Entreprises/universités/grandes écoles : des liens qui se resserrent

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1 C r é a t i o n IRT Technologies, des robots faits main > 5 D o s s i e r > 6 Entreprises/universités/grandes écoles : des liens qui se resserrent P o r t r a i t Brut&pure, fruit d une co-élaboration gagnante G r a n d t é m o i n Stéphane Le Foll, ministre de l Agriculture > 15 > 12 L o i s i r s Qui suis-je? Didier Duchêne > 18 Magazine bimestriel de la Chambre de Commerce et d Industrie de Troyes et de l Aube Agir pour l entreprise Octobre 2012 N 194

2 Choisissez la franchise, Comme tremplin de votre réussite RESTEZ INDéPENDANT TOUT EN étant ACCOMPAGNé. Que vous soyez franchiseur ou futur franchisé, prenons ensemble le tremplin de la réussite! La Banque Populaire est la banque d un franchiseur sur deux et d un franchisé sur quatre *. *Source Enquête de la franchise 2011 Banque Populaire/Fédération française de la franchise/csa. Banque Populaire Lorraine Champagne Société anonyme coopérative à capital variable 3 rue François de Curel METZ RCS Metz ORIAS N Illustrations : NOROC

3 T e n d a n c e é c o n o m i q u e > La croissance verte est tendance É d i t o Vous avez dit travail? Nous avons vécu cet été quelques moments magiques avec les Jeux Olympiques. Mais, au-delà des performances incroyables de certains athlètes, ces 30 èmes Olympiades nous ont aussi rappelé que le monde sportif était porteur de vraies valeurs. Des valeurs qu on a malheureusement tendance à oublier ou à négliger dans le monde économique. A Londres, du simple compétiteur au champion, tous les sportifs ont éprouvé d abord du plaisir : joie d avoir gagné une médaille, quelle qu en soit la couleur, mais joie surtout de participer à un moment fort de la vie, la leur, et la nôtre. Ils ont également tous montré une grande fierté : celle de défendre les couleurs de leur pays, celle aussi de réussir, ou simplement terminer, une épreuve, et de recueillir ainsi le fruit de leurs efforts. Car, pour participer à ce rendez-vous planétaire, chacun a dû travailler dur, faire des sacrifices, depuis des années. Le prix de la gloire et des paillettes du vainqueur se paie avec le courage et l obstination! En effet, dans le sport comme ailleurs, le plaisir, la fierté, et les résultats sont les fruits naturels du travail. Nos sociétés nanties l ont en partie oublié, au gré des 35 h, de la dictature des loisirs, des réglementations contraignantes, du principe de précaution Autant de dispositions qui détruisent l envie. L envie de faire mieux, l envie de créer, de développer, de se dépasser Mais en cette rentrée, ne soyons pas chagrins, et rêvons un peu. L esprit olympique a peut être insufflé à nos concitoyens les bases de cette valeur travail, en même temps que l envie de s enrichir. Car, comme le disait déjà Esope, au temps des premiers JO : «Le travail est pour l homme un trésor». Dominique Lemelle La croissance verte est un mode de développement économique respectueux de l environnement. Elle concerne les écoactivités (assainissement de l eau, recyclage et valorisation énergétique des déchets, dépollution des sites, énergies renouvelables) mais aussi les secteurs traditionnels (transport, agriculture et bâtiment). Ces éco-activités regroupent l ensemble des biens et des services favorables à la protection de l environnement ou à la gestion des ressources. En 2010, les éco-activités ont représenté emplois en France, soit une hausse de 4,5 % par rapport à 2009, alors que, dans le même temps, la moyenne nationale de l emploi était quasi-stable (+ 0,1%). Selon l Observatoire national des emplois et métiers de l économie verte, les écoactivités résistent en effet mieux à la crise. En Champagne-Ardenne, 405 éco-entreprises génèrent plus de emplois*. Dans une interview accordée en mai 2012 au journal Le Monde, l économiste français Stéphane Hallegatte explique pourquoi les pays en développement sont les premiers concernés par la croissance verte, permettant aux économies de se développer tout en respectant l environnement et en luttant contre la pauvreté. Selon lui : «Beaucoup de pays ont longtemps dit Grow now, clean up later, c est-à-dire la croissance d abord, l environnement plus tard. Mais les choses bougent. Les pays émergents sont à leur tour confrontés à des problèmes environnementaux : surexploitation des ressources, pénurie d eau, pollution, déchets, épuisement des sols... Et ils réalisent qu ils doivent les prendre en compte pour assurer une croissance durable. Il reste bien sûr le problème des investissements et des financements. Mais, en utilisant les ressources naturelles plus efficacement, la croissance verte ne coûte pas plus cher, surtout si l on prend en compte les coûts de la dégradation de l environnement, que l on estime aujourd hui à 2 % du produit intérieur brut en Tunisie et à près de 10 % en Chine». Achats responsables, biodéchets, management de l énergie, transport de marchandises dangereuses sur route, affichage e n v i r o n n e m e n t a l : tous ces sujets et bien d autres sont justement au programme de la Journée Régionale de l Environnement et du Développement Durable, un événement des CCI de Champagne-Ardenne, qui se déroulera à Troyes le 17 Octobre, dans le cadre des Journées d Echanges sur le Développement Durable. Vous aussi, soyez tendance, et venez vous initier à la croissance verte au Parc des expositions de Troyes le 17 octobre, en vous inscrivant sur le site dédié www. jredd.fr! * Annuaire Contact : Marie-Alix Devaux-Guyon guyon@troyes.cci.fr Directeur de publication - Serge-François Martinez / Rédacteur en Chef - Bruno Rogowski Secrétariat de rédaction : Valérie Ramecourt Adam - Maquette et mise en page : Agence Info - Journalistes : Frédéric Marais - Philippe Schilde Administration - Chambre de Commerce et d Industrie territoriale de Troyes et de l Aube - 1 Bld Charles Baltet - BP Troyes cedex Tél Fax Site Internet : Impression : Imprimeries Paton à Saint-André-les-Vergers - Dessin : Michel Moyne Illustrations : EPF (Agence Chabanne & Partenaires) ESC Troyes (RSI Studio) Crédit photos : Ph. Schilde - F. Marais (Agence Info) / Trinité photo D. Guy / DR ISSN Dépôt légal : 5 ème bimestre Représentant légal : Dominique Lemelle Toute reproduction de textes et de photos est interdite sans l accord préalable du directeur de publication Tirage : exemplaires 5

