Université Paris XII VAL DE MARNE Année 2004/ , Avenue du Général de Gaulle Créteil Institut Universitaire Professionnalisé Maîtrise

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Université Paris XII VAL DE MARNE Année 2004/2005 61, Avenue du Général de Gaulle 94010 Créteil Institut Universitaire Professionnalisé Maîtrise"

Transcription

1 Université Paris XII VAL DE MARNE Année 2004/ , Avenue du Général de Gaulle Créteil Institut Universitaire Professionnalisé Maîtrise Sécurité des Aliments LES ALLERGIES ALIMENTAIRES : LES OGM Elodie BRETON Gwladys ROYER

2 Université Paris XII VAL DE MARNE Année 2004/ , Avenue du Général de Gaulle Créteil Institut Universitaire Professionnalisé Maîtrise Sécurité des Aliments LES ALLERGIES ALIMENTAIRES : LES OGM Elodie BRETON Gwladys ROYER

3 RESUME Les allergies alimentaires, réactions immunitaires, sont dues à l absorption d un allergène (protéine d un aliment) reconnu comme tel par le système immunitaire de l organisme. Elles peuvent engendrer des réactions plus ou moins importantes selon les individus et l allergène en lui même. Ces allergènes sont très variés, parmis eux se classent les protéines recombinantes qui, lorsqu elles sont incluses dans un organisme hôte, forment un Organisme Génétiquement Modifié (OGM). Le potentiel allergénique de ces protéines est évalué par plusieurs tests et leur commercialisation éventuelle est soumise à une réglementation stricte notamment au niveau de l étiquetage contenant des OGM et de la traçabilité de ces derniers. Mots clés : Allergies alimentaires Réactions immunitaires Allergène Protéines recombinantes Organisme Génétiquement Modifié Potentiel allergénique Évalué Réglementation stricte Étiquetage Traçabilité

4 Sommaire Introduction Les allergies alimentaires Définitions Classification des allergènes Les aliments allergisants Les allergènes des aliments Contamination croisée Épidémiologie de l allergie alimentaire Fréquences des allergies alimentaires En fonction de l âge En fonction des allergènes En fonction des organes En fonction des mécanismes Mécanisme Symptômes Diagnostic L histoire clinique L enquête alimentaire Les prick-tests cutanés Les patch-tests Le dosage des IgE spécifiques Le régime d éviction d épreuve Le test de provocation labial (TPL) Le test de provocation orale (TPO) D autres tests La prévention Les traitements Le traitement curatif Le traitement symptomatique La prévention Les perspectives thérapeutiques Allergènes de type Organismes Génétiquement Modifiés Définition Les protéines recombinantes potentiellement allergéniques Le transgène code un allergène connu Transgène et bouleversement métabolique de l organisme hôte Transgène : moyen de diminuer l allergénicité d un aliment? Evaluation du potentiel allergénique des protéines recombinantes La source de la protéine transgénique La détermination du degré d homologie en acides aminés avec les allergènes connus La réactivité par test immunologique utilisant des sérums d individus présentant des allergies connues au produit source Le test in vitro Le test in vivo Le degré de résistance à la digestion par la pepsine Modèle animal Conclusion sur le risque allergénique des OGM Réglementation Réglementation vis à vis des OGM Réglementation pour les allergènes Réglementation OGM/allergènes Conclusion... 25

5 Introduction L incidence des allergies alimentaires est en constante et inquiétante croissance. Des études récentes montrent que les allergies alimentaires concernent plus de 3% de la population générale. Ce chiffre peut paraître faible au regard du nombre d allergènes potentiels, mais c est une fraction non négligeable de la population qui est ainsi touchée. Elle constitue un groupe à risque important, d autant que la gravité des accidents observés est, elle-même, en augmentation. Le nombre de chocs anaphylactiques répertoriés comme étant consécutifs à une allergie alimentaire a été multiplié par cinq en dix ans. Beaucoup d entre eux sont maintenant mortels, notamment ceux provoqués par l ingestion de produits dérivés de l arachide. L allergie alimentaire est devenue un des aspects les plus graves et préoccupants de la toxicologie alimentaire. De plus, avec l industrialisation alimentaire, le risque de consommer un allergène masqué sont importants. Le nombre d aliments incriminés est lui aussi en augmentation, certainement en liaison avec la diversification des habitudes alimentaires et avec le développement des allergies respiratoires dues aux pollens. Des phénomènes de réactivité croisée entre allergènes de différentes origines apparaissent, dus à des fragments de molécules présentant des propriétés immunologiques et des caractéristiques de structure voisines. Les aliments nouveaux apparaissent comme des allergènes potentiels ; de nouvelles techniques de production ou de transformation, notamment la production de protéines recombinantes par transfert de gènes, peuvent faire apparaître ou rendre biodisponibles des structures immunoréactives ou entraîner des surexpositions à des substances déjà réactives. Dans une première partie, nous étudierons ce qu est l allergie alimentaire : sa définition, ses symptômes, les aliments incriminés, puis dans une seconde partie, nous nous intéresserons au cas particulier des OGM. Enfin dans un troisième temps, nous aborderons l aspect réglementaire des allergènes en le reliant au cas des OGM. 1

6 1 Les allergies alimentaires 1.1 Définitions [1] Il existe différents types de réactions adverses aux aliments : Les réactions toxiques, en relation avec la préparation des aliments, ou en présence de produits contaminés, comme par exemple la contamination microbienne. Les réactions non toxiques qui se différencient par leur mécanisme de survenue : Si le mécanisme est de type immunologique d hypersensibilité, alors on parle d allergie vraie Si le mécanisme est autre qu immunologique, alors on parle d intolérance alimentaire due, ici, aux mécanismes biochimiques propres à un individu. C est le cas par exemple de l intolérance au lactose qui peut, entre autre, se corriger par l absorption de produits fermentés. Allergies alimentaires vraies : ensemble des manifestations cliniques liées à une réponse immunologique dirigée contre des allergènes alimentaires qui peuvent être des aliments, dont les Organismes Génétiquement Modifiés, mais aussi des additifs ou des conservateurs. Ces manifestations cliniques peuvent être de nature digestive, ou bien peuvent concerner des éléments tels que la peau, la muqueuse nasale, enfin elles peuvent se caractériser par des manifestations anaphylactiques générales. Réponse immuno allergiques : réaction d hypersensibilité de type IgE dépendant*. Allergènes : ils sont absorbés par voie digestive : ces trophallergènes regroupent les allergènes contenus dans les aliments dont les OGM mais aussi certains additifs (tartrazine) et conservateurs (sulfites). Type de réactions adverses Mécanismes Exemples Réaction toxique Action toxique : produit contaminant Bactéries Toxines Réaction d intolérance Action de l histamine et amines biogènes issus des aliments Aliments fermentés, thon Libération non immunologique de Fraise Tartrazine l histamine par l aliment Déficit enzymatique individuel Intolérance au lactose Action chimique Modification métabolique Caféine (prostaglandine) Glutamate Réaction allergique Hypersensibilité immunologique à IgE Tableau 1 : réactions aux aliments et additifs alimentaires [1] Nombreux aliments et additifs 2

7 Fausses allergies alimentaires : manifestations cliniques dont les symptômes mais aussi les mécanismes miment ceux de l allergie. En revanche, l origine des mécanismes est de nature chimique et non immunologique. Il existe deux types d allergies alimentaires : Allergie alimentaire aiguë : les syndromes apparaissent et disparaissent rapidement et se reproduisent après la consommation de l aliment. (problème digestif, urticaire, manifestation cutanée, respiratoire, choc anaphylactique) Allergie chronique : troubles intestinaux, cutanés, respiratoires, rhinites, migraines. [1] 1.2 Classification des allergènes Tous les aliments de nature protéique peuvent théoriquement être à l origine d allergies alimentaires. En pratique, seuls certains le sont. Les facteurs favorisants sont les suivants : Caractéristiques biochimiques de l aliment qui conditionnent la résistance ou la sensibilité à la chaleur. La majorité des allergènes alimentaires résiste à la chaleur et à l acidité. Mode de préparation de l aliment. Mode de conservation. Consommation excessive de l aliment qui explique la répartition géographique des allergènes : l arachide est beaucoup consommé aux USA d où la forte proportion d allergies à l arachide dans ces pays. Capacité individuelle à se sensibiliser à un aliment Les aliments allergisants La liste des principaux aliments allergisants évolue également avec l âge des patients : les allergènes incriminés sont essentiellement d origine animale dans la petite enfance, pour être progressivement remplacés par les allergènes végétaux qui deviennent prédominants à l âge adulte. [2] Huit groupes d aliments restent cependant, en permanence impliqués dans environ 80 % des cas reconnus d allergies alimentaires. Ce sont : arachide, soja, noix noisettes, lait, œufs, poissons, crustacés, blé. Cette liste n est pas exhaustive ; d autres aliments peuvent également être des allergènes importants pour des fractions notables de la population, notamment un certain nombre de fruits chez les consommateurs adultes. [2] Les aliments allergéniques sont donc nos aliments de tous les jours. Ils sont sains, de bonne valeur nutritionnelle et biologique et sont consommés par la majorité de la population sans entraîner d effets secondaires. On peut donc se demander pourquoi certains individus ne peuvent les tolérer, alors que les autres, et souvent même des membres de leur propre famille les consomment sans problème, et quels sont les constituants qui sont responsables de ces allergies. [2] 3

8 1.2.2 Les allergènes des aliments En fait, l allergénicité d un aliment complexe est rarement, pour ne pas dire jamais, due à un constituant unique, mais au contraire, à un grand nombre de protéines elles-mêmes présentes parfois sous plusieurs isoformes. Elle peut également être due à des fragments «peptidiques» qui sont issus de leur clivage. Cet ensemble constitue le répertoire des allergènes pouvant être reconnus par les IgE d individus sensibles. Du fait de la diversité et de la variabilité de la réponse IgE humaine, liée elle-même à l hétérogénéité génétique de la population, certaines isoformes seulement pourront être reconnues par tel ou tel patient ; c est-à-dire que telle protéine sera un allergène pour un patient mais ne le sera pas pour un autre. Selon la fréquence de reconnaissance, on parle d allergène majeur (c est le cas quand plus de 50 pour cent de la population d individus sensibles réagit) ou d allergène mineur. Notons que le terme «mineur» ne se réfère qu à une fréquence de sensibilisation. Pour une personne sensibilisée, la gravité des symptômes d une réaction allergique à la suite de l exposition à un allergène peut être la même que l allergène soit considéré comme majeur ou comme mineur. [2] Les allergènes alimentaires sont très variés et très largement répandus. Ce sont généralement des glycoprotéines de masse molaire comprise entre 12 et 60 kda, voire des polymères de masse molaire plus élevée. Les allergènes sont souvent des constituants importants de l aliment, par leur masse ou leur concentration, mais pas toujours. Certaines protéines du lait, bien que présentes à l état de trace, sont reconnues par une fraction importante des patients allergiques au lait chez qui elles provoquent des manifestations cliniques sévères. Bien qu il n existe pas, a priori, de lien étroit entre les propriétés biologiques d une protéine et son caractère allergène éventuel, de nombreux allergènes se retrouvent dans des familles telles que : enzymes, protéines de transport, protéines de réserve, protéines de défense, etc. Ce sont des protéines dont les fonctions physiologiques et/ou métaboliques sont importantes voire essentielles pour l organisme végétal ou animal. Ce ne sont donc pas des constituants étranges ou étrangers, peu fréquents ou peu abondants, apparus récemment à la faveur de quelconques innovations culturales ou technologiques et qui provoqueraient ainsi une réaction de défense immunitaire ; les allergènes alimentaires sont, au contraire, associés à des fonctions et donc à des structures très conservées au cours de l évolution et qui se retrouvent de manière quasi ubiquitaires*. Les allergènes peuvent être de différents types : les allergènes de type animal, de type végétal, de type additif, de type Organisme Génétiquement Modifié. [1] Contamination croisée Les allergies croisées correspondent à des manifestations cliniques d allergie vis-àvis de plusieurs agents allergisants différents sans qu il y ait eu une sensibilisation préalable à chacun de ces agents. Ces manifestations reposent sur une sensibilisation croisée liée à la production d anticorps (IgE) croissants capables de reconnaître les différents allergènes en cause. Ces allergènes présentent des homologies allant de la présence d épitopes* communs à l identité de structure. Le fait que des agents allergisants appartenant à des espèces proches possèdent des allergènes semblables ou apparentés était une notion bien connue. [3] 4

