Explorations complementaires en Hematologie Cellulaire

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Explorations complementaires en Hematologie Cellulaire"

Transcription

1 02/10/14 KOUTZOUZIAN Alexandra L3 CR : REYNAUD Théo Tissu Sanguin Dr Marina Lafage-Pochitaloff 16 pages Explorations complementaires en Hematologie Cellulaire Plan A. Ge ne ralite s d'une suspicion de leuce mie B. Leuce mie mye loïde chronique (LMC) I. Quelques caracteristiques de la LMC II. Circonstances de decouverte III. Le myelogramme IV. Le caryotype V. La RQ-PCR (Real time Quantitative Polymerase Chain Reaction) VI.La technique de FISH (Fluorescent In Situ Hybridization) VII. Le role de la proteine Abelson dans la LMC VIII. Traitements et suivi de la LMC en phase chronique IX.La transformation de la LMC en phase aiguë C. Leuce mie aigue lymphoblastique (LAL) I. Quelques caracteristiques de la LAL II. La cytometrie de flux (CMF) III. Classification IV. Leucémie avec translocation 9 22 (Ph) V. L'hyperdiploïdie VI.Leucémie avec translocation / TEL-AML1 VII. La translocation t(4;11)/mll-af4 VIII. La CGH IX.Apport de la CMF dans le suivi de la maladie : Etude de la maladie residuelle A. Ge ne ralite s d'une suspicion de leuce mie La suspicion d'une leucémie se fait à travers des signes cliniques et biologiques diversement associés. Cliniquement, on note des signes d'insuffisance médullaire c'est-à-dire anémie, syndrome infectieux et syndrome hémorragique ; et des signes tumoraux avec des douleurs osseuses (la plupart des hémopathies malignes prennent naissance dans la moelle osseuse à partir de cellules hématopoïétiques donc tous les organes de l'hématopoïèse sont impliqués), une splénomégalie, une adénomégalie et une hépatomégalie. Ce qui est évocateur c'est l'association de ces signes cliniques. Tout cela entraîne la prescription d'une NFS avec les réticulocytes. À l'hémogramme, on peut voir : anémie arégénérative neutropénie thrombopénie hyperleucocytose (liée à la présence de cellules anormales dans le sang c'est-à-dire des blastes ou des précurseurs qui semblent normaux, c'est ce qu'on appelle une myélémie : «de la moelle dans le sang»). Dès que l'hémogramme est anormal, on contrôle avec un frottis sanguin. 1/16

2 Lorsqu'à l'hémogramme certains de ces signes sont aussi associés, on est amené à faire un myélogramme et si on a une forte suspicion d'hémopathie maligne, à partir d'un même prélèvement de moelle on réalise : Myélogramme (frottis) Immunophénotypage (cytométrie en flux) Cytogénétiques : caryotype, FISH, CGH Biologie moléculaire Pour que ce soit plus «imagé» le reste du cours se fait à travers deux exemple d'hémopathies malignes. B. Leuce mie mye loide chronique (LMC) I. Quelques caracteristiques de la LMC La LMC est une hémopathie maligne, une pathologie de la cellule souche hématopoïétique. Elle est classée dans le syndrome myéloprolifératif chronique ou néoplasies myéloprolifératives de l'oms. Elle a pour caracteristique d'avoir une evolution naturelle en 3 phases : Phase chronique : prolifération et différenciation, si on ne fait rien elle évolue en leucémie aiguë Phase d'accélération (transition) Phase aiguë : appelée aussi acutisation, transformation, ou leucémie aiguë Cette maladie est caractérisée par la présence d'un marqueur clonal appelé chromosome Philadelphie (Ph) qui entraîne la présence d'un gène anormal BCR-ABL qui s'exprime sous la forme d'un transcrit BCR-ABL. Ce transcrit est traduit en une protéine à activité tyrosine-kinase élevée remarquable. On dispose maintenant d'un traitement ciblé anti-tyrosine kinase (ATK) donc on peut traiter cette leucémie chronique par quelque chose qui n'est pas un agent anti-mitotique : c'est une thérapie ciblée. Il s'agit d'une maladie rare, l'incidence est de 10 cas / an / million d'habitants. Cependant la prévalence augmente car le taux de mortalité a diminué grâce au traitement efficace : dans 90% des cas la maladie est contrôlée. Les facteurs de risque sont ceux qui entraînent des cassures de l'adn (benzène, solvant, radiations...). On dit que c'est une pathologie de l'homme d'âge mûr puisqu'elle touche plus les homme que les femmes (1,4 homme pour 1 femme) et l'âge moyen de diagnostic est 54 ans. Mais on peut la voir à tous les âges, bien que ce soit très rare chez l'enfant et exceptionnel avant 5 ans. 2/16

3 II. Circonstances de decouverte On découvre une LMC soit chez une personne qui souffre d'asthénie soit lors d'un hémogramme systématique (médecine du travail...). L'examen clinique, s'il est fait au début de la maladie, est normal le plus souvent mais si la maladie a déjà commencé à évoluer on peut voir des signes tumoraux en particulier une splénomégalie et des signes liés à l'hyperleucocytose qui est installée depuis un moment et peut entraîner des thromboses veineuses ou artérielles. Exemple de frottis sanguin : il est beaucoup trop riche, on a une hyperleucocytose (100G/L) due à une polynucléose neutrophile et une myélémie. À l'hémogramme, tout ce qui est en gras est anormal : Globules rouges 5,5 T/L (Norme (N) : 4,5 6,2 (homme)) Hemoglobine 15,5 g/dl (N : (homme)) Teneur Corpusculaire Moyenne en Hemoglobine 30 pg (N : 27 +/- 2) Volume Globulaire Moyen 90 microns cube (N : 82-98) Globules blancs 64 G/L (N : 4-10) Polynucleaires neutrophiles 58 % soit 37G/L (N :1,7-7) Polynucleaires eosinophiles 2 % soit 1,3 G/L (N : 0,05 0,5) Polynucleaires basophiles 4 % soit 2,6 G/L (N : 0 0,05) Monocytes 2 % soit 1,3 G/L (N : 0,1-1) Lymphocytes 6 % soit 3,8 G/L (N : 1,5-4) Myeloblastes 1 % soit 0,6 G/L Promyelocytes 3 % soit 1,9 G/L Myelocytes 18 % soit 11,5 G/L Metamyelocytes 6 % soit 3,8 G/L Plaquettes : 510 G/L (N : ) La lignée rouge n'est pas touchée. Les plaquettes sont en général augmentée. L'anomalie profite surtout à la lignée granuleuse. En revanche elle ne profite pas vraiment aux lymphocytes B et T. /!\ Le pourcentage ne compte pas, seule la valeur absolue est importante! Les examens complémentaires à faire sont : un myélogramme un caryotype c'est-à-dire une cytogénétique sur moelle mais on peut le faire aussi sur du sang car il y a une myélémie donc présence de cellules malignes dans le sang (on peut avoir des cellules en division) biologie moléculaire sur sang III. Le myelogramme On observe une moelle très riche. On voit toutes sortes de cellules donc il y a un polymorphisme ce qui est rassurant par rapport à un diagnostic de leucémie aiguë où l'on ne trouve que des cellules immatures. Les mégacaryocytes sont anormaux, de petite taille. En fonction de la phase de la maladie, le pourcentage de cellules immatures varient : Phase chronique : myéloblastes < 10 % Phase accélérée : 10 % < myéloblastes < 20 % Phase acutisée en leucémie aiguë myéloïde (LAM) : myéloblaste > 20% Cependant ce n'est pas le myélogramme qui va faire le diagnostic de LMC, on a besoin pour cela des marqueurs génétiques. Il peut s'agir de marqueurs cytogénétiques qu'on obtient en faisant un caryotype. 3/16

4 IV. Le caryotype Le chromosome Ph a été découvert en 1960, c'était le premier marqueur clonal d'une hémopathie maligne. C'est un tout petit chromosome, beaucoup plus petit que les autres. (Rappel : q = bras long d'un chromosome et p = bras court Le signe (+) devant les lettres indique l'ajout de matériel chromosomique au chromosome concerné et le signe (-) la perte de matériel.) Des années plus tard, grâce à des techniques de bande on a pu montrer que ce chromosome est 22q-. Il y a eu un échange de matériel entre les chromosomes 9 et 22 et donc le 9 est q+. C'est une translocation t(9;22)(q34;q11) (dans la deuxième parenthèse lire «q trois quatre et q un un» qui sont les points de cassure au niveau des bandes et sous bandes des chromosomes respectifs cités dans la première parenthèse) Pour obtenir ces images, le prélèvement de moelle osseuse et de sang (si cellules anormales) doit être stérile. Il y a de l'héparine dans la seringue mais ce n'est pas celle que l'on trouve dans les gazométries, elle est sans conservateur toxique puisqu'on doit cultiver les cellules. Le transport doit se faire rapidement et à température ambiante car les cellules meurent rapidement (½ vie +/- 24h). La mise en culture se fait sous une hotte à flux laminaire (stérile) et on met le prélèvement dans un flacon de culture. On essaie de recréer un environnement qui ressemble à la moelle osseuse. Le caryotype se fait en 1 à 3 jours. On arrête la culture en métaphase, puis on centrifuge et on fait un choc hypotonique (pour détruire les globules rouges et aussi permettre un gonflement cellulaire pour un étalement maximum des chromosomes). Enfin on étale sur des lames, on fait des colorations pour avoir les bandes et on observe au microscope. Dans les pays anglo-saxons on utilise des bande G (dénaturation chimique à la trypsine + coloration Giemsa) mais en France on fait plutôt des bande R (dénaturation à la chaleur en solution acide + Giemsa). Analyse ensuite au microscope et à l'analyseur d'image puis classement des chromosomes par paire. 4/16

