ENQUETE SANTE MENTALE EN POPULATION GENERALE

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1 Observatoire Régional de la Santé Poitou-Charentes (ORSPEC) ENQUETE SANTE MENTALE EN POPULATION GENERALE Etude des profils de population selon le niveau de risque suicidaire en France et en Poitou-Charentes D après les données de l enquête «Santé Mentale en Population Générale» (SMPG) CETTE ACTION A ETE REALISEE AVEC LE CONCOURS FINANCIER DE L ETAT, DANS LE CADRE DU CONTRAT DE PLAN ETAT-REGION RAPPORT DANS LE CADRE DE L ETUDE ASEP-CCOMS-DIRM EPSM LILLE METROPOLE «LA SANTE MENTALE EN POPULATION GENERALE : IMAGES ET REALITES» Rapport n 111 Juin 2007 ORSPEC 17 bd Salvador Allendé POITIERS Tél. : Fax : orspec@interpc.fr Site Internet :

2 ENQUETE SANTE MENTALE EN POPULATION GENERALE Etude des profils de population selon le risque suicidaire en France et en Poitou-Charentes D après les données de l enquête «santé mentale en population générale» (SMPG) Julie DEBARRE, Céline SERAZIN, Francis CHABAUD Rapport n 111 Juin 2007 CETTE ACTION A ETE REALISEE AVEC LE CONCOURS FINANCIER DE L ETAT, DANS LE CADRE DU CONTRAT DE PLAN ETAT RAPPORT DANS LE CADRE DE L ETUDE ASEP-CCOMS-DIRM EPSM LILLE METROPOLE «LA SANTE MENTALE EN POPULATION GENERALE : IMAGES ET REALITES» Rapport ORSPEC n 111- Juin 2007 p. 2

3 REMERCIEMENTS Nous remercions ici Guillaume Vaiva pour nous avoir guidé dans le choix des variables psychopathologiques ainsi que les membres du Conseil Scientifique du Centre Collaborateur de l Organisation Mondiale de la Santé (C.C.O.M.S.) pour leur relecture et leurs remarques. Rapport ORSPEC n 111- Juin 2007 p. 3

4 SOMMAIRE SOMMAIRE... 3 RESUME... 5 I- CONTEXTE DE L ETUDE... 7 II- OBJECTIFS, MATERIEL ET METHODES... 8 II.1- Objectifs... 8 II.2- Matériel... 8 II.3- Méthodes... 8 II L étape descriptive... 8 II.3.2- L analyse factorielle des correspondances multiples... 9 III- L ETAPE DESCRIPTIVE PRELIMINAIRE III.1- Etude descriptive des niveaux de risque suicidaire en France et en Poitou-Charentes ) Niveau de risque suicidaire actuel selon les caractéristiques socio-économiques des personnes interrogées ) Niveau de risque suicidaire actuel selon les troubles repérés par le MINI III.2- Etude descriptive spécifique des groupes à risque suicidaire élevé et nul IV- ANALYSE FACTORIELLE DES CORRESPONDANCES MULTIPLES IV.1- Typologie socio-économique et psychopathologique des populations selon le niveau de risque suicidaire en Poitou-Charentes IV.2- Typologie socio-demographique et psychopathologique des populations selon le niveau de risque suicidaire en France IV.3- Comparaison de la typologie socio-économique et psychopathologique des populations selon le niveau de risque suicidaire en France et en Poitou-Charentes DISCUSSION CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE ANNEXES ANNEXE 1 : Description générale de l enquête SMPG ) Le questionnaire ) L échantillonnage ) L enquête en Poitou-Charentes ) L enquête en France métropolitaine ) Description générale des populations d enquête ANNEXE 2 : Les indicateurs psychopathologiques ) Définitions des indicateurs utilisés ) Prévalence des troubles psychopathologiques ANNEXE 3 : Complément de données sur le risque suicidaire ANNEXE 4 : Caractéristiques du groupe appartenant au niveau de risque suicidaire eleve ANNEXE 5 : Caractéristiques socio-économiques du groupe appartenant au niveau de risque élevé et nul en France ANNEXE 6 : Projection des variables sur le plan des axes principaux en analyse factorielle des correspondances multiples Analyse SMPG en Poitou-Charentes (axe 2 et 3) Rapport ORSPEC n 111- Juin 2007 p. 4

5 RESUME ETUDE DES PROFILS DE POPULATION SELON LE NIVEAU DE RISQUE SUICIDAIRE EN FRANCE ET EN POITOU-CHARENTES D après les données de l enquête «Santé Mentale en Population Générale» Rapport n 111 Juin 2007 AUTEURS Julie DEBARRE Céline SERAZIN Francis CHABAUD ORGANISME COMMANDITAIRE DRASS Poitou-Charentes Contexte général Le suicide est un problème de santé publique majeur et fait l objet d un des axes prioritaires du plan Santé mentale en Poitou-Charentes. En 2003, près de 400 décès par suicide ont été observés en Poitou-Charentes, et près de en France. Dans ce contexte, l enquête internationale Santé Mentale en Population Générale (SMPG) a été lancée en 1999 par l ASEP (Association Septentrionale d Epidémiologie Psychiatrique), par le Centre Collaborateur de l Organisation Mondiale de la Santé (CCOMS) en collaboration avec la Direction de la Recherche, des Etudes, de l Evaluation et des Statistiques (DREES) et le Département d Information et de Recherche Médicale (DIRM) de l EPSM (Etablissement Public de Santé Mentale). Elle doit notamment permettre d étudier les liens statistiques existant entre les caractéristiques sociales, démographiques, économiques, et les différents troubles psychopathologiques, dont le risque suicidaire. Au niveau régional, quatre secteurs psychiatriques volontaires de Poitou- Charentes ont participé à l étude en 2002, assistés par l Association Régionale Poitou-Charentes pour l Information Médicale et l Epidémiologie en Psychiatrie (ARPCIMEP) et l Observatoire Régional de la Santé de Poitou-Charentes (ORSPEC). Depuis 2006, la troisième phase de l enquête se poursuit au niveau national et international. Objectifs, méthode et population L objectif principal de cette étude est de caractériser, en fonction des critères socio-démographiques, économiques et psychopathologiques associés, des groupes de personnes âgées de 18 ans ou plus dont le risque suicidaire a été préalablement déterminé à l aide du questionnaire Mini International Neuropsychiatric Interview (MINI), validé par l OMS. Ce questionnaire comporte un outil d évaluation du risque suicidaire gradué en quatre niveaux : nul, léger, moyen ou élevé. La typologie obtenue doit permettre de déterminer, à partir de ces caractéristiques associées, les groupes de personnes ayant des tendances suicidaires et pouvant faire l objet d une vigilance particulière et d actions de prévention ou de soins. L étude utilise pour cela les données de l enquête Santé Mentale en Population Générale (SMPG) en France Métropolitaine ( individus interrogés) et en Poitou-Charentes (2 611 individus). Ces deux échantillons étant représentatifs de leur secteur géographique sur les critères de sexe et d âge, du niveau d études atteint (et de la catégorie socioprofessionnelle pour la France). Deux typologies sont donc réalisées. L objectif secondaire est de comparer les typologies obtenues et d identifier les différences de profils entre la France et la région. La méthode utilisée est une analyse factorielle des correspondances multiples qui permet de synthétiser l information contenue dans un grand nombre de variables et d individus, à travers la projection mathématique de ces caractéristiques sur un graphique. Une interprétation simple de l ensemble des résultats peut alors être faite grâce à la proximité géométrique des points (qui traduit une proximité statistique). Ainsi sont définis des groupes d individus présentant un ensemble de modalités de variables proches. Cela permet ensuite d étudier l importance du risque suicidaire dans chacun de ces groupes de caractéristiques socio-économiques et psychopathologiques identiques. Rapport ORSPEC n 111- Juin 2007 p. 5

6 Résultats L étude permet d identifier un taux de prévalence du risque suicidaire élevé en population générale : en effet, d après les cinq questions du Mini, 14,1% de la population régionale des 18 ans et plus peut-être considérée comme présentant une tendance suicidaire soit plus de personnes en Poitou-Charentes et 5,2 millions en France (13,7 %) ; et 3,8% présentent un niveau de risque suicidaire moyen ou fort (plus de individus au niveau régional et 1,5 million au niveau national). Les analyses montrent l importance des caractéristiques sociales, démographiques et économiques dans la détermination du risque suicidaire et celle des psychopathologies dans la graduation de ce risque. Dans l analyse régionale, un premier axe «socio-économique» sépare en effet les personnes ne présentant pas de risque suicidaire de celles à risque suicidaire : on retrouve les personnes mariées, les individus ne vivant pas seuls, âgés de 25 à 59 ans, ayant un revenu élevé et appartenant à une catégorie socioprofessionnelle «élevée» (c est-à-dire artisans, cadres ou professions intermédiaires), opposées aux personnes veuves, âgées de plus de 60 ans, ayant des revenus faibles et aux inactifs. Un deuxième axe «psychopathologique» permet de distinguer le risque suicidaire selon son intensité : - Ne pas avoir de risque suicidaire est associé aux individus mariés, disposant de revenus élevés, et ne souffrant pas de troubles psychopathologiques - Le risque suicidaire léger est associé aux personnes souffrant d anxiété généralisée. - Le risque moyen correspond aux chômeurs, aux célibataires, aux moins de 25 ans, aux individus ayant des revenus faibles. - Le risque élevé est associé aux individus souffrant de problèmes de drogue, d alcool, des troubles dépressifs récurrents, d épisodes dépressifs, de phobie sociale et de troubles psychotiques. Dans l analyse nationale, cette même configuration est observée. Cependant, l analyse révèle que : - Le risque suicidaire léger est également associé aux personnes souffrant de dysthymie et aux personnes isolées (vivant seules, ou séparées) - Le risque moyen correspond également aux personnes souffrant de phobie sociale - Le risque élevé est associé aux individus souffrant de problèmes de drogue, d alcool, des troubles dépressifs récurrents, d épisodes dépressifs, mais aussi à ceux atteints de troubles paniques et de troubles psychotiques. D autre part, dans ces deux analyses, on note la présence d un groupe ayant des caractéristiques socio-économiques et psychopathologiques différentes des autres individus : celui des 60 ans et plus, veufs, inactifs, vivant seul et des personnes ayant un niveau d études inférieur au secondaire, avec une absence de psychopathologies repérées par le MINI. Or, ces personnes sont habituellement identifiées comme ayant un risque suicidaire non nul dans la littérature. Conclusion Cette étude permet d identifier des groupes homogènes d individus ayant un niveau de risque suicidaire proche en associant les caractéristiques sociales, économiques et psychopathologiques. Elle confirme également le poids essentiel des caractéristiques sociales des individus dans l existence du risque suicidaire et celui des psychopathologies dans la détermination du niveau de ce risque. Ces résultats, illustrant une combinaison de différentes caractéristiques socio-économiques et démographiques, posent l idée d une stratégie de prévention primaire et de dépistage essentiellement axée sur les aspects socio-économiques, ce qui trancherait avec la stratégie traditionnelle essentiellement médico-biologique. Enfin, la prise en charge thérapeutique des facteurs de risque associés (psychopathologies), le soutien psychologique des personnes vivant des situations difficiles et cumulant les facteurs de risque (RMIstes souffrant de dépression chronique, personnes divorcées ayant des problèmes d alcool ) sont des moyens pour agir et diminuer le risque suicidaire associé à ces facteurs. Mots clés thématiques Risque suicidaire Psychopathologie Population générale Epidémiologie Prévalence Mots clés géographiques Poitou-Charentes France Métropolitaine Rapport ORSPEC n 111- Juin 2007 p. 6

