SOMMAIRE LA FONDATION POUR LA RECHERCHE MEDICALE, AU CŒUR DES AVANCÉES DE LA RECHERCHE

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2 SOMMAIRE EDITO DES JOURNÉES ESSENTIELLES POUR LE DÉVELOPPEMENT DE LA RECHERCHE p.3 p.4 Faire face aux besoins financiers de la recherche médicale française Mobiliser les donateurs pour la cause «recherche médicale» malgré la crise économique «La recherche fondamentale française dépend aussi des fonds privés», Interview du Professeur Alain Prochiantz LES 7 es JOURNEES DE LA FONDATION POUR LA RECHERCHE MEDICALE p.9 Présentation de l édition 2015 des Journées nationales de la Fondation Marina Carrère d Encausse et Thierry Lhermitte, une marraine et un parrain engagés LA FONDATION POUR LA RECHERCHE MEDICALE, AU CŒUR DES AVANCÉES DE LA RECHERCHE p.11 La Fondation pour la Recherche Médicale : présentation synthétique Innovations et avancées soutenues par la Fondation Les chercheurs parlent de la Fondation pour la Recherche Médicale Contacts presse : Mélissa Aubert Marine Berger Emilie Loubié melissa.aubert@we- agency.fr marine.berger@we- agency.fr emilie.loubie@we- agency.fr Fondation pour la Recherche Médicale Valérie Riedinger valerie.riedinger@frm.org 2

3 EDITO 2015, plus de soutien pour plus de progrès Les Journées de la Fondation pour la Recherche Médicale sont un moment clef de la vie de la Fondation. Elles permettent, chaque année, depuis maintenant 7 ans, d informer le public sur les besoins des chercheurs et sur l action essentielle que nous menons pour développer la recherche publique française. Cette année encore nous allons montrer ce qui fait l utilité publique de la Fondation pour la Recherche Médicale, à savoir, qu elle s intéresse à tous les domaines de la recherche médicale, qu elle a pour objectif de faire progresser la recherche pour lutter contre toutes les maladies, de la plus fréquente à la plus rare. En un mot, la Fondation pour la Recherche Médicale agit pour la santé de tous. Les Journées de la Fondation pour la Recherche Médicale ont pour objectif de convaincre de nouveaux donateurs de nous rejoindre au cours de l année 2015, c est vital! Car ce sont les dons, et uniquement eux, qui permettent à notre Fondation de faire progresser la recherche médicale. Or la crise fait peser une menace sur l'avenir de la collecte de la Fondation qui a déjà vu en 2014 une baisse du nombre de ses donateurs. Et face à cette menace les besoins des chercheurs sont importants, les demandes de financement reçues en 2014 par la Fondation dans le cadre de ses trois programmes de recherche le démontrent. En 2015, pour répondre aux besoins croissants de la recherche publique française la Fondation pour la Recherche Médicale prévoit d'engager dans ses 3 programmes 37,2 millions d'euros, soit 2,7 millions d euros de plus qu en 2014! Les Journées de la Fondation pour la Recherche Médicale vont enfin permettre de montrer ce qui fait la force de la FRM, à savoir sa capacité à identifier les urgences de la recherche, ainsi que les recherches susceptibles de faire progresser la science et la médecine. Et cela grâce à l'expertise de ses comités scientifiques en matière d'évaluation et de sélection des projets de recherche. Ces Journées nationales concernent chacun d entre nous car si la Fondation parvient à accroître son action, de nouvelles pistes thérapeutiques seront explorées, de nouvelles découvertes seront faites. La médecine et la guérison progresseront dans tous les domaines de santé car la Fondation pour la Recherche Médicale agit pour que la recherche bénéficie à tous. Jacques Bouriez, Président du Conseil de surveillance de la Fondation pour la Recherche Médicale : Jean CHISCANO 3