5 Exemple de résultat : D'autres techniques sont importantes à réaliser dans les LMC notamment la PCR. V. La RQ-PCR (Real time Quantitative Polymerase Chain Reaction) Au niveau moléculaire, on trouve sur le chromosome 9 le gène ABL (Abelson) qui est un analogue d'un virus oncogène. Lors d'une cassure, s'il est mis en phase avec le gène BCR on obtient le gène de fusion BCR-ABL (on peut le visualiser avec les techniques d'hybridation in situ). La PCR est réalisée systématiquement quand on suspecte une LMC. Il existe différents types de transcrit : MBCR : le plus fréquent (99% des LMC). Le point de cassure se situe après l'exon b2 ou b3 sur BCR et un point de cassure entre les exons a1 et a2 sur ABL. Cela crée deux transcrits, b2a2 ou b3a2 qui sont très peu différents. mbcr : exceptionnellement le point de cassure sur BCR est beaucoup plus en 5' (en e1) donc le transcrit est beaucoup plus petit μbcr : exceptionnellement le transcrit est beaucoup plus long puisque le point de cassure sur BCR est complètement en 3' du gène (en e19) 5/16

6 La PCR est une technique très sensible, on peut détecter 1 cellule sur 1 million. Le prélèvement se fait le plus souvent sur le sang dans la LMC, même dans le suivi de la maladie contrairement aux leucémies aiguës où on utilisera plus souvent la moelle. On peut également utiliser des ganglions après les avoir coupé en morceaux et obtenu une suspension cellulaire. On extrait l'adn et/ou de l'arn à partir des cellules nuclées, on a besoin d'1ml de sang (ou de moelle). Quand on travaille sur l'arn, étant donné qu'il est très fragile on le transforme rapidement en ADNc grâce à la reverse transcription. Ensuite on applique les techniques de PCR c'est-à-dire des polymérisations en chaîne grâce à l'adn polymérase. On peut avoir des résultats sur gel avec un produit d'amplification spécifique qu'on va comparer à un marqueur de poids moléculaire. Mais maintenant on peut avoir des techniques de RQ-PCR, c'est une PCR en temps réel qui est en plus quantitative. Elle est aussi sensible que la PCR. Ce qui est intéressant c'est qu'elle permet de quantifier le transcrit. Ce n'est pas vraiment utile au diagnostic mais ça l'est pour le suivi. On peut voir une diminution de ce transcrit au fur et à mesure du temps. C'est basé sur les mêmes méthodes que la PCR mais on a en plus une sonde qui devient fluorescente quand le gène d'intérêt est retrouvé dans le tube d'analyse. On fait tout en dupliqué, tous les tubes sont en 2 exemplaires avec des témoins positifs (plasmide qui contient la séquence BCR-ABL) et des témoins négatifs. Dans l'exemple au-dessus, la courbe du patient se trouve entre les plasmides 104 et 105. Cela permet de quantifier mais pour réellement quantifier il faut faire le rapport avec un gène contrôle qui est exprimé de façon ubiquitaire (c'est ce qu'on appelle des gènes de ménage ou House Keeping Gene) qui peut être GUS ou ABL (présent sur l'autre chromosome 9 resté intact). On fait donc le rapport BCR-ABL / ABL qui va nous servir au diagnostic. Dans le suivi on fera le rapport de ce qu'on trouvera au suivi avec ce qu'on avait trouvé au diagnostic comme ça on verra la diminution au cours de la maladie. On regarde aussi la qualité de l'arn. En effet si on trouve un résultat négatif mais que le transcrit contrôle est très faible, ça veut dire que l'arn est dégradé et donc on ne peut pas rendre un résultat négatif. 6/16

7 VI.La technique de FISH (Fluorescent In Situ Hybridization) C'est un examen complémentaire du caryotype quand il n'est pas informatif. On prend une sonde moléculaire qui contient une séquence BCR et une autre qui contient une séquence ABL, chacune marquée d'une couleur différente. S'il y a une translocation entre les chromosomes 9 et 22, on verra la juxtaposition des deux signaux sur le chromosome Ph. Dans 10% des cas de LMC au diagnostic, on ne voit pas au caryotype le chromosome Ph. Dans ces cas là on s'intéresse aux résultats de la PCR, dans la moitié de ces 10% on a BCR-ABL positif et dans l'autre moitié des cas c'est négatif. Pour ces derniers cas où la clinique et le myélogramme sont très évocateurs d'une LMC, on complète le caryotype et la PCR par la FISH. Pourquoi on peut ne pas voir certaines choses au caryotype? Le caryotype est une analyse globale mais assez grossière du génome c'est-à-dire qu'un caryotype hématologique a 500 bandes (1 bande = 5 à kb ; 1 gène = 10 à 1000 kb). Donc il faut qu'il manque beaucoup de gènes pour qu'on voit quelque chose. De même certains échanges de chromosome sont trop petits pour être vus. Pour faire l'hybridation, les préparations cytogénétiques sont déposées sur des lames. On commence par une co-dénaturation : Dépôt de la sonde sur la lame, Élévation de la température à 75 C pendant 5 min : cela permet d'ouvrir l'adn de la sonde et des chromosomes. Retour à 37 C : on espère que des sondes simples brins vont se mettre sur les chromosomes simples brins. Lavages pour enlever toute hybridation non spécifique, Contre-colorations pour que les chromosomes et les noyaux soient bleus Enfin analyse au microscope et analyseur d'image Dans le cas où le caryotype est normal, on observe en FISH la juxtaposition des deux signaux sur un chromosome que l'on pensait normal. On a donc bien un signal de fusion sur un chromosome que l'on appelle alors der(22) (dérivé). Ce n'est pas dû à une translocation mais à une insertion : il y a deux points de cassure sur le chromosome 9 et un sur le 22 (dans la région BCR), le segment qui s'excise du chromosome 9 s'insère dans le chromosome 22 ce qui recrée un gène BCR-ABL sur le chromosome 22. Cela ne change rien au pronostic. En revanche c'est important à savoir pour le suivi qui se fera par hybridation in situ. 7/16

8 Il faut toujours utiliser au moins deux techniques (caryotype, PCR, FISH) pour faire le diagnostic car il implique une prise en charge très lourde que le patient prend pratiquement à vie (on ne parle pas encore de guérison mais de rémission très prolongée). En résumé si Ph est absent au caryotype, le plus souvent BCR-ABL est positif (PCR, FISH) et le patient va répondre au traitement ciblé. En revanche si BCR-ABL est négatif (PCR et FISH) mais que cela ressemble vraiment à une LMC, on est face à une forme atypique (frontière entre syndromes myoprolifératif et myodysplasique (SMP/SMD)) où le traitement ciblé n'aura pas d'effet donc le patient prendra plutôt des traitements classiques de chimiothérapie et peut-être même une greffe de moelle osseuse. VII. Le role de la proteine Abelson dans la LMC Si on injecte à une souris un virus qui contient BCR-ABL, on observe une pathologie qui ressemble à la LMC chez la souris. Ce gène est donc l'élément déclenchant de la maladie. La protéine Abelson fait partie des protéines kinases cytoplasmiques. Lorsqu'elle fonctionne normalement, la protéine ABL doit fixer une molécule d'atp pour fonctionner. Dans la protéine BCR-ABL, l'atp est fixé de façon permanente, donc l'activité ne s'arrête plus. Le fait de remplacer la partie N-terminal de la protéine Abelson par la partie N-terminal de BCR permet une dimérisation de la protéine qui entraîne une activation constitutive de la protéine BCR-ABL. Cette activation crée une cascade d'autres activations permettant la prolifération, la diminution de l'apoptose, une perte de l'adhérence cellulaire. VIII. Traitements et suivi de la LMC en phase chronique Tous ces traitements peuvent être utiliser actuellement : L'Hydréa est une chimiothérapie douce qui freine la prolifération cellulaire et que l'on donne tout de suite au patient avant d'avoir le résultat du caryotype, cela permet de baisser la leucocytose mais la maladie est toujours là. L'allogreffe est encore utilisée pour les patients qui résistent au traitement par inhibiteur des tyrosineskinases (5%). Si c'est un patient jeune il faut penser à l'allogreffe dans la première année L'interféron est une molécules qui existe depuis les années 90, c'est de l'immunothérapie. On arrivait à avoir des patients en rémission complète mais il y en avait très peu (10%) donc on l'a arrêté depuis qu'on a l'inhibiteur. Anti-tyrosine kinase : le plus connu est Imatinib (Glivec ), il est très bien toléré et très efficace mais parfois des patients résistent au traitement donc on peut être amené à utiliser des ATK de 2ème génération qui sont plus efficaces mais moins bien tolérés. 8/16

