L ALLEMAGNE VINGT ANS APRÈS LA CHUTE DU MUR

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "L ALLEMAGNE VINGT ANS APRÈS LA CHUTE DU MUR"

Transcription

1 L ALLEMAGNE VINGT ANS APRÈS LA CHUTE DU MUR DE BERLIN Reiner Marcowitz Université Paul Verlaine/Metz V ingt ans après les faits, la chute du mur de Berlin et l unification allemande nous semblent être des événements entièrement «historisés», c est-à-dire qu ils appartiennent désormais au passé : premièrement, les sondages nous signalent qu en dépit d une certaine vague de nostalgie pour l ex-allemagne de l Est (Ostalgiewelle), la plupart des Allemands ne désirent plus le retour à deux États ; deuxièmement, l ex-république démocratique allemande (RDA) a toujours été une construction artificielle, dont l existence ne s explique que par les lois de la guerre froide ; et troisièmement, du fait que, depuis 1990, les archives estallemandes sont accessibles sans restriction ou presque, cette époque historique a fait l objet d un nombre impressionnant d études. 1. VINGT ANS DE RECHERCHE INTENSE Ces vingt dernières années, la RDA a été un champ de recherche très fructueux. C est un fait notable car, généralement, il faut attendre deux, sinon trois décennies après que des événements aient eu lieu, pour que les historiens commencent à les étudier suite à l ouverture progressive des archives. Concernant l histoire de la RDA, le Bundestag a décidé, dès 1992, de créer une première commission d enquête, intitulée «Travail sur l histoire et les conséquences de la dictature du SED». Une deuxième commission a suivi en 1995, consacrée aux «Règlements des conséquences de la dictature du SED pendant le déroulement de l unité allemande». De plus, en même temps, les parlementaires fédéraux ont pris la décision d ouvrir les archives de l ex-rda, y compris celles de la «Stasi». Ainsi, le travail de la police sécrète a été l un des premiers grands sujets auxquels se sont intéressés les journalistes, avec l ambition d y trouver des histoires à sensation, c est-à-dire avant tout des informations compromettantes sur des personnalités. EUROSTUDIA REVUE TRANSATLANTIQUE DE RECHERCHE SUR L EUROPE vol. 5; n 1 (nov. 2009) : Vingt ans de la chuite du Mur de Berlin et l avenir de l Europe

2 2 EUROSTUDIA 5:1 Bien entendu, les chercheurs se sont posé des questions plus profondes : comment l appareil de la Stasi a-t-il fonctionné? Quelle était son influence réelle dans la société est-allemande? Qui a travaillé pour cette institution, officiellement ou non officiellement? À côté de ce grand champ de recherche, il y avait celui de la société est-allemande tout entière : la RDA n était-elle qu un «État du SED», c est-à-dire un système totalitaire? Le parti dirigeant du système a-t-il pu contrôler tous les citoyens, voire les former selon son modèle du socialisme? Ou alors, la RDA étaitelle plutôt une «société de petits refuges» ayant permis à tout un chacun d échapper à l endoctrinement politique? Pouvait-on y mener «une vie tout à fait ordinaire»? C est une question importante car elle touche à la responsabilité, voire à la culpabilité de chacun des anciens citoyens de la RDA. En même temps, c est une question qui creuse très souvent un fossé à la fois mental et politique entre Wessis et Ossis. Bien entendu, la politique étrangère a elle aussi éveillé l intérêt des chercheurs, mais d une façon moins intense : au début des années 1990, la plupart des historiens allemands avaient encore gardé leurs distances à l égard de son analyse car elle leur semblait trop traditionnelle. De plus, ils ont longtemps soupçonné l ancienne RDA d avoir été un vassal pur et simple de l Union soviétique, un vassal qui a toujours fait ce que le prétendu «grand ami» voulait qu il fasse. Cette interprétation n est pas correcte si on considère l ensemble de l histoire de la RDA. 2. LA CHUTE DU MUR ET L UNIFICATION Toutes ces considérations concernant le système intérieur de la RDA, ou relatives à sa politique étrangère mènent à un autre sujet de recherche : celui de la chute du Mur et de l unification dans ses trois dimensions. Premièrement, la reconstruction des faits ; deuxièmement, leur importance pour la recherche sur la stabilité ou l instabilité de la RDA ; et troisièmement, les conséquences de l unification, non seulement à court terme, mais aussi à moyen et long terme. La reconstruction des faits, c est, depuis Leopold von Ranke, la tâche classique de l historiographie. Mais avant les historiens, c étaient les hommes politiques euxmêmes qui donnaient leur interprétation du processus historique, et notamment ceux de l ancienne RFA qui ont participé aux négociations interallemandes et internationales : le chancelier Helmut Kohl a publié ses premiers Mémoires sous le titre programmatique Ich wollte Deutschlands Einheit. D autres plus ou moins importants ont suivi son exemple, et toujours avec le même message : c est grâce à nous que l unification a pu se faire et bien. Ces voix reflètent la querelle politique qui a eu cours entre le gouvernement, mené par les chrétiens-démocrates de la CDU/CSU, et l opposition, principalement les sociaux-démocrates du SPD. Le

3 Marcowitz L Allemagne vingt ans après la chute du Mur de Berlin 3 premier a mis l accent sur sa politique qui aurait toujours visé à rétablir l unité allemande, alors que le SPD et les Verts auraient eu l intention de reconnaître l ex- RDA en tant qu État souverain. Les sociaux-démocrates, pour leur part, ont revendiqué la paternité de la nouvelle politique de détente de la RFA baptisée Neue Ostpolitik à partir des années 1970, qui aurait rétabli des contacts directs entre les deux blocs idéologiques, y compris les deux États allemands. Selon eux, la sociale-démocratie allemande serait, au moins indirectement, à l origine de la politique de la glasnost et de la perestroïka de Mikhaïl Gorbatchev et cela en dépit de l opposition farouche de la CDU/CSU. C était un conflit un peu superficiel qui a vécu une césure lorsque les historiens se sont occupés du sujet : en 1998, une première «Histoire de l unité allemande» en quatre volumes a été publiée. Les auteurs ont pu consulter non seulement les archives de l ancienne RDA, mais aussi celles des partis politiques de la RFA et de la chancellerie ouestallemande. En même temps, le gouvernement fédéral a fait publier un volume de documents jusque-là secrets : il s agissait notamment des procès-verbaux des entretiens téléphoniques ou des délibérations entre Helmut Kohl et ces homologues, à l Ouest et à l Est, qui ont eu lieu entre l automne 1989 et l automne Il s y ajoute un grand nombre de notes de ses anciens collaborateurs à la chancellerie et dans les ministères. Est-ce un hasard si les documents et les quatre volumes de l histoire de l unification allemande ont été publiés à cette époque-là? On peut en douter, car en 1998 il y avait aussi des élections fédérales. Quoi qu il en soit, Helmut Kohl n a pas pu éviter la victoire du SPD et des Verts. De plus, les historiens qui ont profité de l ouverture des archives ont eu la sagesse d écrire une histoire neutre de l unification allemande. C est pourquoi leur présentation des faits est encore valable même si, entre-temps, beaucoup d autres ouvrages scientifiques ont enrichi nos connaissances. 3. UN BILAN DE LA RECHERCHE ET UN PROGRAMME POUR L AVENIR L état actuel de la recherche peut être résumé ainsi : tout d abord, on doit constater qu on ne peut comprendre l histoire de la chute du Mur et de l unification allemande si on néglige leur contexte mondial. Certes, on ne peut pas nier l impact de l opposition est-allemande, de tous ces gens qui ont eu, à l été 1989, le courage de quitter leur pays ou de manifester à partir de l automne dans les rues de Leipzig, Dresde et dans d autres villes de la RDA, pour demander un changement politique et, à la fin, l unification allemande. Leurs actions n ont pas seulement provoqué un simple «tournant» (la fameuse Wende évoquée par Egon Krenz après sa prise de pouvoir à la mi-octobre 1989), mais une vraie révolution, même si c est encore un sujet controversé de la recherche. Mais, en même temps, il faut souligner l importance de la politique internationale, qui a permis cette évolution :