7 I- CONTEXTE DE L ETUDE Le suicide est un problème de santé publique majeur. En 2003, près de 400 décès par suicide ont été observés en Poitou-Charentes, et près de en France. Or, l Inserm considère que ce nombre de décès est sous-estimé d environ 20 %, le suicide représenterait alors plus que les 2,2% des décès observés en France. A cela s ajoutent les tentatives de suicide, qui ne font pas l objet d un enregistrement systématique ; leur nombre est donc difficile à évaluer. En 2002, on estime à le nombre de tentatives de suicide ayant donné lieu à un contact avec le système de soins dont environ traitées par les services d urgences hospitalières. Un certain nombre de travaux de recherche et de réflexion sur le suicide ont été publiés. Si les taux de suicide augmentent avec l âge dans les deux sexes (notamment après 65 ans, âge qui marque une augmentation forte des taux de suicide), la part du suicide dans l ensemble des décès est maximale entre 15 et 44 ans. Contrairement aux suicides «accomplis», les tentatives de suicide sont plus nombreuses parmi les femmes que les hommes. Même si la prévention du suicide est difficile à réaliser, elle est cependant nécessaire. Elle est un des axes prioritaires du Plan Santé Mentale établi par la DRASS Poitou-Charentes. En effet, sur la période de 2000 à 2002, une surmortalité par suicide a été notée dans la région par rapport à la France [14] (25% chez les hommes et 18% chez les femmes). Selon l avis des professionnels confrontés directement aux phénomènes de suicides, le suicide est rarement lié à une cause unique, mais plutôt révélateur d un mal-être global. L ensemble des causes qui lui sont liées est difficilement appréhendable par des études épidémiologiques. De plus, les tentatives de suicide sont difficilement mesurables par des enquêtes de population, étudier les facteurs de risque au niveau d une population générale n est pas envisageable, en raison des difficultés de déclaration. Dans ce contexte, l enquête Santé Mentale en Population Générale (SMPG) propose une évaluation du niveau de risque suicidaire par une approche liée aux tentatives de suicide passées et aux idées suicidaires, grâce à un outil de mesure validé par l OMS. Cette enquête a été lancée en 1999 par l ASEP (Association Septentrionale d Epidémiologie Psychiatrique), par le Centre Collaborateur de l Organisation de la Santé (CCOMS) en collaboration avec la Direction de la Recherche, des Etudes, de l Evaluation et des Statistiques (DREES) et le Département d Information et de Recherche Médicale (DIRM) de l EPSM (Etablissement Public de santé mentale) et doit notamment permettre d étudier les liens simultanés entre les caractéristiques sociales, démographiques, économiques et les différents troubles psychopathologiques, dont le risque suicidaire. Cette approche doit permettre d améliorer la connaissance des groupes à risque suicidaire en population générale, en précisant des pistes pour une prévention plus ciblée. Ce travail est le prolongement d une publication réalisée en 2005 par l ORS qui laissait entrevoir que les facteurs socio-économiques sont corrélés à l existence d un risque suicidaire, et les facteurs psychopathologiques à l importance de ce risque suicidaire [5,6]. Rapport ORSPEC n 111- Juin 2007 p. 7

8 II- OBJECTIFS, MATERIEL ET METHODES II.1- Objectifs L objectif principal est de caractériser, en fonction des critères socio-économiques et psychopathologiques, des groupes de personnes âgées de 18 ans ou plus dont le risque suicidaire a été préalablement déterminé à l aide d un questionnaire validé par l Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S.). Cette typologie doit permettre de déterminer, à partir de ces caractéristiques associées, les groupes de personnes ayant des tendances suicidaires et pouvant faire l objet d une vigilance particulière et d actions de prévention ou de soins. L objectif secondaire est de comparer les typologies obtenues en Poitou-Charentes et en France et d identifier les différences de profils entre la France et la région. II.2- Matériel L étude utilise les données de l enquête «La Santé Mentale en Population Générale : Images et Réalités» (SMPG) en France métropolitaine et en Poitou-Charentes. C est une enquête internationale multicentrique menée par l Association Septentrionale d Epidémiologie Psychiatrique (ASEP) et le Centre Collaborateur de l Organisation Mondiale de la Santé pour la recherche et la formation en santé mentale (CCOMS, Lille, France). Ces objectifs principaux sont, d une part de décrire les représentations liées aux maladies mentales, à la folie, à la dépression et aux différents modes d aide et de soins, et d autre part, d évaluer la prévalence des principaux troubles mentaux dans la population générale. Les données sont recueillies grâce à des questionnaires administrés au cours d entretiens face à face, auprès d un échantillon représentatif de la population générale, par des enquêteurs spécialement formés. Pour chaque personne interrogée, les questions explorent ses propres représentations ainsi que la présence de troubles mentaux actuels ou passés et les ressources thérapeutiques utilisées. Une description générale plus complète de l enquête SMPG se situe en annexe 1. En annexe 2, les indicateurs psychopathologiques sont définis et détaillés. Nous tenons à remercier ici Guillaume Vaiva pour nous avoir guidé dans le choix des variables psychopathologiques. II.3- Méthodes L analyse se déroule en deux temps : tout d abord, une étape descriptive afin de repérer les variables les plus discriminantes du risque suicidaire. Ces variables seront inclues dans la deuxième étape : l analyse factorielle des correspondances multiples. Deux typologies sont donc réalisées. II L étape descriptive Objectif Il s agit dans cette étape préliminaire de comparer les 4 groupes de risque suicidaire (léger, moyen élevé, absence de risque) selon les variables socio-économiques et psychopathologiques en France et en Poitou-Charentes. Les variables les plus discriminantes par rapport au risque suicidaire seront retenues pour l analyse multivariée de ces groupes à risque suicidaire qui permettra une typologie globale. Stratégies des tests statistiques utilisés Hypothèse testée Cette étape descriptive permet de tester l hypothèse suivante : existe-t-il des différences dans le niveau de risque suicidaire selon les facteurs étudiés? Par exemple, les hommes ont ils le même niveau de risque suicidaire que les femmes? Tests utilisés Pour répondre à cette question, on utilisera le test du Khi-2, qui permet la comparaison de plusieurs proportions avec 3 seuils statistiques différents : à 5% (indiqué par *), à 1% (**) et à 1 (***). Ainsi, Rapport ORSPEC n 111- Juin 2007 p. 8

9 plus le nombre d étoiles est important, plus la différence observée sur les deux échantillons comparés peut-être considérée comme une différence existant réellement. Pour les variables quantitatives (ex : l âge), on utilisera un test de comparaison de moyennes : le test de Student avec un seuil de 5%. Procédure de tests : - «Test global» : On compare la distribution de l ensemble du niveau de risque suicidaire selon le sexe par exemple : est-il le même selon le sexe? Si p<0,001 alors on rejette cette hypothèse au seuil de 1 pour 1000, la distribution de niveau de risque suicidaire est donc différente chez les hommes et chez les femmes par exemple. - «Test par niveau de risque» : Ici, on teste si la proportion de 88,5% des hommes qui n ont pas de risque suicidaire équivaut à une proportion de 84,3% pour les femmes? Ici, p<0,001 donc on en déduit que la proportion d hommes qui ne sont pas repérés comme ayant un risque suicidaire est supérieure à celle des femmes. - «Test de comparaison France et Poitou-Charentes» : Il s agit de comparer pour chaque modalité de la variable étudiée si la répartition du niveau de risque suicidaire est la même dans l échantillon France et Poitou-Charentes. II.3.2- L analyse factorielle des correspondances multiples Objectifs L objectif principal de ce type d analyse est de mettre en relation les facteurs de risque sociodémographiques, économiques et psychopathologiques, à partir des données de l enquête SMPG en France métropolitaine et en Poitou-Charentes. Des groupes d individus de caractéristiques similaires sont ainsi formés. L objectif de l étude est de voir si le risque suicidaire est bien différencié selon ces groupes. Les typologies Picto-Charentaises et Françaises seront comparées dans un second temps. La méthode L analyse factorielle des correspondances multiples est une méthode qui permet de faire la synthèse de l information contenue dans un grand nombre de variables et d individus, à travers la projection mathématique de ces caractéristiques sur des plans. Ces plans sont décrits par des axes dont il est possible de décrire le sens. Chaque modalité des variables est représentée par un point. Par exemple, le point appelé «célibataire» représente l ensemble des individus qui sont célibataires ; une interprétation graphique simple de l ensemble des résultats peut-être faite grâce à la proximité géométrique des points (qui traduit une proximité statistique). De plus, il est possible des définir des groupes d individus présentant un ensemble de modalités de variables proches. Afin d interpréter correctement les graphiques, il convient cependant de tenir compte des résultats fournis par le logiciel d analyse (forte ou faible contribution d une variable à la création des axes, plus ou moins bonne qualité de la représentation du point ) qui ne sont pas détaillés dans ce compte-rendu. Sur le graphique obtenu, il est possible de projeter d autres variables illustratives (c est-à-dire qui ne participe pas à l analyse mais étant quand-même projetées sur les axes) afin d identifier les caractéristiques simultanées socio-démographiques, économiques et psychopathologiques qui sont proches de chacune des modalités de la variable projetée (ici, le niveau de risque suicidaire et le fait d avoir ou non un trouble mental). Contraintes dans le choix des variables pour une analyse multivariée Gestion des modalités d effectifs faibles avec cette méthode d analyse : - «Apurement» des modalités actives d effectif inférieur à 2% : les modalités avec un effectif faible peuvent rendre instables les axes factoriels, l apurement vise alors à rendre l analyse plus robuste. Les réponses appartenant à ces modalités peu fréquentes seront réparties aléatoirement entre les autres modalités de la variable, ce qui revient à supprimer la variable si elle n a que 2 catégories, comme c est le cas des troubles psychopathologiques. Ceci évite d avoir à supprimer de l analyse les individus caractérisés par une modalité rare. - Lorsque les effectifs ne sont pas du tout équilibrés, la modalité «lourde» se situe toujours près de l origine du graphique de projection des axes factoriels, tandis que la modalité «légère» est excentrée. Rapport ORSPEC n 111- Juin 2007 p. 9

