Réussite scolaire des jeunes de moins de 20 ans
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- Léonard Serge Delisle
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1 Réussite scolaire des jeunes de moins de 20 ans Entités vérifiées : CHAPITRE 3 Ministère de l Éducation, du Loisir et du Sport Commission scolaire English-Montréal Commission scolaire de la Pointe-de-l Île Commission scolaire de Portneuf Commission scolaire de Saint-Hyacinthe
2 Mise en contexte Éducation Un important levier de lutte contre la pauvreté Une condition essentielle à l enrichissement durable de la société québécoise Grande évolution du marché du travail au cours des dernières décennies Les jeunes qui l intègrent doivent détenir les compétences suffisantes pour répondre aux exigences. Il est de plus en plus difficile pour les jeunes qui quittent le système scolaire sans diplôme ni qualification de trouver un emploi et de le garder. Services éducatifs dans les commissions scolaires (CS) et les établissements privés subventionnés : près de 12 G$ ( ) Chap. 3, paragr. 1, 2, 11 2
3 Mise en contexte Cheminement scolaire au secondaire Secteur Formation générale des jeunes Type de diplôme ou de qualification Diplôme d études secondaires (DES) Qualification : CFMS, CFPT, etc. Formation professionnelle Diplôme d études professionnelles (DEP) Exigences pour la qualification moindres que pour la diplomation. Certificat de formation menant à un métier semi-spécialisé (CFMS) Il est d une durée d un an. L élève doit avoir au moins 15 ans et avoir réussi au moins les objectifs du programme d enseignement primaire en langue d enseignement et mathématique (ex. : aide-boucher, commis de dépanneur). Certificat de formation préparatoire au travail (CFPT) Il est d une durée de 3 ans. L élève doit avoir au moins15 ans et n a pas besoin d avoir réussi les exigences d admissibilité requises pour le CFMS. Chap. 3, paragr. 6, 7, annexe 2 3
4 Notre vérification Objectifs S assurer que le ministère de l Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) oriente et soutient la réussite scolaire des élèves, et rend compte de la situation S assurer que les commissions scolaires vérifiées favorisent la réussite scolaire et qu elles en rendent compte La vérification n a pas porté sur la qualité des diplômes et des qualifications et le processus d évaluation des apprentissages. Chap. 3, paragr. 18, annexe 1 4
5 Résultats de la vérification Bonne pratique Déficience Preuve Conséquence 5
6 Encadrement Indicateurs Taux de diplomation et de qualification Pourcentage des élèves d une cohorte qui obtiennent un premier diplôme ou une première qualification avant l âge de 20 ans, que ce soit à la formation générale des jeunes, à la formation professionnelle ou à la formation des adultes Cohorte : nombre d élèves inscrits pour la 1 re fois au 30 septembre en 1 re année du secondaire dans un établissement public ou privé que le ministère suit pendant 7 ans Taux de sorties sans diplôme ni qualification (taux de décrochage) Un élève est considéré comme un sortant sans diplôme ni qualification lorsqu il n a pas obtenu de diplôme ou de qualification durant l année considérée et qu il n est pas inscrit l année suivante à la formation générale des jeunes, à la formation professionnelle ou à la formation des adultes ou au collégial. Ces taux : non complémentaires Chap. 3, paragr
7 Taux de diplomation et de qualification Encadrement Indicateurs (suite) Taux pour la cohorte de 2006 : 75,8 % au terme de 7 ans d études secondaires (des jeunes inscrits, sont sans diplôme ni qualification avant l âge de 20 ans) Depuis 10 ans, augmentation de ce taux de 5 points de pourcentage Ce taux est plus difficile à faire progresser du fait qu il concerne la réussite d un plus grand nombre d élèves qui présentent des difficultés. Cible du MELS à l égard du taux de diplomation et de qualification avant l âge de 20 ans d ici 2020 : 80 % Taux de sorties sans diplôme ni qualification (taux de décrochage) Taux de 16,2 % en , soit décrocheurs Depuis 10 ans, diminution de ce taux de 6,1 points de pourcentage Chap. 3, paragr. 22, 23, 62 7
