DIRECTION DE LA PREVISION ET DES ETUDES ECONOMIQUES

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1 Un Peuple - Un But Une Foi MINISTERE DE L ECONOMIE ET DES FINANCES DIRECTION DE LA PREVISION ET DES ETUDES ECONOMIQUES SITUATION ECONOMIQUE ET FINANCIERE EN 2011 ET PERSPECTIVES EN 2012 Septembre 2011 Publication semestrielle de la DPEE Elle est disponible sur le site de la DPEE : septembre 2011

2 Table des Matières LISTE DES ENCADRES ET FIGURE... 3 LISTE DES TABLEAUX... 3 RESUME CROISSANCE ET COMPETITIVITE ESTIMATIONS DES RESSOURCES ET EMPLOIS DU PIB EN Les ressources du PIB Les Emplois du PIB Inflation et Compétitivité PERSPECTIVES ECONOMIQUES EN Les Ressources du PIB Les Emplois du PIB LES FINANCES PUBLIQUES EXERCICE BUDGETAIRE EN Les recettes budgétaires Les dépenses publiques Le Financement La dette publique PROJECTIONS BUDGETAIRES EN Les recettes budgétaires en LA BALANCE DES PAIEMENTS ESTIMATIONS DE LA BALANCE DES PAIEMENTS POUR L ANNEE Evolution de la balance courante Evolution du compte de capital et d opérations financières PREVISIONS DE LA BALANCE DES PAIEMENTS POUR L ANNEE Evolution de la balance courante Evolution du compte de capital et d opérations financières LA SITUATION MONETAIRE EVOLUTION DE LA SITUATION MONETAIRE EN Les avoirs extérieurs nets Le crédit intérieur PERSPECTIVES D EVOLUTION DE LA SITUATION MONETAIRE EN Les avoirs extérieurs nets Le crédit intérieur ANNEXES

3 LISTE DES ENCADRES ET FIGURE Encadré 1: La crise financière internationale et ses effets sur l économie sénégalaise... 8 Encadré 2 : Evaluation de la production potentielle Encadré 3 : Tourisme senegalais : competitivite et part dans le pib Encadré 4 : Les salaires sont-ils indexés aux prix au Sénégal? Figure 1: Taux de croissance du PIB réel de 2000 à LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Evolution du PIB réel par branche d activité Tableau 2 : PIB à prix courants Tableau 3 : Déflateur du PIB Tableau 4 : Tableaux des Opérations Financières de l Etat (TOFE) Tableau 5 : Tableau détaillé des recettes budgétaires (en millards de FCFA) Tableau 6: Balance des paiements Tableau 7 : Importations de Biens (volumes en milliers de tonnes, prix en f cfa/kg, valeurs en milliards de f cfa) Tableau 8 : Exportations de de Biens (volumes en milliers de tonnes, prix en f cfa/kg, valeurs en milliards de f cfa) Tableau 9 : situation monétaire

4 RESUME Le ralentissement de l économie mondiale, semble se confirmer au terme du premier semestre de l année 2011, en liaison avec les craintes concernant la gravité des problèmes budgétaires dans la zone euro et aux Etats-Unis. En outre, le niveau élevé des prix des matières premières, le séisme survenu au Japon et les tensions socio-politiques dans le monde arabe constituent autant de contraintes à la relance économique. Globalement, la croissance du Produit intérieur mondial (PIM), initialement prévue à 4,5% a été révisée à 4,2 % en 2011 contre 5,1% en En 2012, dans un contexte de repli du cours du baril (100$ en moyenne contre 103 $ en 2011) et d une baisse des cours des produits non combustibles, les dernières prévisions du FMI tablent sur une croissance de l économie mondiale de 4,3%, soit légèrement au dessus de celle estimée pour 2011 (+4,2%). Celles-ci restent toutefois exposées à des risques majeurs tels que la persistance des problèmes de la dette publique en Europe et aux Etats-Unis ainsi que les tensions socio-politiques dans le monde arabe. Au niveau interne, malgré les incertitudes pesant sur l économie mondiale et les difficultés relevées dans le secteur de l énergie, l activité économique soutenue par l investissement public comme privé mais également par la demande extérieure, devrait rester dynamique en dépit d un léger ralentissement par rapport à Ainsi, le taux de croissance du PIB réel devrait s établir à 4%1 en 2011 contre 4,1% l année précédente, à la faveur notamment de la bonne tenue des secteurs primaire et secondaire. L activité du secteur primaire devrait croître de 4,5% en 2011 contre 5% en 2010, tirée par le dynamisme du sous-secteur de l élevage (7,3% en 2011 contre 6,6% en 2010). Dans le secteur secondaire, une croissance de 5% de l activité est attendue contre une hausse de 5,5% en 2010, soit un léger ralentissement imputable notamment à la persistance des difficultés dans le secteur de l électricité. Le secteur tertiaire, pour sa part, afficherait une évolution quasi-similaire à celle de 2010 (+3,8%), soit en-dessous du rythme de progression enregistré au cours des dernières années. Cette performance en 2011 est légèrement en-dessous de la croissance potentielle estimée ces dernières années à 4,2%. S agissant du taux l inflation mesurée par le déflateur du PIB, il s établirait à 3,3% en 2011 contre 1,4% en 2010, sous l hypothèse d une projection du cours du baril de pétrole à un niveau encore élevé (103 $ US en 2011, contre 79 $ US en 2010). Quant à l inflation mesurée par l Indice Harmonisé des Prix à la Consommation (IHPC), elle est ressortie en hausse de 3,9% sur les sept premiers mois de Ce renchérissement traduit la hausse des prix des «produits alimentaires et boissons non 1 Le taux de croissance était initialement prévu à 4,5% 4

5 alcoolisées» (+8,8%), des produits énergétiques «eau, électricité, gaz et autres combustibles» (+3%) et du transport (+4,5%), sous l effet des tensions inflationnistes sur le marché international des produits alimentaires et énergétiques. En termes de compétitivité-prix, le niveau défavorable des prix intérieurs, combiné à l appréciation du taux de change effectif nominal (+0,9%), a induit des pertes de compétitivité évaluées à 1% par rapport à 2010 sur les sept (7) premiers mois de l année. En 2012, les perspectives macroéconomiques tablent sur un taux de croissance du PIB réel de 4,4% contre 4% en 2011 ; celui-ci devrait être tirée par le dynamisme des secteurs primaire (+4,3%), secondaire (+6,2%) et tertiaire (+4,4%), sous l hypothèse notamment d une amélioration de la fourniture d électricité à la faveur du «Plan TAKKAL». Par ailleurs, l activité devrait tirer profit de la mise en œuvre du Document de Politique Economique et Sociale (DPES). L investissement resterait vigoureux avec la poursuite des travaux de l autoroute à péage et de l Aéroport International Blaise Diagne ainsi que de l exécution des projets retenus dans le Millenium Challenge Account (MCA). L activité économique pourrait également bénéficier du regain de croissance attendue en 2012 au niveau de l économie mondiale (+4,3% en 2012 contre 4,2% en 2011). L inflation, mesurée par le déflateur du PIB, est projetée à 2,7% en 2012 contre une hausse de 3,3% attendue en 2011, sous l hypothèse d une légère détente sur les cours du baril du pétrole et des autres matières premières de base. Au cours de l année 2011, la gestion budgétaire devrait être caractérisée par une bonne tenue des ressources budgétaires et une hausse soutenue des dépenses publiques dans un contexte de mise en œuvre du «Plan TAKKAL». En effet, les ressources (recettes budgétaires et FSE) et les dépenses totales et prêts nets devraient progresser respectivement de 12,9% et 17,6% en 2011 comparativement à La pression fiscale ressortirait à 19,3% en 2011 contre 18,8% en 2010, soit une progression de 0,5 point de pourcentage, reflétant l amélioration de l efficacité et de la modernisation des régies financières et l élargissement de la base taxable. Elle reste ainsi supérieure au plancher communautaire fixé à 17%. Globalement, le déficit public est attendu à 474,0 milliards (6,9% du PIB) en 2011 contre 333,7 milliards (5,2% du PIB) en 2010, du fait notamment des importantes dépenses prévues dans le secteur de l électricité (PLAN TAKKAL). En 2012, la gestion budgétaire devrait refléter la poursuite des efforts importants consentis par le Gouvernement en vue de satisfaire la demande sociale, de résoudre les difficultés dans le secteur de l électricité et de moderniser les infrastructures. Ainsi, les ressources budgétaires sont 5