10 III- L ETAPE DESCRIPTIVE PRELIMINAIRE III.1- ETUDE DESCRIPTIVE DES NIVEAUX DE RISQUE SUICIDAIRE EN FRANCE ET EN POITOU-CHARENTES Le niveau de risque suicidaire est déterminé, au départ, selon 6 variables (notées O1 à O6) issues du questionnaire épidémiologique du MINI, puis une question a été supprimée (et donc supprimée du fichier national) en raison des difficultés rencontrées par les enquêteurs lorsqu ils abordaient cette question. Questions utilisées sur le risque suicidaire Au cours du mois écoulé, avez-vous : EN FRANCE EN POITOU-CHARENTES O1 Pensé qu il vaudrait mieux que vous soyez mort(e) ou souhaité être mort(e)? 6,7% (NR : 0,04%) 7,4% (NR : 0,11%) O2 Voulu vous faire du mal? 2% (NR : 0,07%) 1,8% (NR : 0,2%) O3 Pensé à vous suicider? 3,5% (NR : 0,1%) 3,6% (NR : 0,2%) O5 Fait une tentative de suicide? 0,7% (NR : 0,1%) 0,7% (NR : 0,2%) O6 Au cours de votre vie, avez-vous déjà fait une tentative de suicide? 7,8% (NR : 0,2%) 7,7% (NR : 0,4%) En gras, différence significative France et Poitou Charentes à 5% NR : Taux de Non Réponse Construction de l indicateur indiquant le niveau de risque suicidaire Pas de risque : réponse négative à toutes les questions (O1 à O6) Risque léger : Avoir souhaité être mort OU se faire du mal au cours du mois écoulé, OU avoir fait une tentative de suicide au cours de la vie [(O1 ou O2 ou O6)=oui] Risque moyen : Avoir pensé à se suicider au cours du mois écoulé OU (avoir fait une tentative de suicide au cours de leur vie ET avoir voulu se faire du mal au cours du mois écoulé) [(O3 ou (O2 et O6))=oui] Risque élevé : Avoir fait une tentative de suicide au cours du mois écoulé OU (avoir fait une tentative de suicide dans leur vie ET avoir pensé à se suicider au cours du mois écoulé) [(O5 ou ((O3 et O6))=oui] Tab 1 : Répartition du niveau de risque suicidaire en France et en Poitou-Charentes RISQUE SUICIDAIRE Pas de risque Risque léger Risque moyen Risque élevé Effectif FRANCE % 86,3% 9,7% 2,1% 1,9% POITOU- Effectif CHARENTES % 85,9% 10,3% 2,2% 1,6% Test global : p<0,001 Les niveaux de risque suicidaire observés en France et en Poitou-Charentes sont identiques. Les résultats montrent un taux de prévalence du risque suicidaire élevé en population générale : en effet, d après les cinq questions du Mini, 14,1% de la population régionale des 18 ans et plus peut-être considérée comme à tendance suicidaire soit plus de personnes en Poitou-Charentes et 5,2 millions en France (soit 13,7 %) ; et 3,8% présentent un risque moyen ou fort (plus de au niveau régional et 1,5 million au niveau national). Rapport ORSPEC n 111- Juin 2007 p. 10

11 1) Niveau de risque suicidaire actuel selon les caractéristiques socio-économiques des personnes interrogées Les caractéristiques socio-économiques étudiées ici sont usuellement retrouvées dans la littérature comme liées au risque suicidaire. Tab 2 : Répartition du niveau de risque suicidaire selon le sexe de la personne interrogée (en %) FRANCE Test global : p<0,001 POITOU- CHARENTES Test global : p<0,05 RISQUE SUICIDAIRE Pas de risque Risque léger Risque moyen Risque élevé Ensemble 86,3% 9,7% 2,1% 1,9% Hommes (n=14 880) 88,5% 7,7% 2,1% 1,8% Femmes (n=16 206) 84,3% 11,5% 2,1% 2,1% Test par niveau de risque *** *** NS NS Ensemble 85,9% 10,3% 2,2% 1,6% Hommes (n=1 255) 88,0% 8,6% 2,0% 1,4% Femmes (n=1 356) 84,0% 11,8% 2,3% 1,8% Test par niveau de risque ** ** NS NS Source : Enquête SMPG Ministère de la Santé et de la protection sociale, DREES-ASEP-CCOMS-EPSM-Lille-Métropole Champ : France métropolitaine et Poitou-Charentes Personnes âgées de 18 ans et plus. Exploitation ORSPEC Légende : NS : Non significatif, * : p<0,05, ** : p<0,01, *** : p<0,001 Comparaison France et Poitou Charentes : NS pour les 4 modalités Exemple de lecture du tableau : Le test global indique que la distribution du niveau de risque suicidaire entre ses 4 modalités est différente chez les hommes et chez les femmes de manière globale, en France. Un test global réalisé sur les données régionales conclue à la même différence. Le test par niveau de risque permet de préciser la différence détectée par le test global : dans l exemple concernant la distinction hommes/femmes, elle se situe au niveau de la catégorie «pas de risque» et «risque léger». Autrement dit, en France comme en Poitou-Charentes, il y a plus d hommes qui n ont pas de risque suicidaire et plus de femmes qui se situent dans la catégorie «risque léger», les catégories «risque moyen ou élevé» ne présentant pas de différence au niveau du sexe. Enfin, pour un niveau de risque suicidaire donné, le test de comparaison France et Poitou-Charentes indique que la répartition (dans l exemple, la répartition hommes/femmes) est la même dans les deux échantillons. Tab 3 : Répartition du niveau de risque suicidaire selon l âge (en 3 classes) en France et en Poitou-Charentes FRANCE RISQUE SUICIDAIRE Pas de risque Risque léger Risque moyen Risque élevé Ensemble 86,3% 9,7% 2,1% 1,9% ans (n=3 608) 83,9% 9,7% 3,5% 3,0% ans (n=18 668) 86,1% 9,7% 2,0% 2,2% Test global : p<0,001 POITOU- CHARENTES 60 ans et plus (n=8 810) 87,8% 9,7% 1,6% 0,9% Test par niveau de risque *** NS *** *** Ensemble 85,9% 10,3% 2,2% 1,6% ans (n=279) 81,7% 11,7% 4,3% 2,3% ans (n=1 491) 86,3% 9,8% 1,8% 2,1% Test global : p<0,05 60 ans et plus (n=841) 86,5% 10,6% 2,2% 0,7% Test par niveau de risque NS NS * * Source : Enquête SMPG Ministère de la Santé et de la protection sociale, DREES-ASEP-CCOMS-EPSM-Lille-Métropole Champ : France métropolitaine et Poitou-Charentes Personnes âgées de 18 ans et plus. Exploitation ORSPEC Légende : NS : Non significatif, * : p<0,05, ** : p<0,01, *** : p<0,001 Comparaison France et Poitou Charentes : NS pour chaque modalité Dans le tableau 3 bis, situé en annexe 3, on étudie également la répartition du niveau de risque suicidaire selon l âge mais parmi les personnes nées avant ou après la guerre. Cette déclinaison de Rapport ORSPEC n 111- Juin 2007 p. 11

12 l âge n a pas été retenue dans nos analyses car d après la littérature, l âge décliné en 3 classes correspondant aux jeunes (18 à 24 ans), aux personnes en activité (25-59 ans), et aux personnes en âge de retraite paraît le plus intéressant pour analyser le risque suicidaire. En effet, le risque moyen est «dilué» si on ne prend que 2 classes d âge. En France comme en Poitou-Charentes, chez les jeunes de 18 à 24 ans, la proportion des individus concernés par un niveau de risque suicidaire moyen et/ou élevé est plus élevée que les autres tranches d âge. Le tableau 4 ter, situé en annexe 3, présente la déclinaison du risque suicidaire selon l activité professionnelle, c est-à-dire selon les catégories socioprofessionnelles définie par l Insee (CSP, en 11 classes). En Poitou-Charentes, la classe «risque moyen» et «risque élevé» ne contiennent aucun agriculteur ; de même, la classe «risque élevé» ne possède aucun artisan dans la région. Une autre déclinaison de l activité professionnelle est alors possible : personnes en activité ou inactives (tableau 4 bis situé en annexe 3). Tab 4 : Répartition du niveau de risque suicidaire selon l activité professionnelle (en 4 classes) FRANCE Test global : p<0,001 POITOU- CHARENTES RISQUE SUICIDAIRE Pas de risque Risque léger Risque moyen Risque élevé Ensemble 86,3% 9,7% 2,1% 1,9% CSP (n=8 917) 87,4 8,9 1,9 1,8 CSP + (n=6 700) 89,3 8,0 1,6 1,1 Inactif (n=13 167) 85,5 10,5 2,0 2,0 Chômeur (n=2 302) 78,2 12,9 4,3 4,6 Test par niveau de risque *** *** *** *** RISQUE SUICIDAIRE Pas de risque Risque léger Risque moyen Risque élevé Ensemble 85,9% 10,3% 2,2% 1,6% CSP (n=699) 87,9 8,6 2,1 1,4 CSP + (n=606) 90,1 7,2 1,4 1,3 Inactif (n=1 154) 84,3 11,9 2,5 1,2 Test Chômeur (n=122) 71,0 18,6 3,4 7,0 global : p<0,001 Test par niveau de risque *** *** NS *** Source : Enquête SMPG Ministère de la Santé et de la protection sociale, DREES-ASEP-CCOMS-EPSM-Lille-Métropole Champ France métropolitaine et Poitou-Charentes Personnes âgées de 18 ans et plus. Exploitation ORSPEC Légende : NS : Non significatif, * : p<0,05, ** : p<0,01, *** : p<0,001 Comparaison France et Poitou Charentes : NS Note : Sont inclus dans CSP + : Les artisans, les cadres et les professions intermédiaires. Dans CSP : Les agriculteurs, les ouvriers, les employés Inactif : retraité, femme au foyer, étudiant, autre. L activité en 4 classes permet de distinguer les gens qui travaillent en 2 catégories : «CSP+» et «CSP-», les personnes inactives et les chômeurs ; cette dernière classe, malgré des effectifs faibles en région, a un risque suicidaire plus élevé que les autres, ce qui est confirmé par la littérature existante sur ce sujet. Cette déclinaison paraît plus adaptée pour nos analyses, comblant les contraintes d effectifs et permettant également de distinguer les chômeurs des inactifs. Rapport ORSPEC n 111- Juin 2007 p. 12