4 DES JOURNÉES ESSENTIELLES POUR LE DÉVELOPPEMENT DE LA RECHERCHE Faire face aux besoins financiers de la recherche médicale française Au cours de ces 10 dernières années, afin de faire face aux besoins des chercheurs, la Fondation pour la Recherche Médicale a considérablement augmenté ses financements. Années Financements attribués par la FRM en En 2015, elle entend poursuivre son effort et consacrer 2,7 millions de plus qu en 2014 à ses programmes de recherche. Son budget 2015 permettra notamment d accroitre le montant des aides qu elle accorde aux équipes labellisées FRM - lesquelles passeront de à de soutenir près de 350 jeunes chercheurs, d attribuer une vingtaine d aides pour permettre à de jeunes chercheurs de haut niveau ayant réalisé un post- doctorat à l étranger de revenir poursuivre leur carrière dans l Hexagone Cette augmentation, est d autant plus nécessaire que la FRM s attend à une forte croissance des demandes de financement de la part des laboratoires en «Au cours du 1 er semestre, nous avons reçu 51% de demandes en plus par rapport à Il faut sans doute mettre cette augmentation en regard du fort niveau de sélection des appels à projets notamment ceux de l Agence Nationale de la Recherche. Celle- ci n accompagne plus que 10% des projets qui lui sont soumis par les chercheurs. Nous voyons ainsi des équipes reconnues, publiant dans les plus grandes revues scientifiques se voir refuser les fonds nécessaires à l avancée de leurs travaux. Dans ce contexte, les chercheurs comptent énormément sur la FRM, mais nous sommes limités par le niveau de notre collecte. Déjà en ce début d année nous avons dû mettre 12 équipes de recherche, dont les travaux sont pourtant très innovants et prometteurs, sur liste d attente. Nous avons vraiment besoin du soutien des donateurs.» Valérie Lemarchandel, directrice des affaires scientifiques de la Fondation pour la Recherche Médicale 4

5 Mobiliser les donateurs pour la cause «recherche médicale» malgré la crise économique Le contexte de crise économique que connaît la France depuis quelques années n est pas sans conséquence sur la générosité des Français dans le soutien à la recherche médicale. À la Fondation pour la Recherche Médicale on constate en 2014 une baisse du nombre de donateurs. À l occasion de ses 7 es Journées, la Fondation pour la Recherche Médicale a souhaité vérifier cette tendance via un sondage (1) «Les Français et les dons pour la recherche médicale en période de crise économique». L étude confirme une baisse du nombre de donateurs engagés en faveur de la cause «recherche médicale» et montre que cette situation risque de se confirmer si la crise économique perdure. Lorsqu on interroge les Français donateurs (565 individus sur l échantillon de 1 003) ils déclarent à 51% avoir, dans le passé, fait un don en faveur de la recherche médicale. Ils ne sont plus que 43% à l avoir fait au cours de l année Si la crise économique persistait, ils sont 18% à déclarer qu ils pourraient décider de donner moins ou de ne pas donner pour la recherche médicale. Si l on fait un focus sur les Français qui ont déjà fait un don pour la cause «recherche médicale» (369 individus sur l échantillon de 1 003) ce pourcentage monte à 28%. «Nous observons depuis quelques années un repli des dons des petits donateurs. C est une conséquence de la crise économique que nous traversons. Si jusqu à présent nous avons pu compenser ces pertes par un apport plus important de la part des grands donateurs, nous avons conscience du danger qui guette la recherche médicale : si la crise perdure, nos ressources risquent de devenir insuffisantes pour accompagner les chercheurs. En ce début d année les demandes de financements de la part des laboratoires ont augmenté de 51%. L objectif des Journées de la Fondation pour la Recherche Médicale est véritablement de sensibiliser le grand public en lui faisant comprendre les enjeux de la recherche médicale et l importance de nos Journées pour leur santé, celle de leurs proches, pour la santé de chacun d entre nous.» Frédérique Camize, directrice du développement et de la communication de la Fondation pour la Recherche Médicale (1) Sondage OpinionWay réalisé le 1 er et 2 avril 2015 sur un échantillon de individus âgés de 18 ans et plus issus d un échantillon national représentatif en termes de sexe, d âge, de catégorie d agglomération, de région et de catégorie socio- professionnelle selon les données du dernier recensement INSEE. 5

