BAC BLANC Lycée international JEAN-MERMOZ Novembre 2017

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1 BAC BLANC Lycée international JEAN-MERMOZ Novembre 2017 Lycée International Jean-Mermoz Classe de : Epreuve : Durée : TS Histoire-Géographie 3h

2 PREMIERE PARTIE : HISTOIRE Le candidat traitera au choix l un des deux sujets suivants. (12 points) SUJET 1 : «Le génocide des juifs : de la mémoire occultée aux mémoires plurielles» SUJET 2 : «Le rôle de l historien dans le travail de mémoire sur le régime de Vichy.» DEUXIEME PARTIE : GEOGRAPHIE Sujet : Des cartes pour comprendre un monde complexe (08 points) Consigne : Analysez le document proposé et évoquez ses limites afin d identifier dans quelles mesures il permet de rendre compte des inégalités de développement dans le monde contemporain. Document : «La répartition des bidonvilles dans le monde en 2005.»

3 Le développement se caractérise par une amélioration du niveau de vie des populations. Or, Le logement est un indicateur qui révèle de façon efficace les niveaux de développement des territoires et les conditions de vie des populations. Ainsi, la carte intitulé «Population vivant dans les bidonvilles, 2005», réalisée par Benoît Marin grâce à des données de UN Habitat et publiée en 2011 par l Atelier de Cartographie de SciencePo aborde la question des inégalités de développement à travers l étude de la répartition des personnes vivant dans des bidonvilles. Dans quelles mesures la carte proposée permet de rendre compte des inégalités de développement dans le monde contemporain? Tout d abord Le principal intérêt de cette carte est de proposer simultanément deux visions de la répartition des populations vivant dans des bidonvilles dans le monde. Dans un premier temps un figuré ponctuel indique l effectif (en millions d habitants) vivant dans des bidonvilles dans chaque pays. D une manière générale l Asie apparait comme le continent marqué par la paupérisation. La Chine et l inde apparaissent comme les Etats où l on rencontre le plus de personnes vivant dans des bidonvilles. Ainsi en 2005, environ 174,5 millions de chinois vivaient dans des bidonvilles, et 110, 2 millions en Inde. Viennent ensuite le Brésil, le Nigéria et l Indonésie avec respectivement 45,5 millions 41,6 millions et 28,1 millions de personnes.concernant le continent Africain, il semble y avoir autant de personnes vivant dans des bidonvilles au Nigéria que dans toute l Afrique du nord (Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Egypte). Les effectifs sont beaucoup plus faibles dans le reste du monde Ainsi on se rend compte que les pays émergents (Chine, Inde, Brésil, Nigéria) concentrent un grand nombre de pauvres. Si ces pays connaissent pourtant une croissance économique rapide force est de constater qu elle n est pas toujours synonyme de développement. Ensuite ( par un figuré de surface) la carte distingue également les Etats du monde en fonction du taux de personnes vivant dans des bidonvilles. Ce mode de discrétisation choisi permet de distinguer quatre groupes d Etats. Les Etats dans lesquels une faible partie de la population totale (entre 1,7% et 21,5%) vit dans des bidonvilles apparaissent en rose pâle comme le Mexique, le Maroc et la Turquie. Les Etats (en rose) dans lesquels une part significative de la population vit dans les bidonvilles (entre 21,5% et 45,5%) La Chine, l Inde, l Argentine et l Iran font partie de cette catégorie. Dans certains Etats, plus de la moitié de la population (entre 45,5% et 66,5%) vit dans des bidonvilles. Ils apparaissent en rose foncé à l exemple de la Bolivie, du Kenya et de la Birmanie. Enfin, les Etats dans lesquels une majorité de la population vit dans des bidonvilles (entre 66,5% et 99%) sont colorés en rouge. La Mauritanie, le Soudan, Madagascar, le Yémen et le Laos font partie de cette catégorie. En 2005, près de 99% de la population d Afghanistan vivait dans des bidonvilles. L Afrique subsaharienne apparaît comme la région du monde où on trouve les taux de personnes vivant dans des bidonvilles les plus importants. Cette donnée illustre le fait que la majorité des habitants de cette région du monde souffrent du «mal-développement». L Afrique subsaharienne comporte 34 Etats classés dans les Pays les Moins Avancés (PMA). Outre le manque de développement, les violences et l insécurité créent un contexte propice à l essor de logements informels. La carte