9 En revanche, ce n est que récemment qu ont été mis en évidence des allergènes communs à des agents allergisants taxinomiquement éloignés, voire des pneumallergènes* et des allergènes alimentaires. La traduction clinique d une sensibilisation croisée est inconstante et dépend du nombre et du statut (allergène majeur ou mineur) des allergènes impliqués. Dans certains cas, cette sensibilisation peut ne pas avoir de conséquences cliniques ou n avoir des conséquences que secondairement. Le même allergène n est pas indispensable pour chacune des phases de la réaction allergique. La spécificité n est pas stricte et des réactions croisées entre allergènes différents, voire entre allergènes alimentaires et pneumallergènes pollens, qui possèdent des structures immunoréactives communes ou voisines, peuvent être observées. [2] 1.3 Épidémiologie de l allergie alimentaire Fréquences des allergies alimentaires Il existe au sein des allergies vraies, trois catégories d allergènes alimentaires: Allergènes fréquents (2/3) : œufs, poissons, noisettes, drupacées, lait, céleri, crustacés. Allergènes moins fréquents (1/4) : fruits exotiques, légumineuses, farine de blé, cacahuètes, moules, bœuf, pommes de terre, chocolat, noix, porc, fraises, moutarde. Allergènes exceptionnels (10%) : orange, banane, escargot, raisin, tomate ( ) et le calamar. En ce qui concerne la fréquence des allergies des OGM cela dépend de ce dernier. L épidémiologie de l allergie alimentaire varie en fonction de l âge, des allergènes, des organes et des mécanismes En fonction de l âge La fréquence des allergies alimentaires dépend de l âge de l individu. L allergie alimentaire est beaucoup plus fréquente chez l enfant que chez l adulte. L incidence des allergies alimentaires est évaluée entre 5 et 10 % chez les enfants de moins de huit ans. Elle est de 3 % chez l adulte mais elle est certainement sous estimée à l heure actuelle du fait de trois facteurs [4]. Ces trois facteurs contribuent à expliquer notre inégalité devant la survenue d allergies : La modification des habitudes alimentaires et du mode de préparation des aliments. L existence d un terrain prédisposé. L altération des mécanismes naturels de protection du tube digestifs. 5

10 En ce qui concerne le dernier point, il existe au niveau du tube digestif deux types de protection face à l alimentation, regroupés dans le tableau ci dessous : Mécanismes non immunologiques Ils s opposent à la pénétration des molécules de grosses tailles qui sensibilisent le système immunitaire. Mécanismes immunologiques Le système lymphoïde est : Associé au tube digestif : action locale Relié aux autres muqueuses de l organisme : mécanismes généraux d information. Tableau 2 : les protections du tube digestif [1] Enzymatique : enzyme salivaire, suc gastrique, enzyme pancréatique et intestinal Mécanique : mucus intestinal, paroi cellulaire Equilibre de la flore intestinale Qualité du transit intestinal Production locale d IgA* : protection et tolérance Production d IgG* Activation lymphocyte T : tolérance immunitaire. Lorsque ces mécanismes de protection et de tolérance aux allergènes alimentaires sont insuffisants, il se déclenche un mécanisme d hypersensibilité de type I*. [1] En fonction des allergènes Chez l enfant jusqu à 15 ans, cinq allergènes sont responsables de 82 % des allergies alimentaires : œufs de poule (51,8%), arachide (34,3%), lait de vache (11,6%), moutarde (8,9 %) et poissons (7,1%). Ainsi d après le tableau ci dessous, on constate que les adultes ne sont pas sensibles aux mêmes allergènes que les enfants. Enfants Adultes Œufs, cacahuètes, poisson, lait Drupacées*, ombellifères*, crustacés, œufs, poisson, lait Tableau 3 : allergènes alimentaires les plus fréquents [1] En fonction des organes L encadré ci dessous résume les atteintes des différents organes en fonction de l âge [4] : Appareil digestif : vomissements, constipation (protéines du lait de vache) Appareil cutané : urticaire aigu et dermatite atopique* (10%) Appareil respiratoire ; asthme et rhinite (8-17%) 6

11 En fonction des mécanismes Les formes les mieux connues sont IgE dépendantes avec des signes cliniques évoquant une réaction immédiate et retardée de type anaphylactique. D autres formes non IgE dépendantes appartiennent à des mécanismes de type III*, avec formation d immuns complexes, ou de type IV, hypersensibilité retardée rencontrée dans certaines formes d eczéma atopique Mécanisme L allergie alimentaire, en effet, est une réponse immunopathologique à un aliment ou à un composant d un aliment (allergène), par un individu génétiquement prédisposé (atopique). Elle est médiée par des anticorps spécifiques d une classe particulière : les IgE. C est la rencontre et l association de l aliment et du «terrain génétique» qui définit l allergène et non une caractéristique structurale, physicochimique intrinsèque. Les conditions environnementales ou les habitudes de vie et d alimentation peuvent constituer des facteurs favorisants ou adjuvants de l apparition d allergies mais seulement si les deux premières conditions sont déjà réunies. [2] L allergie alimentaire est une réaction individuelle, elle se distingue donc des phénomènes toxiques qui touchent l ensemble de la population exposée pour peu que la dose soit suffisante. Elle se distingue également des phénomènes d intolérance, comme l intolérance au lactose, qui touchent des groupes de population importants présentant par exemple un déficit enzymatique. Il ne faut pas non plus la confondre avec les intoxications histaminiques dues à des aliments fermentés ou avec des pseudo-allergies alimentaires qui peuvent provoquer les mêmes symptômes mais ne sont pas médiées par le système immunitaire et les IgE (Fig. 1). [2] Réactions secondaires Aversion/dégoût Toxiques Non Toxiques Immunologiques Non immunologiques Intolérance alimentaire? Aversion/ dégoût Non médiée par IgE Médiée par IgE Allergie Alim. Enzymatique Pharmacologique Pseudo allergie Figure 1 : Classification des effets indésirables des aliments [2] Allergie non alimentaire 7

12 La réaction allergique se déroule en deux phases distinctes, séparées dans le temps (schéma 1) : Lors d un premier contact se produit la sensibilisation, silencieuse, avec induction de la synthèse d IgE spécifiques ; on parle alors d une réponse immunitaire de type Th2*, mettant en jeu une sous population particulière de lymphocytes T «helper», par opposition à la réponse immunitaire «protectrice» dite de type Th1*. Plus tard, lors de contacts ultérieurs avec le même allergène ou avec des composés apparentés, a lieu la phase de déclenchement de la réaction allergique avec manifestation des symptômes cliniques. Ceux ci sont dus à la libération de médiateurs pharmacologiquement actifs (histamine, prostaglandines...) par les cellules effectrices de l allergie que sont les basophiles sanguins et les mastocytes tissulaires. [2] Les mécanismes de la sensibilisation restent mal connus, mais ils impliquent vraisemblablement une exposition minimale à l allergène sensibilisant. [2] En revanche, il n y a pas de relation dose réponse bien établie pour la provocation et/ou la gravité d une réaction allergique : des chocs graves sont parfois déclenchés par l ingestion de traces très faibles de l allergène, qui peut être présent dans un aliment en tant que constituant naturel mais qui peut également y avoir été ajouté à des fins technologiques. [2] Schéma 1 : Mécanismes de l allergie IgE dépendante [14] 8

13 1.3.3 Symptômes Les symptômes de l allergie alimentaire sont très nombreux, cependant, certains sont plus fréquents que d autres. De plus, les symptômes peuvent survenir immédiatement après l ingestion de l aliment ou quelques heures après. Le patient peut présenter seulement un seul symptôme mais le plus souvent il existe une association de symptômes. Les différentes réactions possibles sont les suivantes : Réactions généralisées : ce sont des réactions anaphylactiques pouvant aller jusqu au décès du patient. Réactions cutanées : angio-œdème et urticaire sont des réactions cutanées fréquentes. On trouve aussi des dermatites atopiques en particulier chez l enfant. Réactions respiratoires : l asthme et la rhinite sont des symptômes qui surviennent rarement seuls. L existence d un asthme chez un patient allergique à l arachide constitue un facteur de risque de la survenue de réactions allergiques mettant en jeu le pronostic vital. Réactions gastro-intestinales : douleurs abdominales, nausées et vomissements, diarrhées, sont des symptômes classiques mais peu spécifiques. Autres symptômes : conjonctivite, syndrome oral (œdème de la langue par exemple). D autres symptômes restent cependant controversés comme la fatigue chronique, la migraine, la dysurie et l arthrite. [5] Diagnostic [6] Il n existe pas une démarche diagnostique unique. Cependant, l exploration débute toujours par les prick-tests cutanés, éventuellement complétée par un dosage des IgE sériques spécifiques. Elle est guidée par l arbre décisionnel résumé sur la Figure 2. Figure 2 : Arbre décisionnel pour le diagnostic d une allergie alimentaire. [6] AA : allergie alimentaire ; TPL : test de provocation labial ; TPO : test de provocation par voie orale. 9