6 «La recherche fondamentale française dépend aussi des fonds privés» Alain Prochiantz, Neurobiologiste, Professeur au Collège de France, Président du Comité de la recherche de la Fondation pour la Recherche Médicale. Quel est le montant du budget alloué par l Etat à la recherche dans les sciences de la vie? Le CNRS et l Inserm bénéficient environ d une enveloppe globale de 1,2 milliard par an. Près de 80% de cette somme permettent de couvrir les salaires des personnels statutaires. Dès lors, il reste autour de 300 millions d euros pour faire fonctionner les laboratoires. Avec 40 millions d engagement, la part de la FRM pèse ainsi pour plus de 10% du budget de fonctionnement alloués par l Inserm et le CNRS à ses laboratoires. Ce n est pas une somme marginale, c est très important, voire décisif. D où proviennent les fonds de la recherche fondamentale en biologie? Dans un laboratoire de recherche fondamentale, en biologie ou en médecine, la part du financement global (hors gros équipements) provient pour moitié de fonds publics récurrents et pour moitié de fonds alloués sur appel à projets, dont des fonds privés. Dans le détail, la dotation des organismes publics (universités, CNRS, Inserm ) permet de couvrir l achat de gros équipements (en partie), environ 80% des salaires et 20% des frais de fonctionnement (produits, petit équipement, animaux, ). Dès lors, chaque année un directeur d équipe doit lever environ 50% du coût de ses projets de recherche (essentiellement post- doctorants et fonctionnement). Parmi les sources de financement possibles, il y a l Agence Nationale de la Recherche (ANR), l Europe à travers plusieurs programmes dont l European Research Council, les autres appels à projets internationaux, les contrats industriels et les Fondations privées telles que la Fondation pour la Recherche Médicale. Ce montant est- il en baisse? L Etat donne autant qu avant en pourcentage du PIB. Depuis dix ans, le budget de la R&D est resté stable, à 2,2% du PIB. Un tiers environ relève de la recherche publique, tout secteur confondu, soit environ 15 milliards. Mais à titre de comparaison, en Allemagne sur la même période, le budget R&D est passé de 2,2% à 3%. Autrement dit, chaque année, les Allemands bénéficient d un avantage concurrentiel de 16 à 20 milliards d euros par rapport à nous. Et de nombreux autres pays suivent cette tendance. Le risque, réel, est que la France, qui demeure la 5ème puissance mondiale sur le plan scientifique, soit reléguée en deuxième division. Et puis ça n est parce que le budget est constant en part de PIB, qu il est suffisant. Sur les 16 à 20 milliards annuels qui manquent au budget R&D pour qu il atteigne les 3% du PIB (objectif du Traité de Lisbonne), il en faudrait 2 pour la recherche publique 6

7 Sans les fonds privés, des travaux seraient- ils stoppés? Tout à fait. Pour donner un exemple, nous avons ici une équipe qui travaille sur la spécificité de la formation des synapses, autrement dit les interactions entre les neurones. Sans le soutien de la FRM qu elle vient d obtenir, elle ne pourrait plus poursuivre ses travaux au même rythme au risque de décrocher définitivement. Or, ces travaux sont très prometteurs. Ils ont fait l objet de publications dans des revues très renommées. Ils pourraient à terme nous éclairer sur l origine de certains troubles psychiatriques. C est très important, très ambitieux, mais cette équipe se trouvait dans une situation financière critique. En quoi la relégation de la France est un danger, quand les enjeux de la recherche peuvent sembler internationaux? L enjeu est beaucoup plus large et touche à notre performance intellectuelle et économique globale. D abord, c est un gâchis. Notre système éducatif public est excellent. C est l Etat qui finance à l Université ou dans les Ecoles (plus ou moins grandes), l acquisition des savoirs par les futurs chercheurs. Lesquels, diplômés, se tournent, faute de mieux, vers l étranger pour trouver les bonnes conditions d exercice de leur métier. En cause : une sélection féroce faute de postes, des salaires trop bas (environ net par mois en début de carrière, autour 35 ans en sciences de la vie), un manque de moyens alloués aux laboratoires. Ensuite, c est une hypothèque sur l avenir. Un pays sans recherche fondamentale, et donc sans chercheurs, est un pays incapable d innover. Au- delà de la perte en «intelligence» déjà insupportable, il faut le répéter: sans recherche fondamentale, pas d innovation et sans innovation pas d économie compétitive. Le problème n est- il pas que le temps de la recherche n est pas celui de l économie et du politique? La recherche a besoin de temps, c est vrai. Mais de curiosité, de liberté et d audace, aussi. Qui eut pu prévoir, par exemple, que les recherches sur l origine des variations de couleur des grains de maïs qui ont valu le prix Nobel à Barbara Mc Clintock ouvriraient sur la compréhension d un mécanisme essentiel de l instabilité des génomes, phénomène à l œuvre dans nombre de pathologies. La recherche, c est du temps, de la curiosité intellectuelle et un peu d argent. 7

