FAVORISER LA SANTÉ FINANCIÈRE DES AÎNÉS. Rapport final du projet présenté au Fonds de subventions d éducation financière TD

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1 FAVORISER LA SANTÉ FINANCIÈRE DES AÎNÉS Rapport final du projet présenté au Fonds de subventions d éducation financière TD Juillet 2013

2 Rapport publié par : Membres d Union des consommateurs ACEF Abitibi-Témiscamingue 6226, rue Saint-Hubert ACEF Appalaches-Beauce-Etchemins Montréal (Québec) H2S 2M2 ACEF de l Est de Montréal ACEF de l'île Jésus Téléphone : ACEF Lanaudière Sans frais : ACEF Estrie Télécopieur : ACEF du Grand-Portage ACEF Montérégie-est info@uniondesconsommateurs.ca ACEF du Nord de Montréal ACEF Rive-Sud de Québec ACQC Membres individuels Recherche et rédaction du rapport Luc Forest Direction de rédaction Me Marcel Boucher Union des consommateurs est membre de l'organisation internationale des consommateurs (CI), une fédération regroupant 220 membres en provenance de 115 pays. Le projet Favoriser la santé financière des aînés est soutenu financièrement par le Fonds de subventions d éducation financière TD du Social and Enterprise Development Innovations (SEDI). L usage du masculin, dans ce rapport, a valeur d épicène. Union des consommateurs 2013 Union des consommateurs page 2

3 Table des matières Union des consommateurs, la force d un réseau 5 1. Introduction Objet de notre étude Méthodologie Limites de notre étude 8 2. Caractéristiques des aînés québécois Les aînés québécois sont de plus en plus nombreux et ils demeurent actifs plus longtemps Lieu de résidence Niveau de scolarité des aînés Niveau de littératie financière des aînés Les aînés et les technologies de l information Niveau de revenu Taux de faible revenu et seuil de faible revenu (SFR) après impôt Endettement, insolvabilité et faillite Les aînés et la littératie financière Définir la littératie financière Indice de littératie financière nationale des aînés Connaissances et compétences essentielles à acquérir Construire une grille d analyse Éléments d un programme d éducation financière couronné de succès Objectifs pour accroître le niveau de littératie financière des aînés Mesures d adaptation qui tiennent compte des caractéristiques des aînés Adaptations requises pour élaborer des pratiques exemplaires Quelques considérations supplémentaires 30 5 Initiatives recensées Préparation à la retraite Besoins des aînés Documents Formations Budget et endettement Besoins des aînés Documents Formations Consultations 54 Union des consommateurs page 3

4 8. Source de revenus à la retraite Besoins des aînés Documents Formation Consultations Les aînés et la consommation Besoins des aînés Documents Formations Consultation Les aînés et le logement Besoins des aînés Documents Formations Les aînés et la maltraitance financière Besoins des aînés Documents Formations Consultation Les aînés et les documents légaux Besoins des aînés Documents Formations Consultation 114 Médiagraphie ANNEXE 1 : Niveaux de littératie Union des consommateurs page 4

5 Union des consommateurs, la force d un réseau Union des consommateurs est un organisme à but non lucratif qui regroupe plusieurs Associations coopératives d économie familiale (ACEF), l Association des consommateurs pour la qualité dans la construction (ACQC) ainsi que des membres individuels. La mission de l organisme est de représenter et défendre les droits des consommateurs, en prenant en compte de façon particulière les intérêts des ménages à revenu modeste. Ses interventions s articulent autour des valeurs chères à ses membres : la solidarité, l équité et la justice sociale, ainsi que l amélioration des conditions de vie des consommateurs aux plans économique, social, politique et environnemental. La structure d Union des consommateurs lui permet de maintenir une vision large des enjeux de consommation tout en développant une expertise pointue dans certains secteurs d intervention, notamment par ses travaux de recherche sur les nouvelles problématiques auxquelles les consommateurs doivent faire face; ses actions, de portée nationale, sont alimentées et légitimées par le travail terrain et l enracinement des associations membres dans leur communauté. Nous agissons principalement sur la scène nationale, en représentant les intérêts des consommateurs auprès de diverses instances politiques, réglementaires ou judiciaires et sur la place publique. Parmi nos dossiers privilégiés de recherche, d action et de représentation, mentionnons le budget familial et l endettement, l énergie, les questions liées à la téléphonie, la radiodiffusion, la télédistribution et l inforoute, la santé, l alimentation et les biotechnologies, les produits et services financiers, les pratiques commerciales, ainsi que les politiques sociales et fiscales. Finalement, dans le contexte de la globalisation des marchés, Union des consommateurs travaille en collaboration avec plusieurs groupes de consommateurs du Canada anglais et de l étranger. Elle est membre de l Organisation internationale des consommateurs (CI), organisme reconnu notamment par les Nations Unies. Union des consommateurs page 5

