POUR UN NOUVEL HUMANISME

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "POUR UN NOUVEL HUMANISME"

Transcription

1 @ RENCONTRES INTERNATIONALES DE GENÈVE TOME IV (1949) POUR UN NOUVEL HUMANISME René GROUSSET Karl BARTH R. P. MAYDIEU Paul MASSON-OURSEL Maxime LEROY Henri LEFEBVRE J.B.S. HALDANE John MIDDLETON-MURRY Karl JASPERS

2 Édition électronique réalisée à partir du tome IV (1949) des Textes des conférences et des entretiens organisés par les Rencontres Internationales de Genève. Les Éditions de la Baconnière, Neuchâtel, 1949, 397 pages. Collection : Histoire et société d'aujourd'hui. Promenade du Pin 1, CH-1204 Genève 2

3 TABLE DES MATIÈRES (Les tomes) Avertissement René GROUSSET : L humanisme classique et le monde moderne. Conférence du 31 août. PREMIER ENTRETIEN, le 2 septembre. Karl BARTH : L actualité du message chrétien. Conférence du 1 er septembre. R. P. MEYDIEU : L actualité du message chrétien. Conférence du 1 er septembre. DEUXIÈME ENTRETIEN, le 3 septembre. TROISIÈME ENTRETIEN, le 5 septembre. Paul MASSON-OURSEL : L homme des civilisations orientales. Conférence du 2 septembre. Maxime LEROY : L homme des révolutions techniques et industrielles. Conférence du 3 septembre. QUATRIÈME ENTRETIEN, le 6 septembre. Henri LEFEBVRE : L homme des révolutions politiques et sociales. Conférence du 5 septembre. J. B. S. HALDANE : L homme dans l univers au regard d un savant. Conférence du 6 septembre. CINQUIÈME ENTRETIEN, le 7 septembre. SIXIÈME ENTRETIEN, le 8 septembre. John MIDDLETON-MURRY : L homme dans l univers au regard d un écrivain. Conférence du 7 septembre. SEPTIÈME ENTRETIEN, le 9 septembre. Karl JASPERS : Conditions et possibilités d un nouvel humanisme. Conférence du 8 septembre. HUITIÈME ENTRETIEN, le 10 septembre. * Index : Participants aux 3

4 p.007 La notoriété des Rencontres Internationales de Genève n est plus à faire. Cet événement annuel est devenu une tradition et éveille suffisamment d échos dans la presse et à la radio pour qu il ne soit pas besoin d insister sur son retentissement intellectuel. Pourtant, on pourra interroger, comme à propos de tout congrès de ce genre, son bien-fondé, le choix des conférenciers et l opportunité du sujet proposé. Pour permettre à ceux trop loin pour participer à ces Rencontres, mais qui s y intéressent, de se faire tranquillement une opinion, il était approprié et désirable de faire à nouveau paraître en volume le texte des conférences et des discussions qui animèrent la recherche d un nouvel humanisme. Le texte de neuf conférences a été repris in-extenso, complété par des notes nécessaires à son intelligence. Quant aux entretiens, ouverts soit sur la discussion à propos d une des conférences, soit sur un libre débat autour d une question touchant au thème central, ces entretiens donc n ont pu être transcrits dans leur entier. Il a fallu, en effet, se limiter à rapporter l essentiel de l une ou l autre intervention, en résumant en plus petits caractères les passages indispensables au développement de la pensée. Le présent volume constitue l édition originale de ces «rencontres» 4

5 RENÉ GROUSSET L HUMANISME CLASSIQUE ET LE MONDE MODERNE 1 En saluant, au début de cette première conférence, les confrères réunis autour de nous, je tiens à remercier de l honneur qui m est fait le comité des Rencontres Internationales, en premier lieu M. le président Antony Babel et M. le secrétaire général Fernand-Lucien Mueller. Honneur dont je perçois toute la responsabilité, car, comme vous tous, je suis pénétré de l importance des questions évoquées, aussi de l importance de l heure. Ne disons pas que nos délibérations sont dépourvues de sanctions ; que les forces politico-économiques qui se disputent le monde n ont que faire de nos vœux. D abord, comme on le verra par plusieurs des interventions annoncées, nous ne faisons nullement fi, bien au contraire, des questions économiques et sociales. Mais nous sommes à Genève, la ville où le souci d une gestion avisée de la chose publique n a jamais fait obstacle au plus noble idéal. Nous savons ici que les forces spirituelles finalement prévalent, qu elles ont le temps pour elles et que, seules, elles meuvent l histoire. Or, comme les grandes religions, comme (en tant qu au service des religions et des idées) les grandes esthétiques, comme les grands mouvements sociaux, l humanisme a été et est encore une de ces forces spirituelles, peut-être une de celles qui, ne 1 Conférence du 31 août

6 s adressant en p.010 apparence qu à certaines classes d esprits, intéressent en réalité les esprits les plus divers. Et tout d abord, qu est-ce que l humanisme? La recherche d une définition m a prouvé (je cite mes sources!) que le Dictionnaire de l Académie Française oui, Messieurs se trouve parfois en avance sur le petit Larousse. «Doctrine des humanistes de la Renaissance», dit simplement Larousse, tandis que le Dictionnaire de l Académie nous rappelle après Renan, qu il s agit aussi (je cite) d une «culture d esprit et d âme qui résulte de la familiarité avec les littératures classiques, notamment la grecque et la romaine». Dans le problème que nous abordons aujourd hui, il s agit bien, en effet, tout au moins au début, de l humanisme classique, de sa survie dans le monde moderne, du rôle qu il peut y jouer. La question dépasse, bien entendu, l heure actuelle. Elle engage tout l avenir. Mais, par ailleurs, on ne peut y répondre équitablement, même pour juger du cas présent, qu à la leçon du passé. L humanisme, nous venons de le dire, c est pour nous l héritage spirituel gréco-latin. Mais pour les Romains, ç avait été l héritage hellénique. Et la question préalable est de savoir (car, ô membres de la Corporation humaniste, nous devons d abord faire notre confession publique), la question est de savoir si Rome s était finalement bien trouvée de s être si totalement hellénisée et, à travers l hellénisation, de s être si largement orientalisée, puisque, dès l époque de César, l hellénisme, pour une bonne part, c était l Orient. La question n est pas simple. Il faut ici distinguer entre l esprit grec en sa fraîcheur et l esprit hellénistique final, entre Athènes et Alexandrie. Nul doute que l introduction de 6

7 l humanisme grec n ait été, pour l esprit romain, un immense bienfait. Qu auraient été Cicéron, César, Lucrèce, Virgile sans leurs modèles grecs? Ils seraient, en tout cas pour nous comme s ils n avaient pas été, puisque c est la Grèce qui les a révélés à euxmêmes. Mieux encore. C est l humanisme grec qui a aidé les hommes d État romains à regarder au delà du pomœrium, à faire de l Urbs l Orbis. La romanité élargie de Jules César n embrasse l Italie p.011 entière que parce qu une culture grecque, poussée à fond, a effacé en lui les préjugés de l oligarchie sénatoriale. Cet élargissement aboutit à faire de Marc-Aurèle un citoyen du monde, parce que l empereur romain est devenu un philosophe grec. Ainsi, de la Grèce, dans la personne de l Empire romain, naquit l Europe. «L Europe, cette Grèce agrandie», disait ici même en 1946 M. Denis de Rougemont. C est que l humanisme, en élargissant l esprit et le cœur, amène à un sentiment de large humanité. Mon ami, M. Masson-Oursel, pourrait vous rappeler que par une curieuse rencontre, le caractère chinois jên embrasse de même tout ce que la notion d homme, au sens le plus élevé du mot, comporte de significations spirituelles. La doctrine du jên, c est à la fois l humanitarisme confucéen et l humanisme que le confucéisme, partout où il a pénétré, en Corée, au Japon, au Vietnam, a répandus autour de lui. L humanisme chinois nous en reparlerons a été dans tout l Extrême-Orient un véhicule de civilisation fort analogue à ce que fut notre humanisme gréco-latin sur l autre versant de l Eurasie. Mais je reviens à ma précédente objection. L humanisme hellénique, par tout ce qu il véhiculait avec lui de mystiques orientales, n a-t-il pas contribué, dans le moment même où il 7

