Problématique Partir du cours de géographie de terminale: Asie orientale partie Chine-Japon

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1 1 La Chine et le monde depuis 1919 Manuel Nathan Cote Problématique Partir du cours de géographie de terminale: Asie orientale partie Chine-Japon Comment est-on passé d'une situation de dépendance à l'affirmation d'une puissance complète Frise chrono. Page Défaite de la Chine face au Japon - Opposition Japon modernisé / Chine archaïque. Traité de Shimonoseki Le traité de Shimonoseki, aussi connu sous le nom de traité de Maguan en Chine, a été signé à Shimonoseki le 17 avril 1895 entre l'empire du Japon et la Dynastie Qing, mettant fin à la guerre sinojaponaise de Expliquer le sentiment d'humiliation des intellectuels Chinois

2 2 Retour en arrière avec les Guerres de l'opium Les guerres de l opium sont motivées par des raisons commerciales qui opposent la Chine de la dynastie Qing (voulant interdire le commerce de l'opium sur son territoire) à plusieurs pays occidentaux (voulant le continuer) au XIXe siècle. La première guerre de l'opium se déroule de 1839 à 1842 et oppose la Chine au Royaume-Uni ; La seconde guerre de l'opium se déroule de 1856 à 1860 avec une intervention de la France, des États-Unis et de la Russie aux côtés du Royaume-Uni. Le nom par lequel est désignée cette guerre s'explique dans la mesure où elle peut être considérée comme le prolongement de la première guerre de l'opium. Le conflit est lié au renforcement des lois anti-opium du gouvernement Qing, alors que les Britanniques tentent d'exporter l'opium de l'empire des Indes en Chine. La Chine est contrainte d'autoriser le commerce de l'opium, et de signer des traités inégaux, ayant pour conséquences l'ouverture de certains ports et le legs de Hong Kong à la Grande Bretagne. Plusieurs autres pays occidentaux en profitent pour signer des traités inégaux avec la Chine, forçant ainsi son ouverture au commerce. L'influence étrangère eut pour conséquence la Révolte des Boxers ( ), et la chute de la dynastie Qing (1911). La Chine cède au Japon Formose et ses îles environnantes, aujourd'hui Taïwan, les Pescadores la presqu'île du Liaodong (anciennement Liao-Toung) avec Port-Arthur, et reconnaît l'indépendance de la Corée, qui passe sous protectorat japonais, elle verse une indemnité de guerre et ouvre de 7 ports aux commerçants japonais. Deux documents voir Clé La Chine dépecée La Chine puissance mondiale

3 3 I. La Chine victime A. La situation en Chine de 1919 à Prise de conscience... La Chine est devenue une république en Dr Sun Yat Sen gendre de Jiang Jiesi La façon dont les demandes de la Chine sont traitées lors de la signature des traités de Versailles aboutit à une crispation nationaliste. Page 229. Texte manifestation du 4 mai Présence occidentale contestée: Voir image destruction tramways - Rappel guerre des boxers

4 Et affirmation nationale Les deux voies Page > Jiang Jieshi - Mao Zedong Face à face deux démarches Le nationalisme moderniste et Le communisme marxiste Alliance provisoire pour lutter contre les seigneurs de la guerre, des généraux de l'armée Chinoise qui s'étaient constitués des territoires indépendants à la faveur de l'effondrement de l'empire en 1911.

5 5 Pendant cette période a lieu la longue marche qui fait partie des éléments fondateurs de l'histoire de la Chine actuelle Voir carte Clé Zone perso Guerre civile GMD - PCC

6 6 B. La Chine en guerre Page Clé Zone perso Les adversaires d'hier se retrouvent dans la lutte contre l'occupant japonais. La guerre en Chine c'est aussi les massacres de Nankin. Un autre épisode majeur de la mémoire de seconde guerre mondiale en Chine. Voir texte p Pendant cette période, le PCC s'impose comme force politique et militaire en appliquant dans ses bases en zone rurale les éléments de son programme politique, comme le partage des terres et la réforme agraire. C'est cela qui permet aux lendemains de la capitulation japonaise au PCC d'être en position de force. La Chine suscite l'intérêt des deux grandes puissances victorieuses. La Chine fait partie du plan de Roosevelt de directoire mondial des grandes puissances dans le cadre de l'organisation des NationsUnies.