4 F l a s h - I n f o s > Coup de projecteur Page réalisée par Philippe Schilde Piscines Dugain passe à l offensive marketing «Offrez une Dugain à votre pelouse». Sous une photo explicite, le slogan publicitaire affiché sur un calicot géant dans un angle du Stade de l Aube lors de la réception de Lille par l Estac n est pas passé inaperçu. Longtemps, l entreprise auboise spécialisée dans la fabrication de piscines et dirigée par Jean- François Mocquery est restée assez discrète. Aujourd hui, elle fait partie des partenaires du club de football troyen et son nom figure sur le maillot des joueurs aux côtés d autres sponsors prestigieux. Dugain est passé à l offensive sur le plan marketing et communication. «De pelouse de Ligue 1 en pelouse de Ligue 1, chaque semaine nous exportons ainsi notre savoir-faire partout en France. C est l occasion pour notre marque d aller à la rencontre de professionnels, de faire connaître notre concept breveté de construction de piscines en coffrage perdu et de renforcer notre réseau de distributeurs exclusifs», estime le dirigeant de cette PME familiale de 14 salariés, en faisant sienne la devise de l Estac : «Passe avant le meilleur». Le déclic, pour Piscines Dugain, cela aura été les 25 ans de la société, un anniversaire célébré en début d année 2012, avec la création d une nouvelle identité visuelle, doublée de la mise en ligne d un nouveau site internet. Une signature affirme l ambition de l entreprise chapelaine : «Piscines d excellence». Bistrots de pays : la force d un réseau sympa Hormis des noms pour le moins bucoliques, qu ont en commun l Auberge de la Prairie à Chessyles-Prés, la Brasserie des Tilleuls à Palis, Le Coq au Vin à Coussegrey, Le Gril Othe à Saint-Mards-en- Othe, L imprévu à Vulaines et Le Puisotin à Eaux-Puiseaux? Ces six établissements (cafés et petits restos de campagne) se situent tous sur le territoire du Pays d Othe et d Armance, dans l ouest aubois, certes. Mais surtout, ils affichent depuis le début de l été sur leur façade l enseigne Bistrot de Pays. Parmi d autres, ils ont postulé et, après audit, ont reçu ce label, véritable signe de reconnaissance. C est important pour ces bistrotiers. Une même identité visuelle pour tous, à tous les niveaux, de la CCI territoriale jusqu à l échelon national, en passant par les structures régionales (ex- CRCI puis CCIR) : les chambres de commerce et d industrie disposent désormais d une marque homogène et cohérente, bien reconnaissable. Entre voisins, il est important de bien s entendre. On peut ainsi faire jouer les synergies les plus intelligentes. C est un point de vue que partagent la CCI, représentée par son président Dominique Lemelle, et Troyes Expo Cube (filiale du groupe GL Events) représentée par Pierre-Yves Protais. En effet, en s inscrivant dans une démarche de qualité, ils bénéficient de la force d un réseau pour communiquer (brochures, sets de table, parasols identifiables) et se différencier ainsi de la concurrence. En contrepartie, ils s engageant à proposer des services de base non assurés dans le village (dépôt de pain, tabac, journaux, petite épicerie ), à disposer des principaux documents d information touristique locale et à organiser des manifestations festives et culturelles (théâtre, concerts, expos, animations gastronomiques ) au moins trois fois par an. A minima, ils doivent pouvoir servir à leurs clients une petite restauration A travers ce logo, le réseau consulaire affiche son dynamisme dans le paysage économique français. Le sigle circulaire composant le logo conjugue et symbolise trois idées directrices : l ancrage local, la notion de rouage essentiel (dans l économie locale) et un rayonnement large (sur le de type casse-croûte à base de produits régionaux. Tout le monde s y retrouve et le tissu rural, ainsi, reste vivant, animé. Un logo unique et cohérent pour toutes les CCI La CCI et le Parc des Expos partenaires Ensemble, ils ont signé un accord de partenariat destiné à mener des opérations événementielles de manière territoire). Il reproduit aussi les trois lettres du sigle CCI. Début septembre, la foire de Châlons a donné lieu au lancement officiel de ce logo, symbole d une volonté partagée d accompagner le développement économique de la France et de soutenir ses entrepreneurs. parfaitement concertée, destinées à promouvoir le territoire aubois. Leur objectif avoué est d exploiter les meilleures compétences de chacun et de mettre des moyens en commun, notamment dans la perspective d un nouveau grand rendez-vous, actuellement en préparation : les Rencontres des PME auboises 6

5 C r é a t i o n > Gros plan Page réalisée par Frédéric Marais Opération et moi Du 1 er octobre au 30 novembre 2012, les futurs créateurs d entreprise et les jeunes entrepreneurs (entreprise de moins de 3 ans) peuvent se présenter en vidéo sur le site Internet dédié à l opération et moi. Organisé par les CCI de France, cet événement vise à montrer «la France qui entreprend», dans tous les territoires. En effet, grâce à une carte de France interactive, les internautes peuvent visionner les vidéos géolocalisées des (futurs) jeunes chefs d entreprise de leur commune, département ou région! Pour participer, il suffit d aller sur le site internet et de se laisser guider : le tournage de la vidéo peut se faire simplement, même avec un smartphone! Porteur de projet, jeune créateur ou repreneur installé depuis moins de trois ans, présentezvous en quelques mots. Qualités, expertises, personnalité, réseau, idée mettez en avant ce que vous considérez comme déterminant pour la réussite de votre projet. Pour soutenir le ou les projets qui les intéressent, les internautes peuvent cliquer sur une icône J aime. Les fans (grand public, professionnels, collègues, amis ) sont invités à faire le buzz autour de leur champion. Dans chaque région, les trois projets qui auront réuni le plus grand nombre de J aime seront sélectionnés pour la finale à Paris, en décembre prochain. Révélez votre talent d entrepreneur avec les CCI! Après avoir suivi ses études à Troyes et acquis une première expérience, Rémi Bistorin s est lancé. IRT Technologies : les robots faits main Rémi Bistorin est spécialisé dans la préhension robotique. Il conçoit des bras mécanisés qui remplacent la main de l homme dans des secteurs tels que le packaging, l agroalimentaire et la viticulture. Le champagne est l un de ses plus gros clients. IRT Technologies (IRT pour Industrial Robotic Tool) est un constructeur de périphériques robotiques. Dit comme cela, ce n est pas très parlant. En revanche tout le monde a en tête les robots articulés des chaînes de montage automobiles. Eh bien c est un peu le métier de cette TPE chapelaine. «Nous créons des outils qui effectuent des tâches répétitives et pénibles pour l homme», précise son gérant. Le champagne offre un bon exemple d application du travail d IRT Technologies. Ses machines font de l emboxage et du déboxage, du transfert, du dégorgement en entrée et en sortie, de l encaissage et de la palettisation. Rémi Bistorin, le patron de l entreprise, pense d ailleurs que l automatisation est l avenir des petits viticulteurs qui souhaitent mettre en bouteille leur propre vin plutôt que vendre leur raisin aux grandes maisons de champagne. «On fait aussi par exemple de l encaissage de viande ou de yaourts pour l agroalimentaire, complète le gérant, qui a des clients dans toute la France. Notre bureau d étude et notre bureau de calcul nous permettent de développer beaucoup de produits différents.» IRT sous-traite à des sociétés locales la fabrication des pièces, mais assure l assemblage, l installation, la mise au point et le suivi des machines. Titulaire d un DUT en génie mécanique et productique qu il a obtenu à Troyes, Rémi Bistorin, 31 ans, a créé IRT Technologies en Il dirigeait auparavant le bureau d étude de Robotic Accessory System, une société liquidée l année précédente. Sollicité par les clients de son ancienne boîte, il n est pas resté longtemps au chômage. La demande était bien réelle, puisque les résultats de sa société, hébergée au démarrage à l hôtel d entreprises de la Ville de Troyes, ont dépassé ses espérances. Mieux : le chiffre d affaires du deuxième exercice a augmenté de 170 % par rapport à la première année. Parti seul, Rémi Bistorin se retrouve aujourd hui avec quatre salariés, deux sous-traitants dont l activité dépend en grande partie de ses commandes, et un nombre variable d intérimaires. Mais le chef d entreprise ne souhaite pas brûler les étapes. «D abord se stabiliser avant de se développer», indique-t-il en dirigeant avisé. 7