9 Comment fonctionnent les ATK? La protéine BCR-ABL a une poche dans laquelle l'atp entre ce qui active la protéine. L'imatinib mime l'atp et se met à sa place dans la poche. L'ATP ne peut alors plus entrer donc la protéine n'est plus activée. Les polynucléaires meurent et tout ce phénomène normalement s'arrêtent. Dans les premiers mois on surveille par le caryotype c'est-à-dire qu'on essaie d'avoir une réponse cytogénétique complète. La réponse cytogénétique partielle est acceptable à 6 mois mais à 1 an il ne faut vraiment plus voir de chromosome Ph. Le suivi peut se faire aussi par PCR. Niveaux de maladie : On suit le patient sur la NFS pendant les 2 3 premiers mois, puis ensuite sur PCR, caryotype et FISH (uniquement si absence du chromosome Ph). IX.La transformation de la LMC en phase aiguë Cette transformation est devenue exceptionnelle grâce au traitement ATK. Dans les cas où elle a lieu, au niveau cytologique on observe qu'il n'y a que des cellules immatures (blastes). On a donc un aspect monomorphe. On peut avoir soit une transformation en leucémie aiguë lymphoïde (précurseur en général de type B) ou alors plus souvent, dans les 2/3 des cas, c'est un précurseur ou un progéniteur de la lignée myéloïde en particulier la lignée qui donne les polynucléaires et les monocytes, c'est une leucémie aiguë myéloïde. 9/16

10 Au niveau du caryotype, à la phase chroniques on voit juste un chromosome Ph. S'il y a une accélération ou une acutisation, la plupart des cas on voit des anomalies chromosomiques clonales additionnelles (ACA). Par exemple ci-dessous il y a en plus un chromosome iso17q c'est-à-dire que le 17 a perdu ses bras court et a dupliqué ses bras longs. Or sur ces bras courts on trouve le gène codant pour la p53 (ça faisait longtemps '). Il y a donc une prolifération incontrôlée. C'est pour ça qu'au diagnostic il faut vérifier qu'il n'y a pas d'autre anomalie que le chromosome Ph. Le patient peut être en phase chronique cliniquement mais s'il a ces anomalies c'est qu'il va très vite se transformer en leucémie aiguë. Ces anomalies se retrouvent de façon récurrente en plus du chromosome Ph : Anomalie de nombre : trisomie 8 ou 19 Anomalie de structure : isochromosome 17q, isochromosome Ph ou une translocation 3-21 Anomalie de nombre et de structure : duplication du Ph La translocation 9-22 fait partie des mutations de classe I qui entraînent la prolifération sans empêcher la différenciation. Il y a des mutations de classe II comme par exemple la translocation 3-21 qui font que lorsqu'elles sont associées à une mutation de classe I, la cellule devient complètement proliférante et ne se différencie plus. 10/16

11 C. Leuce mie aigue lymphoblastique (LAL) I. Quelques caracteristiques de la LAL Ces leucémies se développent au dépens des progéniteurs de la lignée lymphoïde, B ou T. On parle de LAL B (75% des cas) ou de LAL T (25% des cas). La LAL est une maladie rare mais c'est la plus fréquente des hémopathies malignes chez l'enfant. Il s'agit d'une urgence diagnostic et thérapeutique. Chez l'enfant on guérit 80% les LAL. On fait des thérapeutiques adaptées qui dépendent des examens complémentaires. Les signes que l'on suspecte sont toujours les même, on fait un hémogramme en urgence et s'il est inquiétant on fait des explorations de la moelle osseuse : Myélogramme : résultats du frottis dans les 2h Immunophénotypage ou CMF (cytométrie en flux) : résultats le lendemain matin Cytogénétique : résultats dans la semaine Biologie moléculaire : résultats dans la semaine mais il y a tellement de gènes à analyser que ça peut aller jusqu'à 3 semaines Il y a beaucoup de formes différentes de LAL B, on a par exemple la translocation 9-22 qui est l'anomalie la plus fréquente chez l'adulte. /!\Le chromosome Ph au sein des syndromes myoprolifératifs chroniques est spécifique de la LMC mais au sein des hémopathies on le retrouve dans les LAL qui ne sont pas toujours des transformations de LMC. II. La cytometrie de flux (CMF) ou immunophenotypage Pour savoir si c'est une LAL B ou T il faut faire un immunophénotypage Le prélèvement peut être du sang, de la moelle osseuse, des liquides biologiques mais également un ganglion (mis en milieu humidifié), et il doit être acheminé rapidement, à température ambiante. On prélève sous anticoagulant (le plus souvent de l'edta, parfois de l'héparine). Pour la CMF, les cytologiste ont environ 350 anticorps qu'ils peuvent appliquer sur des suspensions cellulaires pour typer leur cellule. Ils ne les utilisent pas tous à chaque fois, en fonction de ce qu'on suspecte ; ils utilisent des panels d'anticorps. En général il y a une 20aine ou une 40aine d'anticorps par analyse. Les anticorps sont marqués en général par des fluorochromes. Ces anticorps vont aller se fixer sur les CD (Cluster de Différentiation) notamment le CD10 (ou antigène Calla) dans la LAL B de l'enfant qui va permettre de voir le degré d'immaturité de la cellule. On fait passer l'échantillon dans l'appareil, un laser analyse les cellules marquées par un anticorps. Ensuite on analyse en fonction de la taille de cellule, de sa granularité et des anticorps qui y sont présents. On obtient des nuages de points : 11/16

12 Selon les fenêtres, les images ont différents aspects. On peut analyser jusqu'à 105 cellules. Cette technique peut aussi être utilisée dans le suivi de la leucémie aiguë. L'immunophénotypage n'a aucun intérêt pour la LMC dans la phase chronique car elle n'a pas de marqueurs membranaires caractéristiques en revanche dans la phase aiguë oui. Dans les leucémies on retrouve das marqueurs normaux mais parfois on trouve des marquages aberrants. Dans une leucémie on parle de profil antigénique associé à la leucémie (LAP : leukemia associated profile). Ce profil correspond à : l'intensité d'expression l'asynchronisme de maturation des infidélités de lignée : par exemple on peut avoir des LAL avec un marquage CD13 ou CD33 qui sont des marqueurs myéloïdes l'évolution du clone Les hématogones sont des cellules immatures mais normales. III. Classification Dans les LAL T on trouve des marqueurs différents. Il existe une classification européenne appelée EGIL qui indique le degré d'immaturité de la leucémie. Si le progéniteur qui est devenu malin et très immature on l'appelle BI ou ProB, il sera CD10-. BIV ne fait plus partie des LAL, ce sont des leucémies aiguës matures. C'est la même chose que les lymphomes de Burkitt où là on a des Ig de surface positives. Dans ces cas là le traitement est à part. On a la même classification pour les LAL T : On a des anomalies cytogénétiques, dans les ¾ des cas de LAL on trouve des anomalies du caryotype aussi bien chez l'adulte que chez l'enfant. Ces anomalies ont un but diagnostic et très souvent pronostic. Les répartitions ne sont pas les mêmes entre l'enfant et l'adulte mais on retrouve les mêmes anomalies. Cela peut expliquer pourquoi chez l'enfant on a 80% de guérison alors que chez l'adulte 40%, les formes plus graves comme BCR-ABL sont plus fréquentes chez l'adulte que chez l'enfant. On va voir maintenant 3 entités au sein des LAL B : Leucémie avec translocation 9 22 (Ph) Translocation / TEL-AML1 La translocation t(4;11) / MLL-AF4 12/16

13 IV. Leucémie avec translocation 9 22 (Ph) C'est rare chez l'enfant et fréquent chez l'adulte. On peut utiliser de la FISH où l'on verra des anomalies sur chromosome et sur noyau et on peut aussi faire la PCR. La différence par rapport à la LMC c'est que dans les 2/3 des cas le point de cassure est mbcr. Les inhibiteurs tyrosine-kinase marchent aussi dans ces LAL à condition qu'on ait bien le chromosome Ph. Depuis qu'il y a l'imatinib, on a 80% de survie à 2 ans alors qu'avant on était à 30% de survie même avec la greffe de moelle. Néanmoins on ne donne pas que de l'atk, il y a aussi une chimiothérapie lourde. Sur les caryotypes des patients, on retrouve la translocation t(9;22), mais on peut egalement retrouver plusieurs autres anomalies clonales additionnelles : Des gains tels qu'une hyperdiploidie, une duplication du chromosome Ph, une trisomie 8. Des pertes telles qu'une monosomie 7, deletion 7p qui contient le gene Ikaros ou IKZF1. La deletion de ce gene (soit entier, soit une partie) est associe a un mauvais pronostic. V. Leucémie aiguë avec hyperdiploïdie > 50 sans chromosome Ph L'hyperdiploïdie (sans chromosome Ph) représente ¼ des leucémies de l'enfant et c'est plus rare chez l'adulte. Au caryotype on observe plus de 50 chromosomes et ce sont toujours les mêmes qui sont gagnés. Il s'agit apparemment d'un problème du fuseau mitotique qui crée un avantage de prolifération de la cellule. En général il y a un très bon pronostic (> 85%) VI.Leucémie avec translocation / TEL-AML1 C'est la 2ème forme la plus importante chez l'enfant. Elle est rare chez l'adulte. Cette translocation ne se voit absolument pas au caryotype parce que les segments échangés sont de petite taille et de même coloration : c'est la dernière bande du bras court du 12 qui s'échange avec la dernière bande du bras long du 21. On la voit uniquement en hybridation in situ ou en PCR. En FISH on utilise une sonde qui correspond au gène TEL pour le 12 et une qui correspond au gène AML1 pour le 21. On obtient un signal de fusion sur le chromosome 21. Le pronostic est très favorable. 13/16