7 7 Pour l'urss la situation est plus complexe. En 1945, la Chine ne fait pas forcément partie des priorités de Staline. Il est davantage préoccupé par la mise en place de sa domination sur l'europe centrale et orientale. (Rappel laborieux sur la guerre froide et la formation des blocs en Europe) Dès 1946, à partir de leurs bases du Nord, les communistes chinois passent à l'offensive. Entre 1946 et 1949 les États-Unis fournissent la Chine nationaliste qui lutte contre les communistes une aide militaire en vain. Le 1er octobre 1949 après l'effondrement des armées du Guomindang, Mao Zedong proclame la république populaire de Chine. Les nationalistes se réfugient sur l'île de Formose, plus connue sous le nom de Taïwan, et se revendiquent comme étant le gouvernement chinois légitime. Le gouvernement de Taïwan est reconnu immédiatement par les États-Unis et par la quasi-totalité des pays du bloc occidental. Tandis que la Chine communiste est reconnue seulement par les pays du bloc soviétique. La Chine devient donc un allié important pour l'union soviétique, et apparaît de fait comme une menace en Asie de l'est et du sud-est pour le monde occidental et les intérêts américains. La conséquence de la victoire des communistes en Chine implique une réorientation de la guerre froide pour les États-Unis en Asie. En Asie de l'est et du Sud Est, Le Japon, ainsi que la Corée du Sud, l'indochine française, entre 1949 et 1954, le Sud-Vietnam à partir de 1963, jusqu'à l'indonésie en 1965, deviennent des terrains d'affrontement de la guerre froide. II. La Chine communiste Si la victoire du parti communiste chinois apparaît comme un succès pour le bloc communiste dans le chef de file incontesté au début des années 50 reste l'union soviétique, cette victoire est aussi celle de la première véritable indépendance de la Chine continentale depuis les guerres de l'opium. Cela se traduit par une première tentative d'expansion avec l'annexion du Tibet à la suite d'une invasion en mai 1951, et par une participation à la guerre de Corée, directement contre les troupes américaines. Si la guerre de Corée participe du contexte général de la guerre froide avec le soutien logistique de l'union soviétique, l'invasion puis l'annexion du Tibet relève davantage de la réappropriation par la Chine des territoires de l'empire du milieu. De la même façon, en apportant leur soutien au Viêt-minh, qui lutte contre les colonisateurs français de l'indochine, soutenus à partir de 1949 par les États-Unis, la Chine manifeste clairement son appartenance au bloc communiste mais réaffirme également son influence sur les territoires qui ont fait partie de la zone dominée par l'empire du milieu depuis près de 10 siècles. A. La Chine à l'école soviétique les dirigeants du parti communiste chinois s'inspirent du modèle de développement soviétique qui a été développé dans les années 30 : collectivisation agricole, contrôle total par l'état de l'économie, planification, c'est-à-dire mise en place d'objectifs de développement impulsés par le commandement, c'est-à-dire par le parti communiste, monopole du parti sur la vie politique, économique et sociale, création de grands combinats industriels basés sur l'exploitation des matières premières dans le nord du pays, priorité donnée aux biens d'équipement sur les biens de consommation. Voir Clé perso: La Chine amitié sino-soviétique 1951

