Les marchés du travail au Brésil, en Chine, en Inde et en Russie

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1 ISBN Perspectives de l emploi de l OCDE OCDE 2007 Chapitre 1 Les marchés du travail au Brésil, en Chine, en Inde et en Russie et l évolution récente et les perspectives des marchés du travail dans les pays de l OCDE Ce chapitre présente les évolutions récentes et les prévisions à court terme sur les marchés du travail puis examine ensuite les tendances du marché du travail au Brésil, dans la Fédération de Russie, en Inde et en Chine (les BRIC). Les BRIC représentent plus de 45 % de l offre de main-d œuvre dans le monde, contre 19 % pour l ensemble de la zone de l OCDE. Ils connaissent également une expansion rapide, qui se traduit par une forte progression de l emploi et un recul des taux de pauvreté. Malgré tout, comme on le verra dans ce chapitre, la croissance économique de ces quatre pays, sauf le Brésil, n est pas riche en emplois. De plus, la croissance économique et une forte création d emplois sont allées de pair avec des inégalités de salaires très marquées et persistantes au Brésil et dans la Fédération de Russie, ces inégalités s accentuant en Chine et en Inde. L emploi informel a également eu tendance à se développer ou à rester de grande ampleur dans les BRIC. Il est donc difficile, dans ces pays, d élargir le champ de la protection sociale, ce qui est très important vu le vieillissement démographique rapide que connaissent certains d entre eux. S il est vrai qu en améliorant les résultats éducatifs, surtout en Chine et dans la Fédération de Russie, les BRIC pourront indéniablement mieux faire face à ces défis, ils devront également faire en sorte de faciliter le passage à l emploi formel. 17

2 Introduction Un rééquilibrage de la croissance économique est en cours dans la zone de l OCDE, la croissance ralentissant aux États-Unis et s accélérant dans la majorité des autres pays de l OCDE. Au total, l emploi a continué de s améliorer. Selon les prévisions, il y aurait 32 millions de chômeurs en 2007, contre 33.6 millions en Malgré cette évolution positive et un resserrement sur le marché du travail, les salaires réels augmenteraient encore à un rythme égal ou inférieur aux gains de productivité dans la majorité des pays de l OCDE. La section 1 de ce chapitre présente une évaluation générale de la situation économique et des performances sur les marchés du travail des pays de l OCDE ainsi que des prévisions à court terme. La section 2 porte sur l évolution des marchés du travail au Brésil, en Chine, en Inde et dans la Fédération de Russie, quatre grandes économies qui ont en général conforté la croissance économique dans la zone de l OCDE. 1. Évolutions récentes et perspectives des marchés du travail dans les pays de l OCDE L expansion économique dans la zone de l OCDE s est encore accélérée en 2006, malgré le niveau élevé et l instabilité des prix du pétrole et des produits de base, les déséquilibres de balance courante et les ajustements dans le secteur du logement (tableau 1.1). Dans le même temps, un rééquilibrage de la croissance économique s est engagé, la croissance ralentissant aux États-Unis et se renforçant dans les pays européens de l OCDE, au Japon et au Mexique. Dans le reste de la zone de l OCDE, l Australie, le Canada, la Corée et la Nouvelle-Zélande ont vu fléchir leur activité économique après plusieurs années de forte croissance. La solide expansion des économies émergentes d Asie, en particulier la Chine et l Inde, a encore épaulé l activité dans la zone de l OCDE. La croissance économique en Chine a été supérieure à 10 %, essentiellement grâce à l exportation et à l investissement et en dépit d un resserrement des conditions monétaires. De même, le rythme de croissance économique en Inde s est accéléré pour dépasser 9 %, à la faveur d une large expansion de la demande. Les autres économies émergentes d Asie connaissent elles aussi une rapide expansion. Dans la Fédération de Russie, la croissance économique a été proche de 7 % en 2006, essentiellement sous l effet de l investissement, malgré un recul de la consommation des ménages et une plus faible contribution des exportations nettes. L activité s est également raffermie au Brésil en Les perspectives économiques jusqu en 2008 La croissance économique en 2007 et en 2008 devrait être inférieure à celle observée en 2006, essentiellement parce que l activité économique a ralenti aux États-Unis. Dans les pays européens de l OCDE, la croissance devrait rester relativement forte. De même, au Japon, le PIB devrait progresser de plus de 2 % en 2007 et en 2008, grâce à l investissement des entreprises et au développement rapide des échanges avec les autres économies d Asie. Dans le reste de la zone, l activité devrait à nouveau accélérer au Canada une fois 18

3 Tableau 1.1. Croissance du PIB réel dans les pays de l OCDE a, b Variation annuelle en pourcentage Part dans le PIB total de l OCDE 2000 Moyenne Prévisions Amérique du Nord Canada Mexique États-Unis Asie Japon Corée Europe Autriche Belgique République tchèque Danemark Finlande France Allemagne Grèce Hongrie Islande Irlande Italie Luxembourg Pays-Bas Norvège Pologne Portugal République slovaque Espagne Suède Suisse Turquie Royaume-Uni Océanie Australie Nouvelle-Zélande OCDE Europe UE UE Total OCDE a) En ce qui concerne les méthodes de prévision du Secrétariat de l OCDE ainsi que les concepts et sources statistiques, voir «Sources et méthodes : Perspectives économiques de l OCDE», document qui peut être téléchargé sur le site Internet de l OCDE ( b) Les agrégats sont calculés à partir des pondérations du PIB pour 2000, aux parités de pouvoir d achat de Source : OCDE (2007b), Perspectives économiques de l OCDE, n o 81, mai, Paris