4 4 EUROSTUDIA 5:1 la combinaison de la politique de la détente et de la fermeté des années ; la politique de la glasnost et de la perestroïka de Mikhaïl Gorbatchev ; la fin de la Guerre froide ; enfin le soutien immédiat de l unification allemande par les États- Unis. Quant au gouvernement du chancelier Kohl, on doit saluer sa sensibilité pour les opportunités qui se sont présentées soudainement à la fin de l année 1989 et au début de l année 1990, et sa manière de mener les négociations, dans une «heure de gloire de la diplomatie», avec les alliés et l Union soviétique. Mais il faut aussi prendre en considération le cadre mondial favorable à une telle politique et le fait que même le chancelier, comme la plupart des Allemands, ne croyait pas à l automne 1989 à la possibilité d une unification allemande, du moins à court terme. Même dans son fameux programme en dix points qui a fait sensation à la fin du mois de novembre 1989 et qui a provoqué sa rupture passagère avec François Mitterrand, le chancelier n envisageait, à court et à moyen terme, qu une confédération entre la RFA et la RDA. De plus, lui aussi a sous-estimé les problèmes économiques de la RDA, et, par conséquent, les efforts à faire pour harmoniser les conditions de vie dans toute l Allemagne. On ne peut plus attendre de grandes nouvelles, ni de grandes révélations, concernant le processus de l unification allemande de 1990 : seuls quelques détails feront l objet d ajustements, et certaines interprétations se feront plus nuancées. En revanche, il y a une question, relative à ces événements, qui reste à analyser, d autant plus qu elle concerne l histoire de l Allemagne de l Est dan sa globalité : comment peut-on expliquer l effondrement complet et si rapide du pouvoir du SED et la fin si brutale de la RDA? Y répondre sera l une des tâches des historiens pour l avenir. Bien entendu, l arrêt du soutien par l Union soviétique, en 1990, est l une des raisons les plus importantes de ce processus, mais elle ne suffit pas à expliquer pourquoi l ancien régime, et même l État tout entier, est aussi rapidement tombé dans l oubli. Il faut y ajouter l aspect de la légitimité : dans ses quarante ans d existence, la RDA n a pas réussi à gagner une légitimité ni auprès de sa propre population ni à l extérieur. Le premier aspect le manque de légitimité à l intérieur a déjà été souligné par le rapport final de la première commission d enquête du Bundestag. Cette thèse a été élaborée par d autres chercheurs, mais elle doit être approfondie. À cela s ajoute la question de savoir comment la RDA se présente à ses anciens citoyens de manière rétrospective. C est pourquoi la recherche sur la RDA, ainsi que sur l unification allemande, ne doit pas négliger l aspect de la mémoire, individuelle et collective, ni l aspect nostalgique. De plus, seule une minorité d historiens a abordé l autre aspect du problème, c est-à-dire le manque de légitimité à l extérieur. De fait, en comparaison avec la RFA, la RDA n a jamais été acceptée en tant qu État normal et légitime par les autres pays : même au sein de son propre camp idéologique elle a dû vivre avec des ressentiments.

5 Marcowitz L Allemagne vingt ans après la chute du Mur de Berlin 5 4. L ALLEMAGNE EN PLEINE MUTATION : VERS LA NORMALISATION L autre grand champ de recherche concerne celui des conséquences de l unification. Grâce à celle-ci et à la chute du Mur, l ancienne RFA ne s est pas seulement agrandie, elle a aussi connu des changements majeurs dans ses structures et au plan politique : depuis 1990, elle est en pleine mutation. Bien entendu, l Allemagne d aujourd hui est le successeur de l ancienne RFA, mais en même temps, elle a rompu avec plusieurs de ses traditions très souvent par la force des choses, et à contre cœur. On a déjà constaté qu on ne pouvait pas comprendre l histoire de la chute du Mur et de l unification sans se souvenir de leur contexte mondial. De même, on ne peut pas comprendre l Allemagne d aujourd hui sans tenir compte des changements mondiaux survenus depuis 1990 : la fin du conflit Est-Ouest n était pas la «fin de l histoire» et la victoire du libéralisme économique et politique, l heure de l avènement d un monde unique et sans conflits. Bien au contraire : depuis le début des années 1990, le système international est beaucoup plus compliqué et conflictuel, voire dangereux. Au lieu de deux blocs idéologiques, bien sûr effrayants parce qu ils étaient très armés, mais en même temps bien contrôlés par leurs «chaperons» respectifs les États-Unis et l Union soviétique, se sont formés plusieurs centres de gravitation : tout d abord les États-Unis, «superpuissance» dont l influence semblait si importante pendant les années 1990 qu on a parlé d un système unilatéral, mais qui aujourd hui connaît ses propres limites, la Russie, affaiblie mais malgré tout puissance atomique, la Chine qui gagne de plus en plus en importance, l Inde, le Brésil, enfin l Union européenne (UE), qui est loin d être une grande puissance, mais qui est un acteur économique très important. Bref, au lieu du bipolarisme d hier, on a aujourd hui un système multipolaire qui est beaucoup plus difficile à gérer que l ancien ordre de la Guerre froide. C est Henry Kissinger qui a constaté dès le début des années 1990 un «retour de l histoire» : en effet, le système international actuel ressemble beaucoup au concert européen du XIX e siècle. De plus, dans l ancienne sphère d influence de l Union soviétique on a pu constater le renouvellement du sentiment national, longtemps supprimé et donc tout à fait légitime, mais qui tend parfois vers un nouveau nationalisme, ou même vers une vision ethnique exclusive et éliminatoire. Depuis la guerre de sécession en Yougoslavie au début des années 1990, l Europe même est confrontée au danger des conflits militaires. La furie guerrière, longtemps contrôlée par les deux superpuissances, est à nouveau un instrument politique. En outre, depuis l attaque des Twin Towers de Manhattan, le 11 septembre 2001, un autre danger est apparu : le terrorisme mondial, qui a poussé les États-Unis et leurs alliés, en Afghanistan et en Irak, vers des guerres asymétriques, difficiles, voire impossibles à gagner. Enfin, le monde d aujourd hui

6 6 EUROSTUDIA 5:1 est caractérisé non seulement par des changements de paradigmes politiques, mais aussi par la mondialisation. D une part, celle-ci permet de communiquer beaucoup plus rapidement qu autrefois, de faire des affaires presque sans frontières et de voyager à travers le monde. D autre part, elle rend les populations plus vulnérables : tout d abord sur le plan économique, parce qu aucun pays ne peut échapper aux crises d économie mondiales, mais aussi dans beaucoup d autres domaines, comme le climat et la santé. C est dans ce nouveau cadre mondial qu agit une Allemagne qui s est considérablement transformée, mais qui ne s est pas muée en un «Quatrième Reich» car restant bien ancrée dans la communauté euro-atlantique. Cette transformation a sous-tendue en effet la normalisation et l européanisation de la RFA. Le 3 octobre 2000, le suisse Roger de Weck, alors rédacteur en chef de l hebdomadaire allemand Die Zeit, écrivait, dans un article à la une de son journal et intitulé «Éloge des Allemands. Dix ans d unification allemande un pays tout à fait normal» : «Mon Dieu, qu est-ce que nous avons dit et écrit, nous, les voisins de la RFA et de la RDA, il y a dix ans, quand les Allemands se sont unis en un seul État. Les Britanniques estimaient que le pays serait entraîné dans l Est. Le gentil Français d à côté insinuait que ce peuple de 80 millions d âmes allait dominer l Europe. La peur circulait (même dans mon pays, la Suisse). Mais la normalité arrivait». En effet, tous ceux qui, en 1990, ont eu peur de cette Allemagne unifiée soit à l étranger, soit en Allemagne même se sont trompés : cette nouvelle Allemagne n est pas devenue un danger pour le reste de l Europe ou du monde, ni même un «Quatrième Reich». Certes, l Allemagne étant désormais souveraine, le statut particulier de l ancienne RFA fondé sur la division du pays et sur les droits réservés aux vainqueurs de la Seconde guerre mondiale n est plus. Mais en même temps, l Allemagne a la sagesse de respecter les limites de cette nouvelle souveraineté et de poursuivre la voie royale de la politique étrangère de son prédécesseur, c est-à-dire ne jamais faire cavalier seul. Bien entendu, la nouvelle RFA n est plus l ancienne petite République rhénane, «sympathique», mais un peu provinciale. Le déménagement de la capitale de Bonn à Berlin a fait le point sur ce passé. Pour devenir «normale», la nouvelle Allemagne a dû se transformer, à l intérieur et à l extérieur. Le plus grand changement en politique intérieure concerne le nouveau système des partis politiques. Au niveau fédéral, il n y a plus seulement trois partis deux grands partis populaires (Volksparteien), la CDU/CSU et le SPD, et un petit parti, les libéraux du FDP, qui forment des gouvernements en alternance, désormais ils sont au moins cinq. Les Verts étaient déjà entrés au Bundestag en 1983, mais ce n est qu en 1998 qu ils ont formé pour la première fois une coalition au niveau fédéral avec le SPD. Depuis l unification allemande il y a un cinquième parti, le