14 L histoire clinique Elle oriente les investigations : une anaphylaxie aiguë dans l heure suivant l ingestion d un aliment isolé, connue depuis moins de 3 ans, et ayant nécessité un traitement médical d urgence est suffisante pour porter le diagnostic d allergie alimentaire. En dehors de cette situation, des investigations complémentaires sont nécessaires L enquête alimentaire L enquête détermine la fréquence de consommation des aliments, repère la présence d allergènes masqués, détermine les relations chronologiques des symptômes par rapport à l ingestion des aliments, évalue les additifs couramment ingérés et les éventuels déséquilibres nutritionnels responsables de fausses allergies alimentaires Les prick-tests cutanés Les tests sont réalisés avec des extraits commerciaux ou des aliments frais. La spécificité et la valeur prédictive négative sont excellentes pour certains extraits, de sorte que leur négativité pourrait exclure une sensibilisation alimentaire. Par contre, un test cutané positif n est que le témoin d une sensibilisation ; il s impose de poursuivre les explorations afin de savoir s il existe une véritable allergie alimentaire caractérisée par des symptômes cliniques Les patch-tests Les patch-tests alimentaires ont été récemment développés pour explorer la dermatite atopique. Ils sont réalisés avec les aliments naturels (par exemple le lait de vache, l œuf, la farine de blé et le soja pour une dermatite atopique du nourrisson). L interprétation doit tenir compte d éventuels urticaires au contact de la zone d application des tests, surtout décrits pour l œuf, et qui n ont aucune valeur diagnostique Le dosage des IgE spécifiques Il apporte une confirmation de la sensibilisation IgE-médiée dépistée par les tests cutanés. Il est effectué en première intention lorsque les tests cutanés ne sont pas réalisables. La technique CAP Systemt (Pharmacia) est actuellement la méthode de dosage de référence. Pour le blanc d œuf, l arachide, le poisson, le lait de vache, le blé et le soja, les valeurs seuils établies permettent de guider les mesures d éviction et réduisent les indications des tests de provocation. Pour les autres aliments dont les valeurs prédictives positives et négatives n ont pas été précisées, des investigations complémentaires sont nécessaires. De plus, une histoire clinique évocatrice associée à des prick tests et des IgE spécifiques négatives doit conduire à contrôler le bilan allergologique. 10

15 Le régime d éviction d épreuve Ce régime est une alternative aux tests de provocation, en particulier en cabinet de ville, éloigné d un centre spécialisé. L amélioration des symptômes, sous éviction de l aliment, permet d évoquer son rôle dans le déclenchement des manifestations. De même, la réapparition des symptômes à la réintroduction de l aliment est un argument en faveur de l allergie. Le régime doit être longuement expliqué pour éviter l ingestion d allergène masqué Le test de provocation labial (TPL) Le TPL est simple, rapide, et réalisable en cabinet de ville. Il consiste à mettre en contact l aliment avec la muqueuse labiale dans le but de produire une réaction locale, reflet de la réponse IgE à l antigène. Le TPL est considéré comme positif à partir d un stade 3 (urticaire de contiguïté ou plus). Néanmoins, la faible sensibilité du TPL impose de poursuivre par un test de provocation orale, s il est négatif Le test de provocation orale (TPO) Le TPO représente la pierre angulaire du diagnostic. Il différencie la simple sensibilisation de l authentique allergie alimentaire. Il reproduit l histoire clinique en administrant des doses progressives de l aliment suspecté. Le TPO doit impérativement être réalisé dans des structures hospitalières, aptes à prendre en charge des réactions allergiques graves, géographiquement proches d une unité de soins intensifs, avec un personnel médical et non médical hautement spécialisé. Avec toutes ces réserves, le TPO est le seul test qui identifie la dose cumulée réactogène et le type de réactions cliniques déclenchées par l ingestion de l aliment. Il permet de mieux évaluer le risque encouru par une consommation accidentelle et guide les mesures thérapeutiques : degré d éviction, adaptation de la trousse d urgence D autres tests Ils sont réalisés dans certaines situations cliniques. Des signes digestifs dominants conduisent à explorer la souffrance de la muqueuse digestive à l aide de biopsies intestinales ou d un test de perméabilité intestinale La prévention La prévention de l allergie alimentaire passe en général par un régime d éviction*, c est-à-dire la non consommation de l aliment susceptible d être allergisant. Le problème réside dans le fait que le nombre de patients allergiques augmente parallèlement au nombre de produits allergisants : un régime strict est donc très difficile. La seconde solution serait de supprimer l allergénicité des aliments par des procédés biotechnologiques, en retirant de ces aliments ou en modifiant le constituant qui serait responsable de l allergie lors de la production ou de la transformation. 11

16 Enfin, les traitements thermiques peuvent également modifier la protéine allergénique, en lui faisant perdre sa conformation et donc son pouvoir allergénique. Cependant ces deux dernières solutions sont à nuancer. En effet, les protéines peuvent être réduites dans des proportions importantes, sans que l on sache si le seuil résiduel atteint sera suffisamment bas pour ne pas provoquer de réactions chez les individus très sensibles. [2] Les traitements Le traitement curatif [7] Il repose sur le régime d éviction. Celui-ci peut être très difficile à observer s il s agit d un allergène courant (arachide, noisette, etc.). Il faut donc donner des renseignements précis à l enfant ou à ses parents. L aide d une diététicienne est plus souvent indispensable. Le PAI permet l insertion en milieu scolaire. Le patient doit connaître les risques d allergies croisées entre certains groupes d aliments et être muni d une carte signalant ces allergies et la conduite à tenir en cas d ingestion accidentelle. Seule l éviction totale peut permettre au patient de perdre à terme son allergie : cependant, lorsque ce régime est trop astreignant, on sait qu il est souvent possible de déterminer par TPO, le seuil en deçà duquel il n y aura pas de manifestation allergique, en cas d ingestion de faibles quantités d allergènes Le traitement symptomatique [7] En cas de manifestation anaphylactiques ou d œdème de Quincke avec œdème à la glotte, l ingestion d adrénaline est le traitement de première intention. La voie intramusculaire permet d obtenir plus rapidement que la voie sous-cutanée, un pic sérique efficace, la voie intraveineuse étant réservée à la réanimation. Le stylo autoinjecteur permet au patient de s auto-administrer 0,15 ou 0,30 mg d adrénaline (enfant et adulte). Les antihistaminiques et les corticoïdes ont leur place en deuxième intention, sauf dans le cas de l urticaire ou de l angio-œdème non compliqués La prévention [7] Il semble que l alimentation au sein protègerait le nouveau-né, du moins si la mère évite l ingestion des allergènes alimentaires les plus puissants pendant la grossesse. Sinon il y a un risque de sensibilisation du fœtus expliquant des manifestations allergiques dés le premier repas diversifié. Cette diversification doit être retardée au minimum après l âge de quatre mois, en évitant les aliments les plus immunogènes (arachide, noisettes, fruits à coque, poissons) Les perspectives thérapeutiques [7] La désensibilisation Actuellement des études sont en cours avec des allergènes modifiés qui conservent une action sur les lymphocytes T tout en étant incapables de se lier aux IgE, donc d entraîner des réactions allergiques indésirables. On peut penser que la caractérisation ADN des 12

17 allergènes les plus puissants pourrait permettre de produire des aliments modifiés ne contenant plus ces allergènes. Les OGM On peut penser que la caractérisation ADN des allergènes les plus puissants pourrait permettre de produire des aliments modifiés ne contenant plus ces allergènes. L allergénicité d un aliment complexe est rarement due à une seule protéine, mais à un grand nombre, pouvant elle même présenter de nombreuses isoformes. L allergénicité est d origine multigénique. Cet ensemble constitue le répertoire des allergènes pouvant être reconnus par les IgE d individus sensibles. Chaque individu sensible réagira à une partie de cet ensemble. On ne dispose pas actuellement de test universel fiable et pertinent et il faut donc faire appel à différentes approches selon les cas. L origine de la protéine étrangère ou du transgène introduit est un élément important de la stratégie d évaluation des risques. 2 Allergènes de type Organismes Génétiquement Modifiés 2.1 Définition [8] Un organisme génétiquement modifié (OGM) est un organisme (animal, végétal, bactérie) dont on a modifié le code génétique (ensemble de gènes) par une technique nouvelle dite de "génie génétique" pour lui conférer une caractéristique nouvelle. Ce processus s'inspire des techniques de sélection ou de mutation, qui existent déjà dans le monde agricole. Les trente dernières années ont vu se développer des techniques modernes de "génie génétique", consistant à introduire un ou plusieurs gènes dans le patrimoine génétique d'un organisme et de construire des organismes dits "génétiquement modifiés" (organismes génétiquement modifiés -OGM- et les micro-organismes génétiquement modifiés -MGM). Ces techniques permettent de transférer des gènes sélectionnés d'un organisme à un autre, y compris entre des espèces différentes. Elles offrent ainsi potentiellement la possibilité d'introduire dans un organisme, n'importe quel caractère nouveau, dès lors que le ou les gène(s) correspondants ont été identifiés au préalable. La transformation génétique peut être effectuée sur de nombreuses espèces végétales, depuis les céréales jusqu'aux légumes ou aux arbres. En tout, ce sont plus de 60 espèces qui peuvent être transformées. Les OGM les plus avancés correspondent surtout à des espèces de grande culture comme le maïs, la betterave et le colza. Les gènes introduits sont très divers mais actuellement, ce sont principalement des caractères d'intérêt agronomique qui sont le plus développés 13

18 Le génie génétique joue déjà un rôle important et peut concerner, à l'avenir, différents domaines : Dans le domaine médical, la production d'hormones à partir de bactéries génétiquement modifiées contenant le gène de croissance humaine a permis depuis le début des années 1980, de traiter de nombreux cas de nanisme. La production et commercialisation de vaccins anti hépatite B ont été obtenues à partir de microorganimes génétiquement modifiés. La thérapie génique a d'ores et déjà été expérimentée pour des pathologies très diverses, du cancer aux maladies cardiovasculaires, de la myopathie à la mucoviscidose. A l'avenir, le génie génétique pourra, par exemple, permettre de lutter contre certaines maladies et de mettre en œuvre de nouveaux procédés d'obtention de produits thérapeutiques tels que l'insuline ou l'hormone de croissance. Dans le domaine agricole, des plantes génétiquement modifiées, telles que le maïs, la betterave et le colza possèdent des propriétés de résistance, à des insectes ennemis des cultures, de tolérance à certains herbicides, permettant alors d'en utiliser moins et de façon plus raisonnée, ou d'utiliser des produits plus respectueux de l'environnement ou encore de simplifier les itinéraires techniques. En outre, le génie génétique ouvre de nouvelles possibilités, jusqu'alors peu exploitées, en termes d'adaptation des plantes de culture à des conditions extrêmes telles que la sécheresse, la salinité, le froid ou les maladies (résistance au doryphore de la pomme de terre, par exemple). Le génie génétique pourrait également permettre d'éliminer des substances toxiques produites naturellement par les plantes. Dans le domaine de l'alimentation, certains aliments génétiquement modifiés, tels que la tomate dont la maturation est ralentie, ont été autorisés dans le monde, mais pas en Europe. En revanche, des aliments hautement transformés, issus de matières premières génétiquement modifiées, sont susceptibles d'être commercialisés. Aucun aliment génétiquement modifié n'est aujourd'hui autorisé en Europe. Des perspectives de développement sont attendues, avec de nouveaux aliments possédant des caractéristiques telles que l'enrichissement du riz en vitamine A ou en fer, une diminution de la quantité de nitrates dans les salades, une modification en acides gras des huiles, afin de limiter les risques de maladies cardiovasculaires. Dans le domaine environnemental, on pourra envisager d'utiliser des microorganismes permettant de dépolluer les sols contaminés et plus généralement d'éliminer les contaminants de l'environnement. Les biotechnologies employant aujourd'hui des enzymes permettent de traiter les eaux usées industrielles. Liste non exhaustive d aliments OGM : canne à sucre, haricot, escargot, crevette, huître, levures de bière, ferments lactiques, manioc, cacao, betterave, cresson, chou, noix, chou-fleur, ananas, orge, coton, courge, papaye, maïs, lin, asperge, concombre, patate douce, melon, luzerne, aubergine, pomme de terre, oeillet, melon, blé, fraise, soja, riz, pois, tabac, petits pois, tournesol, poivron, tomate, brocoli, kiwi, pomme, cacahuète, laitue, prune, canne à sucre, raisin, moutarde, noix du brésil, endive, eucalyptus, carotte, moutarde, café, chicorée, sorgho, myrtille, cochon, souris (des centaines de lignées), saumon, lapin, carpe, chèvre, taureau, lapin, champignons... 14