6 1. Introduction La gestion des finances personnelles est source de grandes préoccupations pour bon nombre d aînés. Si la plupart des planificateurs financiers estiment qu un retraité devra, s il veut conserver son niveau de vie, disposer au moment de la retraite de 70 % des revenus que lui procurait le marché du travail, un rapport publié par la Régie des rentes du Québec 1 révèle que, selon une enquête de 2005, 33 % des ménages québécois ne pourra espérer un taux de remplacement de 60 % à la retraite, si elle est prise à 65 ans. Ce taux atteint 45 % pour une famille ayant un revenu compris entre $ et $, et 49 % pour une famille ayant un revenu compris entre $ et $. Conséquemment, davantage de Canadiens arrivent à la retraite endettés : en 1993, seulement 27 % des aînés déclaraient des dettes. En 2010, ce pourcentage était monté à 58 % et se rapprochait ainsi du taux que l on retrouve dans la population générale, qui est de 83 % 2. De plus, le nombre de faillites chez les Canadiens âgés est en forte hausse. Selon l Institut Vanier, les aînés étaient 17 fois plus susceptibles de se trouver en situation d insolvabilité en 2010 qu en Par ailleurs, selon les organismes qui offrent des services directs aux aînés, la maltraitance matérielle ou financière est régulièrement désignée comme étant la forme d abus la plus fréquente. Ainsi, les données de la ligne Info-Abus nous informent que, pour l ensemble du territoire québécois, 42 % des appels reçus sont liés à ce type de maltraitance 3. Face à cette prolifération de données préoccupantes décrivant les aînés comme étant de plus en plus vulnérables et affectés par l appauvrissement, l endettement, les pratiques commerciales abusives et la maltraitance financière, nous avons voulu examiner de plus près les initiatives mises en place et qui cherchent à apporter des solutions à l égard de cette situation problématique. 1.1 Objet de notre étude Le but principal de la présente étude est d identifier les éléments qui composent des pratiques exemplaires dans le domaine des initiatives de littératie financière destinées aux aînés, en vue d en stimuler l adoption et la diffusion afin de favoriser la santé financière des aînés du Québec. L étude nous permettra également d identifier, le cas échéant, les besoins qui restent à combler en termes de mesures visant à améliorer la littératie financière des aînés. Dans les sections qui suivent, nous tracerons en premier lieu le portrait des aînés québécois, avant de faire un survol de la littérature afin de déterminer leurs besoins en matière de littératie 1 LANGIS, Georges. Constats et enjeux concernant le système de retraite québécois, Régie des Rentes du Québec, Québec, Canada, 2010, 87 pages, page 36. [En ligne] etraite.pdf (document consulté le 21 mai 2013). 2 INSTITUT DE RECHERCHE ET D INFORMATIONS SOCIO-ÉCONOMIQUES (IRIS). La situation financière des aîné-e-s, IRIS, Montréal, Canada, 2011, 8 pages, page 2. [En ligne] (document consulté le 21 mai 2013). 3 MINISTÈRE DE LA FAMILLE ET DES AINES. Plan d action gouvernemental pour contrer la maltraitance envers les personnes aînées , Gouvernement du Québec, Québec, Canada, 2010, 82 pages, page 24. [En ligne] (document consulté le 22 mai 2013). Union des consommateurs page 6

7 financière. Nous serons alors en mesure d identifier les éléments de la grille d analyse à laquelle nous soumettrons les initiatives, de l un ou de plusieurs des types recensés, qui portent sur différents aspects de la gestion des finances personnelles des aînés. Cet exercice nous permettra d identifier, en bout de piste, les différentes composantes de ce qui pourrait constituer des pratiques exemplaires et de produire un guide pratique en vue de favoriser leur adoption. 1.2 Méthodologie Aux fins de la présente étude, nous avons classé les initiatives recensées en trois catégories : les publications (en format papier et sur le web), les formations et les consultations. Nous avons également regroupé ces mesures autour de 7 thèmes qui traduisent les préoccupations des aînés en matière de gestion des finances personnelles. Ces thèmes sont les suivants : La préparation à la retraite Le budget et l endettement Les sources de revenus à la retraite La consommation Le logement La maltraitance financière Les documents légaux Pour repérer les initiatives qui font l objet de notre étude, dans un premier temps nous avons parcouru le Web afin de recenser les mesures qui s adressaient directement aux aînés et qui abordaient les différents thèmes retenus. Nous avons ensuite fait parvenir un questionnaire, en version électronique, aux Tables régionales de concertation des aînés des 18 régions administratives du Québec afin que chacune de ces instances les achemine à ses membres. Cette opération nous a permis de recenser 56 initiatives distinctes. Suite à l analyse des initiatives identifiées sur le Web et repérées à l aide des questionnaires, nous avons communiqué avec une trentaine des personnes qui ont initié ces mesures afin de mener avec elles des entrevues semi-dirigées et de compléter notre collecte d information, afin de nous permettre de mieux comprendre les différentes composantes de ces initiatives, de leur raison d être, jusqu'à l impact anticipé auprès des aînés qui en bénéficient, en passant par leurs différentes modalités liées à leur fonctionnement (c'est-à-dire les composantes d un modèle logique). Nous avons également organisé quatre groupes de discussion auprès d aînés recrutés parmi ceux qui avaient reçu des services des ACEF membres d UC. Cet exercice nous a permis de rejoindre 27 aînés, soit 21 femmes (87 % des participants) et 6 hommes. Un de ces groupes a eu lieu à Montréal, un autre s est déroulé en banlieue de Montréal, soit à Laval, et les deux autres ont pris place en région, à Joliette et à Granby. Ces groupes de discussion avaient pour but d évaluer les mesures d éducation financière, dispensées par les ACEF ou par d autres ressources, dont ces aînés avaient profité. Ces rencontres cherchaient également à mesurer les connaissances et les compétences des aînés Union des consommateurs page 7

8 en lien avec chacun des thèmes de notre étude, et ce, dans le but d identifier les besoins et les attentes qui restent à combler au plan de la littératie financière. 1.3 Limites de notre étude Malheureusement, les quelques groupes qui ont participé ont préféré limiter leur participation à notre recherche en ne nous faisant parvenir qu un très court descriptif écrit de leur initiative; vu l absence de renseignements disponibles d autres sources au sujet de ces initiatives, cela a eu pour effet de limiter la portée de nos analyses, particulièrement en ce qui concerne les initiatives de formation. De plus, précisons qu il nous a été impossible d analyser les mesures d adaptabilité dont ont pu faire l objet les formations et les consultations, n y ayant pas assisté. Elles ne seront donc analysées que sur la base des documents disponibles guides de formation, manuels du participant, plans et autres. Union des consommateurs page 8

