LES CHEMINS DE LA PUISSANCE : LES ETATS-UNIS ET LE MONDE DEPUIS 1914
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- Huguette Boulet
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1 LES CHEMINS DE LA PUISSANCE : LES ETATS-UNIS ET LE MONDE DEPUIS 1914 Réflexion sur la notion de puissance Introduction I/ Le refus d assumer le rôle de puissance ( ) A/ Le désaveu du projet wilsonien. B/ Les contradictions des Roaring twenties. C/ Les années 1930 : le triomphe de l isolationnisme II/ Les Etats-Unis, une puissance impériale ( ) A/ L épreuve de la guerre et la refondation du monde ( ) B/ L espoir de paix déçu et la défense du «monde libre» ( ) C/ La «république impériale» ( ) III/ L exercice de la puissance dans un monde bipolaire ( ) A/ Les relations Est-Ouest à l heure de la Détente B/ La «dépression morale» des années 1970 C/ America is back : le redressement reaganien IV/ L illusion de l hyperpuissance (1991-à nos jours) A/ La «Pax americana» comme nouvel ordre international B/ La question du déclin à l aube du XXI ème siècle C/ La permanence de la puissance Conclusion Annexes Fiches méthodologiques (étude de document) 1
2 LES ETATS-UNIS ET LE MONDE DEPUIS LES «14 POINTS» DU PRESIDENT WILSON Réflexion sur la notion de puissance - La notion de puissance est polysémique, de l anglais power qui signifie à la fois «puissance» et «pouvoir», elle s applique en général aux relations internationales ; les auteurs A. Wolfers ou J. Morgenthau en ont fait la pierre angulaire de leurs théories. D une façon générale, le terme est utilisé comme substantif (grande puissance, puissance mondiale) ou suffixe (superpuissance, hyperpuissance) et il peut être défini de la façon suivante : Puissance = Capacité d un Etat à se distinguer des autres Etats par son poids territorial (superficie), démographique et économique, mais aussi par l ensemble des moyens dont il dispose pour s assurer une influence durable à différentes échelles. Raymond Aron, philosophe et sociologue français, la définit comme «la capacité d imposer sa volonté aux autres» ; autrement dit la capacité à influencer. - Compte tenu des spécificités géographiques, historiques, culturelles, voire cultuelles, des Etats-Unis, cette notion de puissance prend une tonalité particulière. En fait, trois principes fondateurs, propres aux Etats-Unis, régissent celle-ci et au-delà déterminent les relations des Etats-Unis avec le monde : l isolationnisme, le messianisme et la doctrine Monroe («l Amérique aux Américains»). - Isolationnisme 1 = Principe selon lequel un pays se refuse à intervenir, politiquement ou militairement, dans les affaires d un autre pays. - Messianisme = Soit l idée de la «Destinée manifeste» (Manifest destiny) formulée dès la guerre d Indépendance. Il s agit de la croyance en une mission civilisatrice des États-Unis confiée par la Providence divine. L un des rôles des États-Unis est d apporter la démocratie, la paix et l épanouissement au monde. - Doctrine Monroe («l Amérique aux Américains») = Doctrine du président Monroe, énoncée en 1823, qui domine les orientations de la politique extérieure étasunienne jusqu au début du XXème siècle. Elle rejette toute intervention européenne sur le continent américain, considéré comme la «chasse gardée» des États-Unis, en échange de quoi les États-Unis excluent toute intervention en Europe. - Cependant, cette vision de la puissance évolue à la fin du XX ème siècle, avec une nouvelle façon d envisager les rapports au monde : le soft power. Dans son ouvrage, «Le leadership américain. Quand les règles du jeu changent», Joseph Nye explique la nature de ces évolutions : «Si les Etats-Unis veulent rester forts, il leur faut aussi prêter attention à leur puissance «douce». La puissance militaire et la puissance économique sont deux exemples de «puissance dure» [on parle de hard power]. Mais il existe aussi une manière indirecte d exercer sa puissance : un pays peut obtenir le résultat souhaité sur la scène mondiale simplement parce que les autres pays veulent le suivre, qu ils admirent ses valeurs, suivent son exemple, aspirent à son niveau de prospérité et d ouverture [on parle alors de soft power]». 1 Dans son «Discours d adieu» (1796), Georges Washington, le premier président des Etats-Unis, explique son refus d aider la France contre l Angleterre. «L Europe possède un ensemble d intérêts de base qui n ont rien à voir ou presque avec nous. [... ] Pourquoi, en liant notre destinée à celle d une quelconque partie de l Europe, laisser dépendre notre paix et notre prospérité de l ambition, de l intérêt ou du caprice des Européens?» Son successeur Thomas Jefferson édicte, en 1801, la règle du non entaglement (non engagement). «Paix, commerce et honnête amitié avec toutes les nations ; d alliances, sources de complications, aucune.» 2
3 Introduction - Pour les millions de téléspectateurs qui ont suivi, à travers toute la planète, les XXX ème Olympiades londoniennes de juillet-août 2012, il n'y a eu que peu de surprise à entendre un peu plus fréquemment l'hymne national des Etats-Unis d'amérique que les autres (46 fois pour 46 médailles d or), marquant ainsi la suprématie de la première puissance planétaire dans le domaine sportif, où sa capacité à produire des athlètes de haut niveau participe à sa domination mondiale. - Nation la plus riche de la planète, troisième puissance démographique, centre culturel multiforme tant dans les arts que dans la culture de masse, «gendarmes du monde», modèle politique démocratique abouti, les Etats-Unis cumulent les premières places mondiales et apparaissent comme une puissance incontournable, même si elle est défiée par de «nouvelles» puissances, en premier lieu la Chine, en ce début de XXI ème siècle. - Cette puissance étatsunienne n est, de fait, pas nouvelle : Etat relativement «jeune», les Etats-Unis, nés avec la déclaration d indépendance de 1776, puis la proclamation de la plus vieille constitution démocratique au monde (1787), se sont progressivement construits tout au long du XIX ème siècle. 1/ La fin de la Conquête de l Ouest et la guerre de Sécession ( ) entraînent une stabilisation du territoire (à peine modifié depuis le début du XX ème siècle par l ajout d Hawaii et de l Alaska), ce qui permet aux Etats-Unis de devenir une puissance économique (Révolution industrielle précoce) et géopolitique («libération» des Philippines et de Cuba en 1898). 2/ Mais la Première Guerre mondiale apparaît comme une nouvelle étape : architectes principaux de la victoire de 1918 malgré un engagement tardif, les Etats-Unis deviennent alors une grande puissance planétaire, comme le montre leur place au sein du Conseil des Quatre (avec le Royaume-Uni, la France et l Italie), dont le but est de discuter des modalités d après-guerre. 3/ Cependant, jusqu aux années 1940, ils développent une puissance essentiellement économique et financière, limitant les interventions politiques au niveau international : on parle d isolationnisme. 4/ Cet isolationnisme, remis en question par l attaque japonaise sur Pearl Harbour, s effondre totalement le 12 mars 1947 : en votant des crédits pour aider les anti-communistes grecs, le Congrès étasunien bascule sans conteste vers une puissance assumée, qui entraîne un rayonnement sans précédent des Etats-Unis à travers la planète, certes aujourd hui un peu fragilisé. Problématique : Quelles étapes ont permis l affirmation et la domination planétaire des États-Unis depuis la fin de la Première Guerre mondiale? 3