7 Marcowitz L Allemagne vingt ans après la chute du Mur de Berlin 7 Parti du socialisme démocratique (PDS), rebaptisé depuis Parti de la gauche : c est une force politique non négligeable, dont les adhérents se recrutaient d abord dans les nouveaux Länder parce qu il se présentait comme le seul vrai porte-parole des intérêts des Allemands de l Est, mais en raison de la crise économique et sociale actuelle il gagne de plus en plus de terrain dans la partie occidentale de l Allemagne. La croissance de ce parti affaiblit le SPD. En même temps, la CDU/CSU, elle aussi, perd de l influence, non seulement depuis la Grande coalition, qui a déçu beaucoup de ses anciens adhérents conservateurs, mais aussi du fait d un mouvement structurel des électeurs qui deviennent de moins en moins fiables. Difficile de dire si cela marquera la fin des partis populaires. Il reste que la formation des gouvernements au niveau régional ou fédéral va devenir plus compliquée. L Allemagne se rapproche ainsi de ses voisins européens dont beaucoup ont un système de partis assez complexe. Le succès du Parti de la gauche reflète les problèmes que pose encore l unification à l intérieur de l Allemagne : on a formé un État, mais on n a pas encore réussi à former une société commune. Il y a encore beaucoup de différences entre les Allemands de l Est et ceux de l Ouest par rapport à la culture politique et à la psychologie collective. Bien sûr, même dans l ancienne RFA, il y avait des disparités entre les régions, mais par rapport aux Wessis et aux Ossis, il y a deux choses qui inquiètent : d une part, le manque de sensibilité des Allemands de l Ouest, qui n ont pas pris conscience à quel point les Allemands de l Est ont dû s adapter à un système tout à fait différent et entièrement formé sur le modèle de l ancienne RFA ; d autre part, beaucoup d Allemands de l Est peut-être une majorité ne voient pas qu ils ont beaucoup profité des bienfaits de l unification, dont le fait même de vivre maintenant en démocratie. Il faut le constater : dans les nouveaux Länder, la démocratie ne passe par pour une valeur absolue. C est un fait inquiétant car, depuis le début des années 1990, l Allemagne souffre aussi d une grave crise économique : en 1990, le gouvernement du chancelier Kohl a sousestimé les transferts financiers nécessaires pour réduire les écarts économiques qui existaient entre les deux parties de l Allemagne. Jusqu à ce jour, on a transféré environ milliards d euros. Pourtant, le taux de chômage dans les nouveaux Länder est encore beaucoup plus élevé que dans les anciens. L affaire est très sérieuse parce qu en même temps l Allemagne s est rendu compte des problèmes structurels de son économie : faible natalité, trop de chômeurs, mais aussi de retraités, donc, risque d effondrement des systèmes sociaux. En dépit des réformes qui ont été réalisées ces dernières années, les problèmes pourraient s aggraver étant donné la crise actuelle de l économie mondiale. Bref, le fameux «modèle allemand» s est normalisé aussi en présentant les mêmes symptômes de maladie que l économie de ses voisins.

8 8 EUROSTUDIA 5:1 Enfin, il y a «normalisation» relative de la politique étrangère : jusqu à l unification, la RFA a pratiqué une politique étrangère très réservée en s intégrant à l UE et à l OTAN. Elle s est abstenue de tout engagement au niveau mondial, notamment d un engagement militaire. De cette façon, la RFA a gagné une position confortable, mais a été caricaturée comme un «géant économique et un nain diplomatique». Elle a pu compter sur la protection de ses alliés et, en même temps, elle a pu jouer le rôle d un bon médiateur entre l Ouest et l Est, sans négliger ses intérêts économiques. Suite au recouvrement de sa souveraineté, en 1990, ses élites diplomatiques avaient l espoir de pouvoir continuer cette politique. Mais lors de la première guerre du Golfe elles ont dû apprendre qu il ne suffisait plus de subventionner leurs alliés : ce fut la fin de la «diplomatie du chéquier». Depuis, l Allemagne s est engagée dans des opérations militaires en ex-yougoslavie, en Afrique et en Afghanistan. Il n y a rien à critiquer dans cette évolution, car elle était inévitable. En s engageant dans des conflits mondiaux, la RFA satisfait les vœux de ses alliés et elle poursuit le fil directeur de sa politique étrangère depuis 1949 : renforcer l intégration européenne et celle de l OTAN. Il reste que jusqu à présent chaque engagement militaire provoque des controverses au sein de la société allemande. Le gouvernement fédéral se garde soigneusement de parler d une «guerre» quand il envoie des troupes, en Afghanistan par exemple. Ces contorsions sémantiques évitent une discussion ouverte sur la politique de sécurité de la RFA, cette attitude s expliquant par l ancien tabou militaire de la RFA, l une des conséquences de l histoire allemande. Ce déficit existe dans une autre forme au niveau de la politique européenne, avec l effet d une différence croissante entre l européanisation des élites et l europessimisme des couches populaires. 5. L ALLEMAGNE, ÉTAT NORMAL AU PASSÉ ANORMAL Ceux qui ont craint, lors de l unification allemande, l apparition d un «Quatrième Reich» ont aussi insinué que la nouvelle Allemagne allait se décharger de sa responsabilité historique par rapport au «Troisième Reich». Il est vrai qu au cours de ces dernières années la mémorisation de l histoire allemande, pour la période allant de 1933 à 1945, a changé en Allemagne, qui vit un important renouvellement de génération : la classe d âge qui a vécu la Seconde Guerre mondiale et ses conséquences fait place à une nouvelle qui n est plus marquée par une connaissance directe de la guerre et des premières années de l après-guerre. Durant ces dernières années, on discute plus ouvertement en Allemagne des souffrances qu a subies la population allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, de celles causées par les bombardements alliés ou advenues à la fin de la guerre, quand des millions d Allemands ont été expulsés des anciens territoires

9 Marcowitz L Allemagne vingt ans après la chute du Mur de Berlin 9 orientaux. Cela signifie-t-il l oubli des autres aspects de ce passé, voire un nouveau «revanchisme»? Certains le craignent, mais à tort parce que, bien au contraire, depuis l unification, les Allemands ont mené des discussions très intenses sur les crimes nazis, comme, par exemple, essayer d évaluer la responsabilité des soldats «ordinaires» pendant la Shoah : il faut rappeler l exposition sur les crimes commis par la Wehrmacht, présentée pour la première fois en mars 1995 à Hambourg et qui a fait sensation, même si certaines des photos présentées étaient fausses. De plus, ces dernières années, on a dressé de nouveaux monuments à la mémoire des victimes de la tyrannie nazie, comme le Mémorial aux Juifs assassinés d Europe, inauguré en mai 2005 dans le centre de Berlin. En même temps, les hommes politiques de tous les partis et la société civile restent sensibles à toute tentative de négation de la Shoah. Bref, le changement de génération semble beaucoup plus préoccupant au niveau de la politique extérieure, notamment de la politique européenne, y compris dans les relations franco-allemandes, de plus en plus marquées par la banalisation. Il est vrai, aussi, qu on peut constater les mêmes phénomènes chez les partenaires de la RFA. 6. CONCLUSION Vingt ans après la chute du Mur et l unification allemande, et grâce à l accès aux archives de l ancienne RDA dès l unification en 1990, la recherche sur ces événements historiques est très avancée. Bien évidemment, elle va continuer à enrichir les connaissances en apportant des précisions, mais en permettant aussi des interprétations plus nuancées, notamment par rapport à la légitimité intérieure et extérieure de la RDA, pour mieux comprendre la rapidité de l effondrement de l ancienne dictature est-allemande. En même temps, un autre champ de recherche prend une importance toute particulière pour l Allemagne d aujourd hui : c est celui des conséquences de l unité allemande sur la vie sociopolitique de la RFA, son système politique, mais aussi sur sa politique étrangère. On peut résumer l état de «l Allemagne en mutation» en soulignant que, pendant ces deux dernières décennies, le pays a beaucoup changé, mais qu en se transformant, il s est aussi «européanisé» et «normalisé», sans oublier pour autant le poids de son histoire particulière. Le maintien de cet équilibre sera la mission de l avenir. BIBLIOGRAPHIE Assmann, Aleida/Ute Frevert (dir.), Geschichtsvergessenheit Geschichtsversessenheit. Vom Umgang mit deutschen Vergangenheiten nach 1945, Stuttgart, Deutsche Verlags-Anstalt, 1999