6 projetées à 1498 milliards en 2012 contre 1396 milliards en 2011, soit une augmentation de 7,3% tandis que les dépenses totales et prêts nets sont prévus à 2074 milliards en 2012, soit en progression de 2% par rapport à 2011 (2033 milliards). Au total, le solde budgétaire global devrait ressortir en déficit de 410 milliards (5,6% du PIB) contre 474 milliards en 2011 (6,9% du PIB), soit une amélioration de 1,3 point de PIB. Les échanges avec l extérieur seraient caractérisés par un déficit courant de 6,1% du PIB en 2010 à 8,2% en Cette évolution traduirait la détérioration de la balance commerciale sous l effet notamment de la flambée des cours du baril de pétrole (+30,6%) et des produits alimentaires (31,8% pour le riz et 68,1% pour le blé). Toutefois, le solde global de la balance des paiements ressortirait excédentaire de 153,3 milliards en 2011, à la faveur notamment de l émission de l EUROBOND sur le marché international pour un montant de 500 millions $ US. EN 2012, LA BALANCE DES PAIEMENTS DU SÉNÉGAL DEVRAIT DÉGAGER UN SOLDE GLOBAL EXCÉDENTAIRE DE 138,1 MILLIARDS, EN DÉPIT D UNE LÉGÈRE DÉTÉRIORATION DU SOLDE DES TRANSACTIONS COURANTES (-8,5% DU PIB). La situation monétaire serait marquée en 2011 par une hausse soutenue des avoirs extérieurs nets (+153,3 milliards), une augmentation de 14,5% du crédit intérieur et une expansion de la masse monétaire de 14,2%. En 2012, la même tendance serait maintenue avec une consolidation de la position extérieure nette de 138,1 milliards, un accroissement du crédit intérieur de 13,2% et une expansion de 14,4% de la masse monétaire. 6

7 ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL Le ralentissement de l économie mondiale, semble se confirmer au terme du premier semestre de l année Cette situation serait liée essentiellement aux craintes concernant la gravité des problèmes budgétaires dans la zone euro et aux Etats Unis. En outre, le niveau élevé des prix des matières premières, le séisme survenu au Japon et les tensions socio-politiques dans le monde arabe constituent autant de contraintes à la relance économique. Globalement, la croissance du Produit intérieur mondial (PIM), initialement attendue à 4,5% a été révisée à 4,2 % en 2011 contre 5,1% en Dans l ensemble des pays avancés, l expansion économique, en moyenne annuelle, est attendue à 1,8% en 2011 contre une croissance de 3,1% en Cette contreperformance s explique notamment par la croissance négative prévue au Japon et la faiblesse plus marquée que prévue du niveau de l activité économique aux Etats Unis. En effet, après l embellie de 2010 (+3%), la croissance aux États-Unis est attendue en 2011 à 1,6% suite à la hausse des cours des matières premières et les effets perturbateurs du tremblement de terre au Japon sur la chaine d approvisionnement de l industrie américaine. En revanche, la croissance a été légèrement supérieure aux prévisions en zone euro (1,9% en 2011 contre 1,8% en 2010), portée par un investissement plus dynamique en Allemagne et en France. S agissant des pays émergents et en développement, un ralentissement du taux de croissance est également prévu en 2011 ( 6,6 % après 7,3 % en 2010). Les économies chinoise et indienne restent dynamiques avec des taux de croissance respectifs de 9,8% et 8,3% ( contre respectivement 10,3% et 10,1% en 2010) portés par l investissement et la consommation. En Afrique subsaharienne, l activité économique devrait s améliorer avec un taux de croissance projeté à 5,7% en 2011 après 5,1% en Dans le même sillage que l activité économique, le rythme de progression du volume du commerce mondial de biens et services devrait ralentir en 2011 pour revenir à un niveau plus modeste de 7,7 %, après une forte hausse de 12 % en En effet, dans les pays avancés, les importations n augmenteraient que de 5,6 % en 2011 contre 11,4 % l année précédente, et dans les pays émergents et en développement, l augmentation du volume des importations est estimée à 12,0 % en 2011 après 14,1% en Les exportations des pays avancés ont également enregistré un net ralentissement, avec une hausse estimée à 6,8 % en 2011 après 12,3% en Pour les pays émergents et en développement, la croissance des exportations passerait de 12,8% en 2010 à 11,2% en

8 Encadré 1: La crise financière internationale et ses effets sur l économie sénégalaise Les enjeux de la Crise de la Dette Publique A la suite de la crise financière de , l adoption de plans de sauvetage massifs du secteur bancaire et de certaines grandes entreprises, ainsi que les programmes de relance économique particulièrement coûteux ont induit un creusement des déficits publics (-6,3% du PIB pour la Zone euro en 2009 et -11,3% pour les Etats-Unis) et une envolée de la dette souveraine qui ont fortement entamé l équilibre des finances publiques dans les économies avancées. Aujourd hui, la hausse des risques budgétaires dans certaines économies de la Zone euro (Grèce, Italie, Portugal, Espagne) et aux Etats- Unis) fait ressurgir le spectre de la récession dans les pays de l OCDE. En réalité, les conséquences éventuelles de la crise européenne de la dette dépendront, dans une large mesure, de la capacité des Etats de la Zone euro à réduire les déficits publics dans le court et moyen terme. Bien que les perspectives de l économie mondiale demeurent optimistes sur la reprise, une amplification de la crise, qui menacerait la croissance et l emploi dans la Zone euro, exposerait de nouveau l économie sénégalaise au ralentissement ou à la baisse des transferts des migrants, à l ajournement ou à l annulation de certains projets d IDE, menaçant éventuellement la croissance économique. Par ailleurs, le risque de voir la Banque Centrale Européenne «monétiser» la dette des Etats membres affectés par les graves déficits publics pourrait renforcer la pression à la hausse sur les prix internationaux. La crise financière et économique mondiale L économie sénégalaise n a pas été épargnée par la crise financière et économique mondiale. En effet, la croissance s est établie à 2,1% en 2009, contre une moyenne de 4,1% entre 2000 et 2008 et un certain nombre de canaux de transmission potentiels ont été très vite identifiés, à savoir: les transferts des émigrés, l aide publique au développement, les investissements directs étrangers, les exportations et le tourisme. S agissant des transferts, après avoir connu augmentation d environ 20% en 2008, ils ont enregistré une baisse de près de 6% en Concernant les investissements directs étrangers (IDE), suite à une forte augmentation sur la période (+25%), ils ont de nouveau diminué avec l ajournement (ou retard dans l exécution) de certains projets d envergure (minerai de fer par Arcelor Mittal, Zone économique spéciale par Jafza). De même, les entrées de visiteurs à laéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar sont passées de en 2008 à en En revanche, l Aide Publique au Développement et les exportations ont été moins affectées par la crise. Depuis 2010, les perspectives de reprise au niveau international suggèrent un retour progressif aux tendances de long terme pour l économie sénégalaise. La hausse des prix des produits alimentaires et énergétiques Au premier trimestre 2008, les prix internationaux des produits alimentaires ont augmenté de 58%, tandis que les cours du pétrole ont crû de 85%, en glissement annuel. Cette flambée des prix, issue de la conjonction de facteurs tels que la forte augmentation de la demande des économies émergentes, les perturbations sur l offre et les stocks, ainsi que le repli stratégique des investisseurs sur les marchés des produits dérivés agricoles, s est traduite par un taux d inflation de 6%. Ensuite, à la faveur de la récession de l économie mondiale en 2009 et de la révision à la baisse des anticipations de croissance, les prix des produits de base ont évolué à la baisse. En effet, au niveau international, les prix des produits alimentaires ont reculé de 21,4% en 2009, tandis que les prix du pétrole ont baissé de 36,3%. Au Sénégal, la détente enregistrée sur ces cours s est également fait ressentir sur le niveau général des prix qui a diminué de 1% en Cependant, depuis 2010, les tendances sur les marchés suggèrent une reprise des pressions inflationnistes. 8

