elles Le Magazine Féminin de la Direction Technique Nationale de la Fédération Française de Tennis de Table

Transcription

1 elles N U M E R O 1 1 J U I N Le Magazine Féminin de la Direction Technique Nationale de la Fédération Française de Tennis de Table Dans ce numéro : Que sont-elles devenues? SANDRINE DERRIEN-REGNAULT REGNAULT PAROLE À : VALÉRIE ALÉRIE CHARRUAUD Féminisation de l encadrement en Île de France Parole à une élue : Karine Tablin-Bricard Féminisation de l encadrement technique en Champagne-Ardennes Le CNOSF poursuit son offensive Le plan de féminisation du Ministère «FORM ET FEMMES» AVEC LA ZONE 4 Pratique et encadrement féminins développés avec l UNSS Actualités

2 Que sont-elles devenues? eux-tu nous retracer ta carrière? P Championne de France des moins de 11 ans en 1984, minimes en 1986, nombreux titres nationaux en double dames (associée à Caroline Creuzé) et double mixte (avec Damien Eloi), nombreux titres internationaux ( cadettes et juniors) Médaillée de bronze par équipes au Championnat du monde à CHIBA en Mon meilleur classement a été n 5 française, n 14 européenne junior et 117 mondiale. a situation actuelle? T Je suis mariée et j ai deux enfants : Lucas 4 ans et ½ et Manon 18 mois. Je vis dans le Médoc prés de Bordeaux. Je suis éducatrice sportive dans une association : l union sportive et culturelle d Hourtin, ce qui implique de s occuper d une salle de musculation, du tennis de table, des enfants de la commune. uel parcours as-tu effectué pendant ta carrière? Q J ai commencé le tennis de table à 9 ans avec mon père, car mon frère s était inscrit et obtenait de bons résultats : j ai voulu le suivre. J ai obtenu mon premier titre en championnat de France l année suivante, ce qui m a motivé dans la poursuite du tennis de table. Jouant au club de Mondeville, j ai intégré le centre de haut niveau de Caen avec Pascal Canteux en classe de 6éme. Mes résultats m ont permis d intégrer l INSEP à l âge de 16 ans ; j y suis restée 5 ans. uelles sont tes plus belles sensations pendant ta Q carrière? Mes bons souvenirs sont nombreux mais axés sur les compétitions par équipes, et surtout les interligues. LES SENSATIONS QUE L ONT PEUT VIVRE QUAND ON GAGNE AVEC SES PARTENAI- RES M ONT TOUJOURS APPORTÉ BEAUCOUP DE JOIE ET DE BON- HEUR. Bien évidemment, tous mes titres restent de grands moments également et l expérience d avoir vécu cette médaille au championnat du monde reste inoubliable. a plus grande déception? T Je pense que ma plus grande déception est le fait d avoir quitté le centre de haut niveau de Caen pour partir à l INSEP. A l époque, l entraîneur national était une chinoise qui n avait aucune communication et qui ne faisait pas confiance aux nouvelles jeunes. Quand on a 16 ans et que l on quitte le cocon familial, on a besoin d être encadrée surtout quand on a un fort caractère!!! hiba reste la seule médaille par équipe féminine à un C championnat du monde, impression? Je suis très fière d avoir fait partie de l équipe de France pour ces Championnats du Monde avec cette médaille, et le plus grand mérite revient à Wang Xiao Ming. Mais nous avons vécu la préparation pendant un mois au préalable ensemble. Je trouve cependant dommage que le niveau français n est toujours pas atteint le niveau mondial et que cette médaille n ait pas engendré d autres médailles mondiales! oues-tu toujours au tennis de table? J Oui je joue au tennis de table avec une équipe garçons en régionale à Hourtin. Je joue pour me faire plaisir sans aucun stress et continuer à pratiquer ce sport avec lequel j ai grandi. uis-tu un peu les résultats des équipes de France S aujourd hui? Non pas vraiment même si les joueurs de mon équipe me mettent un peu au courant. ratiques-tu d autres activités sportives? P Oui, j essaie de courir régulièrement, puis par le biais de mon métier je fais de la musculation mais surtout, j ai de la chance de toucher à des disciplines que je n ai pas pratiquées toute petite. u t investis dans l entraînement dans un club, peuxtu nous en dire un peu plus? T J essaie de transmettre mon expérience et mes connaissances pongistiques. J éprouve énormément de plaisir à entraîner et donner des conseils dans l objectif de faire progresser chacun des joueurs du club. Le fait que ce soit un petit club, les relations qui s installent sont très amicales pour preuve le parrain de ma fille n est autre que Stéphane Misseri un joueur du club. J espère leur apporter du plaisir. ujourd hui quels conseils donnerais-tu aux jeunes A filles qui tentent l aventure du Haut Niveau? Je voudrais leur dire que l expérience est superbe à vivre mais qu elles vont passer par des moments de doute et de difficultés. Leur dire qu il est super important d être soutenue par la famille, les amis ; et surtout rester simple et ne jamais attraper la grosse tête. FAITES AITES-VOUS CONFIANCE ET N AYEZ PAS PEUR D AFFICHER VOS OBJECTIFS. E Sandrine Derrien-Regnault t aux entraîneurs qui entraînent les filles? ENTRAÎNER UNE FILLE Je voudrais dire aux entraîneurs qu ENTRAÎNER N EST PAS UNE MINCE AFFAIRE car elles sont beaucoup plus émotives et ont besoin de sentir une totale confiance vis-à-vis de leur entraîneur. Elles ont besoin de BEAUCOUP DE SOUTIEN car elles comprennent rapidement que la coupure avec leur famille va être une étape très difficile à gérer. Je pense aussi qu il y a beaucoup plus de compétitions entre les filles qu entre les garçons et que l entraîneur est aussi une des seules FFTT Direction Technique Nationale Page 1