10 10 EUROSTUDIA 5:1 Bender, Peter, Die Neue Ostpolitik und ihre Folgen. Vom Mauerbau bis zur Wiedervereinigung, Munich, Deutscher Taschenbuchverlag, 1996 Dokumente zur Deutschlandpolitik. Deutsche Einheit. Sonderedition aus den Akten des Bundeskanzleramtes 1989/90, éd. par le ministère de l Intérieur (en collaboration avec Hanns Jürgen Küsters et Daniel Hofmann), Munich, Oldenbourg, 1998 Fischer, Torben/Matthias N. Lorenz (dir.), Lexikon der Vergangenheitsbewältigung, in Deutschland. Debatten und Diskursgeschichte des Nationalsozialismus nach 1945, Bielefeld, transcript, 2007 Fulbrook, Mary, Das ganz normale Leben, Darmstadt, Primus, 2008 Fulbrook, Mary, Anatomy of a Dictatorship. Inside the GDR , Oxford, Oxford University Press, 1995 Gougeon, Jacques-Pierre, Allemagne: une puissance en mutation, Paris, Gallimard, 2006 Grosser, Dieter, Das Wagnis der Währungs-, Wirtschafts- und Sozialunion. Politische Zwänge im Konflikt mit ökonomischen Regeln, Stuttgart, Deutsche Verlags- Anstalt, 1998 Hacke, Christian, Die Außenpolitik der Bundesrepublik Deutschland. Von Konrad Adenauer bis Gerhard Schröder, Berlin, Propyläen, 2003 Ihme-Tuchel, Beate, Die DDR, Darmstadt, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, 2002 Kohl, Helmut, Ich wollte Deutschlands Einheit, Berlin, Propyläen, 1996 Jäger, Wolfgang, Die Überwindung der Teilung, Stuttgart, Deutsche Verlags-Anstalt, 1998 Korte, Karl-Rudolf, Deutschlandpolitik in Helmut Kohls Kanzlerschaft. Regierungsstil und Entscheidungen , Stuttgart, Deutsche Verlags-Anstalt, 1998 Kowalczuk, Ilko-Sascha, Endspiel. Die Revolution von 1989 in der DDR, Munich, Beck, 2009 Ritter, Gerhard A., Der Preis der deutschen Einheit. Die Wiedervereinigung und die Krise des Sozialstaats, Munich, Beck, 2007 Rödder, Andreas, Die Bundesrepublik Deutschland , Munich, Oldenbourg, 2004 Schabert, Thilo, Mitterrand et la réunification allemande. Une histoire secrète ( ), Paris, Grasset, 2005 Scholtyseck, Joachim, Die Außenpolitik der DDR, Munich, Oldenbourg, 2003 Schroeder, Klaus, Die veränderte Republik. Deutschland nach der Wiedervereinigung, Stamsried, Ernst Vögel, 2006 Schroeder, Klaus, Der SED-Staat. Geschichte und Strukturen der DDR, Stamsried, Ernst Vögel, 1998 Soutou, Georges-Henri, La guerre de Cinquante Ans. Les relations Est-Ouest , Paris, Fayard 2001 Vaïsse, Maurice, Les relations internationales depuis 1945, Paris, Armand Colin, 2007

11 Marcowitz L Allemagne vingt ans après la chute du Mur de Berlin 11 Weber, Hermann, Die DDR , Munich, Oldenbourg, 2003 Weidenfeld, Werner, Außenpolitik für die deutsche Einheit. Die Entscheidungsjahr 1989/90, Stuttgart, Deutsche Verlags-Anstalt, 1998 Wolle, Stefan, Die heile Welt der Diktatur. Alltag und Herrschaft in der DDR , Berlin, Ch. Links, 1998 Zelikow, Philip/Condoleezza Rice, Germany unified and Europe transformed, Cambridge, Harvard University Press, 1995

La compétitivité de l industrie française est un enjeu majeur pour la politique européenne.

La compétitivité de l industrie française est un enjeu majeur pour la politique européenne. 007-011 Avant propos_avant-propos 25/07/13 17:20 Page7 Avant-propos Gerhard CROMME* L Europe et l Allemagne ont besoin d une France compétitive Cet article reprend les thèmes du discours prononcé par Gerhard

Plus en détail

Où et quand cette photo a-t-elle été prise? Comment le devinez-vous?

Où et quand cette photo a-t-elle été prise? Comment le devinez-vous? Les textes de l exposition «Dictature et démocratie» et le questionnaire pédagogique sont assez longs. Nous vous conseillons donc de répartir les fiches de travail entre vos élèves et de mettre les réponses

Plus en détail

Pourquoi et comment le monde se divise-t-il après 1945? I/DEUX BLOCS FACE A FACE ( p90/91)

Pourquoi et comment le monde se divise-t-il après 1945? I/DEUX BLOCS FACE A FACE ( p90/91) LA GUERRE FROIDE p82 à 89 Fiche d objectifs/plan détaillé Pourquoi et comment le monde se divise-t-il après 1945? I/DEUX BLOCS FACE A FACE ( p90/91) Comment à partir de 1947, Etats-Unis et l URSS s affrontent-ils

Plus en détail

De la Guerre Froide à un nouvel ordre mondial?(1975-2009)

De la Guerre Froide à un nouvel ordre mondial?(1975-2009) (1975-2009) Ruptures et continuités dans les relations internationales des années 80 à nos jours? L ouverture du mur de Berlin : le 9/11/1989 Sommet d Oslo : un espoir de paix en 1993 I/ Une remise en

Plus en détail

LAURENT FABIUS, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES

LAURENT FABIUS, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES LAURENT FABIUS, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES Tout à l heure, le Président de la République m a demandé, avec le Premier ministre, de vous apporter un certain nombre d éléments sur le contexte dans

Plus en détail

TRAITE DE LISBONNE. Marie-Laure BASILIEN-GAINCHE* La Cour constitutionnelle fédérale d Allemagne a rendu, le 30 juin 2009, une décision fort

TRAITE DE LISBONNE. Marie-Laure BASILIEN-GAINCHE* La Cour constitutionnelle fédérale d Allemagne a rendu, le 30 juin 2009, une décision fort L ALLEMAGNE ET L EUROPE. REMARQUES SUR LA DECISION DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE FEDERALE RELATIVE AU TRAITE DE LISBONNE Marie-Laure BASILIEN-GAINCHE* INTRODUCTION La Cour constitutionnelle fédérale d Allemagne

Plus en détail

CORRIGE DU LIVRET THEMATIQUE NIVEAU 3 ème

CORRIGE DU LIVRET THEMATIQUE NIVEAU 3 ème CORRIGE DU LIVRET THEMATIQUE NIVEAU 3 ème LE NAZISME (1933-1945) DU TRAITE DE VERSAILLES A L ARRIVEE D HITLER AU POUVOIR PAGES 4-5 Comment Mussolini, nouveau dirigeant de l Italie est-il mis en valeur

Plus en détail

Fiche de travail n 1 : la mise en place des régimes totalitaires (corrigé)

Fiche de travail n 1 : la mise en place des régimes totalitaires (corrigé) Fiche de travail n 1 : la mise en place des régimes totalitaires (corrigé) Activité n 1 : compléter la chronologie en s appuyant sur les extraits de K7 vidéo Le MONDE L URSS L Italie L Allemagne 1914 Début

Plus en détail

Vers une Cour suprême? Par Hubert Haenel Membre du Conseil constitutionnel. (Université de Nancy 21 octobre 2010)

Vers une Cour suprême? Par Hubert Haenel Membre du Conseil constitutionnel. (Université de Nancy 21 octobre 2010) Vers une Cour suprême? Par Hubert Haenel Membre du Conseil constitutionnel (Université de Nancy 21 octobre 2010) Le Conseil constitutionnel a fêté, il y a deux ans, son cinquantième anniversaire. Cet événement

Plus en détail

COMPRENDRE CE QU EST L OTAN

COMPRENDRE CE QU EST L OTAN COMPRENDRE CE QU EST L OTAN LES ORIGINES DE L ALLIANCE Au lendemain de la seconde guerre mondiale, l Europe de l Est et l Europe de l Ouest se sont trouvées séparées par les divisions idéologiques et politiques

Plus en détail

«Berlin, hier et aujourd hui Un exemple de réconciliation»

«Berlin, hier et aujourd hui Un exemple de réconciliation» «Berlin, hier et aujourd hui Un exemple de réconciliation» par Stephan Martens Recteur de l académie de la Guadeloupe Conférence Mercredi 21 octobre 2013 MGEN section Guadeloupe Madame la Directrice de

Plus en détail

Enquête sur LES RELATIONS INTERNATIONALES APR ÈS 1945.