19 2.2 Les protéines recombinantes potentiellement allergéniques L augmentation croissante de la population mondiale (on prévoit 2,5 milliards d individus en plus, d ici 25 ans) fait que le besoin alimentaire est de plus en plus important. Les rendements devront donc être augmentés, et le génie génétique semble apporter une contribution significative face à ce phénomène. Outre le problème d acceptation dans l alimentation dans certains pays, les OGM constituent un risque dans les allergies alimentaires de par la production de nouvelles protéines dans un organisme donné. [9] Le transgène code un allergène connu [10] Dans ce cas, il est fortement probable que la plante va exprimer la protéine exogène avec son potentiel allergénique. C est le cas par exemple du soja, dans lequel on a intégré un gène codant l albumine 2S de la noix du Brésil (protéine de réserve riche en méthionine et cystéine). Cela a été réalisé dans le but de rééquilibrer la composition protéique et augmenter la valeur biologique du soja (pauvre en acides aminés soufrés) pour l alimentation animale. Dans ce cas, le soja a provoqué une réaction allergique chez les patients sensibles à la noix du Brésil. La β-lactoglobuline recombinante, exprimée dans E.coli, à des fins de recherches, possède les mêmes caractéristiques immunologiques que la β-lactoglobuline bovine, allergène majeur du lait de vache, reconnu par plus de 60% des patients allergiques et naturellement présente dans le lactosérum. Que ce soit pour l albumine ou la lactoglobuline il n y a vraisemblablement pas de différence d allergénicité entre une protéine recombinante et la protéine conventionnelle correspondante qui lui est équivalente Transgène et bouleversement métabolique de l organisme hôte L allergénicité d un aliment est rarement due à un constituant unique, mais au contraire, à un grand nombre de protéines, pouvant elles-mêmes présenter de multiples isoformes. Le transgène inséré peut il modifier le niveau d expression de certaines protéines allergéniques présentes dans les lignées conventionnelles? Chez le soja, des chercheurs américains ont montré que l introduction du gène codant la protéine qui confère la résistance à un herbicide, le glyphosate, ne semble pas avoir entraîné de modifications, tant qualitatives que quantitatives, dans la composition en allergènes endogènes de différentes variétés commerciales. 15

20 Cependant, des industriels américains ont cherché à concevoir une cacahuète «light», afin de pallier aux problèmes d obésité très présents aux Etats Unis. Pour cela, par modification génétique, on a bloqué la voie de la réaction donnant les graisses de la cacahuète : Précurseurs de matière grasse matière grasse Cette modification génétique a pour conséquence d accumuler les précurseurs des graisses qui ont malheureusement un effet sur le promoteur de l arachine. Donc l augmentation des précurseurs a entraîné une surexpression de l arachine allergénique. La cacahuète light est alors devenue hyperallergénique! Transgène : moyen de diminuer l allergénicité d un aliment? [10] Des chercheurs japonais ont fabriqué un riz transgénique en insérant un ADN antisens de l ADN codant pour une globuline considérée comme allergène majeur. Ce riz contient effectivement moins de cette globuline que le riz naturel, mais cette protéine reste toujours présente en quantité non négligeable et d autres allergènes «mineurs» n ont pas été éliminés : il n est donc pas établi que ce riz «hypoallergénique» soit toléré par les individus sensibles. Le risque potentiel d allergénicité des organismes génétiquement modifiés est, d après ces différents exemples, très présents. C est pourquoi le risque allergique de toutes ces innovations technologiques doit être évalué. L évaluation du risque lié au transgène est difficile du fait de l insuffisance des données historiques, cliniques et épidémiologiques. Il faut donc se tourner vers des méthodes indirectes d évaluation ou de prédiction de l allergénicité. L évaluation repose sur l identification de la source de la protéine transgénique, la détermination du degré d homologie en acides aminés avec les allergènes connus, la réactivité par test immunologique utilisant des sérums d individus présentant des allergies connues au produit source, le degré de résistance à la digestion par la pepsine et l étude de modèles animaux. [10] 16

21 2.3 Evaluation du potentiel allergénique des protéines recombinantes [11] La source de la protéine transgénique La source du gène transféré est la première variable à considérer dans l évaluation du potentiel allergique. Si le gène est issu d une source connue pour être allergique, alors il est nécessaire de s assurer que ce gène ne code pas d allergènes connus. C est ce qui s est passé avec le transgène de la noix du Brésil, c est pourquoi le soja modifié, obtenu au laboratoire, n a jamais été commercialisé La détermination du degré d homologie en acides aminés avec les allergènes connus Toutes les protéines exprimées dans les plantes génétiquement modifiées, qui ont été mises sur le marché aux Etats-Unis, ont été examinées en comparant leur séquence en acides aminés avec celles d allergènes connus et publiées dans les bases de données publiques. La comparaison des séquences se réalise par bioinformatique notamment par l outil FASTA (base de données de séquences protéiques et nucléotidiques). L existence de fragments comportant une succession de minimum 8 résidus d acides aminés identiques ou chimiquement similaires, est considéré comme significatif sur le plan immunologique et donc comme une présomption d allergénicité. Par contre, l absence de séquences communes ou voisines d une telle longueur, ne constitue pas une garantie formelle d innocuité en raison de : La pauvreté des informations disponibles dans les banques de données où trop peu d allergènes sont répertoriés Des petites séquences homologues de moins de 8 acides aminés peuvent se rapprocher lors du repliement de la molécule et participer à la formation de structure immunoréactive. C est le cas de la β-lactoglobuline qui n est pas répertoriée comme allergène dans les banques de données. Cependant les réactivités croisées entre allergènes alimentaires et pneumallergènes ont permis de mettre en évidence l existence d épitotes communs et d expliquer le lien entre une allergie alimentaire et une allergie respiratoire par le biais d allergènes de structures proches. C est pour cela qu il est important de réaliser l ensemble des tests d évaluation du potentiel allergénique. 17

22 2.3.3 La réactivité par test immunologique utilisant des sérums d individus présentant des allergies connues au produit source Lorsque le gène transféré provient d une source allergique connue ou si une homologie significative avec un allergène connu a pu être mis en évidence, des tests de liaisons aux IgE in vitro et in vivo doivent être réalisés Le test in vitro Plusieurs techniques immunologiques peuvent mettre en évidence la présence d un allergène transféré à la plante cible : dosage radioimmunologique, test immunoenzymatique ELISA, ou des immunoblot*. Tous les résultats positifs à ces tests indiquent qu un allergène potentiel a été transféré, et il est alors recommandé que soient étiquetés tous les aliments dérivés de la protéine génétiquement modifiée en question, afin d informer le consommateur de la présence d un gène issu de cette source Le test in vivo Le but est d évaluer si la protéine transférée peut stimuler des réactions induites par IgE. Ces évaluations reposent sur : des tests cutanés ou des tests de provocation orale. Dans le cas où des patients sensibles auraient subi une réaction positive à l un des tests, les aliments dérivés de la protéine génétiquement modifiée évaluée nécessiteraient alors une information par étiquetage Le degré de résistance à la digestion par la pepsine Ce test a pour objectif d évaluer la sensibilité d une protéine à la digestion, dans des conditions fixées in vitro. Le but est donc d évaluer le potentiel allergénique d une protéine. C est ainsi que tous les potentiels d allergènes actuellement connus ont été évalués. Ainsi dans des conditions expérimentales particulières, il a été observé que tous les allergènes alimentaires étaient plus résistants à l hydrolyse pepsique que des protéines communément rencontrées dans les végétaux ou encore de protéines transgéniques. Dans l exemple ci dessous, on constate en effet, que des allergènes de type ovalbumine sont stables pendant au moins 60 minutes dans un test de digestion tandis que les protéines trangéniques sont hydrolysées en moins de 15 secondes. Protéines Stabilité (min) Pourcentage des protéines totales de l aliment Allergène de l œufs et du lait Ovalbumine Lactoglobuline 60 9 Ovomucoïde 8 11 Caséine 2 80 BSA (lait) 0,5 1 Lactalbumine 0,5 4 Tableau 4 : stabilité d allergènes alimentaires courants évalués par test de digestion à la pepsine [11] 18

23 Protéines Stabilité (s) % des protéines totales de l aliment Cry 1A 30 <0,01 CP4 EPSPS <15 <0,1 Glyphosphate oxydoréductase <15 <0,01 ACC désaminase <15 0,4 Béta-D-glucronidase <15 0,01 nptii <10 <0,01 Tableau 5 : instabilité relative de protéines transgéniques évaluées par le même test [11] Ces résultats indiquent que le potentiel allergénique d un OGM est moins important que les allergènes connus, puisque les protéines transgéniques sont détruites par des enzymes digestives. Cependant ces critères n ont pas de valeur absolue, ainsi la caséine, protéine dégradée lors de la digestion, se révèle être un allergène aussi puissant que la β- lactoglobuline, protéine résistante aux protéases. D autres évaluations peuvent compléter celles déjà réalisés, comme les modèles sur animaux qui donnent une évaluation directe du potentiel de sensibilisation d une nouvelle protéine Modèle animal De nombreux travaux ont visé à développer des modèles animaux permettant une évaluation directe du potentiel de sensibilisation d une nouvelle protéine, sur la base du niveau de production des IgE en réponse à la protéine testée. Les animaux expérimentés sont les rongeurs, les chiens et les porcs. Dans chacun des modèles, il est nécessaire d évaluer de nombreux facteurs comme la voie de sensibilisation, la dose, l utilisation d adjuvants, l âge, le régime ou la génétique. Malheureusement ces travaux n ont pas encore aujourd hui permis de développer un modèle qui soit utilisable, de façon fiable, dans l évaluation du potentiel allergénique de nouvelles protéines chez des sujets naïfs. Ceci est dû à la complicité des réponses immunitaires impliquées dans les allergies alimentaires, et au fait que les animaux utilisés ont été, à l origine, développés pour comprendre les mécanismes de l allergène plutôt qu à évaluer le potentiel allergénique. L expérimentation animale ne permet donc pas de fournir, pour l instant des modèles pertinents extrapolables à l homme. Dans le cas de l étude de l allergénicité de la noix du Brésil, les essais sur la souris avaient même conduit à considérer l albumine 2S comme un allergène mineur, voire un tolérogène! [10] 19

