VOCABULAIRE. Exemple : 22, rue Deloncle. Exemple : 69, rue du Bousquet

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2 VOCABULAIRE Exemple : 22, rue Deloncle Exemple : 69, rue du Bousquet 2

3 La maison à façade en pan de bois évoque, par excellence, l'image de la maison médiévale. Cahors, contrairement aux anciennes villes marchandes du nord de la France, n'est pas particulièrement réputée pour ses maisons en pan de bois bien que les études récentes montrent le contraire. En effet, le bois était bien présent dans le centre ancien et nombreuses sont les maisons qui en conservent les vestiges. Comme toute structure bâtie, les maisons faites en pan de bois ont évolué au cours du temps et elles ont pu être modifiées. Ainsi, certains bâtiments ont conservé leur pan de bois alors que d autres l ont perdu. Malgré tout, certains vestiges conservés en façade nous permettent de retrouver ces structures anciennes. Certaines modifications sont intervenues très tôt sur les façades en pan de bois. En effet, dès le 14 e siècle, les consuls de Cahors prennent un ordonnancement en vue de la restriction des constructions sur rues. Les archives municipales de la Ville conservent un ouvrage très important nommé le Te Igitur qui est le premier registre de délibérations des consuls de Cahors datant du 13 e siècle. Parmi elles, un acte de 1313 indique que les constructions anciennes surplombant les rues publiques ne doivent pas être reconstruites et si de nouvelles doivent être faites, elles ne doivent pas excéder le tiers de la rue. Il est bien précisé que le tiers central de chaque rue doit rester «vide et sans obstacle du ciel en terre». Ces préconisations valent aussi bien pour les constructions sur rue, les caniveaux au sol, les gargouilles sous les toits, que pour les tables des boutiques qui empiètent aussi largement sur la voie publique. La nature des structures construites n'est pas clairement exprimée mais on peut aisément déduire que les pans de bois placés en encorbellement en font partie. Cette mesure semble cependant peu suivie car, en 1554, une ordonnance de François 1 er interdit formellement les encorbellements sur rue. Cet édit vise à «[ ] obliger les propriétaires des maisons qui font saillie sur rue de les abattre [ ] et de retirer les façades à l aplomb des murs qui sont au rez-dechaussée [ ]». Déjà contrarié par la largeur étroite de certaines rues, le passage des véhicules (charrettes) ou des hommes (processions) est devenu de plus en plus problématique en hauteur à cause de ces encorbellements sur rue. En effet, les étages surplombant la voie publique tendaient parfois à se rejoindre d une façade à l autre. Les problèmes engendrés par ces constructions hétérogènes devaient être si récurrents que plusieurs édits, dont l acte royal de 1554, ont dû être promulgués afin d y mettre fin. Ainsi, dès le 17 e siècle, les façades semblent avoir été réalignées en front de rue : les étages des nouvelles constructions ne dépassaient plus le niveau de rez-de-chaussée et les anciens ont du être modifiés. I - HISTORIQUE Le bois est un matériau d'utilisation aisée que l'homme a su exploiter dès la période paléolithique. En effet, le bois est un matériau dont les propriétés de solidité sont incontestables et dont le coût reste globalement abordable. Son mode de production est, par ailleurs, assez facile Fig.1 & 2 Herculanum, maison en pan de bois Extrait de l'ordonnance du TE IGITUR «il fut ordonné et établi que les jets et douves anciens qui encore existent dans les rue de Cahors dépassant le tiers de la rue resteraient et seraient maintenus tant qu'ils pourraient tenir et durer en entier, mais non au-delà. Et si ces dits jets ou douves se rompaient ou étaient détruits, ils ne pourraient, en aucun temps, être rétablis au-delà du tiers de la rue. Mais un tiers de toute la rue doit être et rester en tout temps, vide et sans obstacle du ciel en terre.» 3

4 et renouvelable. Ainsi le bois a toujours été utilisé que ce soit sur les premières traces de campements préhistoriques aux habitats contemporains : on le retrouve aussi bien dans la composition du gros œuvre (charpente, mur en rondins de bois, poutres de plafond...), du second œuvre (plancher, menuiseries, escalier...) que comme matériau aidant à la construction (échafaudage, cintre de voûte ou de porte, platelage...). Il est présent à tous les stades de la construction et s'avère essentiel pour certaines réalisations. Le pan de bois est une technique de construction rencontrée dès avant l Antiquité. Les sites archéologiques d'habitats néolithiques lacustres en attestent. A Clairvaux dans le Jura, on retrouve des villages sur berges composés de maisons sur pilotis, à sablières de fondation et de parois en clayonnage avec argile (assemblage de pieux et branches sur laquelle on projetait de l'argile). L'ethnoarchéologie, qui consiste à retrouver des principes communs entre différentes civilisations, a permis de retrouver le même modèle de construction au Bénin. Les peuples de tradition celtique, occupant le territoire avant la conquête romaine, construisaient aussi des maisons dont la structure était en bois. Basées sur un système de poteaux porteurs ancrés dans le sol, les habitations possédaient généralement 2 à 3 nefs et ne comptaient qu un seul niveau. Les espaces entre poteaux étaient comblés par du torchis plaqué sur des palisses ou du paillage. Par ailleurs, les Romains utilisaient le pan de bois dans leur construction domestique comme le précise l'architecte romain Vitruve. Il subsiste quelques exemples notamment à Herculanum, ville proche de Pompéi (Italie), qui fut ensevelie en 79 au moment de l éruption du Vésuve. Elle conserve plusieurs maisons présentant les vestiges de structures en pan de bois. Construites sur une base maçonnée, ces maisons possédaient des étages dont le pan de bois reposait sur des poutres encastrées dans les têtes de mur latérales et confortées par des piliers médians (Fig.1, Fig.2, Fig. 3). Ce type de construction est identique à ceux que l'on retrouve au Moyen Age : les pratiques de construction se sont donc perpétuées au fil des siècles. Fig.3 Croquis d'anne-laure Napoléone : maison dite d'«arcambal» à Martel (Lot), vue axonométrique : mise en place de la poutre entre les deux têtes de mur et de la charpente par dessus. II - USAGE DU BOIS AU MOYEN AGE Fig.5 Maison du 31, rue Saint-André : le pan de bois conservé se trouve au 3 e étage 4 Dans nos régions, aujourd hui comme hier, le bois semble moins utilisé que dans le nord de la France. Cette particularité est évidemment liée aux conditions environnementales propres à chaque milieu. Il est évident que l utilisation de matériaux immédiatement exploitables et en ressource suffisante est toujours privilégiée face à des importations dont les répercussions économiques seraient inévitables. Ces conditions environnementales déterminent des savoir-faire liés au traitement de ces matériaux et engendrent des traditions locales en matière de construction. Les régions du nord-est de la France sont particulièrement sylvestres : l exploitation forestière y a toujours été majeure, le climat s y prêtant naturellement. L utilisation du bois est donc bien plus importante qu en Quercy, pays profondément minéral. A Cahors, la pierre se retrouve en proportion nettement plus forte que le bois, bien que les deux modes constructifs ne s'excluent pas. Un canon esthétique, les propriétés d un matériau, les fluctuations démographiques ou bien encore la richesse économique d une ville peuvent influer sur les modes de construction. Ainsi, le choix des matériaux dans la construction urbaine doit être apprécié en fonction de multiples critères. Il n est donc pas rare de trouver des maisons en pan de bois dans chacune des rues de