Enquête sur LES RELATIONS INTERNATIONALES APR ÈS 1945. 1 Enquête sur LES RELATIONS INTERNATIONALES APR ÈS 1945. TITRE PREMIER : LES RELATIONS EST-OUEST. * Notion d'impérialisme*. I. Le climat général des relations entre les " Alliés ". (s'interroger ). Parcourir

Plus en détail

Chapitre 8 Le projet d une Europe politique depuis 1948

Chapitre 8 Le projet d une Europe politique depuis 1948 CONCEPTION ET MISE EN PAGE : PAUL MILAN IMPRESSION DU 28 avril 2015 Chapitre 8 Le projet d une Europe politique depuis 1948 Table des matières 1 Les débuts de la construction européenne 3 1.1 Un projet

Plus en détail

Le nouvel espace politique européen

Le nouvel espace politique européen Frédéric Lebaron à l issue de la séquence électorale récente, en particulier en France et en Grèce, le nouveau champ politique issu de la crise financière se dessine plus clairement en Europe. L Union

Plus en détail

LLCE ALLEMAND LICENCE 1 2014-2015

LLCE ALLEMAND LICENCE 1 2014-2015 LLCE ALLEMAND LICENCE 1 2014-2015 Plaquette de présentation des enseignements Crédits photographiques : Hélène Barrière 1 Synthèse des enseignements de licence 1 Unité d'enseignement LICENCE 1 SEMESTRE

Plus en détail

la voie bilatérale reste la meilleure option

la voie bilatérale reste la meilleure option WWW.ELECTIONS.CH FICHE THEMATIQUE : SUISSE-UE la voie bilatérale reste la meilleure option L UE est un des principaux partenaires commerciaux de la Suisse. A l inverse, la Suisse est le deuxième partenaire

Plus en détail

Le rôle de leadership du chef Tecumseh dans la défense du Haut-Canada

Le rôle de leadership du chef Tecumseh dans la défense du Haut-Canada Le rôle de leadership du chef Tecumseh dans la défense du Haut-Canada Aperçu de la leçon Le leadership est une qualité importante en temps de guerre. Qu est-ce qui fait un leader? Le chef Tecumseh a joué

Plus en détail

Chap. 5 : la 2 nd guerre mondiale : une guerre d anéantissement Pourquoi parle-t-on de la 2 nd guerre mondiale comme d une guerre d anéantissement

Chap. 5 : la 2 nd guerre mondiale : une guerre d anéantissement Pourquoi parle-t-on de la 2 nd guerre mondiale comme d une guerre d anéantissement Chap. 5 : la 2 nd guerre mondiale : une guerre d anéantissement Pourquoi parle-t-on de la 2 nd guerre mondiale comme d une guerre d anéantissement Chanson : Nuit et brouillard de Jean Ferrat http://www.youtube.com/watch?v=94yoxycqo6s

Plus en détail

Un résumé de la Fondation Hans-Böckler

Un résumé de la Fondation Hans-Böckler Düsseldorf, 2007 - Résultats de la commission Biedenkopf - Commission gouvernementale pour la modernisation du système allemand de codétermination au niveau de l entreprise Un résumé de la Fondation Hans-Böckler

Plus en détail

Extrait de l'ouvrage Le Statut de Rome de la Cour pénale internationale. éditions A.Pedone EAN 978-2-233-00653-0 AVANT-PROPOS

Extrait de l'ouvrage Le Statut de Rome de la Cour pénale internationale. éditions A.Pedone EAN 978-2-233-00653-0 AVANT-PROPOS Extrait de l'ouvrage Le Statut de Rome de la Cour pénale internationale. éditions A.Pedone EAN 978-2-233-00653-0 AVANT-PROPOS «Charbonnier est maître chez soi. Nous traiterons comme nous l'entendons nos

Plus en détail

I) La politique nazie d extermination

I) La politique nazie d extermination I) La politique nazie d extermination La Seconde guerre mondiale a été marquée par l extermination de 10 millions de personnes par les nazis. Les Juifs en particulier ont été les victimes d un génocide

Plus en détail

Attirez-vous les Manipulateurs? 5 Indices

Attirez-vous les Manipulateurs? 5 Indices Attirez-vous les Manipulateurs? Claire Parent 1 Attirez-vous les Manipulateurs? Claire Parent Mini livre gratuit Sherpa Consult Bruxelles, Mai 2012 Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction

Plus en détail

Révision de l ombudsman du texte sur le camp d extermination nazi de Sobibor en Pologne, diffusé au Téléjournal le 30 novembre 2009.

Révision de l ombudsman du texte sur le camp d extermination nazi de Sobibor en Pologne, diffusé au Téléjournal le 30 novembre 2009. Révision de l ombudsman du texte sur le camp d extermination nazi de Sobibor en Pologne, diffusé au Téléjournal le 30 novembre 2009. SOMMAIRE Un plaignant estime que le Téléjournal du 30 novembre a commis

Plus en détail

Chapitre 9 : Les étapes de la construction de l Europe monétaire

Chapitre 9 : Les étapes de la construction de l Europe monétaire Chapitre 9 : Les étapes de la construction de l Europe monétaire Que dit le Traité de Rome en matière monétaire? Pas de propos très détaillés. Ce qui est mentionné, c est l ambition de créer une aire régionale

Plus en détail

CORRECTION BREVET BLANC 2015 PREMIER PARTIE/HISTOIRE

CORRECTION BREVET BLANC 2015 PREMIER PARTIE/HISTOIRE CORRECTION BREVET BLANC 2015 PREMIER PARTIE/HISTOIRE 1/ en 1804 2/ le second empire 3/JULES FERRY 4/régime de Vichy : 1940/1944 La collaboration caractérise ce régime. Par exemple, la milice française

Plus en détail

Étude d impact IBM sur les états frontaliers - Sommaire

Étude d impact IBM sur les états frontaliers - Sommaire Étude d impact IBM sur les états frontaliers - Sommaire Les États-Unis sont le marché touristique international le plus important pour le Canada et l Ontario. Par conséquent, on déploie des efforts importants

Plus en détail

N 518 SÉNAT QUATRIÈME SESSION EXTRAORDINAIRE DE 1991-1992

N 518 SÉNAT QUATRIÈME SESSION EXTRAORDINAIRE DE 1991-1992 N 518 SÉNAT QUATRIÈME SESSION EXTRAORDINAIRE DE 1991-1992 Rattache pour ordre au procès-verbal de la séance du 8 juillet 1992. Enregistre a la Présidence du Senat le 28 septembre 1992. PROPOSITION DE LOI

Plus en détail

SONJA KORSPETER ET ALAIN HERMANN *

SONJA KORSPETER ET ALAIN HERMANN * Les nouvelles technologies et la maîtrise des données personnelles comment l Allemagne et la France abordent-elles l impact de l évolution technologique sur la protection des données? SONJA KORSPETER ET

Plus en détail

243 La Belgique, le contrôle démocratique et la prolifération nucléaire

243 La Belgique, le contrôle démocratique et la prolifération nucléaire La Belgique, le contrôle démocratique et la prolifération nucléaire >Luc Barbé chercheur-associé à Etopia. barbe@telenet.be Le fait que les premières bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki aient été

Plus en détail

LES NON-ALIGNÉS D HIER À AUJOURD HUI

LES NON-ALIGNÉS D HIER À AUJOURD HUI ÉDITORIAL LES NON-ALIGNÉS D HIER À AUJOURD HUI MICHEL ROGALSKI Privé de la présence de Fidel Castro pour cause de maladie, le XIV e Sommet des Non-alignés s est tenu en septembre 2006 à La Havane. L usage

Plus en détail

Migration: un plus pour la Suisse Relations entre État social et migration: la position de Caritas

Migration: un plus pour la Suisse Relations entre État social et migration: la position de Caritas Migration: un plus pour la Suisse Relations entre État social et migration: la position de Caritas Prise de position de Caritas_mars 2011 Migration: un plus pour la Suisse En bref: Quel est l effet de

Plus en détail

TROISIEME PARTIE LA FRANCE DE 1945 A NOS JOURS. Bilan et mémoires de la seconde guerre mondiale

TROISIEME PARTIE LA FRANCE DE 1945 A NOS JOURS. Bilan et mémoires de la seconde guerre mondiale TROISIEME PARTIE LA FRANCE DE 1945 A NOS JOURS Bilan et mémoires de la seconde guerre mondiale Qu est-ce que ce film nous apprend sur l évolution de la mémoire de la Seconde Guerre mondiale en France?

