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Transcription

1 bipolarités et précocité intellectuelle Posté par stirling à 23:39 Bonsoir, Je suis bipolaire TOC, suivi depuis quelques années et vu ma stuation je n'ai pas le droit de me plaindre.je pose une question: à votre sens y a-t- il un lien entre la bipolarité et la précocité intellectuelle. En effet, j'ai quatre enfants tous difficiles (têtus, trop forte personnalités, souvent opposants,...la liste est longue) et qui semble intellectuellemnt précoce( difficultés scolaires à type de désinterrêt, rechignent à travailler, s'ennuyent). Posté par nono à 03:09 Je ne sais pas s'il y a un lien. Mais dans mon cas : TOC + Bipo + intelligence un peu plus que la moyenne. Au final j'aimerai être idiot et sain... :whistle: Posté par Emiliana à 14:17 Bonjour je me mêle de votre discussion car on m'avait toujours dit que j'étais très intelligente. Franchement après des années de m'accrocher à ca et de ne vouloir décevoir personne, je ne vois pas du tout en quoi ca m'a aidé. Pour moi c'est une question qui est comme une sorte de consolation. Dans ma vie, avec mes vrais problèmes je ne pense pas que ca m'ait servi à grand chose, mise à part le fait de devoir lutter régulièrement contre une petite voix qui me dit que je suis une ratée (bon actuellement ca va vraiment mieux, heureusement pour moi)même si j'ai fait des études plutôt"prestigieuses" et la profession qui va avec. Pour moi la question essentielle ca serait comment apprendre a être mieux avec moi même et les autres, et "l'intelligence" n'a pas forcement à voir là dedans. :whistle: Posté par stirling à 15:23 Non Emiliana, je ne cherche aucune consolation.la précocité intellectuelle, c'est par exemple un mode de pensée par globalité, des traits sensitifs particuliers et aussi un fort taux d'échec scolaire. Je te souhaite bonne santé et bonne continuation. Posté par Emiliana à 16:35 Désolée si j'ai était un peux dure, bonne santé à toi aussi. ;) Posté par lotus à 18:06 Bonsoir à tous, C'est quoi d'abord l'intelligence? L'évaluation du Q.I.? La belle affaire.

2 Moi, un con, sera toujours un con qu'il ait son certificat d'études primaires ou BAC Et j'en ai connu, d'un côté comme de l'autre. Mais comme je suis con, mon jugement est faussé, par définition. Posté par hiéléna à 11:06 Ils ont effectivement l'air précoce!! Ils faut les faire tester : ça mettra les choses au clair. Je suis bipo, QI élevé. Ma fille de 6 ans, est précoce. Elle avait pas mal de problèmes (colère, ennui, forte personnalité... mais aussi encoprésie et énurésie diurnes), parfois des comportements ou des réfléxions "pas de son age", déroutants. Après le test, elle a pu mettre un mot sur tout ça, on a pu lui expliquer pourquoi elle se sentait "différente". On a aussi été obligé de la changer d'école car l'institutrice ne voulait limite pas en entendre parler! Depuis, tout va beaucoup mieux! Elle est épuisante, car toujours pleine de questions mais ça va mieux! Et pour moi aussi, car je peinais avec la maladie, à être attentive et zen face à elle! Mais je crois qu'il ne faut pas rester dans le flou (comme pour la bipo!!), il faut passer les tests avant tout. Par contre, comme je sais qu'elle a des "chances" d'être bipo, donc dès maintenant, elle a une vie stable, avec des horaires strictes (et aussi des règles car elle sait vite vous poussez à bout, trouvez les failles!!!) Bon je sais que je n'aurais pas du faire un aussi long post sur la précocité, mais je sais comme c'est déroutant, épuisant : et moi j'en ai qu'une!! Je ne pense pas que la bipo et la précocité soient liées. Mais comme on est bipo, nos enfants ont des risques de l'être. Et quand on a des enfants précoces, souvent on contaste que toute la fratrie l'est! Et souvent un parent précoce a un enfant précoce! On ne sait pas pourquoi! Bon courage à toi car je sais trop bien que ce n'est pas facile à gérer. Posté par stirling à 00:07 Merci de ta réponse et de tes précisions, je vais suivre tes conseils pour voir plus clair. Posté par clea à 10:30 Nous sommes d'accord, un QI élevé n'est pas le reflet de la personnalité mais d'un type d'intelligence, donc on peut très bien côtoyer des QI élevés et les trouver cons. Ma fille est testée, elle a sauté une classe (CE1), et son frère, pas testé, vient de glisser du CM1 en CM2 à la demande des instits. Un QI élevé a un cerveau qui fonctionne différemment avec des impulsions différentes et plus rapides qu'un QI standard. C'est comme ça. Mais cela ne signifie pas qu'au niveau émotionnel, un enfant soit capable d'absorber sa différence. On dit souvent que ce sont des enfants hypersensibles. Y a-t-il un parallèle ou un pont "neurologique" entre la précocité et la bipolarité ou le borderline? Je suppose que c'est possible, et peut-être que le fait d'être précoce ne facilite pas la gestion de la bipo. Pour tes enfants, il n'y a pas d'autres solutions que le test pour savoir. Mais dans l'absolu, le mieux, si tu as des difficultés, c'est un test plus complet pour pouvoir les aider. Va voir les sites des deux assos les plus connus : ANPEIP et AFEP. Posté par pha à 10:59