8 LES 7 ES JOURNÉES DE LA FONDATION POUR LA RECHERCHE MEDICALE Présentation des Journées de la Fondation pour la Recherche Médicale Des Journées de mobilisation pour la recherche médicale La Fondation pour la Recherche Médicale organise ses Journées nationales 2015 du 1 er au 7 juin prochains. Une semaine de mobilisation et d appel aux dons pour sensibiliser les Français à la nécessité de soutenir la recherche médicale afin qu elle bénéficie à tous les malades. Epaulée par sa marraine et son parrain, Marina Carrère d Encausse et Thierry Lhermitte, la FRM profitera de cette campagne annuelle pour faire connaître au grand public ses missions et rappellera qu il est important que chacun apporte sa pierre à l édifice de la recherche médicale. Des actions et événements seront organisés par les Comités régionaux en faveur de la Fondation afin de collecter le maximum de dons pour la recherche médicale. Plus d informations sur Campagne «Le choix impossible» A travers sa campagne, «Le choix impossible», la FRM apporte une réponse concrète aux donateurs qui sont nombreux (1) à exprimer leur difficulté à choisir de donner pour lutter contre une pathologie plutôt qu une autre. Cette campagne, au message percutant : «Le plus insupportable serait de devoir choisir entre ces malades.», sera diffusée en presse, affichage, radio, télévision et sur internet. (1) 82,4% des dons reçus en 2014 par la FRM étaient «non orientés», les donateurs n ayant pas souhaité les consacrer à une pathologie en particulier 8

9 Marina Carrère d Encausse et Thierry Lhermitte, une marraine et un parrain engagés Impliqués aux côtés de la Fondation pour la Recherche Médicale depuis de nombreuses années, Thierry Lhermitte et Marina Carrère d Encausse apporteront, cette année encore, un soutien sans faille pour que la mobilisation des Français soit la plus importante possible. Ils expliqueront l importance de soutenir la recherche, pourquoi l aide des donateurs est essentielle pour les chercheurs et présenteront des résultats concrets de recherches développées grâce à la générosité des Français. Oliv ier Pasq uier s Les partenaires des 7 es Journées de la Fondation pour la Recherche Médicale Les chaînes du groupe France Télévisions, M6, RTL, et France Bleu apportent leur soutien aux 7 es Journées de la Fondation pour la Recherche Médicale. 9

10 LA FONDATION POUR LA RECHERCHE MEDICALE, AU CŒUR DES AVANCÉES DE LA RECHERCHE Créée il y a 68 ans, la Fondation pour la Recherche Médicale est engagée dans tous les secteurs de la recherche médicale : maladies neurologiques, maladies infectieuses, maladies cardiovasculaires, cancers Elle a pour ambition de développer une recherche de pointe au service de la santé de tous. Reconnue d utilité publique depuis 1965, la FRM est agréée par le Comité de la Charte du don en confiance. Elle agit en toute indépendance grâce au soutien régulier (dons, legs et donations) qu elle reçoit de plus de donateurs. La seconde mission de la Fondation est de faire le lien entre chercheurs et grand public et d informer ce dernier sur les évolutions et avancées de la recherche médicale. LES CHIFFRES CLÉS En 2014 grâce aux donateurs de la FRM 477 nouvelles recherches ont été soutenues, 41,4 millions d euros ont été ainsi consacrés à la recherche médicale Plus de 750 recherches ont été financées (nouvelles recherches et recherches en cours de financement) L engagement de la FRM concerne plus de 150 maladies différentes Près de publications scientifiques ont été faites par des chercheurs bénéficiaires de financements de la Fondation, 68 publications dans des journaux d excellence. Cela représente environ 10% de la production française. Répartition des financements de la FRM par domaine de recherche en 2014 : 10