14 VII. La translocation t(4;11)/mll-af4 Il existe des formes de très mauvais pronostic, elles impliquent un gène appelé MLL (myeloid lymphoid leukemia). Ce n'est pas très fréquent mais on le retrouve dans 80% des LAL du nourrisson de moins de 1 an («infant leukemia). Le plus souvent MLL est recombiné avec un gène qui est sur le chromosome 4. Cela se voit au caryotype, il y a une translocation entre le 4 et le 11 (11q+ et 4q-). On peut le voir aussi en FISH mais cette fois ci on a 2 types de sondes possibles : les sondes de fusion (comme pour ABL) et les sondes de séparation que l'on utilise pour MLL car il a 70 partenaires. On utilise le gène luimême qui est marqué en 5' et en 3' et si on a une translocation, les deux signaux se séparent. Le pronostic est défavorable, le plus souvent c'est une indication d'allogreffe de moelle. Cette translocation se voit aussi chez l'adulte même si c'est plus rare. VIII. La CGH Enfin il existe des techniques encore plus récentes que l'on appelle CGH (hybridation génomique comparative) ou puces (à ADN, ARN,...). Cette méthode est aussi basée sur l'hybridation. On fragmente l'adn du patient et on l'amplifie par PCR. Le marque ensuite soit directement avec fluorochrome soit indirectement avec une biotine mais après on met un anticorps anti-biotine fluorescent et d'un autre côté on a un témoin normal marqué d'une autre couleur. On fait l'hybridation sur des lames qui contiennent des gènes, des séquences et selon l'intensité d'hybridation par rapport à un témoin normal on verra le nombre de copie du gène. C'est donc surtout pour voir des nombres de copie (pertes, gains). On peut aussi voir des UPD (uniparental disomy) : on perd un chromosome et on duplique l'autre. Toutes ces anomalies sont acquises, seules les cellules malignes les ont. 14/16

15 On peut faire avec cette technique un diagnostic d'hyperdiploïdie (> 50) mais pour les leucémie MLL on ne voit rien car ça ne met pas en évidence des réarrangement chromosomiques, des anomalies de structure, on ne peut voir que des pertes ou des gains. Sur ce schéma on a rapporté les chromosome en ordonnée et les types d'anomalie en abscisse : On peut voir qu'il existe des leucémies hypodiploïdes. Avec cette technique on peut voir par exemple la perte d'un gène comme on a pu voir dans la majorité des cas de translocation 9 22 la perte d'ikaros, mais on peut aussi voir cette perte dans 10% des cas de leucémies aiguës BCR-ABL négatives. Cette perte entraîne un mauvais pronostic. IX. Apport de la CMF dans le suivi de la maladie : Étude de la maladie residuelle MRD : minimal residual disease C'est la maladie résiduelle minime qui peut persister jusqu'à 1 an après le traitement. Quand elle persiste c'est un mauvais pronostic, on est donc amené à greffer le patient. Après la greffe il reste moins d'1 cellule sur mais on ne peut pas dire s'il y en a pas du tout car la technique n'est pas assez sensible. Une autre technique est utilisée pour le suivi des patients. C'est une technique moléculaire appelé suivi par IgTCR. Les progéniteurs lymphoïdes dans les LAL sont déjà engagés dans la différenciation donc ils ont souvent commencé à réarranger leurs Ig. Toutes les cellules tumorales ont le même réarrangement ce qui va nous permettre de les suivre mais il faut repérer ce réarrangement dès le diagnostic. Chaque patient a un réarrangement différent que l'on caractérise par les techniques de PCR et de séquençage. Dans les LAL B, on retrouve le réarrangement physiologique dans 85% des cas et parfois on en aura des aberrants. C'est à peu près la même chose pour les LAL T. Cette technique est très sensible et très spécifique. On peut l'utiliser après la première cure de chimiothérapie, la deuxième cure voire après la troisième cure. Avoir plus d'1 cellule sur 100 après l'induction de la première cure c'est de pronostic défavorable. Pour ces patients on considère l'allogreffe de moelle. 15/16

16 CONCLUSION : Quand on fait le bilan d'une hémopathie maligne au diagnostic on fait toutes ces analyses génétiques car on sait qu'il y a des anomalies cytogénétiques ou moléculaires acquises dans la majorité des hémopathies malignes. Elles ont une valeur diagnostic (Ph dans les LMC qui induit une indication thérapeutique) et pronostic (hyperdiploidie chez l'enfant, rearrangement MLL,...). Ces marqueurs de clonalité établis au diagnostic vont nous permettre de suivre le patient. En pratique le suivi sur caryotype ne se fait que pour les LMC, on ne suit pas une LAL sur caryotype. Quand on est en rémission moléculaire majeure, le caryotype ne sert plus à rien. Le suivi moléculaire est aussi bien pour les LMC que pour les LAL avec la cytométrie en flux, les Ig-TCR, Toutes ces techniques sont complémentaires : Analyse globale du genome : caryotype (resolution kb) et CGH Analyses ciblees : FISH (resolution : 50 a 100kb), PCR (transcrits chimeriques), sequencage des genes d Ig et TCR dans LAL A retenir +++ pour ce cours : Les explorations complémentaires demandées selon les formes de leucémies L'apport des explorations sur les diagnostics de ces hémopathies. Les pronostics des différentes formes À Céline, Marion et leur nouveau canapé qui me permettent chaque jour de squatter chez elles, À Vanina et Marlène qui m'ont soutenu à tous mes ronéos (pas comme certains ;) ), À Malik... euh Schnell!!! (évite de te faire tuer en Palestine!!) À Malika, ma globe-trotteuse avec qui j'aurais dû passer le wei... À On qui décidément sait faire beaucoup de choses! Et surtout à toi Aurélien, merci de m'avoir emmené dans ce train... (reviens en un seul morceau et vivant toi aussi!!!) 16/16

Introduction générale

Introduction générale Introduction générale Touchant près de 600 nouvelles personnes chaque année en France, la leucémie myéloïde chronique est une maladie affectant les cellules du sang et de la moelle osseuse (située au cœur

Plus en détail

Leucémies de l enfant et de l adolescent

Leucémies de l enfant et de l adolescent Janvier 2014 Fiche tumeur Prise en charge des adolescents et jeunes adultes Leucémies de l enfant et de l adolescent GENERALITES COMMENT DIAGNOSTIQUE-T-ON UNE LEUCEMIE AIGUË? COMMENT TRAITE-T-ON UNE LEUCEMIE

Plus en détail

SERVICE PUBLIC FEDERAL, SANTE PUBLIQUE, SECURITE DE LA CHAINE ALIMENTAIRE ET ENVIRONNEMENT COMMISSION DE BIOLOGIE CLINIQUE RAPPORT GLOBAL

SERVICE PUBLIC FEDERAL, SANTE PUBLIQUE, SECURITE DE LA CHAINE ALIMENTAIRE ET ENVIRONNEMENT COMMISSION DE BIOLOGIE CLINIQUE RAPPORT GLOBAL SERVICE PUBLIC FEDERAL, SANTE PUBLIQUE, SECURITE DE LA CHAINE ALIMENTAIRE ET ENVIRONNEMENT COMMISSION DE BIOLOGIE CLINIQUE SERVICE DES LABORATOIRES DE BIOLOGIE CLINIQUE COMITE DES EXPERTS RAPPORT GLOBAL

Plus en détail

LEUCEMIE MYELOÏDE CHRONIQUE (LMC)

LEUCEMIE MYELOÏDE CHRONIQUE (LMC) LEUCEMIE MYELOÏDE CHRONIQUE (LMC) La leucémie myéloïde chronique (LMC) est une hémopathie maligne appartenant au groupe des syndromes myéloprolifératifs. Elle est caractérisée par la présence d un marqueur

Plus en détail

INFORMATIONS AUX PATIENTS ATTEINTS DE LEUCEMIE AIGUE MYELOBLASTIQUE

INFORMATIONS AUX PATIENTS ATTEINTS DE LEUCEMIE AIGUE MYELOBLASTIQUE Livret LAM page 1 INFORMATIONS AUX PATIENTS ATTEINTS DE LEUCEMIE AIGUE MYELOBLASTIQUE Dans certains cas les symptômes et le traitement peuvent différer de ce que y est présenté dans ce livret. A tout moment

Plus en détail

QUELLES SONT LES OPTIONS DU TRAITEMENT DE LA LMC?