4 I/ Le refus d assumer le rôle de puissance ( ) Question : Pourquoi les Etats-Unis hésitent-ils à renoncer à leur isolationnisme traditionnel? A/ Le désaveu du projet wilsonien. - La doctrine isolationniste est contradictoire avec l idée de la «Destinée manifeste», les deux étant pourtant fondatrices de la jeune république. La fin du mandat Wilson ( ) illustre bien ces tiraillements. En avril 1917, le président Thomas W. Wilson parvient à engager son pays dans la Première Guerre mondiale à la suite du torpillage du Lusitania, malgré les réticences d une partie de la classe politique étasunienne attachée à la politique du non-engagement. Non-engagement (ou non entaglement) = Principe politique édicté par Thomas Jefferson en Il peut être résumé par la formule «Paix, commerce et honnête amitié avec toutes les nations ; d alliances, sources de complications, aucune.» - Cette intervention est un choc pour les Européens car, pour la première fois depuis plusieurs siècles, des armées noneuropéennes foulent le sol du vieux continent. 1/ Surtout, les États-Unis sont devenus, avec l effort de guerre, la première industrie du monde et, en 1918, les Etats- Unis se retrouvent du côté des vainqueurs de l Entente (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Italie). 2/ Dans cette perspective, le président Wilson apparaît rapidement comme le maître d œuvre de la Conférence pour la Paix, et impose ses vues aux Européens dans ses «14 points» (Annexes/Doc. 1). - Mais sa volonté de forger une paix durable liée à la prospérité économique et à la gouvernance de la S.D.N. (Société Des Nations) heurte les puissances européennes et l opinion publique étasunienne, gagnée par un fort courant isolationniste. Wilson est désavoué par le Congrès qui refuse de ratifier la charte de la S.D.N. (Annexes/Doc. 2). Le fait que la principale puissance mondiale se retire du projet fait de la S.D.N. une organisation mort-née qui annonce les troubles géopolitiques à venir. En définitive, les États-Unis refusent d assumer leur rôle dans le nouvel ordre international. D ailleurs, en 1921, le républicain Harding ( ), dont le slogan est «America first», remporte l élection sur W. Wilson. B/ Les contradictions des Roaring twenties. Roaring twenties = «Années rugissantes», l équivalent des «Années folles» en France. C est une période de croissance et d insouciance aux Etats-Unis durant laquelle émerge un premier modèle de l American way of life. - Les années 1920 correspondent à une période d ouverture de la société étasunienne et de prospérité économique. Pourtant, la décennie est traversée par une forte poussée isolationniste («l Amérique du refus») qui est à l origine d un durcissement des législations. Les troubles de l après-guerre en Europe (instabilité économique de 1919 à 1924, propagation du bolchévisme, occupation de la Ruhr par la France de 1921 à ) inquiètent l opinion publique étasunienne. 1/ L Amérique rurale, puritaine et conservatrice voit dans l extérieur la source de tous les maux. La «peur des rouges», que les Etasuniens confondent avec les étrangers, l antisémitisme profond (Une du Chicago Tribune en 1920 : «Le bolchévisme sert d instrument aux Juifs pour conquérir le monde») et la xénophobie envers les Asiatiques entraînent l adoption des lois des quotas entre 1921 et 1924 : l immigration non-wasp est drastiquement freinée. Ces lois sont encouragées par l importance du mouvement pacifiste qui émerge au lendemain de la guerre et par la résurgence du nativisme qui prétend défendre les valeurs étasuniennes menacées par l immigration. 4
5 2/ C est aussi le relèvement des taxes douanières, le début de la prohibition ( ) et le «procès du singe 2» (1925). Durant ces années, des organisations racistes comme le Ku Klux Klan voient leur influence se renforcer dans les Etats les plus conservateurs. - Cependant, l économie étasunienne connaît une très forte croissance, et les investissements à l étranger ne cessent de croître. 1/ A partir de 1924 et le plan Dawes, puis avec le plan Young en 1929, l arrivée de capitaux étasuniens en Europe est massive et permet de réguler les économies européennes. 2/ Cette stabilisation des finances européennes entraîne une ère de détente politique (la «diplomatie du dollar»), notamment entre la France et l Allemagne (Pacte Briand-Kellogg de 1928). Au total, malgré le refus de l engagement politique, l investissement économique massif à l étranger a permis de stabiliser l ordre international jusqu à la grande crise de C/ Les années 1930 : le triomphe de l isolationnisme - Le krach boursier de Wall-Street en octobre 1929 bouleverse les mécanismes économiques qui prévalaient. 1/ La faillite des banques plonge les Etats-Unis dans la Grande Dépression : les questions de politique étrangère sont reléguées au second plan derrière les urgences sociales. 2/ Le nouveau président, Franklin Delano Roosevelt ( ) instaure la politique du «New Deal» (la «Nouvelle donne») pour sortir le pays du marasme. Mais les résultats sont lents et le «New Deal» n est conçu que dans le cadre étasunien. A cette époque, F. D. Roosevelt est encore persuadé que la solution à la crise n est pas internationale. New Deal = Politique interventionniste mise en place par F. D. Roosevelt pour lutter contre la grande dépression. Programme de 1933 à 1938, qui vise à soutenir les couches les plus pauvres, à lutter contre le chômage, à redynamiser l économie à travers de grands travaux. - En politique étrangère, le président est favorable à une présence active des Etats-Unis dans les affaires du monde. La politique extérieure étasunienne est donc infléchie : le pays adhère finalement à la S.D.N. et reconnait l U.R.S.S. Mais Roosevelt reste prudent, car il sait que l opinion publique étasunienne n est pas prête à accepter une guerre en Europe ou en Asie. 2 Procès à Dayton, dans le Tennessee, du 10 au 21 juillet Le jugement aboutit à la condamnation de John Thomas Scopes pour avoir enseigner la théorie de l évolution à ses élèves en dépit de la loi Butler Act interdisant aux enseignants de nier «l histoire de la création divine de l homme, telle qu elle est enseignée par la Bible.» 5