permet de faire apparaître une géographie de la pauvreté à l échelle des pays dits du Sud et nous donne une vision critique des pays émergents où de nombreux ménages restent à l écart de la croissance (Chine, Inde, Brésil).. De même l Afrique apparaît comme un continent souffrant du «mal-développement». Toutefois elle comporte des limites et n est pas entièrement satisfaisante. Tout d abord, le sujet cartographié est flou. La catégorie «bidonville» manque de précision. Ce terme français désigne des maisons construites avec des matériaux de récupération. On qualifie de bidonville un logement précaire et informel. Cette catégorie regroupe une grande diversité de situations. Quels rapports entre les gecekondu turcs, logements auto-construits illégaux généralement en béton et connectés aux réseaux d eau et d électricité et les slum de Lagos, quartiers insalubres constitués d alignement de cabanes en tôle? Le quartier de Dharavi à Mumbai est considéré comme le plus grand bidonville d Asie. De nombreux artisans habitent dans ce quartier, des entrepreneurs y ont même ouverts de petites usines. Le recueil des données statistiques et la mise en page de la carte laissent penser qu il n y a pas de bidonville en Europe de l ouest et en Amérique du nord. La précarité existe pourtant au cœur des villes des pays développés. La carte est trop ancienne pour mentionner la jungle de Calais, quartier informel où vivent de nombreux migrants ayant fui les violences au Moyen-Orient. Elle aurait tout de même pu mentionner les ghettos des grandes métropoles

4 étatsuniennes et les camps roms situés à la périphérie des grandes villes françaises.. Cette vision du monde, simpliste, n est pas satisfaisante. Conclusion : La carte proposée, en présentant un aperçu de la distribution des personnes vivant dans des bidonvilles, nous permet d approcher la complexité du monde contemporain. Les logiques de la globalisation produisent un monde dans lequel les inégalités sont présentes à toutes les échelles. La distribution des bidonvilles est une clé de lecture importante pour aborder le thème des inégalités de développement et au-delà, pour comprendre la complexité du monde contemporain. Toutefois l étude d autres cartes et la mise en place d autres démarches d analyse pourraient permettre de construire une vision du monde plus objective et plus complète. Composition sujet N 1 SUJET 1 : «Le génocide des juifs : de la mémoire occultée aux mémoires plurielles» Les notions à aborder. "Ce sujet traite de la mémoire de la Shoa.. de l oubli à la lente affirmation et à la reconnaissance officielle. Mais les mémoires plurielles c est aussi celle des Tziganes.. La construction du sujet. "Plusieurs plans peuvent se tenir. Un plan chronologique peut être établi : Introduction : Shoah signifie en hébreu extermination : Dans le cas des Juifs, le génocide visait aussi à rayer un peuple du monde. C est contre ce «mémocide» que s expriment témoins et historiens.la situation de la France pendant la guerre fut particulière avec la collaboration de l Etat de Vichy avec les allemands. Seuls 2500 juifs déportés sont revenus. Les rescapés des camps de la mort regagnent la France dès le printemps Les survivants ne parviennent pas à faire reconnaître les spécificités de la déportation raciale, qui reste associée aux autres formes de déportation vues comme un prolongement de la résistance. De même, ce n est que très progressivement que la mémoire de la Shoah émerge. Aujourd hui, les mémoires de la déportation raciale et de la Shoah sont aux cœurs des enjeux mémoriels même si certaines à l image des Tziganes sont encore en retrait. Quels facteurs ont favorisé l émergence de la mémoire Juive de 1945 à nos jours? plan chronologique :I- une mémoire occultée /II- l affirmation progressive de la mémoire Juive /IIIune reconnaissance institutionnelle? -I la Shoa : Une prise de parole difficile dans l immédiat après-guerre (45-61) Dans une première période, de 1945 à 1961, les rares efforts pour faire émerger le souvenir de la déportation juive dans l espace public restent vains. «Les survivants n émergent dans aucun groupe, aucune fraction du corps social». Dans l immédiat après-guerre, la mémoire de la déportation raciale passe inaperçue. Elle est inaudible face à la glorification des résistants. Citer la mémoire gaulliste et communiste + le mythe résistancialiste. La Shoa occultée : Témoigner de l