Résistance non-violente

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Résistance non-violente"

Transcription

1 Isabelle Maillard 3m4 Gymnase Auguste Piccard 17 novembre 2008 Résistance non-violente L Inde, un milliard de révoltés Maître responsable: Madame Maria Vamvouri Ruffy

2 Résumé Ce travail de maturité est basé sur des recherches concernant le thème de la résistance nonviolente en Inde depuis le début de la domination britannique sur ce pays jusqu à sa décolonisation. Dans l introduction, j expose brièvement la situation politique de l Inde et le problème entre les deux principales majorités religieuses de ce pays : les Hindous et les Musulmans. Je mets également en évidence les différents points de vue de ces ethnies et les moyens qu ils ont chacun choisi en poursuivant un seul et même but : la libération de leur pays et la mise en place d un gouvernement indien. Dans ce travail, je concentre ma réflexion et mes recherches sur les révoltés hindous. Selon mon hypothèse de départ, ces Indiens ont choisi la non-violence car ils pensaient que c était le seul moyen pour eux de gagner leur indépendance sans verser de sang. Mon but est, dans ce travail, de trouver les raisons pour lesquelles les Indiens ont choisi la résistance passive et n ont pas voulu opposer de violence aux Anglais. Pour mieux comprendre l ensemble des conditions de la révolte, j ai d abord décidé de mentionner quelques aspects de la domination que les Anglais exerçaient sur l Inde ainsi que les causes du mouvement non-violent et du mécontentement indien. J ai également effectué quelques recherches sur le personnage de Gandhi et sur ses idéaux politiques et sociaux. Ces recherches constituent les deux premiers chapitres de mon travail. Le troisième chapitre constitue la partie la plus importante de ma problématique. Ici, j ai tenté de développer mon argumentation en me basant autant que possible sur des preuves et des documents historiques. Tout d abord, j ai exposé les conditions économiques et sociales des deux pays en mettant en avant le fait que les Indiens, par leur pauvreté, n étaient pas en mesure de rivaliser avec la richesse et l organisation britannique. Le gouvernement mis en place par les Anglais sur les terres colonisées était en effet très strict et se composait d une organisation irréprochable. L Etat indien à la veille de l indépendance faisait encore pâle figure face à la force de l Empire. Pour finir, j ai également montré que l hindouisme était également à la source de la nonviolence car cette notion fait partie intégrante de la religion de l Inde. Dans la dernière partie, j ai mis en avant le fait que les Hindous espéraient assister à des mouvements de soutien de la part des autres pays d Europe et étaient convaincus que leur révolte allait toucher les foules et provoquer d autres mouvements de décolonisation, comme cela a été le cas par la suite en Asie du Sud-est. Pour terminer mon travail, j évoquerai en dernier lieu la réponse à laquelle je suis arrivée pour justifier mon hypothèse de départ. Je mentionnerai également quelques conséquences de la décolonisation et de la révolte non-violente en Inde. Puis je finirai par les perspectives qu elle ouvre pour d autres pays avant de conclure mon travail.

3 Résistance non-violente L Inde, un milliard de révoltés Introduction Pendant près de deux cents ans, l Inde a subi la domination coloniale britannique. Ce n est qu à partir du début du XXe siècle que les Indiens ont pris conscience de leurs droits. En août 1947, après de nombreuses années de lutte, le sous-continent asiatique parvient à gagner son indépendance et à chasser l Empire britannique de son territoire. A la suite de cette indépendance, ce qu on appelait auparavant Empire des Indes ou Râj a été séparé en deux parties très différentes par leurs coutumes, leur mode de vie et par-dessus tout : leur religion. Avant la décolonisation, ces deux peuples différaient déjà en de nombreux points : D un côté, il y avait le peuple musulman, mené principalement par Muhammad Ali Jinnah. Les Musulmans sont en minorité en Inde. Ils forment des communautés dans tout le pays et sont présents surtout dans le nord ouest du Râj, à un endroit que l on appelle le Penjab. Jinnah est un homme fort, déterminé et belliqueux. Il n hésite pas à se servir des armes pour défendre les droits de son peuple et sa religion. Il réclame pour les Musulmans un état indépendant formé d un gouvernement, dont il serait le chef. De l autre côté, il y avait le peuple hindou. Celui qu ils considèrent comme leur chef est Mohandâs Karamchând Gândhî. Les Hindous sont en très grande majorité en Inde. Tout comme les Musulmans, ils réclament le départ des Anglais et l indépendance de leur pays. Par contre, la méthode qu ils mettent en œuvre pour arriver à leurs fins est bien différente de celle de Jinnah. Gândhî est contre toute forme de violence. Il appelle le peuple indien à résister à l envahisseur sans avoir recours aux armes. Son but est simple : il incite chaque opprimé à désobéir aux Britanniques de manière non-violente. Les Indiens doivent s opposer à la domination coloniale en refusant d exécuter les ordres anglais qu ils jugent injustes, et ne doivent en aucun cas rendre les coups qu ils reçoivent. Pour Gândhî, ils doivent même

4 accepter de mourir plutôt que de recourir à la violence. Il espère ainsi toucher les Anglais par la souffrance du peuple indien. Ces deux peuples diffèrent entre eux surtout par leur religion. L Encyclopédie Universalis parle de ce conflit en utilisant le terme : antagonisme religieux. Cette concurrence a entraîné des affrontements et des émeutes dans une grande partie des Etats de l Inde, comme par exemple dans le Cachemire. La rivalité entre les Musulmans et les Hindous est due à plusieurs conflits, le plus important étant le suivant : Les Hindous soutiennent que leurs adversaires musulmans ont construit une mosquée en Inde à l emplacement de la naissance du Dieu hindou Ram. Quant aux Musulmans, ils se plaignent entre autres que les Hindous ont trop de pouvoir et ne laissent pas la parole aux minorités musulmanes en Inde. 1 L opposition entre ces deux peuples a donné lieu à de nombreux conflits armés et subsiste encore aujourd hui, principalement au sujet de la revendication du Cachemire par les deux protagonistes. En 1947, lorsque les Anglais ont quitté l Inde, ces deux peuples ont donc été séparés, obtenant chacun une partie du territoire de l ancien Râj : Les enjeux de la partition après l Indépendance Carte tirée de Gândhî ou l éveil des humiliés, de Jacques Attali, Editions Fayard, Elle montre le partage de l Empire britannique, après la décolonisation entre les deux ethnies majoritaires en Inde : les Hindous et les Musulmans. Ces deux peuples, opposés par leur religion, aspirent à un but commun ; chasser l Empire britannique du Râj et remplacer son autorité par un gouvernement formé d Indiens. 1 J. Attali (2007), pp

5 Cependant, c est bien ce seul but qui les unit. Car premièrement, Hindous et Musulmans ne veulent pas se partager le pouvoir lorsqu ils auront réussi à le conquérir. Gândhî est un des seuls partisans d une Inde libre dans laquelle les deux religions pourront cohabiter. Deuxièmement, les deux peuples désapprouvent la méthode de l adversaire pour chasser les Anglais d Inde. Selon Jinnah, les Indiens n arriveront à rien sans le recours aux armes, pour Gândhî et ceux qui le suivent, la non-violence, la paix et la vérité sont les seuls moyens d arriver à ses fins. Pourtant, les Musulmans et les Hindous ont tous deux atteint leur but, c'est-à-dire libérer l Inde de la domination coloniale britannique. Les uns ont préféré la force, les autres ont choisi de résister par la non-violence, mais tous deux vivent désormais dans un pays libre et les rapports entre les Indiens d Inde et les Musulmans de l actuel Pakistan (signifiant «pays des purs» en ourdou) se sont améliorés, bien qu ils soient encore très tendus. C est à la deuxième méthode de lutte contre les Anglais que je vais m intéresser dans ce travail de maturité. En lisant différents textes sur Gandhi, j ai remarqué que certains auteurs pensent que sans ce personnage, les choses ne se seraient pas passées de la même manière. Ces auteurs sont convaincus que Gandhi est le chef spirituel des Indiens et insistent sur le fait que son message fut l élément déclencheur de la révolte de ce peuple. Ils pensent tout particulièrement que les idées qu il a transmises sont à l origine de la lutte non-violente des Indiens. En lisant ces livres, je me suis demandé si l on pouvait vraiment considérer Gandhi comme le seul instigateur de ce mouvement non-violent. Bien que ses idées aient contribué à déclencher cette lutte, n est-ce pas aussi une volonté et un choix du peuple que d avoir eu recours à la non-violence? A mon avis, les Indiens ont suivi Gandhi parce qu ils reconnaissaient en lui les qualités d un chef qui pouvait faire fléchir le gouvernement britannique. Néanmoins, il me semble que ce n est pas la seule raison de ce choix ; il y avait, je pense, plusieurs autres causes qui étaient plutôt d ordre économique ou social, et non pas seulement d ordre spirituel. Les Indiens ont choisi la solution de la révolte non-violente en pensant qu elle était la meilleure réponse à la violence des Anglais et qu elle serait plus efficace qu une autre méthode, grâce à laquelle ils n auraient pas pu lutter à armes égales contre la puissance britannique. Bien que j admette le fait que Gândhî est un des artisans de l indépendance de l Inde, je suis convaincue que le message de paix et de non-violence qu apporte Gandhi n est pas le seul facteur qui a poussé le peuple hindou à faire le choix d une lutte non-violente contre les Anglais. Au contraire, je pense que les Indiens ont eux-mêmes choisi de se battre de manière non-violente contre les Anglais. Pour vérifier cette hypothèse, je vais d abord exposer le contexte historique et les causes de la révolte en parlant de l Inde colonisée et du gouvernement que les Anglais y ont instauré. Ensuite, je vais parler de Gandhi et des différents principes qu il tient à mettre en place dans la lutte pour l indépendance. Je vais également mentionner quelques parties de sa vie qui me semblent jouer un rôle important dans l histoire de l Inde colonisée. Ensuite, je passerai à la partie la plus importante de mon travail qui consiste à montrer que les idées de Gandhi ne sont pas le seul élément qui a poussé les Hindous à faire le choix d une révolte non-violente contre les Anglais. Je tenterai de prouver que le peuple est aussi impliqué dans cette lutte et a fait le choix de la non-violence parce qu il était convaincu que c était le meilleur moyen de résister à l Empire britannique. Je pense que par leur pauvreté, les Indiens étaient incapables de lutter à armes égales contre l organisation britannique, car celle-ci avait mis en place une administration et une armée efficace et possédant des moyens de répression contre les Hindous. A mon avis, l espoir de quelque mouvement de soutien venant des pays occidentaux a aussi poussé le peuple indien à se battre de cette manière. Avant de conclure, je mentionnerai les conséquences de la non-violence en Inde et les perspectives qu elle ouvre pour les autres pays, particulièrement en Europe.