6 D o s s i e r > Convergences Dossier réalisé par Frédéric Marais De sérieux progrès ont été faits dans le sens d un rapprochement entre l enseignement supérieur et le milieu économique. Mais le vivier de matière grise toujours en pleine expansion n est sans doute pas encore assez exploité par les PME. La commission industrie de la CCI s active pour renforcer les relations entreprises/universités. Perspective du site de l EPF, actuellement en construction sur le parc technologique. Entreprises/universités : les liens se resserrent Troyes franchira sans doute bientôt la barre symbolique des étudiants. Insuffisant pour en faire une grande ville universitaire comme Lille, Strasbourg ou Montpellier, mais assez pour occuper une place non négligeable sur l échiquier de l enseignement supérieur en France. Quand on évoque la présence d un nombre élevé d étudiants et de professeurs dans une ville, vient tout de suite la question de leur apport pour le tissu économique et l industrie locale. On peut y répondre de plusieurs façons possibles, trois principalement : en mesurant ce que l on appelle les retombées économiques, en analysant les relations qu entretiennent entreprises et universités en termes de R&D, et en considérant le nombre de stagiaires ou de diplômés embauchés par les PME. Au chapitre des retombées économiques, les études manquent à Troyes et dans l Aube pour s en faire une idée précise. Une enquête réalisée par la CCI en 2005 concluait qu un euro investi par les collectivités dans l Ecole supérieure de commerce (ESC) rapportait 3,10 euros. Un rapide calcul réalisé à notre demande par l Université de technologie de Troyes (UTT) fait état d un retour sur L UTT, une université bien implantée. investissement d environ 10 euros par euro dépensé. Sous réserve d une étude plus approfondie. Plus de stages que d embauches Les choses se précisent quand on examine le recrutement opéré par les entreprises dans les universités. Neuf ingénieurs sortis des rangs de l UTT en 2011, toutes origines géographiques confondues, ont été accueillis dans des entreprises auboises, soit 2,1 % des diplômés entrés dans la vie active. A titre de comparaison, on comptait 9,2 % d étudiants aubois diplômés dans la promo. Depuis l origine, le chiffre des embauches d UTtiens en Champagne- Ardenne a oscillé entre 2 et 11 %. A l ESC, ce sont 5,6 % des diplômés qui ont accédé au marché du travail dans le département. En la matière, l Institut universitaire de technologie de Troyes (IUT) décroche le pompon, avec 45 % de détenteurs d un DUT recrutés dans l Aube (promo 2008, sur la base d une enquête à laquelle moitié des diplômés ont répondu). L IUT affirme ici de manière incontestable son antériorité par rapport aux autres établissements et sa proximité avec les entreprises locales. La nature du diplôme, conçu pour être tout de suite monnayable, et l origine des étudiants, plutôt régionale, sont deux facteurs qui peuvent expliquer en grande partie ce phénomène. A l inverse, l ESC et l UTT ont un recrutement plus national, voire international. Les jeunes ont donc naturellement tendance à retourner d où ils viennent, et leurs ambitions sont plus tournées vers la France entière et l étranger. On peut observer à ce stade que les entreprises auboises prennent davantage d étudiants en stage qu elles ne recrutent 8

7 Les étudiants du CFAI et de l ESD ont conjugué leurs compétences au service d EMI. de jeunes diplômés. En effet, l ESC indique que près d un étudiant sur quatre fait son stage dans l Aube (statistiques sur dix ans). A l UTT, cette fois depuis l origine de l école, la proportion est de 13,44 %. Pas une université hors-sol Voilà pour le quantitatif. Reste le qualitatif : les relations entre le monde économique et le monde universitaire sont-elles bonnes, et sont-elles suffisantes? Pour le président de la commission industrie de la CCI, Christian Bricout, comme pour le président de l Union des industries et métiers de la métallurgie Aube, Gérard Maubrey, c est avec l IUT que la coopération s avère la plus étroite. Encore méconnue, l UTT est jugée «plus lointaine et moins accessible». Elle-même se définit comme une «école nationale implantée dans l Aube». Pour autant, elle ne veut pas rester un établissement «hors-sol», comme l explique Alain Iltis, directeur valorisation et partenariats industriels à l UTT. «C est même l une des écoles d ingénieurs qui, proportionnellement à sa taille, a le plus de contacts avec les entreprises», affirme celui-ci. Intéressée par des transferts de technologie, l UTT demande aux industriels de lui soumettre des «projets très précis». Mêmes sollicitations du côté de l ESC, qui invite les chefs d entreprise à exprimer des «besoins concrets», tout en faisant observer «qu un étudiant n a ni les compétences ni la disponibilité d un prestataire». Il arrive que l enseignement supérieur contribue encore plus directement à l économie locale. A l image de l UTT, dont les étudiants ou les enseignants ont créé une demi-douzaine de start-up à ce jour. Dernière en date : Opta-LP. Ce projet porté par deux enseignants-chercheurs et issu des laboratoires de l école d ingénieurs concerne l édition de logiciels de services et l optimisation de flux de logistique et de production. EMI leur dit merci PME de 18 salariés, la société EMI, basée à Bréviandes et spécialisée dans la fabrication de matériel de contrôle de laboratoire a eu l opportunité de faire appel à deux écoles auboises pour travailler ensemble sur la redéfinition d une de ses machines de test et tenter ainsi de se démarquer de la concurrence. Formant cinq équipes mixtes, dix apprentis en BTS conception de produits industriels du CFAI et quinze étudiants en 2 ème année design produit de l Ecole Supérieure de Design ont associé leurs compétences pour formuler cinq propositions au patron d EMI, Claude Hempel. «Nous réalisons la synthèse de cet excellent travail. Il y aura une suite industrielle», déclare-t-il, satisfait de cette collaboration inédite qui en appelle d autres. Dans les rangs des deux écoles, on se réjouit également de la réussite de ce projet pédagogique pilote basé sur la transversalité pour mener à bien une réflexion technique et créative au service d une entreprise locale. Philippe Adnot, président du Conseil général de l Aube «C est en innovant que les entreprises peuvent gagner des parts de marché. Afin de créer un environnement favorable aux entreprises et de répondre au défi posé par la mutation industrielle, le conseil général a décidé de développer l enseignement scientifique et technologique. A ce titre, l UTT a été pensée comme devant être la V e r b a t i m première pierre du renouveau économique de l Aube. Et le Département n a eu de cesse depuis la création de cet établissement d investir dans l enseignement supérieur : locaux (ESC, EPF), équipements divers (restaurant et résidences universitaires, halle sportive ), bourses d études supérieures, etc. Le conseil général a par exemple financé au sein de l UTT la plateforme Nanomat. Cet outil de formation initiale et continue, destiné aux ingénieurs et techniciens, a déjà été utilisé par des sociétés comme Mefro ou Soufflet. Les journées Plug & Start ont par ailleurs permis l installation d une trentaine d entreprises depuis leur création en Mais il reste à développer davantage les partenariats entre laboratoires et PME, car la rencontre de ces deux mondes peut parfois être un vecteur d innovation pour une PME.» 9