3 bonjour, Lisant hier "le roman de ma vie" j'ai posté un petit mot sur les "sur-doués" et la bi-polarité. Il apparaît que les premiers sont plus nombreux parmi les seconds. Je vous recommande les deux livres de Jeanne Siaud-Fachin : "l'enfant surdoué" et "trop intelligents pour être heureux? l'adulte surdoué". avec des comportements très similaires... une mère de trois testé entre 146 et 153! diagnostiquée bipo au bout de 10 ans. Posté par misflo à 12:33 le haut potentiel intellectuel est souvent associé ou beaucoup plus fréquent dans les populations ayant un mode de fonctionnement différent (chez les dys, les personnes avec syndrome d'asperger, BP,etc...) Etre HQI n'est pas forcément un avantage, dans le sens où il y a différence et donc difficultés relationnelles (même sans autre particularité associée)et difficulté d'intégration dues aux décalage âge réel / âge intellectuel. ça pose problème au niveau scolaire et bien souvent effectivement il y a échec car démotivation et ennui. Mon fils a été remarqué comme précoce à son entrée en maternelle, il a eu depuis deux diagnostiques dont celui de TBPJ. Le tout est surtout de cerner le "problème" pour y apporter la meilleure aide/solution. Le coté hypersensible est en tout cas une difficulté importante à gérer. on peut très bien côtoyer des QI élevés et les trouver cons. certes! :X Posté par stirling à 16:00 Merci pour vos témoignages, je n'ai pas visité le site depuis quelques jours. J'ai pris un RDV d'évaluation initiale pour mon ainée, mais elle ne semble pas enchantée d'y aller... A suivre. Posté par Tuquoque à 02:42 Bonjour, Si j'interviens dans ce fil, c'est aujourd'hui, en tant qu'enseignante. Il est un nouveau mode de gestion des cohortes d'élèves qui intègre parfaitement le saut d'une année dans un cycle pour répondre à des besoins particuliers. Connaissant la relativité des tests réalisés en cabinet hors contexte social, la complexité de la construction de la personnalité d'un enfant, qui peut sérieusement soutenir que le saut d'une classe sera bénéfique? Bien souvent, les enfants qui vivent cette expérience sont à terme rattrapés par l'échec pour immaturité. Pour vivre ces orientations de l'intérieur du système, je peux dire qu'il s'agit souvent du confort des enseignants quand est formulée la proposition d'un saut de classe: évacuer au plus vite vers le collège un enfant qui pose problème en terme de comportement ou pour lequel aucune prise en charge spécifique ne peut être mise en place avec les moyens locaux. Je trouve cette stratégie cruelle pour l'enfant qui se voit privé d'une année d'enfance et va devoir faire la preuve qu'il est à la hauteur où ses parents le portent, s'il s'agit d'une orientation positive. Il existe aussi des orientations négatives: accélération de la sortie du cursus pour accéder aux classes spécialisés des collèges. Je ne dis pas que le saut de classe ne se justifie jamais par une réelle maturité (intellectuelle, affective, sociale). Mais cette réalité est beaucoup plus rare que ce que l'on en dit. Parents, soyez vigilants, scolariser n'est pas jouer.