8 créait les lettres latines, à dissocier la société romaine, à ébranler la sécurité romaine en orientalisant l État romain, à provoquer cette asiatisation générale qui triomphera avec la monarchie dioclétienne, prélude du Bas-Empire? Le fait n est pas douteux ; mais l humanisme, en tant que tel, peut-il être rendu responsable? Héliogabale qui incarne cette asiatisation n est-il pas l antithèse de Marc-Aurèle? Le néoplatonisme final ne va-t-il pas se situer aux antipodes de l ancienne philosophie classique? Il me semble qu une fois tombée toute cette poussière soulevée de l Orient par le vent du désert, les bienfaits de l humanisme à l ancienne manière, à la manière du grand siècle grec, durablement subsisteront. Le christianisme, d ailleurs, va accepter l humanisme gréco-latin pour le consacrer en éternité, en associant aux autres métaux de l alliage la coulée brûlante de la littérature biblique. p.012 Nous abordons ici (la question est toujours actuelle, elle est d aujourd hui et de demain) le problème des rapports de l humanisme et du christianisme. Ce problème, il ne nous appartient pas dans les présentes Rencontres de l envisager du point de vue théologique ni même métaphysique. Je confesse avoir été, dans ma jeunesse, surpris de voir saint Augustin répudier un jour ou paraître répudier Platon et Virgile. Vous l avouerai-je d ailleurs? Saint Augustin avait beau faire profession d hellénophobie, essayer de nous convaincre de ses sentiments à cet égard, je ne l ai jamais tout à fait cru. Cicéronien et, plus encore, sénécisant, il l est resté jusqu aux moelles : poeta in æternum! C est qu en réalité l opposition entre l humanisme selon Platon ou Marc-Aurèle et le christianisme du IV e siècle était plus apparente que fondamentale. Ce n est point par un simple jeu 8

9 d esprit que, de Philon aux apologistes, on s est plu à constater le parallélisme, l accord virtuel entre la pensée juive et la pensée grecque. Du Prométhée Enchaîné ou d Œdipe-roi au Livre de Job, de tel psaume à tel chœur tragique ou à l Hymne à Zeus de Cléanthe, les analogies préétablies sont en effet souvent frappantes. Dans le maniement des idées générales, les poètes juifs étaient parvenus, eux aussi, à un véritable classicisme facile à «syncrétiser» (pardonnez-moi ce néologisme) avec l humanisme grec. Évidemment, il y eut concessions réciproques. Le judaïsme apporta ou rendit à la culture gréco-latine une flamme, un souffle littéraire, un sérieux, une saveur, une âpreté, une angoisse métaphysique qu avait quelque peu perdus la société grécoromaine. Inversement, il n est pas douteux qu en Occident les textes juifs, si mouvementés parfois en leurs sources historiques, aient été à Rome repensés avec une calme assurance toute quirite, avec une sécurité juridique et doctrinale tout ausonienne, avec une paix toute romaine. L humanisme, notre humanisme final, est né de cette convergence rappelée par le Père Festugière dans une thèse célèbre entre l idéal religieux des Grecs et l Évangile. Le résultat, auquel j ai hâte d arriver, a été, en effet, la constitution définitive de l humanisme occidental, coulé en airain p.013 par la fusion, dans le même creuset, de la philosophie grecque, de l esprit juridique latin et de la théologie judéochrétienne. La notion essentielle qui s en dégagera sera la valeur de la personne humaine. L homme de l humanisme sera à la fois le sage grec, resté à jamais libre, d une incoercible liberté, celle de l Esprit, que ne saurait perturber une seconde la coupe de ciguë ; 9

10 le civis romanus qui proclame sa dignité jusque sur le gibet où l a cloué Verrès ; et le chrétien qui accepte d être livré aux lions plutôt que de sacrifier sur les autels de César. Notre triple humanisme (et c est en cela que sa portée dépasse de beaucoup le simple intérêt littéraire) a donc abouti à cette notion essentielle de l éminente dignité de la personne humaine. A l heure où l homme, par suite de la perte de la liberté politique et de l établissement du despotisme dioclétien, risquait de se voir déchu de la noblesse que lui avaient naguère value un Socrate ou un Marc-Aurèle, cette noblesse lui était rendue et au centuple, que dis-je, à l infini, puisque projetée sur le plan métaphysique, du jour où l homme devenait le tabernacle de l Éternel. Notons que nous verrons comment ont, de même, en Extrême- Orient, convergé la tendresse humaine du bouddhisme et le civisme confucéen, pour aboutir à l humanisme élargi de Hiuantsang ou de l école du Jou-kiao. En Occident l humanisme a, suivant les époques, principalement laissé paraître tel ou tel des éléments qui composent l alliage : élément judéo-chrétien ou élément gréco-romain. Mais même quand le judéo-christianisme prévalut sans conteste, durant tout notre moyen âge, il conserva toujours en lui la virtualité sousjacente de l hellénisme, il resta toujours le conservatoire de l hellénisme. De la Renaissance carolingienne à Æneas Sylvius Piccolomini, les clercs les plus pieux citent à chaque instant non seulement Virgile (Virgile, ils l ont baptisé), mais encore Ovide et, à travers Ovide et Virgile, tous les poètes grecs. La source aristotélicienne, puis la source platonicienne se reprennent à sourdre en terre chrétienne et fécondent le champ scolastique d abord, ensuite la métaphysique italienne du Quattrocento. La 10

11 première renaissance, p.014 la première manifestation de l humanisme chrétien, ce fut, grâce à l intermédiaire arabe, la rentrée d Aristote en Occident, précisément d Aristote qui avait été la somme de la science grecque de son temps. Par lui, selon le mot de M. Gonzague de Reynold, «la pensée hellénique a travaillé en profondeur dans l intérieur de la pensée médiévale, amenant celleci à reprendre, du point de vue philosophique, tout l enseignement théologique». Par la réconciliation d Aristote et de saint Thomas, de la raison grecque et de la foi judéo-chrétienne, dit encore Gonzague de Reynold, «l unité et l universalité du savoir se sont trouvées rétablies ; d où cette conséquence politique et sociale : la chrétienté». En réalité, l idée de chrétienté était peut-être antérieure. La civilisation humaniste que l empire païen, au IV e siècle, avait léguée à l empire chrétien, avait déjà contribué à établir dans les esprits (voyez par exemple Claudien) la notion de la commune romanité, c est-à-dire d une vaste société des nations circumméditerranéennes, à culture grecque (puisque la culture latine n était que de l hellénisme romanisé), à métaphysique gréco-sémitique (puisque telle est bien la double source du fleuve chrétien). Pour avoir été politiquement compartimentée par les invasions germaniques, la romanité n en avait pas moins subsisté au spirituel sous cette forme de chrétienté. De cette chrétienté le lien allait être la communauté de la tradition latine, des lettres latines, du comportement romain. De Salerne à Upsal, de Salamanque à Cracovie, la latinité, au sens médiéval du mot, a déjà comme contenu tout l humanisme. Dans le prud homme du XIII e siècle, tel que le définissent et l incarnent Philippe de Novare et Joinville, il y a déjà tout l honnête homme du XVII e siècle, le 11

12 polissage des mœurs dans la société laïque ayant comme garant et stimulant la culture latine des clercs. Avec la Renaissance, ce que l humanisme met surtout en lumière, c est, nous l entendons bien, l antiquité gréco-romaine. Mais par un mouvement bien différent de celui du XIII e siècle, encore qu aboutissant au même équilibre, les humanités remises en honneur comportent, en même temps que la résurrection du paganisme grec, l étude de l hébreu et, plus généralement, des p.015 sources diverses de l Ancien Testament. Le résultat de cet humanisme sera à la fois la libération de l individu ou, si l on préfère, le libre examen, et, dans un sens opposé, le retour à la notion antique de l État. L humaniste italien des XV e -XVI e siècles, bien plus que le contemporain de Socrate, est l homme libéré de ses entraves. Son humanisme l affranchit de son siècle et fait de lui, à ses propres yeux, la mesure de l univers. Il transcende son temps, son pays, la société et, enfermé dans la forteresse de sa culture, surmonte les malheurs publics. L avantage d une telle prise de position est évident. Léonard, Érasme, pour ne citer que ceux-là, sont devenus comme plus tard Leibnitz ou Gœthe, et au sens plein du mot, des citoyens du monde. L humanisme a, dès lors, créé en esprit l homme universel, l homme planétaire que jusqu à nos jours la misérable politique de taupinière des Grandes Puissances n a jamais su faire passer dans la réalité. Mais ne nous méprenons pas sur la portée immédiate de la révolution humaniste. Tout d abord, l humaniste du XVI e siècle a beau être citoyen d une cité cosmopolite celle des Bonnes Lettres, sa cité est un peu une tour d ivoire. Sa corporation est une société de beaux esprits, fière de parler une langue inconnue 12