6 Chapitre I Contexte historique et causes de la révolte 1.1 La domination anglaise en Inde jusqu à la révolte des Cipayes Jusqu au milieu du XVIII ème siècle, la présence britannique en Inde n avait encore eu que très peu d influence sur l histoire du pays car les Anglais se contentaient d une activité purement commerciale dans leurs comptoirs. L Empire britannique n intervint que plus tard dans les affaires intérieures de l Inde à cause de l instabilité politique et économique du pays. Par souci d habileté politique et par crainte du mécontentement indien, ils n administraient pas l Inde directement mais préféraient trouver un intermédiaire. 1 Pendant de longues années, les Anglais firent régner l ordre et la paix en Inde. En revanche, ils leur imposaient la civilisation occidentale, par exemple pour ce qui est de la justice, de l éducation et même de la langue anglaise. Cette occidentalisation ne rencontra pas beaucoup de résistance dans les milieux hindous car les institutions indiennes, comme les écoles et l administration, ne fonctionnaient pas bien à cette époque-là. D un côté, l Inde d avant 1810 était très fortement affaiblie par de nombreuses guerres sur son territoire. En effet, beaucoup d empires se sont disputés ce pays et l ont laissé déchiré et appauvri. Son peuple était également divisé et les Anglais ont contribué à leur rendre un peu de la richesse qu ils avaient perdue, ainsi qu une certaine unité. Par exemple, ils ont créé des écoles, et bien que celles-ci ne soient pas vraiment conformes au système d éducation indien, elles ont pu donner une culture commune aux enfants et élever le taux d alphabétisation du pays. D un autre côté, des choses comme l importation des produits manufacturés venant d Angleterre ruinèrent assez vite l artisanat indien. Par exemple, l introduction de meilleures machines agricoles en Inde était déplacée par rapport aux paysans indiens qui travaillaient encore la terre à la main. 2 Vers 1900, l Empire britannique ne se soucia plus de trouver des prétextes pour agir en Inde mais passa à une sorte de politique impérialiste pendant laquelle des régions telles que le Penjab passèrent sous domination anglaise. Par exemple, les vaincus furent enrôlés dans l armée anglaise. Mais ce qui suscita le plus de protestations parmi les Indiens, c était la création des chemins de fer, de la poste, du télégraphe et des universités car elle rendait les traditionalistes mécontents. 3 Ces changements que les Anglais imposèrent aux Indiens occasionnèrent une très grande révolte dans tout le pays. Cette révolte, appelée révolte des Cipayes, a commencé pour la raison suivante : Les Britanniques avaient enrôlés dans leur armée des soldats indigènes appelés Cipayes. Ils obligeaient ceux-ci à utiliser des cartouches enduites de graisse de vache qu ils devaient mordre pour décapsuler. Ceci était une chose 1 Dictionnaire encyclopédique d histoire (1994), pp Nicholas B. Dirks (2006), pp A mon avis, la présence anglaise en Inde ne gênait pas les Indiens, tant qu elle ne faisait qu améliorer les institutions et le gouvernement déjà en place. Par exemple, les Anglais ont remis sur pied le système d éducation et ont contribué à améliorer l économie qui était au plus bas à cause de la pauvreté. Par contre les Indiens se sont fâchés lorsque l Empire Britannique a introduit en Inde des choses propres à l Angleterre. Ceux-ci ont créé des moyens de transports et des chemins de fer à travers tout le pays. Je pense que cela n a pas plu aux traditionalistes de voir les paysages de l Inde ainsi marqués par l occidentalisation. Les Anglais ont également promulgué de nouvelles lois, comme par exemple celle qui autorise les femmes veuves à se remarier. Ces lois allaient à l encontre des coutumes, des mœurs, et des traditions indiennes et ont choqué un grand nombre d hindous. D après moi, seuls les intellectuels et les chefs de gouvernement respectueux des traditions hindoues ont pu apporter quelque chose à l Inde. Ceux qui ont voulu remplacer le mode de vie des Indiens par des habitudes européennes n ont fait que ruiner la richesse culturelle de ce pays. Ils ont aussi mécontenté les nationalistes ainsi que de gens comme Gandhi qui tenaient à l indépendance culturelle et politique de leur patrie.

7 inconcevable pour les Hindous qui pratiquaient le culte de la vache. La révolte des Cipayes gagna rapidement Delhi et toute l Inde mais les autorités britanniques parvinrent à rétablir l ordre avec un minimum de répression L apogée de la domination anglaise en Inde Après cette révolte, les Anglais décidèrent d établir plus solidement leur domination en Inde et le régime colonial prit alors un aspect définitif. Ils effectuèrent des réformes notamment d ordre administratif. A Londres, un secrétaire d Etat pour l Inde est nommé et sur place, le gouverneur général devient vice-roi, ce qui lui donne un caractère plus officiel et plus puissant. Ce passage fut un grand changement pour les Indiens car les Anglais améliorèrent considérablement le fonctionnement de leur économie et multiplièrent les efforts pour lutter contre les famines, surtout dans les campagnes, mais ne parvinrent pas à les éliminer. L Empire britannique essaya beaucoup d aider les Indiens, d améliorer leurs conditions et de les associer au gouvernement de leur pays. De ce point de vue là, je pense qu on peut sans doute dire que le niveau social de l Inde ne serait pas là où il en est maintenant sans les Anglais. 2 Les Britanniques ont en effet contribué à unifier l Inde et ont fait fonctionner à nouveau certaines institutions qui étaient fragilisées à cause de la grande pauvreté du pays. Un des vice-rois de l Inde organisa des gouvernements locaux pour permettre au peuple de s impliquer dans les affaires de l Etat. 3 Cette décision a peut-être été prise de manière à ne pas provoquer un trop grand mécontentement chez les Indiens en les éloignant du gouvernement de leur pays. Néanmoins, elle avait sans doute aussi pour but d impliquer une certaine part de la population dans les affaires de l Etat. 1.3 La domination anglaise à la veille de l indépendance La conscience nationale des Indiens est en grande partie l œuvre des Britanniques car ceuxci ont réussi à unifier politiquement l Inde. (Ils imposèrent un système judiciaire efficace, créèrent des lois et améliorèrent l éducation). Les Anglais sont donc à l origine des luttes des Indiens pour l indépendance car ils leur ont fait prendre conscience qu ils étaient une nation et n avaient besoin de personne pour les aider à gérer leur économie et leur système politique. Durant la première guerre mondiale, les Indiens prirent les armes pour combattre aux côtés des Anglais. Ils espéraient qu en échange, ceux-ci accorderaient à l Inde plus d autonomie. 4 o «Si pour améliorer notre statut, nous voulions toucher la bonne volonté des Anglais, notre devoir était de les gagner à notre cause en leur prêtant assistance lorsqu ils étaient dans l embarras.» Gandhi (tiré de An autobiography or the story of my experiments with Truth, par M. K. Gandhi, publié par Navajivan Publishing House, Ahmedabad, en 1948) Les Indiens demandèrent de plus en plus de réformes et manifestèrent pour obtenir des postes au gouvernement. A la suite de ces manifestations et de quelques grèves, les Anglais changèrent brusquement d avis et promulguèrent des mesures contre les Indiens révoltés. Un des généraux anglais prit peur lors d une de leurs manifestations et donna l ordre de tirer sur la foule de civils, ce qui fit 379 victimes. Cet accident est à souligner car il provoqua définitivement une rupture entre les Britanniques et les nationalistes indiens. 5 1 Dictionnaire encyclopédique d histoire (1994), pp et pp Cf. Annexe 1 (Prix du riz en fonction de l expansion des chemins de fer). 3 Dictionnaire encyclopédique d histoire (1994), pp M.-F. Latronche (1999), pp Dictionnaire encyclopédique d histoire (1994), pp

8 1.4 Les reproches faits aux Anglais par les Indiens nationalistes Bien que l Empire britannique ait contribué au bon fonctionnement de l économie et de la politique indienne, et qu il ait considérablement amélioré la condition des familles (famines, pauvreté, éducation, taux d alphabétisation), les Indiens reprochent aux Anglais le manque d autonomie qui leur est laissé. Entre 1900 et 1910, cela provoque des crises et des manifestations contre les Britanniques dans tout le pays. En effet, les Anglais «étouffent» les Indiens sous leur culture occidentale. Même si ils les ont beaucoup aidés et ont fait du pays une nation moderne et intellectuelle en mettant en place différentes institutions d origine britannique, Gandhi ainsi que certains nationalistes pensent que c est un prétexte pour exploiter l Inde et ses ressources. o «J ai en horreur le régime que les Britanniques ont établi en Inde. Je hais la manière impitoyable dont on exploite l Inde,» Gandhi (tiré de Selections from Gandhi, par Nirmal Kumar Bose. Publié par Navajivan Publishing House, Ahmedabad, en 1948) De plus, certains Indiens reprochent aux Anglais qu ils n ont pas laissé l Inde se développer à sa manière. Ils ont par exemple ruiné l artisanat indien en important des produits de Grande Bretagne. Ils ont aussi imposé plusieurs principes correspondant à leur mode de vie. Voici plusieurs exemples de la manière dont les Britanniques forçaient les Indiens à renoncer à leur propre culture : Premièrement, les Indiens, s ils voulaient être reconnus et pris au sérieux par les autorités anglaises, se devaient de s habiller à la manière occidentale et donc de renoncer à leur turban et à leur dhotî (équivalent masculin du sari). Gandhi, après s être plié à ce principe fut un des premiers à y renoncer. En effet, les partisans de Gandhi et lui-même encouragèrent les Indiens à fabriquer eux-mêmes les vêtements qu ils portaient pour redonner une certaine autonomie économique à l Inde rurale, ruinée par la domination de l industrie britannique. D ailleurs, le rouet devint bientôt un symbole et fut incorporé au drapeau du parti du congrès indien. o «A cette époque-là, je croyais que pour paraître civilisé il fallait autant que possible s habiller et vivre à l européenne. C était d ailleurs à mon avis le seul moyen d obtenir ce minimum d audience sans lequel il n était pas possible de jouer un rôle utile pour la communauté [ ] Il va de soi qu aujourd hui, nous nous sentions d autant plus libres et légers que nous avons renoncé au clinquant de cette «civilisation».» Gandhi (tiré de An autobiography or the story of my experiments with Truth, par M. K. Gandhi, publié par Navajivan Publishing House, Ahmedabad, en 1948)

9 Photo tirée de Gândhî ou l éveil des humiliés, de Jacques Attali, Editions Fayard, Elle représente la réunion de la table ronde sur l Inde à Londres en septembre A droite, on peut voir Gandhi et deux de ses partisans habillés d un dhotî et de turbans, assis parmi des hommes occidentaux. Deuxièmement, la consommation de certains produits importés en Inde par les Anglais va contre les préceptes de l hindouisme. Ces produits sont par exemple l alcool et la viande. o «Quelqu un lui (la mère de Gandhi) avait dit que l Angleterre était un lieu de perdition pour les jeunes gens. Au dire de certains, on y prenait l habitude de manger de la viande et on en venait à ne plus pouvoir se passer d alcool. [ ] Je fis le vœu de ne pas toucher ni aux femmes, ni au vin, ni à la viande.» Gandhi (tiré de An autobiography or the story of my experiments with Truth, par M. K. Gandhi, publié par Navajivan Publishing House, Ahmedabad, en Troisièmement, les Anglais prennent beaucoup trop de place dans le système politique et judiciaire indien. Ces systèmes sont les mêmes qu en Angleterre et ne tiennent pas du tout compte des mœurs et coutumes du peuple. De plus, les Indiens n ont pas le droit de rendre la justice chez eux. Ceci est très important car on voit que c est en effet à travers les tribunaux et les écoles que les Anglais peuvent avoir le plus d influence sur le peuple indien. 1 o «Il est inutile de réfléchir longuement pour constater que c est grâce aux tribunaux que le gouvernement exerce son autorité et dans les écoles qu il forme les employés et les fonctionnaires. Ce sont des institutions saines lorsque le gouvernement qui les régit est, dans l ensemble, juste. Ce sont des pièges mortels quand le gouvernement est injuste.» Gandhi (tiré de Résistance non-violente, par M. K. Gandhi, publié par Buchet/Chastel en 1986.) Pour finir, les Anglais imposent aux Indiens des impôts élevés sur certains produits comme le sel. Pour Gandhi, le non-paiement des impôts est une des dernières démarches à faire pour que le pouvoir revienne entre les mains des Indiens. 2 o «le non-paiement est destiné à transférer le pouvoir de la bureaucratie entre nos mains.» Gandhi (tiré de Résistance non-violente, par M. K. Gandhi, publié par Buchet/Chastel en 1986.) De nombreuses autres raisons ont poussé les Indiens à vouloir gagner leur Indépendance. Mais toutes sont en rapport avec la tentative «d occidentalisation» des Anglais. 1 M. K. Gandhi (1986), pp M. K. Gandhi (1986), pp