13 FRANCE Tab 5 : Répartition du niveau de risque suicidaire selon le niveau de formation RISQUE SUICIDAIRE Pas de risque Risque léger Risque moyen Risque élevé Ensemble 86,3% 9,7% 2,1% 1,9% Ecole primaire (n=7 888) 85,0% 11,2% 2,0% 1,8% Cycle secondaire (n=16195) 86,1% 9,6% 2,1% 2,2% Test global : Niveau universitaire (n=7 003) 88,2% 8,2% 2,1% 1,5% p<0,001 Test par niveau de risque *** *** NS * Ensemble 85,9% 10,3% 2,2% 1,6% POITOU- CHARENTES Ecole primaire (n=871) 85,2% 10,2% 3,0% 1,7% Cycle secondaire (n=1 312) 84,6% 11,5% 1,9% 2,0% Test global : Niveau universitaire (n=426) 91,4% 6,7% 1,4% 0,4% p<0,05 Test par niveau de risque ** * NS NS Source : Enquête SMPG Ministère de la Santé et de la protection sociale, DREES-ASEP-CCOMS-EPSM-Lille-Métropole Champ France métropolitaine et Poitou-Charentes Personnes âgées de 18 ans et plus. Exploitation ORSPEC Légende : NS : Non significatif, * : p<0,05, ** : p<0,01, *** : p<0,001 Comparaison France et Poitou Charentes : NS En France comme en Poitou-Charentes, les personnes ayant atteint le niveau universitaire ont moins de risque d être confrontés à un épisode suicidaire que les autres. De même, le risque suicidaire léger est moins fréquent chez les personnes ayant atteint un niveau de diplôme équivalent au niveau universitaire. FRANCE Test global : p<0,001 POITOU- CHARENTES Tab 6 : Répartition du niveau de risque suicidaire selon la situation familiale RISQUE SUICIDAIRE Pas de risque Risque léger Risque moyen Risque élevé Ensemble 86,3% 9,7% 2,1% 1,9% Célibataire (n=7 454) 83,5% 10,3% 3,3% 2,9% Marié (n=17 213) 90,0% 7,5% 1,4% 1,2% Séparé (n=2 692) 76,5% 15,4% 3,5% 4,7% Veuf, veuve (n=3 467) 81,6% 14,8% 2,1% 1,4% Test par niveau de risque *** *** *** *** RISQUE SUICIDAIRE Pas de risque Risque léger Risque moyen Risque élevé Ensemble 85,9% 10,3% 2,2% 1,6% Célibataire (n=535) 81,6% 12,9% 3,0% 2,6% Marié (n=1 529) 90,5% 7,8% 0,7% 1,0% NR=48 Séparé (n=211) 72,0% 16,1% 6,5% 5,3% Test global : Veuf, veuve (n=289) 80,0% 15,3% 4,5% 0,3% Source : Enquête SMPG Ministère de la Santé et de la protection sociale, DREES-ASEP-CCOMS-EPSM-Lille-Métropole Champ France métropolitaine et Poitou-Charentes Personnes âgées de 18 ans et plus. Exploitation ORSPEC Légende : NS : Non significatif, * : p<0,05, ** : p<0,01, *** : p<0,001 Comparaison France et Poitou Charentes : En gras, différence significative France et Poitou Charentes à 5% En Poitou-Charentes, les personnes ayant vécu une situation de rupture (deuil ou séparation) sont plus nombreuses à avoir un risque suicidaire élevé ou moyen qu en France (respectivement 12% de séparées et 5% de veuves en Poitou-Charentes contre 8% et 3% en France). Ce sont les personnes mariées qui ont une proportion moins importante de risque suicidaire. Rapport ORSPEC n 111- Juin 2007 p. 13

14 Tab 7 : Répartition du niveau de risque suicidaire selon le revenu familial mensuel déclaré 1 RISQUE SUICIDAIRE Pas de risque Risque léger Risque moyen Risque élevé Ensemble 86,3% 9,7% 2,1% 1,9% Moins de 534 (n=1 594) 74,8% 15,2% 4,2% 5,8% FRANCE Test global : p<0,001 De 534 à 838 (n=3 035) 78,4% 15,4% 2,9% 3,3% De 838 à 1296 (n=6 671) 84,6% 11,0% 2,4% 2,0% De à (n=12 553) 88,7% 8,2% 1,7% 1,5% Plus de (n=6 505) 90,1 % 7,2 % 1,7 % 0,9 % Test par niveau de risque *** *** *** *** Ensemble 85,9% 10,3% 2,2% 1,6% Moins de 534 (n=169) 74,3% 16,3% 5,0% 4,3% POITOU- CHARENTES NR=93 Test global : p<0,001 De 534 à 838 (n=323) 81,1% 14,5% 2,7% 1,7% De 838 à 1296 (n=589) 82,1% 12,3% 3,0% 2,5% De à (n=969) 89,8% 8,1% 1,1% 0,9% Plus de (n=468) 91,3 % 7,0 % 1,3 % 0,4% Test par niveau de risque *** *** *** *** Source : Enquête SMPG Ministère de la Santé et de la protection sociale, DREES-ASEP-CCOMS-EPSM-Lille-Métropole Champ : France métropolitaine et Poitou-Charentes Personnes âgées de 18 ans et plus. Exploitation ORSPEC Légende : NS : Non significatif, * : p<0,05, ** : p<0,01, *** : p<0,001 Comparaison France et Poitou Charentes : NS En Poitou-Charentes comme en France, plus le revenu mensuel familial augmente, plus le risque de présenter des conduites suicidaires diminue. Les personnes ayant les revenus les plus faibles, c està-dire moins de 534 par mois ont la proportion la plus importante dans la catégorie «risque suicidaire moyen ou élevé». Tab 8 : Vivre seul au moment de l enquête selon le niveau de risque de tentative de suicide RISQUE DE TENTATIVE DE SUICIDE Pas de risque Risque léger Risque moyen Risque élevé Ensemble 86,3% 9,7% 2,1% 1,9% FRANCE Vivre seul (n=8 204) 80,8% 13,3% 3,0% 2,9% Test global : Ne pas vivre seul (n=22 795) 88,3% 8,4% 1,8% 1,6% p<0,001 Test par niveau de risque *** *** ** *** Ensemble 85,9% 10,3% 2,2% 1,6% POITOU- CHARENTES Vivre seul (n=8 204) 78,1% 15,0% 4,5% 2,3% Ne pas vivre seul (n=22 795) 88,6% 8,6% 1,4% 1,4% Test global : p<0,001 Test par niveau de risque *** *** *** NS Source : Enquête SMPG Ministère de la Santé et de la protection sociale, DREES-ASEP-CCOMS-EPSM-Lille-Métropole Champ : France métropolitaine et Poitou-Charentes Personnes âgées de 18 ans et plus. Exploitation ORSPEC Légende : NS : Non significatif, * : p<0,05, ** : p<0,01, *** : p<0,001 Comparaison France et Poitou Charentes : NS Les personnes qui vivent seules ont un risque suicidaire plus élevé que celles qui vivent avec quelqu un. 1 Le revenu, exprimé en Francs au moment de l enquête, a été converti en Euros Rapport ORSPEC n 111- Juin 2007 p. 14

15 Cette analyse descriptive permet de définir les facteurs dits «sociaux» qui semblent différer selon le niveau de risque suicidaire et sont susceptibles de l expliquer en partie. Elle permet de justifier le choix de variables à inclure dans les analyses multivariées, à savoir : - le sexe - l âge en 3 classes (18-24 ans, ans et 60 ans et plus) - l activité professionnelle (en 4 classes ou en 11 classes) - le niveau de diplôme obtenu (en 3 catégories) - la situation de famille (marié, célibataire, veuf, divorcé) - le niveau de revenu mensuel du foyer (en 5 classes) - vivre seul ou non 2) Niveau de risque suicidaire actuel selon les troubles repérés par le MINI Les tableaux suivants présentent l association du risque suicidaire avec les troubles mentaux recensés par le questionnaire MINI. Les définitions détaillées de ces troubles (par exemple, l épisode dépressif) se situent en annexe 2. Avoir au moins un trouble FRANCE Test global p<0,001 Tab 9 : Prévalence des troubles mentaux par grandes causes selon le niveau de risque de tentative de suicide RISQUE DE TENTATIVE DE SUICIDE Pas de risque Risque léger Risque moyen Risque élevé Ensemble 86,3% 9,7% 2,1% 1,9% Oui (n=9 978) 72,5 17,0 5,3 5,2 Non (n=21 108) 92,8 6,2 0,6 0,4 Test par niveau de risque *** *** *** *** POITOU- Ensemble 85,9% 10,3% 2,2% 1,6% CHARENTES Oui (n=738) 67,6 20,3 6,7 5,3 Test global Non (n=1 873) 93,1 6,3 0,4 0,2 Source : Enquête SMPG Ministère de la Santé et de la protection sociale, DREES-ASEP-CCOMS-EPSM-Lille-Métropole Champ : France métropolitaine et Poitou-Charentes Personnes âgées de 18 ans et plus. Exploitation ORSPEC Légende : NS : Non significatif, * : p<0,05, ** : p<0,01, *** : p<0,001 Comparaison France et Poitou Charentes : En gras, différence significative France et Poitou Charentes à 5% Les individus ayant au moins un trouble diagnostiqué par le questionnaire du MINI ont plus souvent un risque suicidaire non nul. En Poitou-Charentes, cette association est plus forte qu en France. Rapport ORSPEC n 111- Juin 2007 p. 15