24 2.4 Conclusion sur le risque allergénique des OGM [11] Le risque allergique est pris en considération, du fait des risques d émergence de nouvelles structures immunoréactives qui pourraient être engendrées par les nouvelles technologies. L analyse se fait différemment selon que le transgène provient d un aliment allergénique connu, ou d un aliment dont l allergénicité est peu, ou voire jamais, évoquée. Un arbre de décision (Cf. Figure 2) permet d évaluer le risque allergénique des protéines exprimées, en tenant compte de divers critères dont l homologie avec une séquence allergénique connue, la stabilité à la digestion et aux processus industriels et les résultats de tests de provocation chez des sujets sensibles. D autres facteurs peuvent jouer un rôle dans l activité allergénique de l OGM : la teneur en protéine d intérêt exprimée, ainsi que les interactions potentielles entre l expression du transgène et les gènes codant pour les allergènes naturels. Source du gène (allergénique/non allergénique) oui non Homologie de séquence Homologie de séquence oui Tests de sérums spécifiques oui non oui non non Tests de sérums ciblés non Allergénicité probable oui Résistance à la pepsine et modèles animaux +/+ +/- -/- haute basse probabilité d allergénicité Figure 3 Arbre de décision pour l évaluation du potentiel allergène des aliments dérivés d OGM [11] L ensemble de ces risques est susceptible de modifier l allergénicité de l aliment final en augmentant ou en diminuant son allergénicité naturelle, ou encore en créant de nouvelles structures immunoréactives. La mise en évidence d un caractère allergénique de l aliment considéré, n implique pas obligatoirement un refus de mise sur le marché, puisqu il ne présente pas un danger pour l ensemble de la population. Néanmoins, la réglementation impose un étiquetage spécifiant cette allergénicité, de façon à prévenir les risques pour les personnes sensibles à la substance mise en cause. 20

25 Dans le cas des OGM, deux problèmes se posent vis à vis de la réglementation. En effet, l étiquetage des produits à base ou contenant des OGM, devront être soumis à la fois à la réglementation en vigueur vis à vis des OGM, et à la réglementation vis à vis des allergènes alimentaires. 3 Réglementation 3.1 Réglementation vis à vis des OGM Les règles en matière d étiquetage des produits alimentaires élaborés ou obtenus à partir d organismes génétiquement modifiés, sont issus de deux règlements européens : le règlement du 27 janvier 1997 et le règlement du 26 mai Ces règlements imposent que tous les produits alimentaires contenant des OGM ou obtenus à partir d OGM soient mentionnés sur l étiquetage de manière claire et précise. L étiquette doit informer le consommateur de la présence d OGM ou de toute nouvelle matière non présente dans une denrée alimentaire équivalente, et qui peut avoir des incidences sur la santé ou susciter des réserves d ordre éthique. Les mentions étiquetées seront généralement les suivantes : «génétiquement modifié», «issu d OGM», «modifié par des biotechnologies nouvelles». Afin de prendre en compte la coexistence des filières OGM et conventionnelles, des seuils d exemption d étiquetage et de traçabilité sont prévus : les dispositions d étiquetage et de traçabilité ne s appliquent pas aux produits contenant moins de 0,9% d OGM ou de dérivés et pour lesquels, les opérateurs sont en mesure de démonter qu ils n ont pas utilisé d OGM. La présence d OGM est alors considérée comme ayant un caractère fortuit. [17] L obligation de traçabilité introduite par le règlement (CE) n 1830/2003 permet de tracer le cheminement des OGM et de leurs dérivés alimentaires, tout au long de la chaîne de production et de distribution, avec, pour principal objectif la fiabilité de l étiquetage dit «de production». Les opérateurs mettant sur le marché des OGM ou leurs dérivés devront indiquer à leurs clients, la caractéristique transgénique des produits. [17] Le principal risque évoqué précédemment, est celui qui concerne la nature du gène et du risque allergique. Pour les OGM, le gène introduit code pour une protéine. La principale crainte concerne alors l effet éventuel d une protéine que l on ne rencontre pas souvent dans l alimentation. Mais on dispose de toute la panoplie de tests des propriétés allergiques d une substance. De plus, comme on connaît la protéine, ces tests peuvent se faire, a priori, avant d autoriser la production d OGM. [12] Pour les aliments OGM ou dérivés d OGM, deux cas se présentent : l OGM est déjà autorisé dans le cadre de la directive 2001/18/CE : le dossier d autorisation de mise sur le marché, doit contenir, la copie du consentement écrit pour la dissémination, les résultats de la dissémination en ce qui concerne les risques pour l environnement et la santé humaine, et la décision d autorisation de mise sur le marché correspondant à la partie C de la directive 2001/18/CE (art.9). l OGM est non autorisé dans le cadre de la directive 2001/18/CE : le dossier d autorisation de mise sur le marché doit également contenir le dossier technique complet contenant les informations requises à l article 13 de cette même directive. 21

Réintroductions alimentaires chez l enfant. M. Hofer - J.Wassenberg Immuno-allergologie Service de pédiatrie - CHUV

Réintroductions alimentaires chez l enfant. M. Hofer - J.Wassenberg Immuno-allergologie Service de pédiatrie - CHUV Réintroductions alimentaires chez l enfant M. Hofer - J.Wassenberg Immuno-allergologie Service de pédiatrie - CHUV Réintroductions alimentaires en 2004 Age: 12 mois 10 ans Nombre total: 30 Tests réussis:

Plus en détail

Les aliments qui guerissent

Les aliments qui guerissent pomme Protège le abricot artichaut Aide la avocat banane Protège le fève betterave Contrôle la bleuet Le aliments qui guerissent Les aliments qui guerissent Contrôle la Combat la diarrhée capacité des

Plus en détail

ATELIER SANTE PREVENTION N 2 : L ALIMENTATION

ATELIER SANTE PREVENTION N 2 : L ALIMENTATION ATELIER SANTE PREVENTION N 2 : L ALIMENTATION Mardi 24 janvier 2012 au Centre de Formation Multimétiers de REIGNAC L objectif de cet atelier sur la santé est de guider chacun vers une alimentation plus

Plus en détail

Mieux connaitre votre enfant

Mieux connaitre votre enfant Mieux connaitre votre enfant Ce questionnaire me permettra de mieux connaitre votre enfant et ainsi de favoriser son intégration au service de garde. Il m aidera également à m assurer de répondre adéquatement

Plus en détail

Information destinée aux patients et aux proches. Comment s alimenter après une diverticulite? Conseils nutritionnels pour le retour à domicile

Information destinée aux patients et aux proches. Comment s alimenter après une diverticulite? Conseils nutritionnels pour le retour à domicile Information destinée aux patients et aux proches Comment s alimenter après une diverticulite? Conseils nutritionnels pour le retour à domicile Qu est-ce que la diverticulite? Cette brochure vous informe

Plus en détail

F.Benabadji Alger 22.11.13

F.Benabadji Alger 22.11.13 F.Benabadji Alger 22.11.13 ALLERGIE DANS LE MONDE 4ÉME RANG MONDIAL (OMS) PROBLÈME DE SANTÉ PUBLIQUE LES CAUSES Notre environnement (industriel, technologique, scientifique et climatique) * Allergènes

Plus en détail

Pour ou contre le gluten? Qu est-ce que le gluten?

Pour ou contre le gluten? Qu est-ce que le gluten? Pour ou contre le gluten? C est un peu la grande mode du moment : «ouaih moi, une semaine avant la course, je supprime tous les aliments contenant du gluten parce que c est mauvais» hum hum. Savez-vous

Plus en détail

Centre Suisse pour l allergie, la peau et l asthme Allergie et intolérance alimentaires

Centre Suisse pour l allergie, la peau et l asthme Allergie et intolérance alimentaires Centre Suisse pour l allergie, la peau et l asthme Allergie et intolérance alimentaires En collaboration avec la Commission de spécialité de la Société Suisse d Allergologie et d Immunologie (SSAI). Allergie

Plus en détail

Informations produit

Informations produit Informations produit Ce document légal doit être conservé en magasin et mis à la disposition des clients ou représentants chargés de faire respecter la loi sur demande. Version 8 mars 2015 60616 Gâteau

Plus en détail

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE 1- Définition : Le diabète sucré se définit par une élévation anormale et chronique de la glycémie. Cette anomalie est commune à tous les types de diabète sucré, mais

Plus en détail

Allergie et intolérance alimentaires

Allergie et intolérance alimentaires Allergie et intolérance alimentaires En collaboration avec la Commission de spécialité de la Société Suisse d Allergologie et d Immunologie (SSAI) Auteurs Pr Werner J. Pichler, Policlinique d allergologie

Plus en détail

Les Petites Toques PLAT CHAUD. STEAK HACHE PETIT MODELE Poids net pour une part : 80 g Ingrédients : Steak haché (origine Union Européenne).

Les Petites Toques PLAT CHAUD. STEAK HACHE PETIT MODELE Poids net pour une part : 80 g Ingrédients : Steak haché (origine Union Européenne). Les Petites Toques PLAT CHAUD STEAK HACHE PETIT MODELE Poids net pour une part : 80 g Ingrédients : Steak haché (origine Union Européenne). PEPITES DE PLET PANE Poids net pour une part : 115 g Ingrédients

Plus en détail

Qui sont-ils? Pedro. Tamacha. 9 En quantité, Tamacha mange suffisamment, mais son alimentation n est pas satisfaisante en qualité.

Qui sont-ils? Pedro. Tamacha. 9 En quantité, Tamacha mange suffisamment, mais son alimentation n est pas satisfaisante en qualité. Pedro Tamacha 9 Normalement, Pedro devrait consommer 3 100 kcal/jour pour être en bonne santé et avoir une activité normale, il lui manque 800 calories. 9 Son régime alimentaire est composé de riz, pommes

Plus en détail

Conférence technique internationale de la FAO

Conférence technique internationale de la FAO Décembre 2009 ABDC-10/7.2 F Conférence technique internationale de la FAO Biotechnologies agricoles dans les pays en développement: choix et perspectives pour les cultures, les forêts, l élevage, les pêches

Plus en détail

Chapitre III Le phénotype immunitaire au cours de la vie

Chapitre III Le phénotype immunitaire au cours de la vie Chapitre III Le phénotype immunitaire au cours de la vie Le phénotype immunitaire d un individu caractérise sa capacité à répondre, grâce aux effecteurs de l immunité adaptative, aux différents agents

Plus en détail

Nutrition et santé : suivez le guide

Nutrition et santé : suivez le guide Prévention ALIMENTATION PLAISIR ET ÉQUILIBRE ALIMENTAIRE Nutrition et santé : suivez le guide Nous savons tous que l alimentation joue un rôle essentiel pour conserver une bonne santé. En voici quelques

Plus en détail

Consommez moins de sodium pour réduire votre pression artérielle. Information sur le sodium alimentaire. www.reductionsodium.ca

Consommez moins de sodium pour réduire votre pression artérielle. Information sur le sodium alimentaire. www.reductionsodium.ca Consommez moins de sodium pour réduire votre pression artérielle Information sur le sodium alimentaire www.reductionsodium.ca Contact Jocelyne Bellerive, MA Coordonnatrice/Éducatrice Programme réduction

Plus en détail

Le bouleau. Lisez attentivement cette fiche si vous êtes allergique au pollen de bouleau

Le bouleau. Lisez attentivement cette fiche si vous êtes allergique au pollen de bouleau Le bouleau Lisez attentivement cette fiche si vous êtes allergique au pollen de bouleau EN BREF Le bouleau fait partie de la famille des bétulacées. Très répandu en France, il domine dans le nord du pays.