10 Chapitre II Les objectifs de Gandhi Gandhi est un des principaux leaders en Inde au moment de la lutte pour l indépendance. Il est à l origine des différents principes nécessaires à la lutte non-violente et il est donc utile de connaître différents aspects de ce personnage pour comprendre le moyen de lutte qu ont choisi les Indiens. C est pourquoi je vais maintenant présenter cet homme, ainsi que ses principales idées et convictions. 2.1 Biographie Mohandas Karamchand Gandhi est né le 2 octobre 1869 à Pordanbar, dans le Gujarat (au nord de Bombay). Mohandas est fils d un commerçant. Durant son enfance, il apprend de sa mère des rudiments de l hindouisme sans qu il lui soit imposé de rejeter les autres religions qu il côtoie. (Ces années-là l influenceront jusqu à sa mort, en effet, il mourra d avoir essayé de mêler les peuples hindou et musulman.) A Rajkot, Mohandas entre au collège, il est chétif, timide et introverti et ne brille pas par ses résultats scolaires. En 1882, les parents Gandhi organisent un mariage pour leur jeune fils qui n a alors que treize ans. Sa femme, Kasturbai, en a douze et est analphabète. Mohandas apprend beaucoup de ce mariage, sa femme est aussi très jeune et les disputes sont nombreuses. Pendant ce temps, il continue d étudier au collège sans grands résultats. En 1886, son père meurt de maladie. Ce décès est une catastrophe financière pour la famille Gandhi car aucun des fils n est en mesure de reprendre le commerce du père ni d exercer un métier quelconque. Les oncles de Gandhi l envoient dans un collège à 150 kilomètres de Rajkot et en 1888, il part étudier le droit à Londres. Il a dû au préalable jurer à sa mère qu il ne toucherait ni aux femmes, ni au vin, ni à la viande, puis réunir l argent nécessaire à ce voyage. Mohandas va d humiliations en humiliations ; il ne sait pas comment s habiller, n a pas l habitude de se servir d une fourchette et d un couteau, et ne comprend pas la langue qu on parle autour de lui. La vie à Londres est très dure pour lui au début. Puis il commence à prendre ses habitudes, lit beaucoup au sujet de diverses religions et rejoint un club végétarien. Après un peu moins de trois ans passés en Angleterre, Gandhi apprend qu il a réussi toutes les épreuves de ses examens et a fini 34 ème sur 309 ; c est un grand succès pour lui. Le 7 juillet 1891, il commence le voyage de retour vers Bombay pressé de rentrer et de revoir sa mère qui vient de tomber très malade. Malheureusement, celle-ci meurt avant son arrivée en Inde. Gandhi essaie ensuite de devenir avocat mais cela ne lui réussit pas car il n est toujours pas doué pour parler en public. Le 19 avril 1893, il est forcé d accepter un poste au Natal, en Afrique du Sud. Ce travail, qui a pour but de résoudre un litige entre deux firmes du Natal, est pour finir plus une affaire de traducteur qu un poste d avocat. Le travail est assez peu rémunéré mais le trajet jusqu en Afrique lui est payé dans les deux sens. Se rendant bien compte que c est la seule solution qui lui reste car il ne trouve pas de travail en Inde, il part en laissant sa femme et ses deux enfants à Rajkot. En voyant les conditions de vie des Indiens du Natal, Gandhi met en place ses premiers mouvements de désobéissance civile et décide de lutter pour les droits civils des Indiens. Il commence à prendre l habitude de s exprimer en public et devient plus sûr de lui. En même temps, il coopère avec les Anglais en leur proposant une troupe d ambulanciers indiens pendant la guerre des Boers (opposant les Hollandais du Transvaal aux Anglais du Natal). Il

11 pense qu aider les Britanniques est le seul moyen pour que ceux-ci se rendent compte de la juste valeur des Indiens. En 1906, les Anglais demandent à la population indienne de s enregistrer. C est une arme très efficace pour eux car cela leur permet de recommencer tout dès le début et de choisir arbitrairement qui peut rester et qui doit partir. Gandhi décide de pousser tous les Indiens à résister de manière non-violente et à ne pas coopérer. o «Je connais la puissance du gouvernement du Transvaal. Mais il ne peut rien faire de pire que promulguer cette loi. Il nous jettera en prison, confisquera nos biens, nous déportera, nous pendra. [ ] Je jure, au nom de Dieu, que je me ferai pendre plutôt que de me soumettre à cette loi, et je souhaite que tous ceux qui sont présents ici fassent de même.» Muhammad Kachhalia, commerçant indien du Transvaal (tiré de Gândhî ou l éveil des humiliés, de Jacques Attali, Editions Fayard, 2007.) En 1914, Gandhi rentre en Inde et tente d y appliquer les mêmes principes qu en Afrique du Sud pour apprendre aux gens à recouvrer leur dignité et prendre leurs distances par rapport à l Empire britannique. Au début, les Anglais ne se soucient pas trop de lui (je suppose parce qu ils ont d autres problèmes à résoudre, concernant la première guerre mondiale qui commence) Principes défendus dans le mouvement En tant que principal leader en Inde à l époque de la domination britannique, Gandhi tenait à instaurer dans le mouvement non-violent plusieurs principes qu il estimait utiles au bon déroulement des opérations. Pour lui, il y a en effet plusieurs valeurs très importantes qui ne doivent pas quitter l esprit d un résistant non-violent L Elimination de l intouchabilité, la Tolérance et l Humilité Dans l hindouisme, les intouchables forment un groupe d individus exclus de toutes les classes sociales, et dont le contact est synonyme de souillure pour les autres Indiens. En Inde, il existe quatre grandes castes : - Les brahmanes (prêtres) - Les kshatriya (guerriers) - Les vaiçya (commerçants et agriculteurs) - Les çudra (serviteurs) 2 L appartenance à une de ces castes est héréditaire. Cela signifie que celui qui naît intouchable ne peut pas changer sa condition et est condamné à vivre opprimé pour le reste de ses jours. Pour Gandhi, il faut éliminer l intouchabilité et le système des castes car selon ses principes, aucun être ne peut être né intouchable vu que tous les êtres humains ont une essence commune. Pour le peuple indien, cette idée n est pas acceptable car le système des castes est une très vieille coutume de la civilisation hindoue et est, selon leur religion, décidé par les dieux. Dans le prolongement de cette idée, Gandhi propose la tolérance et le respect de chaque religion. A son avis, il faut savoir reconnaître les défauts de sa propre religion et admettre les qualités et les avantages des autres. Selon lui, la conduite idéale est d avoir sa propre religion, mais d être malgré tout prêt à respecter et même à s approprier certains principes des autres religions afin d être plus ouvert aux autres et plus sage. 3 De même il faut faire 1 J. Attali (2007), pp Dictionnaire encyclopédique d histoire (1994), p M. K. Gandhi (2005), pp

12 preuve d humilité. Dans ses Âshrams 1, Gandhi pousse chaque habitant à se charger de certaines tâches qui pourraient paraître dégradantes pour certains, comme par exemple nettoyer les latrines. Il veut ainsi montrer qu aucun homme n est au dessus des autres et que chacun se doit de contribuer au bien-être de la communauté. Pour lui, il est donc inutile d avoir recours à la violence car il est préférable de respecter son adversaire comme un égal, plutôt que de chercher à lui faire du mal ou à le dominer Le rouet (chakra) Gandhi prônait également l utilisation du rouet qui permettait de filer les habits nécessaires aux Indiens. C était très important pour lui que chacun contribue à apporter à la communauté ce qui lui est utile pour vivre. En faisant la promotion du travail manuel, Gandhi poursuit plusieurs buts : donner à chaque personne dignité et valeur, fournir des produits nécessaires, et être indépendants des autres et donc des Anglais! De plus, s ils produisent ce qui leur faut de leurs mains, ils pourraient renoncer à certaines entreprises qui exploitent leurs employés et nuisent à l environnement. Et encore, Gandhi pousse ses compatriotes à se plonger dans la réflexion lorsqu ils utilisent le rouet et à en profiter pour essayer de trouver des réponses à des questions qu ils se posent. Ils doivent aussi chercher dans le filage le calme et la patience nécessaires à quelqu un qui veut lutter de manière non-violente. Pour toutes ces raisons, le rouet devient si symbolique de la lutte contre la domination britannique qu il est alors incorporé au drapeau du parti du Congrès indien pour l indépendance. 2 Photo tirée de montrant Gandhi travaillant au rouet La Vérité (Satya) et l Amour (Ahimsâ) La Vérité et l Amour sont pour Gandhi à la base même du combat non-violent tel qu il l a mis au point. Selon lui, influencé par les préceptes de la religion hindoue, Vérité est le nom le plus important de Dieu car la Vérité est éternelle et doit constituer le centre de nos occupations. Pour Gandhi, la Vérité doit se manifester dans toutes nos actions et toutes nos pensées. Sa recherche implique qu on ne doit se consacrer à rien d autre et pour cela renoncer aux intérêts que nous offre la vie. Quand à l Ahimsâ, c est un moyen de trouver cette Vérité. Cette notion a pour principe d éviter toute pensée mauvaise, toute hâte, tout mensonge, toute haine et le fait de 1 L Âshram est une sorte de communauté pour ceux qui partagent les idées de Gandhi. Celui-ci y instaure des règles concernant l habillement ou la nourriture. Les habitants doivent y faire vœu de chasteté, de vérité et doivent respecter une liste d onze devoirs comme la foi, la tolérance, la non-violence, l amour, la discipline, la justice. Un des buts de l Âshram est d être indépendant, les habitants produisent donc ce qu il leur faut pour vivre. [J. Attali (2007), pp ] 2

13 souhaiter du mal à quiconque. L Amour implique aussi de renoncer à toute propriété et d être prêt à partager ce qu on a avec n importe qui. 1 o «Néanmoins l ahimsâ est le moyen, la Vérité est le but.» Gandhi (tiré de Lettres à l Âshram, de Gandhi, Editions Albin Michel, 2005, 4 ème édition) Le Satyâgraha Au début de sa lutte pour les droits civils en Afrique du Sud, Gandhi désignait son mouvement par le terme anglais de passive resistance. Mais il trouvait que ces mots avaient une connotation négative car ils font référence à l arme d un faible. Il remplace donc ce nom par celui de Satyâgraha (de sat : vérité et âgraha : fermeté). Ce Satyâgraha est un combat pour la vérité, le droit et la justice qui implique l énergie née de l amour et de la non-violence. Selon Gandhi, le Satyâgraha peut être appliqué à tous les domaines, qu ils soient d origine politique ou sociale. L un des principes essentiels du mouvement, est que la souffrance de ceux qui l exercent peut transformer le cœur des adversaires. Le Satyâgraha est l application de l Ahimsâ dans le domaine politique mais il reste essentiellement religieux parce qu il puise sa force en Dieu. 2 Voici, pour illustrer ce paragraphe, quelques explications fournies par Gandhi lui-même sur le fonctionnement de son mouvement lors d une commission d enquête sur les évènements d Amritsar (un général anglais a pris peur et tiré sur une foule de civils à Amritsar). Ici, Lord Hunter, un haut magistrat britannique venu spécialement de Londres en Inde interroge Gandhi : «Q Je présume, M. Gândhî, que vous êtes l instigateur du mouvement du satyâgraha? R Oui, monsieur. Q Voulez-vous l expliquer brièvement? R C est un mouvement entièrement fondé sur la vérité, destiné à remplacer les méthodes violentes. C est, tel que je l ai conçu, un prolongement du droit social dans le domaine politique, et mon expérience m a conduit à conclure que ce mouvement, et lui seul, peut débarrasser l Inde de la menace d une violence qui s étendrait à tout le pays en voulant mettre un terme aux abus. Q Vous y avez recouru par opposition à la loi Rowlatt. Et, dans ce cadre, vous avez demandé à la population de signer l engagement du satyâgraha? R Oui, monsieur. Q Aviez-vous l intention d intégrer le plus grand nombre possible d hommes à ce mouvement? R Oui, conformément au principe de vérité de non-violence [ ]. Depuis trente ans je prêche et je pratique le satyâgraha [ ]. Le satyâgraha diffère de la résistance passive comme le pôle Nord du pôle Sud. La résistance passive a été conçue comme l arme du faible, et n exclut pas l utilisation de la force physique ou de la violence, alors que le satyâgraha est l arme du fort et exclut l utilisation de la violence sous toutes ses formes [ ]. Sa signification foncière est l adhésion à la vérité d où son nom de «force de la vérité». Je l ai également appelée «force de l amour» ou «force de l âme».» Rapport de la commission d enquête sur les évènements d Amritsar (tiré de Gândhî ou l éveil des humiliés, de Jacques Attali, Editions Fayard, 2007.) Dans ce texte, Gandhi expose le principe du Satyâgraha tel qu il l a conçu. J ai choisi ce passage car les valeurs qui ressortent de ce discours sont essentielles ; par exemple, Gandhi 1 M. K. Gandhi (2005), pp Cf. Annexe 2 (Exigences préalables du Satyagraha) Extrait du discours présidentiel de Gandhi lors de la troisième conférence politique du Kathiawad Bhavnagar, paru dans le journal Young India le 8 janvier Dans ce discours, il compare l attitude d un résistant non-violent à la relation entre un père et son fils. Il expose au peuple les principes et la force du Satyâgraha et la conduite qu ils doivent suivre. Il y ajoute les principes de non-coopération, de tolérance et de souffrance. Gandhi ajoute bien que la non-coopération ne peut pas se faire sans avoir la force nécessaire pour pratiquer cette forme de résistance, il insiste sur le fait qu il faut être bien préparé mentalement pour pouvoir résister sans céder à l oppression de l Empire britannique et pouvoir supporter la souffrance jusqu au bout.