9 2. Caractéristiques des aînés québécois 2.1 Les aînés québécois sont de plus en plus nombreux et ils demeurent actifs plus longtemps Au 1 er juillet 2011, 15,7 % de la population québécoise était âgée de 65 ans et plus, ce qui représente personnes. La catégorie des ans comprenait un peu plus de la moitié de ces personnes, soit 8,7 % de l ensemble de la population (les 75 ans et plus représentant alors 7 % de la population) 4. Le poids démographique des aînés continue de croître : dans moins de vingt ans, soit en 2031, ils devraient représenter plus du quart (25,6 %) de la population québécoise et celui de la catégorie des 75 ans et plus devrait avoir presque doublé (12,7 %) 5. D autre part, en 2010, au Québec, l espérance de vie à la naissance était de 79,6 ans pour les hommes et, pour les femmes, de 83,6 ans, soit quatre ans de plus 6. Cependant, l état de santé des personnes de 65 ans ou plus s est, en règle générale, grandement amélioré au cours des dernières années. En 2001 au Québec, une personne de 65 ans pouvait espérer vivre en moyenne encore 10 années sans incapacité. Cinq ans plus tard, cette moyenne était passée à 10,9 ans, un gain remarquable de presque une année 7. En fait, c est vers l âge de 75 ans que l impact du vieillissement commence à se manifester davantage. Ainsi, pour l exercice , seulement 13,7 % des interventions des services à domicile du programme Perte d autonomie liée au vieillissement (PALV) des Centres de santé et de services sociaux (CSSS) ont été effectuées auprès de personnes âgées entre 65 et 74 ans, 83 % de ces interventions ayant été prodiguées auprès des aînés âgés de 75 ans et plus 8. Notons enfin que, même s il est généralement admis que l âge de la retraite correspond à 65 ans, au Québec, l âge effectif de retrait du marché du travail se situe, statistiquement, à 62,2 ans chez les hommes et à 61,7 ans chez les femmes 9. 4 INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC. Le bilan démographique du Québec, édition 2011, tableau 1.4, Gouvernement du Québec, Québec, Canada, 147 pages, page 24. [En ligne] (document consulté le 21 mai 2013). 5 INSTITUT NATIONAL DE LA SANTÉ PUBLIQUE DU QUÉBEC. Vieillissement de la population, état fonctionnel des personnes âgées et besoins futurs en soin de longue durée au Québec, tableau 1, Gouvernement du Québec, Québec, Canada, 2010, 67 pages, page 3. [En ligne] (document consulté le 21 mai 2013). 6 MINISTÈRE DE LA FAMILLE ET DES AÎNÉS. Vieillir et vivre ensemble. Chez soi, dans sa communauté au Québec, Gouvernement du Québec, Québec, Canada, 2012, 204 pages, page 18. [En ligne] (document consulté le 21 mai 2013). 7 Ibid., page LARAMÉE Paule. Six cibles pour faire face au vieillissement de la population, Association québécoise d établissements de santé et de services sociaux, Montréal, Canada, 2011, 52 pages, page 17. [En ligne] f (document consulté le 21 mai 2013). 9 CARBONNEAU, Denis et al. Évaluation du système québécois de sécurité financière à la retraite par rapport à celui d autres pays industrialisés, Régie des rentes du Québec, Québec, Canada, pages, page 48. [En ligne] nc_2012.pdf (document consulté le 21 mai 2013). Union des consommateurs page 9

10 2.2 Lieu de résidence Les personnes âgées désirent vivre chez elles le plus longtemps possible. Au Québec, leurs souhaits se réalisent bien souvent, puisque 87,6 % des personnes de 65 ans et plus demeurent dans un domicile traditionnel 10. L attachement au domicile est tel qu un sondage réalisé en 2010 révèle que, même en cas de perte d autonomie, la grande majorité (72 %) des baby-boomers souhaitent pouvoir demeurer chez eux, moyennant l aide provenant de services publics et privés 11. Ainsi, la proportion de personnes âgées vivant en ménages collectifs (foyers pour personnes âgées, hôpitaux et CHSLD) est très faible avant l âge de 75 ans, mais elle s accroît avec l âge pour atteindre 36 % chez les 85 ans et plus Niveau de scolarité des aînés Le niveau de scolarité des aînés québécois est faible, mais ce groupe d âge sera rapidement plus instruit 13 Actuellement au Québec, les aînés sont beaucoup moins scolarisés que les autres groupes d adultes. Ainsi, en 2011, près de la moitié (46 %) des personnes âgées de 65 ans et plus ne possède pas de diplômes d études secondaires. De plus, seulement 36 % de ce segment de la population a terminé avec succès des études collégiales ou universitaires, comparativement à 59 % pour la population âgée entre 25 et 64 ans, soit un écart de 23 points de pourcentage en défaveur des aînés. Notons également que, chez les aînés québécois, il existe à ce titre une disparité marquée entre les sexes : une femme sur deux ne possède pas de diplômes d études secondaires, comparativement à 42 % chez les hommes. Seulement 10 % des femmes âgées a acquis un diplôme, certificat ou grade universitaire, comparativement à 18 % des hommes. La situation se présente sous un meilleur jour pour l ensemble des aînés canadiens puisque c est 38 % d entre eux qui n ont pas de diplômes d études secondaires, soit 8 points de pourcentage de moins qu au Québec. Pour l ensemble du Canada, 39 % des aînés possèdent un diplôme d études collégiales ou universitaires, soit 3 points de pourcentage de plus qu au Québec S il existe encore un certain retard au plan de la scolarité des aînés québécois, nous constatons toutefois que la situation évolue très rapidement. Ainsi, chez la cohorte suivante, constituée de 10 LARAMÉE Paule. Op. cit., note 8, page ASSOCIATION QUÉBÉCOISE D ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ ET DE SERVICES SOCIAUX. Sondage CROP-AQESSS auprès Québécois âgés de 50 à 64 ans sur le vieillissement, Association québécoise d établissements de santé et de services sociaux, Montréal, Canada, 2010, 53 pages, page 35. [En ligne] (document consulté le 21 mai 2013). 12 CAMIRAND, Jocelyne et Claire FOURNIER. «Vieillir en santé au Québec : portrait de la santé des aînés vivant à domicile en » in Zoom santé, N o 34, Institut de la statistique du Québec, Québec, Canada, 2012, 11 pages, page 2. [En ligne] (document consulté le 21 mai 2013). 13 Tous les pourcentages de cette section ont été calculés par l auteur à partir des données du tableau CANSIM de Statistique Canada : Enquête sur la population active (EPA), estimations selon le niveau de scolarité atteint, le sexe et le groupe d'âge. Source : (document consulté le 21 mai 2013). Union des consommateurs page 10