Plus en détail

«Selon les chiffres de la BNS, l évasion fiscale prospère»

«Selon les chiffres de la BNS, l évasion fiscale prospère» «Selon les chiffres de la BNS, l évasion fiscale prospère» * Précision apportée par l auteur, publiée le 26 novembre. Voir en fin d'article Gabriel Zucman vient de publier un livre, «La Richesse cachée

Plus en détail

PRIORITÉS POUR LE BUDGET FÉDÉRAL DE 2012

PRIORITÉS POUR LE BUDGET FÉDÉRAL DE 2012 PRIORITÉS POUR LE BUDGET FÉDÉRAL DE 2012 DOCUMENT PRÉPARÉ PAR L ASSOCIATION CANADIENNE DES COMPAGNIES D ASSURANCE MUTUELLES À L INTENTION DU COMITÉ PERMANENT DES FINANCES DE LA CHAMBRE DES COMMUNES Août

Plus en détail

Mon boss ne délègue pas

Mon boss ne délègue pas Situation 3 Mon boss ne délègue pas L importance d une rhétorique soignée Les situations de pur rapport de force Autonomie et contrôle La délégation Explication/justification La situation Pierre, notre

Plus en détail

Allocution d ouverture M. Philippe Boillat, Directeur général, Direction générale Droits de l'homme et Etat de droit, Conseil de l'europe

Allocution d ouverture M. Philippe Boillat, Directeur général, Direction générale Droits de l'homme et Etat de droit, Conseil de l'europe SEUL LE PRONONCE FAIT FOI! 17.06.2014 Allocution d ouverture M. Philippe Boillat, Directeur général, Direction générale Droits de l'homme et Etat de droit, Conseil de l'europe 19 e Conférence du Conseil

Plus en détail

Nom. les. autres États. n de l aviation. Organisation. ATConf/6-WP/49 14/2/12. Point 2 : 2.2. Examen de. des accords bilatéraux. consultées.

Nom. les. autres États. n de l aviation. Organisation. ATConf/6-WP/49 14/2/12. Point 2 : 2.2. Examen de. des accords bilatéraux. consultées. Nom Organisation n de l aviation civile internationale NOTE DE TRAVAIL ATConf/6-WP/49 14/2/12 SIXIÈME CONFÉRENCE MONDIALE DE TRANSPORT AÉRIEN Montréal, 18 22 mars 2013 Point 2 : 2.2 Examen de questions

Plus en détail

Projet de loi de régulation et de séparation des activités bancaires Intervention générale

Projet de loi de régulation et de séparation des activités bancaires Intervention générale Nom du sénateur Eric Bocquet Groupe Communiste Républicain Citoyen Sénateur du Nord Paris, le 19 mars 2013 Projet de loi de régulation et de séparation des activités bancaires Intervention générale Monsieur

Plus en détail

Le Ministre Pieter De Crem prend la parole

Le Ministre Pieter De Crem prend la parole Le Ministre Pieter De Crem prend la parole Monsieur Pieter De Crem, Ministre de la Défense nationale, a donné un exposé le 21 mai 2008 à l Institut royal Supérieur de Défense (IRSD) Pendant cette conférence,

Plus en détail

PRÉFACE. représenter le roi ou la nation? Préface

PRÉFACE. représenter le roi ou la nation? Préface PRÉFACE Avaient-ils le don d ubiquité? Aux origines de ce livre, il y a une constatation qui a suscité la curiosité du chercheur : parmi les représentants de l Angleterre à l étranger, certains appartiennent

Plus en détail

UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE

UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE ÉCOLE DOCTORALE 2 HISTOIRE MODERNE ET CONTEMPORAINE UMR 8138 Identités, Relations internationales et civilisation de l Europe T H È S E pour obtenir le grade de DOCTEUR DE L UNIVERSITÉ

Plus en détail

ETUDE SUR LES TENDANCES EN MATIÈRE DE LIBERTÉ SYNDICALE ET DE NÉGOCIATION COLLECTIVE DANS LE SECTEUR DE L ÉDUCATION DEPUIS LA CRISE FINANCIÈRE

ETUDE SUR LES TENDANCES EN MATIÈRE DE LIBERTÉ SYNDICALE ET DE NÉGOCIATION COLLECTIVE DANS LE SECTEUR DE L ÉDUCATION DEPUIS LA CRISE FINANCIÈRE ETUDE SUR LES TENDANCES EN MATIÈRE DE LIBERTÉ SYNDICALE ET DE NÉGOCIATION COLLECTIVE DANS LE SECTEUR DE L ÉDUCATION DEPUIS LA CRISE FINANCIÈRE EUROPE ALLEMAGNE 128 Affiliés de l IE BLBS Bundesverband des

Plus en détail

0.941.291 relative à l établissement d un bureau international des poids et mesures

0.941.291 relative à l établissement d un bureau international des poids et mesures Texte original 0.941.291 Convention relative à l établissement d un bureau international des poids et mesures Conclue à Paris le 20 mai 1875 Approuvée par l Assemblée fédérale le 2 juillet 1875 1 Instruments

Plus en détail

Refondation du Mali et refondation de l aide internationale

Refondation du Mali et refondation de l aide internationale Refondation du Mali et refondation de l aide internationale La crise malienne et la manière dont elle a pris les partenaires techniques et financiers de ce pays par surprise est un bon révélateur des faiblesses

Plus en détail

1 von 5 07.05.2013 11:59. Vie numérique Dimanche5 mai 2013

1 von 5 07.05.2013 11:59. Vie numérique Dimanche5 mai 2013 1 von 5 07.05.2013 11:59 Vie numérique Dimanche5 mai 2013 Par Propos recueillis par Mehdi Atmani «Je pars en guerre contre le Big Data» Le préposé fédéral à la protection des données et à la transparence,

Plus en détail

Comparaison des enjeux énergétiques de la France et de l Allemagne

Comparaison des enjeux énergétiques de la France et de l Allemagne Comparaison des enjeux énergétiques de la France et de l Allemagne Dans la perspective de la première conférence franco-allemande sur l énergie qui se tiendra le 2 juillet prochain à Paris 1, il paraît

Plus en détail

Forum Pan-Africain des Secrétaires Généraux de Gouvernements

Forum Pan-Africain des Secrétaires Généraux de Gouvernements Centre Africain de Formation et de Recherche Administratives pour le Développement La République de Madagascar Forum Pan-Africain des Secrétaires Généraux de Gouvernements Thème : Les Nouvelles Approches

Plus en détail

Service de presse 15 20 novembre 2014

Service de presse 15 20 novembre 2014 Service de presse 15 20 novembre 2014 40 ans après la ratification de la Convention européenne des droits de l homme (CEDH) Les droits fondamentaux remis en question Isabelle Bindschedler Un soutien pour

Plus en détail

TAFTA: Une attaque camouflée sur la démocratie et les normes de règlementation

TAFTA: Une attaque camouflée sur la démocratie et les normes de règlementation TAFTA: Une attaque camouflée sur la démocratie et les normes de règlementation La coopération réglementaire, une menace pour la capacité démocratique des pouvoirs publics à régule Il y a de bonnes raisons

Plus en détail

Investissements et R & D

Investissements et R & D Investissements et R & D Faits marquants en 2008-2009 - L investissement de l industrie manufacturière marque le pas en 2008 et se contracte fortement en 2009 - Très fort recul de l utilisation des capacités

Plus en détail

Archives des ministères des Affaires étrangères des États membres AUTRICHE

Archives des ministères des Affaires étrangères des États membres AUTRICHE Archives des ministères des Affaires étrangères des États membres AUTRICHE 1. Dénomination exacte du ministère et du service des archives Bundesministerium für auswärtige Angelegenheiten (ministère fédéral

Plus en détail

Merci de bien vouloir lire attentivement les critères d éligibilité et les instructions suivantes avant de remplir votre dossier.

Merci de bien vouloir lire attentivement les critères d éligibilité et les instructions suivantes avant de remplir votre dossier. FONDS ARTICLE 2 Critères d éligibilité et Directives Merci de bien vouloir lire attentivement les critères d éligibilité et les instructions suivantes avant de remplir votre dossier. Le dépôt d un dossier

Plus en détail

Accès des gouvernements aux données du secteur privé

Accès des gouvernements aux données du secteur privé Accès des gouvernements aux données du secteur privé Jérusalem, le 28 octobre 2010 (32 e conférence internationale des commissaires à la protection des données et de la vie privée) Giovanni Buttarelli

Plus en détail

Crédit et protection sociale en France et aux USA

Crédit et protection sociale en France et aux USA Crédit et protection sociale en France et aux USA Adrienne SALA Comparant France et États-Unis, Gunnar Trumbull montre que le développement du marché du crédit à la consommation s explique par des coalitions

Plus en détail

Intervention de Marisol Touraine. Ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes

Intervention de Marisol Touraine. Ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes 1 Intervention de Marisol Touraine Ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes Conseil d administration du régime social des indépendants Jeudi 25 juin 2015 Monsieur le Ministre,

Plus en détail

Rappelons d abord l événement dans ses grandes lignes.