horreur est difficile et une grande majorité des rescapés, comme Simone Veil, ne pense qu à oublier les blessures physique et morale infligées dans les camps. Dans ces conditions, les déportés qui regagnent la France ne sont pas entendus. La question de la Shoah est alors largement occultée car invisible. Ce que les Français retiennent de la guerre c est la défaite et l occupation du pays, mais ils ne perçoivent pas encore l importance et la spécificité de la politique d extermination mise en place par les nazis. Les quelques associations qui se constituent alors pour porter cette mémoire ne rencontrent qu un faible écho. Ainsi, en 1956, le film Nuit et brouillard d Alain Resnais montrant l image d un gendarme français qui surveille un camp, est victime de la censure. Tout est fait pour que ne surgissent pas de débats autour de la guerre. Les historiens ne s intéressent pas encore massivement à la question, et cela pour plusieurs raisons. D abord, parce que le manque de recul

5 rend compliqué le travail sur le sujet, notamment pour l accès aux archives. Ensuite, parce que le souci général est à l apaisement des mémoires et que raviver ces mémoires risque bien au contraire de les voir s agiter violemment Pourtant, des témoignages importants apparaissent. Ainsi, l italien Primo Lévy (juif italien déporté en 1944) est chargé en 1945 de la rédaction d un rapport technique sur la gestion du camp de la mort d Auschwitz. Son travail sert de base à la rédaction de son ouvrage Se questo è un uomo (Si c est un homme), publié en 1947, dans lequel il évoque son expérience concentrationnaire. L ouvrage ne connaîtra un véritable succès que lors de sa deuxième édition en La mémoire du génocide est aussi une mémoire de combat : dès l immédiat après-guerre elle doit lutter contre les négationnistes. En 1950, Paul Rassinier, ancien déporté, antisémite venu de l extrême gauche publie Le Mensonge d Ulysse II_ L affirmation progressive des mémoires de la Shoah (années 1970 et 1980). Différents événements vont contribuer à l émergence de la mémoire juive Le procès Eichmann (61) ouvre une seconde période, celle de la volonté de «garder mémoire» et de transmettre. C est l avènement de l ère du témoin (111 témoignages au procès) La série américaine Holocaust, produite pour la chaîne NBC (1978/1979), facilite la libération de la parole des rescapés par la constitution de groupes mémoriels. Et film Shoah accès sur les témoignages La bataille de la mémoire pour les rescapés se mène sur le terrain judiciaire avec les chasseurs de nazis, comme Simon Wiesenthal ( ) ou Serge Klarsfeld. Ce dernier, avocat et historien, a consacré sa vie à la traque des responsables allemands et français de la déportation des juifs de France : il est à l initiative des poursuites contre Maurice Papon (1983) ou Klaus Barbie (1987). Volonté de lutte contre le négationnisme : En 1978, Louis Darquier de Pellepoix (ancien commissaire général aux questions juives dans la France entre 1942 et 1944) accorde un entretien «à Auschwitz. On a gazé. Oui, c est vrai. Mais on a gazé les poux, ils sont comme ça, les Juifs. Il faut qu ils mentent.» Puis en 1979 l universitaire Robert Faurisson évoque «Le problème des chambres à gaz» et contribue à faire sortir le négationnisme de la confidentialité. Il est immédiatement contesté par un collectif d historiens. Face au négationnisme, le recours aux témoins directs devient essentiel, ce qui pousse les rescapés à partager leur vécu. mais la négation de la Shoah n a pas disparu et alimente toujours le discours de certains hommes politiques ou de personnages publics. Des polémiques et des scandales ponctuent alors la vie politique : grâce de Paul Touvier, fleurissement de la tombe de Pétain par les Pts de la V République, passé de François Mitterrand, affaire Papon. De plus les présidents Pompidou et Mitterrand continuent à s inscrire dans la tradition gaulliste et refusent de reconnaître les crimes de Vichy. III Vers une reconnaissance institutionnelle.