14 s adresse au général anglais avec un très grand respect. On ressent aussi une grande force de sa part ainsi que de la détermination, et on voit qu il tient énormément à la vérité car il reste très franc en expliquant à celui qui le questionne qu il compte effectivement réunir le plus de personnes possibles à ce mouvement, bien qu il sache que cela ne plaira pas à l Empire britannique.

15 Chapitre III Le choix de la révolte non-violente en Inde Je vais maintenant tenter d expliquer le choix qu ont fait les Indiens d utiliser une révolte nonviolente pour revendiquer leurs droits. D abord, j exposerai l hypothèse que tout le monde admet comme étant une des plus évidentes ; à savoir que les Indiens opprimés, désespérés et humiliés ont suivi Gandhi car ils trouvaient en ses promesses l espoir que la situation de leur pays s améliore. De ce point de vue, Gandhi est pour ainsi dire le seul instigateur du mouvement de résistance passive en Inde. Il a mené cette révolte en y introduisant la nonviolence car cette valeur lui était très chère et car il pensait qu elle seule pourrait mener l Inde à la liberté. Puis je formulerai une autre hypothèse qui se focalise essentiellement sur la volonté de tous les Indiens de se servir de la non-violence pour défendre leurs droits. Ceux-ci avaient vraisemblablement compris que la solution à leurs problèmes ne se trouvait pas dans la violence, et donc, ce n est pas aveuglément, mais en pleine connaissance de cause qu ils ont suivi Gandhi. 3.1 Gandhi, un leader pour l Inde Les auteurs qui ont écrit des articles et des livres au sujet de Gandhi durant le XXème siècle sont presque tous d accord pour affirmer que celui-ci a été l élément déclencheur de la révolte indienne pour l indépendance. 1 De plus, ils affirment que le choix d une révolte nonviolente n est dû qu au seul fait que Gandhi était convaincu du bien-fondé de cette technique et qu il a réussi à communiquer cette conviction à ses compatriotes révoltés. Cela implique donc que le peuple indien qui l a suivi n a pas lui-même fait le choix de cette résistance non-violente et n a fait que suivre un leader dont l influence était assez puissante pour forcer les Anglais à quitter l Empire des Indes. Les Indiens ont donc suivi les promesses d un homme, comme il arrive très souvent dans le domaine de la politique, en espérant qu il saurait les conduire à leur but : récupérer le gouvernement de leur propre pays en chassant l Empire Britannique d Inde. Gandhi poursuivait plusieurs buts en choisissant de lutter de manière non-violente. Il y a en effet plusieurs choses qui l ont poussé à se révolter de cette manière en entraînant à sa suite le peuple indien, dont beaucoup lui viennent de la religion hindoue. J exposerai maintenant ses divers objectifs et les raisons de son choix Améliorer l image des Indiens Par son combat, Gandhi voulait principalement que l Empire britannique se rende compte de la force mentale et de la conviction du peuple indien. Il tenait à montrer à l Angleterre que son pays était digne de choisir son gouvernement et que les Hindous possédaient la capacité de trouver eux-mêmes des solutions aux problèmes de l Inde sans avoir besoin de «l aide» occidentale. D abord, il pensait que les Indiens arriveraient à sensibiliser leurs ennemis par leur souffrance. Il voulait toucher les Anglais par leur malheur et les faire réaliser que les intentions des Indiens 1 Cf. Annexe 3 (Le rôle de Gandhi dans la révolte indienne)

16 étaient bonnes. Prenons l exemple du massacre d Amritsar le 13 avril Une foule d Indiens pacifistes étaient réunis à Amritsar pour protester contre la loi qui interdisait les rassemblements de plus de cinq personnes. Les Indiens étaient décidés à ne pas bouger tant qu ils n auraient pas obtenu ce qu ils demandaient et étaient prêts à y laisser la vie. Un général anglais donna l ordre de tirer sur la foule désarmée, ce qui fit un nombre incroyable de morts et de blessés. Cet évènement provoqua un élan de compassion, provenant même de certains députés et officiers de Londres. Le nombre très élevé de victimes eut l avantage de sensibiliser certains dirigeants anglais à la cause du peuple indien. 2 En agissant sans opposer de résistance, Gandhi voulait faire réaliser aux Anglais que les intentions des Indiens étaient pacifiques, qu ils ne voulaient pas engendrer de révoltes sanglantes mais surtout être compris et se voir accorder les droits qu ils revendiquaient. Dans un article du journal Young India dont est tirée la citation ci-dessous, Gandhi parle de raison ; il veut que l Empire britannique réalise que la domination qu il exerce en Inde opprime ses habitants et est pour eux injustifiée. 3 Dans cet article, Gandhi expose le comportement qu un résistant non-violent se doit d adopter. Il compare la situation de ce résistant à celle d un prisonnier de guerre, et met en avant le fait que celui-ci doit se montrer honnête et coopérant envers son ennemi, surtout si ce dernier est en position de force. Il est persuadé que ce n est qu avec ce comportement que les Indiens pourraient rendre la position du gouvernement inconfortable car en effet, il est beaucoup plus facile d exercer une répression violente lorsqu un peuple se soulève que de trouver un moyen de lutter contre la non-violence! o «Même si nous ne le comprenons pas tous, la méthode de la non-coopération a pour objectif de toucher le cœur et de faire appel à la raison, non d effrayer en faisant du tapage. Le tapage n a pas sa place dans le mouvement non-violent.» Gandhi (tiré de Résistance nonviolente, Editions Buchet/Chastel, France, 1986) De plus, Gandhi est convaincu que recourir aux armes est un signe de lâcheté et veut montrer aux Anglais que les Indiens savent faire preuve de courage et de force morale et que par là, ils sont supérieurs aux Anglais. Il veut, de cette manière, mettre en avant la grande force spirituelle des Indiens et leur détermination à obtenir ce qu ils veulent sans verser de sang La religion dans le combat de Gandhi Gandhi tire principalement ses idées de sa religion, qui l a influencé très tôt dans sa vie. Il s inspire des grands préceptes de l hindouisme pour élaborer des mouvements de résistance non-violente contre les Anglais. En premier lieu, Gandhi pense que la violence est l élément qui différencie l espèce humaine de l espèce animale. Pour lui, la dignité de l homme exige que celui-ci obéisse à la loi de son esprit et non à celle de sa force physique. 5 Deuxièmement, Gandhi part de l idée que seul Dieu connaît la Vérité, donc personne n a le droit de décider lui-même de punir un autre homme violemment sous prétexte que celui-ci ne partage pas son point de vue. Son but est que chaque homme accepte qu il n est pas supérieur aux autres et que chacun respecte l autre, même si ses idées ou sa religion ne sont pas les mêmes. De ce fait, aucun homme n a le droit de porter atteinte à la vie d un autre homme car seul Dieu a le pouvoir de retirer la vie ou de l accorder à quelqu un. Tuer un autre homme serait donc synonyme de se hisser au niveau de Dieu, ce qui, pour Gandhi, semble absurde, déplacé et indigne de quiconque. 6 1 J. Attali (2007), pp M. K. Gandhi (1986), pp Cf. Annexe 4 (Comportement du Satyagrahi détenu) Extrait du journal Young India, le 5 juin M. K. Gandhi (2007), pp M. K. Gandhi (2005), pp M. K. Gandhi (2004), pp

17 Selon les principes d humilité et de tolérance mentionnés plus haut, Gandhi est convaincu que chaque homme est l égal des autres, c est pourquoi il n accepte pas la domination injuste exercée par les Anglais sur l Inde ni la violence éventuelle des Indiens L unification du peuple indien Un des principaux objectifs de Gandhi, et à mes yeux un des plus importants, était d unir le peuple indien. 1 En effet, pour pouvoir pratiquer la résistance non-violente telle que Gandhi la conçoit, ceux qui prennent part au mouvement doivent adopter une certaine attitude morale : ils doivent être prêts à mourir plutôt que d opposer une résistance aux Britanniques. Ils doivent absolument renoncer à la violence, même pour se défendre et doivent être prêts à être jetés en prison pour le bien de leur pays. Gandhi veut également que leurs adversaires soient respectés et estimés. 2 Gandhi donne ainsi à ses compatriotes un moyen de lutte efficace, mais qui demande une préparation mentale et beaucoup de courage. Par là, le peuple indien acquiert une conscience morale qui est commune à tous et qui commence à faire de lui une nation. La naissance de cette conscience est en quelque sorte la conséquence de la violence britannique. En jouant sur une peur individuelle, l Empire a fini par unir involontairement les Indiens et former un groupe dont la puissance s accroît de jour en jour, au fur et à mesure que la lutte progresse. Par exemple, en décembre 1945 à Calcutta, les Anglais ont dû réprimer la révolte d un groupe d Indiens. Pour cela, ils ont pris la décision de jeter en prison plusieurs centaines d individus. Ceux-ci, en plus d être confinés ensemble dans la même prison pendant plusieurs semaines, avaient en commun leur malheur et leur désir de chasser l Empire britannique d Inde. Ils ont tous été victimes de la violence anglaise et étaient prêts à s unir contre leur adversaire commun. Photo tirée de Gândhî ou l éveil des humiliés, de Jacques Attali, Editions Fayard, Cette photo représente des Indiens en prison lors de la révolte à Calcutta en Je trouve que l expression des prisonniers est frappante car elle reflète le calme et la résignation sur presque tous les visages. On voit aussi qu ils sont calmes et semblent accepter leur sort avec résolution. 3 1 M.-F. Latronche (1999), pp M. K. Gandhi (1986), pp Cf. Annexe 4 (Comportement du Satyagrahi détenu) Extrait du journal Young India, le 5 juin 1924