6 II/ Les Etats-Unis, une puissance impériale ( ) Question : Quel contexte international impose aux Etats-Unis d endosser un nouveau rôle mondial? A/ L épreuve de la guerre et la refondation du monde ( ) - Animé par l idéal wilsonien et préoccupé par les événements en Europe et en Asie, le président Roosevelt ( ) mène pourtant une politique extérieure prudente. Car malgré son souhait d aider les démocraties, il sait que l opinion étasunienne n est pas mûre pour une intervention militaire. - Le soutien des Etats-Unis aux démocraties reste donc limité à la clause Cash and carry jusqu en Clause Cash and carry = clause qui permet aux belligérants de se fournir aux Etats-Unis à condition de payer la marchandise au comptant et de la transporter sur ses navires. 1/ Mais la réélection de Roosevelt lui permet de renforcer ses positions au Congrès en faveur d une implication étasunienne plus importante dans les affaires internationales. 2/ Le président met en place la loi Lend Lease (programme Prêt-Bail) en mars Ce programme d armement met à la disposition des pays amis une partie de l énorme production militaire des Etats-Unis (50 milliards de dollars sont accordés au Royaume-Uni, U.R.S.S., Chine, France-Libre...), qui deviennent «l arsenal des démocraties». 3/ Surtout, l attaque japonaise de Pearl Harbour en décembre 1941 achève de convaincre l opinion publique étasunienne. Roosevelt peut enfin lancer son «programme de la victoire» (Victory program) qui permet d effectuer un effort de guerre colossal. 4/ Le 12 août 1941, il signe avec Winston Churchill la Charte de l Atlantique qui condamne les forces de l Axe et réaffirme les principaux principes énoncés par Wilson en Par la suite les flottes et les armées étasuniennes sont victorieuses dans les îles du Pacifique et sur le vieux continent. - Dès la conférence de Yalta en février 1945, Franklin Roosevelt dévoile ses projets pour l après-guerre. L internationalisme wilsonien est repris : les Etats-Unis doivent œuvrer à la refondation du monde sur les bases d une paix durable. 1/ Parce qu ils détiennent 65% du stock d or mondial et représentent plus de la moitié de la production industrielle de la planète, les Etats-Unis restaurent le système monétaire international (accords de Bretton Woods en 1944) qui jette les bases d une réorganisation du commerce mondial (F.M.I. et Banque mondiale fondés par le système de Bretton Woods, accords du G.A.T.T. en 1947). C est aussi la création de l O.N.U., héritière de la S.D.N., lors de la conférence de San Francisco en / Toutes ces institutions sont installées aux Etats-Unis. Grâce à l effort de guerre, beaucoup plus qu au New Deal, les Etats-Unis sont sortis de la crise et son économie connaît un formidable développement. Les Etats-Unis acceptent d assumer le rôle de la puissance pour assurer la prospérité et la stabilité du monde. B/ L espoir de paix déçu et la défense du «monde libre» ( ) - Néanmoins, ces espoirs de paix sont rapidement balayés dès la fin de la Seconde Guerre mondiale. Alors que l Allemagne est en ruine et que les Etats-Unis viennent de larguer la première bombe atomique sur le Japon (août 1945), les rivalités entre les deux grands apparaissent au grand jour. 1/ Staline, dont le pays a terriblement souffert de l occupation nazie et encore auréolé de ses victoires, accuse Washington de vouloir affaiblir l Union soviétique. 2/ Le successeur de Roosevelt, Harry Truman ( ) proteste lui contre le non-respect des élections libres dans les pays «libérés» par l armée rouge, et l appui soviétique aux guérillas communistes de Grèce ou de Chine. 6
7 - En 1947, la rupture est consommée : Truman théorise la doctrine de l endiguement (containment), et les espoirs rooseveltiens d une paix universelle par le droit s effacent. (Annexes/ doc. 3) Endiguement (ou containment) = Politique menée par les Etats-Unis, consistant à contenir l expansion soviétique 1/ Conformément à la doctrine Truman, les Etats-Unis commencent alors une politique extérieure de redressement et de réorganisation du «monde libre». 2/ Les idéaux isolationnistes ne sont plus qu un lointain souvenir face aux nécessités de la nouvelle doctrine de politique extérieure : l administration Truman propose le plan Marshall en 1947, et l Organisation du Traité de l Atlantique- Nord (O.T.A.N.) est signée en Plan Marshall = A partir de 1947, le plan Marshall est une arme économique utilisée par les Américains pour combattre le communisme. Il correspond au côté économique de la doctrine Truman le Containment (endiguement). L'idée est que la misère fait le lit du communisme, le plan Marshall permet donc à la fois de combattre le communisme et de convertir l'économie de guerre étasunienne en économie de paix. Par le plan Marshall les Etasuniens entendent rallier l'europe. L'aide financière est assorti de conditions d'achat de produits étasuniens. L'U.R.S.S. s'oppose à ce projet et empêche les pays de l'europe de l'est de bénéficier de ce plan. Par exemple, le plan Marshall d'abord accepté en Tchécoslovaquie par le gouvernement doit être refusé sous la pression de Moscou. En revanche 17 pays qui acceptent cette aide créent en 1948 l'organisation Européenne de Coopération Économique (O.E.C.E. qui deviendra O.C.D.E. : Organisation de Coordination et de Développement Économique). En mai 1949 est créé la R.F.A. Un ancien résistant à Hitler, le démocrate chrétien Konrad Adenauer en devient le premier chancelier. Il ancre solidement la R.F.A. dans le camp de l'ouest et accepte le plan Marshall. Le plan Marshall permet aussi d'effectuer des pressions sur les alliés des États-Unis. Ainsi, les Etasuniens menacent les Pays-Bas de suspendre le plan si ceux-ci n'accordent pas l'indépendance à l'indonésie (chose faite en 1949). O.T.A.N. = (Organisation du traité de l Atlantique) Organisation militaire créée à la suite du traité de l Atlantique Nord d avril 1949 entre les Etats-Unis, le Canada et des pays d Europe de l Ouest. C/ La «république impériale» ( ) - Selon le philosophe politique français Raymond Aron, les Etats-Unis deviennent durant cette période une «république impériale». 1/ Les Etats-Unis acceptent leur statut de superpuissance et mènent une politique extérieure décomplexée et agressive. Cette priorité donnée aux affaires extérieures supplante les questions intérieures (en contrepied des orientations politiques du début du XX ème siècle). 2/ En effet, la Guerre froide impose ses logiques à la société étasunienne : le projet Fair deal du Président Truman est abandonné car les moyens financiers sont alloués aux dépenses militaires. Les libertés fondamentales sont malmenées durant la période Maccarthyste ( ), où une véritable «chasse aux sorcières» est organisée contre tous les sympathisants communistes réels ou supposés. - Fair Deal = Projet de protection sociale financée en partie par l Etat. - Maccarthysme = Violente campagne contre toutes sortes d individus suspectés de sympathie communiste, organisée par le sénateur républicain Joseph McCarthy de 1950 à Ces entorses aux valeurs étasuniennes s expliquent par les nécessités de la défense du «monde libre». 