16 RISQUE DE TENTATIVE DE SUICIDE Pas de risque Risque léger Risque moyen Risque élevé Trouble de l humeur FRANCE Ensemble 86,3% 9,7% 2,1% 1,9% Oui (n=4 231) 57,5 23,4 9,4 9,6 Test global Non (n=26 855) 90,8 7,5 1,0 0,7 POITOU- Ensemble 85,9% 10,3% 2,2% 1,6% CHARENTES Oui (n=324) 49,6 27,8 12,7 9,8 Test global Non (n=2 287) 91,0 7,8 0,7 0,5 Trouble de l anxiété FRANCE Ensemble 86,3% 9,7% 2,1% 1,9% Oui (n=6 782) 71,9 17,1 5,3 5,7 Test global Non (n=24 304) 90,3 7,6 1,2 0,9 POITOU- CHARENTES Test global p<0,001 Trouble psychotique FRANCE Test global p<0,001 POITOU- CHARENTES Test global p<0,001 Ensemble 85,9% 10,3% 2,2% 1,6% Oui (n=499) 69,4 18,1 7,0 5,5 Non (n=2 112) 89,8 8,4 1,0 0,7 Test par niveau de risque *** *** *** *** Ensemble 86,3% 9,7% 2,1% 1,9% Oui (n=872) 57,9 22,9 7,0 12,2 Non (n=30 214) 87,1 9,3 2,0 1,6 Test par niveau de risque *** *** *** *** Ensemble 85,9% 10,3% 2,2% 1,6% Oui (n=79) 56,2 24,4 6,4 13,0 Non (n=2 532) 86,8 9,8 2,0 1,3 Test par niveau de risque *** *** *** *** Problème d alcool FRANCE Ensemble 86,3% 9,7% 2,1% 1,9% Oui (n=1 369) 69,3 17,3 5,1 8,3 Test global Non (n=29 717) 87,1 9,3 2,0 1,6 POITOU- Ensemble 85,9% 10,3% 2,2% 1,6% CHARENTES Oui (n=109) 59,9 22,3 5,9 11,8 Test global Non (n=2 501) 87,0 9,7 2,0 1,2 Problème de drogue FRANCE Test global p<0,001 Ensemble 86,3% 9,7% 2,1% 1,9% Oui (n=917) 65,9 17,6 6,6 9,8 Non (n=30 269) 86,8 9,5 2,0 1,7 Test par niveau de risque *** *** *** *** POITOU- Ensemble 85,9% 10,3% 2,2% 1,6% CHARENTES Oui (n=109) 49,3 36,4 6,6 7,7 Test global Non (n=2 501) 86,7 9,7 2,1 1,5 Source : Enquête SMPG Ministère de la Santé et de la protection sociale, DREES-ASEP-CCOMS-EPSM-Lille-Métropole Champ : France métropolitaine et Poitou-Charentes Personnes âgées de 18 ans et plus. Exploitation ORSPEC Légende : NS : Non significatif, * : p<0,05, ** : p<0,01, *** : p<0,001 ; Comparaison France et Poitou Charentes : En gras, différence significative France et Poitou Charentes à 5% Surligné en jaune : faible effectif dans cette classe (<à 10) Rapport ORSPEC n 111- Juin 2007 p. 16

17 Tous les troubles décrits ici semblent discriminants au niveau du risque suicidaire : le fait de présenter un trouble mental quel qu il soit augmente le risque suicidaire. Ce constat est retrouvé dans la littérature sur le risque suicidaire. En Poitou-Charentes, le risque suicidaire est plus élevé s il est associé aux troubles de l humeur qu en France. La deuxième partie de cette étude descriptive a permis de déterminer les facteurs psychopathologiques qui semblent en relation avec le risque suicidaire, sous réserve que les effectifs soient suffisants pour l analyse (Cf. «Contraintes dans le choix des variables» dans la partie méthodologie en page 8). Ce choix a été confirmé par les données de la littérature [8] : - Les épisodes dépressifs - Les troubles dépressifs récurrents - La dysthymie - L épisode maniaque - L anxiété généralisée - La phobie sociale - Le trouble panique - L agoraphobie - L état de stress post-traumatique - Les syndromes d allure psychotique - Les problèmes de drogue - Les problèmes d alcool III.2- ETUDE DESCRIPTIVE SPECIFIQUE DES GROUPES A RISQUE SUICIDAIRE ELEVE ET NUL Une étude spécifique sur le groupe des individus à risque suicidaire élevé permet de détailler les caractéristiques de ce groupe. Les résultats détaillés sont présentés dans le tableau 11 situé en annexe 4. - En France comme en Poitou-Charentes, les ans, les chômeurs, les personnes séparées ou célibataires, et les personnes ayant un revenu familial mensuel inférieur à 1296 (838 en France) se situent principalement dans le groupe où le risque suicidaire est élevé. - En France, dans ce groupe, on note une prédominance des femmes, des étudiants et autres inactifs, des personnes ayant atteint le niveau secondaire dans leurs études, des personnes vivant seules. En Poitou-Charentes, peu de personnes se situent dans ce groupe, ces liens n ont probablement pas été mis en évidence à cause des faibles effectifs. - La proportion de personnes atteintes des psychopathologies étudiées, quelles qu elles soient, est plus importante dans le groupe à risque suicidaire élevé que dans les autres groupes. Par contre, les artisans, les commerçants, les chefs d entreprise, les cadres, les professions intermédiaires et les retraités sont moins nombreux à présenter un risque suicidaire élevé que les autres. Ce qui est également le cas pour les personnes mariées. Le groupe des personnes à risque suicidaire élevé ne présente donc pas de caractéristiques particulières dans la région par rapport à la France dans cette enquête. En effet, toutes les caractéristiques de ce groupe en Poitou-Charentes se retrouvent également en France. Le tableau 12 en annexe 5 présente la répartition des caractéristiques socio-économiques et démographiques, par groupe de psychopathologie en fonction des niveaux de risque suicidaire en France. Cette analyse révèle que parmi les personnes ayant une psychopathologie (quelle qu elle soit), celles qui vivent seules, divorcées ou séparées, celles qui ont de faibles revenus, et celles qui sont inactives ou au chômage ont un niveau de risque suicidaire plus élevé que les autres. Les ans sont également plus présents dans le groupe à risque suicidaire élevé que dans le reste de la population (excepté pour les problèmes de drogue). Inversement, les personnes mariées, les actifs, les personnes ayant un revenu mensuel supérieur à 1 296, les personnes ne vivant pas seules sont plus souvent dans le groupe à risque suicidaire nul, qu elles présentent un problème psychopathologique ou non. Ce résultat renforce donc le poids des facteurs sociaux dans la détermination du risque suicidaire, même en présence de troubles psychopathologiques. Rapport ORSPEC n 111- Juin 2007 p. 17

18 IV- ANALYSE FACTORIELLE DES CORRESPONDANCES MULTIPLES IV.1- TYPOLOGIE SOCIO-ECONOMIQUE ET PSYCHOPATHOLOGIQUE DES POPULATIONS SELON LE NIVEAU DE RISQUE SUICIDAIRE EN POITOU-CHARENTES : Variables présentes dans l analyse 1- Variables actives! Variables socio-démographiques : sexe, âge en 3 classes (18-24 ans, ans et 60 ans et plus), la CSP en 4 classes, le niveau de diplôme obtenu en 3 catégories, la situation de famille, le niveau de revenu mensuel du foyer, le fait de vivre seul ou non! Troubles psychopathologiques diagnostiqués par le MINI : épisodes dépressifs (de codage CIM10 : F32), troubles dépressifs récurrents, dysthymie (F341), épisode maniaque (F30), anxiété généralisée (F411), phobie sociale (F401), trouble panique (F410), agoraphobie (F400), état de stress post-traumatique (F431), syndrome d allure psychotique, problème d alcool, problème de drogue. 2- Variables illustratives (ne participant pas à l analyse mais étant projetées sur les axes) seront : - le niveau de risque suicidaire : que l on cherche à caractériser - «avoir au moins un trouble» car elle est redondante avec les autres variables du MINI Variables abandonnées par l analyse : agoraphobie (F400), état de stress post-traumatique (F431), épisode maniaque (F30). Elles sont abandonnées par l analyse en raison des effectifs trop faibles d individus concernés par ces troubles. Autres observations :! Les réponses manquantes de 4 variables ont été réparties uniformément entre les autres modalités («apurement») : il s agit de la situation familiale, de l âge, de la CSP et du niveau d étude. Il a été vérifié que cette ventilation n a pas ou peu affecté la répartition des individus.! Pour la variable «revenu», une modalité réponse manquante a été conservée car elle concerne 90 individus (soit 3,4% de l ensemble des individus) comme pour l analyse France. RESULTATS DE L AFCM (Cf. graphique 1 ci-après et graphique 2 en annexe) Trois axes ont été retenus afin de représenter les données, traduisant au total 27% de l information contenue dans l ensemble des données. «L axe socio-économique» L axe 1 oppose les veufs, les personnes vivant seules, âgées de plus de 60 ans, ayant un revenu faible, et les inactifs aux personnes mariées, ne vivant pas seules, ayant une CSP «élevée» 2, âgées de 25 à 59 ans et ayant un revenu élevé. Les revenus augmentent progressivement sur cet axe. C est un axe que l on peut qualifier de «socio-économique». Sur cet axe, les variables pathologies sont mal représentées. On constate que la distinction «il existe un risque suicidaire» contre «aucun risque suicidaire» se fait nettement sur cet axe, mais sans distinguer de niveau de risque. «L axe psychopathologique» L axe 2 est le seul axe où les pathologies sont bien représentées. Il oppose les personnes ayant des psychopathologies à celles qui n en ont pas, c est un axe «psychopathologique». Cet axe oppose nettement les individus ayant des faibles revenus (<534 ), célibataires, les moins de 25 ans aux 60 ans et plus, ayant un niveau d étude correspondant au niveau primaire et aux actifs ayant un revenu élevé. L âge diminue selon cet axe en relation avec une augmentation du niveau de risque suicidaire et la présence de pathologies : - Ne pas avoir de risque suicidaire est associé aux individus veufs ou mariés, âgés de 60 ans et plus, de niveau scolaire primaire, ainsi qu aux actifs et à ceux ayant un revenu élevé. - Le risque suicidaire léger est essentiellement associé aux personnes souffrant d anxiété généralisée. - Le risque moyen correspond aux chômeurs, aux célibataires, aux moins de 25 ans, aux individus ayant des revenus faibles. - Le risque élevé est associé aux individus souffrant de problèmes de drogue, d alcool, des troubles dépressifs récurrents, d épisodes dépressifs, de phobie sociale et de troubles psychotiques. Peu de variables sont bien représentées sur l axe 3 (cf graphique 2, situé en annexe 6), qui oppose seulement les personnes souffrant de troubles dépressifs (récurrents ou épisodiques) aux célibataires, au moins de 25 ans, aux individus ayant des faibles revenus. Le niveau de risque suicidaire est également progressif sur cet axe. 2 Artisans, cadres et les professions intermédiaires Rapport ORSPEC n 111- Juin 2007 p. 18