4 Posté par clea à 12:42 Ce n'est pas si simple l'histoire du saut de classe. Les tests de mes enfants ont été faits par une psychologue diplômée et qui donne des cours à l'université. Donc, je fais confiance quant au résultat très commenté et j'ai mis le prix car justement c'est important. Les enfants à haut potentiel ont de toute façon un décalage entre leur intellect et leur affectif, ce n'est pas inhérent à la classe où ils se trouvent. Il y aura des gamins très à l'aise avec ça et d'autres pas du tout. Alors c'est très difficile de choisir entre un suicide intellectuel et une difficulté éventuelle affective. Mon frère était précoce, il a redoublé sa 5ème (eh oui, échec scolaire), il a chuté en 3ème et a juste un bac agricole. Alors? Il vaut mieux que l'enfant se confronte aux difficultés intellectuelles tôt que tard, car il apprend à "utiliser" son cerveau, à ne pas s'assoir sur ses facilités, à augmenter sa résistance à l'échec. Mon fils a glissé cette année de CM1 vers le CM2, en fait ça faisait deux ans qu'il était perdu en classe, la psychologue scolaire en était confondue de voir son absence totale. Et là, j'ai vu une instit qui m'a dit "mais il s'ennuie, il faut qu'il passe en CM2" et sa moyenne est passée de 16.5 à Il est très heureux d'intégrer le collège et pas du tout angoissé. Chaque cas est particulier. Posté par Ash à 13:41 Vu que le dernier post date d'il y a 6 mois, je ne sais pas trop si quelqu'un le suis encore, mais on verra bien. Je viens écrire pour moi même, parce que je me posais justement la question du lien entre le fait d'être "surdoué" et bipo ou cyclo. Je pense que l'intelligence est ce que étymologique en fait: la capacité a faire des liens (intelligence est compose des deux mot latin "inter" et "legere", "faire des liens entre" en gros) J'ai été testée en 6eme parce qu'une prof a dit a ma mère que je n'étais pas assez "scolaire". On a même pas compris ce que ca voulait dire sur le coup, et je détestais cette prof. Maintenant avec le recul, je comprends mieux: je ne rentrais dans aucune case, et cette prof voulais absolument me coller dans une avec rien qui dépasse. Le test (très complet, je me souviens même avoir fait un test de motricité avec une espèce de parcours du combattant :laugh: ) a révélé que j'étais surdouée compliquée. Donc je suis surdouée, mais ne fait pas du tout les même liens que tout le monde (je me rappelle d'un test en math ou il fallait calculer la moitie du périmètre d'un rectangle. Logiquement, vous cherchez une longueur et une largeur. beh moi je cherchais la moitie du largeur, plus un longueur, plus la moitie de l'autre largeur) Je ne suis pas encore diagnostiquée cyclo, mais ca ne fait pas beaucoup de doute, et quand je regarde en arriere, je comprends mieux les choses. Mais je me demande dans quelle mesure le fait d'etre surdouee et cyclo ne ce sont pas entrainés l'un l'autre. Parce que j'etais toujours a part, mise a part par les autres parce que je ne pensais pas comme eux, ou bien je me mettas a part moi meme parce que je ne trouvais plus d'interet aux activites des autres. Quand en CM1 on vous demande de faire une présentation de livre, que la plupart présentent des petit bouquins sympa mais pas long, et que vous présentez le Comte de Monte Cristo en 2 tomes, on vous prends pour une nana bizare. J'ai toujours été beaucoup plus adulte que mon age, et je m'entendais beaucoup mieux avec des gens de l'age de mes parents ou des trentenaires,mes profs (enfin certains) qu'avec les gens de ma classe. J'étais hypersensible aux remarques (j'ai pleuré quand j'ai eu ma première observation dans le carnet de liaison) et j'ai eu une scolarité merdique au niveau sociale, sans avoir a sauter de classe. Et des fois je me dit que ca aurait été bien d'être juste moins intelligente, un peu plus "simplette", de me poser beaucoup moins de questions et de suivre un peu plus l'instinct grégaire. Alors franchement, un conseil: écoutez vos enfants, essayez de voir ce qui leur va le mieux a eux et pas ce que les autres vous dise, que ce soit instit ou psy. C'est votre enfant qui passe avant tout. Et bon courage!

5 Posté par stirling à 00:39 Que dire.. J'ai lancé cette interrogation sur le forum il y a quelques mois, car pour moi qui suis cyclothymique, je sens que mes enfants sont trés compliqués pas comme d'autres enfants: trop têtus,caractère difficile, parfois insolents à l'école. Par exemple ma fille qui a 14 ans est trés peu interressé par le collège, dit qu'elle s'y ennuie. En orthographe, pour mon petit dernier, il fait des fautes et quand on le corrige dit qu'il savait que c'était faux et qu'il voulait aller plus vite.il a beaucoup de mal à s'endormir la nuit. Ma question je pense n'est pas anodine: si il y a un lien entre bipolarité et précocité intellectuelle et sachant que celle ci est responsable d'échec scolaire, car c'est bien ça qui m'interesse, faut il chercher la bipolarité devant tout échec ou refus scolaire afin d'envisager une prise en charge pharmacologique voire psychthérapeutique pour améliorer la situation. Malheureusement mes enfants sont réticents pour consulter. Wait and see. Bon courage tout le mode, et bonne santé à tous.