11 ceux et celles qui étaient âgés entre ans en 2011, le pourcentage de personnes sans diplôme d études secondaires est de seulement 22 %. Il existe donc un écart de 24 points de pourcentage entre le taux de diplomation des ans et celui des 65 ans et plus (pour l ensemble du Canada, cet indicateur se situe à 17 %, ce qui représente un écart de 21 points de pourcentage entre le taux de diplomation des ans et celui des 65 ans et plus). 2.4 Niveau de littératie financière des aînés Le niveau de littératie financière des aînés québécois est le reflet de leur niveau de scolarité. Le Rapport sur les tendances en consommation 14 constate qu un nombre toujours croissant de produits financiers est offert aux consommateurs, mais que ces derniers restent toujours peu ou mal informés sur l utilisation optimale de ces produits. Ainsi, malgré une augmentation relative du degré d instruction au Canada, certains groupes, dont celui des personnes âgées, sont plus vulnérables, compte tenu, par exemple, de leur faible scolarité. Ainsi, une enquête réalisée en 2001 par un la Fédération des ACEF du Québec révélait que les personnes âgées avaient des connaissances financières inférieures à la moyenne. Les participants à cette enquête devaient répondre à 17 questions d'ordre financier. Le nombre moyen de réponses exactes était de 7,2, mais il était de seulement de 5,2 chez les personnes âgées 15. À ce jour, les résultats de deux Enquêtes internationales sur l alphabétisation et les compétences des adultes ont été publiés (EIACA et EIACA ). Ces enquêtes nous fournissent de précieux renseignements à propos du niveau de littératie des personnes âgées, et ce, tant au Québec qu au Canada. L'EIACA comprend une série de tâches destinées à évaluer quatre habiletés liées à littératie : la compréhension de textes suivis, la compréhension de textes schématiques, la numératie et la résolution de problèmes. À chaque tâche testée dans l'eiaca correspond un certain nombre de points, allant de 0 à 500. Plus la tâche est difficile, plus le nombre de points qui y est attaché est élevé. Ces points sont ensuite divisés pour établir cinq niveaux de littératie. L ordre croissant des niveaux est associé à un niveau de compétence de plus en plus élevé 18. Pour actualiser les données de la dernière enquête, réalisée il y a maintenant dix ans, nous estimerons que les résultats obtenus par la tranche des adultes âgés entre 45 et 65 ans peuvent refléter au mieux le niveau actuel de littératie des aînés qui font l objet de notre étude, soit les personnes âgées de 60 ans et plus. Nous utilisons l expression «au mieux», puisque, 14 BUREAU DE LA CONSOMMATION. Rapport sur les tendances en consommation, Industrie Canada, Gouvernement du Canada, Ottawa, Canada, 2005, 251 pages. [En ligne] (document consulté le 16 mai 2013). 15 Ibid., page JONES, Stan et al. Littératie, économie et société : Résultats de la première Enquête internationale sur l'alphabétisation des adultes, Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et Statistique Canada, Ottawa, Canada, 1995, (N o STC XPF au catalogue) 17 STATISTIQUE CANADA et RESSOURCES HUMAINES ET DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES CANADA (RHDCC). Miser sur nos compétences. Résultats canadiens de l Enquête internationale sur l alphabétisation et les compétences des adultes, Ministère de l Industrie, Ottawa, Canada, 2005, 246 pages. [En ligne] (document consulté le 11 juin 2013). 18 Pour mieux comprendre les différentes dimensions de l EIACA, le lecteur peut se référer à l annexe 1. Union des consommateurs page 11

12 en croisant en 2003 les résultats avec les données de la précédente étude internationale réalisée en 1994, les chercheurs ont pu établir que les compétences en littératie des adultes diminuaient à mesure que ces derniers avancent en âge 19. Ainsi, L EIACA de 2003 nous apprend, relativement aux adultes de 46 à 65 ans, que : Au Québec, 59,1 % se classaient aux niveaux 1 et 2 de littératie lors de l évaluation de leur capacité à comprendre des textes suivis (contre 49,3 % au Canada). 63,5 % se classaient aux niveaux 1 et 2 de littératie lors de l évaluation de leur capacité à comprendre des textes schématiques (contre 52,5 % au Canada). 64,7 % se classaient aux niveaux 1 et 2 de littératie lors de l évaluation de leur capacité à effectuer des exercices liés à la numératie (contre 58,5 % au Canada). 82,2 % se classaient aux niveaux 1 et 2 de littératie lors de l évaluation de leur capacité à résoudre des problèmes (contre 77 % au Canada) 20. Or, c est le niveau 3 qui est considéré comme le seuil minimal souhaitable en matière de littératie dans beaucoup de pays, un seuil que la majorité des aînés québécois n atteignent donc pas, 8 aînés sur 10 se retrouvant même sous ce seuil quand il est question de résoudre des problèmes qui exigent un processus de raisonnement non linéaire 21. Les défis à relever sont donc importants si l on tient compte qu une évaluation de sur l'intelligibilité de documents financiers courants affirmait que leur compréhension nécessite dans tous les cas une éducation collégiale ou universitaire et que presque tous sont soit «difficiles» soit «très difficiles» à lire. 2.5 Les aînés et les technologies de l information Le degré d utilisation des technologies de l information par les aînés est aussi le reflet de leur niveau de scolarité. Les comportements des Québécois en rapport avec les technologies de l information et des communications (TIC) sont scrutés à la loupe par le Centre francophone d informatisation des organisations (CEFRIO); ceux des aînés n échappent pas à cet examen. 19 INSTITUT DE COOPÉRATION POUR L ÉDUCATION DES ADULTES. Répondre aux besoins des aînés en matière de littératie, Institut de coopération pour l éducation des adultes, Montréal, Canada, 2007, 14 pages, page 7. [En ligne] (document consulté le 21 mai 2013). 20 INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC. Développer nos compétences en littératie: un défi porteur d avenir. Rapport québécois de l Enquête internationale sur l alphabétisation et les compétences des adultes (EIACA), tableau C.2.5, Gouvernement du Québec, Québec, Canada, 2006, 257 pages, page 73. [En ligne] (document consulté le 17 mai 2013). 21 Ibid., tableau C.12, page BUREAU DE LA CONSOMMATION. Op. cit. note 14, page 117. Union des consommateurs page 12