8 8 Toutefois, cette démarche ne parvient pas, malgré une remise en ordre dont les bénéfices pour la population sont évidents, à faire de la Chine puissance industrielle. Elle reste dépendante de l'assistance technique de l'urss. Cependant, le modèle soviétique se révèle peu adapté aux particularités de la Chine qui, en dehors de quelques villes de la côte comme Shanghai et Canton, reste un pays dans lequel la paysannerie et dominante. La lourdeur bureaucratique inspirée du système soviétique suscite de violentes critiques qui s'expriment lors de la campagne des 100 fleurs en Campagne lancée par Mao Zedong, en février 1957, avec le slogan : «Que cent fleurs s'épanouissent, que cent écoles rivalisent», qui fait référence au Zhuangzi, l'ouvrage fondamental du taoïsme. Mao Zedong veut ainsi mobiliser le peuple mécontent des premiers excès de la bureaucratie chinoise. Cette campagne qui se fait par la voie de journaux muraux et de manifestes, ébranle le parti et l'armée. Au bout de 6 semaines, le régime semble remis en cause. Les dirigeants du parti lancent aussitôt une campagne de «rectification de style du travail», qui n'est qu'un retour au centralisme démocratique ; l'administration, les milieux intellectuels et universitaires connaissent les premières purges. On apprendra par la suite que cette campagne a fait des centaines de milliers de victimes. B. La Chine face à l'urss et aux États-Unis la rupture sino-soviétique intervient au terme d'un processus qui a commencé dès la mort de Staline le 5 mars Les raisons sont multiples : elles sont d'ordre politique, surtout à partir de 1956, lorsque le nouveau pouvoir soviétique incarné par Nikita Khrouchtchev au terme de la guerre de succession qui l'a opposé à Molotov et Mikoyan s'engage dans «l'inventaire» du stalinisme. La dénonciation par Khrouchtchev du culte de la personnalité dans Staline était l'objet est apparue aux yeux des dirigeants chinois comme une remise en cause du mode de fonctionnement du parti communiste chinois et notamment du culte de la personnalité de Mao Zedong. Par ailleurs, après la campagne des 100 fleurs, la direction chinoise tout en réprimant les opposants qui s'étaient exprimés a quand même pris conscience des limites du modèle soviétique dans un pays rural a un Avec Roland de vec une structuration industrielle embryonnaire. Elles sont d'ordre international, lors de la crise de 1958 à propos du contrôle de deux îlots dans le détroit de Formose, qui met la Chine communiste la Chine nationaliste face-à-face. La Chine nationaliste reçoit un soutien très clair des ÉtatsUnis, tandis que la Chine communiste est incitée par l'union soviétique, qui ne souhaite pas s'engager dans une confrontation avec les États-Unis au nom de la politique de coexistence pacifique, a plus de

9 9 modération. Les dirigeants chinois considèrent cette modération comme une capitulation et se mettent je sais pas à dénoncer le «révisionnisme» soviétique. Cela conduit la Chine communiste a entamé un programme d'armement nucléaire qui lui permet d'accéder à la bombe atomique en Par ailleurs, depuis la conférence de Bandoung, d'avril 1955, à laquelle a participé le premier ministre chinois Zhou Enlaï, la Chine apparaît comme un pays du tiers-monde parmi d'autres pays du tiersmonde et entend promouvoir un modèle de développement original qui ne soit pas forcément inspiré du modèle soviétique. Enfin, lorsque le débat idéologique devient de plus en plus tendu, avec des dirigeants soviétiques qui reprochent à Mao Tsé toung son aventurisme, la direction chinoise réactive des litiges territoriaux hérités des traités inégaux qui avaient été signés avec la Russie tsariste. Plusieurs incidents de frontière ont lieu à partir du début des années 1960 jusqu'en Cette tension entre les deux grandes un puissances communistes a des conséquences sensibles dans la perception que les États-Unis peuvent avoir des relations avec la Chine. En 1964 la France du général De Gaulle, décide de reconnaître diplomatiquement la Chine communiste. Elle est le premier grand pays occidental à le faire. Toutefois, il faut attendre la présidence de Richard Nixon, (page 241), pour qu'un rapprochement avec les États-Unis ait lieu. (En 1971, le pongiste américain Glenn Cowan est monté par hasard dans le bus officiel de l'équipe chinoise. Ce jeune Américain de 19 ans ne savait pas que son geste allait changer l'histoire.) Pour les États-Unis, engagés dans la guerre du Vietnam, cette reconnaissance diplomatique de la Chine communiste permet d'exercer une pression indirecte sur la direction soviétique. Pour les dirigeants chinois qui craignent de faire les frais du rapprochement des soviétiques avec les États-Unis, dans le cadre des accords de limitation des armes stratégiques, SALT1, cette diminution de la pression exercée contre eux par les États-Unis ouvre la voie à une entrée de la Chine sur la scène internationale, concrétisée peu de temps auparavant par son admission aux Nations Unies. Cette reconnaissance que les États-Unis avaient combattue permet quand même un rapprochement dans un second temps. La Chine communiste admise à l'onu Date de diffusion : 26 octobre 1971 Il a fallu 22 ans pour que la République populaire de Chine soit admise à l'onu, au grand dam des États-Unis qui soutenaient la Chine nationaliste. Non seulement la Chine communiste entre à l'onu, mais Taïwan, anciennement Formose, en est exclue sur-le-champ. Du même coup, la Chine populaire devient un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité.