( 90 à nos jours) Les années 1990 sont celles de l apaisement mémoriel. Depuis le 13 juillet 1990, la contestation de crimes contre l humanité est considérée comme un délit avec le vote de la loi Gayssot En 1995, Chirac reconnaît la responsabilité de l Etat dans le sort des juifs au moment de la commémoration de la rafle du vel d hiv : un tournant fondamental Une Commission est chargée d étudier les spoliations des biens juifs et d indemniser les descendants. Désormais, la mémoire de la Shoah est au cœur du devoir de mémoire. En 1999, la France commence l indemnisation des familles juves spoliées et les enfants de déportés. Les Justes français sont également honorés au Panthéon. Les Tziganes et le Samudaripen : les grands oubliés du génocide? La mémoire du génocide juif est très présente et laisse peu de place aux autres victimes «raciales» du nazisme, en particuliers les Tziganes. Ces derniers ont également été les victimes d un génocide (le samudaripen) : entre et Tsiganes, sur les qui vivaient en Europe, ont été exterminés pendant la Seconde Guerre mondiale par les nazis et leurs alliés. Des facteurs culturels expliquent le silence des rescapés tziganes : d abord, les Tziganes n utilisent pas l écrit, tout se transmet par la parole, ce qui a rendu très difficile la transmission de leur mémoire. De même, les Tsiganes ont un rapport très particulier avec la mort, qui leur empêche d évoquer les disparus. En France, de nombreuses propositions de loi visant à la reconnaissance du samudaripen ont été proposées.

6 Conclusion : La Shoah fait maintenant partie de l imaginaire collectif. On en parle toujours :cf films et récits : La rafle. Après des décennies d oubli puis de polémiques, le temps de l apaisement et du travail historique semble donc venu : la reconnaissance des crimes de l État français permet de clore les débats mémoriels. Les historiens mènent donc leurs recherches dans un climat plus serein, tandis que la France choisit de transmettre aux jeunes générations une image plus nuancée du passé. SUJET 2 : «Le rôle de l historien dans le travail de mémoire sur le régime de Vichy.» 2 plans peuvent être proposés : Plan thématique ci-dessous rédigé intégralement Partie I : la résistance première mémoire officielle Entre 1945 et 1969, la France, selon la mémoire collective, est un pays de «résistants». A partir des années 1970, la France, rattrapée par les progrès de la science historique, devient un pays de «collabos». Partie II : Vichy est, après la Résistance, le second pan de la mémoire nationale auquel les historiens se sont intéressés. [A] Au cours des années 1950 et 1960, la France, dont le passé est alors écrit par les mémorialistes, apparaît de plus en plus conciliante avec Vichy. [B] Au début des années 1970, à la lumière des recherches menées par une nouvelle génération d historiens, cette mémoire bienveillante à l égard de Vichy est remise en cause. Partie III Le Génocide des Juifs, après la Résistance et Vichy, est le troisième pan de la mémoire nationale [A] Entre 1945 et 1961, le sort réservé aux Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale est, dans la mémoire collective, un drame parmi d autres [B] A partir de 1961, le sort réservé aux Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale devient, à la lumière des progrès accomplis par la science historique, un drame singulier Autre plan ( chronologique) sans doute plus souvent examiné en classe Partie I: la mise en place de mémoires officielles ( de 1945 au début des années 70 ) Mémoire gaulliste communiste- résistancialisme Volonté d oubli Le travail législatif va dans le sens de cet oubli : ex lois d amnisties votées dès 1947 /En 1971 amnistie de Paul touvier Peu d historiens par manque de données précises et dans une volonté d apaisement oublient certains aspect de l histoire ex communiste entrée en résistance dès 41!! Une mémoire sélective : la Shoah est occultée «nuit et brouillard» mais images supprimées et censure R Aron «Histoire de Vichy» tente de disculper l action de Pétain.. Partie II : vers de nouvelles historiographies de la mémoire depuis les années 70 * Contexte moins meurtri qu en 45 et sources plus accessibles pour les historiens Robert Paxton «la France de vichy = l Etat français a mené une politique antisémite et participé à la shoah Nouvelle lecture de la «révolution nationale» on s intéresse à la nature du régime de vichy = dictature La mémoire de la Shoah s affirme progressivement. travail précédé de celui de cinéaste «Max ophuls «le chagrin et la pitié» et Shoah ( film) Les historiens doivent aussi réagir face à l apparition d un courant négationniste Bilan l opinion publique = rejet de Vichy Partie III Le travail de l historien un «travail de mémoire ( 1980) Travail de l historien au profit de la justice et du pouvoir législatif Travail de l avocat Karsfeld. de grands procès 87 Barbie, Paul touvier puis maurice papon 1990 : loi Gayssot lutte contre le négationnisme 1995 jacques chirac reconnaissance de la France dans la déportation