13 Les sondages réalisés en 2011 indiquent que la source d information principale consultée par les aînés québécois de 65 ans et plus, était, en ordre décroissant, la télévision (53 %), la presse écrite (21 %), Internet (13 %) et la radio (11 %) 23. Par ailleurs en 2012, 61 % des personnes âgées entre 65 et 74 ans et 42 % des aînés de 75 ans et plus possédaient un ordinateur. Par ailleurs, 64 % des gens âgés entre 65 et 74 ans et 33 % des aînés de 75 ans et plus étaient des utilisateurs d internet 24. En croisant ces données avec l estimation de la population québécoise au 1 er juillet , nous déduisons que ce serait 57 % de l ensemble des Québécois âgés de 65 ans et plus qui utilisaient internet. De plus, parmi les utilisateurs québécois d Internet âgés de 65 ans et plus, 45 % ont recherché de l information sur un site Web gouvernemental et 17 % ont accédé aux dossiers gouvernementaux en ligne 26. Ce serait donc 26 % de l ensemble des Québécois âgés de 65 ans et plus qui ont recherché de l information sur un site Web gouvernemental et 10% ont accédé aux dossiers gouvernementaux en ligne. Notons enfin que 43 % des internautes de ce groupe d âge (soit 25% des Québécois de ce groupe d âge) ont effectué des opérations bancaires en ligne et 12 % des aînés québécois de 65 ans et plus ont fait des achats en ligne 27. Chez les ans, l utilisation des technologies de l information était beaucoup plus marquée puisque 76 % d entre eux possédaient au moins un ordinateur, et 80 % étaient des utilisateurs d internet 28. Cette génération d internautes a recherché de l information sur un site Web gouvernemental dans une proportion de 73 %, et 33 % d entre eux ont accédé aux dossiers gouvernementaux en ligne 29. Par conséquent, en croisant les données précédentes, on peut déduire qu en 2012, 58 % de l ensemble des ans du Québec ont recherché de l information sur un site Web gouvernemental et 26 % d entre eux ont accédé aux dossiers gouvernementaux en ligne. De plus, 46 % des Québécois de ce groupe d âge (58 % des internautes) effectuaient des transactions bancaires sur Internet et 40 % ont fait des cyberachats CENTRE FACILITANT LA RECHERCHE ET L INNOVATION DANS LES ORGANISATIONS. Cinq générations d internautes : profil d utilisations des TIC en 2011, in Netendances 2011, Vol. 2, N o 7, 2012, CEFRIO, Québec, Canada, 20 pages, page 17. [En ligne] (document consulté le 17 mai 2013). 24 CENTRE FACILITANT LA RECHERCHE ET L INNOVATION DANS LES ORGANISATIONS. L informatisation du Québec en 2012, in Netendances 2012, Vol 3, N o 7, 2013, CEFRIO, Québec, Canada, 16 pages, pages 5 et 9. [En ligne] (document consulté le 5 juillet 2013). 25 STATISTIQUE CANADA. Estimations démographiques annuelles : Canada, provinces et territoires, 2012, tableau 2.1-6, Ministère de l Industrie, Ottawa, Canada, 180 pages, page 54. [En ligne] x/ x fra.pdf (document consulté le 5 juillet 2013). 26 CENTRE FACILITANT LA RECHERCHE ET L INNOVATION DANS LES ORGANISATIONS. Le gouvernement en ligne : des défis à l horizon, in Netendances 2012, Vol 3, N o 4, CEFRIO, Québec, Canada, 2012, 16 pages, page 8. [En ligne] (document consulté le 5 juillet 2013). 27 CENTRE FACILITANT LA RECHERCHE ET L INNOVATION DANS LES ORGANISATIONS. Le commerce électronique et les services bancaires en ligne au Québec, in Netendances 2012, Vol 3, N o 6, 2013, CEFRIO, Québec, Canada, 16 pages, pages 6 et 10. [En ligne] (document consulté le 5 juillet 2013). 28 CENTRE FACILITANT LA RECHERCHE ET L INNOVATION DANS LES ORGANISATIONS. L informatisation du Québec en 2012, Op. cit., note 24, pages 5 et CENTRE FACILITANT LA RECHERCHE ET L INNOVATION DANS LES ORGANISATIONS. Le gouvernement en ligne : des défis à l horizon, Op. cit., note 26, page CENTRE FACILITANT LA RECHERCHE ET L INNOVATION DANS LES ORGANISATIONS. Le commerce électronique et les services bancaires en ligne au Québec, Op. cit., note 27, pages 6 et 10. Union des consommateurs page 13