13 du profane. Les grands érudits de la Renaissance se constituent en cénacle, un cénacle de parnassiens, bien près de devenir des mallarméens. D autre part, autant que les scolastiques qu ils détrônent, les humanistes sont souvent esclaves de la lettre, du précédent. Ils parlent des Anciens comme jadis on parlait des Pères de l Église. La parole des Anciens est littéralement devenue parole d Évangile. Comme on l a dit, il est évidemment plus commode de recevoir des matériaux tout préparés que d aller extraire le bloc de la carrière. Ainsi conçu, l humanisme pourrait être une régression. Il pourrait dispenser de penser. Il pourrait (ce ne fût pas le cas) paralyser la recherche et assoupir l évolution. Enfin, dans la libération de l individu par l humanisme (ou à la faveur de l humanisme), il y a le revers de cette belle médaille à la Benvenuto Cellini. Il y a précisément eu Cellini ou l Arétin, p.016 bref, des condottieri de la culture, des Alcibiade de la pensée, chez lesquels la virtuosité, primant tout, excuse tout. Une mauvaise conception de l humanisme, en ne se contentant point de libérer l homme de ses entraves sociales, en le libérant aussi de ses devoirs envers son milieu a, par la même pente, libéré l État de tout respect de la personne humaine. Comme l individu, l État, à partir de la Renaissance, est devenu une fin en soi, et cela, dans l un et l autre cas, au détriment de l humanité. On doit reconnaître que la Réforme calviniste (et c est un catholique qui vous parle) s est présentée à cet égard comme une légitime protestation contre ce que l humanisme néo-grec comportait de paganisme dissolvant. «Science sans conscience», diagnostiquait de même, des excès d un certain humanisme, le bon médecin Rabelais, «n est que ruine de l âme». 13

14 De nouveau, comme à la fin de l Antiquité, un relatif équilibre paraît se rétablir au XVII e siècle entre les diverses composantes de l humanisme. De Bossuet à Leibnitz, chez les Catholiques comme chez les Réformés, l apport judéo-chrétien, l apport biblique, tempère le danger d anarchie intellectuelle, de dilettantisme antisocial, le danger d une abdication de la morale, auquel pouvait servir de prétexte un humanisme mal compris. L humanisme est, en même temps, devenu le classicisme. Reconnaissons toutefois que le classicisme finira assez tôt par tourner à vide. («Qui nous délivrera des Grecs et des Romains!») et que contre sa tyrannie, contre aussi son impuissance, on comprendra que l exaspération des romantiques appelle les orages désirés, le Sturm und Drang, les belles barbaries. L exotisme, le dépaysement oriental M. Robert de Traz nous le rappelait dans un livre récent seront un jour l ultime manifestation de cet état d esprit. Le XVIII e siècle, du moins en France, semble, d un certain point de vue, le triomphe de l ancien humanisme, sinon pour la conception de la beauté antique (que le XVIII e, sauf chez certains esthéticiens allemands, ne comprit guère), du moins en ce qui concerne, comme on disait alors, «les lumières», c est-à-dire le libre examen, aussi pour l admiration, de plus en plus vive, des Républiques antiques. Notons que c est le classicisme ainsi p.017 compris qui, en faisant de nos Révolutionnaires des Romains et des Spartiates, a valu à la Révolution française une partie de son vocabulaire. De Robespierre à Napoléon, en passant par Louis David, combien de gens de lettres, pétris de classicisme jusqu à jouer au naturel les personnages de Tite-Live ou de Plutarque (de même d ailleurs que les compagnons de Cromwell, nourris d Ancien Testament, avaient jadis joué sur la scène de l histoire 14

15 une tragédie biblique). Une certaine forme d humanisme, en amenant le présent à prendre, de déguisement et de sentiments, le masque du passé, peut bouleverser le monde... En réalité, le XVIII e siècle ne continue l ancien humanisme qu en apparence. D une part, ce qu à l exception de Lucrèce n avait guère osé l Antiquité, il tend, par le recul de l esprit religieux, à libérer l homme de la prééminence du divin ; d un autre côté, par une plus juste compréhension de la place infime qu occupe l animal humain dans le Cosmos, par la notion de l universelle relativité Micromégas! l Encyclopédie abaisse l homme dans le moment même où elle l exalte. Si nous entendons par humanisme une tentative pour fonder nos connaissances sur le seul critérium humain, selon les méthodes à nous enseignées par la raison grecque, l humanisme triomphe. Mais à peine vainqueur, il doit reconnaître ses limites, et que la sagesse antique se trouve infiniment dépassée. La science des Anciens, fondement du vieil humanisme, peut encore servir de machine de guerre contre les religions. En elle-même, elle n en a pas moins perdu son crédit. «Ceux que nous appelons Anciens étaient nouveaux en toute chose.» Si l humanisme veut subsister, il doit, dès lors, se renouveler ; pour se renouveler, se dépasser sans cesse, en intégrant à ses données traditionnelles les données, en perpétuel changement, de la science. Mais le relativisme, qui constitue toute la philosophie de Voltaire, comme il constituait déjà celle de Montaigne et, à certains égards, de Pascal, le relativisme, dont l étude de l infiniment grand et de l infiniment petit va, au siècle suivant, justifier l attitude, rendra désormais difficile la conciliation entre l humain et le cosmique. La critique kantienne n a d autre but que de nous faire constater leur foncière antinomie. 15

16 p.018 Désormais la difficulté pour l humanisme est celle qu il éprouve à maintenir une vision humanisée du Cosmos, j entends à se faire de l univers une conception qui ne soit pas inhumaine pour notre cœur, qui ne soit pas «inembrassable» pour notre esprit. Difficulté aussi grande que celle qu éprouva le IV e siècle pour concilier culture gréco-romaine et théologie judéo-chrétienne. Qu il s agisse de la conception si confortablement déterministe de Marcellin Berthelot et de L avenir de la Science, ou de la physique nouvelle des Broglie, l homme se sent dépassé, perdu, comme Pascal sur son îlot, dans l océan sans bords où nagent les galaxies. L humanisme, qui constitue le meilleur de l héritage à nous transmis par les générations, semble, pour l impossible traversée, un esquif bien périmé et fragile... Et pourtant, c est un esquif qu il ne faut à aucun prix rejeter! Dans un petit livre, qui répond très exactement au but de notre Congrès, puisqu il s appelle Le véritable humanisme, notre ami André George a montré que l humanisme des temps nouveaux peut s élargir aux dimensions de la nouvelle science ; que l honnête homme du XX e siècle doit annexer à ses connaissances, à sa philosophie générale, les grandes théories astronomiques, physico-chimiques, biologiques, qui sont l honneur de notre temps. On nous dira que ce que nous annexerons, ou, comme disent les philosophes, intégrerons ainsi à notre humanisme, ce ne sera pas la science elle-même, mais les généralisations et hypothèses dont le caractère propre est d être provisoires, vérités d aujourd hui qui sont peut-être les erreurs de demain et auxquelles les savants, leurs auteurs, n accordent d intérêt qu à titre de temporaires échafaudages. Certes. Mais le propre de l humanisme, à moins de devenir chose morte, est justement de se 16

17 renouveler d âge en âge, de grimper à tous les échafaudages pour voir plus avant. L humanisme ne risque de devenir périmé que s il laisse périmer l expérience scientifique sur laquelle il se fonde. Quel spectacle que celui de Gœthe, sans doute le plus grand humaniste de tous les temps, s informant jusqu au dernier soupir des progrès de la physique ou de la biologie! p.019 André George, dans son précieux manifeste, nous le rappelle encore : l apport scientifique ne peut que renouveler les lettres et rénover l humanisme. Qu il me suffise de citer comme exemple les beaux écrivains que furent, en France, le sociologue Lévy-Bruhl et le géographe Termier, que sont encore, chez nous, les frères de Broglie, de citer l exemple du grand Maeterlinck faisant d un tableau de l astronomie actuelle le plus magnifique des poèmes, ou, comme il écrivait, la plus «grande féerie» qu artiste nous ait depuis longtemps offerte. Devant les gouffres vertigineux que creuse à nos pieds la science, l humanisme scientifique est encore le meilleur des refuges. Devant l inhumanité apparente de l incommensurable univers que la physique moderne nous laisse entrevoir (et nous savons que, même si l univers einsteinien est «fini», les observatoires américains le sondent à des distances de plus de 300 millions d années-lumière), devant, d autre part, le trouble auquel nous livrent les recherches intra-atomiques, lorsque, à l origine de l infiniment petit, les physiciens croient apercevoir un élément de «liberté» qui échapperait au déterminisme ultérieur ; devant, enfin, l immense révolution scientifique en cours émeute de laboratoires auprès de laquelle nos révolutions politiques et sociales ne sont qu agitation de fourmilière, nous risquons de nous sentir perdus, aussi perdus que devaient l être 17