3 Que sont-elles devenues? personnes qui puissent les aider à gérer cette difficulté. Les entraîneurs ne doivent pas oublier que nous sommes des ados comme les autres et que nous avons aussi nos moments de faiblesse, et n oubliez pas que LES FILLES ONT BESOIN POUR LEUR CARRIÈRE PROFESSIONNELLE DE FAIRE DES ÉTUDES! u attendais-tu d un entraîneur pendant ta carrière Q? J ai eu de la chance petite d avoir des entraîneurs qui s investissaient énormément pour moi. J ATTENDAIS D EUX QU ILS M ÉCOUTENT ET PRENNENT EN COMPTE MES DIFFI- CULTÉS SPORTIVES MAIS ÉGALEMENT FAMILIALES : un confident en quelque sorte, même si pour sa crédibilité il doit rester ferme et savoir nous faire réagir en cas de problème. Il doit être un très bon psychologue. uelles ont été tes principales difficultés pendant Q Sandrine Derrien-Regnault (suite) ta carrière de haut Niveau? Le Haut Niveau n est pas toujours facile à vivre, l éloignement familial et le fait de ne pas vivre comme les autres ados sont des étapes difficiles à vivre. Mais l étape la plus difficile a été la relation mal vécue avec l entraîneur national que je n appréciais pas et qui ne m a jamais fait confiance en raison de mon tempérament bien trempé. Dommage, car je pense que j aurais mieux géré ma carrière en senior. t si c était à refaire? E SOLUMENT AUCUN REGRET Il y aurait des choses que je changerais mais JE N AI AB- REGRET. J ai eu énormément de chance de vivre cette expérience. De plus le Haut Niveau nous permet de nous battre dans les moments difficiles, et de savoir gérer tous les moments de stress. N hésitez pas à vous lancer dans cette expérience car c est une chance que peu d entre nous peuvent vivre. Vivez chaque moment de votre vie à fond!!! Parole à Valérie Charruaud - Cadre Technique Fédéral en Limousin u t es engagée dans la voie de l encadrement T technique, peux-tu nous expliquer ton parcours? Quelles sont tes fonctions, ton statut? J ai démarré le tennis de table en 1988 dans un petit club des Deux-Sèvres. J ai débuté les formations de cadres en 1990, afin d encadrer un groupe de débutants le mercredi après-midi et un soir dans la semaine. En , la Ligue du Poitou-Charentes employait une éducatrice itinérante (Isabelle Thibaud), qui venait une fois par semaine sur le club. Je lui donnais un coup de main sur l entraînement des petits, et je profitais de son entraînement avec le groupe suivant. J ai ainsi pu profiter de son expérience en tant que BEES, et je pense que mon envie de devenir cadre technique vient de cette époque. En Septembre 1995, je me suis inscrite à la formation du BEES 1 er degré organisée au CREPS de Talence. En mai 1996, la Conseillère Technique Fédérale de la ligue du Limousin, Isabelle Thibaud, m a proposé de rencontrer les dirigeants d un club corrézien (Ussel) qui souhaitaient mettre en place un poste d éducateur. J ai fait un contrat de qualification pour le BEES 2 ème degré de Septembre 1996 à Septembre Je participais également à quelques actions régionales : encadrement de stages, de CPS et capitanat sur les équipes de Ligue. En Octobre 1998, j ai signé un contrat emploijeune avec la Ligue Limousin : j ai été employée comme cadre technique sur le département de la Corrèze à 80 % du temps, les 20 % restants étant des actions régionales (stages, formations de cadres et capitanat des équipes de ligue ). En 2001, je suis passée à temps plein sur la Ligue après le départ d Isabelle Thibaud où j occupe maintenant les fonctions de CTF. J ai suivi toute la filière et bénéficié de différents supports financiers. ourquoi avoir choisi cette profession? P Quand j ai commencé à faire les formations de cadres et à encadrer les jeunes dans mon club, je «m éclatais» à le faire et j y passais de plus en plus de temps, mais je ne pensais pas que l on pouvait en vivre et en faire son métier. Le déclic a eu lieu quand j ai rencontré Isabelle Thibaud, c est elle qui m a poussé à passer FFTT Direction Technique Nationale Page 2

4 Parole à Je suis quelqu un de timide et de réservé, et je pense que cela ne m a pas aidé au début car je n osais pas aller à la rencontre des autres (éducateurs, dirigeants ) Et je pense que pour progresser et s améliorer dans ce métier, il ne faut pas hésiter à aller voir ce qui se fait ailleurs, rencontrer d autres éducateurs. JE N AI JAMAIS EU DE RÉELLES DIFFICULTÉS LIÉES AU FAIT QUE JE SOIS UNE FILLE : j ai toujours eu des dirigeants (clubs, comités ou ligue ) qui m ont fait confiance, qui m ont soutenu et qui m ont aidé à évoluer. uelles sont tes difficultés au quotidien aujourd hui? Q Actuellement, je rencontre des difficultés par rapport au développement et à la structuration de la Ligue : nous sommes une des plus petites régions de France. 