1/ Sous Truman, puis sous le républicain Dwight Eisenhower ( ), les Etats-Unis n hésitent plus à intervenir militairement au gré des tensions et des avancées du communisme : il s agit d abord du blocus de Berlin ( ), puis de la guerre de Corée ( ). Le Pacte de l OTAN a été signé en / Eisenhower poursuit la politique de son prédécesseur et constituent de nombreuses alliances afin d endiguer le communisme (OTASE 3 en 1954, Pacte de Bagdad 4 en ). 3 OTASE (Organisation du traité de l Asie du Sud-Est) = Alliance militaire rassemblant autour des Etats-Unis des puissances d Asie (Pakistan) ou ayant des intérêts (France). 4 Pacte de Bagdad = Autrement appelé Traité d organisation du Moyen-Orient signé avec l Irak, la Turquie, le Pakistan, l Iran et le Royaume Uni. 7
8 - Malgré la volonté affichée par N. Khrouchtchev d instaurer une Coexistence pacifique, la rivalité Est/Ouest ne cesse de s accroître et connaît son paroxysme au début des années 1960 : le président J.F Kennedy ( ) prône une politique de grande fermeté : si l invasion de la baie des Cochons à Cuba en 1961 est un échec, le président Kennedy s illustre en champion du «Monde libre» en faisant reculer l URSS lors de la crise de Cuba de 1962, et pendant ses discours à Berlin Ouest 5. Coexistence pacifique = Doctrine diplomatique de Khrouchtchev qui limite l affrontement avec les Etats-Unis pour préserver la possibilité d une victoire finale du communisme Après la crise de Cuba, la détente s organise finalement, et l exercice de la puissance dans un monde bipolaire s impose aux autorités étasuniennes. 5 «Ich bin ein Berliner» 8
9 III/ L exercice de la puissance dans un monde bipolaire ( ) Question : Comment les Etats-Unis ont-ils géré le partage de la puissance mondiale avec l URSS? A/ Les relations Est-Ouest à l heure de la Détente - A l issue de la crise de Cuba, un «équilibre de la terreur» se met en place : les deux Grands ont pris conscience du danger de l affrontement direct et de la nécessité de composer avec l adversaire. 1/ Une situation inédite se présente à la politique extérieure étasunienne : les responsabilités de la puissance mondiale exigent un exercice de partage et de dialogue avec l U.R.S.S. De 1963 à 1975, l ère de la Détente marque un infléchissement de la politique étasunienne. Détente = Rapprochement mutuel entre les 2 Grands, Etats-Unis et URSS, conscients du risque que fait courir au monde la course aux armements. 2/ La procédure du «Téléphone rouge» est mise en place en 1963 afin d éviter un conflit provoqué par «accident ou malentendu». En 1975, les accords d Helsinki reconnaissent les frontières européennes et apportent l illusion d une «normalisation» entre les superpuissances. Accords d Helsinki = Conférence sur la Sécurité et la Coopération en Europe (CSCE) qui débute à Helsinki en Elle réunit 33 pays d'europe, l'urss mais aussi le Canada et les États-Unis. Elle aboutit aux accords d'helsinki en 1975 qui reconnaissent les frontières issues de la Seconde Guerre mondiale (penser à la Yougoslavie quand les frontières ne sont pas reconnues). Les accords prévoient aussi une coopération économique et technique et affirment les libertés et droits de l'homme. Ce dernier point servira de référence aux dissidents soviétiques (ex. Sakharov). - Surtout, les accords S.A.L.T. I (1972) et S.A.L.T. II (1979) organisent un désarmement progressif des arsenaux nucléaires, afin d éviter une nouvelle course aux armements. Ces accords proviennent d une réelle volonté politique de dialogue, mais aussi de difficultés économiques liées en partie aux dépenses militaires astronomiques des deux Grands, et à leurs projets spatiaux (projet Apollo pour les Etats-Unis). - Accords SALT (Strategic Arms Limitation) = Négociations entre les Etats-Unis et l URSS sur la limitation des armes stratégiques entamées en Projet Apollo = Programme spatial de la NASA mené durant la période qui a permis aux Etats-Unis d'envoyer pour la première fois des hommes sur la Lune. Il est lancé par John F. Kennedy le 25 mai 1961, essentiellement pour reconquérir le prestige étasunien mis à mal par les succès de l'astronautique soviétique, à une époque où la Guerre froide entre les deux superpuissances bat son plein. Néanmoins, cette Détente reste limitée. Les affrontements indirects se poursuivent. Les Etats-Unis interviennent, conformément à la doctrine Truman, au Vietnam (1965/1975), au Chili (1973), soutiennent Israël contre les régimes arabes prosoviétiques au Moyen Orient... B/ La «dépression morale» des années La décennie des années 1970 correspond à une période de doutes pour la société étasunienne. Cette perte de confiance provient des scandales politiques et des revers militaires qui ont durablement affecté l opinion publique étasunienne. 1/ En 1974, le président républicain R. Nixon ( ) doit démissionner à cause du scandale du Watergate : en pleine campagne électorale, des personnalités démocrates ont été mises sur écoute par la CIA sur directives du président. La classe politique et la CIA en sortent complètement déconsidérées. 2/ Mais surtout, la guerre du Vietnam ( ) est un traumatisme pour la société étasunienne, en plus d être un lourd échec militaire. L enlisement meurtrier divise profondément la société : les manifestations pacifistes aux Etats- Unis provoquent l incompréhension des soldats partis sur le front. Les valeurs américaines fondamentales sont remises en cause face à l horreur de la guerre. 9
10 3/ Enfin, l image des Etats-Unis est écornée par la crise économique mondiale qui marque la fin du «modèle fordiste» aux Etats-Unis comme en Europe. Les Etats-Unis sont de moins en moins perçus comme un Eldorado et le modèle libéral qu ils incarnent est dénoncé par ses détracteurs comme responsable des désordres économiques et financiers mondiaux. - Mais d autres revers attendent les Etats-Unis à la fin des années 1970 : 1/ La mauvaise gestion de l administration Carter ( ) coûte l Iran aux Etats-Unis, qui doivent faire face à la prise en otage de leur ambassade (1979). 2/ L hégémonie étasunienne en Amérique du Sud, «chasse gardée», est violemment contestée par le régime de Manuel Noriega à Panama et dans le Nicaragua sandiniste de Daniel Ortega. 3/ En Europe même, des mouvements de contestation se font jour, et la France quitte le commandement intégré de l OTAN en C/ America is back : le redressement reaganien - Lors de l élection de 1981, le républicain Ronald Reagan est élu président. 