14 2.6 Niveau de revenu En 2008 au Québec, le revenu moyen avant impôt des personnes de plus de 65 ans s élevait à $. Cependant, les femmes de 65 ans ou plus avaient un revenu total moyen avant impôt de $, soit de près de $ inférieurs à celui des hommes, qui s élevait à $ 31. Pour ce qui est de la provenance des revenus, notons qu en 2008, la moitié des revenus des aînés québécois était constituée de revenus de transferts 32, l autre moitié provenant de revenus privés, la part de revenus de transferts étant plus importante chez les femmes (57,1 %), qui ont davantage recours au Supplément de revenu garanti, ce qui témoigne de leur plus grande précarité financière 33. Aujourd hui, au Québec, 38 % de la population ne cotise à aucun régime complémentaire de retraite, REER ou autre véhicule financier pour préparer la retraite 34. Si l on exclut les employés du secteur public et parapublic, à peine une personne salariée sur quatre bénéficie d un régime de pension de son employeur en vue de la retraite MINISTÈRE DE LA FAMILLE ET DES AÎNÉS. Vieillir et vivre ensemble. Chez soi, dans sa communauté au Québec, Op. cit., note 6, page L expression revenus de transfert désigne les revenus provenant de sources publiques, tels que la pension de la Sécurité de la vieillesse, le Supplément de revenu garanti, la prestation du Régime de rentes du Québec ou du Régime de pensions du Canada, les prestations d assurance-emploi, les prestations fiscales canadiennes pour enfants et autres. MINISTÈRE DE LA FAMILLE ET DES AÎNÉS. Un portrait statistique des familles au Québec, Gouvernement du Québec, Québec, Canada, 2011, 635 pages, page 23. [En ligne] (document consulté le 28 juin 2013). 33 MINISTÈRE DE LA FAMILLE ET DES AÎNÉS.. Vieillir et vivre ensemble. Chez soi, dans sa communauté au Québec, Op. cit., note 6, page MARCHAND, Isabelle. La retraite : Guide d information pour les femmes à faible revenu, Relais-Femmes, Montréal, Canada, 2012, 60 pages, page 25. [En ligne] (document consulté le 21 mai 2013). 35 Ibid., page 22. Union des consommateurs page 14

15 2.7 Taux de faible revenu et seuil de faible revenu (SFR) après impôt La prévalence des ménages disposant que d un revenu égal ou inférieur au taux de faible revenu est passée chez les aînés canadiens de 21,3 % en 1980 à 5,4 % en Cette diminution spectaculaire est en grande partie attribuable à l efficacité et à la viabilité du système de revenu de retraite du Canada 37. Toutefois, si le nombre de ménages à faible revenu a diminué considérablement chez les aînés au cours des dernières années, certains ont toujours un revenu inférieur au seuil de faible revenu après impôt (SFR) et un grand nombre ont un revenu fixe et limité légèrement au-dessus du SFR. Les SFR correspondent aux niveaux de revenu à partir desquels une famille doit dépenser une partie trop considérable de ses revenus pour se procurer les premières nécessités (nourriture, logement et vêtement). On dit d une famille qu elle vit sous les SFR lorsqu elle consacre 20 % de plus que la famille canadienne moyenne à ces dépenses 38. Bien que le faible revenu ne touche pas qu un seul groupe, les personnes vivant seules particulièrement les femmes, celles vivant dans une région urbaine, les personnes qui ont travaillé pendant moins de dix ans, les immigrants récents et les autochtones sont possiblement plus vulnérables à cet égard 39. Le faible revenu chez les aînés est souvent attribuable au fait que ces personnes n ont pas été en mesure d accumuler des actifs et de l épargne au fil du temps. En effet, en 2005, 40 % des aînés à faible revenu avaient travaillé moins de 10 ans 40. La situation financière de ces personnes n est pas le fruit d un épisode passager difficile, c est plutôt le reflet de l histoire d une vie 41. Le logement constitue la dépense la plus importante des aînés à faible revenu; celle-ci pouvant représenter plus de 40 % des dépenses annuelles totales des personnes vivant seules. La nourriture est la deuxième dépense en importance pour les aînés à faible revenu, représentant 20 % de la totalité de leurs dépenses. Le transport et les coûts liés à la santé soulèvent eux aussi des difficultés CONSEIL NATIONAL DES AINÉS. Rapport du Conseil national des aînés sur la question du faible revenu chez les aînés, Gouvernement du Canada, Gatineau, Canada, 2009, 50 pages, page 5. [En ligne] (document consulté le 21 mai 2013). 37 Ibid. 38 MARCHAND, Isabelle. La retraite : Guide d information pour les femmes à faible revenu, Op. cit., note 36, page CONSEIL NATIONAL DES AINÉS. Rapport du Conseil national des aînés sur la question du faible revenu chez les aînés. Op. cit., note 36, page Ibid., page MORIN, Lise. Intervenir auprès des personnes âgées - Diapositives issues d une formation, Union des Consommateurs, Montréal, Canada, CONSEIL NATIONAL DES AINÉS. Rapport du Conseil national des aînés sur la question du faible revenu chez les aînés. Op. cit., note 36, page 9. Union des consommateurs page 15

16 2.8 Endettement, insolvabilité et faillite Une récente étude québécoise nous apprend que la moitié des personnes seules qui gagnent plus de $ par année et qui ont travaillé, pour la plupart, toute leur vie ne pourront pas maintenir une fois à la retraite leur niveau de vie 43. D ailleurs, en 2008, 15 % de l ensemble des Canadiens retraités indiquaient à Statistique Canada que leur revenu de retraite était insuffisant pour couvrir confortablement leurs dépenses mensuelles. Ce taux grimpait à 32 % chez les immigrés arrivés au Canada après Il atteignait par ailleurs 28 % chez les retraités dont le revenu du ménage était inférieur à $, 25 % chez les personnes séparées ou divorcées, 23 % chez les propriétaires possédant une hypothèque et 21 % chez les locataires 44. Ainsi, davantage de Canadiens arrivent à la retraite endettés: en 1993, seulement 27 % des aînés affirmaient avoir des dettes. En 2010, ce pourcentage s établissait à 58 % 45. Par conséquent, le nombre de faillites chez les Canadiens âgés est en forte hausse. Selon l Institut Vanier, les aînés étaient 17 fois plus susceptibles de se trouver en situation d insolvabilité en 2010 qu en Chez les 65 ans et plus, le taux d insolvabilité a augmenté de 1747 % au cours de cette période, alors que celui des 55 à 64 ans a bondi de près de 600 % MINISTÈRE DE LA FAMILLE ET DES AÎNÉS. Vieillir. Op. cit., note 6, page SCHELLENBERG, Grant et Yuri OSTROVSKY. Faits saillants de l Enquête canadienne sur les capacités financières de 2009 dans le domaine de la retraite, Tableau 3, N o M au catalogue, N o 026, Statistique Canada. Ottawa, Canada, 21 pages, page 9. [En ligne] fra.pdf (document consulté le 21 mai 2013). 45 INSTITUT DE RECHERCHE ET D INFORMATIONS SOCIO-ÉCONOMIQUES (IRIS). La situation financière des aîné-e-s, IRIS, Montréal, Canada, 2011, 8 pages, page 2. [En ligne] (document consulté le 21 mai 2013). 46 SAUVÉ, Roger. L état actuel du budget de la famille canadienne Rapport , Institut Vanier de la famille, Ottawa, Canada, 41 pages, page 7. [En ligne] (document consulté le 21 mai 2013). Union des consommateurs page 16