9 Sur le marché des matières premières, le cours du pétrole brut est projeté en hausse de 30,6% entre 2010 et 2011, pour s établir en moyenne à 103,2 dollars US en 2011 en liaison notamment avec les tensions socio-politiques dans le Maghreb et le Moyen Orient. De même, les prix des matières premières hors combustibles sont attendus en hausse de 21,2% en 2011 par rapport à 2010, tirés principalement par les produits alimentaires (+22,1%) et les matières premières agricoles (+26,1%), selon les dernières projections du FMI. Dans ce contexte, les prix à la consommation continuent de progresser au niveau mondial, avec une hausse moyenne de 5,5 % sur l année 2011, même s ils restent encore en dessous des niveaux observés en 2008 (près de 6% de hausse). Sur le marché financier international, la situation reste marquée par la crise de la dette publique en Europe et aux Etats-Unis. En particulier, la zone euro est confrontée à un endettement croissant de ses pays les plus fragiles, avec comme principal foyer, la Grèce. En 2012, sous l hypothèse d un repli du cours du baril (100$ en moyenne contre 103 $ en 2011) et d une baisse des cours des produits non combustibles, les dernières prévisions du FMI tablent sur une croissance de l économie mondiale de 4,3%, soit légèrement au dessus de celle estimée pour 2011 (+4,2%). Cette croissance serait portée par les pays émergents et en developpement ( +6,4%), les pays avancés affichant une progression de l activité de 2,2%. Il convient toutefois de préciser que ces projections restent exposées à des risques substantiels. La persistance des problèmes de la dette en Europe et aux Etats Unis ainsi que les tensions sociopolitiques dans le monde arabe, pourraient ralentir, dans des proportions importantes, l économie mondiale. Par ailleurs, le niveau élevé des prix du pétrole et des produits alimentaires continuera à peser fortement sur l activité économique. 9

10 1- CROISSANCE ET COMPÉTITIVITÉ 1.1. Estimations des ressources et emplois du PIB en Les ressources du PIB En 2011, l économie sénégalaise devrait poursuivre son redressement entamé en 2010, suite au ralentissement enregistré en 2008 et 2009 en liaison avec les conditions défavorables de l environnement international. En effet, malgré les incertitudes pesant sur l économie mondiale et les difficultés relevées dans le secteur de l énergie, l activité économique, soutenue par l investissement public comme privé mais également par la demande extérieure, devrait rester dynamique en dépit d un léger ralentissement par rapport à Le taux de croissance du PIB réel devrait s établir à 4% 2 en 2011 contre 4,1% l année précédente, à la faveur de la bonne tenue des secteurs primaire et secondaire. Pour sa part, le secteur tertiaire afficherait une évolution quasi-similaire à celle de 2010, soit en-dessous du rythme de progression enregistré au cours des dernières années. Cette performance en 2011 est légèrement en dessous de la croissance potentielle estimée ces dernières années à 4,2 (encadré 2) Encadré 2 : Evaluation de la production potentielle Entre 1980 et 2008, la croissance moyenne de l économie sénégalaise est ressortie à 3,0%, bien en deçà du taux-plancher de 7% ou 8% régulièrement évoqué pour l atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement. A cet égard, les résultats d une étude de la DPEE intitulée «la production potentielle du Sénégal : une approche mixte fonction de production DSGE» montrent que, sur la période , le taux de croissance potentielle de la production s est établi à 3,0% par an, en moyenne. La production potentielle a connu précisément une évolution en trois grandes phases, avec deux années de rupture structurelle, à savoir 1987 et La période allant de 1988 à 1994 a coïncidé avec une baisse notable de la production potentielle qui a conduit à un taux de croissance moyen annuel de 1,1%. En revanche, les années post-dévaluation ont été marquées par un redressement de la croissance potentielle qui s est matérialisé par un taux de croissance moyen de 4,2%, par an. Les résultats suggèrent également que les fluctuations de la production potentielle sont essentiellement dues aux chocs sur la productivité (91,1%) et, dans une moindre mesure, aux chocs sur les dépenses publiques (4,2%). Par ailleurs, l étude montre que la production observée est essentiellement expliquée par les chocs technologiques (68,4%) et les chocs sur les distorsions nominales, en particulier les variations du taux de marge (18,3%). Il en est de même pour l explication du gap de production, avec respectivement 73,8% et 14,6%. In fine, la principale conclusion de l étude est que les timides performances réalisées par l économie relèvent plus de la faiblesse du potentiel de croissance que d une utilisation non optimale des capacités de production. Le redressement de la production potentielle, observé à partir de 1995, confirme la nécessité de poursuivre et d approfondir les réformes structurelles entreprises depuis la dévaluation. En effet, la croissance de la production potentielle s est, en moyenne, établie à 4,2% entre 1995 et 2008, contre 2,2% entre 1980 et De ce point de vue, les résultats de l étude suggèrent, par ailleurs, qu une politique de dépenses publiques davantage orientée vers l amélioration de la productivité constituerait un instrument privilégié pour accroître de manière substantielle le potentiel de croissance. 2 Le taux de croissance était initialement prévu à 4,5% 10

11 Figure 1: Taux de croissance du PIB réel de 2000 à 2012 Source : ANSD et projections DPEE Dans le secteur primaire, l activité est attendue en hausse de 4,5% en 2011 contre 5% en 2010, tirée par la performance du sous-secteur de l élevage qui s inscrirait en progression de 7,3% en 2011 contre 6,6% l année précédente. En effet, le sous secteur devrait tirer profit des productions de viande et de lait projetées respectivement en hausse de 9,1% et 9,7% à la faveur de la bonne campagne agricole enregistrée en S agissant des productions de volaille et d œufs, elles devraient progresser au même rythme de 2,8%. Dans le sous-secteur agricole, la poursuite des efforts, entrepris depuis 2008 et centrés autour de la Grande Offensive Agricole pour la Nourriture et l Abondance (GOANA), devrait continuer d avoir un impact positif sur l activité de production. Celle-ci est projetée en hausse de 3,4% contre 5,1% en 2010 et 18% en 2009, sous l hypoyhèse d une bonne saison hivernale et à la faveur de la mise à disposition satisfaisante de l engrais et des semences. L agriculture vivrière, de même que celle industrielle, devrait croître au même rythme de 3,4% par rapport à l année précédente après la contreperformance enregistrée en 2010 (-2,5%). Dans le sous-secteur de la pêche, en dépit de la rareté de la ressource, l activité devrait afficher un regain de croissance de 3,7% après un repli de 0,5% en Cette reprise traduit le dynamisme de la pêche industrielle dont les débarquements se sont renforcés de 24,8% sur les sept (7) premiers mois de 2011 contre 0,9% pour la pêche artisanale. S agissant des activités liées à la sylviculture, elles devraient, globalement, progresser de 3,3% (contre 5,4% en 2010), soit le même rythme moyen observé au cours des cinq dernières années. Dans le secteur secondaire, la reprise enregistrée en 2010 se poursuivrait en 2011, malgré un léger ralentissement imputable notamment à la persistance des difficultés dans le secteur de l électricité. En effet, l activité devrait progresser de 5% contre une hausse de 5,5% en 2010, à la faveur 11

