E p i : Equipier de. Première Intervention
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- Lucille Durand
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1 E p i : Equipier de Première Intervention Cette formation est conforme aux dispositions de l'arrêté du 2 mai 2005 (modifié par décret du 22 décembre 2008 puis par décret du 30 septembre 2010) relatif à l'emploi et à la qualification du personnel permanent des services de sécurité incendie des Etablissements Recevant du Public et des Immeubles de Grande Hauteur. Nombre de participants : 12 Stagiaires maximum Durée totale indicative : 10 Heures 2 Jours Pré-requis (documents à fournir au premier jour du stage) Etre apte physiquement (certificat médical) modalités de validation des acquis La présence à l ensemble des séquences programmées Moyens pédagogiques : Matériels, Supports vidéo, documentation complète remise à chaque participant.
2 PROGRAMME : Equipier de Première Intervention (EPI) : La sécurité incendie est l un des aspects les plus important de nos métiers. L EPI est le premier maillon de la chaîne, il est celui qui interviendra dans les premières minutes du sinistre, c est grâce à cette intervention qu un feu naissant ne se transformera pas en incendie. A. La théorie du feu : DEFINITIONS: La combustion est la combinaison d un corps avec l oxygène. Le feu est la manifestation visible de la combustion. L incendie est un feu qui se propage, échappant ainsi au contrôle de l homme. PROCESSUS DE LA COMBUSTION : Définition : la combustion est une réaction chimique d oxydation d un combustible par un comburant nécessitant une source d énergie d activation. Combustible : matière capable de se consumer (bois, essence, propane ). Comburant : corps qui en se combinant avec un autre permet la combustion (oxygène, chlore ). Dans 99% des cas c est l oxygène qui sert de comburant. Energie d activation : c est l énergie nécessaire pour faire «démarrer» a combustion. Elle peut avoir des origines diverses : thermiques (feux nus, ), chimique (réaction entre deux matières, ) biologiques (fermentation, ) mécanique (frottement, ) électrique (mauvais contact, ).
3 LE TRIANGLE DU FEU : Ces trois éléments : combustible, comburant, énergie d activation sont simultanément nécessaires à la création et au maintien du feu. La soustraction d un seul d entre eux entraîne l extinction. LES MODES DE PROPAGATION DU FEU : Convection Projection Air frais Air frais Conduction
4 Conduction : propagation de la chaleur par la masse du matériau. Convection : propagation par la circulation des fluides : l air chaud monte et va chasser l air frais à la base des flammes, attisant le feu. Rayonnement : propagation de la chaleur par dégagement d ondes électromagnétiques. Projection : étincelles ou escarbilles projetées par le feu, ainsi ce n est pas de la chaleur qui est transmise mais bien un matériau chaud ou enflammé. LES CLASSES DE FEU: A B Feux de solides (ou feux secs) Feux de liquides ou solides liquéfiables (ou feux gras) Bois, carton, papier, tissus, paille Gasoil, caoutchouc, plastique, mousse expansive C Feux de gaz Butane, propane D Feux de métaux Aluminum, sodium, titane F Feux d auxiliaires de cuisson Graisses végétales (huile de friture ) LES AGENTS EXTINCTEURS : Tous les feux ne s éteignent pas de la même manière ni avec les mêmes produits suivant leurs classes. C est pourquoi dans les ERP (Etablissements Recevant du Public) on trouvera plusieurs agents extincteurs adaptés aux risques spécifiques de chaque zone.
5 a - L eau : C est l agent extincteur la plus courant. Elle est essentiellement utilisée sur les feux de solides. Elle agit sur le feu par refroidissement, supprimant ainsi l énergie d activation. L eau avec additif sera aussi efficace sur les feux de classe B. b La poudre : Elle agit par étouffement, privant le feu de son comburant en formant une couche compacte. La poudre polyvalente dite «poudre ABC» est efficace sur les feux de ces trois classes. Il existe des poudres spéciales pour les feux de métaux. c Le dioxyde de carbone ou CO2 : Le dioxyde de carbone agira de plusieurs façon, par étouffement en remplaçant temporairement l oxygène de l air, par refroidissement (sa température est de 78 ), et par soufflage de la flamme. Il est efficace sur les feux de classe B et sur les feux d origine électrique. d Le sable : Couramment utilisé, il agit par étouffement sur le feu. On l utilise pour les feux de classes B et D. LES MOYENS D EXTINCTION : a L extincteur : Les extincteurs sont les moyens d extinction les plus courants. Simples à mettre en œuvre, ils sont accessibles et appropriés aux types de risques (CO2 prêt des armoires électriques, poudre sur les parkings ).
6 Chaque extincteur aura un code couleur permettant d identifier immédiatement l agent extincteur qu il contient : Bleu : eau pulvérisé avec ou sans additif ; Jaune : poudre ; Rouge: CO2. A: Percuteur B : Poignée de percussion et de transport C : Emplacement de la goupille de sécurité D : Corps de robinet E : Sparklet (cartouche de gaz propulseur) F : Tube de détassement G : Tube plongeur H : Corps d'extincteur
7 a:buse b:prolongement c:gâchette d:tuyau souple Fonctionnement de l extincteur : Il existe deux principes de fonctionnement des extincteurs : pression permanente ou pression auxiliaire. Pression permanente : le gaz propulseur est contenu dans le corps de l extincteur, il ne nécessitera pas de percussion pour être utilisé. La libération de l agent extincteur se fera par simple pression sur la poignée.