QUELLES SONT LES OPTIONS DU TRAITEMENT DE LA LMC? QUELLES SONT LES OPTIONS DU TRAITEMENT DE LA LMC? On vous a diagnostiqué une leucémie myéloïde chronique (LMC) et il se peut que vous ayez déjà débuté un traitement. Le traitement de la LMC dépend largement

Plus en détail

Les tests de génétique moléculaire pour l accès aux thérapies ciblées en France en 2011

Les tests de génétique moléculaire pour l accès aux thérapies ciblées en France en 2011 Mesure 21 SOINS ET VIE DES MALADES Les tests de génétique moléculaire pour l accès aux thérapies ciblées en France en 2011 COLLECTION Rapports & synthèses POUR UN ACCÈS AUX THÉRAPIES CIBLÉES : - LES PLATEFORMES

Plus en détail

INAUGURATION LABORATOIRE DE THERAPIE CELLULAIRE 16 FEVRIER 2012 DOSSIER DE PRESSE

INAUGURATION LABORATOIRE DE THERAPIE CELLULAIRE 16 FEVRIER 2012 DOSSIER DE PRESSE INAUGURATION LABORATOIRE DE THERAPIE CELLULAIRE 16 FEVRIER 2012 DOSSIER DE PRESSE Contact presse : Cathy Josse 03 22 66 87 83 / 06 86 30 46 57 josse.cathy@chu-amiens.fr 1 COMMUNIQUE DE SYNTHESE Le 16 février

Plus en détail

DON DE SANG. Label Don de Soi

DON DE SANG. Label Don de Soi DON DE SANG Label Don de Soi 2015 SOMMAIRE Les différents types de dons p.3 Le don de sang total Le don de plasma Le don de plaquettes Le don de moelle osseuse Que soigne-t-on avec un don de sang? p.7

Plus en détail

Dossier «Maladies du sang» Mieux les connaître pour mieux comprendre les enjeux liés au don de sang

Dossier «Maladies du sang» Mieux les connaître pour mieux comprendre les enjeux liés au don de sang Dossier «Maladies du sang» Mieux les connaître pour mieux comprendre les enjeux liés au don de sang Maladies du sang Objectif de ce dossier Les demandes des médias portent régulièrement sur les usages

Plus en détail

GUIDE PATIENT - AFFECTION DE LONGUE DURÉE. La prise en charge des leucémies aiguës de l adulte

GUIDE PATIENT - AFFECTION DE LONGUE DURÉE. La prise en charge des leucémies aiguës de l adulte GUIDE PATIENT - AFFECTION DE LONGUE DURÉE La prise en charge des leucémies aiguës de l adulte Mars 2012 Pourquoi ce guide? Votre médecin traitant vous a remis ce guide pour faciliter la discussion sur

Plus en détail

La Greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques

La Greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques La Greffe de Cellules Souches Hématopoïétiques Professeur Ibrahim Yakoub-Agha CHRU de LILLE (Illustration de J. Cloup, extraite du CD-Rom «greffe de Moelle» réalisé par la société K Noë) La moelle osseuse

Plus en détail

ANEMIE ET THROMBOPENIE CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS D UN CANCER

ANEMIE ET THROMBOPENIE CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS D UN CANCER ANEMIE ET THROMBOPENIE CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS D UN CANCER Dr Michael Hummelsberger, Pr Jean-Gabriel Fuzibet, Service de Médecine Interne, Hôpital l Archet, CHU Nice 1. ANEMIE L étiologie de l anémie

Plus en détail

Module Biologie Humaine S5 Cours d Hématologie du Pr Nouzha Bouamoud TD2

Module Biologie Humaine S5 Cours d Hématologie du Pr Nouzha Bouamoud TD2 Module Biologie Humaine S5 Cours d Hématologie du Pr Nouzha Bouamoud TD2 Hémoglobinopathies Drépanocytose, Thalassémie Anomalies du nombre de cellules sanguines Augmentation du nombre de cellules Maladie

Plus en détail

Biomarqueurs en Cancérologie

Biomarqueurs en Cancérologie Biomarqueurs en Cancérologie Définition, détermination, usage Biomarqueurs et Cancer: définition Anomalie(s) quantitative(s) ou qualitative(s) Indicative(s) ou caractéristique(s) d un cancer ou de certaines

Plus en détail

ROTARY INTERNATIONAL District 1780 Rhône-Alpes Mont-Blanc Don volontaire de cellules souches

ROTARY INTERNATIONAL District 1780 Rhône-Alpes Mont-Blanc Don volontaire de cellules souches ROTARY INTERNATIONAL District 1780 Rhône-Alpes Mont-Blanc Don volontaire de cellules souches Le don de cellules souches Jean VIVIN 04/2013 1-Nature du problème : 2- Technique Les leucémies représentent

Plus en détail

CONCOURS DE L INTERNAT EN PHARMACIE

CONCOURS DE L INTERNAT EN PHARMACIE Ministère de l enseignement supérieur et de la recherche Ministère de la santé et des sports CONCOURS DE L INTERNAT EN PHARMACIE Valeurs biologiques usuelles Edition de Novembre 2009 (6 pages) Conseil

Plus en détail

LE CANCER C EST QUOI? QUELLE EST LA DIFFÉRENCE ENTRE UN ORGANE NORMAL ET UN ORGANE ATTEINT PAR LE CANCER? Organe normal Organe précancéreux Cancer

LE CANCER C EST QUOI? QUELLE EST LA DIFFÉRENCE ENTRE UN ORGANE NORMAL ET UN ORGANE ATTEINT PAR LE CANCER? Organe normal Organe précancéreux Cancer LE CANCER C EST QUOI? Généralement, le cancer se présente sous la forme d une tumeur, d une masse, qui se développe dans un organe. Les tumeurs solides, qui représentent 90% de tous les cancers, se distinguent

Plus en détail

Glossaire de la LMC et abréviations

Glossaire de la LMC et abréviations Glossaire de la LMC et abréviations Richard Rockefeller, MD. Updated in 2008 by the CML Society of Canada. INTRODUCTION: Vous trouverez dans ce document des termes liés spécifiquement à la LMC, ainsi que

Plus en détail

Les syndromes myelodysplasiques

Les syndromes myelodysplasiques INFORMATION AUX PATIENTS Les syndromes myelodysplasiques Publié par le Groupe Français des Myélodysplasies, la Société Française d'hématologie et la Myelodysplastic Syndromes Foundation (Fondation Internationale

Plus en détail

IMMUNOLOGIE. La spécificité des immunoglobulines et des récepteurs T. Informations scientifiques

IMMUNOLOGIE. La spécificité des immunoglobulines et des récepteurs T. Informations scientifiques IMMUNOLOGIE La spécificité des immunoglobulines et des récepteurs T Informations scientifiques L infection par le VIH entraîne des réactions immunitaires de l organisme qui se traduisent par la production

Plus en détail

AMAMI Anaïs 3 C LORDEL Maryne. Les dons de cellules & de tissus.

AMAMI Anaïs 3 C LORDEL Maryne. Les dons de cellules & de tissus. AMAMI Anaïs 3 C LORDEL Maryne Les dons de cellules & de tissus. Introduction : Une greffe (don) de cellules consiste à administrer à un patient dont un organe vital ne fonctionne plus correctement, une

Plus en détail

Les syndromes myélodysplasiques: Information aux patients

Les syndromes myélodysplasiques: Information aux patients Les syndromes myélodysplasiques: Information aux patients the myelodysplastic syndromes foundation, inc. Publié par le Groupe Francophone des Myélodysplasies, la Société Française d Hématologie et la Myelodysplastic

Plus en détail

Dr E. CHEVRET UE2.1 2013-2014. Aperçu général sur l architecture et les fonctions cellulaires

Dr E. CHEVRET UE2.1 2013-2014. Aperçu général sur l architecture et les fonctions cellulaires Aperçu général sur l architecture et les fonctions cellulaires I. Introduction II. Les microscopes 1. Le microscope optique 2. Le microscope à fluorescence 3. Le microscope confocal 4. Le microscope électronique

Plus en détail

TD de Biochimie 4 : Coloration.

TD de Biochimie 4 : Coloration. TD de Biochimie 4 : Coloration. Synthèse de l expérience 2 Les questions posées durant l expérience 2 Exposé sur les méthodes de coloration des molécules : Générique Spécifique Autres Questions Pourquoi

Plus en détail

Le Don de Moelle Ça fait pas d mal!

Le Don de Moelle Ça fait pas d mal! Le Don de Moelle Ça fait pas d mal! J ai de 18 à 50 ans Le Don de Moelle Osseuse Ça m intéresse -1 je demande des infos, je réfléchis. -2 je contacte le centre EFS le plus proche de chez moi. 3- je suis

Plus en détail

Le don de moelle osseuse :

Le don de moelle osseuse : DON DE MOELLE OSSEUSE Le don de moelle osseuse : se décider aujourd hui, s engager pour longtemps LA MOELLE OSSEUSE ET SA GREFFE La moelle osseuse C est le tissu mou dans le centre du corps des os qui

Plus en détail

Orientation diagnostique devant une éosinophilie 1

Orientation diagnostique devant une éosinophilie 1 Orientation diagnostique devant une éosinophilie 1 Introduction L hyperéosinophilie est définie par la présence de polynucléaires éosinophiles circulants à plus de 0,5 G/l (500/µl) (quel que soit leur

Plus en détail

Transplantation de cellules souches du sang

Transplantation de cellules souches du sang Transplantation de cellules souches du sang Rapport d Immersion en communauté NICOLAS BRANDT-DIT-GRIEURIN DAMIEN POLET PHILIPPE REYMOND EHTESHAM SHAMSHER Sous la supervision de : Mme L. Soguel Prof. C.