8 Encadrement Enjeux Les enjeux liés à la persévérance et à la réussite scolaires commandent des efforts importants et des actions complexes. Le contexte budgétaire exige du milieu scolaire qu il fasse des choix judicieux en ce qui a trait aux priorités. Une analyse plus fine des résultats est nécessaire afin de bien saisir les défis à relever. Seulement 63,8 % ont un diplôme ou une qualification après 5 ans. La formation professionnelle et la formation des adultes contribuent peu au taux de diplomation et de qualification. Parmi les jeunes du secteur public non diplômés ni qualifiés, 62 % sont des garçons et 38 %, des filles. Chap. 3, paragr. 21,
9 Encadrement Enjeux (suite) Le ministère n'exerce pas pleinement son leadership auprès des CS à l'égard de la persévérance et de la réussite scolaires. Cela s explique notamment par les carences observées dans l information de gestion la détermination des orientations et le suivi des conventions de partenariat. Chap. 3, paragr. 27, 28 9
10 Encadrement Qualité de l information Plusieurs indicateurs et statistiques comportent des particularités qui rendent leur interprétation ardue et réduisent leur pertinence pour le lecteur. Les limites inhérentes aux indicateurs et à leur présentation ne sont pas suffisamment détaillées. Par exemple, le taux de diplomation et le taux de qualification ne sont pas présentés distinctement, alors que les exigences pour obtenir une qualification sont moindres que celles pour un diplôme. Les indicateurs et les statistiques sont dispersés dans plusieurs publications, ce qui peut créer de la confusion. Les méthodes de calcul sont parfois différentes. Les résultats diffèrent ou sont difficilement comparables. Par exemple, ceux liés à la diplomation et à la qualification au secondaire sont présentés dans six publications diffusées tant à l intérieur du réseau scolaire qu à l extérieur. Chap. 3, paragr
11 Encadrement Qualité de l information (suite) Le MELS fait peu d analyses des indicateurs et des statistiques et n établit pas beaucoup de liens entre eux. Il est difficile d'apprécier de manière juste les effets des résultats entre eux, leur complémentarité ou les liens qui devraient être faits. Par exemple Le taux de décrochage, qui s élève à 16,2 %, est présenté sans que le nombre de jeunes qui sont sortis de ce secteur ni le type de clientèle soit précisé. Si l on ajoutait à cette information que ce sont plus de jeunes qui ont décroché et que l on précisait la proportion qui viennent des groupes à risque, cela apporterait un autre éclairage. Chap. 3, paragr. 37, 38 11
12 Encadrement Suffisance et disponibilité de l information Des données nécessaires pour établir les priorités sont manquantes ou non communiquées. Le MELS mesure la réussite ou l échec en fin de parcours scolaire, alors qu il est souvent tard pour agir. Par exemple, mentionnons des indicateurs en français et en mathématique à chaque fin de cycle, comme en 2 e, en 4 e et en 6 e année du primaire et en 2 e secondaire. La publication des documents est tardive dans plusieurs cas et des données ne sont pas à jour, ce qui réduit leur utilité. Exemple : publication d'un document en avril 2013 qui présente taux de décrochage de l année (ce taux était disponible depuis septembre 2011) taux d accès au secteur des adultes en formation générale de Les CS estiment que les publications du MELS se font trop tardivement et qu elles ne sont pas arrimées à la reddition de comptes demandée. Chap.3, paragr
13 Encadrement Portrait global Le MELS n a pas de portrait évolutif et à jour qui synthétiserait les résultats à l égard des volets pertinents de la performance des jeunes et des facteurs liés à la vie scolaire les plus significatifs par rapport à leur persévérance et à leur réussite scolaires. Le ministère n a pas structuré l information de gestion pertinente. Des données sont manquantes, ne sont pas rendues disponibles ou ne sont pas produites régulièrement pour des volets pertinents comme groupes de jeunes plus à risque, comme les jeunes ayant un retard scolaire, les jeunes issus des milieux défavorisés ou de l immigration, les élèves handicapés ou en difficulté d adaptation ou d apprentissage et ceux qui risquent d éprouver des difficultés tout au long de leur parcours scolaire, surtout dans des matières nécessaires à la sanction des études (français et mathématique en 2 e, 4 e et 6 e au primaire et en 2 e secondaire). Un tel portrait permettrait de bien établir les priorités et les orientations à l égard de la persévérance et de la réussite scolaires. Chap.3, paragr