19 Graphique 1 : Projection des variables sur le plan des deux axes principaux en analyse factorielle des correspondances multiples Analyse SMPG en Poitou-Charentes (Axe 1 et 2) * (au centre) : Etude Pas des d épisode profils de dépressif, populations pas selon de le trouble niveau dépressif de risque suicidaire récurrent, en pas France de trouble et en Poitou-Charentes panique, pas de phobie sociale, pas d anxiété généralisée, pas de dysthymie, pas de trouble psychotique, pas de trouble lié à l alcool, pas de trouble lié à la drogue Rapport ORSPEC n 111- Juin 2007 p. 19

20 IV.2- TYPOLOGIE SOCIO-DEMOGRAPHIQUE ET PSYCHOPATHOLOGIQUE DES POPULATIONS SELON LE NIVEAU DE RISQUE SUICIDAIRE EN FRANCE : L analyse des données de la France est lancée en tenant compte des mêmes déclinaisons de variables qu en Poitou-Charentes, afin de pouvoir les comparer. Variables présentes dans l analyse 1- Variables actives! Variables socio-démographiques : sexe, âge en 3 classes (18-24 ans, ans et 60 ans et plus), la CSP en 4 classes, le niveau de diplôme obtenu en 3 catégories, la situation de famille, le niveau de revenu mensuel du foyer, le fait de vivre seul ou non! Troubles psychopathologiques diagnostiqués par le Mini : Les épisodes dépressifs (de codage CIM 10 : F32), les troubles dépressifs récurrents, la dystymie (F341), épisode maniaque (F30), l anxiété généralisée (F411), la phobie sociale (F401), le trouble panique (F410), agoraphobie (F400), état de stress post-traumatique (F431), syndrome d allure psychotique, problème d alcool, problème de drogue. 2- Variables illustratives (ne participant pas à l analyse mais étant projetées sur les axes) seront : - le niveau de risque suicidaire : que l on cherche à caractériser - «avoir au moins un trouble» car elle est redondante avec les autres variables du Mini Variables abandonnées par l analyse : agoraphobie (F400), état de stress post-traumatique (F431), épisode maniaque (F30). Elles sont abandonnées par l analyse en raison des effectifs trop faibles d individus concernés par ces troubles. Résultats de l AFCM (Cf graphique 3) Deux axes ont été retenus afin de représenter les données, traduisant au total 20% de l information contenue dans l ensemble des données. «L axe socio-économique» L axe 1 représente les caractéristiques socio-économiques, opposant les personnes ayant un emploi, jeunes, ayant fait des études, aux personnes de plus de 60 ans, veuves, ayant de faibles revenus ou inactives. Sur cet axe, le risque suicidaire est peu discriminé : on peut remarquer une distinction, peu marquée, entre présence et absence de risque suicidaire. Cet axe peut être appelé «axe socioéconomique». Comme dans les analyses précédentes, on remarque que le niveau de revenus diminue linéairement suivant l axe 1. «L axe psychopathologique» L axe 2 peut être qualifié d axe «psychopathologique» : il oppose en effet les personnes souffrant d au moins une psychopathologie à celles qui n en souffrent pas. Le niveau de risque suicidaire augmente de manière linéaire sur cet axe, parallèlement au niveau de revenu, qui lui, diminue progressivement. Une fois prises en compte les caractéristiques socio-démographiques, la présence ou l absence de psychopathologies peut permettre une distinction plus précise de groupes homogènes. Le plan de projection révèle que - le risque suicidaire léger caractérise les personnes «isolées socialement» : les personnes seules ou qui vivent séparées de leur conjoint, ayant un revenu faible, ou souffrant de dysthymie et/ou d anxiété généralisée. - Etre célibataire, avoir entre 18 et 24 ans, avoir de faibles revenus (<534 mensuels), être au chômage ou souffrir de phobie sociale est associée à un niveau de risque moyen. - Les personnes pour lesquelles le risque suicidaire est le plus élevé sont celles touchées par un trouble dépressif (épisodique ou plus encore récurrent), ayant un problème de drogue, souffrant d un trouble psychotique ou d un trouble panique, ou ayant un problème d alcool. Rapport ORSPEC n 111- Juin 2007 p. 20

21 Graphique 3 : Projection des variables sur le plan des deux axes principaux en analyse factorielle des correspondances multiples Analyse SMPG en France Métropolitaine (Axe 1 et 2) * (au centre) : Pas d épisode Etude des dépressif, profils de pas populations de trouble selon dépressif le niveau récurrent, de risque pas suicidaire de trouble en France panique, et en pas Poitou-Charentes de phobie sociale, pas d anxiété généralisée, pas de dysthymie, pas de trouble psychotique, pas de trouble lié à l alcool, pas de trouble lié à la drogue Rapport ORSPEC n 111- Juin 2007 p. 21

22 IV.3- COMPARAISON DE LA TYPOLOGIE SOCIO-ECONOMIQUE ET PSYCHOPATHOLOGIQUE DES POPULATIONS SELON LE NIVEAU DE RISQUE SUICIDAIRE EN FRANCE ET EN POITOU-CHARENTES Dans l analyse nationale, plus riche en information car portant sur un nombre d individus beaucoup plus important, les variables socio-économiques étaient les variables les plus discriminantes des individus de l enquête : un premier axe «socio-économique» distinguait les personnes jeunes ayant fait des études des personnes âgées, veuves, seules et ayant des faibles revenus. Le deuxième axe de l analyse fait apparaître une distinction des personnes selon leur pathologie : il oppose en effet les personnes souffrant d une psychopathologie à celles qui n en souffrent pas. L axe 1 donne une légère information sur le risque suicidaire, sur sa présence ou son absence totale de risque ; cependant, il ne permet pas de bien distinguer les groupes de risque suicidaire qui sont relativement proches du centre de cet axe. En revanche, l autre axe traduit une augmentation croissante du niveau de risque suicidaire avec l isolement social et la présence de psychopathologies. De la même manière, dans l analyse régionale, les pathologies permettent également de distinguer les personnes dès l axe 2. Le premier axe, que l on peut aussi qualifier d axe «socio-économique», permet de déterminer la présence ou l absence d un risque suicidaire et même de distinguer le risque faible des niveaux de risques plus élevés. L axe 2, axe «psychopathologique», permet d affiner ce risque : le risque augmente avec la présence de psychopathologies, d autant plus qu elles ont des répercussions quotidiennes et moins bien perçues par la société (drogue, alcool, dépression, phobie sociale). Le niveau de risque suicidaire augmente également de manière progressive sur le troisième axe. Dans les deux analyses, l importance relative de chaque groupe de variables (socio-économique et psychopathologique) est donc globalement le même. De plus, en France comme en région, on note la présence d un groupe ayant des caractéristiques socio-démographiques et psychopathologiques différentes des autres individus : celui des 60 ans et plus, veufs, inactifs, vivant seuls et des personnes ayant un niveau d études inférieur au secondaire, avec une absence de psychopathologies repérées par le MINI. Or, ce groupe n occupe pas tout à fait la même place dans ces deux analyses : en effet, en Poitou-Charentes, ce groupe est relativement proche du groupe à risque suicidaire léger et moyen alors qu en France, il est proche de celui à risque suicidaire léger et à risque suicidaire nul. Rapport ORSPEC n 111- Juin 2007 p. 22

23 DISCUSSION L e présent rapport permet d identifier l importance de l association des facteurs de risque du risque suicidaire, en associant un niveau de risque à un ensemble de facteurs (aisément identifiables par un professionnel de santé), chez les personnes de 18 ans et plus (les adolescents ne sont pas étudiés ici). Quelle que soit l analyse considérée : régionale ou nationale, notre étude identifie des groupes ayant des caractéristiques relativement homogènes : les facteurs de risque identifiés dans la région et en France métropolitaine sont identiques ou proches. Etape descriptive Les études épidémiologiques montrent que les femmes sont plus souvent concernées par les tentatives de suicide que les hommes, et que les suicides sont essentiellement masculins. Les femmes sont effectivement plus souvent associées à un risque suicidaire léger dans l étude SMPG, mais on ne trouve pas de lien avec le sexe pour les niveaux de risque suicidaire plus élevés. [8] On peut cependant remarquer que les personnes présentant un risque suicidaire élevé sont composées à 56% de femmes. De même, les ans sont plus associés aux risques suicidaires «moyens» et «élevés» dans l enquête SMPG, ce qui conforte l importance accordée à cette tranche d âge dans les politiques de prévention du suicide. En France, le fait de ne pas avoir d activité professionnelle (chômage, retraite ) est lié à des risques suicidaires légers, moyens et élevés plus importants. Ce lien n est retrouvé que pour le risque suicidaire faible en Poitou-Charentes. Si l on regarde plus précisément le type d activité professionnelle, les ouvriers et les employés ont des niveaux de risque plus élevés que les agriculteurs, les cadres et les artisans. D ailleurs, le risque suicidaire des agriculteurs apparaît comme particulièrement faible, alors que leur mortalité par suicide est élevée. [11, 14] Quant aux personnes inactives (retraités, personnes au foyer ), elles ont un niveau de risque léger plus élevé que les actifs. Les personnes au chômage sont plus nombreuses que les autres à avoir un risque suicidaire, quel que soit le niveau considéré (léger, moyen ou élevé). Les personnes ayant un niveau de formation faible (école primaire) sont plus souvent à risque léger. Les personnes présentant un risque suicidaire élevé ont principalement atteint le niveau secondaire. Plus le niveau de revenu augmente, plus la prévalence des personnes à risque suicidaire diminue (pour les 3 niveaux de risque), et les personnes à risque suicidaire élevé ont majoritairement un revenu familial mensuel faible. Enfin, les personnes ayant connu une rupture sentimentale (séparation ou décès) ont un risque suicidaire plus marqué, pour tous les niveaux, ce qui se retrouve également chez les personnes vivant seules. Ce lien avec la famille est connu depuis longtemps. [15] Les données de la littérature montrent que la dépression reste le trouble psychiatrique le plus fréquemment associé au suicide. [11,15] L importance du suicide chez les schizophrènes est également documentée. Tous les troubles psychopathologiques étudiés dans l enquête SMPG sont associés au risque suicidaire, et augmentent la prévalence de chaque niveau de risque : troubles de l humeur principalement (épisodes dépressifs, troubles dépressifs récurrents, dysthymie, épisode maniaque), mais aussi troubles de l anxiété (anxiété généralisée, phobie sociale, trouble panique, agoraphobie, état de stress post traumatique), troubles psychotiques et problèmes d alcool et de drogue. Etape multivariée Le cumul des facteurs de risque est également documenté comme aggravant le niveau de risque suicidaire. L analyse multidimensionnelle permet une représentation synthétique des informations contenues dans l enquête de manière simultanée. Ainsi, aussi bien dans l analyse régionale que dans l analyse nationale, nous retrouvons des résultats similaires à ceux d autres travaux sur l épidémiologie du suicide, mais nous identifions également des groupes de risque homogène associant des caractéristiques socio-économiques et psychopathologiques. [13] Plusieurs groupes de prévention ayant un niveau de risque suicidaire proche ont été identifiés par l étude : - d un côté, les personnes âgées, dont le comportement vis-à-vis du risque suicidaire est difficilement prévisible à partir de caractéristiques sociales ou psychopathologiques au vu des résultats de cette étude ; Rapport ORSPEC n 111- Juin 2007 p. 23