Plus en détail

Les leucémies de l adulte. Un guide de la Ligue contre le cancer pour les personnes concernées et leurs proches

Les leucémies de l adulte. Un guide de la Ligue contre le cancer pour les personnes concernées et leurs proches Les leucémies de l adulte Un guide de la Ligue contre le cancer pour les personnes concernées et leurs proches Impressum _Editeur Ligue suisse contre le cancer Effingerstrasse 40 case postale 8219 3001

Plus en détail

BIOPSIE de MOELLE OSSEUSE

BIOPSIE de MOELLE OSSEUSE BIOPSIE de MOELLE OSSEUSE Le prélèvement de moelle osseuse? La moelle osseuse, tissu hématopoïétique situé dans la cavité centrale des os, peut être prélevée de deux façons : -par ponction sternale -par

Plus en détail

ANALYSE MUTATIONNELLE DU DOMAINE KINASE DE LA PROTÉINE DE FUSION BCR-ABL (RÉFÉRENCE 2014.02.002) Avis d évaluation

ANALYSE MUTATIONNELLE DU DOMAINE KINASE DE LA PROTÉINE DE FUSION BCR-ABL (RÉFÉRENCE 2014.02.002) Avis d évaluation Analyse tirée de l'avis transmis au ministre le 31 octobre 2014. Pour en savoir plus sur les Processus et critères d'évaluation des analyses de biologie médicale de l INESSS cliquez ici. ANALYSE MUTATIONNELLE

Plus en détail

MANUEL D INFORMATION DESTINÉ AUX MALADES ADULTES ATTEINTS D UNE LEUCÉMIE LYMPHOBLASTIQUE AIGUË. Réseau européen des leucémies (European LeukemiaNet)

MANUEL D INFORMATION DESTINÉ AUX MALADES ADULTES ATTEINTS D UNE LEUCÉMIE LYMPHOBLASTIQUE AIGUË. Réseau européen des leucémies (European LeukemiaNet) MANUEL D INFORMATION DESTINÉ AUX MALADES ADULTES ATTEINTS D UNE LEUCÉMIE LYMPHOBLASTIQUE AIGUË Réseau européen des leucémies (European Net) Groupe de travail n 6 «leucémie lymphoblastique aiguë (Workpackage

Plus en détail

Les tests de génétique moléculaire pour l accès aux thérapies ciblées en France en 2010

Les tests de génétique moléculaire pour l accès aux thérapies ciblées en France en 2010 Mesure 21 SOINS ET VIE DES MALADES Les tests de génétique moléculaire pour l accès aux thérapies ciblées en France en 2010 COLLECTION Rapports & synthèses POUR UN ACCÈS AUX THÉRAPIES CIBLÉES : - LES PLATEFORMES

Plus en détail

L HEMOGRAMME un examen pas cher et qui peut rapporter gros

L HEMOGRAMME un examen pas cher et qui peut rapporter gros L HEMOGRAMME un examen pas cher et qui peut rapporter gros Joël X. CORBERAND Service d Hématologie Biologique Hôpital Rangueil CHU de Toulouse L hémogramme est en tête des demandes d examens biologiques

Plus en détail

Hématologie et soins infirmiers. Dr Stéphane MOREAU Hématologie clinique CHU LIMOGES

Hématologie et soins infirmiers. Dr Stéphane MOREAU Hématologie clinique CHU LIMOGES Hématologie et soins infirmiers Dr Stéphane MOREAU Hématologie clinique CHU LIMOGES Diaporama confectionné en collaboration avec : Pr Bordessoule, Pr Jaccard, Dr Girault, Dr Turlure Réseau Hématolim Plan

Plus en détail

Guide de Mobilisation. de cellules souches pour mon. Autogreffe AVEC LE SOUTIEN DE. Carnet d informations et de suivi pour le patient et sa famille

Guide de Mobilisation. de cellules souches pour mon. Autogreffe AVEC LE SOUTIEN DE. Carnet d informations et de suivi pour le patient et sa famille Guide de Mobilisation de cellules souches pour mon Autogreffe Carnet d informations et de suivi Carnets pour d informations le patient et sa et famille de suivi pour le patient et sa famille AVEC LE SOUTIEN

Plus en détail

Université Pierre et Marie Curie. Hématologie. Niveau DCEM3. Polycopié National. Mise à jour : 22 juin 2006

Université Pierre et Marie Curie. Hématologie. Niveau DCEM3. Polycopié National. Mise à jour : 22 juin 2006 Université Pierre et Marie Curie Hématologie Niveau DCEM3 2006 Polycopié National Mise à jour : 22 juin 2006 2/120 Hématologie - Polycopié National 2006 Sommaire Sommaire 3 Sommaire 11 Chapitre 1 : Agranulocytose

Plus en détail

Test direct à l Antiglobuline (TDA ou Coombs direct)

Test direct à l Antiglobuline (TDA ou Coombs direct) Test direct à l Antiglobuline (TDA ou Coombs direct) Mise en évidence par le réactif de Coombs polyspécifique d une fixation des anticorps (Igs) ou des fractions du complément (C3d) sur les hématies du

Plus en détail

Cellules souches hématopoïétiques

Cellules souches hématopoïétiques Cellules souches hématopoïétiques Pr Bernard Klein INSERM-UM1 U1040: BIOTHERAPY OF NORMAL AND CANCER STEM CELLS INSTITUTE FOR RESEARCH IN BIOTHERAPY http://irb.chu-montpellier.fr Hématopoïèse! Plaquettes

Plus en détail

Les cytokines et leurs récepteurs. Laurence Guglielmi laurence.guglielmi@univ-montp1.frli

Les cytokines et leurs récepteurs. Laurence Guglielmi laurence.guglielmi@univ-montp1.frli Les cytokines et leurs récepteurs Laurence Guglielmi laurence.guglielmi@univ-montp1.frli l i@ i 1 Les cytokines et leurs récepteurs 2 mécanismes principaux d interactions cellulaires : - contact membranaire

Plus en détail

Les syndromes myélodysplasiques

Les syndromes myélodysplasiques INFORMATION AUX PATIENTS Les syndromes myélodysplasiques Publiés par le Groupe Francophone des Myélodysplasies, la Société Française d Hématologie et la Myelodysplastic Syndromes Foundation (Fondation

Plus en détail

Principales causes de décès selon le groupe d âge. 0 24 25 44 45 64 65 84 85 et plus

Principales causes de décès selon le groupe d âge. 0 24 25 44 45 64 65 84 85 et plus Module 2 Exercice 1: Cellules souches hématopoïétiques 1. Causes de décès en Suisse (2010) La figure suivante montre les causes de décès les plus fréquentes en Suisse en 2010, telles qu elles ont été relevées

Plus en détail

Sang, plasma, plaquettes...

Sang, plasma, plaquettes... Guide des dons Sang, plasma, plaquettes... et vous, que donnerez-vous? Le don de sang, un geste incontournable En donnant votre sang, vous aidez par exemple une femme qui a perdu beaucoup de sang lors

Plus en détail

Les facteurs de croissance lignée blanche Polynucléaires neutrophiles Grastims

Les facteurs de croissance lignée blanche Polynucléaires neutrophiles Grastims Les facteurs de croissance lignée blanche Polynucléaires neutrophiles Grastims 12 2014 HEMATOPOIESE Progéniteurs puis précurseurs Stimulation par facteur : activation spécifique de leur récepteur Moelle

Plus en détail

Stratégies pour aider les patients et leurs aidants à VIVRE avec le SMD

Stratégies pour aider les patients et leurs aidants à VIVRE avec le SMD Édition canadienne Stratégies pour aider les patients et leurs aidants à VIVRE avec le SMD par Sandra Kurtin Initiative internationale de la MDS Foundation pour la défense des intérêts des patients en

Plus en détail

Le don de cellules souches. M.Lambermont Pascale Van Muylder

Le don de cellules souches. M.Lambermont Pascale Van Muylder Le don de cellules souches M.Lambermont Pascale Van Muylder 1 Pourquoi avons-nous recours à la greffe de CSH? Certaines maladies causent la destruction ou un fonctionnement anormal de la moelle osseuse.

Plus en détail

3 - Les SMD, notamment les SMD débutants, présentent souvent des difficultés de diagnostic pour le biologiste (cytologie).

3 - Les SMD, notamment les SMD débutants, présentent souvent des difficultés de diagnostic pour le biologiste (cytologie). 1 Myélodysplasies (ou dysmyélopoïèses) Item n 161 :diagnostiquer une dysmyélopoïèse Les syndromes myélodysplasiques (SMD) sont des affections clonales des cellules souches hématopoïétiques, caractérisées

Plus en détail

Les greffes de cellules souches

Les greffes de cellules souches A qui en parler? Vous cherchez de l aide ou d autres informations? Vous avez besoin de parler? Vous cherchez des informations sur un type de cancer ou ses possibilités de traitement? Vous voulez savoir

Plus en détail

Hépatite chronique B Moyens thérapeutiques

Hépatite chronique B Moyens thérapeutiques Hépatite chronique B Moyens thérapeutiques Dr Olfa BAHRI Laboratoire de Virologie Clinique Institut Pasteur de Tunis INTRODUCTION Plus de 300. 10 6 porteurs chroniques de VHB dans le monde Hépatite chronique

Plus en détail

www.dondemoelleosseuse.fr

www.dondemoelleosseuse.fr Agence relevant du ministère de la santé www.dondemoelleosseuse.fr 01 Pourquoi devenir Veilleur de Vie? Le don de moelle osseuse peut sauver des vies. Chaque année, des milliers de personnes - enfants

Plus en détail

TOUJOURS P L U S D E R E C H E R C H E

TOUJOURS P L U S D E R E C H E R C H E é d i t o r i a l s o m m a i r e la l e t t r e3 TOUJOURS P L U S D E R E C H E R C H E POUR D E M E I L L E U R S T R A I T E M E N T S Télévie 2005... Par Arsène Burny PRÉSIDENT DE LA COMMISSION TÉLÉVIE

Plus en détail

Item 127 : Transplantation d'organes

Item 127 : Transplantation d'organes Item 127 : Transplantation d'organes Date de création du document 2008-2009 Table des matières * Introduction... 1 1 Allogreffe de moelle ou de cellules souches...1 2 Transplantation d'organes... 2 3 Diagnostic...3

