aide aux déplacements. En dépit de ces remarques que l on sent constructives, les étudiants présents semblent heureux de leur situation et apprécient leurs relations avec leur directeur de recherche. Sont-ils représentatifs de l ensemble des doctorants? Ouverture nationale et internationale L ED suit la politique des laboratoires qui la composent. Il n y a pas d action spécifique sur ce point. En revanche, l ED participe aux frais de déplacements et de travaux sur le terrain des doctorants. L ouverture internationale est à la hauteur de ce que l on peut attendre d une ED essentiellement consacrée aux langues romanes et à l Amérique du Sud. Les étudiants étrangers représentent environ 20% de l effectif et 3

23 garantissent après leur doctorat un rayonnement en Amérique latine incontestable dans les domaines politique, administratif et culturel. Projet Les projets de l ED n apparaissent pas clairement dans le dossier, ni lors de la visite. La raison tient à un problème momentané de gouvernance (passage de témoin). 4

24 Conclusion Points forts une bonne position au sein de l offre régionale avec un centrage scientifique fort qui concerne l aire culturelle, «Europe latine Amérique latine» une articulation des formations en sciences humaines et en sciences sociales qui permet de conserver une approche disciplinaire tout en facilitant l adaptabilité des doctorants face à leur insertion professionnelle par les apports d une interdisciplinarité maîtrisée (originalité du séminaire transversal) un réel effort pour soutenir la mobilité des doctorants, même si les moyens financiers sont faibles. Points faibles la direction de l ED ne semble pas assurée ; c est une tâche lourde qui dépasse et de loin «la gestion des affaires courantes» ; elle implique un véritable pilotage ; la direction de l université doit se préoccuper rapidement de cette situation ; la nomination d un directeur adjoint semble indispensable. Recommandations le recrutement des allocataires et des boursiers ne doit pas se faire seulement sous la forme d une réunion collégiale soucieuse de gérer les équilibres ; elle nécessite de mettre en place une procédure connue de tous, avec audition des candidats ; la formation doit être renforcée en particulier dans le domaine des «savoir faire» indispensables au jeune chercheur (méthodologie, préparation à la communication/publication scientifiques) et de la professionnalisation ; l ouverture à l international implique un travail sur les co-tutelles qui sont à développer ; elle nécessite d avoir des critères bien définis pour le co-encadrement et de trouver les financements pour les indispensables déplacements ; le devenir professionnel des docteurs doit être connu avec plus de précision ; pour cela une collaboration forte avec les services centraux de l université est indispensable ; on ne peut qu encourager la création d un réseau des «Anciens de l EA 122» ; des bourses CIFRE sont à rechercher ; le rapprochement avec les autres ED de Paris 3 avec une mutualisation plus poussée des moyens et de l encadrement technique, voire avec d autres universités parisiennes, semble indispensable ; le rôle du Collège doctoral est à conforter ; le positionnement par rapport à l association Paris Universitas est à préciser. En conclusion, même si elle possède une réelle cohérence scientifique, l ED 122 est une petite ED en terme de doctorants inscrits et en terme de soutenances. Elle doit réaliser à court terme un important effort de pilotage à tous les niveaux pour remplir son rôle d accueil, d encadrement et de professionnalisation de ses doctorants. Des restructurations sont à prévoir. Il serait souhaitable d envisager à court terme (2 ans?) un effort en matière de mutualisation administrative et de rapprochement avec les autres écoles doctorales. Ne gagnerait-on pas en efficacité en regroupant ou en recomposant certaines ED de l université de Paris 3? Cela suppose l adhésion des collègues et une forte implication de la direction de l université. Bien entendu, cet effort ne doit pas mettre en péril la visibilité acquise autour de l identité romane sur laquelle les composantes de l ED ont bâti leur réputation. 5