8 Les extincteurs CO2 sont toujours à pression permanente. Sur les extincteurs à eau ou poudre on trouvera souvent un manomètre permettant de vérifier l état de pression. Pression auxiliaire : le gaz propulseur est contenu dans une sparklet, la libération du gaz se fera par percussion, le gaz ainsi libéré permettra l expulsion de l agent extincteur par action sur la gâchette. Les portées des extincteurs varient suivant leur type : Eau pulvérisé : Poudre : CO2 : 1 à 3 mètres 3 à 4 mètres moins d 1 mètre Utilisation : L'utilisateur doit vérifier que la classe de l'extincteur est adapté au feu ; Il enlève la goupille ; s'il s'agit d'un extincteur à pression auxiliaire, il percute la poignée pour libérer le gaz de la cartouche (ou sparklet), en détournant le visage du flexible, et de la tête de l'extincteur; une brève pression sur la poignée d'éjection permet, à distance du foyer, de vérifier que l'extincteur fonctionne ; il s'approche du feu en se baissant (afin d'éviter les fumées et vapeurs chaudes), se présente de profil afin de minimiser l'effet du rayonnement du feu, utilise le jet continu
9 de l'extincteur comme protection, et de préférence le dos au vent, et attaque la base des flammes Il est important de se maintenir en protection derrière le jet de la lance pendant toute la durée de l'utilisation du matériel d'extinction). b Le RIA : Le RIA (Robinet d incendie Armé) est un moyen courant permettant une action efficace contre un feu, notamment par son autonomie. Il comprend un tuyau semi-rigide, enroulé sur un dévidoir qui est parfois pivotant et qui varie entre 20 ou 30 mètres, il est alimenté en permanence en eau, avec une pression et un débit suffisant (2,5 bar minimum), d'où son appellation d'armé. Il ne s'aplatit pas donc conserve sa section circulaire, ce qui permet de l'utiliser même sans le dérouler entièrement. Il est terminé par un embout permettant deux types de jet, un dit bâton, l'autre diffusé. c Autres moyens de lutte :
10 Suivant les risques propres à chaque établissement, on pourra trouver d autres moyens de lutte contre le feu. Bac à sable, courant dans les stations-service et dans les chaufferies ; Couverture anti-feu, notamment dans les cuisines ou dans les ateliers. Le permis de feu Ce document est établi dès que des travaux par point chaud sont effectués dans l établissement, qu ils soient effectués par un service interne ou par une entreprise extérieure. On entend par travaux par point chaud tout travail produisant de la chaleur ou des flammes : soudure, meulage, découpage au chalumeau Le permis de feu (aussi appelé «bon de feu») remplira plusieurs fonctions : 1. Déterminer le type de travaux ; 2. L endroit où ils seront réalisés ;
11 3. Qui les effectuera ; 4. Quelle est leur durée ; 5. S assurer que l opérateur des travaux a bien pris en compte les consignes et mesures de sécurité appropriées ; 6. Informer le public et/ou les employés du site (affichage d un exemplaire sur la zone des travaux). Le permis de feu n est valable que pour la journée, si les travaux doivent durer, il en sera établi un nouveau chaque jour. En général il est rédigé en trois exemplaires, le premier est archivé, le second remis à l opérateur des travaux pour affichage sur la zone des travaux, le troisième sera affiché au PCS pour toute la durée de travaux. Ce dernier exemplaire servira entre autre à informer les membres de l équipe de sécurité en cas de relève, ou d arrivée étalée du personnel. Durant les travaux, le personnel de sécurité renforcera les rondes sur la zone des travaux ainsi que dans les locaux contiguë afin d éviter tout risque de propagation du feu. Enfin, les rondes continueront jusqu à deux heures après la fin des travaux, en effet, ce n est pas parce que les ouvriers sont partis que le feu ne couve pas, ou que les matériaux ont instantanément refroidi. Enfin, si des zones de détection ont été désactivées pour la durée des travaux, il faudra impérativement les remettre en fonction dés leur fin. L EVACUATION : Indissociable de la sécurité incendie, l évacuation d un établissement sinistré doit se faire dans le respect de règles strictes afin d éviter les mouvements de panique, des comportements à risque et donc de limiter les dommages en terme de vie humaines et de favoriser l action des services de secours. A. Les consignes :
12 Chaque établissement dispose de consignes incendie déterminant les cheminements à suivre et les précautions particulières à respecter, ces consignes devront être affichées de manière visible, les agents veilleront en outre à leur visibilité et leur bon état. B. La conduite à tenir : Dès l audition du signal d évacuation l ensemble des occupants de l établissement devra cesser toute activité et se diriger vers les issues de secours les plus proches, en se conformant aux consignes du personnel chargé de l évacuation. Certains comportements sont à éviter : Ne jamais revenir sur ses pas ; Emprunter les itinéraires prévus et balisés ; Ne jamais emprunter les ascenseurs, toujours prendre les escaliers ; Se rendre au point de ralliement prévu ; Fermer les locaux derrière soi (portes et fenêtres) ; Ne pas céder à la panique.
13 C. Le personnel d évacuation : Des membres du personnel de l établissement seront désignés pour faciliter l évacuation de celui-ci, agissant par deux, chacun à sa fonction et devra s y tenir : Guide : c est celui qui précédera les occupants pour les mener à l issue de secours la plus proche ; Serre file : c est celui qui ferme la marche, s assurant que personne ne revient sur ses pas et qu il ne reste personne à l intérieur des locaux. Au point de rassemblement, un responsable fera l appel pour s assurer qu il ne manque personne, et ainsi pouvoir signaler aux services de secours l absence éventuelle de personnels.
14 D. Les ennemis : L évacuation peut être compromise par de nombreux pièges et ennemis. Il sera important dès les identifier et d y remédier dans la mesure du possible. Les plus courants sont: les issues de secours encombrées ; les comportements casaniers : les gens ont tendance à prendre l itinéraire qu ils connaissent, même si une IS est plus proche ; l absence de réaction au son de l alarme ;
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