3 départements, 46 clubs, 1600 licenciés et peu de professionnels. Ce qui me semble LE PLUS DIFFICILE C EST D ESSAYER D APPLIQUER LA POLITIQUE FÉDÉRALE AXÉE SUR LE HAUT AUT-NIVEAU ALORS QUE LES DIRIGEANTS SONT PLUS ORIENTÉS SUR DES PROJETS DE DÉVELOPPEMENT (augmentation du nombre de licenciés, actions de promotion et d animations ). Ils n imaginent pas que même sur le Limousin, on peut former de bons joueurs notamment dans les petites catégories : j espère que le parcours de Rémi Blanchon aidera à changer les mentalités. ous sommes peu nombreuses dans cette profession de cadre technique, quelle est ton N analyse? Je pense que nous sommes peu nombreuses pour 2 raisons : 1/ Les dirigeants de club ou comité recrutent encore plus facilement un cadre masculin qu un cadre féminin. Depuis que je suis arrivée sur la Ligue en 1996, les femmes ont toujours eu la possibilité d occuper des postes à responsabilités : de 96 à 2002, nous avons eu une présidente de Ligue. Actuellement, nous avons 3 cadres techniques filles sur 5 postes, une présidente de comité et 2 présidentes de club. Sur la zone Sud Ouest, 3 CTR-CTF sur 5 sont des 2/ Peu de féminines suivent les formations fédérales au départ. Il est donc logique que l on en retrouve très peu qui passent le BEES. Souvent, celles qui passent le Brevet d Etat sont déjà employées ou sur le point de l être ce qui n est pas le cas chez les garçons. Il est souvent difficile pour une fille de se retrouver seule dans une formation quelque soit l échelon : quand j ai démarré le cursus fédéral, je n ai pas le souvenir d avoir été avec d autres filles. Pour la formation au BEES 1 er degré en contrôle continu, j étais la seule fille avec 9 garçons. 8 mois de formation, seule, ce n est pas toujours facile car on a du mal à trouver sa place. uelle est ton analyse de la pratique féminine en Q France? Elle est très différente d une région à l autre que ce soit en terme de niveau, de nombre de licenciées ou de type de licences (traditionnelles ou promotionnelles), mais, je ne pense pas qu elle soit plus faible que dans d autres disciplines. Chaque féminine, en fonction de son niveau, de son âge recherche quelque chose de différent dans la pratique d une activité. A nous de savoir répondre à la demande de la majorité d entre elles. Je pense que beaucoup d actions sont proposées pour les féminines licenciées en traditionnelles et compétitrices. Je ne suis pas sûre que l on propose autant aux promotionnelles qui sont, à priori, plus nombreuses. (Environ 12% de tradi et 28% de promo). ue nous manque t-il pour développer le TT féminin?comment pourrait-on aider les clubs à fidéliser Q les filles? Pour développer le TT féminin, il faudrait peut-être TOUT SIMPLEMENT QUE L ON S OCCUPE DES FILLES ET QUE L ON RÉPONDE À LEURS DEMANDES. Valérie Charruaud (suite) Que recherchent-elles? des entraînements, des compétitions adaptées à leurs niveaux, à leurs disponibilités, de la convivialité. En fonction des régions, les attentes ne doivent pas être les mêmes car le niveau de pratique est différent. TOUTES INITIATIVES PROPOSÉES POUR DÉVELOPPER LE TT OUTES LES TT FÉMI- NIN SONT INTÉRESSANTES ET FONCTIONNENT CAR LES FÉMININES SENTENT QUE L ON S OCCUPE D ELLES ELLES. A CHAQUE CLUB, CHAQUE COMITÉ OU RÉGION D ÉCOU- TER LES FÉMININES AFIN DE SAVOIR CE QU ELLES RECHER- CHENT CHENT dans la pratique du TT et de mettre en place la ou les actions qui correspondent. oues-tu au tennis de table? J J ai joué jusqu en très souvent dans des équipes féminines. Depuis cette saison, je consacre mon temps libre à d autres activités, et je ne joue plus au Tennis de Table. FFTT Direction Technique Nationale Page 3

5 Parole à uel message souhaites-tu passer aux femmes Q qui hésitent à se lancer dans l aventure professionnelle? Je leur dirais que même s il est parfois difficile de s imposer en tant que femmes, IL FAUT TENTER L AVENTURE CAR C EST VRAIMENT UN MÉTIER PASSIONNANT : on peut faire des rencontres intéressantes, on partage des moments de bonheur et d émotions avec les jeunes que l on entraîne, Valérie Charruaud (suite) on doit réfléchir et proposer des projets pour développer l activité, c est aussi un métier où l on doit être autonome tout en étant également capable de travailler en équipe. Je ne regrette pas d avoir arrêté mes études d infirmière pour me lancer dans ce métier. J adore ce que je fais et j espère que je pourrais le faire encore pendant quelques années avant de penser à ma reconversion. Soyez Actrice du monde pongiste en Ile de France Le Fonds social européen et la ligue Île de France lancent un programme volontairement offensif en faveur des féminines. Un soutient inconditionnel pour : Les cadres techniques bénévoles, les dirigeantes, les cadres en arbitrage, les agents de développement, cadres techniques professionnels. Le projet consiste à rendre visible la place des femmes et des hommes dans les secteurs de la formation et l emploi dans le tennis de table francilien et déboucher sur des propositions d actions. Il s agit de faire évoluer les mentalités et les pratiques au regard des stéréotypes sur les métiers liés au sport et au tennis de table en particulier. Les statistiques disponibles actuellement montrent des disparités très fortes dans l accès aux formations professionnelles, aux formations fédérales et aux postes de dirigeants. Cela montre une sous-représentation des femmes dans ce secteur. L objectif consiste donc, par des actions adaptées, à modifier les pratiques professionnelles et développer les potentialités de recrutement dans les dispositifs de formation