5 Cahors (Fig.4). Souvent construites sur un rez-dechaussée maçonné, les maisons peuvent compter un à trois étages réalisés en pan de bois. Les maçonneries peuvent aussi s'élever sur un ou deux étages avant de trouver un niveau construit en pan de bois (Fig.5). La mixité du mode constructif, liant pierre et bois, n est pas propre à Cahors, en réalité cette caractéristique semble commune aux régions méridionales françaises contrairement aux régions septentrionales. En 2010, les recherches menées sur Cahors ont permis de dresser une carte établissant la répartition des façades construites en pans de bois (Fig.4). Cette carte signale aussi bien les façades conservées que celles qui ne présentent que des vestiges (piliers en place, têtes de mur apparentes, sablière...) et cela toutes périodes confondues du 13e au 17e siècle. Il est manifeste que ces constructions sont présentes sur l'entière superficie du centre ancien et non pas localisées par quartiers. Elles apparaissent aussi bien sur les axes marchands (rue Nationale, rue du Château du roi, rue des Soubirous ), que dans les quartiers d habitation ou autour des centres religieux. L'usage fréquent de ce type de construction démontre qu'il n'est pas propre à un quartier ou à une activité. Le pan de bois fait donc partie intégrante du mode constructif rencontré à Cahors et se révèle être une technique de construction à part entière dont l'attrait semble lié au confort (gain d espace sur les étages) ou à des aspects économiques (frais fonciers moins élevés). Il serait aventureux de vouloir l'associer uniquement à une classe modeste de la société sous prétexte que son coût de mise en œuvre est estimé moins onéreux que celui de la maçonnerie. Ces questions ne sauraient être abordées sans étude approfondie des archives ou des documents historiques. Fig.4 CARTE DES MAISONS EN PAN DE BOIS DE CAHORS REPÉRÉES EN 2010 Boulevard Gambetta Gambetta Boulevard (Dessin et D.A.O: C. Fock-Chow-Tho) place Lafayette rue fondue-haute rue L. Deloncle rue Foch Mairie rue du château du roi rue Joffre rue Devia Place de la libération Place Chapou Le LOT rue St-James rue Clémenceau Pont de Cabessut rue Fondue-Basse rue nationale rue de l'université place Rousseau Boulevard Gambetta Façade en pan ois de en bois place en place Vestiges de pan bois de décelés bois décelés Pan de bois sous pis crépis Zone modifiée u 19 e au siècle 19 e siècle rue Ste-Barbe rue Brives rue neuve des Badernes rue Donzelle Le LOT 5

6 III - TECHNIQUE DE CONSTRUCTION La mise en œuvre du pan de bois est assez simple : elle permet d'élaborer le squelette des étages. Des sablières hautes et basses (pièces horizontales) sont liées à des poteaux (pièces verticales) et à des décharges (pièces en diagonale) qui garantissent la stabilité du cadre obtenu. L'assemblage entre chaque pièce est assuré par des assemblages en tenons et mortaises et des chevilles en bois. Chaque étage forme une entité indépendante reposant sur une série de solives constituant le plafond de la pièce inférieure. Ainsi peut-on cumuler plusieurs entités les unes sur les autres tout en débordant à chaque fois sur la rue puisqu elles peuvent avoir des dimensions différentes. La 1 ère entité repose généralement sur une base maçonnée (maçonnerie pleine ou pilier). Selon l emplacement du bâtiment, la maison peut compter une à trois façades en pan de bois. Cet exemple de structure est qualifié de pan de bois porteur car il est solidaire de la construction. Ce système est le plus fréquemment rencontré et tend, par ailleurs, à s imposer dès le 15 e siècle. Il existe un autre mode de construction nommé pan de bois non porteur. Dans ce cas, les éléments de bois en encorbellement sont désolidarisés du reste de la construction. Ils reposent généralement sur des poutres transversales ancrées dans Fig.6 117, rue de Lastie : détail de l'ancrage de la poutre dans la tête de mur des têtes de mur maçonnées situées à chaque extrémité de la façade (Fig.2, Fig.6). Ces poutres doivent avoir une section assez importante pour supporter l ensemble des pièces en encorbellement car ce sont elles, ainsi que les maçonneries, qui reçoivent les charges physiques. Lorsque la longueur de la façade est trop importante, les poutres peuvent reposer sur des colonnes ou des piliers médians. De façon générale, le pan de bois est non porteur lorsqu'il fait office de cloison amovible ou de mur écran, c'està-dire qu'il a un rôle de remplissage sans aucune contrainte physique. Plusieurs exemples de ce type de structure non porteuse existent dans nos régions méridionales et Cahors en compte aussi. Les deux modes de construction, porteur et non porteur, semblent cohabiter au Moyen Age, toutefois, le système porteur tend à se généraliser dès l époque moderne. La raison du déclin du système non porteur paraît être due non seulement au mode constructif lui-même nécessitant des pièces de bois trop conséquentes, mais aussi aux différentes injonctions interdisant les encorbellements trop importants. Un autre type de construction, dérivé du système porteur, existe : il s agit de construction sur poteaux longs, montant de fond, qui mesurent la hauteur totale de la maison et qui soutiennent la charpente (Fig.7). Tous les éléments du bâtiment sont liés à ces grands poteaux qui constituent les véritables éléments structurants de la construction. Le bois est donc utilisé sur toute la hauteur de l élévation contrairement aux constructions mixtes (pan de bois sur maçonnerie) employées dans nos régions. Ce genre de structure, de tradition celtique, est surtout présente dans les régions septentrionales de France ainsi qu en Belgique, en Allemagne ou au Royaume-Uni. L étude faite par le commandant Quenedey à Rouen met en évidence que cette structure très ancienne perdure néanmoins jusqu au 16 e siècle, moment où l emploi de pièces de bois courtes se multiplie. D après Anne-Laure Napoléone, ce mode de construction n a cependant jamais été détecté dans le sud de la France. Fig.8 Cliché Freckmann. Maison de Bruttig Mosel, Am Moselufer 9 (date 1488) Fig.7 Dessin du Freies Institut für Bauforschung und Dokumentation. Marburg (Hesse), Hirschberg 13. Elévations restituées des façades. 6