7 Analyse du sujet : Le sujet insiste sur le rôle de l historien. Comment celui de 45 à nos jours a-til contribué a faire émerger une mémoire respectant la réalité historique. le sujet consiste donc à s interroger sur la façon dont les historiens ont contribué à ce que la France reconnaisse la responsabilité du régime de Vichy (40-44) dans la collaboration avec le nazisme. Au-delà des mémoires individuelles est collectives, les historiens ont utilisé des sources qui ont permis de déterminer les responsabilités et de mieux comprendre comment des Français ont pu prendre part à la déportation et à l effort de guerre nazi ainsi qu au combat contre les résistants. Cela pose également la question de comprendre quelle fut l action du régime de Vichy en France et comment elle fut perçue Mémoire : L histoire n est pas la mémoire et la mémoire n est pas l histoire. La mémoire est subjective, l histoire se veut objective et scientifique Régime de Vichy : si on parle de Vichy on doit aborder la résistance + l Etat Français et Petain+ la mémoire juive. Le plan se veut thématique, mais il doit néanmoins respecter la chronologie dans les sous parties. Proposition d'intro: L histoire n est pas la mémoire et la mémoire n est pas l histoire. l'historien contemporanéiste F. Bédarida écrivait :"La mémoire est un de nos devoirs, mais la transmission de la mémoire passe par l'exigence de la vérité". La mémoire individuelle ou collective est subjective puisqu'elle est de l'ordre du vécu affectif et parfois émotionnel. L'historien, lui, comme le précise F. Bédarida, a pour mission de chercher inlassablement à établir la vérité historique en s'appuyant sur les mémoires plurielles issues de la Seconde Guerre mondiale: les mémoires de la Résistance, de Vichy, de la déportation et du génocide juif Problématique : quelles lectures les historiens ont-ils fait des mémoires de la Seconde Guerre Mondiale? Nous montrerons à travers notre analyse comment l historien a permis de corriger, rectifier, sur certains sujets les approximations de la mémoire, en traitant dans une première partie la mémoire de la résistance, puis dans une seconde celle sur Vichy. Notre 3me partie portera sur le travail des historiens concernant l évolution de la mémoire juive PARTIE La Résistance, dès les années 1940, est la première mémoire officielle à avoir inspiré des témoignages à ceux qui y ont participé. Pour cette raison, elle est aussi la première mémoire de la Seconde Guerre mondiale à avoir été «revisitée» par les historiens. [A] Entre 1945 et 1969, la France, selon la mémoire collective, est un pays de «résistants». En 1945, la France se dote d une mémoire officielle, destinée à panser ses cicatrices plutôt qu à raviver la douleur de ses plaies. Selon cette théorie, soutenue par les deux grandes forces politiques de l après-guerre, gaullistes aussi bien que communistes, l immense majorité des Français, indisposés par l occupation nazie, est entrée spontanément en résistance de manière héroïque. Le mythe «résistencialiste» est né. Pour les gaullistes, soucieux d éviter le déclenchement d une guerre civile, la priorité, après quatre années d Occupation, est de favoriser l union nationale autour d un passé qui rassemble plus qu il ne divise. Dans ce but, le gouvernement de Vichy, l Etat français, le maréchal Pétain sont présentés, par le général de Gaulle, comme une «parenthèse» dans l histoire de France, une «absurde anomalie» subie et finalement rejetée par l immense majorité de la population, légitimement fière de sa réaction. Pour les communistes, soucieux de faire oublier le pacte germano-soviétique conclu entre Hitler et Staline en 1939, la priorité est de rappeler la part décisive qu ils ont prise en France dans la résistance au nazisme depuis 1941, tout en distinguant deux France, l une honteuse constituée par une petite élite bourgeoise entrée en collaboration, l autre glorieuse formée par une immense majorité d ouvriers entrés en résistance. Des films contribuent à ce mythe : La Bataille du Rail de René Clément (1945) A partir de 1947, toutefois, du fait de la naissance de la Guerre froide, le consensus entre gaullistes et communistes vole en éclats. Il s agit désormais de faire triompher aux dépens de l autre sa propre