10 10 C. La prétention au modèle Entre 1958 et 1974, la Chine est traversée par de nombreuses convulsions intérieures, tout en poursuivant un effort de développement original. La politique chinoise reste celle d'un État autoritaire de type communiste. Les débats sur les choix de développement se déroulent au sein du bureau politique du parti communiste chinois. Les deux lignes qui s'opposent sont celles de Mao Zedong qui met la priorité sur la mobilisation de la population et sur l'affirmation idéologique, et celle de ce vieux dirigeant communiste, rival de Mao Zedong, Deng Xiaoping. Parmi les épisodes les plus dramatiques, le grand bond en avant entre 1958 et 1961 vise à mobiliser les masses autour de réalisations industrielles généralisées à l'ensemble du pays, qui se révèle être un échec qui désorganise la production agricole notamment. Cela se traduit par une famine généralisée dont le bilan est estimé à 20 millions de morts. Cet échec économique favorise une éclipse du président Mao Zedong et la réaffirmation de Deng Xiaoping qui s'était montré hostile au grand bond en avant. La volonté de Mao Zedong en 1966 de «reprendre les commandes» le conduit à lancer : «la révolution culturelle», en s'appuyant sur la jeunesse scolarisée. Le mot d'ordre est alors : «feu sur le quartier général». Cela signifie que l'on favorise la critique publique de tous les responsables à tous les niveaux, y compris des scientifiques et des intellectuels. Cette phase politique violente est brutalement arrêtée par l'armée à partir de C'est pendant cette période que le modèle communiste chinois apparaît comme très populaire dans la jeunesse étudiante en Occident, (page 239), avec le développement de petits partis d'extrême gauche inspirés la pensée du président Mao Zedong. III. La Chine pragmatique "Peu importe qu'un chat soit noir ou gris l'essentiel est qu'il attrape les souris" la fin du règne de Mao se traduit par une sorte d'éclipse physique compensée par l'omniprésence de son entourage, la «bande des quatre» dans laquelle on retrouve l'épouse du président. La femme de Mao, Jiang Qing, appartenait à ce groupe, avec trois de ses proches, Zhang Chunqiao (membre du comité permanent du Bureau politique), Yao Wenyuan (membre du Comité central), et Wang Hongwen (vice-président du Parti). Le bureau politique du parti communiste chinois choisit comme successeur, après la mort de Mao Zedong en septembre 1976, Hua Guofeng.

11 11 (Jiaocheng, Shanxi, 1921 ou 1922-Pékin 2008). Adhère au parti communiste chinois (PCC) en Après 1949, il est au Hunan, où il applique la réforme agraire et s'occupe d'éducation et d'économie. En 1966, il se maintient à son poste. Il est premier secrétaire du parti dans le Hunan à partir de De retour à Pékin, il entre au Bureau politique en En 1975, il est vice-premier ministre et ministre de la Sécurité publique. En janvier 1976, après la mort de Zhou Enlai, il apparaît comme le seul capable d'unir les factions qui s'affrontent et essaie d'éliminer une fois de plus Deng Xiaoping. Hua Guofeng devient Premier ministre et premier vice-président du Comité central. À l'automne 1976, après l'arrestation de la Bande des Quatre, il est à la tête du parti. Il se heurte à Deng Xiaoping et doit quitter ses fonctions de Premier ministre en En juin 1981, il démissionne de la présidence du parti au profit de Hu Yaobang et est éliminé du Bureau politique en septembre 1982, lors du XIIe Congrès. A. La politique de petit timonier l'homme qui accède enfin aux responsabilités suprêmes en 1976 en plaçant ses proches dans les instances dirigeantes du parti est un pragmatique. L'avenir de la Chine se joue dans un programme de modernisation ouvert à l'initiative et aux investissements étrangers. Dans un premier temps, Deng installe ses alliés au pouvoir, notamment Hu Yaobang et Zhao Ziang. Il les sacrifie l'un après l'autre, en 1987 et 1989, pour se concilier le clan conservateur, influent dans certains secteurs de l'armée. La modernisation du pays se fait à marche forcée en allégeant la pression de l'état sur les entreprises, ce qui permet de faire entrer la Chine au FMI et à la Banque Mondiale. (Page 242) Deng Xiaoping crée quatre Zones Économiques Spéciales (Shenzhen, Zhuhai et Shantou dans le Guangdong et Xiamen dans le Fujian) afin de drainer des capitaux étrangers. Ces ZES ou zones franches sont à l'avant-garde du spectaculaire développement économique de la Chine. Le programme des «Quatre Modernisations» (industrie, agriculture, recherche, défense) ne comprend pas de libéralisation du système politique. Deng Xiaoping quitte la direction du Parti en 1987 mais est encore président de la commission des affaires militaires du PCC quand éclatent les troubles sociaux de mai-juin 1989, liés à l'absence d'évolution des libertés civiques. Il approuve personnellement l'écrasement dans le sang des manifestations de la place Tienanmen en mai Opposition entre ouverture économique et maintien de l'autorité du Parti communiste. En 1992, il se replace en revanche dans la dynamique de l'ouverture au capitalisme en lançant la doctrine de «l'économie socialiste de marché», contre l'opposition conservatrice au sein du Parti. Il installe à la présidence de la République Jiang Zemin et se retire progressivement des affaires politiques, avant de disparaître en 1997.