18 Les Indiens ont ainsi une plus grande force car ils sont unis et peuvent lutter ensemble contre leur ennemi commun, plutôt que de rester démantelés et incapables de s organiser. Pour Gandhi, arriver à former un groupe de résistance uni était un but fondamental Les Indiens, maîtres de leur propre révolte D après moi, il y a quelque chose de plus qui a poussé l Inde à la non-violence. Ce choix n est pas uniquement dû à la volonté de Gandhi mais aussi à la volonté de tout le peuple indien. Je pense que les Indiens se sont rendus compte de leur incapacité à lutter par un autre moyen contre leurs ennemis anglais et ont choisi cette méthode pour plusieurs raisons mais qui n étaient pas toutes d ordre moral ou spirituel. Ils ont en effet compris que les Anglais leur étaient supérieurs en bien des points et qu ils n avaient pas la force de lutter contre eux à armes égales s ils choisissaient de répondre à la violence par là violence. Dans les lignes suivantes, j expliquerai les raisons de ce choix qui paraissent, à mon avis, les plus importantes et tout aussi dignes de réflexion La puissance et l organisation britannique En premier lieu, je pense que les Anglais sont en partie responsables du fait que les Indiens ont choisi de lutter contre eux de manière non-violente. En effet, ils ont provoqué cette réaction car les Indiens avaient peur de toute l infrastructure mise en place par l Empire britannique en Inde. Ils craignaient une répression violente en cas de révolte armée, et se rendaient compte que les Anglais étaient bien plus puissants et plus organisés qu eux. Voici quelques exemples de l omniprésence anglaise en Inde que craignaient tant d Indiens. Tout d abord, les Anglais ont envoyé en Inde de nombreux hommes responsables de l administration. Ceux-ci étaient souvent des étudiants sortant de l université et désireux de commencer une grande carrière. Dans un extrait de texte que j ai lu, on se rend compte que les Britanniques essayaient de rendre les postes en Inde attrayants afin d enrôler le plus de personnes possibles. Le personnage qui apparaît dans ce texte est un jeune étudiant londonien venant de finir sa formation à l université de Cambridge. Celui-ci est attiré par l Inde car on lui promet un salaire avantageux et la gloire à son retour. De plus, l image qu il a de l Inde est celle d un pays d Orient riche, exotique et somptueux telle que la font circuler les Britanniques. Ceux-ci essaient en effet d amener le plus de personnes en Inde car ils ont besoin de monde pour organiser et mettre en place l administration du pays. 2 On peut également voir grâce à ce texte que les Anglais attiraient les hommes en Inde par une technique subtile. Tout d abord, les places de travail en Inde n étaient disponibles que pour ceux qui avaient réussi un concours, ce qui présentait deux avantages pour le gouvernement anglais : le premier est qu ils n attribuaient ces places qu à l élite intellectuelle, et le deuxième est que ce concours faisait de l Inde un but désirable pour tous. Par ce texte, on se rend compte que les Britanniques tentaient d attirer le plus de personnes possibles en Inde afin d asseoir complètement leur domination sur ce pays. Le nombre d hommes en Inde n a cessé d augmenter depuis le début de la colonisation anglaise sur ce 1 V. Jain (1995), pp Cf. Annexe 5 ( Récit d un Britannique au cœur du Raj ) Ce texte est extrait d un récit fictif mais le personnage de Malcolm Lyall Darling a vraiment existé. L histoire a été écrite par une Indienne à partir de la correspondance de cet Anglais, conservée à la bibliothèque de l université de Cambridge. Ce récit est donc basé sur des documents historiques et le texte terminé a été revu par un comité international d historiens.

19 territoire. Cela montre que l Empire britannique tenait à posséder la maîtrise entière du pays en ne laissant aux Indiens que des postes d importance négligeable. 1 Ensuite, le gouvernement administratif mis en place par les Anglais en Inde s est amélioré jusqu à donner un système d organisation complexe par lequel l Empire britannique arrivait à contrôler l Inde entière. 2 Sur ce schéma, on peut voir que les Anglais exerçaient leur domination partout. Les postes vont du vice-roi jusqu aux policiers présents dans la plupart des villages. Il est frappant et intéressant de relever que les Indiens n occupaient que les postes tout en bas de l échelle. En effet, les Anglais ne voulaient pas leur accorder trop de responsabilités et préféraient assurer eux-mêmes les fonctions les plus importantes. L Empire dirigeait donc les Indiens, tout en leur accordant certaines responsabilités peu importantes. Il est intéressant de constater que ces Indiens occupaient des postes visibles par les habitants des villages, par exemple collecteurs d impôts ou chefs de villages, et ceci donnait l impression à certains habitants que le gouvernement de leur pays était malgré tout assuré en partie par des Indiens. Ce choix des Anglais contribuait à calmer certaines réactions de la part du peuple. Cet aspect marque une fois de plus l habileté de l Empire britannique. En plus de cela, l Empire était également très puissant par son armée et la force de ses hommes. En 1918, pendant la Première Guerre mondiale, l essentiel des troupes anglaises se trouvait logiquement en France. Par contre, le deuxième pays le plus occupé par l armée britannique à ce moment là était l Inde. Cela montre que même si la guerre faisait rage en Europe, le gouvernement britannique prenait soin de laisser en Inde une assez grande partie de son armée pour que celle-ci soit capable de réprimer n importe quelle révolte de la part du peuple. 3 Ceci montre à nouveau à quel point la Grande Bretagne était présente en Inde et cela met également en avant le fait que celle-ci exerçait une grande pression sur les Indiens et mettait des barrières à leur liberté. Elle cherchait à faire voir que le gouvernement de l Inde était entièrement entre les mains de l Empire. L Empire britannique a ainsi réussi à montrer aux Indiens qu il était le plus fort du point de vue militaire, et très organisé dans son administration. Les Hindous ont donc compris que combattre par les armes contre leur envahisseur ne les aideraient pas à obtenir leur libération et ont décidé de trouver une méthode nouvelle pour défendre leurs droits. Ils ont donc choisi de lutter de manière non-violente contre l armée anglaise. De cette manière là, il serait beaucoup plus difficile pour les Anglais d arriver à réprimer les mouvements de révolte car il est immoral de tirer sur une foule désarmée qui n a pas eu recours à la violence Niveau économique et social des deux protagonistes En plus de la différence entre les cultures de l Inde et de l Angleterre, il subsiste également une autre grande opposition entre ces deux pays : l Inde était un peuple pauvre et affaibli alors que la Grande Bretagne se trouvait alors en plein essor industriel et possédait des colonies dans beaucoup de pays riches en matières premières. 4 L Inde ne constituait donc pas une très grande menace pour l Empire car elle était, par sa pauvreté, incapable de rivaliser avec une telle puissance. En annexe se trouve un tableau indiquant le développement économique et social de chacun de ces pays au moment de la décolonisation britannique. 5 1 Correlli Barnet (1972), p Cf. Annexe 6 (Fonctionnement du gouvernement britannique en Inde) 3 Judith M. Brown et Wm. Roger Louis (1999), pp Judith M. Brown et Wm. Roger Louis (1999), p Cf. Annexe 7 (Indicateurs de développement économiques et sociaux au début de la décolonisation britannique)

20 Ce tableau nous donne des indications sur le développement de chaque pays au début de la décolonisation britannique en prenant en compte plusieurs facteurs. Dans la deuxième colonne, on peut constater que le chiffre se référant au PNB est nettement supérieur en Grande Bretagne. De plus, la population de l Inde est beaucoup plus importante que celle de l Angleterre et le chiffre du PNB devrait donc être plus élevé. Ces indications témoignent de la pauvreté qui règne dans ce pays. Cela signifie que l Inde n est pas très active économiquement et cet aspect pourrait expliquer la famine qui règne dans certaines parties de ce territoire. Contrairement à l Inde, l Empire britannique est un des pays les plus prospères et possède des moyens de production importants. Dans la colonne concernant l argent dépensé dans l éducation, on se rend compte que malgré l influence britannique, l Inde reste très en retrait par rapport aux autres pays. Alors que l Angleterre investit 482$ par année et par personne dans l éducation, les Indiens eux ne dépensent que 8$! Cela met en évidence l écart considérable entre les différentes classes de la population. Alors que certaines personnes vivent de manière confortable, le problème de la pauvreté n est pas résolu partout : en effet, une grande partie des Indiens n ont pas les moyens d accéder à l éducation et ne savent ni lire ni écrire. Lorsqu on considère le taux d importation et d exportation de l Inde, on voit qu il est également de beaucoup inférieur à celui de l Angleterre. Contrairement à l Inde, l Empire britannique produit beaucoup et peut donc se livrer à de nombreux échanges avec les autres nations. La valeur des importations et des exportations par personne en Angleterre est d environ 3500$ alors qu en Inde, la valeur des exportations atteint à peine 13$ et celle des importations 24$. Dans l avant-dernière colonne concernant la qualité de vie dans chacun des deux pays, on voit que l Inde est un des pays les moins favorisés avec le Pakistan. Le niveau de vie des Indiens est presque de moitié inférieur à celui des Anglais! La dernière colonne du tableau, indice de développement humain, résume assez bien ce que transmettent le reste des chiffres : contrairement aux chiffres concernant le PIB et le PNB qui mesurent la production économique d un pays, l indicateur de développement humain prend en compte d autres facteurs. Il donne des informations sur le bien-être de chacun en se basant sur le niveau de vie et d éducation et sur la santé des habitants d un pays. Du point de vue des conditions de vie, l Inde est très en retard sur les pays du monde : sa pauvreté est considérable et les conditions de vie de la plupart de ses habitants sont misérables. Dans ce tableau, on voit que le niveau social et économique des Indiens était très inférieur à celui des Anglais à l époque de la colonisation britannique. A mon avis, le fait qu ils possédaient moins de moyens que les Anglais a poussé les Indiens à lutter contre leur envahisseur de manière non-violente. Par exemple, le manque d armes les empêchait de répondre à la violence de l Empire, ils ne pouvaient pas se déplacer rapidement car ils ne possédaient presque aucun moyen de locomotion. 1 Voyant qu ils étaient très inférieurs par leur pauvreté et leur manque de ressources, les Indiens ont décidé de mettre en œuvre une autre méthode pour se battre : la non-violence. 1 Dietmar Rothermund (1988), p. 4.

AZ A^kgZi Yj 8^idnZc

AZ A^kgZi Yj 8^idnZc Bienvenue à l âge de la majorité! l État vous présente vos droits et devoirs ainsi que les principes fondamentaux de la République à travers «Le Livret du Citoyen» Nom... Prénom... Date de naissance...

Plus en détail

Service de presse 15 20 novembre 2014

Service de presse 15 20 novembre 2014 Service de presse 15 20 novembre 2014 40 ans après la ratification de la Convention européenne des droits de l homme (CEDH) Les droits fondamentaux remis en question Isabelle Bindschedler Un soutien pour

Plus en détail

J ai droit, tu as droit, il/elle a droit

J ai droit, tu as droit, il/elle a droit J ai droit, tu as droit, il/elle a droit Une introduction aux droits de l enfant Toutes les personnes ont des droits. Fille ou garçon de moins de 18 ans, tu possèdes, en plus, certains droits spécifiques.

Plus en détail

Services Aux Victimes

Services Aux Victimes Services Aux Victimes I n i t i a t i v e s Plan de sécurité personnel Directives à l intention des personnes victimes de relations abusives Plan de sécurité personnel Qu est-ce qu un plan de sécurité?

Plus en détail

UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE

UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE ÉCOLE DOCTORALE 2 HISTOIRE MODERNE ET CONTEMPORAINE UMR 8138 Identités, Relations internationales et civilisation de l Europe T H È S E pour obtenir le grade de DOCTEUR DE L UNIVERSITÉ

Plus en détail

Que fait l Église pour le monde?