7 Les recherches menées sur le sujet ont montré que lors de la construction toutes les structures, porteuses et non porteuses, étaient préalablement assemblées au sol ou sur le niveau de construction puis mises en place sur les façades. Les exemples multiples montrent que ces pièces de bois peuvent être assemblées de différentes manières. Les vides du pan de bois ainsi formés sont généralement quadrangulaires ou triangulaires. Les assemblages peuvent aussi être nettement plus élaborés au point de former de véritables décors. En Alsace ou en Allemagne, les dessins sont variés et les décharges, appelées aussi écharpes, peuvent être disposées de telle sorte que les assemblages dessinent des «K» ou des formes humaines par exemple (Fig.7, Fig. 8). A Cahors, les compartiments sont en grande majorité quadrangulaires car les poteaux sont droits et composent des rectangles avec les sablières. Lorsqu elles sont croisées et liées aux sablières, les décharges forment une croix dite de Saint- André : elles constituent le motif unique rencontré jusqu ici. Il semble apparaître dès le 15 e siècle. Les hourdis remplissant les vides du pan de bois peuvent être composés de briques, entières ou fragmentées, ou de pierres (calcaire ou tuf) (Fig.9). Le torchis Fig.9 69, rue du Bousquet : détail du tuf n a pas été rencontré en façade, quelques exemples permettent cependant de dire que la technique était connue mais d avantage utilisée au niveau des cloisons. Le type de remplissage des hourdis, au même titre que la structure du pan de bois, son type d assemblage ou les décors rencontrés sur les solives sont primordiaux afin de déterminer la datation de ces pans de bois. Chaque époque montre des usages différents qui restent encore à définir. Fig.10 8, rue Mascoutou : détail de têtes de mur en encorbellement à 7 degrés Certaines caractéristiques se retrouvent cependant d une époque à l autre. En effet, les pans de bois ne sont généralement mis en œuvre que sur les murs de façade : la maçonnerie des murs mitoyens évitaient la propagation des flammes en cas d incendie. A Cahors, cette mesure a été prise par les consuls au Moyen Age certainement suite à quelques évènements funestes. Ces murs mitoyens maçonnés sont parfois visibles en façade car ils supportaient les pans de bois qui s encastraient en eux (système non porteur). Ces têtes de mur peuvent être alignées avec le rez-de-chaussée ou bien posées en encorbellement. Elles reposent alors sur des corbeaux en pierre à plusieurs degrés (Fig.10). Il n est pas rare aujourd hui de ne retrouver que ces têtes de murs sur les façades, seuls vestiges d un pan de bois démonté et remplacé par de la maçonnerie (Fig.11). Par ailleurs, comme il a été dit plus haut, les étages étaient souvent posés en encorbellement les uns sur les autres. La mesure de François 1 er a cependant conduit au recul de ces encorbellements et, dans la majorité des cas, les solives des planchers ont du être sciées. Les façades actuelles montrent donc souvent un alignement quasi parfait avec le rez-de-chaussée ou le 1 er étage. Le chêne est le bois majoritairement utilisé pour ce type de structure pendant la période médiévale. Il s agit d un bois réputé pour sa solidité et sa robustesse. De plus, il semble être peu sujet aux attaques des insectes et des champignons (s il est protégé), ce qui n est pas négligeable. L'utilisation du chêne tend cependant à Fig.11 83, rue Bergougnoux : vue d'une tête de mur et de la maçonnerie en briques (à droite) qui a remplacé le pan de bois s atténuer au cours des siècles car d après les prélèvements dendrochronologiques (carottages effectués dans le bois de construction), le pin et le châtaignier se rencontrent aussi dans la construction de la charpente dès l époque moderne. Enfin, l épaisseur des murs est toujours fonction de l épaisseur des pièces de bois utilisées. Elle n excède généralement pas la vingtaine de centimètres et la mesure la plus fréquente se situe entre 14 et 15 cm. IV - EXEMPLES Au cours des recherches menées sur Cahors dans les années 80-90, une carte des maisons en pan de bois antérieures au 15 e siècle avait été dressée. Une soixantaine de maison à façade en pan de bois avait été dénombrée. Cette carte ne permet pas d'avoir une vision globale de ce type d'architecture car elle se focalise uniquement sur les constructions médiévales. La carte réalisée aujourd hui permet de mieux voir la répartition de ces façades sur l'ensemble de la ville (Fig.4)d'autant que de nouvelles façades ont été mises au jour depuis. Le nombre de façades ainsi recensé est plus considérable, et souligne bien l'importance de ce type de construction. L étude suivante n a pas pour objectif de dresser un tableau exhaustif de la construction en pan de bois cadurcienne mais souhaite plutôt mettre l accent sur 2 maisons perçues comme les plus anciennes de la ville : le 46, rue Donzelle et le 12, rue de la Daurade. 7