18 les Paléolithiques des périodes interglaciaires à l approche d une nouvelle glaciation. Mais l humanité civilisée a connu déjà, nous l avons vu, une désorientation analogue. Ce fut quand le vieil anthropocentrisme dut faire place au système de Copernic. Et l humanisme, une première fois, a alors repris son équilibre. Même si la révolution scientifique actuelle nous paraît reléguer l espèce humaine à un rôle infime sur un point infime de l immensité, raison de plus pour que l homme, réduit à n être que lui-même, s attache à ce qui le fait pleinement homme au sens le plus noble du mot. Le péril pour la science moderne serait d aboutir à une conception inhumaine, les bouddhistes diraient (injustement sans doute à l égard de nos amis hindouistes) à une conception bhaïravienne de l homme et de la destinée. Par ailleurs, les sciences, à mesure p.020 qu elles se spécialisent et se subdivisent, risquent de compartimenter le savoir jusqu à lui interdire toute généralisation salvatrice. Les sciences risquent de nous masquer la Science. Dans un livre préfacé en 1944 par Paul Valéry, Robert Gérard poussait à ce sujet le cri d alarme. Il risque d y avoir là, pour l esprit, un asservissement analogue à celui qui, dans l industrie standardisée, fait de l ouvrier non plus même une machine, mais un simple rouage de la machine, ignorant les autres rouages, donc se désintéressant de l ensemble de la machine et, à plus forte raison, du destin de l usine. L humanisme scientifique que nous présente André George a pour but d éviter une telle désintellectualisation, une telle régression, un tel appauvrissement. Au milieu de l éclatement de nos mesures millénaires, devant la démesure des problèmes nouveaux et la complication scientifique actuelle, il a le mérite de nous rendre confiance en nos valeurs. Il rassure et encourage la 18

19 raison. Dans le tourbillon scientifique et le désarroi économique, social, politique de l heure présente, il nous restitue le recueillement indispensable à la poursuite du travail ; comme disait Renan, il nous permet de «faire oraison». Ajoutons que par l interpénétration des éléments très divers qui le composent, par la conversation qu il nous permet avec les meilleurs esprits de tous les temps, il nous habitue à une critique de la connaissance plus que jamais nécessaire. Il maintient en éveil l esprit critique, générateur de l esprit scientifique. A ce titre, il a joué un rôle considérable dans la formation de la science moderne. En ce sens, Érasme et Montaigne, comme Francis Bacon, sont à l origine de l Introduction à la médecine expérimentale. A négliger l humanisme, la science perdrait quelque chose de cet esprit de finesse que Pascal considérait comme une des conditions de la découverte. Marc-Aurèle, en qui se résuma la sagesse antique, se consolait, par cette sagesse, de vivre dans le pressentiment de la fin d un monde. Boèce écrivait sa Consolation au lendemain de la catastrophe. Jean Rostand, qui voit déjà l humanité suivre dans la poussière les grands sauriens du jurassique et du crétacé, finit p.021 par contempler avec sérénité cette perspective, grâce, précisément, au haut humanisme scientifique dont il est un des meilleurs représentants. Même, en effet, dans ces hypothèses assez pessimistes, l humanisme garde (et plus que jamais) toute sa valeur. Il constitue, quoi qu il advienne, la mémoire collective des générations dans ce que les générations ont produit de meilleur. (C est en ce sens que M. Denis de Rougemont vous disait, en 1946, de l Europe comme patrie de l humanisme, qu elle est «la patrie de la mémoire, la mémoire du monde».) 19

20 L humanisme, à cet égard, est la conscience des élites intellectuelles et morales de tous les siècles. Il renferme nos droits civiques et nos lettres de noblesse. Il nous fait citoyens du monde, concitoyens de Platon, de Lucrèce et de Marc-Aurèle. Grâce à lui, rien d humain ne nous est étranger. Oublions pour une seconde que nous sommes israélites, chrétiens, libres-penseurs, libéraux ou marxistes. Il est à nous tous notre commun patrimoine. Libre à chacun de nous d en rechercher de préférence les origines au Parthénon ou sur une montagne de Galilée. Le propre de l humanisme gréco-latin et juif, qui est le nôtre, c est qu il respecte et le Discours sur la Montagne et nos Prières sur l Acropole. Hellénisme et christianisme sont en effet d accord quand il s agit de libérer la personne humaine, quand il s agit de l investir de dignité spirituelle et de lui reconnaître une valeur sacrée. Cette notion déjà religieuse de la dignité humaine, c est celle qui, du récit de la mort de Socrate aux notes de chevet de Marc-Aurèle, a fait l incomparable grandeur de la sagesse antique, une grandeur que le christianisme, comme le rappelle le Père Festugière, a hautement reconnue et consacrée. Cette leçon domine les siècles, des Catacombes à la Déclaration des Droits de l Homme, car la dignité morale qu elle implique est la raison d être de toute liberté politique. Le libre citoyen de la Cité libre n est tel qu en raison de la dignité humaine qui, en lui, s impose au respect des pouvoirs publics. Toute la civilisation occidentale repose sur l humanisme ainsi conçu, c est-à-dire sur les droits de la personne humaine dans le libéralisme des institutions. p.022 Mais ne nous le dissimulons pas, Occidentaux, mes frères, cet idéal, auquel nous demeurons attachés par toutes les fibres de 20

«Si quelqu un veut venir après moi qu il renonce à lui-même, qu il se charge chaque jour de sa croix et qu il me suive» Luc 9 : 23.

«Si quelqu un veut venir après moi qu il renonce à lui-même, qu il se charge chaque jour de sa croix et qu il me suive» Luc 9 : 23. «Si quelqu un veut venir après moi qu il renonce à lui-même, qu il se charge chaque jour de sa croix et qu il me suive» Luc 9 : 23. Pour faire suite au récit des disciples sur le chemin d Emmaüs et pour

Plus en détail

Que fait l Église pour le monde?

Que fait l Église pour le monde? Leçon 7 Que fait l Église pour le monde? Dans notre dernière leçon, nous avons vu que les croyants ont des responsabilités vis-à-vis des autres croyants. Tous font partie de la famille de Dieu. Les chrétiens

Plus en détail

Assises de l Enseignement Catholique Intervention de Paul MALARTRE Paris Cité des Sciences de La Villette 8 juin 2007

Assises de l Enseignement Catholique Intervention de Paul MALARTRE Paris Cité des Sciences de La Villette 8 juin 2007 Assises de l Enseignement Catholique Intervention de Paul MALARTRE Paris Cité des Sciences de La Villette 8 juin 2007 Quand je pense à ces nouveaux Chefs d établissement qui me disaient récemment avoir

Plus en détail

Monsieur l Adjoint délégué à la Culture et à la Tauromachie,

Monsieur l Adjoint délégué à la Culture et à la Tauromachie, Prise de Parole de Monsieur Jean-Paul FOURNIER Sénateur du Gard - Maire de Nîmes - Président de Nîmes Métropole Inauguration d une plaque dans le cadre du 450 ème anniversaire de la création de l Eglise

Plus en détail

PEUT- ON SE PASSER DE LA NOTION DE FINALITÉ?

PEUT- ON SE PASSER DE LA NOTION DE FINALITÉ? PEUT- ON SE PASSER DE LA NOTION DE FINALITÉ? à propos de : D Aristote à Darwin et retour. Essai sur quelques constantes de la biophilosophie. par Étienne GILSON Vrin (Essais d art et de philosophie), 1971.

Plus en détail

COMMENT DÉCOUVRIR SA VOCATION

COMMENT DÉCOUVRIR SA VOCATION Stephen Wang COMMENT DÉCOUVRIR SA VOCATION Mariage, sacerdoce, vie consacrée, diaconat permanent, célibat «Petits Traités Spirituels» Série III «Bonheur chrétien» éditions des Béatitudes Ava n t-p r o

Plus en détail

Tétanisés par la spirale de la violence? Non!

Tétanisés par la spirale de la violence? Non! MERCREDI DES CENDRES B Frère Antoine-Emmanuel Jl 2, 12-18 ; Ps 50 2 Co 5, 20 6,2 ; Mt 6, 1-6.16-18 18 février 2015 Sanctuaire du Saint Sacrement, Montréal Tétanisés par la spirale de la violence? Non!

Plus en détail

Un écrivain dans la classe : pour quoi faire?

Un écrivain dans la classe : pour quoi faire? Un écrivain dans la classe : pour quoi faire? Entretien avec Philippe Meirieu réalisé pour l ARALD - Quel est votre sentiment sur la présence des écrivains dans les classes? Il me semble que ce n est pas

Plus en détail

«rend service» Xavier FONTANET

«rend service» Xavier FONTANET 198 LA REVUE CIVIQUE LA REVUE CIVIQUE 199 L entreprise «rend service» Xavier FONTANET Ancien Président du Groupe Essilor, Xavier Fontanet a créé une Fondation qui porte son nom, dédiée à l explication

Plus en détail

Camus l a joliment formulé : le seul. introduction

Camus l a joliment formulé : le seul. introduction introduction Camus l a joliment formulé : le seul choix qui s offre à nous, aujourd hui, est d être soit un pessimiste qui rit, soit un optimiste qui pleure. L optimiste croit que tout va bien. Dans La

Plus en détail

«Longtemps, j ai pris ma plume pour une épée : à présent, je connais notre impuissance.»