8 version de l histoire de la Résistance. Les gaullistes, tout en dénonçant exagérément les exécutions sommaires survenues lors de l épuration sauvage du fait des communistes, insistent sur le rôle des grands hommes de la Résistance, au premier rang desquels figurent naturellement de Gaulle, l homme du 18 juin 1940, mais aussi son homme de confiance, Jean Moulin, dont les cendres, le 19 décembre 1964, vingt ans après la Libération, sont transférées au Panthéon, en guise d ultime hommage rendu au martyr de la nation par le général devenu entre-temps président de la République ( ). Les communistes, eux, sans renoncer à rendre hommage aux grands noms de la Résistance, parmi lesquels Danielle Casanova, Pierre Brossolette et le colonel Fabien, insistent davantage sur le rôle prépondérant du peuple, de la classe ouvrière, des petits, bref des anonymes. C est à cette même époque que le Parti communiste français se forge l image du parti martyr, inventant alors le mythe des « fusillés» communistes, quand bien même le nombre total de civils français exécutés par les Allemands ne dépasse pas tandis que celui des résistants de l intérieur tombés au combat est estimé à Ces chiffres revus à la baisse tiennent au fait que les historiens commencent à prendre leurs distances avec les mémoires gaulliste et communiste. [B] A partir des années 1970, la France, rattrapée par les progrès de la science historique, devient un pays de «collabos». Grâce aux historiens, en effet, on apprend que, pendant les années de guerre, les Français, dans leur immense majorité, n ont été ni héroïques ni résistants. Ils ont été ce que sont les hommes au cours des périodes troublées : apeurés, indifférents ou lâches, lorsqu ils sont étrangers à toute conviction politique ; fidèlement ou fanatiquement dévoués, lorsqu ils sont animés de convictions idéologiques profondément ancrées. En France, donc, les résistants, une poignée de gaullistes en 1940, sensiblement élargie en 1941 par la venue des communistes du fait du changement d alliance de l URSS, voient leur troupe grossir seulement à compter du moment opportun où la victoire des Alliés semble se dessiner d une manière définitive, tandis que, à l inverse, les collaborateurs voient le soutien des Français mollir à mesure que la défaite approche. Jusqu à la fin des années 1960, cependant, le résistancialisme demeure la doctrine nationale. Gaullistes et communistes ont beau se livrer la «guerre des mémoires», l idée selon laquelle la France et les Français n ont pas à rougir de leur passé continue de l emporter. Ex du film : L Armée des ombres de Jean-Pierre Melville (1969), [Transition] A partir du début des années 1970, en revanche, la mémoire nationale est revisitée. La légende rose laisse place à la légende noire et la France des «héros» à la France des «collabos». Après la Résistance, c est le regard porté sur Vichy qui évolue. Partie II : Vichy est, après la Résistance, le second pan de la mémoire nationale auquel les historiens se sont intéressés. C est que, dès les années 1950, Vichy était l objet d une quasiréhabilitation, justifiée par l idée que Pétain, par sa politique de collaboration avec les nazis, avait épargné à la France et aux Français bien des malheurs. C est cette mémoire de Vichy qui est remise en cause par les travaux des historiens à compter des années [A] Au cours des années 1950 et 1960, la France, dont le passé est alors écrit par les mémorialistes, apparaît de plus en plus conciliante avec Vichy. La France, en effet, si sévère avec les collaborateurs lors de l immédiat après-guerre, se montre progressivement plus compréhensive envers eux. Ainsi, en 1951, la loi du 5 janvier accorde l amnistie à ceux qui ont été condamnés à l indignité nationale ou à une peine d emprisonnement inférieure à quinze ans. En 1952, Antoine Pinay, chef du Centre national des indépendants (CNI), accède à la présidence du Conseil, malgré sa participation au régime de Vichy. En 1953, lors du procès de 21 membres de la division SS Das Reich, jugés en France pour le massacre d Oradour-sur-Glane, 13 Malgré-nous alsaciens, condamnés, sont finalement amnistiés rapidement. En 1954, Robert Aron, dans un livre qui fera longtemps autorité, Histoire de Vichy, développe une thèse aux termes de laquelle de Gaulle aurait été «l épée» de la France, alors que Pétain en aurait été «le bouclier».