8 Fig.12a 156, rue de Lastie Fig.12b 156, rue de Lastié : vue générale et détail d'un négatif d'assemblage à mi-bois et demi-queue d'aronde Ces bâtiments possèdent tous deux, des étages montés en pan de bois montrant un type d assemblage particulier se faisant à mi-bois et en demi-queue d aronde clouées. Cette caractéristique, peu rencontrée dans nos régions méridionales, est assez exceptionnelle car elle atteste d un mode d assemblage ancien qui a été peu à peu remplacé par le système de tenon et mortaise. Ces assemblages ont été repérés aux extrémités des écharpes (pièces en diagonale) qui font le lien entre la sablière de plancher et les poteaux corniers. Les extrémités de l écharpe sont taillées en demi-queue d aronde (ou hirondelle) afin de s encastrer dans les négatifs du même profil creusés sur la sablière et le poteau. Les pièces de bois sont ensuite clouées et non pas chevillées. Ainsi même lorsque ce genre de structure a été démonté, on peut toujours en avoir une trace grâce au négatif de la demi-queue d aronde creusé sur les sablières ou les poteaux. Quelques exemples cadurciens illustrent parfaitement ce cas : au 156, rue de Lastié, la sablière de chambrée du 1er étage de la maison conserve un négatif de demi-queue d aronde alors que l ensemble du pan de bois a été modifié (Fig.12 a b). Il est impossible de savoir pourquoi le pan de bois originel a été démonté : mauvais état, incendie, accident ou modification volontaire sont les causes les plus plausibles. L état actuel de la maison ne permet plus d'envisager quel était le type de structure usité même si l'emploi d'écharpes assemblées à mi-bois et en demi-queue d aronde est attesté. Les maisons du 65, place Rousseau (Fig.13 a b), du 10, place Metges et du 343, rue Nationale présentent des négatifs identiques, témoins de la reconstruction des pans de bois. Les maisons du 12, rue de la Daurade et du 46, rue Donzelle, en revanche, conservent leur structure originelle, du moins en partie. Un autre exemple, découvert récemment au 91, rue de Lastié, montre aussi ce type d'assemblage (Fig.14 a b). Ces 7 exemples sont assez peu significatifs comparé au nombre total de maisons en pan de bois recensé, mais ils constituent néanmoins un échantillonnage remarquable permettant d'affirmer que Cahors conserve des exemples uniques de maisons en pan de bois très anciens. Ces cas demeurent toutefois bien peu nombreux face à la masse d exemples conservés dans le nord-est de la France ou en Allemagne. En effet, en Allemagne, ce système à mibois et en demi-queue d aronde semble être de tradition assez ancestrale. Dans les régions centrales, il semble que ces liens soient véritablement typiques des constructions antérieures à 1300 mais cela n exclut pas son utilisation au cours des siècles suivants et ce, jusqu au 16 e siècle. Dans le sud-ouest de l Allemagne, ce système est employé jusqu au 15 e siècle (Fig.15). Ainsi, contrairement aux usages allemands, les charpentiers de nos régions semblent n avoir produit des pans de bois assemblés à mi-bois et en demi-queue d aronde que pendant une période assez courte. La rareté des exemples peut témoigner soit de l ancienneté de la pratique, les maisons n ayant pas survécu aux multiples modifications séculaires, soit de la faible emprise de la pratique dans nos régions. Fig.13a 65, place Rousseau (face sud) Fig.13b 65, place Rousseau (face est) 8 Fig. 15 Dessin B. Lohrum. Restitution de pan de bois de 1289 à Schwäbish Hall, Untere Herrngasse

9 RELEVÉ DE LA FAÇADE OUEST ET HYPOTHÈSE DE RESTITUTION 91, rue Lastié / Impasse Decremps (Dessin et D.A.O: C. Fock-Chow-Tho) Fig.14a 91, rue de Lastié : Croquis de la façade ouest et détail d'un négatif d'assemblage à mi-bois et demi-queue d'aronde Fig.14b 91, rue de Lastie Fig.14c 46, rue Donzelle IV , RUE DONZELLE N S Fig.16 46, rue Donzelle : Vue de la maison sud et nord La maison du 46, rue Donzelle (Fig. 16) fait actuellement l objet de travaux d aménagement ce qui permet d'analyser précisément le bâtiment. L'étude vient, par ailleurs, compléter celle réalisée par Maurice Scellès au cours de son travail de recherche. Aujourd hui, bien que les intérieurs n aient pas été totalement découverts, quelques nouvelles informations peuvent nous éclairer sur ce bâtiment. En mars 2010, une campagne de prélèvements dendrochronologiques a été financée par la Région Midi-Pyrénées et menée par le laboratoire CEDRE de Besançon dans le cadre de la mission d'inventaire général. Son but était de mieux cerner l'édifice en précisant les datations de certains bois. Fig.17 Extrait du plan dressé par Calmon et Prat La consultation du plan cadastral de 1812 et du plan représentant Cahors en 1650, dressé en 1940 par Jean Calmon et René Prat (Fig. 17), révèle que la parcelle actuelle réunit 2 maisons médiévales qui sont encore perceptibles en façade et en intérieur de bâtiment. Nous distinguerons dans cette étude les deux parties de la maison, nord et sud. La maison nord présente des étages en pan de bois alors que la maison sud est entièrement maçonnée. La maison nord se trouve dans un angle de parcelle : elle est longée côté nord par l impasse Donzelle et donne, côté est, sur la rue Donzelle. La maison sud, en revanche, ne possède qu une seule façade donnant sur la rue Donzelle. 9