et d emploi en favorisant volontairement l accès aux candidates féminines. Les mesures essentielles sont les suivantes : En matière d organisation : Création d un observatoire de la mixité professionnelle ; Mise en place d un dispositif de suivi et d accompagnement des candidates s inscrivant dans une démarche de formation et de qualification (dispositif de tutorat) ; En matière d incitations financières Aide à la prise en charge des frais de formation par nos structures pour des candidates féminines En matière d information et de communication Redéfinition des supports d information et de communication intégrant l égalité d accès hommes/ femmes dans les actions ; Organisation de regroupements départementaux (8) pour relayer la démarche auprès des structures sportives ; Organisation d un colloque régional. Si vous souhaitez plus de renseignements concernant cette démarche novatrice et volontariste, n hésitezpas à contacter la ligue Ile de France au : iledefrance@fftt.idf.com FFTT Direction Technique Nationale Page 4

6 Parole aux Elus et Elues KARINE TABLIN ABLIN-BRICARD RICARD,, VICE V ICE-PRÉSIDENTE DE LA LIGUE DE BASSE ASSE-NORMANDIE u es aujourd hui très impliquée dans une aventure T de dirigeante, pourquoi? Les choses se sont faites le plus naturellement possible. Mon père était Président du club de Troarn (14). Très tôt, il m a donné le virus. Ensuite, ce fut le fruit de rencontres humaines très riches. uel est ton parcours de bénévole jusqu à aujourd hui? Q AU COMITÉ DÉPARTEMENTAL DU CALVADOS : 1988, cooptée en tant que responsable du championnat féminin et du classement féminin. 1990, élue. Secrétaire Générale adjointe : responsable du Critérium Fédéral De 1995 à septembre 2001 : salariée à mi-temps en tant que responsable administrative et sportive. Septembre 2001 : cooptée de nouveau au CD14 : responsable de la Commission Départementale d Arbitrage, Responsable de la Commission Sportive, responsable du critérium Fédéral. Juin 2002 : réélue : Secrétaire Générale. Septembre 2004 : élue Présidente. A LA LIGUE DE BASSE ASSE-NORMANDIE : 1995 : élue à la Ligue de Basse-Normandie, responsable des statuts et Règlements/Mutations et Responsable de la commission féminine. De 1998 à 2004 : Secrétaire Générale. Depuis Novembre 2004 : Vice-présidente chargée de la formation et de l emploi. Parallèlement, j ai mené une carrière d arbitre et de juge arbitre. Je suis arbitre national, responsable des arbitres (RA) et formateur 2 ème degré en juge arbitrage. Je suis aussi entraîneur régional. Depuis septembre dernier, je suis tuteur de tuteur perf tt, enfin j essaie uelles sont tes responsabilités au département Q du Calvados? J en suis la Présidente depuis septembre dernier. Le Président sortant, Philippe Breuillé, ne se représentant pas, j ai saisi l opportunité, après mûre réflexion, de me présenter à ce poste. omment expliques-tu le manque de dirigeante C dans notre activité? J avoue bien honteusement que je ne me suis jamais posé la question. Je ne me suis jamais battue pour avoir les postes que j ai occupés, les portes se sont ouvertes à moi, je les ai prises. Ce devait être ainsi sûrement. IL APPARTIENT À CHACUNE D ENTRE NOUS DE SAISIR LES OC- CASIONS D OCCUPER LES POSTES À RESPONSABILITÉ DES INS- TANCES FÉDÉRALES. Mais est-il réellement indispensable d avoir des postes réservés pour des féminines ou à l avenir une proportionnalité de postes féminins/masculins? Ne doit-on pas plutôt raisonner en terme de compétences? Notre organisation souffre de cette reconnaissance des compétences et nous devrions accentuer nos efforts sur les formations des dirigeants et leur savoir-faire. Le manque de dirigeante dans notre activité est à l image de l engagement des femmes dans toutes les instances décisionnelles de la société française qu elles soient associatives ou politiques (mairies, conseils généraux, conseils régionaux). uels sont les freins pour une femme, pour s investir dans l associatif? Q Ce ne sont pas en tout cas les hommes qui nous prennent les places à responsabilité comme je l ai souvent entendu. Je ne vais pas être très originale mais la famille et/ou le travail sont sûrement un frein. Ensuite, une situation financière confortable est obligatoire car le bénévolat coûte aussi cher en argent qu il rapporte en expériences humaines. Il faut aussi SE SENTIR À L AISE DANS UN MONDE D HOMMES ET NE PAS AVOIR PEUR DE LES CONCURRENCER, comme dans le monde du travail. Il y a aussi la limite de la reconnaissance du travail effectué et du temps passé : l activité des femmes n est pas assez reconnue par le système dans lequel nous fonctionnons. Il est nécessaire que chaque dirigeante (et d ailleurs aussi chaque dirigeant) prenne le temps de faire reconnaître ses compétences et son expérience. Cela est désormais possible notamment avec la Validation des Acquis d Expérience. Par exemple, dans la fonction publique territoriale, le temps passé en tant qu élu est pris en compte pour le passage de concours. Enfin, l implication en temps que bénévole peut être complémentaire avec l activité professionnelle exercée et permettre ainsi une ascension. uel est ton analyse de la pratique féminine en tennis de table? Q Le Tennis de Table n attire pas les femmes car il ne répond peut être pas à leurs attentes. Ont-elles besoin d une pratique compétitive, d une pratique loisir, d une offre de services autour de la pratique pongiste Faut-il coupler Tennis de Table et autre activité sportive? Des clubs se sont engagés dans cette voie, mais nous n en sommes qu aux balbutiements. FFTT Direction Technique Nationale Page 5