9 [B] Au début des années 1970, à la lumière des recherches menées par une nouvelle génération d historiens, cette mémoire bienveillante à l égard de Vichy est remise en cause. Pétain n est pas le gentil vieillard que l historiographie vichyste se complaît à dépeindre et les Français ne sont pas non plus les bons bougres que l on croit. Le cinéma joue un rôle important dans ce tournant. Le documentaire de Marcel Ophüls, Le Chagrin et la Pitié, démythifie en 1971 l image d une France unanimement résistante. Censuré à la télévision jusqu en 1981, ce film montre que des Français ont choisi, en toute conscience, le camp de la Collaboration et même pour certains celui du nazisme, ouvrant ainsi la voie à d autres fictions mettant à nue les cicatrices françaises, telles Lacombe Lucien (1974), Section spéciale (1975), L Affiche rouge (1976), Le Dernier métro (1980) ou encore Papy fait de la résistance (1983). En outre en 1973, Robert Paxton dans «la France de Vichy» montre que Vichy, loin d être un bouclier contre le nazisme, a au contraire insisté auprès des Allemands pour qu ils acceptent, dès 1940 une politique de collaboration. Depuis lors, au nom du devoir de mémoire, les ouvrages consacrés aux années noires de l Etat français se sont multipliés et avec eux les témoignages sur «Vichy, un passé qui ne passe pas» (1994), selon la formule de l historien Henry Rousso, auteur également du Syndrome de Vichy (1987). Au final, du fait de ces révélations, la France, depuis les années 1990 surtout, s est mise à regarder son passé en face : d une part, en traduisant devant ses tribunaux certains des responsables de la Collaboration, accusés de crimes contre l humanité (Touvier, Bousquet, Papon) ; d autre part, en reconnaissant sa responsabilité dans l arrestation d hommes, de femmes et d enfants, morts à cause de «la folie criminelle de l occupant (...)secondée par des Français, par l Etat français» (J. Chirac, 1995). [Transition] De fait, en même temps que le regard historique porté sur Vichy évoluait, c est celui porté sur le génocide accompli aux dépens des Juifs qui évoluait également. Partie III Le Génocide des Juifs, après la Résistance et Vichy, est le troisième pan de la mémoire nationale (et même mondiale) à avoir été complètement reconsidéré par les historiens. Perçu comme un drame parmi d autres dans l immédiat après-guerre, le sort réservé aux Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale devient un drame singulier à partir de 1961 seulement. [A] Entre 1945 et 1961, le sort réservé aux Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale est, dans la mémoire collective, un drame parmi d autres. En 1945, en effet, les Juifs français déportés qui reviennent dans leurs familles,, ne sont pas distingués des autres prisonniers français de retour de captivité. D abord, parce qu eux-mêmes, après avoir vécu l invivable, éprouvent les plus grandes difficultés à communiquer sur l horreur des camps et, plus encore, à faire comprendre à leurs interlocuteurs ce qu ils ont véritablement enduré. Primo Levi, Juif italien rescapé d Auschwitz, évoque en 1947 dans son célèbre livre Si c est un homme le cauchemar de ces survivants qui, à leur retour, témoignent sans être entendus, racontent sans être écoutés, y compris par leurs proches dans les yeux desquels transparaît parfois le sentiment de culpabilité de ceux qui ont échappé à la mort. Ensuite, parce que la France, «une et indivisible», selon la formule consacrée, n entend pas distinguer parmi ses citoyens différentes catégories de victimes, séparées entre elles dans la balance des malheurs de guerre par le poids de leurs souffrances respectives. Ainsi, le premier documentaire français