4 qu aura pris fin le net recul dans la construction résidentielle. L activité devrait rester vigoureuse en Corée, au Mexique et en Turquie, tout en perdant de son élan, alors qu il y aura une accélération en Australie. Dans les grandes économies émergentes, l expansion économique restera forte en Chine, la croissance économique devant à nouveau être supérieure à 10 % en 2007 et En Inde, une politique macroéconomique plus restrictive pourrait entraîner un léger repli de la croissance du PIB, qui serait ramenée à 8 % en L activité devrait un peu s affaiblir dans la Fédération de Russie, alors que le Brésil connaîtrait une croissance plus vive tirée par la demande intérieure. Emploi et chômage L emploi a sensiblement progressé en 2006 dans l ensemble de la zone de l OCDE (tableau 1.2). La croissance de l emploi s est accélérée dans la zone de l OCDE, de 1.1 % en 2005 à 1.6 % en Cette accélération a été particulièrement prononcée dans les pays européens de l OCDE. On notera que, dans pratiquement tous les pays d Europe, l emploi s est davantage amélioré en 2006 que l année précédente (les seules exceptions étant l Espagne, l Irlande, la République tchèque et le Royaume-Uni, mais ces pays avaient connu une forte croissance de l emploi les années précédentes). Aux États-Unis, le ralentissement de l activité n a pas eu d incidence sur le marché du travail, l emploi ayant progressé à un rythme un peu plus rapide qu en La croissance de l emploi a été également rapide au Canada et au Mexique. Elle a été faible au Japon, de 0.4 %, malgré l accélération de l économie. Elle est restée inchangée en Corée. La croissance de l emploi a été supérieure à celle de la population active dans la plupart des pays de l OCDE, d où une baisse des taux de chômage en Le nombre de chômeurs dans la zone de l OCDE a diminué de plus de 2.5 millions en 2006, beaucoup plus que l année précédente. Il y avait en millions de demandeurs d emploi, soit 5.9 % de la population active contre 6.5 % en 2005 (tableau 1.3). Le taux de chômage a diminué dans tous les pays de l OCDE, sauf en Hongrie, en Islande, au Mexique, en Nouvelle-Zélande et au Royaume-Uni dans les quatre derniers de ces pays, le chômage a peu augmenté, à partir d un faible niveau alors qu il s est stabilisé en Irlande et au Portugal. Les taux de chômage ont reculé d au moins un point de pourcentage en Allemagne, en Grèce, en Italie, en Norvège, en Pologne et en République slovaque. En moyenne, dans la zone de l OCDE, la croissance de l emploi devrait ralentir progressivement pour atteindre 1.3 % en 2007 et 1 % en Reflétant le profil attendu de la croissance économique, la croissance de l emploi devrait fléchir nettement aux États-Unis, et beaucoup moins dans la plupart des autres pays de l OCDE. Elle devrait toutefois diminuer en valeur absolue au Japon en 2008, compte tenu de la contraction de la population active, les départs en retraite étant plus nombreux que les nouvelles entrées sur le marché du travail. La croissance de l emploi devrait en revanche s accélérer en 2007 en Australie, au Canada et au Mexique. Le chômage devrait encore reculer en 2007 et en 2008 dans la zone de l OCDE, avec une baisse totale de près de 2 millions de personnes, qui ramènera le taux de chômage à 5.5 % en Dans les pays européens de l OCDE, les taux de chômage devraient diminuer ces deux prochaines années de plus d un point, pour tomber à 6.6 % en Même s ils restent supérieurs d un point à la moyenne de l OCDE, l écart se comble progressivement. Parmi les pays européens de l OCDE, la Hongrie fait exception avec un taux de chômage qui 20

5 Tableau 1.2. Croissance de l emploi et de la population active dans les pays de l OCDE a Variation annuelle en pourcentage Niveau en 2005 (milliers) Emploi Moyenne Population active Prévisions Niveau en Moyenne Prévisions (milliers) Amérique du Nord Canada Mexique États-Unis Asie Japon Corée Europe Autriche Belgique République tchèque Danemark Finlande France Allemagne Grèce Hongrie Islande Irlande Italie Luxembourg Pays-Bas Norvège Pologne Portugal République slovaque Espagne Suède Suisse Turquie Royaume-Uni Océanie Australie Nouvelle-Zélande OCDE Europe b UE UE19 b Total OCDE b a) Voir la note a) du tableau 1.1. b) Les agrégats sont calculés respectivement à partir des pondérations de l emploi et de la population active. Source : OCDE (2007b), Perspectives économiques de l OCDE, n o 81, mai, Paris

6 Tableau 1.3. Le chômage dans les pays de l OCDE a Pourcentage de la population active Millions Moyenne Prévisions Moyenne Prévisions Amérique du Nord Canada Mexique États-Unis Asie Japon Corée Europe Autriche Belgique République tchèque Danemark Finlande France Allemagne Grèce Hongrie Islande Irlande Italie Luxembourg Pays-Bas Norvège Pologne Portugal République slovaque Espagne Suède Suisse Turquie Royaume-Uni Océanie Australie Nouvelle-Zélande OCDE Europe b UE15 b UE19 b Total OCDE b a) Voir la note a) du tableau 1.1. b) Les agrégats pour les taux de chômage sont calculés à partir des pondérations de la population active. Source : OCDE (2007b), Perspectives économiques de l OCDE, n o 81, mai, Paris