Plus en détail

ALLERGIES ALIMENTAIRES : Etat des lieux et propositions d orientations. Carine DUBUISSON Sébastien LA VIEILLE Ambroise MARTIN

ALLERGIES ALIMENTAIRES : Etat des lieux et propositions d orientations. Carine DUBUISSON Sébastien LA VIEILLE Ambroise MARTIN ALLERGIES ALIMENTAIRES : Etat des lieux et propositions d orientations Carine DUBUISSON Sébastien LA VIEILLE Ambroise MARTIN Janvier 2002 Les auteurs tiennent à remercier pour leurs suggestions et la lecture

Plus en détail

Exemple de Projet d Accueil Individualisé ELEVE CONCERNE

Exemple de Projet d Accueil Individualisé ELEVE CONCERNE Exemple de Projet d Accueil Individualisé Circulaire projet d accueil n 2003-135 du 08/09/2003 (Bulletin Officiel n 34 du 18/9/2003) Circulaire restauration scolaire n 2001-118 du 25/06/2001(BO Spécial

Plus en détail

Qualités nutritives des salades. DOSSIER SPéCIAL BIO F R C magazine FéVRIER 2010 N O 25. Quand la météo s en mêle

Qualités nutritives des salades. DOSSIER SPéCIAL BIO F R C magazine FéVRIER 2010 N O 25. Quand la météo s en mêle DOSSIER SPéCIAL BIO F R C magazine FéVRIER 2010 N O 25 Laitues d hiver Moins de pe Les laitues pommées bio se révèlent exemptes de pesticides. Plus «Bonne nouvelle: toutes les salades sont conformes et

Plus en détail

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE SOURCES : ligues reins et santé A LA BASE, TOUT PART DES REINS Organes majeurs de l appareil urinaire, les reins permettent d extraire les

Plus en détail

Factsheet Qu est-ce que le yogourt?

Factsheet Qu est-ce que le yogourt? Factsheet Qu est-ce que le yogourt? Description du produit: Le yogourt est un produit laitier acidulé de consistance plus ou moins épaisse. Le yogourt est fabriqué grâce à la fermentation du lait par les

Plus en détail

COMITE SCIENTIFIQUE DE L AGENCE FEDERALE POUR LA SECURITE DE LA CHAINE ALIMENTAIRE

COMITE SCIENTIFIQUE DE L AGENCE FEDERALE POUR LA SECURITE DE LA CHAINE ALIMENTAIRE 1/8 COMITE SCIENTIFIQUE DE L AGENCE FEDERALE POUR LA SECURITE DE LA CHAINE ALIMENTAIRE AVIS 36-2006 Concerne : Contrôle de la composition des denrées alimentaires (dossier Sci Com 2005/25) Le Comité scientifique

Plus en détail

«Cette action contribue au PNNS». À CHÂTEAU THIERRY

«Cette action contribue au PNNS». À CHÂTEAU THIERRY «Cette action contribue au PNNS». «IL FAIT BIO À CHÂTEAU THIERRY A Chateau Thierry, la Municipalité souhaite développer les produits BIO et issus de filières de proximité dans les menus de la restauration

Plus en détail

ANNEXE IIIB NOTICE : INFORMATION DE L UTILISATEUR

ANNEXE IIIB NOTICE : INFORMATION DE L UTILISATEUR Dénomination du médicament ANNEXE IIIB NOTICE : INFORMATION DE L UTILISATEUR LYSOPAÏNE MAUX DE GORGE AMBROXOL CITRON 20 mg SANS SUCRE, pastille édulcorée au sorbitol et au sucralose. Chlorhydrate d ambroxol

Plus en détail

Les mises au point de l'ifn

Les mises au point de l'ifn Les mises au point de l'ifn Octobre 2008 N 2 Pascale Dumond, Gisèle Kanny Médecine interne, Immunologie clinique et allergologie Centre hospitalier universitaire de Nancy Hôpital Central 54035 Nancy cedex

Plus en détail

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86 LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : ÉTABLISSEMENT DE LIENS ENTRE LES PERSONNES CHEZ QUI UN DIAGNOSTIC D INFECTION À VIH A ÉTÉ POSÉ ET LES SERVICES DE SOINS ET DE TRAITEMENT

Plus en détail

Régime hypotoxique : aliments autorisé et/ou recommandés ainsi que ceux à éviter

Régime hypotoxique : aliments autorisé et/ou recommandés ainsi que ceux à éviter Régime hypotoxique : aliments autorisé et/ou recommandés ainsi que ceux à éviter N.B.: Ne pas tenir compte des avertissements concernant des traces de noix, etc, à moins d être allergique précisément à

Plus en détail

Réactivité croisée entre allergènes alimentaires d origine végétale - Impact clinique du diagnostic moléculaire

Réactivité croisée entre allergènes alimentaires d origine végétale - Impact clinique du diagnostic moléculaire Réactivité croisée entre allergènes alimentaires d origine végétale - Impact clinique du diagnostic moléculaire 1 Auteur : Jan Hed, MD, PhD Professeur d immunologie clinique Institut Karolinska, Stockholm,

Plus en détail

A-ESSE s.p.a. FICHE DE SÉCURITÉ

A-ESSE s.p.a. FICHE DE SÉCURITÉ A-ESSE s.p.a. USINE OXYDES de ZINC FICHE DE SÉCURITÉ Oxyde de zinc 1. IDENTIFICATION DU PRODUIT CHIMIQUE ET DE LA SOCIÉTÉ NOM DU PRODUIT: DÉNOMINATION COMMUNE, COMMERCIALE ET SYNONYMES: UTILISATION DE

Plus en détail

HEPATITES VIRALES 22/09/09. Infectieux. Mme Daumas

HEPATITES VIRALES 22/09/09. Infectieux. Mme Daumas HEPATITES VIRALES 22/09/09 Mme Daumas Infectieux Introduction I. Hépatite aigu II. Hépatite chronique III. Les différents types d hépatites A. Hépatite A 1. Prévention de la transmission 2. Vaccination

Plus en détail

Prise de position sur les biosimilaires. Résumé

Prise de position sur les biosimilaires. Résumé Prise de position sur les biosimilaires Résumé Les médicaments biotechnologiques, appelés également biomédicaments, occupent une place importante dans le traitement de maladies comme le cancer, la polyarthrite

Plus en détail

DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE

DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE Le présent livret a été rédigé à l attention des patients et de leurs familles. Il ne doit pas remplacer les conseils d un spécialiste en immunologie. 1 Egalement Disponible

Plus en détail

LISTE V AU PROTOCOLE A MAROC. Description des produits

LISTE V AU PROTOCOLE A MAROC. Description des produits LISTE V AU PROTOCOLE A MAROC 04.03 Babeurre, lait et crème caillés, yoghourt, képhir et autres laits et crèmes fermentés ou acidifiés, même concentrés ou additionnés de sucre ou d'autres édulcorants ou

Plus en détail

Pralinés lait. Liste de déclaration Sortiment 2014

Pralinés lait. Liste de déclaration Sortiment 2014 Pralinés lait 101 Truffes nougat lait sucre, pâte de cacao, beurre de cacao, eau, huile de palmiste, amandes, huile de palme, crème en poudre, sirop de glucose, poudre de lait entier, lait en poudre partiellement

Plus en détail

MYCOTOXINES : changements règlementaires et analytiques

MYCOTOXINES : changements règlementaires et analytiques MYCOTOXINES : changements règlementaires et analytiques E. MARENGUE ( LDA22 ) et S. HULOT ( IDAC ) PLAN 1) La problématique 2) Les évolutions règlementaires 3) L échantillonnage : étape clé 4) Les techniques

Plus en détail

TEST DE DÉTECTION DE LA PRODUCTION D INTERFÉRON γ POUR LE DIAGNOSTIC DES INFECTIONS TUBERCULEUSES

TEST DE DÉTECTION DE LA PRODUCTION D INTERFÉRON γ POUR LE DIAGNOSTIC DES INFECTIONS TUBERCULEUSES TEST DE DÉTECTION DE LA PRODUCTION D INTERFÉRON γ POUR LE DIAGNOSTIC DES INFECTIONS TUBERCULEUSES Classement NABM : non inscrit code : non codé DÉCEMBRE 2006 Service évaluation des actes professionnels

Plus en détail

HUMI-BLOCK - TOUPRET

HUMI-BLOCK - TOUPRET FICHE DE DONNEES DE SECURITE Révision antérieure : (Selon l annexe II du Règlement REACH de l UE 1907/2006) Mise à jour : 19 janvier 2010 Version : 1 HUMI-BLOCK - TOUPRET 1-IDENTIFICATION DU PRODUIT ET

Plus en détail

Comment utiliser les graines de soja à la cuisine

Comment utiliser les graines de soja à la cuisine Comment utiliser les graines de soja à la cuisine Auteur : Renate Schemp Box 90612 Luanshya Zambie Traduction : SECAAR Service Chrétien d Appui à l Animation Rurale 06 BP 2037 Abidjan 06 Côte d Ivoire

Plus en détail

Chocolat au lait : 34% de cacao minimum. Chocolat au lait : 34% de cacao minimum

Chocolat au lait : 34% de cacao minimum. Chocolat au lait : 34% de cacao minimum N001 dégustation 570g Cliquez sur le bonbon de votre choix pour voir sa composition détaillée : Cabosse Cœur caramel fleur de sel lait Felicia Flandres lait Florette lait Madrilène Rivoli blanc Sujets

Plus en détail

PREVENTION ASV. Partie réalisée par Aurélys ANTOINE. Le 09/05/2015

PREVENTION ASV. Partie réalisée par Aurélys ANTOINE. Le 09/05/2015 PREVENTION ASV Partie réalisée par Le 09/05/2015 Atelier n 2 : Parasites et intoxication Principaux parasites de l été: - Les puces : c est quoi? - Les tiques : c est quoi? - Les aoutats : c est quoi?

Plus en détail

«Comment mieux cerner et satisfaire les besoins des personnes intolérantes ou allergiques à certains aliments?» Avis n 66

«Comment mieux cerner et satisfaire les besoins des personnes intolérantes ou allergiques à certains aliments?» Avis n 66 «Comment mieux cerner et satisfaire les besoins des personnes intolérantes ou allergiques à certains aliments?» Avis n 66 Conseil National de l Alimentation Ministère de l économie, de l industrie et de

Plus en détail

Alimentation du nourrisson et de l enfant en bas âge. Réalisation pratique

Alimentation du nourrisson et de l enfant en bas âge. Réalisation pratique 1 Alimentation du nourrisson et de l enfant en bas âge. Réalisation pratique Comité de Nutrition de la Société Française de Pédiatrie A.Bocquet*, J.L.Bresson, A.Briend, J.P.Chouraqui, D.Darmaun, C.Dupont,

Plus en détail

HYPERSENSIBILITES ALIMENTAIRES ALLERGIQUES CHEZ L ENFANT : DIAGNOSTIC, TRAITEMENT ET CONSEILS DU PHARMACIEN.