11 Innovations et avancées, 5 exemples de projets soutenus par la Fondation pour la Recherche Médicale La Fondation pour la Recherche Médicale a mis en place des procédures de sélection grâce auxquelles elle ne finance que des projets très innovants et très prometteurs en termes de santé publique. Les demandes des chercheurs, adressées suite aux appels à projets lancés par la FRM auprès de tous les laboratoires de recherche publique français, sont examinées et évaluées par les comités scientifiques de la Fondation en prenant en compte notamment: - L excellence et l expertise des chercheurs qui conduisent le projet - Le caractère innovant du projet proposé, son originalité, sa pertinence et ses retombées attendues dans le domaine de recherche concerné et une application en santé humaine. Chaque année, plus de 750 équipes de recherches de toute la France bénéficient du soutien de la Fondation. Voici 5 exemples concrets de projets de recherche sélectionnés ou de découvertes réalisées, en Toutes les recherches présentées ci- dessous ont été financées par la FRM. Le vaccin contre la rougeole comme arme contre certains cancers Utiliser le vaccin contre la rougeole comme traitement du mésothéliome, une forme de cancer rare et sévère de la plèvre : cette approche innovante et prometteuse fait actuellement l objet d une recherche active de la part de Marc Grégoire et de son équipe au Centre de Recherche en Cancérologie Nantes- Angers. Les chercheurs ont découvert au cours de précédentes études que la forme atténuée du virus utilisé dans le vaccin contre la rougeole est capable de tuer les cellules tumorales tout en épargnant des cellules saines. De plus, les chercheurs ont montré que la mort cellulaire induite après infection par le vaccin, active les défenses immunitaires contre les cellules cancéreuses : un véritable effet synergique entre virus et système immunitaire. Aujourd hui, les chercheurs veulent utiliser ces propriétés du virus atténué de la rougeole pour traiter le mésothéliome, un cancer de la plèvre lié principalement à l exposition professionnelle à l amiante et pour lequel aucune thérapie actuelle n est réellement efficace. Les chercheurs vont optimiser l utilisation de ce virus vaccinal et procéder à des tests sur une collection de cellules tumorales cultivées en laboratoire. Dans un deuxième temps, des essais seront menés chez un animal modèle présentant cette pathologie. Si leur projet s avère concluant, cette virothérapie antitumorale pourrait représenter un réel espoir pour cette forme de cancer résistante aux traitements habituels. Cette recherche est menée par Marc Grégoire, directeur de recherche Inserm dans l Unité INSERM 892, au Centre de Recherche en Cancérologie Nantes- Angers, en collaboration avec l équipe du Dr Frédéric Tangy, équipe CNRS URA de l Institut Pasteur. 11

12 Une thérapie génique innovante dans la maladie d Alzheimer Nathalie Cartier- Lacave et son équipe tentent une approche innovante de traitement des formes précoces sévères de la maladie d Alzheimer : les chercheurs souhaitent, par la thérapie génique, apporter aux cellules cérébrales une enzyme dont la production est affectée chez les patients. Cette étude pourrait déboucher sur un essai clinique dans les années à venir. Un nombre croissant d arguments suggèrent que des anomalies du métabolisme du cholestérol cérébral sont liées à plusieurs maladies neurodégénératives et en particulier à la maladie d Alzheimer. Au cours de précédents travaux, les chercheurs ont découvert que des modèles animaux atteints de la maladie d Alzheimer présentaient un déficit d une enzyme cérébrale impliquée dans le métabolisme du cholestérol. Ils ont réussi à freiner l évolution de la maladie en augmentant la production de cette enzyme chez l animal. Pour cela, les chercheurs ont utilisé la thérapie génique. Cette technique vise à apporter aux cellules des gènes ayant une action thérapeutique via un vecteur, c est- à- dire virus dénué de caractère pathogène. Ici, il s agit d amener aux neurones, par injection intracérébrale du virus modifié, les gènes leur permettant de produire l enzyme incriminée. Nathalie Cartier- Lacave et son équipe souhaitent aujourd hui démontrer l efficacité et la tolérance (toxicité éventuelle ) de cette stratégie chez un modèle de grand animal, pour demander par la suite une autorisation d essai clinique chez des patients atteints de formes précoces et sévères (génétiques en particulier) de la maladie. Cette recherche est menée par Nathalie Cartier- Lacave et son équipe au sein du laboratoire «Facteurs génomiques et environnementaux et biothérapie des maladies endocrines et neurologiques» au Commissariat de l Energie Atomique de Fontenay- aux- Roses. Addictions, une mutation génétique impliquée dans la dépendance au tabac Philippe Faure et son équipe ont réalisé une découverte importante dans la prise en charge du tabagisme. Ils ont montré qu une mutation génétique présente chez beaucoup de grands fumeurs était fortement impliquée dans la dépendance à la nicotine, la substance psychoactive du tabac. Philippe Faure et son équipe, en collaboration avec une équipe menée par Uwe Maskos, se sont intéressés à cette mutation génétique repérée chez des gros fumeurs, au niveau des récepteurs nicotiniques. Ces récepteurs sont présents à la surface des neurones et distribués partout dans le cerveau. Ils sont la cible de la nicotine qui, en s y fixant, stimule différentes zones cérébrales, ce qui entraine une satisfaction incitant l individu à continuer de fumer. Cela conduit ainsi à la mise en place de la dépendance tabagique. Les chercheurs ont recréé cette mutation chez la souris et ont alors observé une diminution de la sensibilité de leurs neurones à la nicotine. Ils en ont conclu que, pour conserver sur la durée la sensation de bien- être ressentie lors de sa consommation de tabac, un individu présentant une telle mutation serait amené à augmenter la dose inhalée de nicotine. Cette découverte pourrait faire de ce récepteur une cible privilégiée pour la mise au point de nouveaux traitements dans le sevrage tabagique. Cette découverte a été réalisée par Philippe Faure, Directeur de recherche dans le laboratoire Neurosciences Paris Seine. 12