12 principalement du dynamisme des sous-secteurs des activités extractives, du raffinage, de la construction, des matériaux de construction, de l égrenage de coton et de la fabrication des textiles, du travail de grain, des produits alimentaires céréaliers, des produits alimentaires n.c.a et du travail de bois. Les activités extractives poursuivraient leur dynamisme retrouvé depuis 2009 à la faveur du redressement des Industries Chimiques du Sénégal (ICS). Elles devraient afficher une progression estimée à 16,4% en 2011 contre 5% l année précédente, sous l effet notamment des productions de phosphate et de sel et natron attendues en hausse respectivement de 26,7% et 13% par rapport à l année précédente. Pour ce qui est du phosphate, il devrait notamment bénéficier de la vigueur de la demande extérieure sur l année 2011, au regard du dynamisme des exportations sur le premier semestre (+ 71% par rapport à la même période en 2010). Dans le sous-secteur du raffinage de pétrole, l activité enregistrerait une reprise après les contreperformances notées en 2009 et 2010 du fait notamment des difficultés de trésorerie de la Société Africaine de Raffinage (SAR). Ce regain d activité est perceptible à travers la contraction des importations de produits pétroliers finis évaluée à 33,5% sur le premier semestre de 2011 comparativement à la même période de l année précédente. Toutefois, les exportations de produits pétroliers finis ont considérablement baissé sur le semestre (-48%). Cette évolution serait liée en partie à la diversification des sources d approvisionnement du Mali à la faveur du dénouement de la crise ivoirienne. Globalement, en 2011, l activité de raffinage devrait s accroître de 20,1% contre des replis de 13,8% et 8,1% respectivement en 2009 et en Le sous-secteur de la construction, en relation avec la poursuite des travaux de construction de l autoroute à péage, de l Aéoroport International Blaise Diagne (AIBD) mais également des projets prévus dans le cadre du Millenium Challenge Account (MCA), devrait croître au rythme de 5,4% contre 4,1% en La bonne tenue attendue des BTP s est reflétée dans la fabrication des matériaux de construction. En effet, la progression du sous-secteur des matériaux de construction, portée essentiellement par la production de ciment, est attendue à 16,6% en 2011 contre une hausse de 20,2% en Ce dynamisme est également imputable à la vigueur de la demande extérieure en ciment, notamment celle provenant du Mali, principal débouché extérieur des cimenteries sénégalaises. Dans le sous-secteur de l égrenage de coton et de la fabrication des textiles, l activité se conforterait en 2011 de 11,5% après un léger redressement en 2010 (+0,2%). Cette reprise est le reflet, d une part, de la progression des activités de fabrication de textiles (+11,7%) par rapport à l année précédente et, d autre part, de la bonne tenue de l égrenage de coton (+9,4%), à la faveur d une campagne agricole 2010 satisfaisante (hausse de la production de coton de 26%). 12

13 Au niveau des produits alimentaires, le sous-secteur du travail de grain devrait croître de 16,4% en 2011 contre une stabilité l année précédente. Ce regain d activité reflèterait la performance de la fabrication de produits alimentaires céréaliers qui se raffermirait, avec une croissance de 7,3% contre une hausse de 1,3% en S agissant de la fabrication de produits alimentaires n.c.a, elle s inscrirait en hausse de 15,4% contre 6,7% à la faveur de la fabrication de condiments et d assaisonnements, mais également de celle des produits laitiers et des glaces. Le travail du bois, pour sa part, devrait maintenir son dynamisme sur le reste de l année, au regard de l évolution du chiffre d affaires des entreprises du secteur moderne évaluée à 39,9% sur les sept premiers mois de 2011 comparativement à la même période de l année précédente. Globalement, le sous-secteur est attendu en hausse de 16,3% en 2011 contre 7,2% en Par ailleurs, le dynamisme du secteur secondaire serait conforté par l activité dans les corps gras alimentaires qui croîtrait de 4% contre 9,4% en 2010, à la faveur notamment de l augmentation considérable de la production arachidière lors de la campagne agricole 2009/2010. De même, le secteur a tiré profit de la bonne tenue de la fabrication de papier (+4,5% en 2011 contre 1,4% en 2010), de la transformation et la conservation de viande et poisson (+3% contre 2,6% en 2010) ainsi que de la fabrication de machines (+4,3% contre 6,7% en 2010). Cependant, la tendance haussière du secteur secondaire serait atténuée par la contraction des sous-secteurs de l énergie, des produits chimiques, de la fabrication de sucre, de boissons, du cuir et de la métallurgie. Dans le sous-secteur de l énergie, la production d électricité au premier semestre de 2011 a connu une baisse de 13% en glissement annuel, du fait des difficultés de la SENELEC liées à la vétusté du parc de production. En effet, sur la même période, la production d électricité de la SENELEC a connu un recul de 29%, atténué par l augmentation d environ 31% de la fourniture en électricité des autres unités de production. En revanche, sous l hypothèse de la mise en œuvre effective du Plan d urgence de l électricité (Plan TAKKAL) dans la seconde moitié de 2011, le déficit de production devrait être considérablement réduit grâce, entre autres, à la mise en service des capacités d appoint d une puissance de 150 Mégawatts. En ce qui concerne la production d eau, elle devrait poursuivre son dynamisme en particulier sous l effet positif de l exécution du Programme Eau Potable et Assainissement du Millénaire (PEPAM). Au total, la croissance du sous-secteur de l énergie est projetée en baisse de 3% contre une hausse de 8% en Au niveau de la fabrication de produits chimiques, une baisse de 1,2% est prévue en 2011, après les performances enregistrées en 2010 (+12,4%) et en 2009 (+7,6%). Ce repli est imputable particulièrement à la fabrication de produits pharmaceutiques (-18,1%), d engrais (-19,2%) et de 13

14 peinture et vernis (-2,1%). Toutefois, il a été atténué par le dynamisme de l acide phosphorique qui enregistrerait une hausse de 6%. Au titre de la branche des produits alimentaires, le sous-secteur de la fabrication de sucre connaitrait en 2011 une contreperformance, après la progression enregistrée l année précédente. En effet, il se contracterait de 3,7% contre une hausse de 8,1% en 2010, donnant ainsi lieu à une forte augmentation des importations de sucre (+37,2% sur les sept premiers mois de 2011) en vue de couvrir une partie de la demande. S agissant du sous-secteur de la fabrication de boisson, il est attendu en baisse de 3,4% en 2011 après une hausse de 6% l année précédente. Dans le sous-secteur du cuir, les difficultés, liées notamment à la concurrence internationale conjuguée aux problèmes d accès à des intrants de qualité, conduiraient à une contreperformance en En effet, le sous-secteur devrait se contracter de 15,1% après une hausse de 5% en Enfin, dans le sous-secteur de la métallurgie, l activité est projetée en baisse de 3,5% en 2011 après une hausse de 6,7% en Cette situation s est nettement reflétée sur les exportations de fer et d acier qui ont affiché une baisse de 39,5% sur les sept premiers mois de S agissant du secteur tertiaire, la reprise entamée en 2010, au lendemain de la crise économique et financière internationale, se poursuivrait timidement en La croissance du secteur est projetée à 3,8% contre 3,7% l année précédente, tirée essentiellement par le transport, les postes et télécommunications, les services d hébergement et de restauration, les services financiers ainsi que les services d éducation et de santé. Les activités de transport se conforteraient de 9,8% contre une hausse de 5,4% en 2010, reflétant la bonne tenue des transports terrestre et maritime. En effet, leur chiffre d affaires a progressé respectivement de 34,7% et 7,7% au cours des sept premiers mois de Le transport aérien accuserait une baisse, comme en témoigne la baisse des départs ainsi que des arrivées d aéronefs respectivement de 4,4% et 4,5% sur le premier semestre, en glissement annuel. Dans le secteur des services d hébergement et de restauration, la croissance devrait s établir à 15% contre 4,6% en 2011, sous l hypothèse d un maintien du dynamisme de l activité observé sur les six premiers mois. En effet, les entrées de touristes ont connu, sur le premier semestre de 2011, une augmentation de 4,6% par rapport à la même période de l année précédente. La France demeure le premier pays «émetteur» avec des entrées de au premier semestre de 2011 contre à fin juin 2010, soit une progression de 5,6% en glissement annuel. Une analyse de la filière du tourisme a permis d évaluer la contribution du secteur en intégrant l ensemble de ses activités connexes aux services d hébergement et de restauration (encadré n 3). 14