Que fait l Église pour le monde? Leçon 7 Que fait l Église pour le monde? Dans notre dernière leçon, nous avons vu que les croyants ont des responsabilités vis-à-vis des autres croyants. Tous font partie de la famille de Dieu. Les chrétiens

Plus en détail

Un contrat de respect mutuel au collège

Un contrat de respect mutuel au collège Apprentissage du respect - Fiche outil 01 Un contrat de respect mutuel au collège Objectifs : Décrire une action coopérative amenant élèves et adultes à s interroger sur leurs propres comportements en

Plus en détail

Charte de la laïcité à l École Charte commentée

Charte de la laïcité à l École Charte commentée Charte de la laïcité à l École Charte commentée Ce document propose un commentaire de la phrase de préambule et de chacun des articles de la Charte de la laïcité à l École. Il explicite le sens des principales

Plus en détail

SECTION 5. Élaboration d un plan de sécurité. Sachez où aller et quoi faire si vous êtes victime de mauvais traitements. Un guide pour les aînés

SECTION 5. Élaboration d un plan de sécurité. Sachez où aller et quoi faire si vous êtes victime de mauvais traitements. Un guide pour les aînés SECTION 5. Élaboration d un plan de sécurité Sachez où aller et quoi faire si vous êtes victime de mauvais traitements Un guide pour les aînés 43 SECTION 5. Élaboration d un plan de sécurité Les violences

Plus en détail

Garth LARCEN, Directeur du Positive Vibe Cafe à Richmond (Etats Unis Virginie)

Garth LARCEN, Directeur du Positive Vibe Cafe à Richmond (Etats Unis Virginie) Garth LARCEN, Directeur du Positive Vibe Cafe à Richmond (Etats Unis Virginie) Commentaire du film d introduction de l intervention de Garth Larcen et son fils Max, entrepreneur aux U.S.A. Garth Larcen

Plus en détail

Tous les hommes sont frères Gandhi Mars 2009

Tous les hommes sont frères Gandhi Mars 2009 Observatoire du Management Alternatif Alternative Management Observatory Fiche de lecture Tous les hommes sont frères Gandhi Mars 2009 Maëlle Gasc Avril 2010 Majeure Alternative Management HEC Paris 2009-2010

Plus en détail

22 Nous Reconnaissons la force du pardon

22 Nous Reconnaissons la force du pardon 22 Nous Reconnaissons la force du pardon 23 Par le rite pénitentiel, les chrétiens se tournent vers Dieu pour lui demander son pardon. Dieu nous reçoit tels que nous sommes et nous pardonne pour que nous

Plus en détail

NATIONS UNIES. Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques

NATIONS UNIES. Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques NATIONS UNIES Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques www2.ohchr.org/english/issues/minorities Droits des minorités Introduction

Plus en détail

LAURENT FABIUS, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES

LAURENT FABIUS, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES LAURENT FABIUS, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES Tout à l heure, le Président de la République m a demandé, avec le Premier ministre, de vous apporter un certain nombre d éléments sur le contexte dans

Plus en détail

Guide d intervention sur. l intimidation. destiné aux intervenants - 1 -

Guide d intervention sur. l intimidation. destiné aux intervenants - 1 - Guide d intervention sur l intimidation destiné aux intervenants - 1 - Rédaction Linda Laliberté : Mélanie Blais : Michèle Gariépy : Joanie Charrette : Espace Bois-Francs InterVal Pacte Bois-Francs organisme

Plus en détail

POLITIQUE D ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES

POLITIQUE D ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES POLITIQUE D ÉGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES MAI 2008 POLITIQUE D EGALITÉ ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES 1. LE CONTEXTE L égalité entre les femmes et les hommes est une condition essentielle au développement

Plus en détail

Ne vas pas en enfer!

Ne vas pas en enfer! Ne vas pas en enfer! Une artiste de Corée du Sud emmenée en enfer www.divinerevelations.info/pit En 2009, une jeune artiste de Corée du Sud qui participait à une nuit de prière a été visitée par JésusChrist.

Plus en détail

Conseil Diocésain de Solidarité et de la Diaconie. 27 juin 2015. «Partager l essentiel» Le partage est un élément vital.

Conseil Diocésain de Solidarité et de la Diaconie. 27 juin 2015. «Partager l essentiel» Le partage est un élément vital. 27 juin 2015 Le partage est un élément vital. Notre démarche Notre chemin Dans un premier temps, nous sommes partis de mots qui expriment ce qui est essentiel pour nous, indispensable pour bien vivre.

Plus en détail

Attirez-vous les Manipulateurs? 5 Indices

Attirez-vous les Manipulateurs? 5 Indices Attirez-vous les Manipulateurs? Claire Parent 1 Attirez-vous les Manipulateurs? Claire Parent Mini livre gratuit Sherpa Consult Bruxelles, Mai 2012 Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction

Plus en détail

Un seul droit de la famille pour toutes les femmes.

Un seul droit de la famille pour toutes les femmes. 2 Protection de l enfance et droit de la famille FR 002 LE DROIT DE LA FAMILLE ET LES FEMMES EN ONTARIO Un seul droit de la famille pour toutes les femmes. Renseignez-vous sur vos droits. Protection de

Plus en détail

LES RESEAUX SOCIAUX SONT-ILS UNE MODE OU UNE REELLE INVENTION MODERNE?

LES RESEAUX SOCIAUX SONT-ILS UNE MODE OU UNE REELLE INVENTION MODERNE? LES RESEAUX SOCIAUX SONT-ILS UNE MODE OU UNE REELLE INVENTION MODERNE? Hugo Broudeur 2010/2011 2ieme année Télécom SudParis SOMMAIRE Introduction... 3 A) Des réseaux sociaux pour tout le monde... 4 1)

Plus en détail

Ne tombez pas dans les pièges tendus par

Ne tombez pas dans les pièges tendus par Ne tombez pas dans les pièges tendus par Ce que vous devez savoir avant de dépenser votre 1 er sur Adwords Guide gratuit offert par le site www.ledroitdereussir.com Introduction Dans un instant vous allez

Plus en détail

C était la guerre des tranchées

C était la guerre des tranchées C était la guerre des tranchées Jacques Tardi Format 23,2 x 30,5 cm 128 pages C et album consacré, comme son titre l indique, à la vie dans les tranchées pendant la Première Guerre mondiale est constitué

Plus en détail

LES RÉSEAUX SOCIAUX ET L ENTREPRISE

LES RÉSEAUX SOCIAUX ET L ENTREPRISE LES RÉSEAUX SOCIAUX ET L ENTREPRISE PAR MADAME CHRISTINE LEROY COMMUNITY MANAGER, AGENCE NETPUB Tout d abord, je voudrais remercier le Professeur Drouot de m avoir invitée à cette passionnante table ronde.

Plus en détail

La seconde guerre mondiale

La seconde guerre mondiale CM2 Découverte du monde Histoire Compétences : La violence du XXe siècle : les deux conflits mondiaux La seconde guerre mondiale - À partir de l étude de cartes et de documents statistiques, comprendre

Plus en détail

Affirmation de soi, confiance en soi, estime de soi

Affirmation de soi, confiance en soi, estime de soi Affirmation de soi, confiance en soi, estime de soi Estime de soi MOI Affirmation de soi AUTRES Confiance en soi ACTION Contexte Règles fondamentales de la communication 1) On ne peut pas décider, par

Plus en détail

5 clés pour plus de confiance en soi

5 clés pour plus de confiance en soi ASSOCIATION JEUNESSE ET ENTREPRISES Club SEINE-ET- MARNE 5 clés pour plus de confiance en soi Extrait du guide : «Vie Explosive, Devenez l acteur de votre vie» de Charles Hutin Contact : Monsieur Jackie

Plus en détail

GROUPE DE RÉDACTION SUR LES DROITS DE L HOMME ET LES ENTREPRISES (CDDH-CORP)

GROUPE DE RÉDACTION SUR LES DROITS DE L HOMME ET LES ENTREPRISES (CDDH-CORP) Strasbourg, 22 août 2014 CDDH-CORP(2014)10 COMITÉ DIRECTEUR POUR LES DROITS DE L'HOMME (CDDH) GROUPE DE RÉDACTION SUR LES DROITS DE L HOMME ET LES ENTREPRISES (CDDH-CORP) Projet de recommandation du Comité

Plus en détail

QU EST-CE QUI VOUS MÈNE: LA TÊTE OU LE COEUR?

QU EST-CE QUI VOUS MÈNE: LA TÊTE OU LE COEUR? QU EST-CE QUI VOUS MÈNE: LA TÊTE OU LE COEUR? Source: DUMONT, Nicole. Femmes d aujourd hui, Vol. 1 No. 8., janvier 1996. On dit de certaines personnes qu elles n ont pas de tête ou qu elles n ont pas de

Plus en détail

COMMENT DÉCOUVRIR SA VOCATION

COMMENT DÉCOUVRIR SA VOCATION Stephen Wang COMMENT DÉCOUVRIR SA VOCATION Mariage, sacerdoce, vie consacrée, diaconat permanent, célibat «Petits Traités Spirituels» Série III «Bonheur chrétien» éditions des Béatitudes Ava n t-p r o

Plus en détail

Les 7 Principes fondamentaux

Les 7 Principes fondamentaux Les 7 Principes fondamentaux Les 7 Principes fondamentaux de la Croix-Rouge Humanité Impartialité Neutralité Indépendance Volontariat Unité Universalité La Croix-Rouge trouve son origine dans la solidarité

Plus en détail

Loin de mes yeux. Chaque personne apprivoise la mort à sa façon, ce qui apporte à cette dernière

Loin de mes yeux. Chaque personne apprivoise la mort à sa façon, ce qui apporte à cette dernière Loin de mes yeux Chaque personne apprivoise la mort à sa façon, ce qui apporte à cette dernière expérience une dimension unique. Voici un guide tout simple, une carte routière pour vous montrer les chemins

Plus en détail

DEBAT PHILO : L HOMOSEXUALITE

DEBAT PHILO : L HOMOSEXUALITE Ecole d Application STURM Janvier-Février 2012 CM2 Salle 2 Mme DOUILLY DEBAT PHILO : L HOMOSEXUALITE Sujet proposé par les élèves et choisi par la majorité. 1 ère séance : définitions et explications Réflexion

Plus en détail

LOI N 61-10 DU 7 MARS 1961 déterminant la nationalité sénégalaise, modifiée

LOI N 61-10 DU 7 MARS 1961 déterminant la nationalité sénégalaise, modifiée LOI N 61-10 DU 7 MARS 1961 déterminant la nationalité sénégalaise, modifiée (JO n 4984 p. 13) L assemblée nationale à délibéré et adopté, Le président de la république promulgue la loi dont la teneur suit

Plus en détail

LBE 2009 Migration Épisode 8 Rentrer à la maison : Ghana - Somalie

LBE 2009 Migration Épisode 8 Rentrer à la maison : Ghana - Somalie LBE 2009 Migration Épisode 8 Rentrer à la maison : Ghana - Somalie Auteur : Bettina Rühl Editeur : Thomas Mösch, Sandrine Blanchard Adaptation française : Christophe Lascombes Personnages : Scène 1 : Narrateur

Plus en détail

Partager? En parler avec les enfants de 6-11 ans

Partager? En parler avec les enfants de 6-11 ans Ecole du dimanche Partager? En parler avec les enfants de 6-11 ans Jeunes Ateliers-débat Réflexions bibliques Culte Témoignages Actions pour tous L objectif de cette séance est de montrer aux enfants que

Plus en détail

Christen-Muslime: Was tun? Chrétiens-musulmans : que faire?