spécifiquement consacré aux camps de détention, Nuit et Brouillard, réalisé en 1956 par Alain Resnais, n évoque ni le sort particulier réservé aux déportés juifs, ni même la distinction entre camp de concentration (Buchenwald) et camp d extermination (Auschwitz). [B] A partir de 1961, le sort réservé aux Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale devient, à la lumière des progrès accomplis par la science historique, un drame singulier. En fait, la spécificité du sort réservé aux Juifs, occultée pendant les décennies 1940 et 1950, est soulignée à la faveur de quatre événements qui surgissent au cours des années 1960 et En premier lieu, la parution en 1961 du livre de Raul Hilberg, La Destruction des Juifs d Europe, grâce auquel le monde apprend la volonté du régime nazi de procéder à l extermination de tous les Juifs vivant en Europe. En second lieu, la comparution en Israël, en 1961, après quinze ans de

10 clandestinité en Argentine, du responsable nazi de la mise en œuvre de la «Solution finale de la question juive», Adolf Eichmann, condamné par le tribunal de Jérusalem à la peine de mort par pendaison.. Ce sont ces événements qui ont permis de souligner la singularité du sort réservé aux Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Sans eux, mais aussi sans le film-documentaire français de Claude Lanzmann Shoah réalisé en 1985 et sans la «traque des nazis» à laquelle s est consacré toute sa vie l avocat français Serge Klarsfeld, jamais peut-être le génocide des Juifs n aurait été distingué des autres drames provoqués par la Seconde Guerre mondiale. Résultat? La France, après des années de silence, soucieuse de rattraper le temps perdu, multiplie, depuis 1990, les lois mémorielles envers la communauté juive (depuis la loi Gayssot en 1990 jusqu à l hommage national rendu aux Justes de France en 2007). Ce travail permet aux historiens (JP Azéma, A. Wievorka et les époux Klarsfeld) de contrer les thèses négationnistes qui se développent depuis 1978 avec Robert Faurrisson, selon lequel la Shoah inventée de toutes pièces par les Juifs n aurait jamais eu lieu et d'écouter et d'entendre de lire enfin la parole des déportés (S. Veil, époux Aubrac,I. Grinspan, C. Delbo A. Frank et bien sûr Primo Lévi). CONCLUSION Mémoire et histoire ne doivent pas être confondues. La mémoire répond à un but politique ou social : défendre l action d un parti politique, l honneur d un homme ou encore les intérêts d une communauté. L histoire, en revanche, obéit à une autre priorité : parvenir à la vérité, quitte à froisser la susceptibilité d un parti, d un homme ou d une communauté. En ce sens, mémoire et histoire peuvent se télescoper parfois (pas toujours), comme ce fut le cas à propos de la Seconde Guerre mondiale, notamment à propos de la Résistance, de Vichy et du Génocide. Réponse à la problématique :. Dans ces trois cas, l historien a permis de corriger les approximations (volontaires ou non) de la mémoire. La France a accompli, notamment grâce aux historiens, un long travail pour mettre en place, faire émerger et évoluer ces mémoires de la Seconde Guerre Mondiale. Ainsi les français peuvent regarder leurs mémoires et leur histoire de façon plus sereine. L'état a reconnu ses fautes, dénoncé ses crimes, et affirmé une mémoire juive spécifique après de longues années de refoulement, d'amnésie. Les travaux des historiens ont été et restent aujourd'hui décisifs pour une connaissance objective et impartiale de ces mémoires. Nous pouvons conclure avec F. Bédarida : "Le devoir de connaissance" est essentiel pour "la constitution d'un savoir seul apte à construire une mémoire vraie".

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