15 Encadré 3 : Tourisme senegalais : competitivité et part dans le PIB Le tourisme est un secteur d activité vaste, complexe et morcelé, qui constitue avec les industries culturelles et l artisanat d art une des grappes de la Stratégie de Croissance Accélérée (SCA). Il demeure très difficile à définir et à mesurer du fait de la non-existence, à ce jour, d un Compte Satellite du Tourisme (CST). Le tourisme récepteur, générateur de devises, joue particulièrement un rôle très important dans le développement dudit secteur. En effet, les recettes brutes du tourisme récepteur sénégalais en devises sont évaluées à 218,4 milliards de francs CFA en 2009 et sont estimées à 222,8 milliards en Ces recettes ont entièrement couvert les dépenses d importations en riz qui se sont chiffrées à 130,8 milliards en 2010, contre 135,3 milliards un an auparavant. Comparativement à la facture pétrolière du Sénégal, ces apports en devises ont représenté respectivement 44,1% en 2009 et 39,8% en Par ailleurs, le tourisme est l un des principaux secteurs pourvoyeurs de devises. Il représente en moyenne 16,3% des exportations totales de biens et services sur la période Selon le dernier rapport annuel du Forum Economique Mondial paru en 2011, le Sénégal est à la 9 ème place en Afrique subsaharienne dans le secteur du tourisme et des voyages ;, derrière l Ile Maurice, l Afrique du Sud, la Namibie, le Cap-Vert, le Botswana, la Gambie, le Rwanda et le Kenya.. Dans le domaine des ressources humaines, culturelles et naturelles, le Sénégal détient le même score que l Ile Maurice, premier en Afrique Subsaharienne. Néanmoins, par rapport à l environnement des affaires et aux infrastructures, le Sénégal ne devance dans le Top Ten que le Rwanda et en matière de cadre réglementaire touristique, son score est supérieur à ceux du Kenya et du Ghana. Globalement, c est davantage dans les deux premiers indices que le Sénégal doit fournir des efforts afin de se hisser aux rangs des pays d Afrique Subsaharienne à grande vocation touristique, notamment l Ile Maurice et l Afrique du Sud. En ce qui concerne l évaluation de la part du tourisme dans le PIB, elle repose sur, d une part, les résultats de l étude d impact du tourisme sur l économie sénégalaise réalisée en 2003 par le Ministère du Tourisme, en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et l Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) et, d autre part, l identification et la détermination des productions et des valeurs ajoutées directes des cinq (5) grandes sous-banches suivantes : l hébergement et la restauration ; l alimentation et les boissons ; le transport ; l artisanat et enfin les autres services, notamment marchands, financiers, commerce et loisirs.. Il ressort des résultats que la valeur ajoutée touristique a connu, pour la première fois sur la période , un repli de 1,0% en 2009 s expliquant notamment par les contrecoups de la crise financière et économique mondiale sur l économie sénégalaise, et plus particulièrement sur les activités touristiques. La valeur ajoutée touristique tournerait autour de 3,9% du PIB en 2009, contre une part moyenne de 4,1% sur la période allant de 2000 à Elle atteindrait 234,1 milliards en 2009, soit une hausse moyenne de 5,9% par an sur la période Concenant les services financiers, l activité est attendue en hausse de 8,5% en 2011 contre 5,7% en 2010 en liaison avec la bonne tenue du secteur secondaire et globalement des autres services. Sur le premier semestre, l activité de crédit est restée dynamique avec une progression de 16,0% des crédits à l économie. Dans l éducation et la formation, l activité continuerait de tirer profit du dynamisme de l enseignement supérieur, avec une hausse projetée à 5% en 2011 après une évolution de 3% un an auparavant. Quant aux services de santé, ils enregistreraient une progression de 5,3% contre 1,9% en L activité du secteur tertiaire serait également renforcée par les services de la réparation attendus en hausse de 4,4% mais également par les postes et télécommunications qui afficheraient, toutefois, un ralentissement en 2011 avec une évolution à la hausse de 3,8% contre 8,5% en En revanche, 15

16 elle a été atténuée par la faiblesse du niveau des activités commerciales et le ralentissement des activités immobilières. Les activités commerciales croîtraient au rythme de 1,5% en 2011 contre 0,7% en 2010, en dépit de la bonne tenue des secteurs primaire et secondaire. Cette amélioration est liée aux performances des secteurs primaire et secondaire malgré la baisse des importations de biens de 5,8% en volume. En ce qui concerne les activités immobilières, elles devraient progresser de 2,1% contre une hausse de 2,9% en

17 Les Emplois du PIB En 2011, la consommation finale progresserait de 2,7% après une hausse de 2,3% en 2010, soit une accélération imputable à la consommation privée qui devrait croître de 2,7% en 2011 contre 2,2% en Globalement, la consommation finale représenterait 92,4% du PIB en 2011 contre 93% en 2010, traduisant ainsi un accroissement du taux d épargne qui passerait de 7% en 2010 à 7,6% en 2011, soit un relèvement de 0,6 point de pourcentage. Concernant la Formation Brute de Capital Fixe (FBCF), elle augmenterait de 5,5% en 2011 contre 1,5% en Ce regain de croissance est attribuable aussi bien à la FBCF privée qui devrait s accroître de 4,5% en 2011 contre une baisse de 1,4% l année précédente, qu à la FBCF publique qui croîtrait de 7,7% en 2011, sous l impulsion des travaux de l autoroute à péage ainsi que des investissements dans le secteur de l électricité. Ainsi, le taux d investissement mesuré par la FBCF ressortirait à 22,5% du PIB en 2011 contre 22,2% en Au total, la demande intérieure progresserait de 1,2% en 2011 contre une stabilité en 2010 par rapport à S agissant de la demande extérieure, elle serait marquée par un accroissement en termes réels des exportations de biens et services de 3,7%, conjugué à un repli de 5,8% des importations Inflation et Compétitivité En 2011, l inflation mesurée par le déflateur du PIB s établirait à 3,3% contre 1,4% en 2010, sous l hypothèse d une projection du cours du baril de pétrole à un niveau encore élevé par rapport à En effet, les dernières estimations tablent sur un cours moyen du baril de 103 $ US en 2011, contre 79 $ US en Les contrecoups du renchérissement du pétrole pèsent essentiellement sur le secondaire, en particulier sur les activités de la société de raffinage qui importe les produits bruts. En conséquence, les prix à la production du secondaire devraient augmenter de 4,1% en 2011 par rapport aux niveaux enregistrés en 2010 (+0,7%). Par contre, pour les secteurs primaire et tertiaire, les prix sont projetés respectivement à 2,7% et 2,2%. Pour ce qui est de l inflation mesurée par l Indice Harmonisé des Prix à la Consommation (IHPC), elle est ressortie en hausse de 3,9% 3 sur les sept premiers mois de Ce renchérissement traduit la hausse des prix des «produits alimentaires et boissons non alcoolisées» (+8,8%), des produits énergétiques «eau, électricité, gaz et autres combustibles» (+3%) et des prix du transport (+4,5%), 3 Evolution déterminée sur la base de l IHPC (base 100=1996). Evaluée sur la base de l IHPC (base 100 = 2008), l inflation ressort à -0,4% sur le premier semestre de

