Attention aux abeilles, beaucoup de variétés sont en pleine floraison.

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1 BSV n 9 du 15 mai 2013 L essentiel de la semaine La phénologie avance à grands pas malgré des températures assez fraiches. Avec des températures en dessous des normales saisonnières, les conditions ne sont favorables ni aux ravageurs ni aux auxiliaires. Attention aux abeilles, beaucoup de variétés sont en pleine floraison. Observations réalisées : Sur parcelles fixes : Bretagne 5; Normandie 13; Sur parcelles flottantes : Normandie 16; Pays de la Loire 4 Phénologie Stades phénologiques d après Fleckinger (INRA) H E2 I E2-F E2 E C3-D E2 E2-F H - E2 C3 F E D F Stade des variétés de pomme : Précoces Moyennes Tardives -H Fruit à couteau Stade des variétés de poire : Les plus avancées Pomme à cidre 1/5

2 Les abeilles butinent, protégeons les! Respectez la réglementation «abeilles» et lisez attentivement la note nationale BSV 2012 sur les abeilles 1. Dans les situations proches de la floraison des arbres fruitiers et des parcelles légumières, lors de la pleine floraison, ou lorsque d'autres plantes sont en fleurs dans les parcelles (semées sous couvert ou adventices), utiliser un insecticide ou acaricide portant la mention «abeille», autorisé «pendant la floraison mais toujours en dehors de la présence d abeilles» et intervenir le soir par température <13 C (et jamais le matin) lorsque les ouvrières sont dans la ruche ou lorsque les conditions climatiques ne sont pas favorables à l'activité des abeilles, ceci afin de les préserver ainsi que les autres auxiliaires des cultures potentiellement exposés. 2. Attention, la mention «abeille» sur un insecticide ou acaricide ne signifie pas que le produit est inoffensif pour les abeilles. Cette mention «abeille» rappelle que, appliqué dans certaines conditions, le produit a une toxicité moindre pour les abeilles mais reste potentiellement dangereux. 3. Il est formellement interdit de mélanger pyréthrinoïdes et triazoles ou imidazoles. Si elles sont utilisées, ces familles de matières actives doivent être appliquées à 24 heures d intervalle en appliquant l insecticide pyréthrinoïde en premier. 4. N intervenir sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les conditions d emploi associées à l usage du produit, qui sont mentionnées sur la brochure technique (ou l étiquette) livrée avec l emballage du produit. 5. Lors de la pollinisation (prestation de service), de nombreuses ruches sont en place dans les vergers et les cultures légumières. Les traitements fongicides et insecticides qui sont appliqués sur ces parcelles, mais aussi dans les parcelles voisines ont un effet toxique pour les abeilles. Veiller à informer le voisinage de la présence de ruches. Pour en savoir plus : téléchargez la plaquette «Les abeilles butinent» et la note nationale BSV «Les abeilles, des alliées pour nos cultures : protégeons-les!» sur les sites Internet partenaires du réseau d'épidémiosurveillance des cultures ou sur MALADIES Tavelure Nous sommes actuellement dans une période difficile pour suivre la tavelure. Nous avons des alternances de pluies, d éclaircies, de vent et de températures fraiches. Les pluies de la semaine dernière ont engendré des projections d ascospores sur l ensemble des régions. Dans le nord de la Bretagne, un risque grave a été enregistré. En Pays de la Loire et en Normandie, des contaminations ont été calculées par le modèle TAVELURE sur l ensemble des secteurs que ce soit pour les pluies du 08 mai et/ou du 12 mai et/ou du 14 mai. Dans l ouest du Pays de la Loire, des taches de tavelure ont été observées, elles sont la conséquence des contaminations du 11 et 12 avril. En Ille et Vilaine, des taches de tavelure ont été observées en verger de pommes de table. Aucune tache n a encore été observée en Normandie. Les maturations journalières sont de l ordre de 1.5 à 2% en Normandie, stock qui est projeté presque quotidiennement. Évolution des risques : Les conditions climatiques instables devraient se poursuivre encore toute la semaine. Toutes les variétés ont atteint le stade sensible. 2/8