14 Encadrement Orientations ministérielles De nombreuses priorités et orientations ministérielles liées à la persévérance et à la réussite scolaires se sont accumulées au fil du temps sans qu'elles soient nécessairement fondées sur une vision intégrée des besoins prioritaires et d'une analyse des enjeux. La plupart des documents présentant des priorités et des orientations ministérielles ont été élaborés pour répondre à un besoin particulier visant à soutenir la réussite des élèves. La stratégie L école, j y tiens! contient 13 objectifs et un grand nombre d actions dont la portée est large. Une telle façon de faire ne permet pas d'orienter clairement les décisions et les actions dans une perspective à long terme. Chap. 3, paragr
15 Convention de partenariat Cycle de gestion Importantes modifications apportées à la Loi sur l instruction publique en octobre 2008, notamment pour garantir à la population une meilleure reddition de comptes ainsi qu une plus grande transparence et actualiser la gouvernance scolaire renforcer la gestion axée sur les résultats pour les 69 CS et mettre en place des outils pour consolider les liens entre le plan stratégique du MELS, ceux des CS et le plan de réussite de leurs établissements. Le cycle de gestion entre le ministère, les CS et les établissements n est pas encore au point. Il y a un manque de synchronisme quant à la durée et à l échéance entre les conventions de partenariat, le plan stratégique du ministère et ceux des CS. Chap. 3, paragr. 68, 69, 74, 75 15
16 Convention de partenariat Cycle de gestion (suite) Des conventions de partenariat échues, soit 32, ne sont toujours pas renouvelées. Le MELS tarde à les analyser (8 cas) ou à les signer (11 cas). Des CS tardent à les produire au MELS (13 cas). Le MELS tarde à produire ses nouvelles orientations, et ce, même si son plan stratégique est échu depuis mars Cela n assure pas la cohérence des actions et ne favorise pas le renouvellement des conventions de partenariat en temps opportun. Chap. 3, paragr. 74,
17 Convention de partenariat Suivi Le suivi que fait le MELS de la convention de partenariat de chaque CS n est pas effectué de façon rigoureuse ni communiqué officiellement sur une base régulière. Même si plusieurs CS ont des résultats jugés sous surveillance ou critiques, l'appréciation officielle n'a pas toujours été transmise. La pertinence de l'analyse est réduite pour et , incohérences dans l attribution des cotes, ce qui a amené le ministère à revoir sa démarche et, pour , analyse fondée sur des données partielles et incomplètes. La communication régulière de ces appréciations, fondées sur une analyse rigoureuse, aurait attesté l importance accordée aux conventions de partenariat et aurait permis de convenir avec les CS des correctifs à apporter pour favoriser l atteinte des cibles. Chap. 3, paragr
18 Convention de partenariat Commissions scolaires Les CS ont entrepris une démarche de gestion davantage axée sur les résultats. La convention de partenariat a ramené la persévérance et la réussite scolaires des jeunes au cœur des priorités des CS et de leurs établissements puisqu'elle exige que ces deux acteurs procèdent à l'analyse des résultats. Certains principes ne sont pas encore bien maîtrisés. La reddition de comptes insuffisante et le manque de rigueur dans la présentation des données des rapports annuels ne permettent pas d apprécier adéquatement les résultats obtenus. Les quatre CS vérifiées n'ont pas l'assurance d'atteindre les cibles fixées dans leur convention de partenariat, étant donné qu'elles n'ont pas évalué globalement la contribution de leurs établissements. Chap. 3, paragr , 112,
19 Commentaires des entités vérifiées Le ministère a adhéré aux recommandations, sauf à celle portant sur l élaboration d un portrait évolutif et à jour. Ses commentaires ont suscité une réaction de notre part. Les commissions scolaires ont adhéré à toutes les recommandations. Chap. 3, p
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