8 D o s s i e r > Convergences Compositex cultive ses idées avec l université Christian Bricout a des projets plein les tiroirs. L un porte par exemple sur la sécurité dans les transports et l antivandalisme. «Les solutions sur les sièges sont aujourd hui lourdes et coûteuses, excluant le confort et l esthétisme, explique le président de Compositex, la PME de Rosières spécialisée dans le contre-collage. Avec l UTT et le tricoteur de La Rivière-de-Corps Bugis, nous avons monté un groupe de travail pour réfléchir à toutes ces questions.» La mise au point de nouveaux produits pourrait faire intervenir des stagiaires de l Université de technologie de Troyes. Compositex travaille parallèlement avec l Ecole nationale supérieure des arts et industries textiles de Roubaix pour imaginer des barrages flottants permettant de protéger les maisons contre les inondations. «L UTT pourrait parfaitement collaborer à ce projet», estime Christian Bricout. Le patron est convaincu de l apport de l enseignement supérieur dans les entreprises locales. «J ai pris cette année deux stagiaires, en provenance des IUT de Troyes et de Blois, l un pour faire une étude sur mes concurrents, l autre pour constituer une matériauthèque.» Le dirigeant de Compositex se réjouit du maintien de la licence professionnelle en management et productions textiles à l IUT de Troyes. «J ai deux cadres à remplacer dans les deux ans qui viennent. Je préférerais qu ils aient suivi ce cursus.» Christian Bricout apprécie aussi de retrouver parmi ses clients ou fournisseurs des gens issus de la filière troyenne, comme cela a été le cas chez Lejaby ou François Baroin député maire de Troyes «L agglomération troyenne a multiplié par cinq sa population étudiante en vingt ans. L objectif est d atteindre étudiants en 2014, soit un habitant sur dix. Une proportion identique à celle du Grand Lyon par exemple. Troyes est ainsi devenue le deuxième pôle d enseignement supérieur et de recherche dans la région, et le premier Christian Bricout fait appel à l UTT pour ses projets. Louis Vuitton. Cela facilite évidemment les échanges. En sa qualité de président de la commission industrie à la CCI, Christian Bricout milite pour un rapprochement entre l enseignement supérieur et le monde économique. Son raisonnement est simple : «Nos PME ont besoin de grossir pour être compétitives. Pour cela, il leur faut mobiliser des ressources et des compétences, souvent difficiles à trouver ou à mobiliser en interne. Ces ressources et compétences existent sans doute à nos portes, dans les établissements d enseignement supérieur. Par manque V e r b a t i m pôle en ingénierie en Champagne-Ardenne et en Bourgogne. Aujourd hui, l UTT est classée parmi les dix premières écoles d ingénieurs post-bac au niveau national. Tout cela nous permet de garder nos jeunes et d en attirer de nouveaux. La présence d étudiants contribue à l animation et la vitalité de la cité. Les jeunes diplômés représentent aussi un vivier pour le développement local, en mettant leur talent de connaissance mutuelle, poursuit le président de la commission industrie, les PME ne tirent sans doute pas assez profit de ces compétences, tandis que les établissements d enseignement supérieur ne s appuient sans doute pas assez sur le tissu des PME auboises pour renforcer l aspect concret de leurs enseignements.» Un premier échange a eu lieu en avril à la CCI entre la commission consulaire, l ESC et l UTT. Une seconde réunion se déroulera avant la fin de l année dans les locaux de l IUT. au service des entreprises ou en créant leurs propres entreprises. Un Observatoire de l enseignement supérieur et de la vie étudiante a été mis en place, avec pour mission notamment de développer un outil permettant de renforcer l adéquation entre offre de formation et entreprises locales. Il nous faut en effet encore poursuivre nos efforts pour accroître le rayonnement du pôle troyen.» 10

9 Sotralinox embauche dans le supérieur Le président de Sotralinox, Gérard Maubrey, est plutôt friand de stagiaires et de diplômés de l enseignement supérieur. Son entreprise de transformation des métaux, avec son département Design Espaces, recrute tous les ans des stagiaires de l Ecole supérieure de design de Troyes. «On a même fini par en embaucher un, qui fait de la création pure et dure, indique le patron de la PME bréviandoise. Il crée des collectons pour nos clients. C est du sur mesure industriel.» Mieux encore : tout le staff du bureau d études de l entreprise, soit six personnes, provient de l IUT de Troyes. Gérard Maubrey ne tarit pas d éloges sur cet établissement. «Ses diplômes collent parfaitement aux besoins de nos PME. Ses rapports avec les industriels sont bons, voire très bons.» Le dirigeant, quand il revêt sa casquette de président de l Union des industries et métiers de la métallurgie Aube, n hésite pas à interagir avec l IUT. «La métallurgie doit donner son aval quand l Institut universitaire met en place un diplôme relevant de son secteur. Nous exigeons aussi qu une partie des formations soient délivrées par des professionnels.» Ces relations privilégiées débouchent sur la création concertée de diplômes voulus par les métallos, sous forme de licences professionnelles. Deux, hélas, ont échoué dans un passé récent faute de candidats (génie des matériaux et entrepreneuriat), mais une troisième licence est en cours d élaboration sur les techniques de commercialisation dans les métiers de la métallurgie. Aux yeux de Gérard Maubrey, la licence professionnelle est un diplôme Jean-Paul Bachy, président du Conseil régional «Le développement des formations de l enseignement supérieur est une des priorités de la Région, même si celui-ci ne relève pas de sa compétence. Avec d autres collectivités territoriales, nous avons dû pallier le manque de crédits provenant de l Etat. Notre souci est de proposer la meilleure offre possible en termes de qualité Gérard Maubrey puise largement dans le vivier de l IUT. «facile et peu coûteux à mettre en place, qui se rapproche de la formation continue». Si le président de Sotralinox décerne aussi un satisfecit à l Ecole supérieure de commerce et à l Ecole supérieure de design, il se montre en revanche plus réservé à l égard de l Université de technologie de Troyes. «Son recrutement est national, et même international. Les étudiants veulent faire leur stage près de chez eux, ou alors dans un grand groupe. Une PME locale, ça ne leur parle pas», explique le président de Sotralinox. «Pareil pour les transferts de technologie : on n a pas le retour que l on V e r b a t i m et d équilibre dans sa répartition au niveau régional. En ce sens, il est légitime qu il y ait un pôle de formation et de recherche important à Troyes. Mais il ne faut pas opposer ce pôle troyen au pôle rémois. Il est nécessaire de se regrouper pour ne pas disperser nos forces, car ces structures restent de taille modeste en comparaison avec les grands pôles qui nous entourent, comme en Ile-de-France, en Lorraine ou en Rhône-Alpes. A cet égard, attend. On a besoin de recherche appliquée. Mais je comprends aussi que les grands groupes offrent davantage de potentialités à l UTT que nos petites et moyennes entreprises.» Le président de l UIMM Aube admet toutefois que les choses sont en train d évoluer favorablement avec l école d ingénieurs. Il a demandé à ses adhérents d exhumer leurs «projets dormants» pour les soumettre aux établissements d enseignement supérieur aubois. je regrette que nos universités ne soient pas davantage tournées vers l international, ni qu elles communiquent suffisamment sur leurs atouts. Je regrette aussi que les chefs d entreprise, qui se plaignent parfois du manque de jeunes diplômés et de cadres qualifiés, négligent encore trop souvent les potentialités de l enseignement supérieur dans la région en termes de stages et de ressources humaines.» 11