18 sous l effet des tensions inflationnistes sur le marché international des produits alimentaires et énergétiques. Toutefois, ces hausses ont été légèrement atténuées par la baisse des prix des «articles d habillement et chaussures» (-1,3%). Sur l ensemble de l année 2011, l inflation mesurée par l IHPC ressortirait autour de 3,5%. Encadré 4 : Les salaires sont-ils indexés aux prix au Sénégal? Depuis le dernier trimestre de 2010, les cours des denrées alimentaires ne cessent d augmenter. Les prix de certaines spéculations (riz, blé, maïs) se sont même rapprochés des niveaux enregistrés lors de la dernière crise alimentaire de Ainsi, la hausse des prix du pétrole devrait atteindre 30,6% en 2011 et celle des matières premières agricoles 26,1%. Avec l'ampleur des mouvements de prix observés sur les marchés mondiaux, il est probable que l'inflation au Sénégal (3,9% sur les sept premiers mois) dépasse le seuil communautaire fixé à 3%. A l aide d une modélisation de l équation de salaires du Sénégal, une réflexion menée à la DPEE a permis d avoir une idée sur le comportement des prix et des salaires dans l économie nationale. Au titre du lien entre la productivité du travail et les salaires, force est de constater qu au Sénégal, la productivité moyenne du travail a quasiment stagné depuis 1980 en enregistrant une évolution moyenne de 0,6% par an. Toutefois, entre , elle a accusé une baisse moyenne de 0,2% contre une hausse moyenne de 1,4% durant la période post-dévaluation. Ce niveau est en deçà de ceux observés dans les pays à croissance rapide comme la Corée et le Chili, qui affichent des taux de croissance dépassant 5% par an (cf. Rapport No SN Sénégal A la Recherche de l Emploi Le Chemin vers la Prospérité Mémorandum Economique sur le Pays Septembre 2007). Selon cette étude, la productivité du travail au Botswana qui était égale à la moitié de celle observée au Sénégal au début des années 1960, est actuellement 9 fois plus élevée. Concomitamment à cette lente progression de la productivité, l analyse de l évolution des salaires laisse apparaître de fortes hausses qui sont supérieures à celles de la productivité du travail. Ainsi, les salaires au Sénégal ont progressé de 3,9% en moyenne entre 1980 et 2009 avec de grandes disparités si l on adopte le même découpage que précédemment. En effet, entre 1980 et 1994, les salaires ont crû de 2,2% contre une forte hausse de 5,4% entre 1995 et Sur cette dernière période, les prix à la consommation ont progressé de 2,6%. En définitive, le diagnostic met en évidence que le Sénégal a enregistré des gains de productivité du travail modestes notamment sur la période post-dévaluation qui sont consumés en partie par la hausse des salaires. Au plan empirique, l analyse économétrique de la formation des salaires a conduit à une indexation modeste des salaires aux prix au Sénégal. Toutefois, même modeste, une indexation est souvent critiquée par certains spécialistes pour ses effets inflationnistes et les distorsions de compétitivité qu elle peut entraîner. Par ailleurs, les estimations économétriques montrent un décrochage entre la productivité du travail et l évolution des salaires. En d autres termes, le rythme d évolution des salaires au Sénégal ne reflète pas la productivité du travail et est entrain même de réduire les gains de productivité de l ère post dévaluation. Ce résultat prouve qu il est urgent de mener des réformes structurelles visant à ramener l évolution des salaires à un rythme conforme à celui de la productivité du travail. Mieux, il milite pour un modèle de contrat social entre syndicats et entreprises qui assure la juste rémunération de la force de travail sans pour autant altérer les gains de productivité qui ont un effet sur la compétitivité du pays. En termes de compétitivité-prix, le niveau défavorable des prix intérieurs, combiné à l appréciation du taux de change effectif nominal (+0,9%), a induit, face aux principaux partenaires commerciaux, des pertes de compétitivité évaluées à 1% par rapport à 2010 sur les sept (7) premiers mois de l année. Vis-à-vis des pays membres de la zone euro et de l UEMOA, la compétitvité-prix s est détériorée respectivement de 1,4% et 0,1%. 18

19 1.2. Perspectives économiques en Les Ressources du PIB En 2012, le redressement de l activité économique devrait se poursuivre avec notamment la mise en œuvre du Document de Politique Economique et Sociale (DPES). Par ailleurs, l investissement devrait rester vigoureux avec la poursuite de l exécution des projets retenus dans le Millenium Challenge Account (MCA), l autoroute à péage et l Aéroport International Blaise Diagne. En outre, la poursuite des réformes structurelles relatives à l environnement des affaires notamment l amélioration de la fourniture d énergie électrique devrait favoriser le développement du secteur privé. Ces investissements publics, conjugués à une implication accrue du secteur privé dans l activité économique, pourraient renforcer significativement la capacité de production de l économie sénégalaise. Au plan international, malgrè les incertitudes sur le développement de l économie mondiale, le regain de croissance attendu au plan global (+4,3% en 2012 contre 4,2% en 2011) devrait être profitable à l économie sénégalaise. Au total, le taux de croissance du PIB réel est projeté à 4,4% contre 4% en Le regain d activité attendu devrait être impulsé par le dynamisme des différents secteurs qui devraient tirer profit de l amélioration de la fourniture d électricité dans le cadre du «Plan TAKKAL». S agissant du secteur primaire, il devrait croître de 4,1% contre 4,5% en 2011, traduisant le dymamisme des sous-secteurs de l élevage, de la pêche et de la l agriculture dans une moindre mesure. Dans le sous-secteur agricole, la mise en œuvre de la Grande Offensive Agricole pour la Nourriture et l Abondance (GOANA) devrait se poursuivre ainsi que celle du Projet d Appui aux Filières Agricoles (PAFA), du Projet de Modernisation et d Intensification Agricole (PMIA), du Programme National de Développement des Marchés Agricoles du Sénégal (PDMAS). Sous l hypothèse d une bonne saison hivernale conjuguée à une situation phytosanitaire maîtrisée et à une bonne exécution des programmes en cours, la croissance du sous-secteur est projetée à 3,2% contre 3,4% en Pour ce qui est du sous-secteur de l élevage, il devrait enregistrer une progression de 4,1% en 2012 à la faveur essentiellement de la production de volaille (+13,6%), d œufs (+10%) et de lait (+11,4%). La production de viande issue du bétail devrait afficher, globalement, une progression de 2,7%. contre une prévsion de hausse de 9,1% en L activité dans le sous-secteur de la pêche devrait évoluer quasiment au même rythme qu en En effet, elle est attendue en hausse de 3,8% contre 3,7% un an auparavant. Toutefois, le secteur devrait continuer à faire face aux difficultés liées à la rareté de la ressource et amplifié par la surcapacité de pêche. 19

20 Concernant le sous-secteur de la sylviculture, il devrait maintenir le même rythme de croissance, du fait des systèmes de quotas destinés à préserver les ressources forestières. L activité est attendue en hausse de 3,0% en 2011 et devrait être tirée par l exploitation du charbon de bois. Dans le secteur secondaire, l activité, qui s est inscrite en hausse depuis 2009, devrait se renforcer en 2012 notamment sous l effet positif d une meilleure fourniture de l électricité dans le cadre de la mise œuvre du plan de restructuration de l électricité. La croissance du secteur est projetée à 6,2% contre 5% en Elle devrait largement bénéficier du regain de croissance attendu dans les sous-secteurs de l énergie, de la fabrication des produits chimiques et de la bonne tenue des activités extractives, du raffinage de pétrole, des matériaux de construction et des BTP. Au niveau du sous-secteur de l énergie, le bon déroulement de la stratégie du «Plan TAKKAL» devrait permettre à la SENELEC de rehausser sensiblement son niveau de production. Ainsi, l activité du sous-secteur est attendue en hausse de 8% contre un repli de 3% en 2011, sous l effet également de la bonne tenue de la production d eau. S agissant de la fabrication des produits chimiques, prévue en baisse de 1,2% en 2011, elle s inscrirait en hausse de 9,5% à la faveur du dynamisme de la production d acide phosphorique et du regain d activité des industries pharmaceutiques. Par ailleurs, le sous-secteur de la fabrication du sucre afficherait des performances en 2012 avec une croissance de 8,9%. En outre, dans le sous-secteur de la métallurgie, l activité est projetée en hausse de 5% contre un repli de 3,5% attendu en Concernant les activités extractives, les projections s appuient sur la poursuite de leur dynamisme avec une progression de 10% en 2012 traduisant notamment le raffermissement de la production de phosphate (+12,5%) et d attapulgite (+16,5%). L activité de production d or favorisée par l exploitation des mines de Sabodola devrait également contribuer au plein essor du sous-secteur. Au titre du raffinage de pétrole, la croissance est attendue à 10% suite au regain d activité observé en 2011 en liaison avec la bonne performance de la Société Africaine de Raffinage (SAR) imputable notamment à la recapitalisation en 2009 avec l entrée du Groupe Saudi Bin LADEN dans le capital de l entreprise en tant qu actionnaire majoritaire. Dans le sous-secteur des BTP, l activité devrait continuer de tirer profit des grands chantiers de l Etat, en l occurrence des travaux de l autoroute à péage et de l Aéroport International Blaise Diagne. En outre, les travaux de construction de routes et d ouvrages hydrauliques au titre du Millenium Challenge Account (MCA) devraient contribuer au dynamisme du sous-secteur. Globalement, il est attendu en hausse de 5,6% en 2012 contre 5,4% en Pour ce qui est de la fabrication de matériaux de construction, très dynamique du fait de la bonne marche des activités de construction et de la forte demande extérieure, elle devrait progresser de 20