12 12 Sous la présidence de Jiang Zemin, la Chine poursuit son expansion économique avec un taux de croissance de l'ordre de 10% par an, du jamais vu dans l'histoire de l'humanité, d'autant que cette croissance ce concerne plus d'un milliard d'hommes et va se prolonger pendant trois décennies, jusqu'en La Chine connaît une aggravation spectaculaire de la corruption et des inégalités sociales et géographiques. Le président Hu Jintao, successeur de Jiang Zemin Zem in en 2003, amorce une timide politique sociale et environnementale. Depuis Novembre 2012, Xi Jinping a succédé à Hu Jintao à la tête de la Chine. L'entrée 'entrée de la Chine à l'omc (Organisation Mondiale du Commerce) en 2001, le succès des Jeux Olympiques de Pékin en 2008 et l'accession de la Chine populaire au deuxième rang des puissances économiques mondiales consacrent le triomphe posthume de Deng Xiaoping. B. La deuxième puissance économique mondiale Le choix du modèle de développement économique a été celui cel ui qui a été emprunté par le Japon et par les quatre dragons. Après le développement des biens industriels et d'une industrie de biens de consommation tournée vers l'exportation, la Chine a investi ses bénéfices dans l'amélioration de ses infrastructures ett dans la multiplication des investissements propres à garantir sa sécurité énergétique. Encore une fois, en matière d'investissement le pragmatisme s'impose. C'était une Xiaoping lui lui-même en 1991 qui décident d'inclure Shanghai dans la politique d'ouverture d'ouvertu re et de réformes, en transformant la ville en plate-forme forme financière. (Page 245.) La politique d'expansion de la Chine a été suivie d'effets très largement positifs au niveau global, tant en termes de croissance du produit intérieur brut que de l'indice de de développement humain. (Document cinq, page 243) Lee produit intérieur brut de la Chine se situe à 7000 millions de dollars, la moitié de celui des États États-Unis, et, depuis 2008, devant celui du Japon qui perd son rang de deuxième économie mondiale. En termess de développement humain, même si la Chine reste encore loin pour l'ensemble de sa population des pays développés, elle est largement au-dessus au dessus de l'inde et au niveau du Brésil. Chine mise à jour : 06 mars 2013 République populaire de Chine Zhōnghuáá Rénmín Gònghéguó - 中华人民共和国 Continent Sous-continent Population (2013) Taux de croissance annuel Superficie Densité PIB (2012) PIB/habitant (2012) Croissance du PIB (2012) Espérance de vie (2009) Asie Asie de l'est habitants % km habitants/km milliards $USD $USD 7.80 % ans