Christen-Muslime: Was tun? Chrétiens-musulmans : que faire? Christen-Muslime: Was tun? Chrétiens-musulmans : que faire? Mariage entre catholiques et musulmans 1ère partie pour une pastorale du discernement aide pastorale 2 Groupe de travail «Islam» de la CES 2

Plus en détail

Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones

Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones Nations Unies Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones Résolution adoptée par l Assemblée générale [sans

Plus en détail

utilisés en faveur d un relativisme culturel, allant à l encontre de l universalité des droits de l homme,

utilisés en faveur d un relativisme culturel, allant à l encontre de l universalité des droits de l homme, Documents de synthèse DS 2 20.12.09 IIEDH Observatoire de la diversité et des droits culturels Situation des droits culturels Argumentaire politique www.droitsculturels.org 1. Définition des droits culturels

Plus en détail

PRÉFACE. représenter le roi ou la nation? Préface

PRÉFACE. représenter le roi ou la nation? Préface PRÉFACE Avaient-ils le don d ubiquité? Aux origines de ce livre, il y a une constatation qui a suscité la curiosité du chercheur : parmi les représentants de l Angleterre à l étranger, certains appartiennent

Plus en détail

L Eglise dans ses dimensions religieuse, économique, sociale et intellectuelle

L Eglise dans ses dimensions religieuse, économique, sociale et intellectuelle L Eglise dans ses dimensions religieuse, économique, sociale et intellectuelle Iconographie du template Le jugement dernier, cathédrale de Bourges Ange au sourire, cathédrale de Reims Identifie l enfer

Plus en détail

Mémoire présenté. Comité de l Assemblée législative pour un régime d assurance automobile public abordable, équitable et accessible

Mémoire présenté. Comité de l Assemblée législative pour un régime d assurance automobile public abordable, équitable et accessible Mémoire présenté au Comité de l Assemblée législative pour un régime d assurance automobile public abordable, équitable et accessible par la Société des enseignantes et des enseignants retraités francophones

Plus en détail

Alcool au volant : tous responsables? La question de la co-responsabilité sera enfin posée au Tribunal de Saint Nazaire

Alcool au volant : tous responsables? La question de la co-responsabilité sera enfin posée au Tribunal de Saint Nazaire DOSSIER DE PRESSE 01/09/2014 Alcool au volant : tous responsables? La question de la co-responsabilité sera enfin posée au Tribunal de Saint Nazaire Avec l appui de la Ligue Contre la Violence Routière,

Plus en détail

Comment atteindre ses objectifs de façon certaine

Comment atteindre ses objectifs de façon certaine Ressources & Actualisation Le partenaire de votre bien-être et de votre accomplissement Comment atteindre ses objectifs de façon certaine À l attention du lecteur, Ce présent document est protégé par la

Plus en détail

Méthode universitaire du commentaire de texte

Méthode universitaire du commentaire de texte Méthode universitaire du commentaire de texte Baptiste Mélès Novembre 2014 L objectif du commentaire de texte est de décrire la structure argumentative et de mettre au jour les concepts qui permettent

Plus en détail

Conférence mondiale sur les déterminants sociaux de la santé. Déclaration politique de Rio sur les déterminants sociaux de la santé

Conférence mondiale sur les déterminants sociaux de la santé. Déclaration politique de Rio sur les déterminants sociaux de la santé Déclaration politique de Rio sur les déterminants sociaux de la santé Rio de Janeiro (Brésil), 21 octobre 2011 1. À l invitation de l Organisation mondiale de la Santé, nous, Chefs de Gouvernement, Ministres

Plus en détail

CORRECTION BREVET PONDICHERY 2014

CORRECTION BREVET PONDICHERY 2014 CORRECTION BREVET PONDICHERY 2014 PREMIERE PARTIE : HISTOIRE (13 POINTS) 1. Questions (6 points) 1. A quels siècles correspond l «âge des églises gothiques»? (1 point) L «âge des églises gothiques» va

Plus en détail

«En avant les p tits gars» Chanté Par Fragson. 1913. Mais que chantait-on en Décembre 1913, à quelques mois du déclenchement de la grande tragédie?

«En avant les p tits gars» Chanté Par Fragson. 1913. Mais que chantait-on en Décembre 1913, à quelques mois du déclenchement de la grande tragédie? «En avant les p tits gars» Chanté Par Fragson. 1913. Mais que chantait-on en Décembre 1913, à quelques mois du déclenchement de la grande tragédie? Paroles : «En avant les p tits gars». Fragson. 1913.

Plus en détail

Un autre regard sur. Michel R. WALTHER. Directeur général de la Clinique de La Source 52 INSIDE

Un autre regard sur. Michel R. WALTHER. Directeur général de la Clinique de La Source 52 INSIDE 52 INSIDE Un autre regard sur Michel R. WALTHER Directeur général de la Clinique de La Source Directeur général de la Clinique de La Source, Michel R. Walther est né en 1949 au Maroc de parents suisses.

Plus en détail

Y A-T-IL COUPLE? Introduction. Pour qu il y ait couple, il faut du temps

Y A-T-IL COUPLE? Introduction. Pour qu il y ait couple, il faut du temps Introduction Y A-T-IL COUPLE? Au fil des siècles et au fil des années, la société se transforme et avec elle, la valeur accordée à la réussite sociale, à la famille mais surtout à l amour. Dans le monde

Plus en détail

«Longtemps, j ai pris ma plume pour une épée : à présent, je connais notre impuissance.»

«Longtemps, j ai pris ma plume pour une épée : à présent, je connais notre impuissance.» Métonymie : image désuète de l instrument servant à écrire. Représentation traditionnelle et glorieuse du travail de l écrivain. Allusion à une époque révolue. Idée de durée, de permanence. edoublée dans

Plus en détail

A vertissement de l auteur

A vertissement de l auteur A vertissement de l auteur Attention, ce livre n est pas à mettre entre toutes mains ; il est strictement déconseillé aux parents sensibles. Merci à Madame Jeanne Van den Brouck 1 qui m a donné l idée

Plus en détail

Manque de reconnaissance. Manque de contrôle

Manque de reconnaissance. Manque de contrôle CONTRE-VALEURS 7 octobre 2014 Les contre-valeurs représentent ce que l on cherche à fuir. Elles nous motivent négativement en ce sens où elles incarnent des situations que nous évitons ou que nous cherchons

Plus en détail

Le jeu «Si le monde était un village» Source : Afric Impact

Le jeu «Si le monde était un village» Source : Afric Impact Le jeu «Si le monde était un village» Source : Afric Impact Niveau / âge des participants Enfants (à partir de 12 ans), adolescents et adultes. Temps/durée d animation Environ ¼ d heure. Nombre d animateurs

Plus en détail

Service public d éducation et d information juridiques du Nouveau-Brunswick

Service public d éducation et d information juridiques du Nouveau-Brunswick Droits et responsabilités Service public d éducation et d information juridiques du Nouveau-Brunswick Le Service public d éducation et d information juridiques du Nouveau- Brunswick (SPEIJ-NB) est un organisme

Plus en détail

INTRODUCTION. DE L IGNORANCE MUTUELLE

INTRODUCTION. DE L IGNORANCE MUTUELLE INTRODUCTION. DE L IGNORANCE MUTUELLE AU VRAI DIALOGUE Ce livre a pour objet l étude du christianisme et de l islam. Cette étude comparative a toujours été ma préoccupation, en Syrie, mon pays natal, aussi

Plus en détail

La situation financière des Canadiens

La situation financière des Canadiens La situation financière des Canadiens 1 Approche client Microsoft Advertising Hiver 2015 LA SITUATION FINANCIÈRE DES CANADIENS 2 Des décisions financières difficiles et importantes doivent être prises

Plus en détail

Nom : Prénom : Date :

Nom : Prénom : Date : J observe le livre dans son ensemble, je le feuillette et je réponds aux 1) Je complète la carte d identité du livre. Titre du livre Nom de l auteur Nom de l illustrateur Editeur Collection Genre 2) Qui

Plus en détail

Le Baptême des petits enfants en 25 questions

Le Baptême des petits enfants en 25 questions Le Baptême des petits enfants en 25 questions 1. Les parents doivent-ils être baptisés pour demander le baptême de leur Non, puisque c est la personne qui va recevoir le baptême qui est concernée. Tous

Plus en détail

académique academic adversaire opponent arguments arguments, contentions auxiliaire visuel prop, visual aide besoin need

académique academic adversaire opponent arguments arguments, contentions auxiliaire visuel prop, visual aide besoin need académique (adj.) Format de débat comprenant deux équipe de trois, où on utilise les points d information. Je veux être la premier oratrice de la proposition dans le débat académique samedi. academic adversaire

Plus en détail

Plan et résumé de l intervention de Jean-Philippe Dunand

Plan et résumé de l intervention de Jean-Philippe Dunand Faculté de droit Prof. Jean-Philippe Dunand Prof. Pascal Mahon Avenue du 1 er -Mars 26 CH-2000 Neuchâtel Tél. ++41 32 718.12.00 Fax ++41 32 718.12.01 Centre d étude des relations de travail (CERT) Neuchâtel,

Plus en détail

Plan d Action de Ouagadougou contre la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants, tel qu adopté par la Conférence

Plan d Action de Ouagadougou contre la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants, tel qu adopté par la Conférence Plan d Action de Ouagadougou contre la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants, tel qu adopté par la Conférence ministérielle sur la migration et le développement. Plan d Action

Plus en détail

Mais revenons à ces deux textes du sermon sur la montagne dans l évangile de Matthieu.

Mais revenons à ces deux textes du sermon sur la montagne dans l évangile de Matthieu. «AIMER SES ENNEMIS» «Qui veut prendre ta tunique, laisse lui aussi ton manteau». Si quelqu un te force à faire mille pas, fais-en deux mille avec lui». «Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent»

Plus en détail

REVENDICATIONS PARTICULIÈRES : NÉGOCIER L ACQUITTEMENT DE LA DETTE NATIONALE DU CANADA

REVENDICATIONS PARTICULIÈRES : NÉGOCIER L ACQUITTEMENT DE LA DETTE NATIONALE DU CANADA REVENDICATIONS PARTICULIÈRES : NÉGOCIER L ACQUITTEMENT DE LA DETTE NATIONALE DU CANADA Chef Maureen Chapman Comité des Chefs sur les revendications Mémoire prébudgétaire au Comité permanent des finances

Plus en détail

Les Principes fondamentaux

Les Principes fondamentaux Les Principes fondamentaux DU MOUVEMENT INTERNATIONAL DE LA CROIX-ROUGE ET DU CROISSANT-ROUGE Christoph von Toggenburg/CICR Les Principes fondamentaux du Mouvement international de la Croix-Rouge et du

Plus en détail

Comment se déroule le droit de visite et d hébergement d un parent en cas de fixation de la résidence habituelle chez l autre parent?

Comment se déroule le droit de visite et d hébergement d un parent en cas de fixation de la résidence habituelle chez l autre parent? Comment se déroule le droit de visite et d hébergement d un parent en cas de fixation de la résidence habituelle chez l autre parent? Lorsque l enfant vit au domicile de l un de ces parents, ce qui est,

Plus en détail

que dois-tu savoir sur le diabète?

que dois-tu savoir sur le diabète? INVENTIV HEALTH COMMUNICATIONS - TERRE NEUVE - FRHMG00277 - Avril 2013 - Lilly - Tous droits de reproduction réservés. que dois-tu savoir sur le diabète? Lilly France 24 boulevard Vital Bouhot CS 50004-92521

Plus en détail

Camus l a joliment formulé : le seul. introduction

Camus l a joliment formulé : le seul. introduction introduction Camus l a joliment formulé : le seul choix qui s offre à nous, aujourd hui, est d être soit un pessimiste qui rit, soit un optimiste qui pleure. L optimiste croit que tout va bien. Dans La

Plus en détail

Les obstacles : Solutions envisageables :

Les obstacles : Solutions envisageables : 1. Quels sont les obstacles auxquels les citoyens européens doivent faire face dans l exercice de leurs droits? Que pourrait-on faire pour alléger ces obstacles? Les obstacles : Tout d abord, il y a un

Plus en détail

Un autre signe est de blâmer «une colère ouverte qui débute par le mot TU».