3 Oïdium De nouvelles pousses et inflorescences oïdiées ont été observées. Les contaminations primaires ont lieu sur jeunes pousses et inflorescences. Des températures douces (entre 10 et 20 C) et une forte hygrométrie sont nécessaires au développement du champignon. Les conditions climatiques actuelles sont favorables au développement de cette maladie attention aux variétés sensibles : Douce Coetligné, Douce Moen, Judaine,. Les mesures prophylactiques doivent être privilégiées en supprimant toute source d inoculum. Les rameaux oïdiés seront sortis de la parcelle et brûlés. Contaminations primaires d oïdium RAVAEURS Acarien Les éclosions se poursuivent dans toutes les régions, plus ou moins rapidement en fonction des températures. Si les températures sont basses, les éclosions sont lentes. Attention, les acariens arrivent parfois sur de la végétation encore peu développée. De même que les acariens rouges, des acariens prédateurs, les typhlodromes ont été observés de plus en plus nombreux. Les populations sont encore faibles dans l ensemble, mais dans de rares vergers, les populations atteignent des niveaux importants : déjà plus de 70% de feuilles occupées par au moins 1 forme mobile. Populations importantes d acariens rouges 3/8

4 Le seuil de nuisibilité (seuil régional à dire d expert): Avant le 15 juin 65% des feuilles occupées par au moins une forme mobile Mais cela pour 2 notations de suite à une semaine d intervalle pour connaitre la présence et l activité des acariens prédateurs. A suivre en fonction des températures. Pas de risque pour le moment. Sauf cas exceptionnels. Suivre les parcelles ayant connu des dégâts de bronzage l année dernière et les parcelles où le comptage d œufs d hiver était important. Anthonome Les battages ne décèlent que très peu d anthonomes adultes. Les premiers dégâts sont observables sur les variétés précoces. Ce que l on observe se sont les «clou de girofle», fleurs non ouvertes, qui renferment une larve d anthonome. A ce stade, la larve est protégée par les pétales séchés. Contrôle de la présence de ce ravageur dans votre verger : Voir BSV n 3 du 03 avril Seuil de nuisibilité : Dénombrement de 30 adultes pour 100 battages, ce seuil peut être rabaissé à 10 adultes pour 100 battages en cas de forte infestation l année dernière. Évolution des risques : Peu de risque. Le vol est presque nul. Très peu de variétés sont encore aux stades sensibles. Au-delà du stade D, il n y a plus de risque. Carpocapse Pensez à poser vos pièges. Ce sont des pièges à phéromone. Une capsule est placée sur un fond englué dans un piège Delta (en forme de maison). La capsule diffuse des phéromones femelles qui attirent les mâles. Les premiers papillons ont été signalés en Pays de la Loire. Pas de risque pour le moment. Piège Delta Chenilles défoliatrrices Les chenilles défoliatrices sont visibles sur l ensemble des régions, à des niveaux d infestation plus ou moins importants en fonction des vergers. De manière générale, les dégâts sont actuellement peu importants, à cause des températures. Ces petites chenilles sont observables dans les bouquets floraux à différents stades phénologiques. Ces chenilles sont le plus souvent des tordeuses ou des arpenteuses. 4/8

5 Seuil de nuisibilité : 15% des bouquets où le passage d une chenille a été constaté. A suivre. Surveillez surtout les jeunes vergers. Tordeuses Charançons phyllophages Les charançons type Phyllobes commencent à se faire remarquer par leurs dégâts, pour le moment encore peu importants. Phyllobius oblongus Pas de risque pour le moment. A suivre. Surveillez les jeunes vergers. Dégâts de charançons phyllophages Hyponomeutes Les chenilles d hyponomeutes entament maintenant leur stade défoliatrice. Elles sont encore de petites tailles : 0.5 mm. Les hyponomeutes sont visibles dans des vergers habituellement touchés par ce ravageur en Normandie et en Pays de la Loire. Les chenilles vont poursuivre leur développement. Les nids vont devenir de plus en plus gros et seront par conséquent plus facilement visibles. Ils pourront être facilement repérés, coupés et brulés. 5/8