7 devrait augmenter en 2007 en raison du ralentissement de l activité économique et d une moindre progression de l emploi. Les taux de chômage devraient encore baisser en 2007 et en 2008 en Australie, au Canada et au Japon. En revanche, ils devraient augmenter légèrement aux États-Unis et au Mexique, et davantage en Islande et en Nouvelle-Zélande, mais à partir d un faible niveau. Rémunérations réelles Malgré la baisse des taux de chômage dans la zone de l OCDE, on ne constate pas de sensibles pressions à la hausse sur les rémunérations réelles. La rémunération réelle moyenne par salarié dans le secteur des entreprises (dénommée ci-après «rémunération réelle») s est inscrite en hausse de 0.6 % en 2005 et de 1.2 % en 2006, mais cette hausse reste nettement inférieure à la croissance globale de la productivité du travail, de l ordre de 1½ pour cent. Ce taux de progression des rémunérations réelles correspond également à celui observé en moyenne entre 1994 et 2004, décennie de modération salariale (tableau 1.4). Selon les prévisions de l OCDE, la progression moyenne des rémunérations réelles s accélérerait progressivement à 1.4 % en 2007 et 1.7 % en 2008, les capacités inutilisées sur le marché du travail se contractant. Aux États-Unis, la rémunération réelle moyenne a légèrement augmenté en 2006 et elle devrait encore rapidement progresser ces deux prochaines années, dans l ensemble à un rythme supérieur aux gains de productivité du travail. Dans les pays européens de l OCDE, la rémunération réelle a modérément augmenté en 2006 et il devrait y avoir une légère accélération en 2007 et 2008, avec un alignement sur la croissance de la productivité du travail. Mais la situation est très variable d un pays européen à l autre : la rémunération réelle a diminué en 2006 en Allemagne, en Espagne, en Italie, au Luxembourg, aux Pays-Bas, au Portugal et en Suisse, tandis qu elle s est améliorée de plus de 2 % en France, en Grèce, en Hongrie, en Islande, en Norvège, en Pologne et en République tchèque. Dans tous les pays d Europe, la rémunération réelle devrait augmenter ces deux prochaines années, à un rythme à peu près conforme à la croissance de la productivité du travail et sous l effet de l amélioration du marché du travail. Un pays fera exception, l Allemagne, où la rémunération réelle diminuera encore en Au Japon, la rémunération réelle a connu une plus faible progression en Elle s accélérera ces deux prochaines années à mesure que le marché du travail se contractera, tout en restant inférieure à la croissance de la productivité du travail. Avec le regain de tensions sur le marché du travail, des pressions à la hausse s exercent sur les salaires pour certaines catégories de travailleurs. Mais, à un niveau global, ces évolutions ont tendance à se compenser, avec le départ de travailleurs bien rémunérés sur contrats à durée indéterminée et l entrée, sur le marché du travail, de jeunes moins bien rémunérés. Ailleurs, la rémunération réelle a encore progressé en 2006 à un rythme supérieur à 2 % en Australie, au Canada, en Corée et en Nouvelle-Zélande et elle devrait encore sensiblement progresser en 2007 et en 2008, à un rythme supérieur aux gains de productivité du travail, sauf en Corée. La hausse des rémunérations réelles s est ralentie au Mexique en 2006 et cette tendance se poursuivra en 2007, avant une légère accélération à la fin de la période prévisionnelle. 23

8 Tableau 1.4. Rémunérations réelles par salarié dans le secteur des entreprises des pays de l OCDE a, b Variation annuelle en pourcentage Moyenne Prévisions Amérique du Nord Canada Mexique États-Unis Asie Japon Corée Europe Autriche Belgique République tchèque Danemark Finlande France Allemagne Grèce Hongrie Islande Irlande Italie Luxembourg Pays-Bas Norvège Pologne Portugal République slovaque Espagne Suède Suisse Turquie Royaume-Uni Océanie Australie Nouvelle-Zélande OCDE Europe c UE UE19 c Total OCDE moins les pays à forte inflation c, d Total OCDE c : Données non disponibles. a) Voir la note a) du tableau 1.1. b) La rémunération par salarié dans le secteur des entreprises est corrigée par le déflateur des dépenses de consommation finale privée et les agrégats sont calculés à partir des pondérations du PIB de 2000 exprimées en parités de pouvoir d achat de c) Pays indiqués. d) Les pays à forte inflation sont ceux pour lesquels l inflation mesurée par l indice implicite des prix du PIB a été, sur la base des données historiques, égale ou supérieure à 10 % en moyenne entre 1994 et Par conséquent, la Hongrie, le Mexique et la Pologne sont exclus du total. Source : OCDE (2007b), Perspectives économiques de l OCDE, n o 81, mai, Paris

9 2. Les marchés du travail au Brésil, en Chine, en Inde et dans la Fédération de Russie Introduction L une des évolutions récentes les plus importantes de l économie mondiale est l intégration économique de plus en plus étroite de grands pays non membres de l OCDE, en particulier le Brésil, la Chine, l Inde et la Fédération de Russie, appelés BRIC. Les BRIC représentent déjà plus d un quart du PIB mondial (en parités de pouvoir d achat), contre 17 % seulement en 1990 (graphique 1.1, panel A) et comptent parmi les dix plus grandes économies dans le monde. Cette progression devrait se poursuivre ces prochaines années, si les bons résultats économiques actuels de la plupart de ces pays se renouvellent, comme le pensent un grand nombre d observateurs. La prospérité croissante des BRIC, succès majeur pour ces pays, ouvre aussi de nouvelles possibilités de croissance pour les économies de la zone de l OCDE, car les BRIC sont de plus en plus ouverts aux échanges et aux investissements internationaux (graphique 1.1, panel B). Les échanges totaux de biens et de services représentaient en 2004 les deux tiers du PIB en Chine, 56 % dans la Fédération de Russie, 40 % en Inde et 31 % au Brésil, contre 42 % en moyenne dans les pays de l OCDE. En outre, les BRIC absorbent une forte proportion des investissements directs des pays de l OCDE à l étranger. Une croissance soutenue dans les BRIC est donc désormais cruciale pour les économies de l OCDE. Le bon fonctionnement des marchés du travail est fondamental à cet égard. Comme on le verra au chapitre 2, la croissance économique est grandement tributaire du fonctionnement du marché du travail ainsi que de l amélioration de la qualité des emplois et de la productivité. Cette section examine la situation du marché du travail dans les BRIC par rapport aux pays de l OCDE et souligne les domaines dans lesquels il faudrait sans doute améliorer le fonctionnement des marchés du travail dans les BRIC. On tiendra compte à cet égard du fait que les marchés du travail des BRIC présentent un certain nombre de spécificités par rapport à ceux des pays de l OCDE tout en se distinguant les uns des autres. Cette section commence par examiner comment les taux d emploi et de chômage dans les BRIC ont réagi à l évolution économique récente. Il est particulièrement difficile d évaluer la comparabilité internationale des données d emploi dans les BRIC. Néanmoins, aux fins de cette analyse, des données comparables d emploi ont été estimées à partir des sources nationales et internationales. La section s attache ensuite aux principaux aspects qualitatifs de l emploi en particulier l incidence de l emploi informel ainsi qu à l évolution des salaires et des revenus. Enfin, on commentera les principales tendances du point de vue de l offre de main-d œuvre. 25