7 Parole aux Elus et Elues Néanmoins, LE LE SYSTÈME FÉDÉRAL NE PEUT FAVORISER LE DÉVELOPPEMENT DE CETTE PRATIQUE DÈS LORS QUE NOTRE CHAMPIONNAT PAR ÉQUIPE GARDERA SON AMBI- GUÏTÉ : UNE FÉMININE PEUT PARTICIPER AU CHAMPION- NAT MASCULIN. Cela ne peut aller dans le sens d une pratique supérieure ou supplémentaire. Combien de disciplines autorisent cela? Que veulent les dirigeants de nos clubs : pouvoir faire jouer les féminines en championnat masculin. Il leur paraît encore inconcevable de faire des ententes, ou de regrouper dans un seul club plusieurs féminines, isolées dans plusieurs. La pratique féminine est-elle une préoccupation assez nette dans les démarches d apprentissage de notre sport? La formation des techniciens intègre t elle ce public, afin d améliorer cette pratique, car SON DÉVE- LOPPEMENT N EST PAS SEULEMENT L AFFAIRE DU DIRI- GEANT, MAIS DE TOUS LES ACTEURS DU SYSTÈME. oues-tu au tennis de table? J J ai pris ma première licence à 7 ans au club de Troarn. J ai pratiqué le Tennis de Table en compétition jusque l âge de 24 ans. Mon meilleur classement est 40. Puis, ne me faisant plus plaisir à jouer, je me suis entièrement consacrée à l arbitrage et au bénévolat. uels sont tes projets pour le développement Q du tennis de table féminin dans le département du calvados? Jusqu en 1993, une féminine pouvait jouer en championnat masculin à la condition d avoir une équipe Karine Tablin-Bricard (SUITE SUITE) féminine engagée en championnat féminin. A partir de 1993, cette condition d équipe est tombée car elle procurait soi-disant une trop grande restriction. Et le comité Directeur espérait ainsi voir le nombre d équipe progresser. L effet contraire se produisit, le nombre d équipes chuta et le nombre de joueuses à évoluer en championnat masculin explosa. Depuis septembre dernier, nous avons remis la condition et nous n avons jamais eu autant d équipes inscrites en championnat féminin. Le développement du sport féminin étant un des grands «dadas» du Ministère de la Jeunesse et des Sports et de la vie Associative, toutes les instances réalisent des dossiers pour toucher des subventions. Pour ma part, je pense que c est un faux problème et qu en quelque sorte, c est une façon de se donner bonne conscience pour marquer notre impuissance à résoudre cette équation dont toutes les inconnues ne nous sont pas accessibles. LE COMITÉ DU CALVADOS VA DONC ENTREPRENDRE UNE ACTION DÈS LA SAISON PRO- CHAINE POUR LES FÉMININES. Sous quelle forme, nous ne le savons pas encore exactement. ue nous manque t-il pour fidéliser le public féminin? Q Pourquoi vouloir à tout prix fidéliser le public féminin comme d autres sports tels la randonnée, la danse, qui veulent à contrario fidéliser le public masculin? Pourquoi dépenser tant d énergie et d argent pour des causes qui se révèlent depuis très longtemps sans résultat? Pourquoi ne pas essayer de dépenser cette énergie et cet argent pour d autres actions qui seraient plus rentables? Féminisation de l encadrement Technique la ligue de Champagne Ardennes Nous avons mis en place la saison dernière une «formation jeune». La particularité c est qu elle était composée EXCLUSIVEMENT DE FILLES (cadettes 2ème année et juniors) sans que cela ne soit imposé. En effet, seules des filles se sont inscrites à ce stage, au nombre de 10. Elles ne se sont pas données le mot non plus car elles venaient de 3 départements différents: Aube, Ardennes et Marne. Voici les noms: Namura Mathilde (ASC Châlons en Champagne, 51), Chemin Fanny (ASC Châlons en Champagne, 51), Pillette Julie (ASC Châlons en Champagne, 51), Alnot Capucine (ORTT, Reims, 51), Josse Samantha (3 TCMA, Le Theux, 08), Royer Marine (ASTT St André, 10), Cablé Laurianne (AJFB, La Chapelle St Luc, 10), Dauphin Sandie ( AJFB, La Chapelle St Luc, 10), Hieulle Anaïs ( PPC Epernay, 51), Taudière Hélène ( TOS Noës, Troyes, 10, mais qui a changé de club et de région depuis cette saison, elle joue maintenant à Dijon). Nous avons donc PROFITÉ PROFITÉ DE 2 FACTEURS : Ce stage se déroulait en même temps que le stage ligue féminin (de joueuses: benjamines à cadettes), elles ont pu ainsi intervenir sur ce stage en tant que relanceuses et entraîneurs. FFTT Direction Technique Nationale Page 6