10 10 Fig.18 Elévation est RELEVÉ DE L ÉLÉVATION EST 46, rue Donzelle, (Fond de plan : Inventaire Général, Conseil Régional de Midi-Pyrénées - D.A.O : C. Fock-Chow-Tho) Fig. 19 Relevé de la façade est 1 - LA MAISON NORD La maison nord est celle qui, à première vue, possède le plus d intérêt car elle conserve des élévations en pan de bois. La façade sur rue montre effectivement deux étages faits en bois et briques (Fig. 18) : ils sont disposés en encorbellement au-dessus d un rez-dechaussée maçonné. Malgré les différentes reprises opérées au cours des 17 e et 19 e siècles, on distingue nettement un rez-dechaussée largement ouvert sous une sablière très épaisse portée par deux piliers en pierre situés aux extrémités de la façade. Chaque pilier est constitué de moellons de calcaire surmontés par un corbeau trapézoïdal qui soutient la sablière. Sur cette dernière, sont posées les solives du plancher du 1 er étage (orientées est-ouest) sur lesquelles repose la sablière dite de chambrée. Cinq poteaux droits relient la sablière basse à la sablière haute, dite de plancher. Les 2 écharpes obliques, liées aux poteaux corniers et à la sablière de chambrée, assurent la stabilité de l'ensemble. La structure du pan de bois est donc assez simple : les compartiments sont quadrangulaires et seul un appui filant (Fig. 19) coupe la structure à peu près à mi-hauteur. Cette pièce de bois, assez mince et d un seul tenant, servait d appui aux fenêtres qui ouvraient le pan de bois. Il s agissait peut-être aussi d une pièce d ornement qui amplifiait l horizontalité des façades à la manière des cordons sur les façades en pierre. Aujourd hui seul un jour carré, posé sur la pointe, est visible dans la partie supérieure du compartiment sud ; la fenêtre actuelle remplace certainement une ouverture dont le dessin n a pas été conservé. Des encoches latérales faites dans la partie haute des poteaux de la fenêtre actuelle, permettent d envisager que des planchettes en bois découpée y étaient glissées. Des volets en bois assuraient alors leur fermeture. Malgré la relative simplicité de cette structure, la forme des liens utilisés au niveau des écharpes est tout à fait remarquable. En effet, comme il a été décrit plus haut, ces liens sont faits à mi-bois et en demi-queue d aronde. Les 4 liens sont identiques et très bien conservés (Fig. 14c). Les hourdis sont faits en briques épaisses caractéristiques de la période médiévale à Cahors, l ancienneté de la structure est donc indiscutable. La datation par dendrochronologie a d ailleurs confirmé cette hypothèse car les bois utilisés auraient été abattus entre 1275 et La construction de la maison serait donc intervenue au plus tard en La structure du pan de bois du 2 e étage a été largement modifiée côté rue (Fig. 19), le côté nord, en revanche, semble avoir été moins perturbé (Fig. 20). Le pan de bois est posé en encorbellement : 5 aisseliers soutiennent la sablière de chambrée qui repose côté ouest dans un ancrage ménagé dans le mur. Ce pan de bois ne mesure pas la totalité du mur actuel. En effet, il s interrompt au niveau d une tête de mur posée en encorbellement au niveau de l'ancienne chaîne d'angle de la maison, dans laquelle il vient s'encastrer. Le pan de bois, de ce côté, est composé de la même manière que le pan de bois du 1 er étage : 5 compartiments quadrangulaires rythment la façade et une grande écharpe lie le poteau cornier et la sablière basse, côté est. Ici on ne retrouve l'assemblage à mi-bois et en demiqueue d aronde qu'au niveau du lien bas : le poteau cornier ayant été déplacé, le lien haut a été scié. La trace d'un appui filant est détectable au tiers bas du pan de bois tandis que 2 jours carrés, posés sur la pointe, ouvrent les parties hautes. Les hourdis sont faits de briques épaisses à l instar de la façade sur rue. Il n'existe plus de baies sur cette face, mais il est probable qu'il y en ait eu. Par ailleurs, il est certain que cet étage dépassait le niveau inférieur côté est, contrairement à l'état actuel. En effet, le hourdis de l'angle de la façade nord est très peu large ce qui indique qu'il a été tronqué, de même que l'a été la partie haute de l'écharpe. Le retrait intervenu au 17 e siècle, d'après la forme des compartiments et les briques utilisées, peut être la conséquence directe des interdits concernant les façades en pan de bois. L étude de l intérieur du bâtiment montre que la maison initiale devait s arrêter au niveau de la tête de mur limitant le pan de bois côté nord (Fig. 21). En effet, l espace occupé aujourd hui par la cage d escalier du 17 e siècle, côté ouest, a été gagné sur l espace public ou sur une cour ouverte. Le mur occidental d origine de la maison existe toujours aussi bien en rez-de-chaussée qu au niveau des étages ; plusieurs portes ont été percées au 17 e siècle simultanément avec la création de l escalier. Ce mur vient donc