10 Graphique 1.1. Part du PIB mondial et ouverture aux échanges et aux investissements extérieurs dans les BRIC et un certain nombre de régions de l OCDE depuis 1980 Panel A. Les BRIC représentent une part croissante du PIB mondial a 65 OCDE BRIC UE15 Chine Inde Brésil Fédération de Russie Part du PIB mondial (%) Panel B. Les BRIC ont accru leurs transactions commerciales dans l ensemble du monde alors que les investissements directs étrangers ont augmenté au Brésil, en Chine et dans la Fédération de Russie et, dans une moindre mesure, en Inde Brésil Chine Inde Fédération de Russie OCDE Échanges commerciaux (importations + exportations) en pourcentage du PIB Investissements directs étrangers internes et externes en pourcentage du PIB a) PIB aux prix de 2000 et en USD à PPA. Source : Banque mondiale (2006), Indicateurs de développement dans le monde; OCDE (2006c); Perspectives économiques de l OCDE, n o 80, décembre, Paris

11 Principaux résultats La forte expansion économique qu ont connue récemment les BRIC s est traduite par une nette progression de l emploi dans ces pays. Entre 2000 et 2005, les quatre pays des BRIC ont au total créé en moyenne 22 millions d emplois nets par an. C est plus de cinq fois les gains nets d emploi observés dans la zone de l OCDE au cours de la même période. En conséquence, les taux d emploi ont augmenté au Brésil, en Inde et dans la Fédération de Russie, et ils restent élevés en Chine. Les taux d emploi estimés pour le Brésil et la Chine (en zone urbaine), de l ordre de 70 %, sont supérieurs à la moyenne OCDE. Le taux d emploi estimé dans la Fédération de Russie est proche de la moyenne OCDE, mais il est bien inférieur à cette moyenne en Inde (zone urbaine). Ces estimations sont très similaires à celles de la Banque mondiale ou du BIT, sauf dans le cas de la Chine. Pour ce dernier pays, les estimations du taux d emploi sont obtenues à partir du recensement de la population et sont inférieures à celles de la Banque mondiale et du BIT, qui reposent sur les données d enregistrement administratifs et sont donc moins comparables sur le plan international. Malgré ces bons résultats, le sous-emploi reste de grande ampleur dans les quatre pays. Premièrement, le taux de chômage, à 8-9 %, est relativement élevé au Brésil, dans la Fédération de Russie et en Chine (zone urbaine); de plus, dans ce dernier pays, un grand nombre de travailleurs d entreprises d État qui ont été licenciés recherchent un emploi et devraient être comptés comme chômeurs, bien qu ils ne soient pas enregistrés comme tels dans les statistiques chinoises. En l absence d un régime d indemnisation pour la plupart des demandeurs d emploi dans les zones urbaines indiennes, le chômage déclaré est d un intérêt limité dans le cas de ce pays pour évaluer la sous-utilisation de la main-d œuvre sur le marché du travail. Deuxièmement, le sous-emploi est massif pour les femmes au Brésil et en Inde et pour les travailleurs âgés dans la Fédération de Russie. Troisièmement, en Chine et en Inde, le secteur rural connaît un surplus de maind œuvre qui reste important : malgré l exode des campagnes vers les villes, près des deux tiers des travailleurs chinois sont employés en zone rurale, la proportion étant de 79 % dans le cas de l Inde. À en juger par les estimations établies en vue de la présente analyse, le surplus de main-d œuvre en zone rurale pourrait être de l ordre de 170 millions de travailleurs en Chine et de 130 millions en Inde. Un autre problème majeur pour les BRIC est l incidence de l emploi informel dans la plupart de ces pays. L emploi dans le secteur informel représente environ 45 % de l emploi total au Brésil, 53 % en Chine et plus de 90 % en Inde. Surtout, malgré l accélération de la croissance économique, la fréquence de l emploi dans le secteur informel reste durablement élevée dans les trois pays. On voit donc que ce phénomène tient à de profonds facteurs structurels qui font obstacle au passage à l emploi formel. Selon les estimations disponibles, l emploi informel est bien plus faible dans la Fédération de Russie qu au Brésil, en Chine et en Inde, en se rapprochant des valeurs observées dans les pays d Europe centrale et orientale qui sont membres de l OCDE. La forte croissance de l emploi est allée de pair avec un recul des taux de pauvreté dans les BRIC, en particulier en Chine. Mais les inégalités de salaires se sont creusées cette dernière décennie en Chine et en Inde et sont restées élevées au Brésil et dans la Fédération de Russie. On peut donc penser que, contrairement à ce qu indique la théorie classique des échanges, l intégration internationale du Brésil, de la Chine et de l Inde (pays où la 27

12 main-d œuvre non qualifiée est abondante) ne s est pas accompagnée d une hausse des salaires relatifs des travailleurs non qualifiés dans ces pays. À moyen terme, les BRIC verront leur population sensiblement vieillir ces deux prochaines décennies, à cause d une baisse des taux de fécondité et d une plus grande longévité. Dans les quinze prochaines années, à taux d activité constants, la croissance de la population active ralentira légèrement en Inde. Au Brésil, elle diminuera de moitié par rapport aux quinze années précédentes. En Chine, elle stagnera quasiment et dans la Fédération de Russie la population active pourrait même se contracter dans un proche avenir. Une autre évolution décisive à moyen terme est la nette amélioration du niveau d éducation dans les BRIC. À l heure actuelle, les travailleurs brésiliens, chinois et indiens ont un niveau d éducation nettement inférieur à celui des travailleurs de la majorité des pays de l OCDE alors que c est le contraire dans la Fédération de Russie, où le niveau d éducation de la main-d œuvre est plus élevé qu en moyenne dans la zone de l OCDE. Toutefois, les niveaux d éducation de la population s améliorent rapidement dans les trois pays, surtout en Chine. A. Comment l emploi et le chômage ont-ils réagi à l expansion économique des BRIC? Les BRIC enregistrent depuis 2000 des gains nets d emploi très marqués Entre 2000 et 2005, l Inde a créé chaque année, en moyenne, 11.3 millions d emplois nets. Les gains nets ont été de 7 millions en Chine, 2.7 millions au Brésil et 0.7 million dans la Fédération de Russie, à comparer à une moyenne de 3.7 millions dans l ensemble de la zone de l OCDE pour chaque année de cette période. Ces gains nets d emploi d un niveau élevé ont augmenté les taux d emploi dans les BRIC (selon les estimations établies aux fins de ce chapitre; voir l encadré 1.1). Par rapport à 2000, les taux d emploi ont progressé au Brésil, en Inde et dans la Fédération de Russie et sont restés élevés en Chine (graphique 1.2 et tableau 1.A1.1). On notera que les données pour le Brésil et la Fédération de Russie sont en principe davantage comparables à celles des pays de l OCDE que les données pour la Chine et l Inde. Dans le cas de ces deux derniers pays, les données sont uniquement présentées pour les zones urbaines. Plus généralement, comme on le verra ci-après, les statistiques d emploi et de chômage doivent être complétées par d autres données si l on veut déterminer le degré véritable de sousutilisation des ressources en main-d œuvre dans les BRIC. Malgré une forte création d emplois, la croissance économique n est pas riche en emplois (sauf au Brésil) En Chine, en Inde et dans la Fédération de Russie, l élasticité de l emploi par rapport à la croissance économique est relativement faible (tableau 1.5). Cela veut dire que la Chine et l Inde devront avoir une forte croissance pour pouvoir absorber le nombre relativement élevé de jeunes qui entreront sur le marché du travail ces cinq prochaines années. L élasticité de l emploi est également faible dans la Fédération de Russie, mais le problème n est pas aussi aigu parce que le dynamisme démographique y est moindre qu en Chine et en Inde. Enfin, la croissance est plus riche en emplois au Brésil que dans les trois autres pays. Cela tient sans doute à ce que l emploi dans les services a énormément progressé au Brésil, peut-être grâce aux réformes structurelles qui ont été réalisées dans ce secteur 1. 28