10 Appui aux entreprises > Agir pour l entreprise ube.fr ntreprises-a es-e Magic Business Réussir Aujourd hui et demain par les Services Jeudi 6 décembre La 9ème édition de la manifestation Magic Business se déroulera le 6 décembre 2012 à l Espace Régley sur le thème Réussir aujourd hui et demain par les Services. Cette manifestation est à la fois un salon professionnel avec une offre diversifiée proposée par les prestataires de services exposants, et également un lieu d échanges et de rencontres propices au développement de futures relations d affaires. Les visiteurs professionnels attendus (décideurs d entreprises, de collectivités ) sont assurés de trouver sur place une offre de qualité dans de multiples secteurs : techniques d organisation ou de gestion, formation, ressources humaines, marketing, communication, développement commercial, assurances, finances, immobilier, informatique, équipements techniques, développement de nouvelles activités ou de nouveaux produits, organisation d événements Pour tout renseignement manifestation : Tél. : sur cette Découvrez l Aube Économique Les Visites d Entreprises ES!mbre 2012 ENTRdeEJuPin àrdéceis Dcontinuent Agir pour l entreprise Jusqu en décembre, inscrivez-vous et partez à la découverte des nombreux savoir-faire aubois. Connectez-vous sur Mefro et l Ecole Supérieure de Design : un partenariat qui roule! Tous les ans, des entreprises, collectivités ou institutions confient des projets réels ou de réflexion aux étudiants du Groupe ESC Troyes. Ces projets sont intégrés à la pédagogie de l école, puisque les étudiants travaillent par petits groupes, et encadrés par des professeurs, afin de leur permettre d allier l apprentissage théorique aux réalités du terrain. Zoom sur le projet que l École Supérieure de Design a réalisé avec Mefro wheels France. Au départ, lorsque Mefro, dont l usine est basée à La Chapelle-Saint-Luc, a pris contact avec l École Supérieure de Design du Groupe ESC Troyes pour réfléchir à la décoration de sa toute nouvelle salle de réunion, l objectif était de mettre en valeur les savoirfaire historiques de l entreprise auprès de ses clients. Finalement, lorsque les étudiants se sont penchés sur le projet, c est un nouvel horizon qui s est ouvert pour Mefro, avec l intégration d une problématique plus globale, mettant le design au cœur du cheminement des clients au sein de l entreprise, de l accueil à la salle de réunion, en traversant l usine. Par petits groupes, les étudiants ont travaillé pendant près de trois mois, mettant à profit leurs compétences 12 en design espace et design communication, afin de proposer une nouvelle manière de voir les choses. Un regard extérieur important, comme le souligne Patrick Janson, Responsable de l industrialisation chez Mefro Wheels France, et qui a suivi les étudiants tout au long de ce projet : «c était très intéressant de travailler avec les étudiants en design, car ils ont cette créativité qui leur permet de présenter nos produits autrement et d apporter un souffle nouveau et une vraie valeur ajoutée. C est une véritable démarche gagnant-gagnant qu il nous faut à présent décliner.» Pour toute question concernant les projets pédagogiques avec les entreprises, n hésitez pas à contacter Séverine Nomdedeu, Directrice de l École Supérieure de Design : severine.nomdedeu@get-mail.fr Tél. : +33 (0)

11 Formation obligatoire dans la restauration Cédants/repreneurs : une relation de confiance pour réussir Une cession/reprise réussie doit beaucoup à la qualité de la relation qui s est établie entre le vendeur et l acheteur, relation dans la durée (plusieurs mois) entre deux individus aux objectifs différents et qui doit aboutir à la signature d un contrat de cession, au terme d une négociation plus ou moins longue. Un spécialiste des relations humaines, un avocat et un tandem cédant-repreneur illustreront ce sujet le jeudi 29 novembre, de 18h30 à 20h à la CCI. Contact : Eric Servain Tél. : servain@troyes.cci.fr A compter du 1 er octobre 2012, les établissements de restauration commerciale auront l obligation d avoir dans leurs effectifs au moins une personne formée à l hygiène alimentaire. Les entreprises concernées relèvent essentiellement de trois grandes activités de restauration commerciale (correspondant à 3 grands codes APE) : 5610A (restauration traditionnelle), 5610B (cafétérias et autres libres services) et 5610C (restauration de type rapide). Cette obligation légale (loi du 27 juillet 2010) concerne également : - la vente de repas dans les structures mobiles (véhicules boutiques, camions pizza, installations saisonnières ) - les cafétérias dont l activité de restauration n est pas l activité principale (stations services, cafétérias dans les grandes et moyennes surfaces ) - bars et restaurants avec service de salle à bord de moyens de transport (bateau naviguant.) - salons de thé - les restaurants des hôtels - les fermes auberges - les traiteurs disposant de places assises ou de «mange debout» pour leurs clients sur place. Pour en savoir plus (notamment sur les activités qui ne sont pas concernées), rendez-vous sur à la rubrique commerce. Contacts : Christophe Pereira Morgane Hurié Tél. : commerce@troyes.cci.fr Comment gérer au quotidien différentes générations au travail Le comportement au travail de la nouvelle génération est souvent perçu comme source de difficultés dans le management des individus ou des équipes et aussi dans les relations entre collègues de travail. Afin de donner aux dirigeants ou responsables de services ou d équipes, les repères, les méthodes et les outils pratiques pour mieux comprendre la situation et surtout, agir au quotidien, la CCI consacrera le vendredi 14 décembre un de ses Ateliers à ce sujet. Il s agira d une journée de formation (théorie et surtout travail sur des situations concrètes) assurée par une spécialiste des RH en entreprise pour un groupe de 6 à 10 personnes. Prix : 362 euros nets / personne. Inscription préalable. Contacts : Eric Servain Anne Szuba Tél. : servain@troyes.cci.fr szuba@troyes.cci.fr TENDANCE MATIERES Dénicheur de Tendance & Défricheur de Bonnes Idées Le sur Mesure sans Démesure La pose à 1 jusqu au 30 Octobre 2012 N attendez plus, Succombez... Conseil en Décoration Devis Gratuit 16 rue Juvénal des Ursins Place Audiffred, Troyes Tél :

12 P o r t r a i t > Mobilier de jardin Page réalisée par Philippe Schilde La rencontre de l artisanat et de l agriculture... Dans un monde très cloisonné, deux chefs d entreprise auboises ont décidé de faire tomber les barrières corporatistes pour proposer ensemble des produits de grande qualité issus de leurs métiers respectifs. Un superbe exemple de co-élaboration au service de la décoration. Valérie Bouvet (Ateliers Valentin) et Pascale Gombault (Pépinières des Laurains) ont créé Brut&pure. Brut&pure : co-élaboration gagnante L e contenu digne du contenant. Et inversement. Les Ateliers Valentin, à Ruvigny, sont connus loin à la ronde pour leur expertise dans l art de travailler le bois. Que ce soit pour rénover une maison ancienne (nombre de pans de bois du Vieux-Troyes sont passés entre leurs mains) ou que ce soit pour innover (brevet déposé sur une technique d isolation par l extérieur). Fille du charpentier Jean-Louis Valentin, Valérie Bouvet a décroché avec son équipe en septembre 2011 le label Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV) pour le patrimoine bâti. La reconnaissance d un remarquable savoir-faire artisanal. Les Pépinières des Laurains, à Viâpresle-Petit, sont reconnues et appréciées bien au-delà des frontières régionales pour les végétaux rares qu elles multiplient et élèvent dans leur joli coin de campagne. La collection de conifères d exception que bichonne Pascale Gombault avec sa sœur Marie-Laure (par ailleurs experte en communication) compte 28 genres et plus de 650 taxons différents. En faisant naître et grandir (mais pas trop, car il peut s agir de plantes naines ou à croissance lente) ces incroyables variétés, elles participent à la préservation de la biodiversité. Après des années de patience, elles peuvent commercialiser de véritables «conifères bijoux». De la rencontre de ces femmes dynamiques, désireuses de «faire la terre plus belle», comme elles disent, est née une ligne de mobilier de jardin originale comprenant de gracieux bacs à arbustes en bois, des cabanes de jardin (ou toilettes écolo) à la mode d antan, et des carrés potagers modulables pour jardin médiéval. Brut&pure, le nom qu elle ont choisi, symbolise l harmonie réussie entre l emploi d un matériau brut, le chêne (de l Aube), mis en œuvre sans clou ni vis, pour former des bacs très robustes et l esthétisme des conifères d exception, capables de métamorphoser l ambiance d une terrasse. «Ce nom traduit le mixage de nos compétences, les énergies positives que nous mettons en œuvre en commun dans cette démarche de co-élaboration», affirment les créatrices. «C est de la valeur ajoutée pour nos entreprises respectives, mais aussi pour notre territoire champenois», poursuivent-elles, en insistant sur la notion de durabilité. En mutualisant leurs fichiers clients, leurs outils de communication, en partageant les coûts sur les salons et autres événements, ces chefs d entreprises s ouvrent de nouveaux horizons. «Nous continuons de cogiter pour sortir d autres produits dans la même veine. Partager des idées et prendre des risques ensemble, c est passionnant. Nous allons de l avant. Mais le plus important à nos yeux reste l enrichissement humain généré par cette nouvelle aventure». 14