11 RELEVÉ DE L ÉLÉVATION NORD 46, rue Donzelle, (Fond de plan : Inventaire Général, Conseil Régional de Midi-Pyrénées - Fig.20 Relevé de la façade nord D.A.O : C. Fock-Chow-Tho) PLANS: 46, rue Donzelle (Fond de plan : M. Adgié - D.A.O : C. Fock-Chow-Tho) fermer un bâtiment de forme quadrangulaire de 6,20 m sur 4,80 m au rez-de-chaussée, comprenant 2 étages en encorbellement. Comme la majorité des maisons, le rezde-chaussée devait être consacré à une activité commerçante ou artisanale (Fig. 22). L entrée sous sablière, côté est, était doublée par une porte latérale sous arc brisé côté nord entièrement faite en briques épaisses et il est possible qu une autre porte était percée côté ouest. L étage, réservé à l habitat, est porté par des solives ancrées dans les murs et reposant sur la sablière de l entrée. Ouverte sur la façade par les fenêtres jumelles, la pièce possédait une cheminée dans la partie centrale du mur sud. Cet élément de confort indispensable pouvait être lié au chauffage et à la cuisine. Côté nord, se trouvait un placard haut ou une fenêtre à l'extrémité ouest du mur. Côté ouest, un départ d arc permet de penser qu il existait une porte ou une fenêtre. Rien ne nous éclaire sur l accès à ce niveau : il pouvait s agir d une échelle de meunier ou d un escalier extérieur. Au 2 e étage, la configuration est identique mais la pièce livre peu d'informations. Elle devait donc être de superficie plus grande que l'étage inférieur aussi bien côté est que côté nord. Il est probable qu une autre série de fenêtres ouvrait la façade orientale en plus des jours percés côté nord. Le seul élément conservé en intérieur est un arc de couverture de baie ouvrant le mur ouest. Celui-ci montre, par ailleurs, les traces d'un décor peint alternant bandes jaune et rouge limitées par un fin trait noir (Fig. 23). Ce décor a pu être apposé au 15 e siècle. Existait-il une autre cheminée à ce niveau? Cela peut être probable bien qu'on ne puisse le vérifier. Le niveau supérieur est aujourd hui occupé par une terrasse à la place des combles ; il se peut que la maison médiévale ne comptait pas d avantage de niveau. 2 - LA MAISON SUD Le bâtiment sud ne possède pas de pan de bois. Bien que lui aussi ait été très perturbé au cours de l époque moderne, des vestiges permettent de retrouver ses états antérieurs. En effet, l observation du rez-de-chaussée de la façade montre que le pilier central, soutenant la sablière de la maison nord, est commun aux deux maisons. Il a pu être installé dans l'optique de la construction simultanée de deux maisons en pan de bois dont les niveaux auraient été similaires. Or force est de HYPOTHÈSE DE RESTITUTION AU COURS DU MOYEN AGE 46, rue Donzelle Fig.21 Plan du 46, rue Donzelle Fig.22 Restitution de l'état médiéval du 46, rue Donzelle 11

12 12 Fig.23 Décor peint de la fenêtre (?) du mur ouest du 2e étage Fig.24a Décor peint du mur nord de l'entresol Fig.24b Décor peint du mur nord de l'entresol Fig. 25 Traces de faux-appareil situées dans la niche du mur nord du 1er étage constater qu'il n'en est rien actuellement. Il est probable que la construction initiale de cet ensemble était prévu par un seul commanditaire, qui, pour une raison inconnue, a finalement décidé de vendre ces parcelles en 2 lots distincts. Ainsi le projet d'une construction unique en pan de bois a avorté au profit d'une construction maçonnée côté sud et en pan de bois côté nord. Un plafond est conservé au niveau de l'entresol de la maison sud. La datation dendrochronologique a conclu à une date d'abattage des arbres à l'automne-hiver , fixant ainsi la date de construction. Ainsi, vers 1260, la maison sud est construite : il s agit d un bâtiment mesurant 6 m sur 5,45 m qui se développe sur au moins 3 niveaux (Fig.22). Le rez-de-chaussée, maçonné, comporte une ou 2 portes en façade, au-dessus pouvait s'élever des étages en pan de bois. Ce rez-dechaussée devait accueillir une boutique ou un atelier qui était surmonté d'un entresol comme l atteste la présence de 2 niches à luminaires dans les parties hautes des murs nord et est. Les maçonneries médiévales conservent les joints et enduits de l'époque. Un décor de faux appareil de traits jaune sur fond rouge orne le mur nord (Fig.24 a b) ; il est certainement attribuable à cette période. Ce décor se situe au niveau de l'entresol qui était aussi ouvert côté ouest par une fenêtre chanfreinée possédant un ébrasement intérieur. Elle donnait autrefois sur la venelle arrière. Un escalier ou une échelle permettait d'accéder au niveau supérieur mais son emplacement n'est pas précisément connu. Il a pu se trouver côté sud, face à la porte d'entrée. Le 1 er étage de la maison a été fortement altéré au cours du 17 e siècle ; il faut souligner que sa superficie a alors été agrandie avec l'empiètement sur l'ancienne venelle côté ouest. Ainsi au milieu du 13 e siècle, ce niveau comportait 3 murs maçonnés dont seul le mur nord est conservé. Cette pièce devait être la salle de réception à l instar des constructions de l époque. Des traces de décor peint de faux appareil rouge sur fond blanc, trouvé dans une niche à luminaire du mur nord, atteste de la fonction de la pièce (Fig. 25). De même des fenêtres devaient ouvrir le pan de bois en façade. La restitution de ce dernier est hypothétique mais il peut avoir été similaire à celui de la maison nord. Seul un piédroit de porte, conservé côté nord, indique la présence d'une ouverture liant les 2 parcelles au cours du 13 e siècle. Le type de bouchage de la porte montre que ces deux parcelles sont redevenues indépendantes au cours du 15 e siècle. Les murs sud, est et ouest ne permettent pas de faire d observation pour cette période car ils ont été remontés au 17 e siècle. En effet, le changement de type de brique ainsi que le mode de mise en œuvre permettent d'aboutir à de telles conclusions. On peut cependant envisager l existence d ouverture(s) côté ouest possiblement des latrines donnant sur l'extérieur, et peut-être une cheminée côté sud. Celle-ci peut effectivement avoir existé car, au 17 e siècle, une cheminée remarquable a été installée et, généralement, ces structures reprennent des emplacements existants. L élévation supérieure a été totalement modifiée, on peut donc difficilement émettre des hypothèses de restitution. L étude de bâti réalisée confrontée aux résultats dendrochronologiques souligne la complexité de cette structure. Elle permet d identifier et dater des éléments architecturaux avec certitude : l assemblage à mi-bois et en demi-queue d aronde est donc bien le mode d assemblage le plus ancien connu jusqu à présent, Cahors étant la seule ville du sud qui conserve de telles structures. De fait, le pan de bois du 46, rue Donzelle est un des pans de bois les plus anciens de la ville puisqu il date d'environ Les études futures permettront peutêtre d en révéler d autres mais pour le