1/ Partisan d une ligne dure («America is back») à l origine de la renaissance idéologique de la droite américaine, Reagan prend des mesures radicales face aux problèmes intérieurs et extérieurs. Renouant avec la politique impériale des années 1960 et profondément convaincu du rôle messianique des Etats-Unis, il désigne publiquement l URSS comme «l Empire du mal». (Annexes/doc. 4) 2/ Les Etats-Unis se lancent dans une nouvelle course aux armements (le projet «Guerre des étoiles» ou Initiative de Défense Stratégique, IDS, surnommé «Star Wars» par la presse) que l Union soviétique ne pourra jamais suivre, en faillite économique et «saignée» par la guerre en Afghanistan ( ). - L administration Reagan multiplie les interventions militaires afin de protéger les intérêts étasuniens. 1/ Les régimes marxistes à Grenade et au Nicaragua sont renversés par la force. 2/ L armée intervient à Panama pour arrêter Manuel Noriega, et multiplie les raids en Colombie pour détruire les cartels de la drogue. 3/ Enfin, les guérillas anti-communistes sont financées et formées par la CIA (comme les moudjahidines de Ben Laden en Afghanistan). Ainsi, sous l impulsion du président Reagan, l agressivité de la politique extérieure américaine a ébranlé l URSS, proche de l effondrement interne. Le retour en force des Etats-Unis semble conforter le mythe de la «Destinée manifeste» à l aube des années
11 IV/ L illusion de l hyperpuissance (1991-à nos jours) Question : La disparition du bloc soviétique confère-t-elle aux Etats-Unis le monopole de la puissance mondiale? A/ La «Pax americana» comme nouvel ordre international - L effondrement du bloc soviétique en 1991 laisse seuls les Etats-Unis exercer les responsabilités de la puissance. Aux Etats-Unis devenus hyperpuissance incombe la tâche d organiser le nouvel ordre mondial. Hyperpuissance = A partir du début des années 1990, les Etats-Unis n ont plus de rivaux sur la scène internationale. Dans un ouvrage paru en 2000, le ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine affirme que la notion de «superpuissance», «trop exclusivement militaire», ne suffit plus à désigner leur situation. Il emploie celui d «hyperpuissance» pour montrer que «la suprématie américaine d aujourd hui s exprime aussi bien sur l économie, la monnaie, la technologie, les domaines militaires que sur les modes de vie, la langue et les produits culturels de masse». Ils sont en effet le seul Etat au monde à disposer à la fois du soft power et du hard power. Certaines élites veulent profiter de cette hégémonie étasunienne globale pour actualiser l internationalisme wilsonien. Avec l implosion de «l empire du mal», la démocratie libérale et l économie de marché devaient se diffuser et assurer une paix universelle sous l égide des Etats-Unis : la «Pax americana». L idée que nous assistons à la «fin de l Histoire» est avancée par F. Fukuyama à l aube de la décennie La «fin de l Histoire» = Idée selon laquelle la fin du communisme marquerait le triomphe de la démocratie et de l économie de marché, d où découlerait la paix universelle. - Cette décennie illustre de fait la position assumée des Etats-Unis comme «gendarmes du monde». 1/ Les gouvernements successifs cherchent à concilier internationalisme onusien et intérêts nationaux : ils pratiquent une politique dite de multilatéralisme et le président G. Bush évoque «un nouvel ordre mondial» et «une période historique de coopération». (Annexes/Doc. 5) - Multilatéralisme = Jusqu au 11 septembre 2001, les Etats-Unis sont conscients d avoir gagné la Guerre froide, mais ils mènent leurs actions sur la scène internationale en accord avec leurs alliés et avec la communauté internationale via l ONU qui leur confie des mandats. On a donc une diplomatie dite multilatérale (ex. les Etats-Unis sont à la tête d une coalition lors de la première guerre d Irak, 1991, ou en Bosnie, 1995). 2/ L action la plus emblématique est menée par l administration G. Bush (père, ) pendant la Guerre du Golfe de Suite à l invasion du Koweït par Saddam Hussein, l intervention se déroule sous mandat onusien dans le cadre d une coalition internationale très large où les Etats-Unis jouent le rôle de leader. L opération «tempête du désert» illustre l écrasante supériorité militaire étasunienne et permet à l hyperpuissance de sécuriser ses approvisionnements de pétrole dans cette région très instable. La Guerre du Golfe souligne la suprématie militaire et diplomatique des Etats-Unis, sans qui aucune paix durable ne peut être envisagée. - Durant cette période, le gouvernement étasunien cesse d apporter un soutien aux dictatures qu il avait aidé à mettre en place. Ces dictatures américaines, africaines ou asiatiques subissent les pressions de la diplomatie étasunienne pour favoriser une transition démocratique. Cette orientation est poursuivie jusqu à la fin des années 2000 sous les mandats G.W. Bush. - Sous le mandat B. Clinton ( ), le leadership étasunien s exerce davantage sur le plan économique et diplomatique : les Etats-Unis pratiquent une politique d enlargement. Enlargement = Politique extérieure du président Clinton, de promotion de la démocratie et du capitalisme à travers le monde. Elle mêle un multilatéralisme affiché à un certain retour à l isolationnisme. 1/ Le nouveau président tente d apaiser les relations israélo-arabes pour stabiliser le Moyen-Orient, région vitale pour les Etats-Unis. Les accords d Oslo signés entre Y. Arafat en Y. Rabbin en 1993 montrent le poids diplomatique des Etats-Unis dans les affaires mondiales, qui permet d envisager l espoir d une paix durable. 2/ Les Etats-Unis se rapprochent également de la Chine et leurs efforts conduisent à la création de l organisation Mondiale du Commerce (OMC) en Le but de l administration Clinton est de pacifier le monde en intégrant le plus nombre d Etats dans le libre-échange. Toutefois, le Sénat à majorité républicaine revient à un certain isolationnisme 11
