Notion sur les manifestations pathologiques en gynécologie
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- Sylvaine Gagnon
- il y a 7 ans
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1 Notion sur les manifestations pathologiques en gynécologie I Les infections gynécologiques : Elles peuvent être sur toutes parties de l appareil génital, parmi les plus fréquente on retrouve : - Les vaginites : o Leucorrhées (pertes blanchâtres et nauséabondes). o Brûlures. o Prurits au niveau de la vulve. o Signes classiques d inflammation (rougeur, chaleur, douleur) o Du soit à des bactérie (Staphylocoque), soit à des parasites (Trichomonas) ou soit des champignons (candidat albicans). o Contagieuses mais guérissable rapidement par antibiotique si pris à temps. o Le ou les partenaires doivent être systématiquement traités. - Les cervicites (infection du col de l utérus) et les endométrites (infection de l utérus) : o C est une complication des vaginites. o On l a rencontre en post-partum (après un accouchement) ou en post-abortum (après un avortement). o Traitement par antibiotiques. - Les salpingites : infection au niveau des trompes utérines. o C est une complication des vaginites ou être à l origine du siège d une infection. o Caractérisé par des douleurs pelviennes, pertes vaginales, de la fièvre et une fatigue générale. o Elles sont responsables de beaucoup de stérilité. o Elles augmentent le risque de grossesses extra-utérines. o Le traitement est chirurgical en cas de grossesse extra-utérine, on pratique une salpingectomie par laparotomie ou coelioscopie. o Le traitement est antibiotique si pas de grossesse. Rôle de l aide soignante : - Avant l intervention : o Vérifier la dépilation. o Vérifier que le patient n est plus de prothèse, lunettes, dentier o Vérifier le protocole de la douche antiseptique. - Après l intervention : o Surveillance de la température par rapport aux risques d infection. o Surveillance des saignements des pansements. o Surveillance des saignements vaginaux. o Pulsations. o EVA ou EVS (douleur). o Reprise de la première miction. o Surveillance de la reprise du transit. o Participation au premier levé le lendemain. 1 / 5
2 II Les autres affections : 1 Au niveau de l utérus. a) Les fibromes : Il s agit de tumeurs bénignes, développées à partir de la muqueuse utérine ils ne cancérisent pas. Ils sont fréquents entre 35 ans et 55 ans. - Métrorragie (hémorragie en dehors des règles). - Ménorragie (hémorragie pendant les règles). - Ménométrorragie (hémorragie en continue). - Douleurs pelviennes. - Leucorrhées. - Compressions urinaires rétention urinaire ou pollakiurie. - Au touché vaginal il y aura une masse. - Pour confirmer le fibrome : o Une échographie : elle se fait la vessie pleine et permet de situer le fibrome et sa taille. o Une hystéroscopie : appareil optique par la voie vaginale pour visualiser les organes génitaux. o Une hystérographie : on rend opaque la cavité utérine par injection d un produit par la voie vaginale puis prise de clichés radiologiques. Variable selon leur nombre, leur taille et leur localisation. - Hystérectomie avec conservation des annexes : ablation total de l utérus, on va laisser les annexes (les trompes et les ovaires) en place. - Hystérectomie total : ablation de l utérus + trompes + ovaires + col de l utérus. - Hystérectomie subtotal : ablation de l utérus + trompe + ovaires. - Myomectomie : ablation du fibrome uniquement avec une partie de la muqueuse utérine (si le fibrome est peu important). - Hormonothérapie : traitement hormonal (progestérone) (si le fibrome est petit et est le premier). - Destruction au laser : relativement ressent. 2 Au niveau du col de l utérus : 2 ième cause de cancer féminin. Les facteurs de risque : - Partenaires multiples. - Une hygiène défectueuse. - Une 1 ère grossesse précoce et une ménopause tardive. - Métrorragie. - Leucorrhée. - Découvert au frottis vaginal (prélèvement des cellules de la muqueuse vaginale et cervicale pour mettre en évidence la présence de cellules anormales). o Stade 1 : col normal. o Stade 2 : signes inflammatoires. o Stade 3 : col douteux (présence de cellules anormales). o Stade 4 et 5 : dysplasie sévère (cancer in situ). 2 / 5