Rappelons d abord l événement dans ses grandes lignes. Étude de cas : Hydro-Québec et la tempête de verglas par Steve Flanagan Présenté au colloque «Les communications en temps de crise» Organisé par l Université du Québec à Montréal janvier 1999 L analyse

Plus en détail

Les métiers du ministère des Affaires étrangères. m ti. é er. Direction des ressources humaines 2013

Les métiers du ministère des Affaires étrangères. m ti. é er. Direction des ressources humaines 2013 Les métiers du ministère des Affaires étrangères m ti s é er Direction des ressources humaines 2013 Les métiers du ministère des Affaires étrangères Introduction Les agents diplomatiques et consulaires

Plus en détail

Intervention de M. Assane DIOP Directeur exécutif, Protection sociale Bureau international du Travail, Genève ***

Intervention de M. Assane DIOP Directeur exécutif, Protection sociale Bureau international du Travail, Genève *** Atelier de présentation du Programme Améliorer les capacités institutionnelles pour la gouvernance des migrations de main-d oeuvre en Afrique du Nord et de l Ouest (Bamako, Mali, 3 au 5 mars 2009) Intervention

Plus en détail

97.- LA TENSION ENTRE L ÉLARGISSEMENT ET L APPROFONDISSEMENT DE

97.- LA TENSION ENTRE L ÉLARGISSEMENT ET L APPROFONDISSEMENT DE e n l a r g E d u c a t i o n V A L I S E P É D A G O G I Q U E " É L A R G I S S E M E N T D E L U N I O N E U R O P É E N N E " Cofinancée par l Union européenne VALISE PÉDAGOGIQUE "ÉLARGISSEMENT DE

Plus en détail

Les Principes fondamentaux

Les Principes fondamentaux Les Principes fondamentaux DU MOUVEMENT INTERNATIONAL DE LA CROIX-ROUGE ET DU CROISSANT-ROUGE Christoph von Toggenburg/CICR Les Principes fondamentaux du Mouvement international de la Croix-Rouge et du

Plus en détail

Christian Lequesne * S il est, en 2006, un trait commun aux sociétés et aux élites politiques allemandes et

Christian Lequesne * S il est, en 2006, un trait commun aux sociétés et aux élites politiques allemandes et FRANÇAIS ET ALLEMANDS FACE A L EUROPE ELARGIE. PEUR DE L INFINITUDE ET NECESSITE DE SURMONTER LES ANGOISSES 1 Christian Lequesne * S il est, en 2006, un trait commun aux sociétés et aux élites politiques

Plus en détail

compl mentaire des dossiers réalisés dans le cadre du Concours national de la Résistance notamment de ceux réalis

compl mentaire des dossiers réalisés dans le cadre du Concours national de la Résistance notamment de ceux réalis Introduction L ensemble ensemble documentaire qui suit est complémentaire compl mentaire des dossiers réalisés r dans le cadre du Concours national de la Résistance R sistance et de la Déportation, D notamment

Plus en détail

LOI N 61-10 DU 7 MARS 1961 déterminant la nationalité sénégalaise, modifiée

LOI N 61-10 DU 7 MARS 1961 déterminant la nationalité sénégalaise, modifiée LOI N 61-10 DU 7 MARS 1961 déterminant la nationalité sénégalaise, modifiée (JO n 4984 p. 13) L assemblée nationale à délibéré et adopté, Le président de la république promulgue la loi dont la teneur suit

Plus en détail

Leçon n 11 : «Géopolitique du monde actuel»

Leçon n 11 : «Géopolitique du monde actuel» Leçon n 11 : «Géopolitique du monde actuel» Introduction : Au début des années 90, la Guerre Froide se termine avec l éclatement de l URSS. Un monde unipolaire, dominé par les États-Unis, accouche d un

Plus en détail

Remise de l Ordre National du Mérite à M. David LASFARGUE (Résidence de France 7 novembre 2014) ----------

Remise de l Ordre National du Mérite à M. David LASFARGUE (Résidence de France 7 novembre 2014) ---------- Remise de l Ordre National du Mérite à M. David LASFARGUE (Résidence de France 7 novembre 2014) ---------- Cher David Lasfargue, Mesdames, Messieurs, C est toujours un honneur et un plaisir pour un Ambassadeur

Plus en détail

CEM: les comptes d épargne médicale

CEM: les comptes d épargne médicale CEM: les comptes d épargne médicale 1. Situation Le financement du système suisse de santé est à l évidence en passe de devenir un des sujets les plus discutés au cours du siècle. Comme dans la plupart

Plus en détail

I. Les enjeux de la lutte contre les paradis fiscaux, la fraude et l évasion fiscale : un «vieux» débat

I. Les enjeux de la lutte contre les paradis fiscaux, la fraude et l évasion fiscale : un «vieux» débat 1 11 avril 2013 LES REVELATIONS D «OFFSHORE LEAKS» : UNE OPPORTUNITE DE FAIRE AVANCER LA LUTTE CONTRE LES PARADIS FISCAUX? I. Les enjeux de la lutte contre les paradis fiscaux, la fraude et l évasion fiscale:

Plus en détail

Insuffisance cardiaque

Insuffisance cardiaque Insuffisance cardiaque Connaître son évolution pour mieux la vivre Guide d accompagnement destiné au patient et ses proches Table des matières L évolution habituelle de l insuffisance cardiaque 5 Quelles

Plus en détail

L énergie en France et en Allemagne : comparaisons

L énergie en France et en Allemagne : comparaisons L énergie en France et en Allemagne : comparaisons En matière de consommation d énergie, de structure du système électrique, de recours aux énergies renouvelables, d émission de gaz à effet de serre, les

Plus en détail

Livret de cours 2015-2016

Livret de cours 2015-2016 UFR Langues et communication Département d allemand Livret de cours 2015-2016 Directrice : Sylvie MARCHENOIR Directrice adjointe : Nathalie LE BOUEDEC Secrétaire : Karine GENTON 1 Le département d allemand

Plus en détail

La RSE (responsabilité sociale ou sociétale des entreprises) peut être réalisée en investissant dans l éducation

La RSE (responsabilité sociale ou sociétale des entreprises) peut être réalisée en investissant dans l éducation WS31 Entreprises Session 1 La vision chinoise La Chine est confrontée à 3 problèmes principaux : la pénurie de compétence et de fréquents changements de personnel, le défi de la gestion du territoire,

Plus en détail

QU EST- CE QU UNE CONSTITUTION

QU EST- CE QU UNE CONSTITUTION QU EST- CE QU UNE CONSTITUTION La Constitution est un ensemble de textes juridiques qui définit les différentes institutions composant l État et qui organise leurs relations. Elle peut comporter également

Plus en détail

TROISIEME REUNION DU FORUM SUR L ADMINISTRATION FISCALE DE L OCDE

TROISIEME REUNION DU FORUM SUR L ADMINISTRATION FISCALE DE L OCDE ORGANISATION FOR ECONOMIC CO-OPERATION AND DEVELOPMENT TROISIEME REUNION DU FORUM SUR L ADMINISTRATION FISCALE DE L OCDE 14-15 septembre 2006 Séoul, Corée Déclaration de Séoul (version définitive) CENTRE

Plus en détail

WS32 Institutions du secteur financier

WS32 Institutions du secteur financier WS32 Institutions du secteur financier Session 1 La vision chinoise Modernisation du système financier chinois : fusion de différentes activités bancaires et financières, accès des ménages au marché des

Plus en détail

CORRECTION BREVET PONDICHERY 2014

CORRECTION BREVET PONDICHERY 2014 CORRECTION BREVET PONDICHERY 2014 PREMIERE PARTIE : HISTOIRE (13 POINTS) 1. Questions (6 points) 1. A quels siècles correspond l «âge des églises gothiques»? (1 point) L «âge des églises gothiques» va

Plus en détail

La République fédérale d Allemagne est composée de

La République fédérale d Allemagne est composée de La criminalité en France Rapport annuel 2014 de l ONDRP Premier ministre La criminalité enregistrée en Allemagne en Olivier gourdon, Chargé d études à l ONDRP Présentation du système policier allemand

Plus en détail

Discours 1 er mai 2014 Fleurier et Yverdon

Discours 1 er mai 2014 Fleurier et Yverdon Alain Carrupt, Président syndicom, syndicat des médias et de la communication Fleurier 11.30 et Yverdon 18.30 Discours 1 er mai 2014 Fleurier et Yverdon (Seul le texte parlé fait foi!) Les travailleuses

