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1 CONFERENCE DE PRESSE 12 décembre 27 à 14h BILANS PLUVIOMETRIQUES TENDANCE OBSERVEE QUELLES CONSEQUENCES POUR L AGRICULTURE, LA FORET ET LES PAYSAGES?

2 BILAN PLUVIOMETRIQUE 27 DEFICIT PLUVIOMETRIQUE EXCEPTIONNEL Depuis janvier, seule la période de fin avril à mi-juin et parfois le mois de novembre ont connu dans notre région des pluies excédentaires. Nous nous proposons ici d observer la répartition mensuelle des pluies survenues en PACA au cours de l'année 27, jusqu'au 11 décembre. Seul le mois de mai est excédentaire sur l'ensemble de la région alors que juin et novembre ne le sont que partiellement et que février et mars le sont uniquement sur le secteur d'embrun Répartition mensuelle des pluies en 27 Carpentras Marignane Le Luc Avignon Fréjus Saint Auban 8 Embrun hauteur en mm Janvier Fevrier Mars Avril Mai Juin Juillet Aout Septembre Octobre Novembre Décembre Depuis janvier, les cumuls pluviométriques varient géographiquement du simple (3 mm sur la région de Bandol - Cassis) au double (66 mm sur le plateau d'albion). Et sur la période de juillet à octobre, les pluies cumulent entre 24 mm à Cuers et 14 mm à Lapalud : un nouveau record de faible pluviométrie est souvent établi pour cette période. Comparé à l historique depuis 1961, c est dans le Var que les déficits sont les plus marqués, avec souvent moins de 5 de la normale, alors que l on atteint 7 à Carpentras (84), pour une moyenne régionale de 58, qui représente un déficit moyen de 31 mm sur l'année 27 jusqu'au 11 décembre. hauteur en mm Pluviométrie 27 comparée à la normale normale Avignon Carpentras Marignane Fréjus Le Luc Saint Auban Embrun

3 BILAN PLUVIOMETRIQUE Les déficits pluviométriques annuels successifs qui sont analysés sur quelques postes à l'échelle de la région démontrent que le déficit de 27 est du même ordre de grandeur que celui de 24, mais que globalement les cinq années de 23 à 27 sont déficitaires en pluies. En prenant 23 comme origine d'un déficit pluviométrique, (ce qui est surtout vrai pour le Var), on obtient un déficit pluviométrique cumulé sur ces cinq années qui varie entre 7 et 16 mm selon la localisation. Le Var est lourdement pénalisé avec un déficit qui équivaut pratiquement à deux années d'une pluviométrie normale, contre 15 à 18 mois sur les Alpes de Haute Provence, les Bouches du Rhône et le Vaucluse et 12 mois dans les Hautes Alpes déficit cumulé 2 Avignon Carpentras Marignane Fréjus Le Luc Saint Auban Embrun 2 Ecart à la normale de la pluviométrie annuelle (en mm) Déficit cumulé de 23 à 27 (en mm) TENDANCE SAISONNIERE OBSERVEE On ne s'intéresse ici qu'au printemps et à l'été, saisons pendant lesquelles les cultures dites "sèches", c'est-à-dire non irriguées, comptent sur les pluies pour satisfaire leurs besoins en eau. Cette analyse prend le poste de Carpentras comme référence avec une série pluviométrique de 1964 à 26. Le graphique ci-après montre que la tendance pour ces deux saisons est à la diminution des hauteurs de pluie et donc à une moindre satisfaction des besoins en eau des cultures.

4 6 5 4 Printemps (M-A-M) Printemps-Eté Polynomial (Printemps (M-A-M)) Eté (J-J-A) Polynomial (Printemps-Eté) Polynomial (Eté (J-J-A)) Printemps - Eté : tendance à la baisse depuis 1977 : - 9 mm Printemps tendance à la baisse depuis mm CARPENTRAS Eté: baisse régulière - 45 mm depuis1964 La diminution des hauteurs de pluie indiquées sur les graphique ci-dessus représentent en pourcentage une perte de 18 au printemps, de 35 pour l'été et de 3 pour la période végétative "printemps été" où les besoins en eau des plantes sont les plus importants. CONSEQUENCES POUR L AGRICULTURE, LA FORET ET LES PAYSAGES Les réserves en eau des sols Depuis 1981, le CIRAME effectue des mesures de teneur en eau du sol, (photo cicontre), 1 à 4 fois par mois, essentiellement sur des parcelle de vigne de cuve non irriguées. Un tel suivi nous permet de situer l année par rapport à tout l historique dont on dispose. Au 2 novembre 27, la situation hydrique des sols est particulièrement critique : les sols n ont jamais été aussi secs à l automne