«Longtemps, j ai pris ma plume pour une épée : à présent, je connais notre impuissance.» Métonymie : image désuète de l instrument servant à écrire. Représentation traditionnelle et glorieuse du travail de l écrivain. Allusion à une époque révolue. Idée de durée, de permanence. edoublée dans

Plus en détail

Quelques exemples de croyants célibataires

Quelques exemples de croyants célibataires Périodique de matière biblique pour les jeunes - Août 2013 - Numéro 16 Quelques exemples de croyants célibataires La situation du chrétien En 1 Corinthiens 7, Paul aborde le sujet du chrétien célibataire.

Plus en détail

22 Nous Reconnaissons la force du pardon

22 Nous Reconnaissons la force du pardon 22 Nous Reconnaissons la force du pardon 23 Par le rite pénitentiel, les chrétiens se tournent vers Dieu pour lui demander son pardon. Dieu nous reçoit tels que nous sommes et nous pardonne pour que nous

Plus en détail

Grande Loge Féminine de France

Grande Loge Féminine de France ... La transformation du monde commence par la construction de soi... Grande Loge Féminine de France DOSSIER DE PRESSE Contact presse : 33(0)1 71 04 58 14 courriel : communication@glff.org Site : www.glff.org

Plus en détail

programme connect Mars 2015 ICF-Léman

programme connect Mars 2015 ICF-Léman programme connect Mars 2015 ICF-Léman Déroulement des soirées 19:00-19:30 Accueil 19:30-20:00 Repas 20:00-20:05 Fin de repas / nettoyages 20:05-20:15 Annonces / infos 20:15-20:45 Programme vidéo ou étude

Plus en détail

Les 100 plus belles façons. François Gagol

Les 100 plus belles façons. François Gagol Les 100 plus belles façons d'aimer François Gagol Les 100 plus belles façons d Aimer François Gagol François Gagol, 2003. Toute reproduction ou publication, même partielle, de cet ouvrage est interdite

Plus en détail

l'essence de chaque chose se trouve dans la chose même. matière forme

l'essence de chaque chose se trouve dans la chose même. matière forme que des ombres projetées contre la paroi. C'est le monde de l'existence, sensible, et comme les hommes ne peuvent pas voir autre chose, ils sont dans l'ignorance et pensent que c'est le monde réel. L'un

Plus en détail

HISTOIRE / FRANCAIS CYCLE 3 TITRE : L UNION FAIT LA FORCE (1915), LA FRANCE ET SES ALLIÉS

HISTOIRE / FRANCAIS CYCLE 3 TITRE : L UNION FAIT LA FORCE (1915), LA FRANCE ET SES ALLIÉS HISTOIRE / FRANCAIS CYCLE 3 TITRE : L UNION FAIT LA FORCE (1915), LA FRANCE ET SES ALLIÉS DOCUMENT : 1979. 29489 (1). «L'Actualité. L'union fait la force. Jeu stratégique». Sans éditeur. Vers 1915. PLACE

Plus en détail

FAST RETAILING WAY (Philosophie d entreprise du groupe FR)

FAST RETAILING WAY (Philosophie d entreprise du groupe FR) FAST RETAILING WAY (Philosophie d entreprise du groupe FR) Profession de foi Changer la façon de s habiller, sortir des sentiers battus, et proposer une autre vision du monde. Notre mission Le groupe FAST

Plus en détail

DOSSIER DE PRESSE. PENTA Editions Des livres qui résonnent

DOSSIER DE PRESSE. PENTA Editions Des livres qui résonnent DOSSIER DE PRESSE En couverture : Ludwig van Beethoven, impression couleur d après une peinture de Johann Baptist Reiter Beethoven-Haus Bonn Partie de violon de quatuor à cordes op. 135 de Ludwig van Beethoven,

Plus en détail

Une guerre juste est-elle possible?

Une guerre juste est-elle possible? Pseudonyme : Colombine Nombre de mots : 1942 mots Une guerre juste est-elle possible? 8000 traités de paix ont été dénombrés jusqu à aujourd hui 1. C est dire qu au moins 8000 guerres ont façonné l histoire.

Plus en détail

GEORGES-HENRI LUQUET ET LA FRANC-MAÇONNERIE.

GEORGES-HENRI LUQUET ET LA FRANC-MAÇONNERIE. GEORGES-HENRI LUQUET ET LA FRANC-MAÇONNERIE. Nous tenons à exprimer nos plus vifs remerciements à Irène Mainguy, Pierre Mollier et Georges Odo pour leur aide précieuse, et pour nous avoir autorisé à publier

Plus en détail

Que peut nous apporter une réflexion sur nos désirs?

Que peut nous apporter une réflexion sur nos désirs? Que peut nous apporter une réflexion sur nos désirs? Problématique : La difficulté lorsque vous vous trouvez face à un tel sujet est de confondre le thème avec le problème du sujet. Ici le thème était

Plus en détail

DECLARATION UNIVERSELLE DE L UNESCO

DECLARATION UNIVERSELLE DE L UNESCO DECLARATION UNIVERSELLE DE L UNESCO SUR LA DECLARATION UNIVERSELLE DE L UNESCO SUR LA DIVERSITE CULTURELLE CULTURELLE Adoptée par la 31 e session de la Conférence Générale de l UNESCO PARIS, 2 NOVEMBRE

Plus en détail

Charte de la laïcité à l École Charte commentée

Charte de la laïcité à l École Charte commentée Charte de la laïcité à l École Charte commentée Ce document propose un commentaire de la phrase de préambule et de chacun des articles de la Charte de la laïcité à l École. Il explicite le sens des principales

Plus en détail

UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE

UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE ÉCOLE DOCTORALE 2 HISTOIRE MODERNE ET CONTEMPORAINE UMR 8138 Identités, Relations internationales et civilisation de l Europe T H È S E pour obtenir le grade de DOCTEUR DE L UNIVERSITÉ

Plus en détail

Le Baptême de notre enfant

Le Baptême de notre enfant Le Baptême de notre enfant Baptême de notre enfant : Le à l église de Ce même jour, ils ont également reçu le baptême 1 Chers parents, Déroulement de la célébration (p 3-8) 1. Accueil et entrée dans l

Plus en détail

La promotion de la pluralité linguistique dans l usage des nouvelles technologies de l information et de la communication

La promotion de la pluralité linguistique dans l usage des nouvelles technologies de l information et de la communication Intervention de M. Khamsing Sayakone, Président de la section Lao de l APF à la 32 ème session de l APF (30juin-3 juillet 2006, Rabat, Maroc) (31 La promotion de la pluralité linguistique dans l usage

Plus en détail

ECOLE SAINTE ANNE PROJET PEDAGOGIQUE ECOLE PRIMAIRE CATHOLIQUE HORS CONTRAT

ECOLE SAINTE ANNE PROJET PEDAGOGIQUE ECOLE PRIMAIRE CATHOLIQUE HORS CONTRAT ECOLE SAINTE ANNE PROJET PEDAGOGIQUE ECOLE PRIMAIRE CATHOLIQUE HORS CONTRAT L école Sainte-Anne a été fondée dans le souci de transmettre à nos enfants un enseignement complet intégrant l intelligence

Plus en détail

Méthodologie du dossier. Epreuve d histoire de l art

Méthodologie du dossier. Epreuve d histoire de l art Méthodologie du dossier Epreuve d histoire de l art Fiche d identité de l oeuvre Nature de l oeuvre : Huile sur toile Auteur Eugène Delacroix (1798-1863) Titre : La liberté guidant le peuple : le 28 juillet

Plus en détail

PROGRAMME DES COURS DE LICENCE

PROGRAMME DES COURS DE LICENCE PROGRAMME DES COURS DE LICENCE DROIT PROCESSUEL (1 ère partie) ENSEIGNEMENTS ANNÉE C Abbé Bernard du PUY-MONTBRUN Ce cours sera consacré à l étude des procès canoniques. Après une introduction à l aide

Plus en détail

Charlemagne Roi des Francs et empereur d'occident (768-814).