13 Comprendre comment les cellules cardiaques se forment pour régénérer le cœur Réparer des organes lésés, comme le cœur, en transplantant des cellules représente une voie d avenir très prometteuse : c est le but visé par l équipe du Pr Philippe Menasché, qui souhaite mieux comprendre, comment des cellules souches immatures se transforment en cellules cardiaques spécialisées. La thérapie cellulaire constitue un réel espoir dans la prise en charge des lésions tissulaires liées à l infarctus du myocarde. L idée est d implanter au sein du tissu abimé un «patch» constitué d un support biocompatible sur lequel adhèrent des cellules souches cardiaques capables de se différencier en cellules spécialisées, pour reconstruire la zone lésée. Afin de mettre au point un support adapté, l équipe du Pr Philippe Menasché essaie de reproduire les conditions environnementales naturelles qui influencent la transformation de ces cellules souches en cellules cardiaques adultes. On sait que différents paramètres influencent la transformation cellulaire : molécules présentes dans le milieu, structure et élasticité de l environnement des cellules Les chercheurs souhaitent aujourd hui mesurer leur influence combinée. Ils vont pour cela utiliser une technologie avancée pour fabriquer des structures très fines, associant biomatériau et cellules, qui leur serviront à étudier ces paramètres. Comprendre la formation de l architecture du cœur permettra d optimiser les protocoles de thérapie cellulaire en vue d une utilisation ultérieure en clinique. Cette recherche est menée par l équipe «Thérapie cellulaire en chirurgie cardiovasculaire» dirigée par le Pr Philippe Menasché (Paris- Centre de recherche cardiovasculaire de l hôpital George- Pompidou). La Fondation pour la Recherche Médicale a alloué un financement à Yohan Farouz, étudiant en thèse dans cette équipe. Accident vasculaire cérébral, des lésions parfois réversibles (Marie Tisserand) Une équipe du Centre de Psychiatrie et Neurosciences de Paris a réalisé une découverte importante dans le cadre des accidents vasculaires cérébraux : les lésions observées dans la substance blanche (composante profonde du cerveau) sont plus fréquemment réversibles que celles situées en périphérie, dans la substance grise. Une observation qui soulève la possibilité d allonger le délai d administration des traitements, et ainsi de pouvoir en faire bénéficier plus de patients. La majorité des accidents vasculaires cérébraux est liée à la formation d un caillot de sang qui bouche une artère du cerveau et empêche sa bonne oxygénation, ce qui entraîne des lésions. Leur prise en charge repose sur des thérapies administrées à la phase précoce pour dissoudre le caillot (thrombolyse) dans les 4,5 premières heures après le début des symptômes. Jusqu à présent, on pensait que, passé ce délai, le traitement apportait peu de bénéfice car la quantité de tissu cérébral mort était déjà trop importante. L étude menée par les chercheurs du centre de Psychiatrie et Neurosciences à Paris pourrait nuancer ce principe. Ils ont démontré, via des examens d imagerie par résonnance magnétique, que les tissus cérébraux récupéraient différemment après traitement. Ainsi, ils ont constaté que des lésions qui ont lieu au cœur du cerveau, dans la substance blanche, sont plus fréquemment réversibles après thrombolyse que celles située à sa périphérie. Reste à comprendre pourquoi cette région résiste mieux, et s il est possible, dans certains cas, d étendre la durée de mise en œuvre du traitement. Cette découverte a été réalisée par l équipe «Accidents vasculaires cérébraux : déterminants du pronostic et apport de l'imagerie» dirigée par le Professeur Jean- Louis Mas. La Fondation pour la Recherche Médicale a accordé à Marie Tisserand un financement en 2012 pour la réalisation de sa thèse médico- scientifique. 13