8 la ligue de Champagne Ardennes pour organiser un petit débat sur les raisons de leur venue au Ping, et celles de vouloir encadrer dans ce sport. Nous n'avons PAS RETENU DE SOLUTION MIRACLE quant à la venue des filles au tennis de table mais nous avons, Philippe Georgelin et moi-même, pensé à mettre en place une action qui favoriserait l'implication de ces jeunes filles dans le tennis de table. Ainsi, à la suite de cette formation (qui s'est très bien déroulée par ailleurs, car ces jeunes filles étaient très motivées, intéressées, travailleuses et sérieuses), nous leur avons proposé de créer un groupe de Marraines par leur intermédiaire pour fidéliser, et à la fois faire progresser le niveau des petites filles. Elles ont TOUTES ÉTÉ EMBALLÉES ET ONT ACCEPTÉ. Donc, entre septembre et décembre 2004, elles ont cherché une joueuse de leur club, dans les petites catégories (maximum 11 ans) pour devenir sa marraine. Une fois cette chose faite, elles ont pour mission de la voir au moins une fois par semaine (pour relancer et/ou l'entraîner), de s'intéresser à ses compétitions si elle en fait,... En retour, la jeune joueuse lui donne ses résultats, vient voir sa marraine jouer si celle-ci joue en compétition... Nous avons donc 9 MARRAINES maintenant appelées "LES MARRAINES DU PING ING". Nous avons organisé une réunion pour faire le point des différentes actions et elles ont toutes une joueuse dont elles s'occupent plus ou moins. Certaines s'impliquent plus car elles en ont plus la motivation et le temps certainement, mais elles sont toutes partantes pour continuer la saison prochaine. Suite à cette réunion, je vais proposer à la Commission Féminine (dont je suis membre) d'utiliser la subvention de la DRJS pour cette commission en vue de faire des tee-shirts de cette action, que les marraines et les petites porteront. Ceci sera un moyen de communiquer l'information en plus d'internet et du journal de la ligue. Le but étant de propager cette action sur toute la ligue et pas seulement avec des joueuses qui souhaitent entraîner. L'objectif est de sensibiliser les joueuses plus anciennes dans le tennis de table du fait que les petites qui arrivent et sont isolées dans les clubs n'ont pas forcément envie de rester. Mais, en plus, différents projets fédéraux sont impliqués par la même: la détection, la licenciation des féminines et la fidélisation. Du moins, c est le but recherché même si tout ceci est en "construction". La 2ème action que nous voudrions mettre en place serait de les emmener voir le pôle France à Nancy qui est, cette saison, quasiment exclusivement féminin. IL NOUS RESTE À CONVAINCRE LES MEMBRES DE LA COM- MISSION FÉMININE POUR LE BON DÉROULEMENT ET L'AC- CORD D'UTILISATION DE LA SUBVENTION. Puis, la saison prochaine, nous essaierons de mettre en place une autre action en plus du suivi de ces jeunes filles avec leur filleule. CONCERNANT LA 2ÈME ACTION EN- VERS LES FÉMINI- NES : Il s'agit d'une copie d'une action déjà mise en place en Alsace : "Ping To- nic". Un article est déjà paru dans Malory Lasnier France TT. Nous avons effectivement mis en place un créneau similaire par le biais du Comité Marne et de sa commission féminine dont la présidente est Claudine Lytasse. C'est moi même qui dirige les séances de gym et d'initiation au tennis de table. Déjà une dizaine de femmes (non licenciées au tennis de table jusque-là) se sont inscrites et viennent régulièrement. Le système est le suivant : elles paient à la séance 4, ou à la fin du mois. Les présences sont notées à chaque fois. Les séances se déroulent de la manière suivante: échauffement par de la Gym Tonic pendant 15', une séance de tennis de table 15 à 20', renforcement musculaire (abdos ou fessiers ou haut du corps ou membres inférieurs), étirements et relaxation si le temps le permet. Donc 1H30 de séance où LES FEMMES REPARTENT AVEC LE SOURIRE ET LA PLEINE FORME. Elles ont eu aussi 2 séances de Step dirigées par une professionnelle (le temps que je m'initie à cette pratique!). Ainsi lorsque je ne peux diriger cette séance, c'est cette femme (BE métiers de la forme) qui me remplace. Elles viennent pour LA BONNE HUMEUR qui règne, pour la pluralité de cette formule, le côté non "guindé" des salles de sport. Mais en plus, certaines m'ont déjà parlé de faire plus de tennis de table la saison prochaine, en plus de "Ping Gym". C EST TRÈS PROMETTEUR! La saison prochaine, Claudine Lytasse souhaiterait propager ce concept à l'agglomération de Reims (Gueux, Cormontreuil ou Bétheny...). Étant donnée son énergie pour mettre en place cette 1ère tentative, JE PENSE QUE FFTT Direction Technique Nationale Page 7

9 Le CNOSF poursuit son offensive La mixité dans la direction des organisations sportives C est maintenant une tradition, au CNOSF depuis 3 ans, le premier week-end de février est consacré à «Femmes et sport», et le 5 février 2005 l amphithéâtre du CNOSF a accueilli de nombreux représentants de Fédérations sportives, de CROS, de CDOS. La présence de Mme F.Rodet (Conseillère Technique auprès du ministre de la jeunesse, des sports et de la vie associative), de M T.Maudet (Directeur adjoint des sports) et de Mme MC.Vergiat (Adjointe au délégué interministériel à l innovation Sociale et à l économie Sociale) a démontré tout l intérêt que porte notre ministère pour ce sujet d actualité qui dépasse le cadre du mouvement sportif. omment devient-on dirigeant(e)s sportif(ve)s C Extrait de la présentation de Melle M.Piva (doctorante à l Université de Besançon) Trois processus majeurs marquent la carrière du (de la) dirigeant(e) sportif(ve) : UN PROCESSUS D ENTRÉE qui se situe avant la prise de responsabilité officielle. Il correspond à la découverte de l association le plus souvent par des aides informelles, des «coups de mains», apportés par le (la) futur(e) dirigeant(e). Lors de ce processus, on observe en priorité la transmission des normes et valeurs du système sportif. UN PROCESSUS D OFFICIALISATION qui débute avec l