Charlemagne Roi des Francs et empereur d'occident (768-814). Charlemagne Roi des Francs et empereur d'occident (768-814). Carolus Magnus (dit Charles «le grand») plus connu sous le nom de Charlemagne. 1. En 768, Charlemagne devient roi des Francs et remplace son

Plus en détail

Visita ad limina Apostolorum dei Presuli della Conferenza Episcopale del Benin

Visita ad limina Apostolorum dei Presuli della Conferenza Episcopale del Benin N. 0311 Lunedì 27.04.2015 Visita ad limina Apostolorum dei Presuli della Conferenza Episcopale del Benin Il Santo Padre Francesco ha ricevuto questa mattina in Udienza i Vescovi della Conferenza Episcopale

Plus en détail

L Eglise dans ses dimensions religieuse, économique, sociale et intellectuelle

L Eglise dans ses dimensions religieuse, économique, sociale et intellectuelle L Eglise dans ses dimensions religieuse, économique, sociale et intellectuelle Iconographie du template Le jugement dernier, cathédrale de Bourges Ange au sourire, cathédrale de Reims Identifie l enfer

Plus en détail

eduscol Ressources pour la voie professionnelle Français Ressources pour les classes préparatoires au baccalauréat professionnel

eduscol Ressources pour la voie professionnelle Français Ressources pour les classes préparatoires au baccalauréat professionnel eduscol Ressources pour la voie professionnelle Ressources pour les classes préparatoires au baccalauréat professionnel Français Présentation des programmes 2009 du baccalauréat professionnel Ces documents

Plus en détail

NOUVEAU TEST DE PLACEMENT. Niveau A1

NOUVEAU TEST DE PLACEMENT. Niveau A1 NOUVEAU TEST DE PLACEMENT Compréhension écrite et structure de la langue Pour chaque question, choisissez la bonne réponse parmi les lettres A, B, C et D. Ne répondez pas au hasard ; passez à la question

Plus en détail

«Je pense, donc je suis» est une grande découverte

«Je pense, donc je suis» est une grande découverte 6 «Je pense, donc je suis» est une grande découverte Cette affaire-là est assez claire. On lit dans le Discours de la méthode, Quatrième Partie : «[ ] Je me résolus de feindre que toutes les choses qui

Plus en détail

Nature et formes du don : résumé

Nature et formes du don : résumé Nature et formes du don : résumé Par Gildas RICHARD La réflexion méthodique sur la notion de don a été, jusqu à présent, l apanage presque exclusif de deux grands types de discours : D une part, le discours

Plus en détail

PRÉFACE. représenter le roi ou la nation? Préface

PRÉFACE. représenter le roi ou la nation? Préface PRÉFACE Avaient-ils le don d ubiquité? Aux origines de ce livre, il y a une constatation qui a suscité la curiosité du chercheur : parmi les représentants de l Angleterre à l étranger, certains appartiennent

Plus en détail

J'aime les fossettes qui creusent votre joue et aussi les petites imperfections autour de votre bouche Je me sens bien en votre compagnie

J'aime les fossettes qui creusent votre joue et aussi les petites imperfections autour de votre bouche Je me sens bien en votre compagnie Je suis contente de vous voir ici Vous êtes beaux Vous me faîtes du bien Vous avez la FORCE vous êtes distingué Vous m accueillez avec bienveillance Vous êtes souriants Votre présence est merveilleuse

Plus en détail

Une religion, deux Eglises

Une religion, deux Eglises Une religion, deux Eglises template : www.indezine.com Quelles sont les principales différences entre les pratiques religieuses des chrétiens d Occident et des chrétiens d Orient? Eglises Eglise d Occident

Plus en détail

Remise de l Ordre National du Mérite à M. David LASFARGUE (Résidence de France 7 novembre 2014) ----------

Remise de l Ordre National du Mérite à M. David LASFARGUE (Résidence de France 7 novembre 2014) ---------- Remise de l Ordre National du Mérite à M. David LASFARGUE (Résidence de France 7 novembre 2014) ---------- Cher David Lasfargue, Mesdames, Messieurs, C est toujours un honneur et un plaisir pour un Ambassadeur

Plus en détail

Mais revenons à ces deux textes du sermon sur la montagne dans l évangile de Matthieu.

Mais revenons à ces deux textes du sermon sur la montagne dans l évangile de Matthieu. «AIMER SES ENNEMIS» «Qui veut prendre ta tunique, laisse lui aussi ton manteau». Si quelqu un te force à faire mille pas, fais-en deux mille avec lui». «Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent»

Plus en détail

COMMENT PARLER DES LIVRES QUE L ON N A PAS LUS?

COMMENT PARLER DES LIVRES QUE L ON N A PAS LUS? Né dans un milieu où on lisait peu, ne goûtant guère cette activité et n ayant de toute manière pas le temps de m y consacrer, je me suis fréquemment retrouvé, suite à ces concours de circonstances dont

Plus en détail

THEME 2 : MONDE ANTIQUE

THEME 2 : MONDE ANTIQUE 16 CHAPITRE DEUX: CITOYENNETÉ ET EMPIRE A ROME (I-III SIÈCLE AP JC). CHAPITRE DEUX : CITOYENNETÉ ET EMPIRE À ROME AU Ie - IIIe SIECLES AP J.C. INTRODUCTION CARTE DE L EMPIRE AU II AP JC. 1 / Quelle est

Plus en détail

Dans ce nouveau siècle, aussi inégalitaire que le précédent mais aussi riche

Dans ce nouveau siècle, aussi inégalitaire que le précédent mais aussi riche ÉDITORIAL Pour la Corse et pour la France, une démocratie politique et sociale vraiment neuve Dans ce nouveau siècle, aussi inégalitaire que le précédent mais aussi riche de réalisations possibles, la

Plus en détail

Une religion, deux Eglises

Une religion, deux Eglises Une religion, deux Eglises template : www.indezine.com Belin 2009 L empire byzantin et l empire carolingien sont tous les deux chrétiens. Mais leurs pratiques religieuses sont différentes : quelles sont-elles?

Plus en détail

El Tres de Mayo, GOYA

El Tres de Mayo, GOYA Art du visuel / «Arts, ruptures, continuités» Problématique : «Comment l expression du sentiment surgit-elle dans l art au XIX è siècle?» El Tres de Mayo, GOYA Le Tres de Mayo, Francisco Goya, huile sur

Plus en détail

Refondation du Mali et refondation de l aide internationale

Refondation du Mali et refondation de l aide internationale Refondation du Mali et refondation de l aide internationale La crise malienne et la manière dont elle a pris les partenaires techniques et financiers de ce pays par surprise est un bon révélateur des faiblesses

Plus en détail

LE SERMENT DE BADINTER : UN SOCLE POUR NOTRE DÉVÉLOPPEMENT ÉCONOMIQUE 1

LE SERMENT DE BADINTER : UN SOCLE POUR NOTRE DÉVÉLOPPEMENT ÉCONOMIQUE 1 LE SERMENT DE BADINTER : UN SOCLE POUR NOTRE DÉVÉLOPPEMENT ÉCONOMIQUE 1 Je jure, comme avocat, d exercer mes fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité Nous, avocats, connaissons

Plus en détail

Introduction : Chapitre XII Les débuts du judaïsme

Introduction : Chapitre XII Les débuts du judaïsme Introduction : Chapitre XII Les débuts du judaïsme Chapitre XII Les débuts du judaïsme Introduction : Cette Bible a été trouvée près de la Mer Morte, non loin de Jérusalem. Chapitre XII Les débuts du judaïsme

Plus en détail

En la fête de l Assomption de la Vierge Marie, Homélie pour une profession perpétuelle 1

En la fête de l Assomption de la Vierge Marie, Homélie pour une profession perpétuelle 1 Vies consacrées, 83 (2011-3), 163-168 En la fête de l Assomption de la Vierge Marie, Homélie pour une profession perpétuelle 1 «Un signe grandiose apparut dans le ciel» : ce signe, c est le voyant de Patmos

Plus en détail

LAURENT FABIUS, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES

LAURENT FABIUS, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES LAURENT FABIUS, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES Tout à l heure, le Président de la République m a demandé, avec le Premier ministre, de vous apporter un certain nombre d éléments sur le contexte dans

Plus en détail

Que chaque instant de cette journée contribue à faire régner la joie dans ton coeur

Que chaque instant de cette journée contribue à faire régner la joie dans ton coeur Que chaque instant de cette journée contribue à faire régner la joie dans ton coeur Des souhaits pour une vie des plus prospères et tous les voeux nécessaires pour des saisons extraordinaires! Meilleurs

Plus en détail

La vie de cour au château de Versailles avant la Révolution Française (1789)

La vie de cour au château de Versailles avant la Révolution Française (1789) La vie de cour au château de Versailles avant la Révolution Française (1789) Avant la Révolution*, la France est une monarchie avec à sa tête un monarque, le Roi de France. Lorsque Louis XIII décède en

Plus en détail

DIEU : CET INCONNU. «29 Terre, terre, terre, écoute la Parole de l Éternel.» (Jérémie 22, 29)