HYPERSENSIBILITES ALIMENTAIRES ALLERGIQUES CHEZ L ENFANT : DIAGNOSTIC, TRAITEMENT ET CONSEILS DU PHARMACIEN. UNIVERSITE DE LIMOGES FACULTE DE PHARMACIE ************ ANNEE 2012 THESE N HYPERSENSIBILITES ALIMENTAIRES ALLERGIQUES CHEZ L ENFANT : DIAGNOSTIC, TRAITEMENT ET CONSEILS DU PHARMACIEN. THESE POUR LE DIPLOME

Plus en détail

Protéines. Pour des Canadiens actifs. De quelle quantité avez-vous besoin?

Protéines. Pour des Canadiens actifs. De quelle quantité avez-vous besoin? Protéines Pour des Canadiens actifs De quelle quantité avez-vous besoin? 1 Protéines 101 Les protéines sont les principaux éléments fonctionnels et structuraux de toutes les cellules du corps. Chaque protéine

Plus en détail

Oui, les noix sont grasses, mais elles sont aussi bourrées de vitamines, de minéraux, de fibres et de protéines! Quant à son gras, principalement monoinsaturé, il est bon pour le coeur. Et, combiné à l'action

Plus en détail

Ordonnance du DFI sur les sucres, les denrées alimentaires sucrées et les produits à base de cacao

Ordonnance du DFI sur les sucres, les denrées alimentaires sucrées et les produits à base de cacao Ordonnance du DFI sur les sucres, les denrées alimentaires sucrées et les produits à base de cacao du 23 novembre 2005 Le Département fédéral de l intérieur (DFI), vu les art. 4, al. 2, 26, al. 2 et 5,

Plus en détail

Les OGM. 5 décembre 2008. Nicole Mounier

Les OGM. 5 décembre 2008. Nicole Mounier Les OGM 5 décembre 2008 Nicole Mounier Université Claude Bernard Lyon 1 CGMC, bâtiment Gregor Mendel 43, boulevard du 11 Novembre 1918 69622 Villeurbanne Cedex OGM Organismes Génétiquement Modifiés Transfert

Plus en détail

Allégations relatives à la teneur nutritive

Allégations relatives à la teneur nutritive Allégations relatives à la teneur nutritive Mots utilisés dans les allégations relatives à la teneur nutritive Ce que le mot signifie Exemples Sans Faible Réduit Source de Léger Une quantité insignifiante

Plus en détail

Orientation diagnostique devant une éosinophilie 1

Orientation diagnostique devant une éosinophilie 1 Orientation diagnostique devant une éosinophilie 1 Introduction L hyperéosinophilie est définie par la présence de polynucléaires éosinophiles circulants à plus de 0,5 G/l (500/µl) (quel que soit leur

Plus en détail

PLAC E DE L AN ALYS E TOXIC OLOG IQUE EN URGE NCE HOSP ITALI ERE

PLAC E DE L AN ALYS E TOXIC OLOG IQUE EN URGE NCE HOSP ITALI ERE PLAC E DE L AN ALYS E TOXIC OLOG IQUE EN URGE NCE HOSP ITALI ERE CHEFIRAT B. Les intoxications aiguës constituent un réel problème de santé publique dont l impact reste encore à évaluer. Le nombre total

Plus en détail

ANTICORPS POLYCLONAUX ANTI IMMUNOGLOBULINES

ANTICORPS POLYCLONAUX ANTI IMMUNOGLOBULINES L OUTIL IDEAL POUR TOUTES LES DETECTIONS IMMUNOCHIMIQUES pour toutes les techniques immunodosages (EIA/ELISA) dot/ westernblot immunohistochimie immunocytochimie cytométrie en flux quel que soit le système

Plus en détail

PRESCRIRE DANS L APLV?

PRESCRIRE DANS L APLV? QUEL LAIT PRESCRIRE DANS L APLV? Dr Avigael Benhamou Senouf Chef de clinique Allergologie pédiatrique Genève, Suisse RAPPEL APLV Prévalence en France: 2-3 % des nourrissons et 1% des enfants scolarisés

Plus en détail

EXERCICES : MECANISMES DE L IMMUNITE : pages 406 407 408 409 410

EXERCICES : MECANISMES DE L IMMUNITE : pages 406 407 408 409 410 EXERCICES : MECANISMES DE L IMMUNITE : pages 406 407 408 409 410 EXERCICE 1 PAGE 406 : EXPERIENCES A INTERPRETER Question : rôles respectifs du thymus et de la moelle osseuse dans la production des lymphocytes.

Plus en détail

Chapitre II La régulation de la glycémie

Chapitre II La régulation de la glycémie Chapitre II La régulation de la glycémie Glycémie : concentration de glucose dans le sang valeur proche de 1g/L Hypoglycémie : perte de connaissance, troubles de la vue, voire coma. Hyperglycémie chronique

Plus en détail

Unité d enseignement 4 : Perception/système nerveux/revêtement cutané

Unité d enseignement 4 : Perception/système nerveux/revêtement cutané Énoncés Unité d enseignement 4 : Perception/système nerveux/revêtement cutané N 109 Dermatoses faciales : acné, rosacée, dermatite séborrhéique Diagnostiquer l acné, la rosacée, la dermatite séborrhéique.

Plus en détail

lire les Étiquettes et trouver les sucres cachés

lire les Étiquettes et trouver les sucres cachés lire les Étiquettes et trouver les sucres cachés Objectif : Sensibiliser les élèves à ce qui se trouve dans leur nourriture et les aider à se méfi er des sucres cachés. Matériel Feuille à imprimer : Chaîne

Plus en détail

L équilibre alimentaire.

L équilibre alimentaire. L équilibre alimentaire. Une bonne nutrition est un incontestable facteur de bonne santé. Dans la médecine traditionnelle chinoise, certains aliments bien utilisés servent de remèdes pour prévenir et traiter

Plus en détail

Thème sélection génétique des plantes hybridation et génie génétique

Thème sélection génétique des plantes hybridation et génie génétique Thème sélection génétique des plantes hybridation et génie génétique Exemple d activité : recenser, extraire et exploiter des informations afin de comprendre les caractéristiques et les limites de la modification

Plus en détail

Les débouchés des diplômés de L LMD Sciences de la Nature et de la Vie

Les débouchés des diplômés de L LMD Sciences de la Nature et de la Vie Les débouchés des diplômés de L LMD Sciences de la Nature et de la Vie Pour quel métier vous êtes fait? Des doutes sur ta formation actuelle : faut-il poursuivre? Vous avez une idée de métier mais est-ce

Plus en détail

Que manger le jour de la compétition (Athlétisme - concours)?

Que manger le jour de la compétition (Athlétisme - concours)? Que manger le jour de la compétition (Athlétisme - concours)? La veille au soir Les buts de l alimentation sont de maintenir les réserves en glycogène (réserve de sucre pour l effort) tant au niveau du

Plus en détail

Le VIH et votre foie

Le VIH et votre foie Le VIH et votre foie Le VIH et votre foie Que dois-je savoir au sujet de mon foie? Votre foie joue un rôle incroyablement important. Il filtre votre sang en éliminant les substances nocives (toxiques)

Plus en détail

EVALUATION DES TECHNOLOGIES DE SANTÉ ANALYSE MÉDICO-ÉCONOMIQUE. Efficacité et efficience des hypolipémiants Une analyse centrée sur les statines

EVALUATION DES TECHNOLOGIES DE SANTÉ ANALYSE MÉDICO-ÉCONOMIQUE. Efficacité et efficience des hypolipémiants Une analyse centrée sur les statines EVALUATION DES TECHNOLOGIES DE SANTÉ ANALYSE MÉDICO-ÉCONOMIQUE Efficacité et efficience des hypolipémiants Une analyse centrée sur les statines Juillet 2010 Mise à jour Septembre 2010 1 Le rapport complet

Plus en détail

INITIATIVE BIO BRETAGNE

INITIATIVE BIO BRETAGNE Il fait dans mon assiette Charte régionale des engagements réciproques entre les acteurs de la filière Bio et de la Restauration Collective pour l intégration d ingrédients Bio dans les repas en Bretagne

Plus en détail

Intrants médicamenteux en agriculture et en santé : les écosystèmes microbiens sont-ils un problème ou une solution?

Intrants médicamenteux en agriculture et en santé : les écosystèmes microbiens sont-ils un problème ou une solution? Les Rencontres de l Inra au Salon de l agriculture Intrants médicamenteux en agriculture et en santé : les écosystèmes microbiens sont-ils un problème ou une solution? Lundi 23 février 2015 Programme 14h30

Plus en détail

www.programmeaccord.org

www.programmeaccord.org LA DOULEUR, JE M EN OCCUPE! NUTRITION ET DOULEUR CHRONIQUE CHRONIQUE De nos jours, l importance d adopter de saines habitudes alimentaires ne fait plus aucun doute. De plus, il est très facile d obtenir

Plus en détail

FEDERATION EUROPEENNE DES FABRICANTS D ALIMENTS COMPOSES EUROPÄISCHER VERBAND DER MISCHFUTTERINDUSTRIE EUROPEAN FEED MANUFACTURERS FEDERATION

FEDERATION EUROPEENNE DES FABRICANTS D ALIMENTS COMPOSES EUROPÄISCHER VERBAND DER MISCHFUTTERINDUSTRIE EUROPEAN FEED MANUFACTURERS FEDERATION FEDERATION EUROPEENNE DES FABRICANTS D ALIMENTS COMPOSES EUROPÄISCHER VERBAND DER MISCHFUTTERINDUSTRIE EUROPEAN FEED MANUFACTURERS FEDERATION Commentaires de la FEFAC sur la proposition de Règlement du

Plus en détail

Pour une meilleure santé

Pour une meilleure santé Pour une meilleure santé LA CONSOMMATION QUOTIDIENNE DE VIANDE APPORTE DES GRAISSES SATURÉES. => AUGMENTATION TAUX DE CHOLESTÉROL ET MALADIES CARDIO-VASCULAIRES. => RISQUE DE SURPOIDS ET D'OBÉSITÉ. LES

Plus en détail

Comment utilisons-nous notre argent?

Comment utilisons-nous notre argent? Comment utilisons-nous notre argent? L'alimentation et le logement constituent les deux dépenses les plus importantes des ménages antillo-guyanais. C'est pour leur logement que les ménages dépensent le

Plus en détail

Le Régime Alimentaire. LR Health & Beauty Systems

Le Régime Alimentaire. LR Health & Beauty Systems Le Régime Alimentaire LR Health & Beauty Systems Les accessoires Le mètre La balance LR géniale LR a créé pour vous un mètre qui calcule votre indice de masse corporelle (IMC) achetez le ref Ruban BMI

Plus en détail

PRODUITS MORTELS LES PESTICIDES DANS LE COTON

PRODUITS MORTELS LES PESTICIDES DANS LE COTON Pe s t i c i d e A c t i o n N e t w o r k U K PRODUITS MORTELS LES PESTICIDES DANS LE COTON Résumé exécutif et Recommendations 5 St Peter s St London N1 8JD Royaume Uni t: +44 (0)20 7359 0440 f: +44 (0)20

Plus en détail

Les graisses dans l alimentation infantile

Les graisses dans l alimentation infantile FAMIPED Familias, Pediatras y Adolescentes en la Red. Mejores padres, mejores hijos. Les graisses dans l alimentation infantile Autor/es: Ana Martínez Rubio. Pediatra de Atención Primaria. Centro de Salud

Plus en détail

Des déficiences présentes

Des déficiences présentes Des déficiences présentes Comment se fait-il que dans certains cas, le système immunitaire ne fonctionne pas convenablement? Problèmes : 1. Pourquoi certains enfants sont-ils mis sous bulle plastique?