élection ou la nomination au premier poste. Nous verrons que ce premier poste joue un rôle déterminant dans la poursuite de la carrière. Les transmissions, lors de cette seconde étape, sont essentiellement centrées sur les compétences nécessaires aux dirigeants sportifs. UN PROCESSUS DE PROGRESSION qui correspond à l évolution du (de la) dirigeant(e) au sein du système sportif. Il s agit en fait des différents postes occupés au cours de sa carrière dans la direction. Remarquons, tout de même, que ce processus pourrait être renommé «processus de stagnation» dans les carrières féminines. Lors de ce processus, on assiste encore à des direction sportive. Le sexe du dirigeant aura une grande influence sur le déroulement de sa carrière. On observe que les carrières masculines débutent dans le pôle «technique» et évoluent fréquemment dans le pôle «représentation». Alors que les carrières féminines commencent surtout dans l administratif et y demeurent. La deuxième grande différence entre hommes et femmes est qu il existe des carrières à deux vitesses. En moyenne, on observe qu un homme passe 3 à 4 ans à un même poste, alors q une femme en passe 7. «L ANNÉE 2004 A ÉTÉ MARQUÉE PAR D INDÉNIABLES AVAN- CÉES, MAIS DES PROGRÈS SIGNIFICATIFS DOIVENT ENCORE ÊTRE uelques éléments explicatifs : Q Tout d abord les hommes semblent davantage suivre un «plan de carrière», même s il n est pas clairement défini, ce qui amène à avoir des trajectoires plus rectilignes. Les carrières des femmes sont principalement liées au hasard, aux opportunités qu elles rencontrent et qu elles doivent absolument saisir si elles désirent évoluer dans la direction du sport. e système cooptatif du monde sportif L La lenteur des carrières féminines est liée certainement à l importance du système cooptatif du monde sportif. En effet, même si officiellement la direction sportive repose sur un système démocratique et électif, il n est pas rare, en particulier au niveau local, d assister à des cooptations. Ce système est handicapant pour les femmes parce qu il repose sur la constitution d un réseau de relation s appuyant sur les dirigeants déjà en place, c est à dire des hommes. Les femmes se retrouvent alors confrontées au poids des solidarités masculines. Enfin la cooptation n est pas perçue de la même manière par les dirigeants des deux sexes. Pour les hommes ce système de promotion est normal, pour FFTT Direction Technique Nationale Page 8

10 Le CNOSF poursuit son offensive Présentation d un guide au service de toutes les associations Mme Vergiat a présenté une étude menée par le CNRS concernant les dirigeants bénévoles des associations faisant ressortir un certain nombre d éléments : - Les femmes privilégient le faire, le vivre ensemble, - L engagement est surtout dans le secteur sanitaire et social - Le temps est le principal obstacle à la prise de responsabilité - La fonction de secrétaire générale est féminisée - Les associations nouvellement créées font plus confiance aux femmes - L emploi dans les associations est féminin Partant de ce constat, la DIES (Délégation Interministérielle à l Innovation Sociale et à l Economie Sociale) a développé une recherche, action qui a abouti à la réalisation d un guide méthodologique au service de tous ceux qui veulent faire évoluer la place des femmes dans toutes les associations (sportives, culturelles, etc..) quels que soient les freins. Cet outil comporte des fiches de réflexion, des arguments pour dépasser les freins et des exemples de bonnes pratiques (plan d action, évaluation). Le plan de féminisation s installe au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative «De la réflexion à l action» Le groupe de travail «femmes et sports» présidé par Brigitte Deydier, vice-présidente de la fédération Française de Judo a remis un rapport au Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Vie Associative et à la Ministre de la Parité et de l Egalité professionnelle. Il met en avant des propositions concrètes sur deux thèmes : l accès des femmes aux fonctions dirigeantes la pratique sportive féminine dans les quartiers urbains sensibles S appuyant sur ces préconisations, le ministère a décidé d impulser, en partenariat avec les acteurs du développement du sport, un programme d actions spécifiques en faveur des femmes et des jeunes filles. Féminiser les fonctions dirigeantes Objectif 1 : Valoriser l engagement des femmes Objectif 2 : Féminiser les fédérations Développer la pratique féminine dans les quartiers urbains sensibles Objectif 1 : Proposer un encadrement mixte Objectif 2 : Rééquilibrer les actions au profit des femmes Objectif 3 : Mieux connaître et communiquer sur les attentes des femmes Objectif 4 : Partager les expériences «CHANGEONS ENSEMBLE LE REGARD SUR LA FEMME DANS LE SPORT» (BRIGITTE DEYDIER) pour en savoir plus : FFTT Direction Technique Nationale Page 9