13 moment il s agit non seulement d'une des plus vieilles maisons en pan de bois de Cahors mais aussi de tout le sud de la France. La conservation et la mise en valeur de cette maison sont donc primordiales en matière de patrimoine et d archéologie du bâti. IV- 2-12, RUE DE LA DAURADE La maison du 12, rue de la Daurade est un autre exemple de maison en pan de bois où figurent ces assemblages à mi-bois et en demi-queue d aronde cloués. Cette maison se situe dans un angle d îlot, elle possède donc 2 façades faites en pan de bois (Fig. 28). Le rez-de-chaussée est largement ouvert : des arcades faites en briques soutenues par des piliers en calcaire froid ouvrent cette pièce sur l extérieur. Cette configuration où l arcade soutient la sablière de chambrée du pan de bois n est pas originale. En effet, ces ouvertures ne se font pas systématiquement sous une sablière soutenue par des piliers comme dans le cas précédent. Il n est pas rare à Cahors, de trouver des arcades en briques soutenant le pan de bois de l étage (Fig. 27). La maison a été maintes fois modifiée cependant on peut d emblée remarquer la composition particulière des hourdis, faits ici de petits moellons de tuf. Cette pierre, issue de la fossilisation de calcaire sur des végétaux, possède un aspect d éponge : les nombreux vides qui la composent rendent cette pierre très légère expliquant son emploi dans le pan de bois. La maison de la rue de la Daurade fait partie des 3 exemples de maisons en pan de bois utilisant le tuf comme hourdis : les 2 autres se trouvent au 117, rue Lastié et au 69, rue du Bousquet (découvert en 2010). Jusqu'ici, on pensait que l'emploi de ce matériau était caractéristique d une période particulière c'est-à-dire du 14 e -15 e siècle. A l inverse de Cahors, où la brique connait une diffusion importante, Saint- Cirq-Lapopie compte une majorité de maison en pan de bois mêlant bois et tuf. Elles datent, pour la plupart, des 15 e siècle et 16 e siècle, confirmant donc l'emploi de ce matériau à cette époque. L'étude du pan de bois du 12, rue de la Daurade permet aujourd'hui de prouver que l'usage du tuf est bien plus ancien. La maison possède 2 façades dont les 2 étages sont faits en pan de bois. Ce bâtiment a subi une rénovation au cours des années 70 ; des clichés de 1974 montrent que la structure était quasi identique à l'état actuel(fig. 28). Le 1 er étage de la façade nord se compose de 6 hourdis assez étroits faits de tuf ou de briques (Fig. 29). Deux grandes écharpes traversent ces hourdis jusqu'à la partie centrale du niveau, reliant sablière et poteaux corniers. Ces écharpes sont liées par des assemblages à mi-bois et en demi-queue d'aronde cloués. Un appui filant souligne le niveau bas de la fenêtre. On devine le négatif d'un second appui filant au niveau de l'imposte de la fenêtre d'origine (au quart haut de la fenêtre actuelle). Le 2 e étage est composé de la même façon bien qu'on puisse se douter qu'il a été repris en partie à cause du mode d'assemblage des bois et des solives sciées. Il conserve cependant de manière un peu plus explicite les traces des 2 appuis filants au niveau de la fenêtre. Ces niveaux faits en pan de bois sont soutenus par une série d'aisseliers posés sur une poutre ou sur des corbeaux en pierre. D'après les vestiges encore visibles, il est probable que cette façade accueillait une porte d'entrée menant aux étages et une arcade en pierre et brique soutenue par les piliers en calcaire froid. Le pilier de l'angle nord-est prouve, par ailleurs que cette construction en pan de bois se poursuivait sur la maison voisine. Les datations effectuées sur les solives du pan de bois paraissant en place ont indiqué une date d'abattage à l'automne hiver , soit un peu antérieure à la construction du pan de bois du 46, rue Donzelle. Quelques solives de la façade nord indiquent cependant une date de ; s'agit-il de remploi ou d'un état antérieur? L'observation du pan de bois montre que les hourdis en tuf semblent en place. Même s'ils ont pu subir quelques modifications au 17 e et au 19 e siècle, ces moellons de tuf sont d'origine et seraient alors utilisés dès le 3 e quart du 13 e siècle. Fig.26 12, rue de la Daurade Fig , rue Nationale Fig.28 Inventaire. Photographie de

14 Cette datation, ainsi que l'emploi des assemblages particuliers, confirment donc l'ancienneté de cette maison qui devient la plus ancienne maison en pan de bois de Cahors. La façade ouest du 1 er étage possède quasiment la même composition (Fig. 30 a b). Ici encore l'emploi de la brique au 17 e siècle a remplacé les blocs de tuf des hourdis. Le 2 e étage paraît aussi complètement recomposé même s'il réutilise des pièces de bois anciennes. RELEVÉ DE LA FAÇADE NORD 12, rue de la Daurade (Fond de plan : Inventaire Général, Conseil Régional de Midi-Pyrénées - D.A.O : C. Fock-Chow-Tho) Ainsi pourrait-on donner une restitution de la maison à la fin du 13 e siècle comme suit. Le rez-de-chaussée s'ouvrait côté nord et ouest par des arcades en calcaire froid et briques. Des poutres posées sur les corbeaux ancrés au niveau de ces arcades recevaient les aisseliers supportant les pans de bois supérieurs. La pièce, consacrée au commerce ou à l'artisanat, ne possédait visiblement pas d'entresol. La porte latérale, côté nord, donnait accès aux étages. Le 1 er étage était éclairé par au moins une fenêtre percée dans chaque façade, limitée en hauteur et en partie basse par les appuis filants et une cheminée était installée sur le mur sud. L'étage supérieur possède le même agencement, bien qu'à ce niveau, on ignore l'emplacement des fenêtres. Il est probable qu'elles occupent les parties centrales épargnées par les écharpes. Fig. 29 Inventaire. Relevé de la façade nord La maison, rue de la Daurade, montre donc des états de construction très divers mais elle est assez remarquable par son état de conservation. Les analyses des prélèvements dendrochronologiques ont démontré que les bois avaient été abattus au cours de l automnehiver Cette maison a donc été construite à la fin du 13 e siècle comme celle du 46, rue Donzelle. Les remaniements majeurs sont intervenus au cours du 17 e siècle lorsque le pan de bois est modifié, certainement réaligné avec la façade et quand des supports sont apportés à la structure. Les pans de bois d origine, qui sont désormais les plus anciens de la ville, ont donc été conservés malgré les siècles et les réfections. Ce témoignage est la preuve que Cahors regorge encore de «trésors» inconnus. RELEVÉ DE LA FAÇADE OUEST 12, rue de la Daurade (Fond de plan : Inventaire Général, Conseil Régional de Midi-Pyrénées - D.A.O : C. Fock-Chow-Tho) Fig.30a Vue de l élévation de la façade ouest Fig.30b Relevé de la façade ouest 14