21 17% contre 16,6% en Par ailleurs, l activité du sous-secteur serait renforcée par l installation de la nouvelle unité de production. Les activités de fabrication de produits à base de tabac sont également attendues en hausse avec une progression de 4% (contre 6,3% en 2011) qui devrait être tirée aussi bien par la demande interne que celle extérieure. En ce qui concerne l égrenage de coton et la fabrication des textiles, la reprise enregistrée en 2011 devrait se prolonger en Ainsi, l activité du sous-secteur est attendue en hausse de 4,7% contre 11,5% en Le dynamisme du secteur secondaire pourrait être légèrement atténué par les difficultés du sous-secteur du cuir. Celui-ci est projeté en baisse de 2,7% en 2012, contre un recul de 15,1% prévu en A l instar du secteur secondaire, le secteur tertiaire afficherait en 2012 des performances en liaison notamment avec les activités commerciales, le transport, les postes et télécommunications, les services d hébergement et de restauration, l éducation et la formation et les services de santé et d actions sociales. Une hausse de 4,4% est attendue en 2012 contre 3,8% en En effet, dans le sous-secteur du commerce, en ralentissement depuis 2008, l activité devrait s améliorer sensiblement sous l impulsion de l accélération de la croissance dans le secteur secondaire mais également de la relance de la consommation privée qui serait favorisée par la détente sur les prix des produits alimentaires et énergétiques. Ainsi, elle est projetée en hausse de 5,2% contre 1,5% en S agissant du transport, une croissance de 7% est attendue, sous l effet de la bonne tenue du transport terrestre, des activités portuaires mais également du transport aérien avec la poursuite de l extension des activités de SENEGAL AIRLINES. Dans les postes et télécommunications, la poursuite du développement de la téléphonie mobile et de l internet, dans un contexte de concurrence accrue, pourrait renforcer le sous-secteur avec une croissance projetée en hausse de 4% en Les services d hébergement et de restauration devraient, pour leur part, enregistrer un ralentissement par rapport à 2011, du fait notamment de la décélération de la croissance économique dans la zone euro en En effet, ils devraient croître de 3% contre une hausse attendue à 15% en Quant au sous-secteur de l éducation et de la formation, il devrait croître de 4% sous l effet du dynamisme de l enseignement professionnel en pleine expansion. En outre, les efforts du 21

22 Gouvernement dans le domaine, notamment à travers le Programme Décennal pour l Education et la Formation (PDEF), devraient avoir des retombées positives. Dans le sous-secteur de la santé et de l action sociale, l activité est projetée en hausse de 2,3%, stimulée notamment par la poursuite de la. mise en œuvre du Plan National de Développement Sanitaire (PNDS). Enfin, les services aux entreprises, devraient croître à un rythme plus modeste de 3,5% en 2012 contre 5,6% en 2011 tandis que les activités immobilières se relèveraient de 3% (contre 2,1% en 2010) à la faveur de la consolidation des acquis dans le sous-secteur des BTP Les Emplois du PIB En 2012, la consommation finale devrait progresser de 3% ( soit en dessous de la progression du PIB à prix courant (+7,3%)) contre une hausse de 2,7% projetée en Elle représenterait par conséquent 90,4% du PIB, soit un taux d épargne intérieure de 9,6% contre 7,6% en Concernant la Formation Brute de Capital Fixe (FBCF), elle devrait croître de 5,2%, sous l impulsion des investissements public et privé qui progresseraient respectivement de 7% et 4,5%. Ainsi, le taux d investissement devrait ressortir à 22,8% du PIB contre 22,5% en Au total, la demande intérieure augmenterait en termes réels de 4,7% contre 1,2% une année auparavant, tirée essentiellement par l investissement. Au titre de la demande extérieure, les exportations de biens et services sont attendues en hausse de 4% ; les importations, pour leur part, devraient se redresser avec une hausse de 5% contre un repli de 5,8% en Inflation En 2012, l inflation, mesurée par le déflateur du PIB, est projetée à 2,7% contre une projection de 3,3% en 2011, sous l hypothèse d une légère détente sur les cours du baril du pétrole et des autres matières premières de base. 22

23 2. LES FINANCES PUBLIQUES 2.1. Exercice budgétaire en 2011 La gestion budgétaire au cours de l année 2011 devrait être caractérisée par une bonne tenue des recettes budgétaires et une hausse soutenue des dépenses publiques dans un contexte de mise en œuvre du plan Takkal. En effet, les ressources (recettes budgétaires et recettes du Fonds de Soutien à l Energie (FSE)), devraient progresser de 12,9% tandis que les dépenses totales et prêts nets sont prévues en hausse de 17,6% en 2011 comparativement à Au total, le déficit public devrait se situer 474 milliards (6,9% du PIB) en 2011 contre 333,7 milliards (5,2% du PIB) en Quant au solde de base 4, il est prévu en déficit de 4,1 % contre 3,1% l année précédente ; hors PPTE et IADM, celui-ci est projeté en déficit de 3,2% en 2011 contre 2,1% une année auparavant Les recettes budgétaires En 2011, les recettes budgétaires sont programmées à 1363,4 milliards contre 1236,5 milliards en 2010, soit une hausse de 126,9 milliards (+10,3%) imputable essentiellement aux recettes fiscales. En effet, les recettes fiscales sont projetées à 1313,2 milliards en 2011 contre 1194,8 milliards un an auparavant, soit une augmentation de 118,4 milliards (+9,9%). Cette performance reflète essentiellement celle des impôts indirects et dans une moindre mesure des impôts directs. Les impôts indirects devraient croître de 10,8%, à la faveur de la bonne tenue des taxes sur la consommation, des recettes pétrolières et des droits de douane. En effet, la taxe sur la consommation hors pétrole est projetée à 37,5 milliards contre 28,7 milliards à la même période l année précédente, soit une progresssion de 30,7% due notamment à la RUTEL qui est passée de 10 milliards à 16,1 milliards sur la période à la faveur d une révision à la hausse du taux. Quant à la Taxe sur les opérations bancaires, elle devrait s améliorer de 4 milliards pour s établir à 34,6 milliards. Au niveau du cordon douanier, les recouvrements sont globalement projetés à 466,7 milliards, en hausse de 10,5% comparativement à l année précédente. La TVA à l import, évaluée à 277,9 milliards, devrait progresser de 15,5% tandis que les droits de porte s accroîtraient de 4% pour se chiffrer à 188,8 milliards. S agissant particulièrement des recettes pétrolières, elles sont programmées pour un montant de 221,1 milliards (dont 18 miilliards portent sur la TVA relative aux opérations du Fonds de Soutien à l Enérgie). Elles progressent globalement de 36,1% ; cette hausse est perceptible au niveau de la TVA intérieure et la TVA au cordon, qui devraient progresser sensiblement en 2011 avec des hausses respectives de 9,1 milliards et 28,1 milliards pour s etablir respectivement à 30 milliards et 76 milliards. 4 Solde de base (définition UEMOA)= ressources hors dons dépenses courantes - investissements sur ressources internes 23