13 Encadré 1.1. Les statistiques d emploi des BRIC peuvent-elles être comparées à celles d autres pays? On examinera dans cet encadré la conformité des estimations de l emploi et du chômage qui sont utilisées dans ce chapitre avec les recommandations du BIT. Pour la Chine et l Inde, les données d emploi et de chômage ne concernent que les zones urbaines. En effet, dans ces deux pays, les estimations de l emploi et du chômage ne sont pas comparables aux données des pays de l OCDE. Cela tient à un sous-emploi en zone rurale en Chine et en Inde d une ampleur qu il est difficile d évaluer. Brésil et Fédération de Russie Les données pour le Brésil et la Fédération de Russie proviennent des enquêtes nationales sur la population active réalisées auprès des ménages, qui sont conçues de manière à respecter les recommandations du BIT dans ce domaine. Inde Les données qui figurent dans les tableaux et graphiques proviennent de l Enquête nationale sur échantillon (National Sample Survey NSS) qui a lieu tous les cinq ans et qui est réalisée auprès des ménages dans l ensemble du pays; elles couvrent les mois de juillet à juin pour les années suivantes : 1987/88, 1993/94, 1999/2000 et 2004/05. L Enquête NSS permet d estimer l emploi et le chômage à partir de trois situations : La situation habituelle, c est-à-dire celle indiquée par la personne interrogée pour l année qui précède l enquête. Elle prend en compte l activité principale et toute activité «subsidiaire» ou occasionnelle exercée durant l année de référence. Cela couvre la grande majorité de l emploi saisonnier dans le secteur agricole ainsi que l emploi féminin occasionnel et à temps partiel. Cette notion est utilisée dans différentes publications officielles et par la Commission indienne de planification économique pour estimer l évolution de l emploi et des salaires dans différents segments de la population active. On trouvera les estimations en fonction de la situation habituelle dans le tableau 1.A1.3. La situation hebdomadaire effective indique l activité au cours des sept jours précédant l enquête et est plus proche de la méthodologie préconisée par le BIT pour mesurer l emploi et le chômage. Selon cette classification, la situation au regard de l emploi est déterminée selon qu une ou plusieurs heures ont été ou non travaillées au moins un jour au cours de la semaine de référence. Cette définition de l emploi prend en compte l absence temporaire du travail pour maladie ou pour d autres motifs. De plus, les personnes ne travaillant pas, qui recherchent un emploi ou sont disponibles pour commencer un emploi durant la semaine de référence, sont considérées comme chômeurs. Avec cette définition, les personnes qui recherchent activement un emploi sont considérées comme disponibles pour un emploi, et celles qui sont disponibles pour un emploi et n en recherchent pas sont considérées comme chômeurs. Cette dernière catégorie ne correspond pas à la définition classique du chômage au sens du BIT; il s agit davantage de travailleurs découragés. Par conséquent, le chômage est quelque peu surestimé si on le mesure à partir de la situation hebdomadaire effective. On trouvera des estimations de l emploi et du chômage selon la situation hebdomadaire effective dans les tableaux 1.A1.1 et 1.A1.2 et dans les graphiques 1.2 et 1.3. En comparant le chômage sur la base de la situation habituelle et sur la base de la situation hebdomadaire effective, on obtient une estimation de l emploi saisonnier et des autres catégories d emploi sur une partie de l année. 29