3 Traitement : - Conisation : exérèse chirurgicale d une zone présentant des cellules anormales. L ablation concerne une carotte en forme de cône dont les limites sont en zone saine. Suite à la conisation il y a toujours des mèches vaginales + sonde vésicale (risque d infection forte). Les mèches vaginales sont mises en place pour éviter les saignements. o Surveiller les saignements. o Participer à la toilette stérile. o Mèches et sonde seront retirées en même temps. - Hystérectomie : si cancer du col de l utérus étendu ou frottis au stade 4 ou 5. Elle est accompagnée de radiothérapie et chimiothérapie. - La curiethérapie : aiguilles de radium placées sous anesthésie générale le plus prés possible de la tumeur. Patiente en chambre d isolement à cause des radiations nocives prendre en compte l impact psychologique. 3 - Les prolapsus : C est la descente des organes génitaux plus ou moins urinaires du à un relâchement des attaches de l utérus, du périnée et à une béance de la vulve. Les patients vont consulter pour - Des douleurs à type de pesanteur. - Des tiraillements dans le bas ventre. - Des gènes à la miction. - Une incontinence aux efforts. Traitement : On peut traiter chirurgicalement la cure de prolapsus en retendant les ligaments défaillants. Opération par voie basse, ou par voie basse et haute Mèches + sonde vésicale. 4 Au niveau des seins : a) Cancer du sein : C est le plus fréquent des cancers chez la femme (1 femme sur 10). Les facteurs de risque : - Antécédents familiaux. - Antécédents personnels (kyste, tumeur bénigne). - Facteurs de risque hormonaux puberté précoce et ménopause tardive, nulliparité (absence de grossesse). - Un traitement hormonal substitutif à la ménopause va augmenter le risque. - L obésité. - L alcool. - La pilule contraceptive n augmente pas le cancer du sein. - Très souvent par l autopalpation (Voir photocopie). - Examen chez le gynécologue au moins 1 fois par an. - Mammographie : conseiller à partir de 50 ans 1 fois par an. 3 / 5
4 - Le traitement chirurgical va dépendre de la grosseur et de l importance de la tumeur. - Tumeurectomie ou quadrantectomie pour les petites tumeurs localisées. - Tumeurectomie + curage axillaire ablation de la chaîne ganglionnaire sous le bras. - Mastectomie ou mammectomie ablation de toute la glande mammaire, c est ce que l on appelle la chirurgie mutilante. La mastectomie sera toujours associée avec un curage axillaire. - Curage axillaire complication car la lymphe est moins bien évacué et donc il y a un risque de : o L hymphœdème : accumulation de lymphe dans tout le bras. o L hymphocele : accumulation de lymphe au niveau du creux axillaire qui peut être ponctionnée. Pour prévenir ces 2 complications on va : o En postopératoire immédiat surélever le bras. o En J 1 postopératoire kinésithérapie d abord passive puis active. Le rôle de l aide soignante : - Surveillance du pansement. - Surveillance de la température. - Surveillance de l écoulement des Redons. - Surveillance du bon écoulement de la perfusion. - Participe à l évaluation de la douleur. - Aider à la toilette, car le bras reste douloureux. - Respecter la pudeur ++ - Aider à l habillement (vêtements amples). - Solliciter la patiente pour qu elle mobilise le bras. - Apporter un soutien psychologique car l ablation d un sein est toujours vécue comme une mutilation. - Proposer la liste ou les noms des associations des patients mastectomisés. - Attention à certain geste sur le bras opéré (ex : pas de tension artérielle). Au traitement chirurgical on peut rajouter de la chimiothérapie avec pose d un site implantable (port à cath) et parfois de la radiothérapie qui est l irradiation de la glande mammaire. On réalisera toujours un bilan d extension (recherche de métastases) par : - Radio du thorax. - Scintigraphie osseuse. - Ecographie hépatique. - Parfois un scanner thoracique. b) Adénofibrome ou kyste du sein : Il s agit de tumeurs bénignes : - Si il s agit de formations liquides on va ponctionner sous control échographique. - Si il s agit de formations solides on fera la même intervention que la tumeurectomie. c) Abcès du sein : Surtout chez la femme qui allaite. C est une infection par staphylocoque. - Lymphangite : canaux lymphatiques du sein enflammés. - Hyperthermie. - Rougeur, chaleur, douleur + gonflement au niveau local. - Chirurgical incision pour vider et laver l abcès et + ou - méchage. Effet secondaire souvent arrêt de l allaitement maternel. 4 / 5
5 III La césarienne : C est une intervention chirurgicale consistant à inciser l utérus pour en extraire le bébé. Les causes : - Bassin trop étroit. - Un utérus fragilisé par des césariennes précédentes. - Une souffrance fœtale. - Un arrêt de la dilatation du col de l utérus. La réalisation : - Sous anesthésie générale ou péridurale. - L incision est horizontale au niveau du pubis, sauf en cas d urgence extrême. Les soins en post césarienne : - Surveillance des risques hémorragiques. - Risques infectieux. - Mise en place d un poids sur la césarienne pour aider à l involution de l utérus et limiter les saignements. - Présence d un Redon. - + ou - une sonde vésicale pour le confort de la patiente. - Levé des le lendemain prévenir le risque thrombo-embolique et favoriser le retour des gaz. - Traitement antalgique par voie périphérique jusqu au retour des gaz, puis per os. - Anticoagulant. - Le reste de la surveillance est identique que celle concernant l accouchement par les voies basses. 5 / 5
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