24 - les personnes souffrant d anxiété généralisée, potentiellement à risque suicidaire léger ; - les jeunes, les célibataires, les personnes ayant de faibles revenus, les chômeurs ; pouvant être à risque suicidaire moyen ; - les personnes souffrant de troubles psychotiques, de troubles de l humeur ou de troubles de l anxiété (autres que l anxiété généralisée), et celles ayant des problèmes liés à l alcool ou la drogue, qui sont celles dont le risque suicidaire est potentiellement le plus élevé. Un élément apparaît également dans cette étude : la prédominance des psychopathologies sur les caractéristiques socio-démographiques dans la détermination du niveau de risque suicidaire. La prise en charge de ces troubles constitue donc un élément essentiel de la prévention du suicide. La prise en charge thérapeutique des facteurs de risque associés (psychopathologies), le soutien psychologique des personnes vivant des situations difficiles et cumulant les facteurs de risque (RMIstes souffrant de dépression chronique, personnes divorcées ayant des problèmes d alcool, ) sont des moyens pour agir et diminuer le risque associé à ces facteurs. Cependant, toutes les psychopathologies ne conduisent pas à un même degré de risque suicidaire. En effet, les problèmes liés à la drogue et à l alcool d un côté, les troubles de l humeur de l autre côté, caractérisent nettement le plus haut degré de risque suicidaire. Les troubles psychotiques sont également associés au niveau de risque élevé. Les troubles de l anxiété sont liés à un niveau de risque suicidaire moyen ou faible pour l anxiété généralisée. Enfin, un ensemble particulier d individus, proche des personnes n ayant pas de risque suicidaire au sens du Mini, se distingue nettement dans l étude graphique : celui des 60 ans et plus, veufs, inactifs, vivant seul et des personnes ayant un niveau d études inférieur au secondaire. Ces personnes sont habituellement identifiées comme ayant un risque suicidaire non nul dans la littérature. La littérature [16] révèle que la fréquence des troubles mentaux chez les personnes âgées suicidantes est la même que chez l ensemble des suicidants, tous âges confondus, et que ces personnes âgées suicidantes ne sont pas plus isolées que les autres suicidants. En revanche, la présence de maladies «physiques» est observée plus fréquemment chez les suicidants âgés. Une explication à ce constat peut se trouver dans la définition du risque suicidaire adoptée ici, à savoir avoir eu des idées suicidaires ou avoir déjà fait des tentatives de suicide. Ceci peut inciter à conclure au caractère imprévisible du suicide chez les personnes âgées, du moins à partir de leurs simples caractéristiques sociales ou de la présence de psychopathologies. Il faut néanmoins noter que dans toutes les analyses, ce groupe se trouve nettement à part des autres groupes ayant des caractéristiques sociales et pathologiques similaires. La prédominance des femmes parmi les tentatives de suicide est connue, de même que la prédominance des hommes parmi les suicides ayant abouti à un décès. Or, dans notre étude, le sexe n apparaît pas comme un facteur du risque suicidaire. Ceci peut s expliquer par le fait que notre étude identifie les facteurs du «risque suicidaire» et non du suicide, incluant à la fois les risques de suicide «aboutis» et de «tentatives de suicide», difficilement discernables par un outil tel que le MINI. D ailleurs, le questionnaire du MINI en tant qu outil d évaluation de prévalence peut avoir des limites : il doit être vu comme un outil d estimation diagnostique et non pas comme un diagnostic au sens clinique du terme. Cet outil a semblé approximatif notamment sur les psychoses, dont le diagnostic était basé uniquement sur les symptômes délirants. Toutefois, son utilisation a permis une approche de la prévalence des psychopathologies. De plus, le caractère causal des associations observées entre le suicide et un facteur de risque n est pas établi. Il faut donc être prudent dans l interprétation des liens observés. Par ailleurs, le questionnaire de l enquête SMPG, déjà complet, ne permettait pas de prendre en compte l ensemble des facteurs de risque connus du suicide (antécédents familiaux, abus sexuels, relations interpersonnelles dégradées, ). De même, les idées suicidaires ou l existence d une tentative de suicide passée n ont pas pu être prises en compte dans cette étude, car ces éléments étaient utilisés pour la définition du «risque suicidaire». Les facteurs relevant de la prévention primaire et ceux relevant de la prévention secondaire sont donc mis sur le même plan dans cette étude. Rapport ORSPEC n 111- Juin 2007 p. 24

25 Enfin, il ne faut pas oublier que les éléments mis en évidence sont des «facteurs de risque», c està-dire que tous les suicidés ne sont pas déprimés, et inversement que tous les sujets déprimés ayant des idées suicidaires ne passeront pas à l acte. Pour conclure, la prévention peut donc se situer à plusieurs niveaux. Les résultats issus de l analyse du Poitou-Charentes et de la France permettant d associer l existence d un risque suicidaire à la combinaison de différentes caractéristiques socio-économiques et démographiques pose le problème d une stratégie de prévention primaire et de dépistage essentiellement axée sur les aspects socio-économiques, ce qui trancherait avec la stratégie traditionnelle essentiellement médicobiologique. Pour tous les professionnels de santé, l évaluation clinique du risque suicidaire est difficile. L étude des facteurs de risque socio-économiques, mis en relation avec les résultats épidémiologiques, pourrait être utilisée par les professionnels afin d établir la présence ou non d un tel risque. Les résultats présentés ici permettent d identifier certains groupes à risque élevé en dehors de toute psychopathologie identifiée, ou au contraire certains groupes socio-économiques parmi les psychopathologies avérées qui ne semblent pas présenter de risque suicidaire. La stratégie préventive devrait mieux associer les professionnels de santé et du secteur social et diffuser les caractéristiques associées des groupes à risque suicidaire, afin d habituer les uns et les autres à prendre en compte non seulement les caractéristiques médicales, mais aussi les particularités socio-économiques associées. L organisation du travail au sein des réseaux départementaux de santé mentale pourrait utilement s emparer des résultats de cette étude. Encore faudra-t-il les présenter de manière détaillée, rigoureuse et adaptée à un tel usage. Rapport ORSPEC n 111- Juin 2007 p. 25

26 CONCLUSION L es résultats confirment ceux de la première analyse [5] montrant des rôles différents pour les facteurs socio-économiques et pour les psychopathologies vis-à-vis du risque suicidaire. En effet, l étude montre, d un côté, le poids essentiel des caractéristiques sociales, démographiques et économiques des individus dans l existence du risque suicidaire et, d un autre côté, celui des psychopathologies dans la détermination de niveau de ce risque. D autre part, la combinaison de ces deux types de facteurs permet de définir des groupes à risque moyen ou élevé dont la prise en compte pourrait s avérer utile dans une optique de prévention primaire ou secondaire, dans le cadre d un travail de réseau associatif associant professionnels de santé et travailleurs sociaux. Inversement, les résultats présentés ici permettent d identifier certains groupes socio-économiques parmi les psychopathologies avérées qui ne semblent pas présenter de risque suicidaire. Il faut cependant noter la difficulté de passer de données statistiques d étude transversale à des données individuelles pour la prévention. Ces résultats devraient être précisés et confirmés par des études de cohorte prospective, nécessairement plus longues et coûteuses. Rapport ORSPEC n 111- Juin 2007 p. 26