6 Puceron lanigère La reprise d activité se fait toujours doucement dans les trois régions. Les températures actuelles ne leur sont pas favorables. Pas de risque pour le moment. A suivre en fonction des températures. Puceron cendré On observe une augmentation des foyers de pucerons cendrés en Normandie. Des enroulements sont fréquemment observés en Normandie comme dans les Pays de la Loire. Dans les vergers où la faune auxiliaire est présente, on note une activité conséquente de celle-ci dans les foyers de pucerons. Ce sont surtout des larves de syrphes qui sont observées. Seuil de nuisibilité (seuil régional à dire d expert) : Présence, mais pour les vergers adultes, lorsque l on constate les tous premiers enroulements, une nouvelle observation une semaine après la première est nécessaire pour noter ou non la présence et l intervention de la faune auxiliaire (disparition du foyer). L augmentation de la population de puceron cendré confirmera le dépassement de seuil. Attention notamment aux jeunes vergers. A surveiller, en fonction des températures et de la pression de la faune auxiliaire. Larve de syrphe dans un foyer de pucerons cendrés Pucerons verts et vert migrants Les populations sont bien maitrisées par la faune auxiliaire. Tout comme avec les pucerons cendrés, ce sont les larves de syrphes qui sont très actives actuellement. Seuil de nuisibilité : Il n y a pas de notion de seuil qui soit vraiment retenu. C est un ravageur qui est en général bien maitrisé par la faune auxiliaire. Pas de risque. Larve de syrphe dans un foyer de pucerons vert 6/8

7 Hoplocampe Malgré les températures de printemps assez faibles, le vol des hoplocampes est actif. Pour le moment aucune ponte n a été observée dans les vergers habituellement touchés. Incision pour la ponte Œuf d hoplocampe Cet hyménoptère pond un œuf par fleur. La ponte s'effectue dans les fleurs épanouies, l'œuf est placé à la base des étamines, par une incision extérieure au niveau du calice. Attention, beaucoup de variétés vont arriver au stade sensible : stade F-. Le seuil de nuisibilité (seuil régional à dire d expert): Il est de 20 adultes piégés en relevé cumulé sur un piège. Les prises dans les pièges sont parfois importantes, dépassant largement le seuil de nuisibilité. Piège chromatique blanc Les faces du piège sont engluées Adulte d hoplocampe (Taille : 4 à 7mm) Le vol est déjà important. Surveillez vos pièges dans les parcelles ayant connu des dégâts l année dernière et même deux ans auparavant. Le vol devrait aller en augmentant. Psylles Très peu de pontes de psylles sont notées dans les vergers observés. Toujours aucune larve n a été notée en Normandie et en Bretagne. En Pays de la Loire, la présence de jeunes larves se limite à quelques parcelles. Pas de risque pour le moment. Surveillez la présence de punaises prédatrices (Anthocoride), grandes consommatrices d œufs et de larves de psylles. 7/8

8 AUXILIAIRES En préservant les auxiliaires, la régulation des populations de ravageurs sera favorisée. Les auxiliaires sont très présents là où il y de la nourriture pour eux : pucerons, chenilles, acariens, Il faut tolérer quelques ravageurs pour permettre l installation des auxiliaires. Cette semaine comme la semaine dernière, les auxiliaires sont peu actifs à cause des températures. Pucerons parasités Il est noté dans d anciens foyers de pucerons, des pucerons de couleurs métalliques, bombés et fixés à la feuille. Ces pucerons ont été parasités par un micro-hyménoptère. Ce dernier pond ses œufs dans le puceron, la larve qui va éclore va se nourrir de l intérieur du puceron. Pucerons parasités Syrphes Les larves de syrphes sont maintenant largement observées au sein même des foyers de pucerons, où elles ont été pondues. Les larves seront de grandes consommatrices de pucerons, jusqu à 400 pucerons pendant leur développement. Larve de syrphe au sein d un foyer de pucerons verts migrants Coccinelles Les coccinelles ne sont pas beaucoup de sortie par ces conditions climatiques. Crédit photos FREDON Basse-Normandie 8/8