17 3. LES AÎNÉS ET LA LITTÉRATIE FINANCIÈRE 3.1 Définir la littératie financière En juin 2009, le ministre des Finances du Canada annonçait la création du Groupe de travail sur la littératie financière qui avait pour mandat de lui fournir des avis et des recommandations sur une stratégie nationale qui permettrait d augmenter et de consolider la littératie financière de la population canadienne. Les travaux de ce Groupe sont riches en enseignement. Ainsi, son rapport final, déposé en décembre 2010, Les Canadiens et leur argent : Pour bâtir un avenir financier plus prometteur 47, nous permet de bien saisir la définition de chacune des composantes de la littératie financière. La littératie financière a été définie par le Groupe de travail comme étant «le fait de disposer des connaissances, des compétences et de la confiance en soi nécessaires pour prendre des décisions financières responsables.» Dans cette définition, «connaissances» fait référence à la capacité de comprendre les questions financières personnelles et celles qui ont une ampleur plus générale; «compétences» fait référence à la capacité d appliquer les connaissances financières dans la vie de tous les jours; «confiance en soi» évoque l assurance avec laquelle on prend des décisions importantes; «décisions financières responsables» fait allusion à la capacité de l individu de se servir des connaissances, des compétences et de la confiance en soi qu il a acquises pour faire des choix qui conviennent à sa situation. 3.2 Indice de littératie financière nationale des aînés Le Groupe a également commandé une enquête afin d établir un indice national de littératie financière 48 servant à mesurer le degré de littératie financière des différents segments de la population canadienne, dont celui des aînés. Cet indice se compose de cinq échelles, chacune étant le fruit de l analyse des résultats de l Enquête canadienne sur les capacités financières (ECCF) de 2009, qui «dressent un portrait permettant de comparer les résultats des Canadiens entre eux au lieu de leur donner une note de passage ou d échec.» 47 GROUPE DE TRAVAIL SUR LA LITTÉRATIE FINANCIÈRE. Les canadiens et leur argent : Pour bâtir un avenir financier plus prometteur, Gouvernement du Canada, Ottawa. Canada, 2010, 112 pages, page 10. [En ligne] (document consulté le 17 mai 2013). 48 Mc KAY, Stephen. Comprendre la capacité financière au Canada. Analyse des résultats de l Enquête canadienne sur les capacités financières. Groupe de recherche sur la littératie financière, Gouvernement du Canada, Ottawa, Canada, 2011, 51 pages. [En ligne] fra.pdf (document consulté le 17 mai 2013). Union des consommateurs page 17

18 a) Les cinq échelles de l indice national de la littératie financière Joindre les deux bouts ; 2. Tenir une comptabilité ; 3. Choisir des produits financiers ; 4. Prévoir pour l avenir ; 5. Se tenir au courant et obtenir de l aide. Sur la base de ces cinq échelles qui composent l indice national de littératie financière, l étude commandée par le Groupe de travail sur la littératie financière permet d identifier les échelles avec lesquelles les aînés (il s agit ici des personnes âgées de 65 ans et plus) éprouvent le plus de difficulté. Il s agit des échelles 2, 4 et Elle permet également de prendre connaissance des différentes notions qui sont associées à chacune de ces échelles 51. Tableau 1 Échelles de l indice national de littératie financière avec lesquelles les aînés ont de la difficulté ÉCHELLE 2 Tenir une comptabilité Réfère à la capacité qu ont les aînés à établir un budget et à faire régulièrement le point sur leur situation financière. ÉCHELLE 4 Prévoir pour l avenir Réfère à la capacité qu ont les aînés de réfléchir aux questions financières à long terme telles que : se procurer des assurances; composer avec des grandes dépenses imprévues, donner une procuration ou faire un testament. ÉCHELLE 5 Se tenir au courant et obtenir de l aide Réfère à la capacité qu ont les aînés de comprendre les tendances financières générales, de bien comprendre l état de leur situation personnelle et d obtenir, au besoin, une aide adéquate. 49 GROUPE DE TRAVAIL SUR LA LITTÉRATIE FINANCIÈRE. Les canadiens et leur argent : Pour bâtir un avenir financier plus prometteur, Op. cit., note 48, page Ibid., page Mc KAY, Stephen. Comprendre la capacité financière au Canada, Op. cit., note 48, pages 11 à 20. Union des consommateurs page 18