14 Les chercheurs parlent de la Fondation pour la Recherche Médicale «Le soutien de la FRM a été essentiel et nous a permis d acquérir très rapidement des équipements scientifiques indispensables à nos travaux. La FRM se distingue d autres organismes de financement de la recherche, notamment par la simplicité et la rapidité de ses procédures d évaluation, mais aussi par son soutien financier très fort et durable ainsi que la souplesse qu elle accorde aux équipes de recherche. Dans un contexte où le financement de la recherche se raréfie et devient de plus en plus exigent et fastidieux pour les chercheurs, nous avons besoin de la FRM et de ses donateurs pour entreprendre des projets audacieux qui nécessitent un soutien financier solide, rapidement disponible et durable.» Jean Christophe Poncer, Equipe «Plasticité des réseaux corticaux et épilepsie», Institut du Fer à Moulin, Paris «Sans la FRM, de nombreux projets non thématisés n'auraient pas vu le jour alors que parmi ces projets, certains ont abouti à une meilleure compréhension de la fonction normale et pathologique d'un organe et/ou au développement de nouveaux outils thérapeutiques. Le financement de la recherche par les donateurs est essentiel pour pérenniser le très bon niveau académique français qui souffre de plus en plus de la réduction des budgets publics et institutionnels en France et en Europe. Nous avons besoin de la FRM qui fait le pont entre toutes les recherches, du plus fondamental à la recherche appliquée.» Daniel Aberdam, UMR_S976, Equipe «Physiopathologie épithéliale, cellules souches et réparation tissulaire», Hôpital Saint- Louis, Paris «La FRM occupe une place essentielle dans le financement de tout un pan de la recherche en France grâce à la diversité des projets financés. Mon laboratoire, sans le soutien de la FRM, n'aurait certainement pas pu entreprendre des projets qui ont cependant permis de comprendre et de participer à la compréhension de maladies importantes telles que les méningites.» Xavier Nassif, Equipe «Pathogénie des Infections Systémiques», Institut Necker Enfants Malades, Paris «Bénéficier de la visibilité du label «Equipe FRM» m a permis d engager de nouvelles collaborations internationales avec des acteurs clés dans nos domaines de recherche mais aussi de bénéficier d un effet de levier qui a permis à notre équipe d obtenir l année suivante le soutien de l ANR. La force de la FRM, c est d avoir été en mesure de mettre à notre disposition des moyens conséquents permettant de développer dans d excellentes conditions le projet et d assurer avec efficacité et flexibilité la mise en place des moyens mis à notre disposition. Nous avons besoin de la FRM parce que malgré les efforts développés par le ministère de la recherche et les instances hospitalières, la recherche française peine à financer sa recherche.» Jean Jacques Schott, Equipe «Génétique des maladies cardiovasculaires héréditaires», Institut du Thorax, Nantes «La force de la FRM est certainement d'avoir une politique ambitieuse et pérenne de soutien à la recherche sous toutes ses formes. L'organisation et le financement de la recherche en France sont fluctuants, la FRM est stable, et toujours présente aux côtés des chercheurs. Je suis tous les ans surpris par l'importance des aides financières qui sont distribuées par la FRM. L'argent des donateurs est important car il assure à la FRM son indépendance vis à vis des institutions/tutelles/entreprises et lui permet de faire des choix dictés d'abord par l intérêt scientifique et médical.» Etienne Audinat, Laboratoire de Neurophysiologie et Nouvelles Microscopies (INSERM UMR_S1128), Equipe «Interactions Neurone- Glie», Paris 14

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