12 lorsqu il refuse de ratifier le traité sur l interdiction des essais nucléaires (1996), les accords de Kyoto (1997) et le traité de Rome instituant une Cour pénale internationale (1998). 3/ C est aussi à cette époque que la puissance du soft power étasunien exerce sa plus grande attractivité. La culture américaine, à la fois culture de masse et haute-culture, brille de mille feux et se diffuse avec l ouverture des frontières. Cette culture américaine se confond avec la culture globale et transmet les valeurs de l American way of life. American way of life = Mode de vie fondé sur une société de consommation, symbole de prospérité capitaliste représenté par les appareils électroménagers, l automobile, Hollywood, la mode, les séries TV - Enfin, avec la première économie du monde, les Etats-Unis participent à cette réorganisation planétaire. 1/ Avec l ouverture des frontières et le développement des nouvelles technologies de communication, les FTN étasuniennes voient s ouvrir des horizons planétaires. 2/ La Maison Blanche accompagne ce processus de libéralisation des échanges, conforme à la pensée wilsonienne qui fait de l échange la base de la prospérité et de la paix. L ALENA est ratifiée en ALENA = Accord de Libre Echange Nord-Américain entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique. B/ La question du déclin à l aube du XXI ème siècle - L arrivée au pouvoir des néoconservateurs suite à l élection de G.W. Bush ( ) marque un tournant pour le nouveau contexte international. Le néo conservatisme = Courant de pensée politique né aux Etats-Unis à la fin du XXème siècle qui refuse le relativisme culturel, l Etat providence et souhaite imposer un ordre mondial qui repose sur la liberté. 1/ Les événements de la décennie 2000 apportent un démenti cinglant à la question de l hyperpuissance étasunienne et à la fin de l Histoire. 2/ Les néoconservateurs poursuivent pourtant la politique entamée depuis une dizaine d années : les Etats-Unis font pression sur les dictatures pour la démocratisation des sociétés. Mais la politique américaine se durcit rapidement face aux multiples contestations de la «Pax americana». - À ce titre, les attentats du 11 septembre 2001 apparaissent aux yeux de certains comme la fin du mythe de l hyperpuissance étasunienne. 1/ Traumatisée par l attaque d Al-Qaïda sur son sol, l Amérique part en croisade contre le terrorisme et contre les pays de l «Axe du mal» (Syrie, Corée du Nord, Iran...). Les dépenses militaires sont relancées et l armée étasunienne intervient dans l Afghanistan des Talibans (2001), soutenue par l ONU et dans le cadre de l OTAN. Etats voyous (Rogue States) = Pays qui accordent un soutien au terrorisme international, constituent des stocks d armes de destruction massive, ont un régime dictatorial et font preuve d animosité vis-à-vis des Etats-Unis. Parmi ces Etats figurent ceux qui composent «l Axe du mal» : la Corée du Nord, l Iran, l Irak, l Afghanistan 2/ Mais cette belle unanimité s effrite considérablement deux ans plus tard, lors de la guerre d Irak en Cette guerre, sans l aval de l ONU et rejetée par une partie de l opinion publique internationale, cristallise les différents courants de l antiaméricanisme. Les manifestations pacifistes (Europe) ou violentes (crispation du monde musulman) se multiplient sur une partie de la planète. Il faut dire que les Etats-Unis adoptent alors une politique dite unilatéraliste! (Annexes/Doc. 6) Unilatéralisme = Lié à l arrivée au pouvoir de G. W. Bush et de la droite conservatrice et religieuse (2001) : son slogan est American fisrt! Désormais, les Etats-Unis déterminent seuls ce qui constitue une menace pour le monde. 3/ Les scandales des prisons d Abu Ghraib et de Guantanamo ternissent le rayonnement étasunien. Lors de sa réélection en 2004, G.W Bush est l une des personnalités politiques internationale les plus controversées, tandis que le leadership étasunien est remis en cause par le bourbier militaire afghan et la trop lente reconstruction de l Irak post bassiste. La position des Etats-Unis comme hyperpuissance semble avoir échoué : le nouvel ordre mondial est violemment contesté et la paix universelle n est qu une chimère. Les conflits, loin d avoir disparus, sont au contraire exacerbés au niveau local. 12
13 - Sur le plan économique, les crises boursières et financières se succèdent, liées aux mouvements spéculatifs de capitaux et au surendettement des Etasuniens. 1/ La crise des subprimes en 2008, issue des Etats-Unis, a porté un sévère coup d arrêt à l économie mondiale, plongeant le monde dans une période d instabilité et de récession. Les plans de sauvetage mis en place par l administration Bush ont été très critiqués (Plan Paulson en 2008) et n ont pas permis de sortir rapidement du marasme financier. 2/ Enfin, l idée de déclin est renforcée par l émergence de nouvelles puissances qui connaissent un fort dynamisme économique et n hésitent pas à concurrencer l économie étasunienne. La Chine, dont le PIB pourrait à terme dépasser celui des Etats-Unis, détient un quart de la dette extérieure étasunienne, impliquant une relation de dépendance inédite pour les Etats-Unis. - En 2008, un nouveau président, le démocrate Barack Obama est élu à la Maison Blanche. 1/ Celui-ci, hostile à l intervention militaire en Irak, y désengage l armée étasunienne et se concentre davantage sur les questions de politiques économiques. 2/ Le dogme néo conservatiste n est plus l inspiration principale de la politique extérieure étasunienne, et les relations internationales sont redéfinies. Ainsi, dans son discours prononcé au Caire en 2009, intitulé «A new beginning», Barack Obama annonce vouloir dialoguer avec les «islamistes modérés» et se montre critique à l égard d Israël à propos de la question palestinienne (Annexes/Doc. 7). Le nouveau président affirme également sa volonté de s impliquer davantage dans les organisations internationales et d œuvrer en faveur du désarmement nucléaire et de l environnement. C/ La permanence de la puissance - Si le mythe de l hyperpuissance a vécu pour les Etats-Unis, l idée d un déclin irrémédiable est encore loin de se traduire dans les faits. Les atouts de la première puissance mondiale restent impressionnants. 1/ Les Etats-Unis conservent, et de très loin, le premier PIB mondial. 2/ Pivot de la mondialisation et de la globalisation, les FTN étasuniennes sont les plus nombreuses et les plus importantes en terme de poids économique. 3/ Malgré les déboires d Irak et d Afghanistan, la puissance militaire des Etats-Unis ne souffre d aucune rivalité encore aujourd hui : présents partout dans le monde, les Etats-Unis représentent la moitié de la flotte de guerre mondiale et les dépenses militaires ne sont pas comparables à celles des autres puissances. De plus, l influence étasunienne ne cesse de se renforcer en Europe de l Est : plusieurs pays de l ancien bloc soviétique entrent dans l OTAN en / Enfin, le soft power étasunien est toujours inégalé : les Etats-Unis exportent massivement leurs productions culturelles (50% des exportations à contenu culturel), qu elles soient littéraires, cinématographiques, musicales... Les universités américaines sont en tête des classements et attirent toujours plus d étudiants étrangers. Conclusion - En définitive, si les Etats-Unis n ont pas réussi à endosser durablement les responsabilités de l hyperpuissance, ils demeurent une superpuissance unique qui possède encore le monopole de la puissance militaire, culturelle et économique. - Dans un monde devenu multipolaire et où le leadership des Etats-Unis est de plus en plus contesté, la priorité de l administration étasunienne est de maintenir l avance technologique du pays afin de conserver leur puissance actuelle et future. Le concept de smart power, officiellement défendu par la secrétaire d Etat Hilary Clinton, montre que les Etats-Unis n entendent pas renoncer à leur puissance militaire et diplomatique, mais rompre avec le discours messianique et l utilisation systématique de la coercition qui avaient caractérisé l administration Bush. 13