13 Publi-rédactionnel Plus qu une SSII (société de services en ingenierie informatique), Dixinfor, aujourd hui basée à Verrières, est une entreprise conçue et fonctionnant pour apporter des solutions informatiques sur mesure à ses clients. Centrée sur son cœur de métier (maintenance et installations de postes de travail et de systèmes d impression, réseaux et serveurs, infrastructures), elle propose une réponse étudiée, adaptée aux besoins de chacun, de l artisan au grand groupe. Avec toujours le même sens de l engagement. DIXINFOR fournisseur de solutions informatiques Dixinfor a changé de mains en mai dernier. Depuis lors, son nouveau dirigeant est Yannick Molinet. Mais ce n est pas un inconnu pour les clients et les partenaires de cette société fondée dans l Aube en Cet expert systèmes et réseaux informatiques en était un des salariés, pour ne pas dire un des pilliers, depuis longtemps déjà. Qui plus est, à ses côtés, il a conservé les compétences majeures de l entreprise, avec les deux techniciens aguerris et performants que sont Patrick Vigneron et Bruno Monmart. «Ensemble, nous formons une véritable équipe de spécialistes dont les atouts, appréciés, sont la disponibilité, la réactivité et la technicité. Ces qualités sont indispensables pour satisfaire notre clientèle, où qu elle se trouve. Nous devons répondre dans les meilleurs délais et garantir la réussite de l'opération à réaliser. C'est pour cela que nous nous engageons à intervenir dans les 4 h pour nos clients sous contrat et en maximum 48 h pour nos interventions ponctuelles, et ce partout en France. A travers nos engagements, nous nous sommes fixés une obligation de résultat et non seulement de moyen. Nous garantissons nos interventions pendant deux mois et nous ne facturons un travail que lorsque tous les problèmes ont été solutionnés et uniquement sur la base du temps réellement nécessaire à leur résolution», déclare Yannick Molinet en tenant à la disposition de chacun un document mentionnant noir sur blanc les dix engagements pris par la société. Une éthique chaque jour mise en pratique par cette équipe ô combien dynamique. La formation régulière de chacun de ses membres concourt à cette réussite. Des solutions plutôt que des services Désormais, Dixinfor est une marque commerciale protégée à l INPI et détenue par une nouvelle entité créée par Yannick Molinet. Il l a baptisée adn systèmes. ADN pour Aube du numérique, tout simplement. D où, sous le nouveau logo de Dixinfor, l appartition de cette signature : Dixinfor par adn systèmes. «C est notre manière de dire qu en dépit des changements intervenus nous sommes attachés à l ADN de l entreprise, à l image qualitative qu elle véhicule. Nous sommes également à l aube d une nouvelle ère qui se traduit par une certaine vision du métier que nous défendons. Nous dépassons la notion de services informatiques pour concevoir et proposer de vraies solutions. Rendre un service, c est assez facile, apporter une solution bien étudiée, parfaitement adaptée au besoin de chacun, c est autrement plus complexe. Nous ne proposons pas de catalogue car chacune de nos solutions est adaptée à un besoin particulier. Pour chaque client nous réalisons du sur-mesure, et c'est cela qui fait notre différence», argumente Yannick Molinet. Nombre de cabinets médicaux, des artisans, des architectes, des viticulteurs, etc., mais aussi des Le nouveau siège de Dixinfor est établi à Verrières. L entreprise y a ouvert son atelier. structures plus importantes telles que le GISMA Santé au travail ou la CFDT Santé- Sociaux au plan national, font appel aux solutions déployées par Dixinfor, spécialiste de l environnement Microsoft. Innover, c est aussi notre métier «Maintenance et configuration des postes de travail et des systèmes d'impression, mise en œuvre de réseaux et serveurs, réalisation d'infrastructures client, services hébergés, sauvegarde à distance : les professionnels sont aussi à la recherche de solutions pointues. Nous les testons toujours avant de les commercialiser. Ainsi, à travers l'exemple de l'accès Internet par Satellite, nous permettons à des structures disposant d'un faible débit ADSL de bénéficier d'une connexion à haut débit. Elles bénéficient alors de services qui leur étaient difficilement accessibles jusqu alors, comme la sauvegarde à distance ou l'infogérance des serveurs», détaille Yannick Molinet. DIXINFOR - 18, rue Jean-Moulin, Verrières Tél Fax yannick.molinet@dixinfor.com

14 A LOUER LOCAUX COMMERCIAUX Local 36 m² Rue Gal Saussier TROYES Centre-ville 1 pièce principale avec baie vitrée, à l étage 2 petites pièces et cuisine, chauff. coll. gaz. Classe énergie : ND Réf cc Local 80 m² Hyper centre TROYES Proche mairie. Local 3 pièces avec vitrine, chauff. électrique. Dispo de suite. Classe énergie : ND Réf cc Photos non contractuelles Local 42 m² Local 100 m² Bvd Danton TROYES Proche centre. Local 1 pièce avec grande vitrine, chauff. gaz, parking. Dispo de suite. Classe énergie : ND Réf cc Av. Brossolette TROYES Vitrine sur axe très passager. 2 pièces, chauff. électrique. Dispo de suite. Classe énergie : E Réf cc CONTACTEZ-NOUS! Agence Troyes Centre 8 rue de la République Tél