13 13 Taux de natalité (2012) Indice de fécondité (2009) Taux de mortalité (2012) Taux de mortalité infantile (2009) Taux d'alphabétisation (2007) Langues officielles Monnaie convertisseur Indice de développement humain (IDH 2011) Indice de performance environnementale (IPE 2010) enfants/femme % Mandarin Yuan (1 yuan = 100 fen) 0.687/1.0 (rang : 102/186) 49.0 (rang : 122/164) Si les performances économiques de la Chine peuvent faire rêver, notamment dans les pays occidentaux, en 2013, avec des taux de croissance <0,5 %, la Chine a quand même subi un ralentissement sensible de sa croissance qui se situait à deux chiffres il y a encore trois ans. Plus de 10%. Aujourd'hui, la croissance est estimée à 8 %, ce qui correspond également un choix du pays qui tient à éviter la surchauffe économique possible en cas d'explosion de différentes bulles, notamment immobilières. Parmi les difficultés que la Chine rencontre, indépendamment de la persistance du refus de l'ouverture politique, malgré quelques améliorations depuis 1989, et notamment les très violents incidents de la place Tienanmen, (Page 254), il faut noter la corruption, les difficultés environnementales, le creusement des inégalités sociales. La Chine est traversée par des mouvements sociaux importants mais qui ne parviennent pas, (pour le moment), à se coordonner et à ébranler le pouvoir du PCC. C. Nouvelle guerre froide ou condominium sino- américain? (Page 246) la politique extérieure de la Chine se révèle encore une fois particulièrement pragmatique. Il existe toutefois des principes intangibles auxquels elle est très attachée, et notamment la souveraineté sur les territoires qui correspondent à des contentieux historiques anciens, notamment la question de l'indépendance de Taiwan. La loi antisécession a été adoptée le 14 mars 2005 par le parlement de la République populaire de Chine pour pallier la possible déclaration d'indépendance de Taïwan. Elle va dans le sens de la politique d'une seule Chine. Très clairement la Chine considérerait comme un casus belli une déclaration d'indépendance de l'île rebelle. L'autre question particulièrement sensible et celle du territoire du Tibet qui était devenu indépendant de fait au début du XXe siècle et qui a été brutalement réintégré dans le territoire chinois en Il existe un gouvernement tibétain en exil qui considère comme illégitime l'annexion du territoire et qui bénéficie du rayonnement spirituel du dalaï-lama, dont la présence à l'étranger suscite souvent des manifestations de soutien mais également des réactions indignées des autorités chinoises qui considèrent que la question du Tibet relève de sa souveraineté nationale. Le sujet a été particulièrement visible lors des jeux olympiques de Pékin en 2008 que les nationalistes tibétains ont souhaité instrumentaliser pour attirer l'attention sur leur cause. Cet attachement sourcilleux à sa souveraineté conduit la Chine à se doter de moyens militaires considérables, qui la conduisent au deuxième rang mondial dans ce domaine.

14 14 Les dépenses militaires mondiales ont battu un record en 2008 : elles étaient de $2.3 milliards par jour en 2001 et de 4 milliards par jour en 2008 soit prés de $ par seconde. Vous avez bien lu, il s'agit bien de milliards. Les dépenses militaires mondiales s'étaient accrues de 6% en 2007 et, malgré la crise de 4% en 2008 pour atteindre, milliards $ soit 1290 milliards d'euros. La répartition des dépenses militaires dans le monde Les Etats-Unis ont le budget militaire le plus massif et pèse donc sur la tendance mondiale avec 43% du total des budgets militaires mondiaux en 2010! Les 15 pays aux budgets militaires les plus élevés représentent plus de 82% du total en Les USA représentent 43 % du total, suivi de loin par la Chine (7.3%), le Royaume-Uni (3.7%), la France (3.6%), et la Russie (3.6%) La Chine développe aujourd'hui les instruments de projection de sa puissance notamment des forces d'interdiction, comme les sous-marins, et de projection avec la mise en chantier d'un groupe de combat aéronaval. Stratégie du collier de perles en direction du Golfe persique. Cette mise en avant de la Chine comme rivale de la puissance militaire américaine a conduit les ÉtatsUnis à partir de 2010 à redéployer leur potentiel militaire vers l'asie orientale, au détriment du proche et du Moyen-Orient. Dans le même temps, les États-Unis comme la Chine perçoivent très clairement leur complémentarité dans le domaine économique, ce qui apparaît comme un moyen assez sur au bout du compte d'apaiser les tensions. Si la Chine peut faire preuve d'une absence d'écoute à propos de questions touchant aux droits de l'homme, notamment dans certains pays africains, clients et fournisseurs d'énergie et de matières premières, elle reste plutôt prudente sur les grandes questions les plus sensibles, comme le Proche-Orient, avec le cas de la Syrie et le nucléaire iranien. Elle peut même dans certains cas, malgré des liens anciens avec le régime nord-coréen, jouer un rôle modérateur, ce qui le cas lors de la tension entre les deux Corées en avril 2013.