14 Annexes Doc. 1 : Les «Quatorze Points» du président Wilson. Ce que nous voulons, c est que le monde devienne un lieu où tous puissent vivre en sécurité. C est donc le programme de paix dans le monde qui constitue notre programme. Et ce programme [ ] est le suivant : 1. Des conventions [ndlr : accords signés entre Etats] de paix préparées et conclues publiquement [ ]. 2. Liberté absolue de navigation sur les mers, en dehors des eaux territoriales, aussi bien en temps de paix qu en temps de guerre [ ]. 3. Suppression dans la mesure du possible de toutes les barrières économiques [ ]. 4. Echanges des garanties convenables que les armements de chaque pays seront réduits au seuil minimum compatible avec la sécurité. 5. Arrangement librement débattu, dans un esprit large et tout à fait impartial, de toutes les revendications coloniales [ ]. 8. Le territoire français tout entier devra être libéré [ ]. 9. Le rétablissement de la frontière italienne devra être effectué conformément aux données clairement reconnaissables du principe des nationalités. 10. Aux peuples de l Autriche-Hongrie dont nous désirons voir sauvegarder et assurer la place parmi les nations, on devra accorder largement et au plus tôt la possibilité d un développement autonome. 13. Un Etat polonais indépendant devra être établi [ ]. 14. Il faudra constituer une association générale des nations [ ] visant à offrir des garanties mutuelles d indépendance politique et d intégrité territoriale aux grands comme aux petits Etats. Extraits du discours prononcé devant le Congrès, le 18 janvier Doc. 2 : Déclaration du Sénat des Etats-Unis sur la SDN, à l initiative de sénateur républicain H. Cabot Lodge, votée le 19 mars Les Etats-Unis seront seuls à juger s ils ont rempli toutes leurs obligations internationales [ ]. 2. Les Etats-Unis ne s engagent pas à préserver l intégrité territoriale ou l indépendance de quelque nation que ce soit par l emploi de leur force militaire ou navale, leurs ressources ou quelque forme que ce soit de discrimination économique ou à intervenir dans les controverses entre nations [ ]. 3. Aucun mandat ne sera accepté par les Etats-Unis [ ] excepté par un acte du Congrès [ ]. 4. Les Etats-Unis ne soumettront à l arbitrage ou à l enquête de l Assemblée ou du Conseil de la Société des Nations [ ] aucune question qui, à leur jugement, dépend ou est en relation avec leur politique établie de longue date et communément connue sous le nom de «doctrine Monroe» [ ]. 9. Les Etats-Unis ne seront pas obligés de contribuer à quelque dépense que ce soit de la Société des Nations [ ]. 10. Aucun plan pour la limitation des armements proposé par le Conseil de la Société des Nations [ ] ne sera retenu comme liant les Etats-Unis jusqu à ce qu il ait été accepté par le Congrès [ ]. 14
15 Doc. 3 : La doctrine Truman du Containment, mars 1947 «Les peuples d un certain nombre de pays du monde se sont vus récemment imposer des régimes totalitaires contre leur gré. Le gouvernement des Etats-Unis a émis de nombreuses protestations contre les pressions et l intimidation exercées, en violation des accords de Yalta, en Pologne, Roumanie et Bulgarie. Je dois préciser que dans nombre d autres pays, de tels faits se sont également déroulés. A cet instant présent de l histoire du monde, chaque nation doit choisir entre des modes de vie opposés. Ce choix, trop souvent, n est pas libre. L un de ces modes de vie repose sur la volonté de la majorité, et se distingue par des institutions libres, un gouvernement représentatif, des élections libres, la garantie des libertés individuelles, de la liberté d expression et de religion, et l absence d oppression politique. L autre mode de vie est fondé sur la volonté d une minorité imposée par la force à la majorité. Il s appuie sur la terreur et l oppression, une presse et une radio contrôlées ; des élections truquées et la suppression des libertés personnelles. Je crois que les Etats-Unis doivent choisir de soutenir les peuples libres qui résistent aux tentatives d asservissement par des minorités armées ou des pressions extérieures. [ ] Je crois que notre aide doit consister essentiellement en un soutien économique et financier qui est indispensable à la stabilité économique et à une vie politique cohérente. [ ] Les graines des régimes totalitaires se nourrissent de la misère et du besoin. Elles s étendent et poussent dans le mauvais terreau de la pauvreté et du conflit. Elles atteignent leur taille maximale lorsque l espoir d un peuple en une vie meilleure a disparu. Nous devons maintenir cet espoir en vie. Les peuples libres attendent de nous que nous les aidions à maintenir leur liberté. Si nous faiblissons dans notre commandement, nous courons le risque de mettre en danger la paix du monde et nous mettrons sûrement en danger la sécurité de notre nation.» Allocution prononcée par le président, Harry Truman ( ), devant le Congrès, 12 mars Doc. 4 : L URSS, «l Empire du Mal» (1983) «Nous ne cesserons jamais de rechercher une paix véritable. Mais les prétendues solutions prônées par certains et qui passeraient obligatoirement par le gel nucléaire 1 ne nous permettent pas de défendre ces idées essentielles à l'amérique. La vérité est que décréter le gel aujourd'hui serait une tromperie dangereuse, car il ne s'agirait que d'une illusion de paix. La vérité, c'est que nous devons rechercher et trouver la paix par la force L'Histoire nous apprend que prendre nos désirs pour des réalités et rechercher naïvement la conciliation avec nos adversaires n'est que folie. Cette attitude viendrait à trahir notre passé et à dilapider notre liberté. En conséquence, je vous engage à vous élever contre ceux qui chercheraient à placer les Etats-Unis dans une situation d'infériorité militaire et morale Je vous exhorte à vous défier de la tentation de l'orgueil, de cette tentation qui consisterait à vous décréter allègrement au-dessus de la bataille, à décider que les deux camps sont également coupables, à ignorer les faits de l'histoire et les pulsions agressives de l'empire du mal, à vous contenter de dire que la course aux armements n'est qu'un vaste malentendu et par la même à vous soustraire au combat entre le juste et le faux, entre le bien et le mal Je crois que nous relèverons le défi, je crois que le communisme n'est qu'un chapitre supplémentaire, triste et bizarre de notre histoire et dont les dernières pages sont entrain de s'écrire sous nos yeux». Reagan Ronald, Discours d Orlando devant la convention annuelle de l Association nationale des Evangélistes, 8 mars Gel nucléaire : arrêt de la course aux armements qui consiste à maintenir les arsenaux des deux camps en leur état actuel. 15