15 G r a n d T é m o i n > Agro-industries/Agro-alimentaire Interview réalisée par Philippe Schilde Stéphane Le Foll (ministre de l Agriculture) : «Des pistes pour l avenir» Les défis à relever par l agriculture sont nombreux. Alors que se préparait la Conférence environnementale, le ministre de l Agriculture est venu dans la région prendre la mesure des développements en cours, en particulier dans le domaine des agroressources autour du pôle de compétitivité mondial IAR. Véritable sujet de société, la question des biocarburants a été au centre de son intervention. Il croit en l avenir des biocarburants de deuxième génération Vous avez pu découvrir le pôle IAR (Industries et Agro-Ressources) et ses différentes composantes. Que vous inspirent ces réalisations portées par le monde agricole et agro-industriel régional, et unanimement soutenues par les acteurs économiques et politiques de Champagne-Ardenne? «Au cœur même de la Champagne, j ai pu découvrir et prendre pleinement la mesure de la plate-forme de Pomacle- Bazancourt, site phare du pôle IAR. A mon sens, ce qui est remarquable ici et tout autour, c est le fait que des synergies se créent, se développent, se multiplient. Des collaborations se nouent entre l agriculture, l industrie de transformation et le secteur de la recherche. De ces échanges, de ces coopérations nait l innovation, laquelle ouvre de nouvelles perspectives industrielles et offre d autres débouchés pour notre agriculture que les débouchés classiques. Des outils sont construits et de nouvelles Stéphane Le Foll a passé en revue les grands enjeux de l agriculture lors de sa visite en région. filières prennent forme. Le tout s imbrique bien. Je crois qu on ne réussit pas ce genre de chose seulement avec de la technique. Et pas seulement non plus avec de l argent. Cela nécessite une culture et une vision : une véritable volonté de préparer l avenir. Cette ambition ne se décrète pas. L Etat ne peut pas le faire à la place de ceux qui sont sur les territoires, qui en connaissent l histoire, les richesses et les potentialités. C est une force pour cette région Champagne-Ardenne. Il y a de l engagement, de la motivation, des projets» De nouveaux débouchés s annoncent prometteurs pour l agriculture, mais se pose la question des conflits d intérêt entre l alimentaire et le non alimentaire? «Nous sommes à un moment où des choix doivent être faits parmi toutes les nouvelles opportunités offertes à l agriculture à travers cette active agroindustrie : bioénergies, agromatériaux, chimie verte Effectivement, il faut tenir compte de la problématique alimentaire. 17

16 G r a n d T é m o i n > > Agro-industries/Agro-alimentaire Ce débat est posé à la société. C est un débat particulièrement concret et complexe puisque, avec les aléas climatiques russes et américains, on le voit, la tension sur les marchés fait flamber les prix des matières premières agricoles. La priorité est et doit rester l alimentation des hommes. C est une évidence. En même temps, toutes les opportunités doivent être explorées. L une des pistes concerne la gestion des déchets et co-produits agricoles, longtemps considérés comme inutiles ou inutilisables. Ils peuvent désormais être pris en compte dans le cadre de la transition énergétique et ouvrir de nouvelles perspectives en matière d énergies renouvelables.» Les cultures dédiées et la valorisation de cette biomasse font partie de ces pistes? «Certains produits ne sont pas suffisamment exploités aujourd hui, comme les taillis forestiers et les taillis à courte rotation (saule, par exemple). Les cultures dédiées forment d autres gisements possibles de biomasse valorisable en énergie. J ai vu en Champagne-Ardenne, au sein de Futurol, premier pilote français de production de bioéthanol de deuxième génération, les recherches menées à partir de plantes spécifiques telles que le miscanthus ou le switchgrass, mais aussi à partir de peuplier. Ces productions sont destinées à fournir des volumes importants de biomasse. J en suis bien convaincu, il faut profiter de l énergie solaire qui permet aux plantes de se développer, et je crois sincèrement qu il vaut mieux passer par les plantes que par des panneaux photovoltaïques. Le photovoltaïque sur les toits, oui, sur la terre non! Nous avons d ailleurs besoin de conduire une réflexion globale sur l artificialisation des terres agricoles. Il convient de ne pas perdre trop de surfaces.» Bio Express Natif du Mans (Sarthe), Stéphane Le Foll est âgé de 52 ans. Il est entré au gouvernement en mai dernier, nommé ministre de l Agriculture, de l Agroalimentaire et de la Forêt, avant d être élu en juin député de la 4 e circonscription de la Sarthe. Auparavant, il avait siégé au Parlement européen, où il faisait partie de la Commission de l Agriculture et du Développement rural. Titulaire d un DEA d économie et d un diplôme professionnel spécialisé du Conservatoire national des Arts et Métiers, il a par ailleurs été le directeur de cabinet de François Hollande quand celui-ci était le Premier secrétaire du Parti socialiste, entre 1997et C est un fidèle du Président de la République. Avec Didier Marteau, président de la chambre d agriculture de l Aube, un ministre très à l écoute. Les biocarburants font débat. Vous avez visité Cristanol, usine montée par le groupe Cristal Union associé à Blétanol (25 coopératives céréalières du grand est), dotée de deux lignes de production (l une à base de betterave, l autre à base de blé). Un tel investissement de 300 M peut-il être remis en question aujourd hui? «Il faut préserver les outils mis en place car des investissements considérables ont été réalisés, qui se traduisent par de la valeur ajoutée et par des emplois. Une filière existe. Ce sont des acquis à partir desquels il est possible de préparer l avenir, d ouvrir de nouvelles voies. Le passage des biocarburants de première génération (à l image du bioéthanol produit par Cristanol) à ceux de deuxième génération (actuellement en test sein de Futurol) est un exemple assez significatif de cette façon d évoluer. Les biocarburants font partie des outils d une politique énergétique intégrant davantage le renouvelable. Les agromatériaux et la chimie verte offrent d autres pistes de diversification. Il est nécessaire de bien examiner tous leurs potentiels. Et surtout de bien réguler l ensemble des choix par rapport à la problématique alimentaire.» La Région vient d apporter son soutien au Club i3a dans la création d une bannière (Savourez la Champagne-Ardenne - lire cicontre) destinée à donner plus de la visibilité et à promouvoir des produits issus de l agriculture régionale. Que pensez-vous de cette initiative? «Je dis oui, deux fois oui à de telles initiatives. Il est essentiel de mettre en avant ce genre de bannières et marques régionales. On sait que plus on identifie, plus on crée de liens entre les territoires et les productions qui en sont issues, mieux on segmente une partie du marché. Le résultat, c est de la valeur ajoutée supplémentaire. Cette démarche est intéressante dans une logique de circuits courts, mais pas seulement. Cela permet également d entrer dans des circuits moyens et plus longs. Prenons l exemple de ces vins du Languedoc-Roussillon labellisés Sud de France que l on peut consommer dans le Thalys pour aller à Bruxelles. Vous voyez qu ils peuvent voyager loin. Il faut encourager ces actions collectives et je m y emploie.» 18