Plus en détail

La surveillance biologique des salariés Surveiller pour prévenir

La surveillance biologique des salariés Surveiller pour prévenir Evaluer et prévenir le risque radiologique professionnel dans les opérations de radiographie industrielle La surveillance biologique des salariés Surveiller pour prévenir Dr Irène Sari-Minodier Service

Plus en détail

CHAPITRE 3 LA SYNTHESE DES PROTEINES

CHAPITRE 3 LA SYNTHESE DES PROTEINES CHAITRE 3 LA SYNTHESE DES ROTEINES On sait qu un gène détient dans sa séquence nucléotidique, l information permettant la synthèse d un polypeptide. Ce dernier caractérisé par sa séquence d acides aminés

Plus en détail

L EMEA accepte d évaluer la demande d autorisation de mise sur le marché de la LENALIDOMIDE

L EMEA accepte d évaluer la demande d autorisation de mise sur le marché de la LENALIDOMIDE L EMEA accepte d évaluer la demande d autorisation de mise sur le marché de la LENALIDOMIDE NEUCHATEL, Suisse, 7 avril/prnewswire/ -- - LA LENALIDOMIDE est évaluée par l EMEA comme thérapie orale pour

Plus en détail

Hépatite B. Le virus Structure et caractéristiques 07/02/2013

Hépatite B. Le virus Structure et caractéristiques 07/02/2013 Hépatite B Le virus Structure et caractéristiques o o o Famille des Hepadnaviridae Genre orthohepadnavirus Enveloppé, capside icosaédrique, 42 nm 1 Le virus Structure et caractéristiques En microscopie

Plus en détail

Diagnostic des Hépatites virales B et C. P. Trimoulet Laboratoire de Virologie, CHU de Bordeaux

Diagnostic des Hépatites virales B et C. P. Trimoulet Laboratoire de Virologie, CHU de Bordeaux Diagnostic des Hépatites virales B et C P. Trimoulet Laboratoire de Virologie, CHU de Bordeaux Diagnostic VHC Dépistage: pourquoi? Maladie fréquente (Ac anti VHC chez 0,84% de la population soit 367 055

Plus en détail

Comment se déroule le prélèvement? Il existe 2 modes de prélèvements des cellules souches de la moelle osseuse:

Comment se déroule le prélèvement? Il existe 2 modes de prélèvements des cellules souches de la moelle osseuse: La greffe de moelle osseuse représente une chance importante de guérison pour de nombreuses personnes atteintes de maladies graves du sang. Le don de moelle osseuse est un acte volontaire, anonyme et gratuit

Plus en détail

PRINCIPALES ETAPES DE L'HEMATOPOIESE MEDULLAIRE (lignées, maturation, voies de domiciliation tissulaire) Partie II

PRINCIPALES ETAPES DE L'HEMATOPOIESE MEDULLAIRE (lignées, maturation, voies de domiciliation tissulaire) Partie II Le 23/09/13 SOGHOMONIAN Astrid, L2 Tissu sanguin et système immunitaire Pr Baccini 22 pages PRINCIPALES ETAPES DE L'HEMATOPOIESE MEDULLAIRE (lignées, maturation, voies de domiciliation tissulaire) Partie

Plus en détail

Innovations thérapeutiques en transplantation

Innovations thérapeutiques en transplantation Innovations thérapeutiques en transplantation 3èmes Assises de transplantation pulmonaire de la région Est Le 16 octobre 2010 Dr Armelle Schuller CHU Strasbourg Etat des lieux en transplantation : 2010

Plus en détail

Leucémie Lymphoïde Chronique

Leucémie Lymphoïde Chronique Sur la Leucémie Lymphoïde Chronique Coordination : Pierre Feugier, Nancy Avec le soutien de Sur la Leucémie Lymphoïde Chronique Sommaire Qu est-ce que la leucémie lymphoïde chronique?..........................

Plus en détail

Assurance Maladie Obligatoire Commission de la Transparence des médicaments. Avis 1 23 Octobre 2012

Assurance Maladie Obligatoire Commission de la Transparence des médicaments. Avis 1 23 Octobre 2012 Assurance Maladie Obligatoire Commission de la Transparence des médicaments Avis 1 23 Octobre 2012 Titre I : Nom du médicament, DCI, Forme pharmaceutique, Dosage, Présentation - ARANESP 10 µg, Darbépoétine

Plus en détail

FICHE D INFORMATION AVANT UNE TRANSFUSION

FICHE D INFORMATION AVANT UNE TRANSFUSION FICHE D INFORMATION AVANT UNE TRANSFUSION Madame, Monsieur, Si votre état de santé nécessite une transfusion sanguine, ce document est destiné à vous informer sur les avantages et les risques de la transfusion,

Plus en détail

à Mulhouse un centre pionnier de recherche médicale

à Mulhouse un centre pionnier de recherche médicale à Mulhouse un centre pionnier de recherche médicale 25 ans de lutte contre les leucémies et l infarctus du myocarde Fondé en 1987 par le Professeur Philippe Hénon et localisé au sein de l Hôpital du Hasenrain

Plus en détail

Le don de moelle osseuse

Le don de moelle osseuse Le don de moelle osseuse Enfant, je rêvais de sauver des vies. Aujourd hui, je le fais. Grande cause nationale 2009 Olivier, 4 ans Olivier, 32 ans Établissement relevant du ministère de la santé Le don

Plus en détail

Dossier de presse. Le don de sang sur les lieux fixes de collecte. Juin 2013. Contact presse :

Dossier de presse. Le don de sang sur les lieux fixes de collecte. Juin 2013. Contact presse : Dossier de presse Le don de sang sur les lieux fixes de collecte Juin 2013 Contact presse : EFS Île-de-France Pôle Relations institutionnelles et communication d image Audrey Larquier : audrey.larquier@efs.sante.fr

Plus en détail

l'institut Paoli-Calmettes (IPC) réunit à la Villa Méditerranée les 29 et 30 mai 2015

l'institut Paoli-Calmettes (IPC) réunit à la Villa Méditerranée les 29 et 30 mai 2015 ANNONCE PRESSE Un donneur pour chaque patient en attente d'une greffe de moelle osseuse, de la chimère à la réalité grâce à la révolution de la greffe haplo mismatch Marseille, le 26 mai 2015. L'Institut

Plus en détail

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE

I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE I - CLASSIFICATION DU DIABETE SUCRE 1- Définition : Le diabète sucré se définit par une élévation anormale et chronique de la glycémie. Cette anomalie est commune à tous les types de diabète sucré, mais

Plus en détail

Les outils de génétique moléculaire Les techniques liées aux acides nucléiques

Les outils de génétique moléculaire Les techniques liées aux acides nucléiques Les outils de génétique moléculaire Les techniques liées aux acides nucléiques Sommaire Preparation des acides nucléiques Extraction / purification Les enzymes agissant sur les acides nucléiques Les enzymes

Plus en détail

Des déficiences présentes

Des déficiences présentes Des déficiences présentes Comment se fait-il que dans certains cas, le système immunitaire ne fonctionne pas convenablement? Problèmes : 1. Pourquoi certains enfants sont-ils mis sous bulle plastique?

Plus en détail

Tout ce qu il faut savoir sur le don de moelle osseuse

Tout ce qu il faut savoir sur le don de moelle osseuse Tout ce qu il faut savoir sur le don de moelle osseuse 1. La moelle osseuse : un rôle vital pour le corps humain Page 2/23 1.1. Qu est ce que la moelle osseuse? La moelle osseuse est indispensable à la

Plus en détail

Cytokines & Chimiokines

Cytokines & Chimiokines Cytokines & Chimiokines I. (D après Förster, R. et al. (1999) Cell 99:23) Dans le but d étudier la régulation de la circulation des leucocytes dans l organisme, des souris déficientes pour le récepteur

Plus en détail

Sang, plasma, plaquettes...

Sang, plasma, plaquettes... Sang, plasma, plaquettes... Le don de sang, un geste incontournable En donnant votre sang, vous aidez par exemple une femme qui a perdu beaucoup de sang lors de son accouchement à reprendre des forces,

Plus en détail

Les leucémies infantiles lymphoblastiques aiguës décrites de manière médicale et sociale

Les leucémies infantiles lymphoblastiques aiguës décrites de manière médicale et sociale Les leucémies infantiles lymphoblastiques aiguës décrites de manière médicale et sociale 1. Introduction Travail de Maturité réalisé au Lycée Jean Piaget de Neuchâtel sous la direction de Mme Katia Piccolo

Plus en détail

Profil médico-économique de plerixafor en remobilisation dans le myélome multiple

Profil médico-économique de plerixafor en remobilisation dans le myélome multiple Profil médico-économique de plerixafor en remobilisation dans le myélome multiple Aline Voidey Soirée de la Société de Médecine de Franche-Comté Jeudi 27 novembre 2014 L hématopoièse Une seule et unique

Plus en détail

Les OGM. 5 décembre 2008. Nicole Mounier

Les OGM. 5 décembre 2008. Nicole Mounier Les OGM 5 décembre 2008 Nicole Mounier Université Claude Bernard Lyon 1 CGMC, bâtiment Gregor Mendel 43, boulevard du 11 Novembre 1918 69622 Villeurbanne Cedex OGM Organismes Génétiquement Modifiés Transfert

Plus en détail

LIVRET D INFORMATION ET D AIDE À LA DÉCISION À L USAGE DES PARENTS ÉDITION 2008

LIVRET D INFORMATION ET D AIDE À LA DÉCISION À L USAGE DES PARENTS ÉDITION 2008 Mon enfant va recevoir une allogreffe de moelle LIVRET D INFORMATION ET D AIDE À LA DÉCISION À L USAGE DES PARENTS ÉDITION 2008 Coordonné par Michel DUVAL et Dominique DAVOUS, en partenariat avec l Espace

Plus en détail

EXERCICES : MECANISMES DE L IMMUNITE : pages 406 407 408 409 410

EXERCICES : MECANISMES DE L IMMUNITE : pages 406 407 408 409 410 EXERCICES : MECANISMES DE L IMMUNITE : pages 406 407 408 409 410 EXERCICE 1 PAGE 406 : EXPERIENCES A INTERPRETER Question : rôles respectifs du thymus et de la moelle osseuse dans la production des lymphocytes.