Plus en détail

DOCUMENT L HISTOIRE DE L ÉDUCATION EN FRANCE

DOCUMENT L HISTOIRE DE L ÉDUCATION EN FRANCE 209 DOCUMENT L HISTOIRE DE L ÉDUCATION EN FRANCE Pierre Caspard Service d Histoire de l Éducation, France. En février 2013, Antoine Prost a reçu des mains du ministre de l Éducation nationale français,

Plus en détail

Histoire Leçon 15 La marche vers la guerre ( 1938 / 1939) Dates : 1936 : remilitarisation de la Rhénanie 1938 : Anschluss de l Autriche

Histoire Leçon 15 La marche vers la guerre ( 1938 / 1939) Dates : 1936 : remilitarisation de la Rhénanie 1938 : Anschluss de l Autriche Histoire Leçon 15 La marche vers la guerre ( 1938 / 1939) 1936 : remilitarisation de la Rhénanie 1938 : Anschluss de l Autriche Septembre 1939 : début de la deuxième guerre mondiale Anschluss : annexion

Plus en détail

Une réponse au défi Création de richesses collectives durables

Une réponse au défi Création de richesses collectives durables 29 Une réponse au défi Création de richesses collectives durables La question de la propriété est au centre des valeurs qui animent l économie sociale. L économie est devenue guerrière lorsqu elle a mis

Plus en détail

NATIONS UNIES. Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques

NATIONS UNIES. Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques NATIONS UNIES Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques www2.ohchr.org/english/issues/minorities Droits des minorités Introduction

Plus en détail

Le futur doit s ancrer dans l histoire

Le futur doit s ancrer dans l histoire Conférence de presse du 3 septembre 2013 Le texte prononcé fait foi. Le futur doit s ancrer dans l histoire Patrick Odier, Président du Conseil d administration, Association suisse des banquiers Mesdames,

Plus en détail

Intervention de Pierre Lellouche au colloque «Le couple franco-allemand et l Europe face à la crise» (Paris, 25 mai 2010)

Intervention de Pierre Lellouche au colloque «Le couple franco-allemand et l Europe face à la crise» (Paris, 25 mai 2010) Intervention de Pierre Lellouche au colloque «Le couple franco-allemand et l Europe face à la crise» (Paris, 25 mai 2010) Monsieur le Ministre, cher Stephan Toscani Monsieur le Secrétaire général (Hans

Plus en détail

AZ A^kgZi Yj 8^idnZc

AZ A^kgZi Yj 8^idnZc Bienvenue à l âge de la majorité! l État vous présente vos droits et devoirs ainsi que les principes fondamentaux de la République à travers «Le Livret du Citoyen» Nom... Prénom... Date de naissance...

Plus en détail

L EXTERNALISATION. Quels sont les enjeux stratégiques de l externalisation pour l entreprise actuellement?

L EXTERNALISATION. Quels sont les enjeux stratégiques de l externalisation pour l entreprise actuellement? L EXTERNALISATION Au sein des entreprises, l'heure est à la rationalisation des coûts. Pour parvenir à cet objectif, les stratégies sont nombreuses. Parmi elles, l externalisation est aujourd'hui considérée

Plus en détail

Note d orientation : La simulation de crise Établissements de catégorie 2. Novembre 2013. This document is also available in English.

Note d orientation : La simulation de crise Établissements de catégorie 2. Novembre 2013. This document is also available in English. Note d orientation : La simulation de crise Établissements de catégorie 2 This document is also available in English. La présente Note d orientation s adresse à toutes les caisses populaires de catégorie

Plus en détail

Jean-Pierre SOUTRIC Vice-Président Corporate and Travel Industry Sales, Europe Four Seasons Hotels and Resorts

Jean-Pierre SOUTRIC Vice-Président Corporate and Travel Industry Sales, Europe Four Seasons Hotels and Resorts L E S C O N F E R E N C E S D E L I R E S T CYCLE 2014-2015 L Institut de Recherche et d Etudes Supérieures du Tourisme (IREST) Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne a le plaisir de vous inviter à la conférence

Plus en détail

C R É D I T A G R I C O L E A S S U R A N C E S. Des attitudes des Européens face aux risques

C R É D I T A G R I C O L E A S S U R A N C E S. Des attitudes des Européens face aux risques C R É D I T A G R I C O L E A S S U R A N C E S Observatoire Ipsos-LogicaBusiness Consulting/Crédit Agricole Assurances Des attitudes des Européens face aux risques Fiche technique Ensemble : 7245 répondants

Plus en détail

Rapport annuel 2013 des Commissions de gestion et de la Délégation des Commissions de gestion des Chambres fédérales

Rapport annuel 2013 des Commissions de gestion et de la Délégation des Commissions de gestion des Chambres fédérales 14.004 Rapport annuel 2013 des Commissions de gestion et de la Délégation des Commissions de gestion des Chambres fédérales du 31 janvier 2014 Messieurs les Présidents, Mesdames et Messieurs, Conformément

Plus en détail

Banque aurait dû travailler seule et prendre des mesures beaucoup plus drastiques pour contrer cette poussée inflationniste.

Banque aurait dû travailler seule et prendre des mesures beaucoup plus drastiques pour contrer cette poussée inflationniste. Propos tenus par M. Rundheersing Bheenick, Gouverneur de la Banque de Maurice, lors de la conférence de presse, au lendemain de la réunion du Comité de Politique Monétaire du 28 mars 2011 Le but de cette

Plus en détail

10 événements qui ont marqué le FMI James Boughton 1

10 événements qui ont marqué le FMI James Boughton 1 10 événements qui ont marqué le FMI James Boughton 1 Le Fonds monétaire international (FMI, parfois appelé simplement «le Fonds») fut créé vers la fin de la Seconde Guerre mondiale dans l intention d édifier

Plus en détail

Cycles de séminaires en coopération entre Sciences Po CERI et EDF R&D. Equilibres et enjeux internationaux de l énergie

Cycles de séminaires en coopération entre Sciences Po CERI et EDF R&D. Equilibres et enjeux internationaux de l énergie 1 Cycles de séminaires en coopération entre Sciences Po CERI et EDF R&D Equilibres et enjeux internationaux de l énergie Séminaire 3 : The German Energiewende after the elections and before the EU-2030

Plus en détail

Les services d information et de documentation du Bundestag allemand

Les services d information et de documentation du Bundestag allemand Les services d information et de documentation du Bundestag allemand Le Bundestag allemand est le lieu où se font les lois et où se fait la politique. Les procédures parlementaires sont des processus de

Plus en détail

CECOP. Centre d études et de connaissances sur l opinion publique LES FRANCAIS ET LEUR RETRAITE. Une enquête CECOP/CSA pour Le Cercle des épargnants

CECOP. Centre d études et de connaissances sur l opinion publique LES FRANCAIS ET LEUR RETRAITE. Une enquête CECOP/CSA pour Le Cercle des épargnants Centre d études et de connaissances sur l opinion publique LES FRANCAIS ET LEUR RETRAITE Une enquête /CSA pour Le Cercle des épargnants Note d analyse Février 2009 S.A. au capital de 38.112,25 euros Siège

Plus en détail

23. La situation au Moyen-Orient

23. La situation au Moyen-Orient Répertoire de la pratique du Conseil de sécurité par le Conseil de sécurité au titre du point intitulé «La situation entre l Iraq et le Koweït». Toutefois, les actions des forces de la coalition, par leur

Plus en détail

Des cartes pour comprendre un monde complexe

Des cartes pour comprendre un monde complexe Des cartes pour comprendre un monde complexe Propositions de séquences en TES/L et en TS sur le cours introductif de géographie par Damien LOQUAY, EEMCP2 en Tunisie Ce que disent les programmes Terminale

Plus en détail

RÉSULTATS DE LA 1ÈRE SÉRIE D ENQUÊTES AFROBAROMÈTRE AU TOGO 3e Dissemination 26 Juin 2013

RÉSULTATS DE LA 1ÈRE SÉRIE D ENQUÊTES AFROBAROMÈTRE AU TOGO 3e Dissemination 26 Juin 2013 RÉSULTATS DE LA 1ÈRE SÉRIE D ENQUÊTES AFROBAROMÈTRE AU TOGO 3e Dissemination 26 Juin 2013 [Include National Partner logo] www.afrobarometer.org www.crop-africa.org 1 [Include National Partner logo] Afrobaromètre:

Plus en détail

«La France d après», c est un clin d œil au slogan de Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2007. Il ne s agira pas cependant ici de

«La France d après», c est un clin d œil au slogan de Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2007. Il ne s agira pas cependant ici de Introduction Le pire n est pas sûr «La France d après», c est un clin d œil au slogan de Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2007. Il ne s agira pas cependant ici de revenir en détail

Plus en détail