17 Delphine Batho (ministre de l Ecologie) : «Un nouveau levier de croissance» Comme plusieurs autres ministres dont le premier d entre eux, Jean-Marc Ayrault la ministre de l Ecologie, du Développement durable et de l Energie est intervenue à la rentrée sur le campus de HEC à Jouy-en-Josas devant les membres du Medef rassemblés pour leur traditionnelle Université d été. Il s agissait pour elle de passer quelques messages à la veille de la Conférence environnementale (prolongement du Grenelle) se tenant mi-septembre et devant permettre au gouvernement de fixer une nouvelle feuille de route française en matière d écologie. «L Ecologie n est pas l ennemi de l esprit d entreprendre. Elle est son alliée. Dans un moment où la crise se durcit, nous devons ensemble accélérer une mutation positive, celle d une quatrième révolution industrielle face à des changements inéluctables, déjà là», a insisté Delphine Batho en rappelant les effets de la raréfaction des matières premières, de la perte de biodiversité sur Terre, du réchauffement climatique «Alors que certains de nos concurrents prennent de l avance avec des investissements colossaux, il nous faut prendre le bon tournant, nous aussi. Sans quoi, le risque de décrochage est réel pour notre économie. Il y va de notre compétitivité, estime-t-elle. Il faut faire avancer la société française dans une nouvelle voie, en cessant de faire de l écologie le bouc-émissaire des urgences de la crise. Au contraire, montrons tout le gisement d innovation, d emploi, de croissance qu elle représente. Que ce soit dans les énergies renouvelables, dans l eau, la gestion des déchets, la dépollution, les produits verts, l efficacité énergétique, etc.». Pointant du doigt la hausse du coût de l énergie devant être «supportée aussi bien par les familles que par les entreprises», Delphine Batho voit dans la transition vers une «économie décarbonée», le meilleur des «leviers de croissance» pour l avenir. Sur la question des normes environnementales, elle a assuré «ne pas avoir une vision bureaucratique de l écologie» avant d affirmer devant les nombreux patrons présents qu on peut avoir de «très hauts standards environnementaux compatibles avec des procédures claires et lisibles». Selon la ministre, ce chantier de modernisation doit s engager sans «alléger l ambition», mais «allant vers des simplifications dans les procédures». Et de promettre que l Etat aidera les entreprises à intégrer ces enjeux pour «favoriser leur avantage concurrentiel et commercial». JREDD 2012 Co-organisée par les CCI de Champagne- Ardenne et l Ademe, la 7 e Journée Régionale de l Environnement et du Développement Durable a lieu le 17 octobre, au Parc des Expositions de Troyes. Un événement à ne pas manquer. Club i3a : une bannière pour valoriser les produits régionaux L Association régionale des Industries Agro de Champagne- Ardenne, plus connue sous l appellation Club i3a (née dans l Aube avant de prendre une dimension régionale), a choisi la Foire de Châlonsen-Champagne, deuxième plus important événement agricole de France, pour dévoiler début septembre sa dernière grande initiative : la bannière Savourez la Champagne-Ardenne. Comme l a expliqué Raphaël Garcia, président du Club i3a (notre photo), cela répond à «une forte demande exprimée par les consommateurs de consommer local pour soutenir l emploi local». Pour cela, il fallait que les produits locaux soient plus facilement repérables dans des linéaires surchargés de la grande distribution, notamment. C est fait. «Nous sommes en mesure, dès ce mois de septembre, de regrouper les 19 premiers partenaires réunis sous notre bannière pour des animations dans plusieurs grandes surfaces nous ouvrant leurs portes.» Les produits régionaux (boudin de Rethel, chaource, moutarde de Reims, andouillette de Troyes, etc.) ainsi valorisés doivent répondre à un cahier des charges et s engager sur leur capacité à livrer les magasins. Pas question de manquer. «C est une chance pour les plus petits producteurs pouvant créer de nouveaux des courants d affaires et développer leurs volumes comme pour les sociétés plus importantes, bien connues, désireuses de s ancrer dans une dimension locale.» Cette opération collective et le débat proposé à Châlons ont été menés en partenariat avec le Conseil régional et l Etat. 19

18 S o r t i r > Loisirs Le très urbain Urbain IV C uisinier 4x4, autrement dit tout terrain. C est ainsi que se définit Patrice Blouin qui, avec son associé Man Nguyen (déjà gérant du Wat, rue Champeaux), préside aux destinées du restaurant Urbain IV. Ce Choletais passé par Paris et la Côte d Azur dit avoir pris ce qu il y avait de meilleur chez les nombreux traiteurs et restaurateurs où il a travaillé. Le résultat : une cuisine à la fois classique et originale, qui réussit la synthèse entre la qualité des mets et la rapidité du service quand il s agit d aller vite à midi. Le soir, la carte s étoffe en même temps que la clientèle décompresse. Ouvert en mars 2011 dans la rue éponyme, le restaurant Urbain IV se veut plutôt chic côté cadre, sans être ostentatoire. Béton ciré, tons aubergine et noir, meubles design, l établissement multiplie également les astuces : les miroirs masquent les radiateurs, et on peut déjeuner/dîner dans la cheminée! «Nous avons voulu créer plusieurs lieux différents à l intérieur de la salle», explique Patrice Blouin, qui avoue son goût pour la déco. L Urbain IV s est doté d une seconde terrasse cet été, ce qui porte sa capacité d accueil à 80 couverts. Détail peu banal : cette annexe décentrée est adossée à l église Saint-Jean. L ajout de bannes a également conféré aux deux terrasses un caractère intimiste qui séduit le chaland. De nombreux Troyens y ont établi leurs quartiers. La trilogie de poissons ou le risotto de pâtes aux trompettes compte son lot d aficionados. Ces «exclusivités» du chef concourent à la réputation d un jeune resto qui comblera aussi bien le public branché que la famille en goguette. Le tout à des prix abordables et avec le sourire des patrons en prime! Nuits de Champagne : un festival tout en Maxime Pour souffler comme il se doit les bougies des 25 ans du festival des Nuits de Champagne, les organisateurs ont fait appel à un chanteur qui a du coffre et qui a déjà eu l occasion de partager la vedette avec les choristes aubois : Maxime Le Forestier. Avec lui, quelque 850 voix seront au diapason pour faire vibrer le public à l occasion d un 20 e Grand choral des Nuits, entièrement consacré aux chansons de cet auteur-compositeur-interprète prolixe. Une semaine durant, lui donneront la réplique des personnalités de la chanson française. Un événement d envergure nationale soutenu par le club des mécènes des Nuits de Champagne, fort de 24 entreprises et organismes, dont la CCI. A table! Didier Duchêne, chef d entreprise et président du Medef Aube Qui suis-je? J aime : la vie. C est un bien qu on ne doit pas consommer n importe comment. Il est trop précieux Je déteste : l hypocrisie, l injustice, la méchanceté, la vanité et l inactivité Mon regret : ne pas être artiste. Je suis davantage un artisan, un compagnon Ma passion : mon métier, le travail du métal, la transmission de mon savoir Je collectionne : les œuvres d art dans lesquelles la matière est mise en valeur, où le travail de la main a toute sa place Principal trait de caractère : je sais où je veux aller et je passerai par là. Je pense être généreux, dynamique, simple, volontaire et curieux Mon principal défaut : perfectionniste. Je veux toujours mettre la barre plus haute et je ne suis évidemment jamais satisfait. Je suis toujours impatient et quelquefois coléreux Quelles fautes pardonnez-vous? je ne pardonne pas, je comprends. L homme n a pas le pouvoir de juger Ce que j aurais aimé être? un artiste, quelqu un qui crée une œuvre pour la beauté, uniquement, et pas dans un but utilitaire Au petit déjeuner, je prends : café noir, pain, beurre salé breton Plats préférés : en général, des choses simples mais goûteuses. Par exemple une côte de bœuf partagée avec des amis A ma table, j aimerais inviter : des gens riches d idées et de sentiments. J aime me nourrir des autres Propos recueillis par Michel Moyne 20

19 AIDE MOBILI JEUNE Une aide à l accès au logement pour les jeunes en formation professionnelle L aide prend la forme d une subvention d un montant maximum de 100 / mois pendant 18 mois maximum Jeune de moins de 30 ans en formation professionnelle (contrat d alternance : apprentissage ou professionnalisation) Pas de condition de distance ou de mobilité géographique par rapport au logement choisi Tous types de logements (conventionné ou non conventionné) Cumulable avec un Loca-Pass et un Mobili-Pass Dossier à présenter dans les 3 mois à compter de la date de démarrage du cycle de formation. Vos interlocuteurs : Natacha RAGON et Jean Jacques LEGRAND 8 rue de la République TROYES

20 Le Cloud by Alpix 99,99% de disponibilité Messagerie, outils collaboratifs, sauvegarde à distance, applications métiers, infrastructure, sécurité Accès mobiles depuis tablettes et smartphones Alpix, partenaire des Nuits de Champagne 2012