16 Doc. 5 : Un nouvel ordre mondial? [...] Nous avons gagné la guerre. Nous avons libéré un petit pays, dont beaucoup d'américains n'avaient jamais entendu parler, du joug de l'agression et de la tyrannie, et nous n'avons rien demandé en échange [ndlr : le Koweït]. Maintenant nous rentrons chez nous, fiers, confiants, la tête haute. Nous avons beaucoup à faire chez nous et à l'étranger, et nous le ferons. Nous sommes américains [...]. Notre engagement en faveur de la paix au Moyen-Orient ne s'arrête pas à la libération du Koweït. Ce soir, laissez-moi définir quatre objectifs-clefs : Premièrement, nous devons travailler ensemble à mettre sur pied des accords de sécurité mutuelle dans la région. [...] Deuxièmement, nous devons agir pour contrôler la prolifération des armes de destruction massive et les missiles utilisés pour les envoyer... L'Irak requiert une vigilance particulière. Jusqu'à ce que l'irak convainque le monde de ses intentions pacifiques, [...] il ne doit pas avoir accès aux instruments de guerre. Troisièmement, nous devons travailler à créer de nouvelles occasions pour la paix et la stabilité au Moyen-Orient [...]. Israël et plusieurs pays arabes ont pour la première fois affronté ensemble le même agresseur. Désormais, il devrait être clair pour toutes les parties que faire la paix au Moyen-Orient demande des compromis [...]. Une paix globale doit être fondée sur les résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité des Nations unies et le principe du territoire en échange de la paix. Ce principe doit être élaboré pour assurer la sécurité et la reconnaissance d'israël et, en même temps, les droits politiques légitimes des Palestiniens. Toute autre solution manquerait aux deux critères d'équité et de sécurité. Le moment est venu de mettre fin au conflit israélo-arabe [...]. Quatrièmement, nous devons favoriser le développement économique pour le bien de la paix et du progrès [...]. À tous les défis offerts par cette région du monde, il n'y a pas de solution unique, pas de réponse seulement américaine [...]. Maintenant nous voyons apparaître un nouvel ordre mondial [...]. Un monde où les Nations Unies, libérées de l'impasse de la Guerre froide, sont en mesure de réaliser la vision historique de leurs fondateurs. Un monde dans lequel la liberté et les droits de l'homme sont respectés par toutes les nations [...]. Ce soir, en Irak, Saddam Hussein marche parmi les ruines, sa machine de guerre écrasée [...]. Le Koweït est libre, les États-Unis et leurs alliés ont réussi le premier test de l'après-guerre froide sur la voie d'un nouvel ordre international. George Bush président des États-Unis, Discours au Congrès (extraits), 6 mars Doc. 6 : Extraits du discours de G. W. BUSH sur l'état de l'union, 29 janvier 2002 Les hommes et les femmes de nos forces armées ont transmis un message qui est maintenant clair à tous les ennemis des États-Unis : même à dix mille kilomètres de nos rives, par-delà les océans et les continents, au sommet des montagnes et au fond des grottes, ils n'échapperont pas à la justice de notre pays. Je forme l'espoir que tous les pays écouteront notre appel et qu'ils élimineront les parasites terroristes qui nous menacent tous, eux comme nous. De nombreux pays mettent en œuvre des moyens énergiques. Par contre, d'autres pays se montreront pusillanimes (1) face au terrorisme. Ne vous y trompez pas : s'ils n'agissent pas, les États-Unis, eux, passeront à l'action. Notre second objectif consiste à empêcher les gouvernements qui parrainent le terrorisme de menacer les États-Unis et leurs amis au moyen d'armes de destruction massive. De tels États (Iran, Corée du Nord, Irak) constituent, avec leurs alliés terroristes, un axe maléfique et s'arment pour menacer la paix mondiale. En cherchant à acquérir des armes de destruction massive, ils posent un danger dont la gravité ne fait que croître. Ils pourraient fournir ces armes aux terroristes, leur donnant ainsi des moyens à la hauteur de leur haine. [...] Nous mettrons au point et déploierons une défense antimissile pour protéger les États-Unis et leurs alliés d'une attaque surprise. Et tous les pays devraient savoir que les États-Unis prendront toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de notre nation. Nous agirons sans hésitation mais le temps n'est pas notre allié. Nous n'attendrons pas que des incidents surviennent alors que le danger s'accroît. Nous ne resterons pas inactifs face à un danger qui se rapproche de plus en plus. Les États-Unis d'amérique ne permettront pas aux gouvernements les plus dangereux du monde de nous menacer avec les armes les plus destructives du monde. (1). Peu courageux. 16
17 Doc. 7 : Barack Obama s adresse au monde musulman au Caire (2009) Notre rencontre survient à un moment de grande tension entre les Etats-Unis et les musulmans du monde entier [ ]. A Ankara, j ai fait clairement savoir que l Amérique n est pas et ne sera jamais en guerre contre l islam. (Applaudissements). En revanche, nous affronterons inlassablement les extrémistes violents qui font peser une menace grave sur notre sécurité. [ ] Je sais je sais qu il y a eu une polémique, au cours des récentes années, au sujet de la promotion de la démocratie et qu une grande partie de cette controverse est liée à la guerre en Irak. Par conséquent permettez-moi de le dire clairement : aucun système de gouvernement ne peut ou ne devrait être imposé par un pays à un autre. Toutefois, cela ne diminue pas mon engagement à l égard des gouvernements qui reflètent la volonté du peuple. [ ] Dans le domaine de l éducation, nous allons élargir les programmes d échange et augmenter les bourses, comme celle qui a permis à mon père de venir en Amérique, (Applaudissements) tout en encourageant davantage d Américains à étudier dans des communautés musulmanes. [ ] Dans le domaine du développement économique, nous créerons un nouveau corps de volontaires des milieux d affaires qui formeront des partenariats avec des homologues de pays à majorité musulmane. [ ] Dans le domaine des sciences et des technologies, nous établirons un nouveau fonds pour appuyer le développement technologique dans les pays à majorité musulmane et pour aider à concrétiser commercialement des idées pour qu elles créent des emplois. [ ] Les habitants du monde peuvent cohabiter en paix. Nous savons que telle est la vision de Dieu. C est maintenant notre tâche sur cette Terre. Je vous remercie et que la paix de Dieu soit avec vous. Je vous remercie. Je vous remercie. (Applaudissements). Discours du président Barack Obama prononcé à l université du Caire en Egypte, le 4 juin
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