14 Encadré 1.1. Les statistiques d emploi des BRIC peuvent-elles être comparées à celles d autres pays? (suite) La situation quotidienne effective permet de classer les personnes interrogées en fonction des activités qu elles ont exercées durant chacun des sept jours de référence précédant l enquête. La situation pour la semaine de référence est déterminée en fonction du critère de la majorité du temps a. Les données établies à partir de la situation quotidienne effective sont utilisées par les experts du marché du travail indien afin de prendre pleinement en compte le chômage déclaré, et les taux de chômage calculés de cette manière figurent dans le tableau de bord de The Economist. Toutefois, les données qui reposent sur la situation quotidienne effective ne sont pas comparables avec celles des autres pays. C est pourquoi on a retenu essentiellement dans ce chapitre la situation hebdomadaire effective qui correspond le plus à l approche du BIT pour les comparaisons internationales qui concernent l Inde. Chine Les données pour la Chine portent sur la Chine continentale, à l exclusion des régions administratives spéciales de Hong-Kong, Chine et Macao. Les estimations qui figurent dans l Annuaire statistique de la Chine et dans les Indicateurs de développement dans le monde de la Banque mondiale reposent sur des données d enregistrement administratif. Les données pour l emploi couvrent essentiellement les entreprises enregistrées, c est-à-dire les entreprises nationales et les entreprises collectives le secteur formel traditionnel; les entreprises privées; les entreprises à capitaux étrangers; les travailleurs indépendants en zone urbaine; les entreprises municipales et communales; les entreprises privées et les travailleurs indépendants en zone rurale. Les statistiques officielles comportent également des données sur les secteurs inconnus qui sont considérés dans ce chapitre comme correspondant à l emploi «informel». L emploi non régulier ou informel comprend : i) les travailleurs ruraux migrants qui ne peuvent pas travailler dans les entreprises enregistrées (cela était le cas au moins jusqu à une période récente) en raison du système hukou d enregistrement; et ii) les travailleurs licenciés par des entreprises d État qui exercent un emploi informel temporairement tout en restant rattachés à leur entreprise précédente pour les prestations sociales et les possibilités de réinsertion b. Le fait que dans une forte proportion les travailleurs licenciés des entreprises d État soient chômeurs donne à penser que les données d enregistrement sous-estiment le chômage et surestiment l emploi. De même, certains travailleurs obligés de prendre leur retraite avant l âge officiel 60 ans pour les hommes et 58 ans pour les femmes peuvent être à la recherche d un emploi, mais se voient refuser l inscription auprès du service public de l emploi. En outre, les migrants ruraux, les jeunes en fin de scolarité et les primoentrants sur le marché du travail qui sont à la recherche d un emploi ne peuvent s inscrire comme chômeurs (Knight et Xue, 2006). C est pourquoi, aux fins du présent chapitre, on a utilisé le recensement de la population de 2000 (au lieu des données d enregistrement) pour estimer l emploi et le chômage en zone urbaine (graphiques 1.2 et 1.3; et tableaux 1.A1.1 et 1.A1.2). Ces données sont plus proches des définitions du BIT et permettent en particulier de classer les travailleurs licenciés en chômeurs ou inactifs, en fonction des critères de recherche d un emploi et de disponibilité pour un emploi. Les résultats du dernier recensement servent de référence pour les données présentées dans ce chapitre. On obtient les données pour les autres années en utilisant les taux de croissance annuelle provenant des données sur l emploi, la population active et l ensemble de la population tirées des éditions successives de l Annuaire statistique de la Chine. Les chiffres du chômage sont calculés de façon résiduelle à partir des estimations de la population active et de l emploi. 30

15 Encadré 1.1. Les statistiques d emploi des BRIC peuvent-elles être comparées à celles d autres pays? (suite) On a toutefois utilisé les données d enregistrement dans le tableau 1.A1.3 pour rendre compte du niveau et de l évolution de la structure de l emploi en zones rurale et urbaine par type d entreprise et d emploi. a) Les activités sont classées en unités semi-journalières pour chaque activité au cours d une même journée et sont totalisées afin d obtenir une estimation du nombre de personnes/jour exerçant un emploi ou se trouvant au chômage. Les estimations de la population active en personnes/jour correspondent au total des personnes/jour exerçant un emploi et se trouvant au chômage utilisé pour calculer les taux d emploi et de chômage. b) Les données concernant l emploi enregistré sont susceptibles d inclure les travailleurs licenciés par des entreprises d État dans le cadre du dispositif de retrait du marché du travail (xiagang). Ces travailleurs licenciés conservent leurs liens avec leurs employeurs précédents, qui continuent de leur verser des aides de subsistance et assurent leur protection sociale logement, couverture maladie et pension de vieillesse jusqu à ce qu ils soient réemployés. Le dispositif xiagang, mis en place en 1993 pour faciliter la suppression des sureffectifs des entreprises d État, a été supprimé en Graphique 1.2. Taux d emploi et de chômage dans les BRIC et dans un certain nombre de régions de l OCDE Pourcentages Taux d emploi Inde (zone urbaine) Fédération de Russie Brésil Chine (zone urbaine) UE15 OCDE 14 Taux de chômage Inde (zone urbaine) Fédération de Russie Chine (zone urbaine) Brésil UE15 OCDE Source : Tableau 1.A

16 Tableau 1.5. Élasticité de l emploi, Par rapport à la croissance du PIB Brésil Chine Inde Fédération de Russie OCDE Source : BIT, Modèle des tendances mondiales de l emploi et le sous-emploi reste de grande ampleur dans tous les BRIC Malgré la forte progression nette de l emploi au cours de ces dernières années, le sousemploi reste très substantiel dans les BRIC. Premièrement, certaines catégories sont sensiblement sous-représentées sur le marché du travail. En Chine, alors que le taux d emploi en zone urbaine est plus élevé pour les hommes que dans 19 pays de l OCDE, le taux d emploi des femmes en zone urbaine est relativement faible (graphique 1.3). On constate des taux d emploi inférieurs à ceux de l OCDE pour les femmes en Inde, pour les jeunes en Inde et dans la Fédération de Russie et pour les travailleurs âgés dans tous les BRIC sauf au Brésil. Deuxièmement, les taux de chômage au Brésil et dans la Fédération de Russie, de même qu en zone urbaine en Chine, sont relativement élevés. En 2005, les taux de chômage étaient proches de 9 % au Brésil et de 8 % dans la Fédération de Russie, ces deux pays ayant un régime d indemnisation du chômage (graphique 1.2 et tableau 1.A1.1). Selon les estimations officielles, les taux de chômage déclaré en Chine sont de l ordre de 4 % en zone urbaine, où les travailleurs bénéficient d un système limité d inscription au chômage depuis le milieu des années 90. Mais ces estimations officielles ne prennent pas correctement en compte le chômage des migrants qui ont quitté les campagnes pour les villes, ou les travailleurs licenciés 2 par des entreprises nationales et par des entreprises collectives 3 qui recherchent un emploi (encadré 1.1). Les estimations de l OCDE, qui reposent sur le recensement de la population, montrent que le taux de chômage en zone urbaine est probablement supérieur à l estimation officielle. Le taux de chômage en zone urbaine qui a été estimé aux fins de ce chapitre atteignait 8.3 % en 2005, taux conforme aux autres études (Knight et Xue, 2003; Giles, Park et Zhang, 2004). En Inde, le taux de chômage en zone urbaine est estimé à 6 % pour [selon la situation hebdomadaire effective de la population interrogée dans le cadre de l Enquête nationale sur échantillon (NSS) quinquennale réalisée auprès des ménages]. Le taux ainsi calculé est celui qui est le plus proche de la définition du BIT 4 et son faible niveau tient à l absence d indemnisations en cas de perte d emploi, sauf dans le cas des travailleurs du secteur formel organisé. Le taux de chômage dans la Fédération de Russie a atteint un pic proche de 10 % en 2000 et a diminué depuis lors de deux points. Par rapport à 1990, les taux de chômage ont presque triplé au Brésil davantage pour les femmes que pour les hommes et sont en légère baisse depuis 2000, tout en restant stationnaires pour les femmes. Pour l essentiel, la progression des taux de chômage est intervenue entre le milieu et la fin des années 90, surtout en zone urbaine (Corseuil et Ramos, 2007). En Chine, les taux de chômage en zone urbaine ont nettement augmenté à la fin des années 90. Les taux de chômage ont légèrement progressé en Inde pour les femmes résidant en zone urbaine. 32