DIEU : CET INCONNU. «29 Terre, terre, terre, écoute la Parole de l Éternel.» (Jérémie 22, 29) DIEU : CET INCONNU Il y a dix-neuf siècles, l apôtre Paul, en parcourant la vielle d Athènes découvrit un autel qui portait une inscription étrange : «23 À un Dieu inconnu!» (Actes 17, 23) De crainte d

Plus en détail

LA DEONTOLOGIE FRANCAISE DU CONFLIT D INTERET

LA DEONTOLOGIE FRANCAISE DU CONFLIT D INTERET LA DEONTOLOGIE FRANCAISE DU CONFLIT D INTERET Le respect de la règle du conflit d intérêts est un des principes essentiels de la déontologie de l avocat français. 1. La règle Elle est énoncée par l article

Plus en détail

«POUR NOUS IL L A FAIT PÉCHÉ» Sur II Corinthiens V, 20 - VI, 2

«POUR NOUS IL L A FAIT PÉCHÉ» Sur II Corinthiens V, 20 - VI, 2 «POUR NOUS IL L A FAIT PÉCHÉ» Sur II Corinthiens V, 20 - VI, 2 (V, 20) C est pour Christ que nous sommes en ambassade, puisque c est Dieu qui appelle par nous. Nous vous (le) demandons pour Christ, réconciliez-vous

Plus en détail

13 Quelle est l église du Nouveau Testament?

13 Quelle est l église du Nouveau Testament? DU NOUVEAU TESTAMENT? 169 13 Quelle est l église du Nouveau Testament? Ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ et nous sommes tous membres les uns des autres (Rm 12.5). Par

Plus en détail

Origines possibles et solutions

Origines possibles et solutions Ne plus avoir peur de vieillir «Prends soin de ton corps comme si tu allais vivre éternellement, Prends soin de ton âme comme si tu allais mourir demain.» Introduction Ce petit document est la résultante

Plus en détail

Pourquoi enseigner le fait religieux à l école?

Pourquoi enseigner le fait religieux à l école? L ART AU MOYEN AGE LE FAIT RELIGIEUX BRIGITTE MORAND IUFM DE MONTPELLIER Pourquoi enseigner le fait religieux à l école? Il était une fois la mosquée de Cordoue, le codex de l apocalypse, la Sainte Chapelle,

Plus en détail

France métropolitaine, juin 2008 SUJET 7. Série ES, France métropolitaine, juin 2008

France métropolitaine, juin 2008 SUJET 7. Série ES, France métropolitaine, juin 2008 France métropolitaine, juin 2008 SUJET 7 7 SUJET Dissertation Série ES, France métropolitaine, juin 2008 Est-il plus facile de connaître autrui que de se connaître soi-même? LE SUJET COUP de POUCE ANALYSE

Plus en détail

Trait et ligne. La ligne avance, Elle indique une direction, Elle déroule une histoire, Le haut ou le bas, la gauche et la droite Une évolution.

Trait et ligne. La ligne avance, Elle indique une direction, Elle déroule une histoire, Le haut ou le bas, la gauche et la droite Une évolution. Trait et ligne I La ligne me fascine. Le trait qui relie ou qui sépare Qui déchire le néant et marque une trace Qui me fait entrer dans l univers des signes. La ligne avance, Elle indique une direction,

Plus en détail

Est-ce que les parents ont toujours raison? Épisode 49

Est-ce que les parents ont toujours raison? Épisode 49 Est-ce que les parents ont toujours raison? Épisode 49 Fiche pédagogique Le thème du 49 e épisode dirige l attention sur une question fondamentale lorsqu il s agit de développer la pensée des enfants,

Plus en détail

Cela lui fut imputé à justice. Lecture de l épître de Saint-Paul aux Romains, chapitre 3, versets 27 à 31 et chapitre 4 versets 1 à 25 :

Cela lui fut imputé à justice. Lecture de l épître de Saint-Paul aux Romains, chapitre 3, versets 27 à 31 et chapitre 4 versets 1 à 25 : Cela lui fut imputé à justice Lecture de l épître de Saint-Paul aux Romains, chapitre 3, versets 27 à 31 et chapitre 4 versets 1 à 25 : Où donc est le sujet de se glorifier? Il est exclu. Par quelle loi?

Plus en détail

Comme tout le monde, l Église

Comme tout le monde, l Église ÉGLISE UNIE 101 Que croyons-nous dans l Église Unie? Angelika Piché, pasteure, responsable de la formation en français au Séminaire Uni L Union 8 Comme tout le monde, l Église Unie est profondément marquée

Plus en détail

L'ENTREPRISE À L'ŒUVRE

L'ENTREPRISE À L'ŒUVRE L'ENTREPRISE À L'ŒUVRE Rapprocher la culture et le monde du travail en offrant aux salariés une rencontre au quotidien avec l art, tel est le but de L Entreprise à l œuvre, opération organisée sous l égide

Plus en détail

Nom : Prénom : Date :

Nom : Prénom : Date : J observe le livre dans son ensemble, je le feuillette et je réponds aux 1) Je complète la carte d identité du livre. Titre du livre Nom de l auteur Nom de l illustrateur Editeur Collection Genre 2) Qui

Plus en détail

Je viens vous préparer à cet évènement : L illumination des consciences

Je viens vous préparer à cet évènement : L illumination des consciences Je viens vous préparer à cet évènement : L illumination des consciences Cette révélation est donnée en français à Sulema, une femme née en 1954 au Salvador. Depuis plus de 30 ans, elle vit au Canada avec

Plus en détail

FICHES DE REVISIONS LITTERATURE

FICHES DE REVISIONS LITTERATURE Fiche n 1 : Les 4 types de texte Fiche n 2 : La situation d énonciation 1- Le texte narratif qui sert à raconter 2- Le texte descriptif qui sert à faire voir 3- Le texte explicatif qui sert à faire comprendre

Plus en détail

Où et quand cette photo a-t-elle été prise? Comment le devinez-vous?

Où et quand cette photo a-t-elle été prise? Comment le devinez-vous? Les textes de l exposition «Dictature et démocratie» et le questionnaire pédagogique sont assez longs. Nous vous conseillons donc de répartir les fiches de travail entre vos élèves et de mettre les réponses

Plus en détail

Nous avons besoin de passeurs

Nous avons besoin de passeurs 1 Nous avons besoin de passeurs «Lier pratiques culturelles et artistiques, formation tout au long de la vie et citoyenneté» François Vercoutère Du point de vue où je parle, militant d éducation populaire

Plus en détail

Garth LARCEN, Directeur du Positive Vibe Cafe à Richmond (Etats Unis Virginie)

Garth LARCEN, Directeur du Positive Vibe Cafe à Richmond (Etats Unis Virginie) Garth LARCEN, Directeur du Positive Vibe Cafe à Richmond (Etats Unis Virginie) Commentaire du film d introduction de l intervention de Garth Larcen et son fils Max, entrepreneur aux U.S.A. Garth Larcen

Plus en détail

BENEDICTION DU TRES SAINT SACREMENT

BENEDICTION DU TRES SAINT SACREMENT BENEDICTION DU TRES SAINT SACREMENT Editions ALBANUS Bruxelles, La Haye, Londres, Ojaï, Paris, Toronto 1999 BENEDICTION DU TRES SAINT SACREMENT Editions ALBANUS Bruxelles, La Haye, Londres, Ojaï, Paris,

Plus en détail

Lecture analytique 2 Victor Hugo, «Un jour Je vis...», Poème liminaire des Comtemplations, 1856

Lecture analytique 2 Victor Hugo, «Un jour Je vis...», Poème liminaire des Comtemplations, 1856 Un jour je vis, debout au bord des flots mouvants, Passer, gonflant ses voiles, Un rapide navire enveloppé de vents, De vagues et d'étoiles ; Et j'entendis, penché sur l'abîme des cieux, Que l'autre abîme

Plus en détail

Un atelier philo pour se reconnaitre hommes et femmes

Un atelier philo pour se reconnaitre hommes et femmes Débat et argumentation Un atelier philo pour se reconnaitre hommes et femmes à travers le partage d expériences «La question se pose de savoir si le lien social ne se constitue que dans la lutte pour la

Plus en détail

POURQUOI DIEU PERMET-IL LE MAL? Masson Alexis - www.epistheo.com

POURQUOI DIEU PERMET-IL LE MAL? Masson Alexis - www.epistheo.com POURQUOI DIEU PERMET-IL LE MAL? 1 Pourquoi Dieu permet-il le mal? Brève initiation au problème du mal MASSON Alexis Philosophie de la Religion www.epistheo.com 2 Première Partie UN SERIEUX PROBLEME 3 1