15 V - CONCLUSION L avancée scientifique, réalisée au travers de ces exemples, est donc considérable car d une part, les présomptions faites par Maurice Scellès à propos des liens à mi-bois et en demi-queue d'aronde cloués, ont été confirmées et d autre part, elles révèlent que Cahors, encore une fois, possède des éléments architecturaux majeurs en matière de connaissance architecturale et archéologique. L'avantage des pièces de bois conservant les négatifs de mi-bois et demi-queue d'aronde, est qu'elles sont repérables sur les pans de bois plus modernes. Cela implique que ces pièces de bois du 13 e siècle sont systématiquement réutilisées dans les constructions neuves ou les reconstructions du 15 e ou du 17 e siècle. Il est probable que lors des reconstructions, le remploi des pièces encore solides est pratique et rentable. De même, lorsque les encorbellement ont été reculés, les pièces de bois n'ont pas été changées mais souvent elles ont été remontées à l'envers ou d'une manière différente. Le remploi des bois est donc d'usage dans ce type de construction et il est évident que de nombreuses maisons conservent ces éléments. Il semble très important d apporter de telles informations aux Cadurciens, au grand public et à la communauté scientifique car sans connaissance, il est impossible de comprendre et préserver ce patrimoine qui se révèle jour après jour. Cette donnée majeure permettra aussi de contribuer à l avancée de la recherche dans nos régions où les pans de bois se font rares mais révèlent ici tout leur potentiel. Bibliographie Paul Lacombe, Louis Combarieu, Le Te Igitur, Société des études littéraires, scientifiques et artistiques du Lot, Cahors, 1874 Gilles Séraphin, «Les pans de bois au Moyen Age dans la France méridionale : premières esquisses typologiques» in Pierre Garrigou Grandchamp (dir.), La maison au Moyen Âge, Numéro spécial du bulletin de la Société Archéologique et Historique de la Charente, 2006, 256 p. Jean-Pierre Adam, La construction romaine, matériaux et techniques, Picard, Paris, 1984, pp Françoise Andouze et Olivier Buchenschutz, Villes, villages et campagnes de l'europe celtique, Hachette, Paris, 1989 e Jean-Louis Bruneaux, Les gaulois, Les Belles Lettres, 2005, 314p. Maurice Scellès, Cahors, ville et architecture civile au Moyen Age (XII e - XIV e siècle), Cahier du patrimoine n 54, éditions du patrimoine, Paris, 1999, 252 p. Anne-Laure Napoléone, «Les demeures médiévales en pans de bois dans le sud-ouest de la France : état de la question», in La maison au Moyen Âge dans le Midi de la France, vol. 2, Actes du colloque de Cahors des 6, 7 et 8 juillet 2006, Mémoire de la Société Archéologique du Midi de la France, hors série 2008, pp L'Allemagne gothique, I - Châteaux et maisons, Bulletin monumental, Société Française d'archéologie, Tome 167-3, Paris, 2009,318 p. Yves Esquieu et Jean-Marie Pesez (sous la direction de), Cent maisons médiévales en France (du 12e au milieu du 16e siècle), un corpus et une esquisse, CNRS, Paris, 1998, pp Calmon Jean et Prat René, Les cadastres des XVI e et XVII e siècles de la ville de Cahors ( ), 1 ère partie : Cahors, Imp. A. Coueslant, , 372 p. ; 2e partie : imprimerie Dhiver ; 3 e et 4 e parties, concernant les Valandres et la Barre: non publiées, A.D. Lot, fonds Prat, non coté ou Pérouse de Montclos J.-M., Architecture, méthode et vocabulaire, Monum ', Ed. du patrimoine, 2000, 622 p. Inventaire Général Région Midi-Pyrennées : Les grands sites archéologiques, Ministère de la Culture et de la Communication : Remerciements : Olivier Bouanani, Anaïs Charrier, Myriam Cohou, Laure Courget, Sarah Oberreiner, Anne-Laure Napoléone, Maurice Scellès, Gilles Séraphin, Lot Habitat Crédits Photos : Service Patrimoine (Cécile Fock-Chow-Tho), Conseil Régional de Midi-Pyrénées (service Inventaire) Relevés / Plan : Conseil Régional de Midi-Pyrenées, Michel Adgié, Service patrimoine (Cécile Fock-Chow-Tho) Textes : Service Patrimoine (Cécile Fock-Chow-Tho, Laure Courget), Maurice Scellès, Anaïs Charrier Réalisation : Service Communication de la Ville de Cahors 15

16 La maison à façade en pan de bois évoque, par excellence, l'image de la maison médiévale. Cahors, contrairement aux anciennes villes marchandes du nord de la France, n'est pas particulièrement réputée pour ses maisons en pan de bois bien que les études récentes montrent le contraire. En effet, le bois était bien présent dans le centre ancien et nombreuses sont les maisons qui en conservent les vestiges.

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