17 Graphique 1.3. Taux d emploi et de chômage pour les diverses catégories de travailleurs dans les BRIC et dans la zone de l OCDE Pourcentages OCDE Fédération de Russie Brésil Chine Zone urbaine (2000) Inde Zone urbaine 90 Panel A. Taux d emploi Adultes (25-54) Femmes Jeunes (15-24) Seniors (55-64) 20 Panel B. Taux de chômage : les femmes et les jeunes ont des taux de chômage élevés dans les BRIC Adultes (25-54) Femmes Jeunes (15-24) Seniors (55-64) Source : Tableau 1.A Dans tous les BRIC, les jeunes sont touchés disproportionnellement par le chômage, ce qui est le cas également dans un grand nombre de pays de l OCDE (graphique 1.3). Au Brésil, le chômage est particulièrement élevé chez les jeunes femmes, alors qu en Chine il concerne davantage les jeunes hommes résidant en zone urbaine. Dans la Fédération de Russie, le chômage ne présente aucune caractéristique particulière selon le sexe des chômeurs (voir également le tableau 1.A1.2). Troisièmement, en Chine et en Inde, le poids des zones rurales et des activités agricoles dans l emploi total reste élevé, malgré la baisse progressive de la part de l emploi agricole. Cela indique un sous-emploi de grande ampleur, puisque la productivité est très faible dans les campagnes de ces pays. En Chine et en Inde, la productivité du travail dans l agriculture est inférieure d environ 80 % à celle de l industrie, contre 72 % et 60 % respectivement au Brésil et dans la Fédération de Russie et 50 % environ dans les pays de l OCDE qui ont connu une profonde transformation structurelle ces dernières décennies, notamment la Corée et l Espagne. Si la productivité relative du travail dans l agriculture en 33

18 Chine et en Inde atteignait les niveaux moyens observés en Corée et en Espagne, on aurait un surplus de main-d œuvre de l ordre de 170 millions de travailleurs en Chine et de 130 millions en Inde. L estimation pour la Chine est proche de celles que signale Tao (2006) pour le surplus de main-d œuvre. B. Une meilleure performance économique améliore-t-elle la «qualité» de l emploi, des salaires et des revenus? Cette section examine si les conditions de travail, les salaires et les revenus évoluent parallèlement à l amélioration des performances économiques et aux gains nets d emploi de grande ampleur évoqués dans la section précédente 5. Le travail et l emploi non déclarés dans le secteur informel ont eu tendance à augmenter Malgré le recul de l emploi dans l agriculture (où l emploi informel est généralement massif), il n y a guère eu de progrès dans la réduction de l emploi informel ou de l emploi dans le secteur informel (en ce qui concerne ces notions, voir le tableau 1.6 et l encadré 1.2) 6. Tableau 1.6. L emploi informel et l emploi dans le secteur informel Pourcentage de l emploi total Emploi informel Total Zone rurale Zone urbaine Emploi dans le secteur informel Brésil a (salariés en zone urbaine) Brésil b Chine Inde 1993/ / Fédération de Russie : Données non disponibles. a) Travailleurs affiliés à la sécurité sociale. b) L emploi informel comprend les travailleurs indépendants. Les données concernent les secteurs agricole et non agricole au lieu des zones rurale et urbaine. Source : Tableau 1.A1.3; et sources nationales pour l emploi informel au Brésil et dans la Fédération de Russie Au Brésil, 85 % de la population vivent en zone urbaine. Par conséquent, l emploi non agricole est le principal moteur de la croissance de l emploi. Le secteur urbain informel a sensiblement progressé, sa part passant de quasiment 41 % en 1990 à près de 45 % en Cette période a été marquée par la forte augmentation de la proportion d employés de maison, surtout des femmes, et de travailleurs indépendants (tableau 1.A1.3). Ces deux dernières décennies, plusieurs réformes ont abouti à une diversification des formes d emploi en Chine 7. Depuis le milieu des années 90, des mesures sont prises pour réduire les sureffectifs des entreprises nationales et des entreprises collectives (les principales sources traditionnelles d emplois stables). Dans le même temps, la création d entreprises privées a été facilitée, aussi bien en zone urbaine qu en zone rurale. Ces 34