5 Bilan hydrique mesuré (Sonde à Neutrons) Pourcentage de reconstitution de la réserve en eau utile sur le premier mètre de sol Réseau de mesures CIRAME - SCP Rappel Rappel Vaison la Romaine Visan Bollène Séguret Aubignan Piolenc Courthézon Châteauneuf-du- Pape Châteauneuf-de- Gadagne Apt Lourmarin Cerisiers Cerisiers Cabrières d Aigues Grenache Cabrières d Aigues Cerisiers EAU DU SOL EN VAUCLUSE Ce mois-ci mois dernier* novembre l an dernier 54 au 27/11/27 1 au 25/1/27 68 au 28/11/26 5 au 27/11/27 6 au 25/1/27 6 au 28/11/26 54 au 27/11/27 8 au 25/1/27 58 au 28/11/26 7 au 27/11/27 5 au 29/1/27 83 au 28/11/26 16 au 12/11/27 45 au 27/11/27 18 au 15/1/27 19 au 29/1/27 31 au 14/11/26 51 au 3/11/26 4 au 29/11/27 4 au 25/1/27 6 au 24/11/26 55 au 29/11/27 19 au 29/1/27 73 au 24/11/26 68 au 29/11/27 32 au 25/1/27 78 au 24/11/26 76 au 26/11/27 35 au 29/1/27 93 au 28/11/26 56 au 27/11/27 au 5/11/27 29 au 28/11/26 46 au 28/11/27 7 au 5/11/27 27 au 27/11/26 41 au 28/11/27 3 au 6/11/27 43 au 27/11/26 36 au 28/11/27 2 au 6/11/27 65 au 27/11/26 *ou début novembre 27 pour le sud-est Vaucluse Les pluies enfin notables survenues les 21 et 22 novembre 27 permettent aux sols de se recharger en partie. Le niveau de réserve hydrique du premier mètre de sol s est donc nettement amélioré par rapport à la situation constatée fin octobre, mais le niveau de réserve observé reste bien médiocre pour une fin novembre. Notons que les pluies se sont généralement infiltrées sur les 7 à 1 premiers centimètres de sol ; plus en profondeur, la situation demeure très critique et les nappes phréatiques plus profondes n ont pas encore pu être réalimentées. Il faudra, d ici le printemps prochain, de nombreux épisodes pluvieux conséquents pour espérer sortir de l engrenage de la sécheresse Le graphique qui suit représente l évolution de la réserve hydrique du sol sur le premier mètre de sol, à Vaison la Romaine. La courbe 27 (verte) évolue avec celles du minimum (en rouge) et du maximum (en bleu) observés depuis Grâce aux pluies notables survenues au printemps (de fin avril à mi juin), le sol a conservé un niveau d humidité correct jusqu à fin juillet. En août les réserves baissent rapidement pour atteindre, début septembre, le minimum jusqu alors observé. De début septembre jusqu au 2 novembre, le sol atteint un niveau de réserve extrêmement bas pour la saison (du jamais vu depuis le début des mesures!). Il faut

6 attendre les pluies notables des 21 et 22 novembre pour enfin voir les réserves remonter mais le «plein» est loin d être fait! 2 Réserve hydrique sur le premier mètre de sol Vaison la Romaine 19 Réserve hydrique (mm) Max Min /1 31/1 3/3 2/4 3/5 2/6 3/7 2/8 2/9 2/1 2/11 2/12 Date Sur le graphique ci-contre, nous pouvons comparer le degré d humidité du sol mesuré, sur la parcelle de Vaison la Romaine, à trois dates données. On voit ainsi très bien que : - entre le 25 octobre 27 (rond blanc) et le 27 novembre 27 (rond noir), les pluies se sont infiltrées jusqu à 9 cm de profondeur : en dessous, les deux courbes se confondent et restent à de faibles niveaux d humidité. - comparée au niveau de réserve mesuré le 28 novembre 26 (croix), la situation est, en cette fin novembre, similaire voire légèrement meilleure sur les 6 premiers centimètres de sol, mais on est loin de la recharge plus en profondeur constatée l année dernière à pareille époque. Profondeur (cm) Profils hydriques - Vaison la Romaine Hv () 28/11/6 25/1/7 27/11/7 La ressource en eau - Les cours d eau Faibles débits, avec des niveaux bien en dessous des débits moyens habituellement constatés. Cette situation devient préoccupante pour les cours d eau de type méditerranéen qui ne peuvent plus se recharger avec les pluies d automne - hiver. - Les nappes et sources Baisse constante des niveaux piézométriques et disparition de sources. Les nappes ne sont pas rechargées ; les réserves sont faibles pour la saison.

7 Conséquences sur la forêt méditerranéenne Suite à la canicule de 23, les premiers signes de dépérissement sont observés dès la fin de l année 24, phénomène qui a perduré jusqu à fin 25 et qui s est aggravé à cause d un déficit hydrique chronique. De spectaculaires mortalités atteignent essentiellement le pin sylvestre en forêt des Alpes de Haute Provence, le sapin dans le Mont Ventoux. L étude de la sensibilité des espèces aux paramètres climatiques a mis en évidence que le pin d Alep est surtout sensible aux grands froids et plus particulièrement aux minimorum de janvier à mars (forte diminution de croissance, voire absence de cernes) alors que le pin sylvestre est très sensible aux sécheresses (déficits hydriques et fortes températures estivales). Depuis 25, d autres espèces, dont les feuillus, sont concernées mais les surfaces atteintes ainsi que la mortalité sont moins importantes que le pin. En 23, les résineux ont perdu une forte proportion de leurs aiguilles. Les printemps très secs qui ont suivi, de 24 à 27, n ont pas permis aux arbres de récupérer. L état sanitaire de la majorité des pins méditerranéens reste préoccupant : la croissance en diamètre et la croissance des rameaux ainsi que le nombre et la taille des aiguilles sont inférieurs à la normale. CIRAME - Centre d Information Régional AgroMEtéorologique 779 Chemin de l Hermitage - Hameau de Serres CARPENTRAS Tél : Fax : contact@agrometeo.fr - site internet :

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