27 Enquête SMPG BIBLIOGRAPHIE [1] BRYDEN B. Apport d une démarche d épidémiologie multicentrique à une réflexion sur une clinique transculturelle de la maladie dépressive. Information Psychiatrique. Janvier p. [2] BELLAMY V., ROELANDT J.L., CARIA A. Troubles mentaux et représentations de la santé mentale : premiers résultats de l enquête santé mentale en population générale. Etudes et Résultats. Octobre N p. [3] BOUET R., DEBARRE J., CHABAUD F., La santé mentale en population générale : images et réalités. Enquête en Poitou-Charentes. ORS Poitou-Charentes n 95; janvier 2004, 129 pages. [4] CARIA A., ROELANDT J.L. Pourquoi s interroger sur l état de santé mentale des Français? Santé Mentale. Décembre N 93. p [5] CHABAUD F., BOUET R., SERAZIN C., DEBARRE J., PERRON-MOUKALOU S., LEVY D., GUYONNET C., SURAULT P., VALIERE M. Epidémiologie des conduites à risque suicidaire en population générale en France. Communication présentée au 3 ème congrès international de Prévention du suicide. Poitiers. Décembre p. [6] CHABAUD F., BOUET R., SERAZIN C., DEBARRE J., PERRON-MOUKALOU S., LEVY D., GUYONNET C., SURAULT P., VALIERE M. Epidémiologie des conduites à risque suicidaire en population générale en France. Revue Française de Psychiatrie et de Psychologie Médicale. Novembre Tome IX. N 90. p [7] ESCAFFRE J.P., QUIDU F. La santé mentale en population générale : images et réalités. Analyses statistiques multidimensionnelles. Rapport Général p. [8] OMNES C., VAIVA G., PHILIPPE A., ROUILLON F., ROELANDT J.L. Risque suicidaire dans l enquête SMPG : premiers résultats p. [9] ROELANDT J.L., CARIA A., MONDIERE G. La santé mentale en population générale : images et réalités. Présentation générale de l enquête. Information Psychiatrique. Mars N 3. p [10] ROELANDT J.L., CARIA A., ANGUIS M., BENOIST J., BRYDEN B., DEFROMONT L. La Santé Mentale en Population Générale : images et réalités. Résultats de la première phase d enquête Information Psychiatrique. Décembre p. [11] SURAULT P. Milieu social et santé mentale : Représentations, stigmatisation, discrimination. Information Psychiatrique. Avril N 4. p Santé mentale [11] Rapport sur la santé dans le Monde 2001 La santé mentale : nouvelle conception, nouveaux espoirs, OMS, 2001, 182 pages [12] ANGUIS M., DE PERETTI Ch., CHAPIREAU F. Les personnes suivies régulièrement pour troubles psychiques ou mentaux. Etudes et Résultats. Avril N p. Suicide [13] LAYET L., VAIVA G., THOMAS P. Conduite suicidaire chez l adolescent et l adulte. La Revue du Praticien N 53. p [14] DEBARRE J., SERAZIN C., Mortalité par suicide en Poitou-Charentes et par département de 1980 à 2002, ORS Poitou-Charentes, Etude statistique n 2, mars 2006, 40 p. [15] Lundbeck, Le suicide en questions 1 - Epidémiologie et facteurs de risque, 1998, 16 p. [16] Lundbeck, Le suicide en questions 4 - Le suicide de la personne âgée, 1998, 44 p. Rapport ORSPEC n 111- Juin 2007 p. 27

28 ANNEXES ANNEXE 1 : DESCRIPTION GENERALE DE L ENQUETE SMPG RAPPEL DES OBJECTIFS GENERAUX Les deux objectifs principaux de cette recherche-action, mise en place par le Centre Coordinateur de l Organisation Mondiale de la Santé (CCOMS), sont les suivants : évaluer la prévalence des principaux troubles mentaux dans la population générale. C est l axe épidémiologique. décrire les représentations liées à la «folie», à la «maladie mentale», à la «dépression» et aux différents modes d aides et de soins (psychiatriques, traditionnels, médecine parallèle), dans la population générale. C est l axe socio-antropologique. Les objectifs secondaires de cette recherche-action sont ceux inhérents à l utilisation d une méthode participative des équipes de terrain, à savoir : - Former les acteurs de terrain : former les équipes de secteur psychiatrique à la méthodologie de recherche, sensibiliser les acteurs de santé primaire sur l importance de la prévention des maladies et la prise en compte des facteurs culturels dans le soin - Sensibiliser les partenaires sociaux, administratifs et politiques aux problèmes de promotion de la santé mentale, de prévention de la maladie mentale et de prise en charge des malades mentaux, en les impliquant et les sollicitant à chaque étape de recherche. - Promouvoir le développement d une pratique psychiatrique communautaire. La philosophie générale de l enquête vise à promouvoir l instauration d une psychiatrie communautaire, ouverte sur la ville et proche des citoyens. MATERIEL ET METHODES L enquête SMPG est une enquête épidémiologique multicentrique en population générale. Son champ couvre l ensemble de la population, à l exception des personnes marginalisées et des personnes hospitalisées. La population générale a été sensibilisée à la participation à l enquête par la diffusion d une information par les médias (presse écrite, actualités régionales à la télévision) et par les élus locaux. L enquête se déroule dans les lieux de vie des villes et des villages (marchés, grandes surfaces, poste, mairie, ) après information et consentement des élus et des responsables des lieux d enquête privés. Les données ont été recueillies par des questionnaires administrés, en entretien face-à-face, à un échantillon de personnes établi par la méthode des quotas, par des enquêteurs étudiants spécialement formés à la passation. Les équipes de recherche ayant mené l enquête sont des professionnels de terrain (membres d équipes de psychiatrie) ou de futurs professionnels de la santé (étudiants en soins infirmiers, en psychologie, en médecine). 1) Le questionnaire Le questionnaire permettait pour chaque personne interrogée, d une part d explorer ses propres représentations de la maladie mentale et des différents modes d aide et de soins disponibles et d autre part, d estimer la présence de troubles psychiatriques actuels ou passés et les recours thérapeutiques utilisés. Le questionnaire est composé de 4 volets différents : 1. Le questionnaire sur les représentations de la folie et de la maladie mentale permet d explorer l axe socio-anthropologique. Il permet de recenser les représentations liées à la folie, la maladie mentale, la dépression (ainsi que le fou, le malade mental, le dépressif) ainsi que celles liées aux différents modes d aides et de soins (psychiatrie, médecine parallèle, traditionnelle ou autres). 2. Le questionnaire du MINI (Mini International Neuropsychiatric Interview) permet d explorer l axe épidémiologique. C est un questionnaire diagnostique structuré, développé et validé par une équipe franco-américaine et déjà utilisé dans de nombreuses enquêtes épidémiologiques Rapport ORSPEC n 111- Juin 2007 p. 28

29 internationales. Il permet d évaluer les prévalences des différents troubles recensés, à partir d estimations de diagnostics définis selon la Classification Internationale des Maladies de l OMS (CIM10). Ainsi, si une personne répond positivement à un nombre déterminé de symptômes, il y a de forte chance qu elle présente le tableau clinique correspondant. Les diagnostics recensés sont : - Troubles dépressifs ou troubles de l humeur : épisode dépressif majeur, dysthymie, épisode maniaque pendant la vie - Troubles anxieux : agoraphobie, trouble panique, phobie sociale, anxiété généralisée, état de stress post-traumatique - Troubles liés à la consommation d alcool ou de drogue - Troubles psychotiques : actuels ou passés et isolés ou récurrents - Le risque suicidaire - Les troubles d insomnie (non disponible dans le fichier national) 3. La fiche complémentaire du MINI : elle est remplie à chaque fois qu un diagnostic est repéré, afin de connaître les éventuels recours thérapeutiques utilisés par la personne et d évaluer sa satisfaction par rapport aux recours effectués. 4. Un questionnaire d identification permettant le recueil de données socio-démographiques des sujets interrogés (sexe, âge, situation maritale, niveau d étude atteint, emploi occupé, revenu familial mensuel, religion) 2) L échantillonnage La zone géographique choisie pour le tirage des échantillons était celle délimitée par les secteurs psychiatriques impliqués dans l enquête. Plusieurs raisons sont à l origine de ce choix : L offre de soins varie beaucoup d une région à l autre, et à l intérieur d une même région d un secteur à l autre Les membres des équipes de secteur psychiatrique sont très engagés dans le suivi et la réalisation de l enquête (recueil de données) Les données de description de l offre de soins sont disponibles par secteur et permettent une comparaison inter-secteur. Afin d obtenir un effectif suffisant de sujets par type de pathologies recensées avec un risque de 5 %, au minimum 900 personnes par site devaient être inclues dans l échantillon. Afin de constituer un échantillon représentatif de la population générale, la méthode des quotas a été choisie : La composition communale de chaque secteur psychiatrique a été communiquée aux services statistiques des délégations régionales de l INSEE, la DREES a alors été sollicitée afin de calculer les quotas de chaque site. Les quotas ainsi réalisés sont basés sur la structure de la population de ces zones issues du recensement de la population de 1999, selon les caractéristiques suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et niveau d études atteint des individus. Rapport ORSPEC n 111- Juin 2007 p. 29

30 3) L enquête en Poitou-Charentes Thouars (4ème secteur) Châtellerault (4ème secteur) Niort (3ème secteur) Angoulême (3ème secteur) Fig.1 : Secteurs psychiatriques ayant participés à l enquête SMPG en Poitou-Charentes Quatre secteurs psychiatriques ont participé à l enquête en Poitou-Charentes (fig.1) : - secteur 3 du centre hospitalier Camille Claudel (site Sud-Charente, 16) - secteur 4 du centre hospitalier du Nord Deux-Sèvres, (site Nord Deux-Sèvres, 79) - secteur 3 du centre hospitalier de Niort (site sud Deux-Sèvres, 79) - secteur 4 du centre hospitalier Henri Laborit (site de Châtellerault, 86). La phase principale de recueil des données s est déroulée de janvier à avril 2002 dans les 4 sites. De plus, afin de rendre l échantillon obtenu représentatif du Poitou-Charentes, et non pas simplement des 4 secteurs impliqués dans l enquête, des redressements statistiques ont été nécessaires. Ces redressements, fournis par la DRESS, se basent sur la structure de la population régionale de 18 ans et plus au recensement général de la population en 1999 selon 2 critères : le sexe et l âge ainsi que le niveau d études. Au total, l échantillon redressé comporte individus. L enquête sur le terrain Comme dans chaque site français, les Instituts de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) et de l Institut Régional des Travailleurs Sociaux (IRTS) ont été sollicités pour être enquêteurs sur le terrain. Leur formation à cette enquête était assurée par un représentant du Centre Collaborateur OMS (CCOMS). Chaque enquêteur disposait d un guide pour la cotation des questionnaires regroupant des recommandations détaillées pour le remplissage et le codage des 4 questionnaires d enquête. L analyse des données Les questionnaires ont été saisis à l aide du logiciel Epi-Info par l ORS. De même, l analyse des données a été réalisée par l ORS avec le logiciel d analyse statistique SAS. Le plan d analyse de l enquête a été mis au point par l ORS, en concertation avec les responsables de secteurs psychiatriques concernés et faisant partie de l ARPCIMEP (Association Régionale de Poitou- Charentes pour l Information Médicale et Epidémiologie en Psychiatrie), et basé sur le plan d analyse utilisé dans le rapport de la première phase ( ) de cette enquête dans d autres secteurs. Le traitement des questions ouvertes a été effectué avec le logiciel ALCESTE. Une journée de restitution régionale de l enquête a eu lieu le 1 er octobre 2003, les actes de cette journée ont d ailleurs fait l objet d une publication. 3 3 R.Bouet, J. Debarre, F. Chabaud, La santé mentale en population générale : images et réalités. Enquête en Poitou-Charentes. ORS Poitou-Charentes n 95; janvier 2004, 129 pages. Rapport ORSPEC n 111- Juin 2007 p. 30

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