19 Encadré 1.2. L emploi informel Le tableau 1.1 présente des estimations de l emploi informel et de l emploi dans le secteur informel dans les BRIC. L emploi informel désigne les emplois informels exercés dans les entreprises des secteurs formel et informel et dans les ménages. D après les recommandations du BIT, les emplois informels sont les emplois qui ne sont pas soumis «à la législation nationale du travail, à l impôt sur le revenu, à la protection sociale ou au droit à certains avantages liés à l emploi» (par exemple préavis en cas de licenciement, indemnité de départ, congés annuels ou de maladie rémunérés, etc.) a. Dans la pratique, les emplois informels concernent les travailleurs qui sont exclus de la protection sociale et, dans le cas du Brésil, les données se réfèrent aux travailleurs qui ne cotisent pas au système de protection sociale ou n ont pas de carte de travail (carteira de trabalho), car ils bénéficient néanmoins des services de santé financés par l État dont l accès est universel. Par ailleurs, l emploi dans le secteur informel est déterminé par le statut juridique/ l enregistrement des entreprises et recouvre l emploi dans les entreprises non enregistrées qui sont des entreprises individuelles privées (sauf les quasi-sociétés), qui produisent des biens et services légaux destinés à la vente et qui emploient moins de cinq salariés (OCDE, 2004). Dans la pratique, l emploi dans le secteur informel concerne un ensemble plus vaste d emplois situés dans de petites exploitations agricoles comptant moins de cinq à dix salariés selon les pays, les travailleurs indépendants, les travailleurs familiaux non rémunérés et les travailleurs domestiques, que l entreprise considérée soit ou non enregistrée. Cela étant, il convient de noter qu il est toujours difficile d établir des estimations complètes de l emploi dans le secteur informel à partir de registres et d instruments d enquête. Un rapport de l OCDE (2004) rappelle que l emploi dans le secteur informel peut prendre beaucoup d autres formes, comme le travail dissimulé (sousdéclaration du nombre de salariés par les entreprises), le travail non déclaré (en termes de nombre d heures ouvrées, d exercice d un deuxième emploi), le travail illicite (des immigrés clandestins, des fonctionnaires exerçant un second emploi, etc.). Le tableau 1.A1.3 indique les données sous-jacentes utilisées pour estimer l emploi informel et l emploi dans le secteur informel tels que présentés dans le tableau 1.6. Il appelle les commentaires suivants : Au Brésil, les emplois informels sont concentrés, par ordre d importance décroissante, dans l agriculture, la construction, les services domestiques, l hôtellerie et la restauration, le commerce de gros et de détail. Les emplois informels sont de plus courte durée la rotation du personnel est élevée, sont moins rémunérés et plus instables que les emplois formels, dont la durée d occupation est trois fois plus longue, et un passage à un emploi informel peut avoir un effet négatif sur les perspectives d emploi formel ultérieures (OCDE, 2006a). La valorisation du capital humain est plus faible, moins d un tiers des travailleurs cotisent à la sécurité sociale et un tiers des travailleurs informels ont une rémunération inférieure au salaire minimum. Les travailleurs informels n ont pas droit à l assurance chômage. En Inde, l enregistrement des entités publiques et privées employant 25 travailleurs et plus est obligatoire dans le secteur organisé, mais il est facultatif pour les entreprises comptant entre 10 à 24 salariés. Il y a là une source potentielle de sous-déclaration de l emploi formel tel qu il apparaît dans les données administratives de la direction générale de l emploi et de la formation. Le tableau 1.A1.3 classe dans l emploi formel les travailleurs salariés réguliers considérés dans la série d enquêtes NSS (à savoir, entre autres, les salariés couverts par le fonds de prévoyance des salariés b ), ce qui permet de 35

20 Encadré 1.2. L emploi informel (suite) pallier les insuffisances des registres administratifs mais risque de prendre en compte certains travailleurs du secteur informel c. L emploi informel et l emploi dans le secteur informel comprennent une part disproportionnée de femmes, de travailleurs à domicile, de travailleurs extérieurs auxquels les entreprises formelles sous-traitent des tâches, de travailleurs domestiques employés de maison, jardiniers et personnel de sécurité et de vendeurs de rues (BIT, 2002). Les faibles niveaux de l emploi informel selon les estimations officielles en ce qui concerne la Fédération de Russie (13 %) et les estimations du Secrétariat pour la Chine (13 %) sont sans doute en deçà de la réalité. Le processus de réforme entrepris dans les années 90 en Chine et les crises économiques et monétaires successives qu a connues la Fédération de Russie (en 1992 et 1998) à la suite du démantèlement de l Union soviétique ont transformé la structure de l emploi, même si ce processus s est déroulé à un rythme plus lent dans les entreprises d État en Chine et dans les industries traditionnelles dans la Fédération de Russie, le chômage déguisé ou le sous-emploi ayant permis d absorber la plus grande partie du surplus de main-d œuvre. C est le cas en particulier pour les travailleurs licenciés des entreprises d État en Chine, qui ont tendance à prendre un emploi informel tout en restant enregistrés auprès de leurs anciens employeurs ou des centres de services de réinsertion qui leur assurent des avantages divers, comme on l a vu dans le texte. Dans la Fédération de Russie, d après Tchetvernina et al. (2001), les grandes et moyennes entreprises, essentiellement dans le secteur manufacturier et la construction, ont fait face au ralentissement de la demande en encourageant les travailleurs à prendre des congés administratifs (la plupart du temps non rémunérés) et à réduire leur nombre d heures de travail, et en différant ou en suspendant le versement des salaires. Pour ces auteurs, beaucoup de travailleurs sousemployés auraient pris en conséquence différents types d emplois informels à titre d emploi supplémentaire, après ou durant les heures de travail, dans les secteurs formel ou informel. Il peut s agir d emplois non enregistrés en remplacement de l emploi principal, d emplois informels dans des entreprises individuelles, d emplois indépendants dans le cadre d activités non enregistrés par exemple dans les services et le commerce d emplois dans l agriculture de subsistance, et d emplois dans des entreprises non enregistrées. En l absence d instruments statistiques appropriés, les estimations relatives à l emploi informel s échelonnent entre 9 millions de travailleurs (soit 14 % des travailleurs) en 1998 d après les données officielles du ministère de l Intérieur, et 30 millions de travailleurs (47 % des travailleurs) d après des enquêtes indépendantes les principaux secteurs concernés étant la construction, le commerce et les services, tous métiers confondus. Le rapport souligne cependant que ces pratiques ont été réduites au cours de la deuxième moitié des années 90, ce qui s est traduit par une forte augmentation du chômage déclaré. Les travailleurs non déclarés et les travailleurs du secteur informel n ont pas, dans de nombreux cas, de couverture sociale. Au Brésil, la couverture globale des ouvriers et employés salariés est passée de 74 % en 1990 à 69 % en 2003, du fait d une augmentation de l emploi salarié dans les petits établissements du secteur informel et d une diminution de la couverture assurée par ces établissements, qui est passée de 48 % en 1990 à 36 % en En Chine, depuis les années 90, la couverture sociale a été étendue des entreprises publiques à l ensemble des salariés du secteur formel urbain et, depuis 2003, aux migrants ruraux (Reutersward, 2005). Dans les zones urbaines, le système reposant sur les entreprises est progressivement remplacé par un système de sécurité sociale urbain financé conjointement par les employeurs, les salariés et les pouvoirs publics. 36

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