11 Form et Femmes N PROJET AMBITIEUX POUR UNE PRIORITE U NATIONALE IFRAC : Institut de Formation Régional Rhône-Alpes de Cadres FORM ORM, COMME FORMATION : le projet a pour but de fidéliser des femmes déjà formées en tant que joueuses. S adressant à près de 150 joueuses licenciées classées, pratiquant au sein d équipes évoluant dans les divisions nationales. Trop peu de féminines entreprennent une démarche de formation professionnelle, à l heure actuelle, dans notre discipline. Initier une formation autour du tennis de table féminin, l axer prioritairement sur les difficultés qu elles rencontrent, l encadrer par des femmes en charge de responsabilités professionnelles au sein de la Fédération, nous semble un levier intéressant. CNTT : Centre National de Tennis de Table Bernard Jeu à Mèze FORM ORM, COMME FORMES : La plupart des pratiquantes féminines sont sensibles à l esthétique. Les aspects de diététique, de kinésithérapie, de fitness, sont des éléments pouvant être appréciés durant un stage de «mise en forme» de pré-saison. Cela ajouterait un «plus» sensible à la qualité du travail réalisé qui pourrait donner envie aux féminines de modifier leur pratique. FORM ORM, COMME FORME : à l heure de reprendre la saison sportive, force est de constater que la plupart de ces joueuses se fondent dans la masse des pratiquants du club. Rien n est organisé spécifiquement pour leur permettre de se remettre en forme. Le concept même leur semble étranger. En mettant en oeuvre des outils bien connus du haut niveau, mais absents dans la pratique régulière de nos féminines, nous satisferons également leurs besoins. Avec la Zone Sud-Est N STAGE POUR (BIEN) DEBUTER U Stage de reprise de saison 2005/2006, CNTT Mèze du 1er au 4 septembre 2005 Pour se connaître et s apprécier, pour avoir envie de s investir davantage, quoi de mieux que de partager ensemble des moments de passion et de convivialité? Les pongistes qui s affrontent dans le championnat par équipes ne constituent actuellement les unes pour les autres, que des rivales. Le principal moteur du sport n est pas là! C est avant tout le partage de moments de passion, d entraide,de débats, de savoirs et de savoir-faire. N SUIVI DE FORMATION POSSIBLE U Stage de formation vers le BEES 1er degré à spécificité féminine La Confrontation d idées et le débat engendrent la Connaissance. La Connaissance engendre la Compétence. La Compétence engendre l Investissement. L Investissement engendre le besoin de Formation Continue. Et au-delà de ces conséquences, la possibilité d un engagement professionnel au sein des métiers du sport. Débuter par un stage, même renouvelé de manière pérenne, n est pas une fin en soi. Le projet mis en place ne s avèrera efficace que si une suite est prévue au programme. Ce suivi de formation indispensable peut être mis en œuvre au sein de la Zone Sud-Est. ELATION A LA FEMINISATION DE L ENCADRE- R MENT Les candidates intéressées par un suivi de formation en fin d année seraient mises en relation avec le Projet «Féminisation de l Encadrement» de la FFTT. Parallèlement à la poursuite de leur formation initiale, en phase avec celles des Messieurs, elles pourraient ainsi recevoir des compléments de formation spécifiques sur les féminines. POUR TOUT RENSEIGNEMENT COMPLÉMENTAIRE, VOUS POUVEZ CONTACTER PHILIPPE MOLODZOFF OLODZOFF, DTZ, DTZ : flip4@infonie.fr Développer la pratique féminine et l encadrement féminin en tennis de table en partenariat avec l UNSS Lors de la précédente olympiade, la FFTT a initié des stratégies en interne et avec différents partenaires, notamment en créant avec l UNSS un Challenge féminin aux championnats de France «Elite «et «Collège». La valorisation de la pratique féminine et la mixité de l encadrement sont les deux axes des stratégies développées. Pour l Olympiade , la FFTT a renforcé l objectif affiché précédemment et a développé ces objectifs en partenariat avec l UNSS, en reproduisant dans les académies le Challenge féminin. Pour une première année, 12 académies ont participé à cette dynamique en liaison étroite avec les ligues supports. «Le sport scolaire est un véritable atout pour la pratique sportive féminine et les filles se dirigent plus facilement vers une pratique volontaire lorsque celle-ci ci est liée à l école» Annick Davisse (actes- Assises Nationales Femmes et Sport) FFTT Direction Technique Nationale Page 10

12 Actualités Le CREPS PACA organise une conférence le 2 juillet 2005 «Demain quelle sera notre place de femme dans le mouvement sportif» Objectifs : s interroger sur les enjeux de société et enclencher concrètement les processus de changement. des témoignages sur des pratiques réussies des projets concrets des interlocuteurs expérimentés des propositions innovantes Une rentrée de septembre pour la pratique féminine Zone 4 : «Form et femmes» du 1 au 4 septembre à Mèze Zone 5 : Après le succès de l année dernière, la zone 5 renouvelle le stage réservé aux équipes féminines. Il se déroulera du 2 au 4 septembre au CREPS de Lorraine à Nancy. Un moment de convivialité est prévu dans un club de forme. Comité de Seine-St-Denis (93) : La commission féminine du 93 se lance dans l organisation d un regroupement pour les féminines les 3 et 4 septembre. Rédaction - Conception : Direction Technique Nationale Béatrice Palierne, Entraîneur National, Responsable du développement du secteur féminin. Secrétariat : Hélène Avignon ( helene.avignon@fftt.com ) N hésitez pas à me contacter : Courriel : beatrice.palierne@fftt.com FFTT - 3 rue Dieudonné Costes - BP Paris Cedex 13 Téléphone : Merci à Monsieur Louis Despierres pour l esquisse de couverture FFTT Direction Technique Nationale Page 11