19 3.3 Connaissances et compétences essentielles à acquérir Préoccupée par la question de la littératie financière, Union des consommateurs (UC) a déposé un mémoire lors du processus de consultation mené par le Groupe de travail sur la littératie financière du gouvernement canadien 52. L une des parties de ce mémoire identifiait cinq volets de connaissances et compétences financières où il serait important de veiller à l éducation des consommateurs. Nous reproduisons ici les composantes de ces cinq éléments qui, sans être spécifiques aux aînés, continuent à nous apparaître d une grande pertinence. 1. Une connaissance de base de ses droits et responsabilités en tant que consommateur ce qui comprend : Connaître les législations de protection du consommateur; Connaître les organismes qui travaillent à la protection des consommateurs et leurs mandats; Connaître les contrats : Qu est-ce qu un contrat? Quelles sont les conditions pour qu un contrat soit valable? Quelles sont les obligations de chaque partie? Qu impliquent les différents types de contrats? Quels sont les recours en cas de rupture de contrat par une partie ou l autre? 2. Être en mesure de faire des choix éclairés ce qui comprend : Être en mesure d établir ses besoins réels et identifier les valeurs que sous-tendent nos choix; Connaître les produits et services, évaluer leurs coûts financiers et en distinguer les avantages et les inconvénients;/ Être capable de mesurer les impacts de ses choix à court, moyen et long terme. 3. La capacité d évaluer l impact de ses choix sur son environnement personnel, familial, social, etc. 4. La capacité d adopter un point de vue critique ce qui implique de : Disposer d'information neutre et complète; Être en mesure d identifier l'impact de la publicité. 5. La capacité de procéder à une gestion financière saine de ses finances personnelles c est-à-dire : Disposer d information et d outils adéquats sur les finances personnelles; Disposer d information et d outils adéquats sur la planification budgétaire; Valoriser l épargne. 52 ROUSSIN, Sophie. Plan d action pour améliorer la littératie financière, Union des consommateurs, Montréal, Canada, 2010, 24 pages, pages 8 à 11. [En ligne] (document consulté le 12 juillet 2013). Union des consommateurs page 19

20 4. Construire une grille d analyse 4.1 Éléments d un programme d éducation financière couronné de succès Dans son étude, La littératie en matière financière : Leçons tirées de l expérience internationale 53, Larry Orton présente les huit éléments qui constituent un programme d éducation financière couronné de succès, tel qu ils ont été définis par l Office of Financial Education du Trésor américain. [L]es programmes qui donnent des résultats doivent être ciblés, adaptés aux publics visés, traduire un engagement pour l information du public, établir des objectifs précis et viser des résultats qui peuvent être répétés. Mettre l accent sur les principes généraux Mettre l accent sur une ou plusieurs des quatre composantes de base essentielles à la sécurité financière : épargne de base, gestion du crédit, accession à la propriété et planification de la retraite. Adaptation au public cible Tenir compte du langage, de la culture, de l âge et de l expérience, pour adapter le programme au public cible. Distribution locale Pour maximiser l incidence, offrir le programme par l intermédiaire d un circuit de distribution local qui fait une utilisation efficace des ressources et des relations à l échelle communautaire. Suivi des participants Assurer un suivi auprès des participants pour renforcer le message et veiller à ce que les participants puissent appliquer les compétences enseignées. Objectifs précis en matière de programme Établir des objectifs précis et utiliser des mesures du rendement pour suivre de près les progrès réalisés en vue d atteindre les objectifs. Incidence démontrable Faire des essais, mener des sondages et utiliser d autres méthodes d évaluation objectives pour montrer l incidence positive sur les attitudes des participants, leurs connaissances ou leur comportement, pour prouver le bienfondé des programmes. Les mesures du succès consisteraient à établir la mesure dans laquelle les participants ont accru leur épargne, ouvert des comptes bancaires, mis de l argent de côté pour acheter une maison ou été admissibles à une hypothèque à des taux plus élevés que les non-participants. Adaptabilité Les programmes peuvent être aisément adaptés aux niveaux municipal, régional ou national. Fait pour durer Les programmes bénéficient d un soutien financier continu, ont un fondement législatif ou sont intégrés à un programme d enseignement établi 54. [Nous avons corrigé la numérotation] 53 ORTON, Larry. La littératie en matière financière : Leçons tirées de l expérience internationale, Réseaux canadiens de recherche en politiques publiques (RCRPP), Ottawa, Canada, 2007, 73 pages. [En ligne] (document consulté le 17 mai 2013). 54 Ibid, pages 24 et 25. Union des consommateurs page 20

21 Ces éléments s inspirent de la réalité des programmes qui sont en place aux États-Unis. Or, la situation du Québec en matière d éducation financière nous semble bien différente, particulièrement en ce qui a trait aux personnes âgées. Le développement de ce champ d expertise en est à ses débuts. Ainsi, la majorité des initiatives que nous avons recensées émanent d organisme sans but lucratif qui, dans bien des cas, les ont mises en place grâce à un financement dit par projet, et non du financement lié à leur mission globale. La pérennité de ces projets n est donc pas assurée ; les organismes ne possèdent pas non plus les ressources nécessaires pour réaliser des évaluations d impact suite à la tenue des ces projets. Ces constats nous amènent à centrer plutôt le développement de notre grille d analyse autour de deux éléments d observation : vérifier 1) si l atteinte des objectifs des initiatives est susceptible de permettre d accroître le niveau de littératie financière des aînés et 2) si des mesures d adaptation ont été mises en place qui tiennent compte des caractéristiques propres aux aînés. 4.2 Objectifs pour accroître le niveau de littératie financière des aînés Le jumelage des trois échelles de l indice national de littératie financière avec lesquelles les aînés éprouvent de la difficulté (Tenir une comptabilité; Prévoir pour l avenir; Se tenir au courant et obtenir de l aide) aux cinq volets de connaissances et compétences financières essentielles aux yeux d UC (Une connaissance de base de ses droits et responsabilités en tant que consommateur; Être en mesure de faire des choix éclairés; La capacité d évaluer l impact de ses choix; La capacité d adopter un point de vue critique; La capacité de procéder à une gestion financière saine de ses finances personnelles) nous permet de déterminer quatre objectifs qui devraient permettre d accroître le niveau de littératie financière des aînés. Ces objectifs, qui devraient être à la base de toutes les pratiques visant à favoriser la santé financière des aînés, sont les suivants : Accroître la capacité des aînés à : procéder à une saine gestion de leurs finances personnelles; faire des choix de consommation éclairés en prévision du futur ; évaluer l'impact de leurs choix financiers sur leur environnement personnel, familial et social; exercer leurs droits et responsabilités afin de s assurer que leurs volontés soient respectées par leurs proches et à titre de consommateurs. Union des consommateurs page 21

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