Plus en détail

Compléments ments alimentaires Les règles du jeu - SCL / Strasbourg-Illkirch 14 octobre 2011

Compléments ments alimentaires Les règles du jeu - SCL / Strasbourg-Illkirch 14 octobre 2011 Compléments ments alimentaires Les règles du jeu - SCL / Strasbourg-Illkirch 14 octobre 2011 Bureau 4A : Nutrition & Information sur les denrées alimentaires Novel Food, Adjonction V&M, SBNP Compléments

Plus en détail

Sucre et «faux sucre» leur place dans l alimentation du diabétique

Sucre et «faux sucre» leur place dans l alimentation du diabétique Sucre et «faux sucre» leur place dans l alimentation du diabétique Jean-Louis Schlienger Professeur émérite Fac Médecine Strasbourg Fondateur et secrétaire général de l AFD Alsace (1980-1995) Insulib 16

Plus en détail

Partie V Convention d assurance des cultures légumières

Partie V Convention d assurance des cultures légumières Partie V Convention d assurance des cultures légumières Légumes de transformation Moyenne du rendement agricole A. Dispositions générales La présente partie s applique à la betterave à sucre, à la betterave

Plus en détail

NORHUIL. Un circuit court pour un produit de qualité. Les Hamards 61350 PASSAIS LA CONCEPTION

NORHUIL. Un circuit court pour un produit de qualité. Les Hamards 61350 PASSAIS LA CONCEPTION NORHUIL Les Hamards 61350 PASSAIS LA CONCEPTION Un circuit court pour un produit de qualité Tél : 09 61 05 21 96 / 06 83 40 95 38 Fax : 02 33 64 33 95 Email : sarl.norhuil@orange.fr 0 PRESENTATION Triturateur

Plus en détail

Les tests génétiques à des fins médicales

Les tests génétiques à des fins médicales Les tests génétiques à des fins médicales Les tests génétiques à des fins médicales Nous avons tous hérité d une combinaison unique de gènes de la part de nos parents. Cette constitution originale et l

Plus en détail

Le reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003

Le reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003 Pré-Requis : Corpus Médical Faculté de Médecine de Grenoble Le reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003 Sécrétion acide et peptique de l estomac Motricité œsophagienne et gastrique

Plus en détail

Le test de dépistage qui a été pratiqué à la

Le test de dépistage qui a été pratiqué à la élever CommenT UN enfant phénylcétonurique Le test de dépistage qui a été pratiqué à la maternité vient de révéler que votre bébé est atteint de phénylcétonurie. Aujourd'hui votre enfant va bien mais vous

Plus en détail

SANTÉ. E-BOOK équilibre. stop. cholesterol diabete hypertension. Réduire le cholestérol, l hypertension et le diabète SANS MEDICAMENT!

SANTÉ. E-BOOK équilibre. stop. cholesterol diabete hypertension. Réduire le cholestérol, l hypertension et le diabète SANS MEDICAMENT! SANTÉ stop cholesterol diabete hypertension E-BOOK équilibre Réduire le cholestérol, l hypertension et le diabète SANS MEDICAMENT! un peu d histoire... Il y a 200 ans, un Français faisait en moyenne entre

Plus en détail

Edition Limitée CLASSIC 2. Spécial NOUVEL AN CHINOIS. recettes

Edition Limitée CLASSIC 2. Spécial NOUVEL AN CHINOIS. recettes CLASSIC 2 Edition Limitée 20 recettes Spécial NOUVEL AN CHINOIS 福 Bonheur 禄 Prospérité 春 Printemps Bonheur 寿 Longévité 春 Printemps Histoire et légende du Nouvel An Chinois A l origine, le mot chinois signifiant

Plus en détail

Mieux informé sur la maladie de reflux

Mieux informé sur la maladie de reflux Information destinée aux patients Mieux informé sur la maladie de reflux Les médicaments à l arc-en-ciel Mise à jour de l'information: septembre 2013 «Maladie de reflux» Maladie de reflux La maladie de

Plus en détail

Insulinothérapie et diabète de type 1

Insulinothérapie et diabète de type 1 Insulinothérapie et diabète de type 1 Introduction: la molécule d insuline L instauration de l insulinothérapie Dispositif d administration de l insuline Les propriétés de l insuline Insuline et schémas

Plus en détail

Le guide du bon usage des médicaments

Le guide du bon usage des médicaments Le guide du bon usage des médicaments Les médicaments sont là pour vous aider mais......ils ont parfois du mal à vivre ensemble. Votre médecin et votre pharmacien peuvent adapter votre traitement pour

Plus en détail

des banques pour la recherche

des banques pour la recherche ADN, cellules, tissus... des banques pour la recherche FÉVRIER 2009 Les banques d échantillons de matériel biologique (tissus, cellules, ADN ), appelées biobanques, mettent à disposition des chercheurs

Plus en détail

ÉVALUATION DU TYPE DE DOMMAGE CAUSÉ PAR LA PUNAISE PENTATOMIDE VERTE, ACROSTERNUM HILARE (SAY) SELON LE DÉVELOPPEMENT DES FRUITS

ÉVALUATION DU TYPE DE DOMMAGE CAUSÉ PAR LA PUNAISE PENTATOMIDE VERTE, ACROSTERNUM HILARE (SAY) SELON LE DÉVELOPPEMENT DES FRUITS ÉVALUATION DU TYPE DE DOMMAGE CAUSÉ PAR LA PUNAISE PENTATOMIDE VERTE, ACROSTERNUM HILARE (SAY) SELON LE DÉVELOPPEMENT DES FRUITS CAROLINE PROVOST, MANON LAROCHE, MAUD LEMAY LES OBJECTIFS Objectif principal:

Plus en détail

L eau dans le corps. Fig. 6 L eau dans le corps. Cerveau 85 % Dents 10 % Cœur 77 % Poumons 80 % Foie 73 % Reins 80 % Peau 71 % Muscles 73 %

L eau dans le corps. Fig. 6 L eau dans le corps. Cerveau 85 % Dents 10 % Cœur 77 % Poumons 80 % Foie 73 % Reins 80 % Peau 71 % Muscles 73 % 24 L eau est le principal constituant du corps humain. La quantité moyenne d eau contenue dans un organisme adulte est de 65 %, ce qui correspond à environ 45 litres d eau pour une personne de 70 kilogrammes.

Plus en détail

Agri-stabilité GUIDE DE DÉCLARATION DES UNITÉS PRODUCTIVES 2012

Agri-stabilité GUIDE DE DÉCLARATION DES UNITÉS PRODUCTIVES 2012 Ce guide contient toutes les informations nécessaires pour déclarer vos unités productives pour l année de participation 2012. Guide de déclaration des unités productives...p. 3 Liste des unités productives...p.

Plus en détail

Un outil unique pour faire découvrir aux tout-petits le plaisir de cuisiner!

Un outil unique pour faire découvrir aux tout-petits le plaisir de cuisiner! Un outil unique pour faire découvrir aux tout-petits le plaisir de cuisiner! Le grand livre des petits chefs : un outil unique pour faire découvrir aux tout-petits le plaisir de cuisiner! Le grand livre

Plus en détail

Pathologie VIH. Service maladies infectieuses Archet 1. Françoise ALEXIS, infirmière Monique BORGHI, infirmière 15 octobre 2013

Pathologie VIH. Service maladies infectieuses Archet 1. Françoise ALEXIS, infirmière Monique BORGHI, infirmière 15 octobre 2013 Pathologie VIH Service maladies infectieuses Archet 1 Françoise ALEXIS, infirmière Monique BORGHI, infirmière 15 octobre 2013 Les traitements antirétroviraux Sont classés en 5 familles selon leur mode

Plus en détail

NOTICE: INFORMATION DE L UTILISATEUR. Bisolax 5 mg comprimés enrobés. Bisacodyl

NOTICE: INFORMATION DE L UTILISATEUR. Bisolax 5 mg comprimés enrobés. Bisacodyl NOTICE: INFORMATION DE L UTILISATEUR Bisolax 5 mg comprimés enrobés Bisacodyl Veuillez lire attentivement cette notice avant d utiliser ce médicament car elle contient des informations importantes pour

Plus en détail

Domaine : Sciences, Technologies et Santé Mention : Nutrition, Sciences des aliments, Agroalimentaire

Domaine : Sciences, Technologies et Santé Mention : Nutrition, Sciences des aliments, Agroalimentaire Contexte Domaine : Sciences, Technologies et Santé Mention : Nutrition, Sciences des aliments, Agroalimentaire Fédération des spécialités de Master des 5 pôles universitaires partenaires de la région Nord-Pas-de-Calais

Plus en détail

newsletter Edito Avril Patrick Alexandre Président du Directoire

newsletter Edito Avril Patrick Alexandre Président du Directoire newsletter Avril Edito Patrick Alexandre Président du Directoire SUPERGENERIQUES Développement et élargissement du portefeuille de supergénériques QUATRE MEDICAMENTS Méthotrexate, Adrénaline, Sumatriptan,

Plus en détail

EXEMPLE DE LETTRE DE PLAINTE

EXEMPLE DE LETTRE DE PLAINTE EXEMPLE DE LETTRE DE PLAINTE Une demande au syndicat de copropriété pour entreprendre les démarches nécessaires afin de réduire ou d'éliminer le problème d'infiltration de fumée de tabac secondaire. Cette

Plus en détail

Infestation par Dipylidium caninum,

Infestation par Dipylidium caninum, Fiche technique n 24 Infestation par Dipylidium caninum, le téniasis félin à Dipylidium Parmi tous les vers qui peuvent infester le chat, Dipylidium caninum est un parasite fréquemment rencontré dans le

Plus en détail

Maîtrise des phases critiques en élevage porcin : Comment améliorer la santé digestive du porcelet?

Maîtrise des phases critiques en élevage porcin : Comment améliorer la santé digestive du porcelet? 1. Introduction : Maîtrise des phases critiques en élevage porcin : Comment améliorer la santé digestive du porcelet? P. Rondia* et J. Wavreille** Centre wallon de recherches agronomiques *Unité Nutrition

Plus en détail

Les aliments de l intelligence

Les aliments de l intelligence www.swissmilk.ch NEWS ER Conseils alimentation: L alimentation saine à l adolescence, 3 e partie Octobre 2010 Les aliments de l intelligence Des performances intellectuelles au top Des repas intelligents

Plus en détail