Plus en détail

MYELOFIBROSE PRIMITIVE (MP)

MYELOFIBROSE PRIMITIVE (MP) MYELOFIBROSE PRIMITIVE (MP) La myélofibrose primitive (MP) est le plus rare des syndromes myéloprolifératifs (600à 800 patients en France, de 3 à 7 nouveaux cas/million d habitants/an) ; elle touche habituellement

Plus en détail

SAUVEZ UNE VIE... EN DONNANT LA VIE!

SAUVEZ UNE VIE... EN DONNANT LA VIE! SAUVEZ UNE VIE... EN DONNANT LA VIE! SUIVEZ-NOUS SUR : BANQUE PUBLIQUE DE SANG DE CORDON DʼHÉMA-QUÉBEC Lire ce code avec un téléphone intelligent pour accéder à la page S inscrire à la banque de sang de

Plus en détail

DIAPOSITIVE 1 Cette présentation a trait à la réglementation sur les thérapies cellulaires.

DIAPOSITIVE 1 Cette présentation a trait à la réglementation sur les thérapies cellulaires. Produits de thérapie cellulaire DIAPOSITIVE 1 Cette présentation a trait à la réglementation sur les thérapies cellulaires. DIAPOSITIVE 2 La fabrication des thérapies cellulaires est examinée par la Division

Plus en détail

Don de moelle osseuse. pour. la vie. Agence relevant du ministère de la santé. Agence relevant du ministère de la santé

Don de moelle osseuse. pour. la vie. Agence relevant du ministère de la santé. Agence relevant du ministère de la santé Don de moelle osseuse Engagez-VOUS pour la vie 1 Pourquoi devenir veilleur de vie? Le don de moelle osseuse peut sauver des vies La greffe de moelle osseuse représente une chance importante de guérison

Plus en détail

A Belarbi, ZC Amir, MG Mokhtech, F Asselah Service d Anatomie et de Cytologie Pathologique CHU Mustapha Alger

A Belarbi, ZC Amir, MG Mokhtech, F Asselah Service d Anatomie et de Cytologie Pathologique CHU Mustapha Alger Apport de la cytoponction ganglionnaire dans le diagnostic des lymphomes A Belarbi, ZC Amir, MG Mokhtech, F Asselah Service d Anatomie et de Cytologie Pathologique CHU Mustapha Alger Introduction Large

Plus en détail

Les renseignements suivants sont destinés uniquement aux personnes qui ont reçu un diagnostic de cancer

Les renseignements suivants sont destinés uniquement aux personnes qui ont reçu un diagnostic de cancer Information importante pour les personnes atteintes d un cancer du poumon non à petites cellules de stade avancé Les renseignements suivants sont destinés uniquement aux personnes qui ont reçu un diagnostic

Plus en détail

3: Clonage d un gène dans un plasmide

3: Clonage d un gène dans un plasmide 3: Clonage d un gène dans un plasmide Le clonage moléculaire est une des bases du génie génétique. Il consiste à insérer un fragment d'adn (dénommé insert) dans un vecteur approprié comme un plasmide par

Plus en détail

Syndromes myélodysplasiques

Syndromes myélodysplasiques Syndromes myélodysplasiques LEUCÉMIE LY M P H O M E MYÉLOM E PS22 50M 3/08 Table des matières Introduction 2 Sang et moelle osseuse normaux 3 Syndromes myélodysplasiques 5 Incidence 6 Causes et facteurs

Plus en détail

INFORMATION GÉNÉTIQUE et REPRODUCTION SEXUÉE

INFORMATION GÉNÉTIQUE et REPRODUCTION SEXUÉE Partie 1, Chapitre 4 INFORMATION GÉNÉTIQUE et REPRODUCTION SEXUÉE Constat : à l'exception des jumeaux, chaque individu est unique. Ses caractères héréditaires dependent des info génétiques (allèles) portées

Plus en détail

Bilan d Activité du Don de Plaquettes par cytaphérèse Sur une Période d une année au Service Hématologie EHS ELCC Blida.

Bilan d Activité du Don de Plaquettes par cytaphérèse Sur une Période d une année au Service Hématologie EHS ELCC Blida. Bilan d Activité du Don de Plaquettes par cytaphérèse Sur une Période d une année au Service Hématologie EHS ELCC Blida. L.Aribi, F.Kaouane, S.Oukid, C.Boucherit, M.K.Benlabiod, Y.M.Bouchakor, M.T.Abad

Plus en détail

LA MALADIE DE WALDENSTRÖM expliquée au néophyte

LA MALADIE DE WALDENSTRÖM expliquée au néophyte LA MALADIE DE WALDENSTRÖM expliquée au néophyte Comment comprendre sa maladie de Waldenström lorsque l'on est ni médecin, ni biologiste? Bernard Cornillon, biochimiste à l'inserm, a rédigé ce document

Plus en détail

MAB Solut. vos projets. MABLife Génopole Campus 1 5 rue Henri Desbruères 91030 Evry Cedex. www.mabsolut.com. intervient à chaque étape de

MAB Solut. vos projets. MABLife Génopole Campus 1 5 rue Henri Desbruères 91030 Evry Cedex. www.mabsolut.com. intervient à chaque étape de Mabsolut-DEF-HI:Mise en page 1 17/11/11 17:45 Page1 le département prestataire de services de MABLife de la conception à la validation MAB Solut intervient à chaque étape de vos projets Création d anticorps

Plus en détail

Infection à CMV et allogreffe de cellules souches hématopoïétiques : Expérience du Centre National de Greffe de Moelle Osseuse, Tunis.

Infection à CMV et allogreffe de cellules souches hématopoïétiques : Expérience du Centre National de Greffe de Moelle Osseuse, Tunis. Infection à CMV et allogreffe de cellules souches hématopoïétiques : Expérience du Centre National de Greffe de Moelle Osseuse, Tunis. Tarek Ben Othman Congrès de la STPI, 24 avril 2009 Plan Introduction

Plus en détail

ATTENTES DE L ÉQUIPE & MFP

ATTENTES DE L ÉQUIPE & MFP B R O C H U R E 2 0 1 2 US52 HÉMATOLOGIE À L ATTENTION DES ÉTUDIANT(E)S EN SOINS INFIRMIERS z Bienvenue à l US52 z Le 52,qu est-ce que c est? L unité 52 est un service d hospitalisation d hématologie adulte.

Plus en détail

DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE

DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE Le présent livret a été rédigé à l attention des patients et de leurs familles. Il ne doit pas remplacer les conseils d un spécialiste en immunologie. 1 Egalement Disponible

Plus en détail

L AUTOGREFFE QUELQUES EXPLICATIONS

L AUTOGREFFE QUELQUES EXPLICATIONS L AUTOGREFFE QUELQUES EXPLICATIONS Le traitement de votre maladie nécessite une Chimiothérapie intensive. Cette chimiothérapie qui utilise de fortes doses de médicaments antimitotiques est plus efficace

Plus en détail

STAGE À L UNITÉ DE SOINS DES GREFFÉS (5CD)

STAGE À L UNITÉ DE SOINS DES GREFFÉS (5CD) STAGE À L UNITÉ DE SOINS DES GREFFÉS (5CD) An 1 (Clinique) An 2 (Clinique et Recherche) 3 (Recherche et Clinique) An Crédits : 6 Crédits : 6 Crédits : 3 Durée : 6 périodes Durée : 4 périodes Durée : 2

Plus en détail

Transfusions sanguines, greffes et transplantations

Transfusions sanguines, greffes et transplantations Transfusions sanguines, greffes et transplantations Chiffres clés en 2008 La greffe d organes est pratiquée depuis plus de 50 ans. 4 620 malades ont été greffés. 1 563 personnes ont été prélevées. 222

Plus en détail

Cytokines ; Chimiokines

Cytokines ; Chimiokines Cytokines ; Chimiokines I. Dans le but d étudier la régulation de la circulation des leucocytes dans l'organisme, des souris déficientes pour le récepteur CCR7 de chimiokine ont été générées par recombinaison

Plus en détail

Nous avons tous un don qui peut sauver une vie. D e v e n i r. donneur de moelle. osseuse

Nous avons tous un don qui peut sauver une vie. D e v e n i r. donneur de moelle. osseuse Nous avons tous un don qui peut sauver une vie D e v e n i r donneur de moelle osseuse Pourquoi s inscrire comme donneur de moelle osseuse? Pour des personnes atteintes de maladies graves du sang, la greffe

Plus en détail