Plus en détail

L AFMD et l ISTR brisent le tabou de la religion en entreprises

L AFMD et l ISTR brisent le tabou de la religion en entreprises Communiqué de presse L AFMD et l ISTR brisent le tabou de la religion en entreprises Objectif : Aider les managers à gérer la diversité religieuse au quotidien Alors que la question de l expression religieuse

Plus en détail

Vers une Cour suprême? Par Hubert Haenel Membre du Conseil constitutionnel. (Université de Nancy 21 octobre 2010)

Vers une Cour suprême? Par Hubert Haenel Membre du Conseil constitutionnel. (Université de Nancy 21 octobre 2010) Vers une Cour suprême? Par Hubert Haenel Membre du Conseil constitutionnel (Université de Nancy 21 octobre 2010) Le Conseil constitutionnel a fêté, il y a deux ans, son cinquantième anniversaire. Cet événement

Plus en détail

Bureau de traduction de la FPMT France Catalogue de nos publications

Bureau de traduction de la FPMT France Catalogue de nos publications Bureau de traduction de la FPMT France Catalogue de nos publications Avril 2010 Livres de prières Prières bouddhiques essentielles, Livre de prières de la FPMT, volume 1 Prières et pratiques fondamentales

Plus en détail

3 thèses : Problématique :

3 thèses : Problématique : LA CONSCIENCE Problématique : 3 thèses : Thèse 1 : L âme est une substance. A. L âme est une substance individuelle. B. La conscience comme substance pensante une et indivisible. Thèse 2 : La conscience

Plus en détail

Manuscrits du Moyen Age

Manuscrits du Moyen Age Manuscrits du Moyen Age (Dossier pédagogique réalisé par le service éducatif de la MGT) 1. Qu est-ce qu un manuscrit? Voici deux ouvrages conservés à la MGT. Histoire des quatre fils Aymons, XVIIe siècle

Plus en détail

LE CADRE COMMUN DE REFERENCE LA CONVERGENCE DES DROITS 3 e forum franco-allemand

LE CADRE COMMUN DE REFERENCE LA CONVERGENCE DES DROITS 3 e forum franco-allemand LE CADRE COMMUN DE REFERENCE LA CONVERGENCE DES DROITS 3 e forum franco-allemand Guillaume Wicker Professeur à l Université Montesquieu - Bordeaux IV 1 Je commencerais par cette interrogation : est-il

Plus en détail

MAISON NATALE DE VICTOR HUGO

MAISON NATALE DE VICTOR HUGO LA MAISON NATALE DE VICTOR HUGO LE PARCOURS GAVROCHE PRÉSENTE 1 LE SAVAIS-TU? Victor Hugo est né au premier étage de cette maison le 26 février 1802. Tu connais peut-être ce grand écrivain par ses romans

Plus en détail

Le Baptême des petits enfants en 25 questions

Le Baptême des petits enfants en 25 questions Le Baptême des petits enfants en 25 questions 1. Les parents doivent-ils être baptisés pour demander le baptême de leur Non, puisque c est la personne qui va recevoir le baptême qui est concernée. Tous

Plus en détail

LOI N 61-10 DU 7 MARS 1961 déterminant la nationalité sénégalaise, modifiée

LOI N 61-10 DU 7 MARS 1961 déterminant la nationalité sénégalaise, modifiée LOI N 61-10 DU 7 MARS 1961 déterminant la nationalité sénégalaise, modifiée (JO n 4984 p. 13) L assemblée nationale à délibéré et adopté, Le président de la république promulgue la loi dont la teneur suit

Plus en détail

Des mérovingiens aux carolingiens. Clovis, roi des Francs La dynastie carolingienne La fin de l'empire carolingien

Des mérovingiens aux carolingiens. Clovis, roi des Francs La dynastie carolingienne La fin de l'empire carolingien Des mérovingiens aux carolingiens Clovis, roi des Francs La dynastie carolingienne La fin de l'empire carolingien 1 Introduction L Empire Carolingien a marqué l histoire de la France. Succédant aux Francs,

Plus en détail

Maisons de Victor Hugo. Paris / Guernesey

Maisons de Victor Hugo. Paris / Guernesey Dans l intimité d un écrivain, place des Vosges Ouvrant sur l un des plus beaux sites parisiens, la Place des Vosges, le Maison de Victor Hugo a pour mission de maintenir vivante la mémoire de ce génie,

Plus en détail

Les symboles français

Les symboles français Fiche Pédagogique Les symboles français Par Karine Trampe Sommaire : Tableau descriptif 2 Fiche élève. 3-4 Fiche professeur.5-6 Transcription.7 Sources. 8 1 Tableau descriptif Niveau A2 Descripteur CECR,

Plus en détail

MÉDECINE PSYCHANALYSE DROIT JURISPRUDENCE QUESTIONS À FRANÇOIS-RÉGIS DUPOND MUZART. première partie

MÉDECINE PSYCHANALYSE DROIT JURISPRUDENCE QUESTIONS À FRANÇOIS-RÉGIS DUPOND MUZART. première partie MÉDECINE PSYCHANALYSE DROIT JURISPRUDENCE QUESTIONS À FRANÇOIS-RÉGIS DUPOND MUZART première partie Alessandra Guerra En France il y a des jugements sur la question psychothérapiepsychanalyse J ai entendu

Plus en détail

23. Le discours rapporté au passé

23. Le discours rapporté au passé 23 23. Le discours rapporté au passé 23.1 LE DISCOURS INDIRECT On utilise le discours indirect pour transmettre : Les paroles de quelqu un qui n est pas là : Il me dit que tu pars. Les paroles de votre

Plus en détail

Toronto (Ontario) Le vendredi 26 octobre 2007 L ÉNONCÉ FAIT FOI. Pour de plus amples renseignements, s adresser à :

Toronto (Ontario) Le vendredi 26 octobre 2007 L ÉNONCÉ FAIT FOI. Pour de plus amples renseignements, s adresser à : Allocution présentée par la surintendante Julie Dickson Bureau du surintendant des institutions financières Canada (BSIF) dans le cadre du Colloque des affaires réglementaires du Bureau d assurance du

Plus en détail

«Pour moi,» dit le léopard, «je prétends être couronné, car je ressemble plus au lion que tous les autres prétendants.»

«Pour moi,» dit le léopard, «je prétends être couronné, car je ressemble plus au lion que tous les autres prétendants.» Compréhension de lecture Andrée Otte Le choix d un nouveau roi des animaux Fénelon Le lion étant mort, tous les animaux accoururent dans son antre pour consoler la lionne sa veuve, qui faisait retentir

Plus en détail

LE VIDE ABSOLU EXISTE-T-IL?

LE VIDE ABSOLU EXISTE-T-IL? Document professeur Niveau : Seconde LE VIDE ABSOLU EXISTE-T-IL? Compétences mises en œuvre : S approprier : extraire l information utile. Communiquer. Principe de l activité : La question posée à la classe

Plus en détail

Open Source n est pas une question de foi

Open Source n est pas une question de foi Finanzdirektion Groupe parlementaire pour une informatique durable Conférence de Monsieur le Conseiller d Etat Peter Hegglin sur le thème Open Source n est pas une question de foi Mesdames et Messieurs

Plus en détail

Qu est qu un Swami? Par Swami Sai Shivananda

Qu est qu un Swami? Par Swami Sai Shivananda Qu est qu un Swami? Par Swami Sai Shivananda Le mot Swami ( sanskrit ) désigne un maître spirituel. Le terme littéralement signifie celui qui sait celui qui est maître de lui-même. Nous avons donc un cheminement

Plus en détail

Intervention de Marisol TOURAINE. Ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des. femmes. Maison de Santé Pluridisciplinaire

Intervention de Marisol TOURAINE. Ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des. femmes. Maison de Santé Pluridisciplinaire 1 Intervention de Marisol TOURAINE Ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes Maison de Santé Pluridisciplinaire Magny-en-Vexin Vendredi 20 février 2015 Seul le prononcé fait

Plus en détail

L ORDONNANCE DU 2 FEVRIER 1945. Exposé des motifs

L ORDONNANCE DU 2 FEVRIER 1945. Exposé des motifs L ORDONNANCE DU 2 FEVRIER 1945 Exposé des motifs Il est peu de problèmes aussi graves que ceux qui concernent la protection de l enfance, et parmi eux, ceux qui ont trait au sort de l enfance traduite

Plus en détail

le «Yoga psychologique», créé par Nicolas Bornemisza.

le «Yoga psychologique», créé par Nicolas Bornemisza. MÉTHODE IT Libérations des Images intérieures - Images de Transformation Présentation de la méthode de Nicolas Bornemisza La méthode IT a été co- créée par Marie Lise Labonté et Nicolas Bornemisza. Elle

Plus en détail