Un autre signe est de blâmer «une colère ouverte qui débute par le mot TU». Le besoin de contrôler Le comportement compulsif de tout vouloir contrôler n est pas mauvais ou honteux, c est souvent un besoin d avoir plus de pouvoir. Il s agit aussi d un signe de détresse; les choses

Plus en détail

Décision de la Chambre de Résolution des Litiges (CRL)

Décision de la Chambre de Résolution des Litiges (CRL) Décision de la Chambre de Résolution des Litiges (CRL) ayant siégé à Zurich, Suisse, le 16 novembre 2012, dans la composition suivante: Geoff Thompson (Angleterre), Président Theo van Seggelen (Pays-Bas),

Plus en détail

Chansons engagées Des clips pour apprendre n 18 12. MC JANICK : Qu est-ce qui? Paroles et musique : MC Janick EMI

Chansons engagées Des clips pour apprendre n 18 12. MC JANICK : Qu est-ce qui? Paroles et musique : MC Janick EMI Chansons engagées Des clips pour apprendre n 18 12. MC JANICK : Qu est-ce qui? Paroles et musique : MC Janick EMI Non non non J peux pas dire pour qui Ni même pourquoi Non non non non non Refrain : Mais

Plus en détail

LA REBELLION. a) il faut que l'agent ait agi dans l'exercice de ses fonctions.

LA REBELLION. a) il faut que l'agent ait agi dans l'exercice de ses fonctions. LA REBELLION La rébellion est le fait de s'opposer violemment aux fonctionnaires et officiers publics qui agissent pour l'exécution et l'application des lois. I - ELEMENTS CONSTITUTIFS A - L ELEMENT LEGAL

Plus en détail

El Tres de Mayo, GOYA

El Tres de Mayo, GOYA Art du visuel / «Arts, ruptures, continuités» Problématique : «Comment l expression du sentiment surgit-elle dans l art au XIX è siècle?» El Tres de Mayo, GOYA Le Tres de Mayo, Francisco Goya, huile sur

Plus en détail

Questionnaire pour les enseignant(e)s

Questionnaire pour les enseignant(e)s info@educatout123.fr www.educatout123.fr +31 614303399 L enfant qui bouge beaucoup! C est un fait, un enfant bouge beaucoup, il a besoin de se dépenser. Il arrive même parfois qu on n arrive plus à tenir

Plus en détail

Devoirs, leçons et TDA/H1 Gaëtan Langlois, psychologue scolaire

Devoirs, leçons et TDA/H1 Gaëtan Langlois, psychologue scolaire Devoirs, leçons et TDA/H1 Gaëtan Langlois, psychologue scolaire Pourquoi traiter des devoirs et leçons avec les TDA/H? Parce que c est un des problèmes le plus souvent rencontrés avec les enfants hyperactifs

Plus en détail

été 1914 dans la guerre 15/02-21/09/2014 exposition au Musée Lorrain livret jeune public 8/12 ans

été 1914 dans la guerre 15/02-21/09/2014 exposition au Musée Lorrain livret jeune public 8/12 ans été 1914 Nancy et la Lorraine dans la guerre exposition 15/02-21/09/2014 au Musée Lorrain livret jeune public 8/12 ans 1 3 2 4 5 6 7 9 8 1870-1914 : une guerre attendue? Août 1914 : partis pour un été

Plus en détail

L ORDONNANCE DU 2 FEVRIER 1945. Exposé des motifs

L ORDONNANCE DU 2 FEVRIER 1945. Exposé des motifs L ORDONNANCE DU 2 FEVRIER 1945 Exposé des motifs Il est peu de problèmes aussi graves que ceux qui concernent la protection de l enfance, et parmi eux, ceux qui ont trait au sort de l enfance traduite

Plus en détail

Mylène a besoin d aide!

Mylène a besoin d aide! ER ER Cahier de l élève Mylène a besoin d aide! Enseignement religieux 5 e année Nom de l élève 5 e année 1 Mylène a besoin d aide Description de tâche Dans cette tâche, tu examineras la situation de Mylène

Plus en détail

PEUT- ON SE PASSER DE LA NOTION DE FINALITÉ?

PEUT- ON SE PASSER DE LA NOTION DE FINALITÉ? PEUT- ON SE PASSER DE LA NOTION DE FINALITÉ? à propos de : D Aristote à Darwin et retour. Essai sur quelques constantes de la biophilosophie. par Étienne GILSON Vrin (Essais d art et de philosophie), 1971.

Plus en détail

L enfant sensible. Un enfant trop sensible vit des sentiments d impuissance et. d échec. La pire attitude que son parent peut adopter avec lui est

L enfant sensible. Un enfant trop sensible vit des sentiments d impuissance et. d échec. La pire attitude que son parent peut adopter avec lui est L enfant sensible Qu est-ce que la sensibilité? Un enfant trop sensible vit des sentiments d impuissance et d échec. La pire attitude que son parent peut adopter avec lui est de le surprotéger car il se

Plus en détail

GROUPE DE SPECIALISTES SUR UNE JUSTICE ADAPTEE AUX ENFANTS (CJ-S-CH) QUESTIONNAIRE POUR LES ENFANTS ET LES JEUNES SUR UNE JUSTICE ADAPTEE AUX ENFANTS

GROUPE DE SPECIALISTES SUR UNE JUSTICE ADAPTEE AUX ENFANTS (CJ-S-CH) QUESTIONNAIRE POUR LES ENFANTS ET LES JEUNES SUR UNE JUSTICE ADAPTEE AUX ENFANTS Strasbourg, 17 février 2010 [cdcj/cdcj et comités subordonnés/ documents de travail/cj-s-ch (2010) 4F final] CJ-S-CH (2010) 4F FINAL GROUPE DE SPECIALISTES SUR UNE JUSTICE ADAPTEE AUX ENFANTS (CJ-S-CH)

Plus en détail

QUATRIÈME OBJECTIF: VOUS AVEZ ÉTÉ CONÇU POUR SERVIR DIEU

QUATRIÈME OBJECTIF: VOUS AVEZ ÉTÉ CONÇU POUR SERVIR DIEU QUATRIÈME OBJECTIF: VOUS AVEZ ÉTÉ CONÇU POUR SERVIR DIEU VERSET CLÉ Nous sommes simplement des serviteurs de Dieu... Chacun de nous accomplit le devoir que le Seigneur lui a confié: j ai mis la plante

Plus en détail

Origines possibles et solutions

Origines possibles et solutions Ne plus avoir peur de vieillir «Prends soin de ton corps comme si tu allais vivre éternellement, Prends soin de ton âme comme si tu allais mourir demain.» Introduction Ce petit document est la résultante

Plus en détail

Aider une personne à cesser de fumer UNE ÉTAPE À LA FOIS. Le cancer : une lutte à finir 1 888 939-3333 www.cancer.ca

Aider une personne à cesser de fumer UNE ÉTAPE À LA FOIS. Le cancer : une lutte à finir 1 888 939-3333 www.cancer.ca Aider une personne à cesser de fumer UNE ÉTAPE À LA FOIS Le cancer : une lutte à finir 1 888 939-3333 www.cancer.ca Documents imprimés Une étape à la fois 1 2 Pour les personnes qui ne veulent pas cesser

Plus en détail

La responsabilité juridique des soignants

La responsabilité juridique des soignants La responsabilité juridique des soignants Les soignants, face à des conditions de travail parfois difficiles et aux aléas de la médecine, songent plus souvent aux risques thérapeutiques qu aux risques

Plus en détail

Un atelier philo pour se reconnaitre hommes et femmes

Un atelier philo pour se reconnaitre hommes et femmes Débat et argumentation Un atelier philo pour se reconnaitre hommes et femmes à travers le partage d expériences «La question se pose de savoir si le lien social ne se constitue que dans la lutte pour la

Plus en détail

Projet de loi de régulation et de séparation des activités bancaires Intervention générale

Projet de loi de régulation et de séparation des activités bancaires Intervention générale Nom du sénateur Eric Bocquet Groupe Communiste Républicain Citoyen Sénateur du Nord Paris, le 19 mars 2013 Projet de loi de régulation et de séparation des activités bancaires Intervention générale Monsieur

Plus en détail

Mes volontés quand je mourrai. Vivre signifie : vouloir s'accrocher et devoir quand même lâcher

Mes volontés quand je mourrai. Vivre signifie : vouloir s'accrocher et devoir quand même lâcher Mes volontés quand je mourrai Vivre signifie : vouloir s'accrocher et devoir quand même lâcher Mes volontés quand je mourrai 1 Avant-propos Objectif Il n'est pas toujours facile de discuter de sujets douloureux,

Plus en détail

Si j étais né ailleurs, seraisje différent?

Si j étais né ailleurs, seraisje différent? Si j étais né ailleurs, seraisje différent? Compétence ou problématique abordée : Identifier ce qui m a conditionné, ce qui m a construit : - au plan éducatif - au plan social - au plan culturel Concepts

Plus en détail

Les enfants malentendants ont besoin d aide très tôt

Les enfants malentendants ont besoin d aide très tôt 13 CHAPITRE 2 Les enfants malentendants ont besoin d aide très tôt Pendant les premières années de leur vie, tous les enfants, y compris les enfants malentendants, apprennent rapidement et facilement les

Plus en détail

Guide pratique pour lutter contre le cyber-harcèlement entre élèves

Guide pratique pour lutter contre le cyber-harcèlement entre élèves Guide pratique pour lutter contre le cyber-harcèlement entre élèves AVANT-PROPOS A l occasion des premières Assises Nationales sur le harcèlement à l École des 2 et 3 mai 2011, Luc CHATEL, ministre de

Plus en détail

Chapitre 2 LE CAS PRATIQUE

Chapitre 2 LE CAS PRATIQUE Chapitre 2 LE CAS PRATIQUE Demande de conseil. Le cas pratique est un exercice juridique qui, à l instar d une personne se trouvant en situation de litige avec autrui, demande conseil. C est un exercice

Plus en détail

Loi sur le transport de voyageurs

Loi sur le transport de voyageurs Projet de la Commission de rédaction pour le vote final Loi sur le transport de voyageurs (LTV) Modification du 26 septembre 2014 L Assemblée fédérale de la Confédération suisse, vu le message du Conseil

Plus en détail

Conseil Municipal des Enfants à Thionville. Livret de l électeur et du candidat

Conseil Municipal des Enfants à Thionville. Livret de l électeur et du candidat Conseil Municipal des Enfants à Thionville Livret de l électeur et du candidat Elections du vendredi 18 novembre 2011 Mot du Maire Le Conseil Municipal des Enfants fait sa rentrée. Il joue un rôle essentiel

Plus en détail

DOSSIER de présentation

DOSSIER de présentation Projet d Habitat Participatif intergénérationnel et écologique DOSSIER de présentation 2015 Sommaire Mots d Ecoravissants Présentation d Ecoravie Donnez du sens à votre argent Chiffres et dates Contact

Plus en détail

27 janvier 2015 Journée de la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l Humanité

27 janvier 2015 Journée de la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l Humanité Monsieur le Maire, Eric LEJOINDRE Mesdames et Messieurs Les enseignants et représentants de l Education Nationale Mesdames et Messieurs les Présidents et représentants d associations patriotiques Mesdames

Plus en détail

Les rapports du chrétien avec les autres

Les rapports du chrétien avec les autres Leçon 13 Les rapports du chrétien avec les autres C était le moment des témoignages, lors de notre rencontre du lundi matin, à la chapelle de l Ecole biblique. Une jeune fille nommée Olga se leva pour

Plus en détail

Canada. Bulletin d information. Réfugiés pris en charge par le gouvernement. Réinstallation des réfugiés au

Canada. Bulletin d information. Réfugiés pris en charge par le gouvernement. Réinstallation des réfugiés au Réfugiés pris en charge par le gouvernement Canada Réinstallation des réfugiés au Bulletin d information Vous souhaitez vous réinstaller au Canada et votre demande a fait l objet d un examen initial par

Plus en détail