24 La part des recettes pétrolières dans les recettes fiscales derait ressortir à 16,8% en 2011 contre 13,6% en 2010 Les impôts directs, pour leur part, devraient progresser modéremment de 2,9% en 2011 pour s établir à 348,8 milliards. Cette hausse est imputable principalement à l impôt sur le revenu et à la CFCE. En effet, ces deux postes de recettes devraient enregistrer des augmenations de 21,5 milliards (+11,3%) et 2,8 milliards (+25,9%) pour atteindre respectivement 212,5 milliards et 13,6 milliards en En revanche, l impôt sur les sociétés est attendu à 105,7 milliards contre 106,1 milliards l année précédente, soit une baisse de 0,4%. De même, l IRVM/IRC est projeté à 15 milliards contre 29,2 milliards, soit un repli de 14,2 milliards qui s explique essentiellement par l application des dispositions du Code Général des Impôts visant à éviter la double imposition des produits de participation distribués dans le cadre du régime des sociétés mères et filiales (Cas de SONATEL avec ses filiales sous régionales). Au total, la pression fiscale est évaluée à 19,2% en 2011 contre 18,8% en 2010, soit une progression de 0,4 point de pourcentage, reflétant l amélioration de l efficacité des services de recouvrement de recettes budgétaires et l élargissement de la base taxable. Elle reste ainsi supérieure au plancher communautaire fixé à 17%. En ce qui concerne les recettes non fiscales, elles devraient se situer à 50,2 milliards en 2011 contre 41,7 milliards un an auparavant, soit une progression de 20,4%, liée notamment à la bonne tenue des revenus du domaine Les dépenses publiques Les dépenses totales et prêts nets sont évalués à 2033 milliards en 2011 contre 1728,8 milliards en 2010, soit une augmentation de 303,7 milliards (17,6%), imputable aux dépenses d investissement, aux dépenses courantes et au relèvement des prêts rétrocédés. En effet, les dépenses courantes globales sont programmées à 1159 milliards en 2011 contre 995,2 milliards l année précedente, soit une augmentation de 163 milliards (16,4%) sous l effet de la progression des dépenses de fonctionnement, des charges d intérêt sur la dette et des dépenses de personnel (salaires et traitements). Au titre des dépenses de fonctionnement, les fournitures et entretien et les transferts et subventions devraient se chiffrer respectivement à 363 milliards et 283 milliards en 2011, enregistrant ainsi des hausses respectives de 25% et 17,6%. La hausse des dépenses de transferts et subventions est attribuable à la dotation de 45 milliards au FSE pour sécuriser l achat de combustibles ainsi qu à l affectation de 31 milliards à la SENELEC au titre des compensations restantes sur la période

25 Par ailleurs, les dépenses de personnel (salaires et traitements) sont estimées à 416 milliards, soit une progression de 23,7 milliards (6%) par rapport à Toutefois, le ratio de la masse salariale rapportée aux recettes fiscales ressortirait à 31,7% contre 32,8% l année précédente, soit en dessous du plafond communautaire fixé à 35%. Quant aux charges d intérêts sur la dette publique, elles sont évaluées à 85 milliards et enregistrent ainsi une forte progression de 24,9 milliards (41,4%) ; celle-ci est imputable à la fois aux intérêts sur la dette intérieure et celle extérieure, qui devraient progresser respectivement de 11,9 milliards et 13 milliards, pour s établir à 34 milliards et 51 milliards en Cette évolution est expliquée par les différentes interventions du Trésor sur le marché sous-régional ainsi qu à l émission de l Eurobond sur le marché international en Pour leur part, les dépenses d investissement sont globalement projetées à 823 milliards en 2011 contre 735,7 milliards un an auparavant, soit une augmentation de 87,3 milliards (+11,9%), tirée principalement par les dépenses d investissement effectuées sur ressources internes. Ces dernières devraient progresser de 83,5 milliards pour s établir à 520 milliards en 2011 contre 436,5 milliards réalisés en Cette hausse traduit la volonté du Gouvernement de prendre en charge son programme d investissement notamment dans les secteur de l énergie et des infrastructures. Les dépenses sur ressources internes représentent 63% des dépenses totales d investissement globales contre 54% l année précédente, s améliorant ainsi de 9 points de pourcentage. Par ailleurs, le ratio des dépenses en capital sur ressources internes rapportées aux recettes fiscales ressort à 39,6% en 2011 contre 36,5.% en 2010, soit largement au dessus du plancher communautaire fixé à 20%. Pour ce qui est des dépenses d investissement sur ressources extérieures, elles sont projetées à un montant de 303 milliards contre 299 milliards réalisés en 2010, soit une légère progression de 1,3%. L évolution des prêts nets qui passent de -2,1 milliards en 2010 à 51 milliards en 2011 reflète la prise en charge de la recapitalisation de la SENELEC pour un montant de 42,5 milliards Le Financement Le financement du déficit budgétaire au titre de l année 2011 devrait etre couvert à hauteur de 317 milliards par le financement extérieur et de 158 milliards par le financement intérieur, notamment bancaire. Le financement extérieur net devrait ressortir à 317 milliards en 2011 contre 180 milliards un an auparavant. Il est composé de tirages sur les prêts projets pour un montant de 189 milliards et de tirages de trésorerie chiffrés à 38 milliards. Ces derniers seront mobilisés auprès de la Banque 25

26 mondiale (21,5 milliards), de la BAD (11 milliards) et de l AFD (5,9 milliards). Par ailleurs, le Sénégal a pu lancer en mai 2011, avec satisfaction, une émission d Eurobond d un montant de 500 millions de dollars US sur le marché international pour financer l autoroute à péage et le secteur de l électricité. Le remboursement de la dette extérieure et le rachat de l Eurobond s établit globalement à 169 milliards. Le financement intérieur a été projeté à 158 milliards en 2011 contre une réalisation de 155,8 milliards en Ce financement devrait provenir du système bancaire pour un montant de 109 milliards et du système non-bancaire pour 49 milliards La dette publique En 2011, l encours de la dette publique totale devrait ressortir à 2539,2 milliards contre 2190,2 milliards en 2010, soit une évolution de 15,9%. Il représente ainsi 37,2% du PIB contre 34,4% du PIB en 2010, soit une progression de 2,8 point de pourcentage. Toutefois, il demeure en dessous de la norme de 70% retenue dans le cadre du Pacte de convergence de l UEMOA. Il est composé de 2018,5 milliards (29,6% du PIB) au titre de la dette extérieure et de 520,7 milliards (7,6% du PIB) portant sur la dette intérieure. Le service de la dette publique extérieure a représenté 15,5% des recettes budgétaires et 12,8% des exportations de biens et services, contre des plafonds respectifs de 30% et 20% retenus dans le cadre de l analyse de viabilité de la dette publique. Globalement, la dernière analyse de viabilité de la dette montre que le Sénégal continue de dégager un profil de pays à risque de surendettement faible. 26

27 2.2. Projections budgétaires en 2012 La gestion budgétaire en 2012 devrait être marquée au plan intérieur par la poursuite des efforts importants consentis par le Gouvernement en vue de satisfaire la demande sociale, de résoudre les difficultés dans le secteur de l électricité et de moderniser les infrastructures. Elle devrait bénéficier des effets des réformes fiscales, notamment la rationalisation progressive des mesures de dépenses fiscales, la réforme foncière, ainsi que la modernisation des procédures fiscales et une plus grande maîtrise de l assiette. Les ressources attendues sont ainsi projetées à 1498 milliards en 2012 (dont 1470 milliards de recettes budgétaires et 28 milliards au titre des opérations du FSE) contre 1396 milliards en 2011, soit une augmentation de 7,3%. Les dépenses totales et prêts nets sont prévus à 2074 milliards en 2012 contre 2033 milliards au titre de l année 2011, soit en légère progression de 41,2 milliards (+2%) comparativement à Au total, le solde global (base ordonnancement) devrait ressortir en déficit de 410 milliards (5,6% du PIB) contre 474,0 milliards projeté en 2011 (6,9% du PIB), soit une amélioration de 1,3 point de PIB. Le solde de base (définition UEMOA) est projeté en déficit de 250,7 milliards (3,4% du PIB) contre 282,1 milliards (4,1% du PIB) en Les recettes budgétaires en 2012 Au titre de l année 2012, les recettes budgétaires sont projetées à 1470 milliards contre 1363 milliards en 2011, soit un accroissement de 7,8% tiré essentiellement par les recettes fiscales. En effet, les recettes fiscales devraient progresser de 8,3% pour se situer à 1422 milliards en 2012 contre 1313,2 milliards programmés en Cette hausse devrait découler du bon comportement des taxes sur biens et services intérieures et des impôts directs. Ces derniers augmenteraient de 26,8 milliards (+7,7%) pour se situer à 375,6 milliards en Cette progression est attendue de l impôt sur le revenu qui est projeté à 225,1 milliards contre 212,5 milliards en 2011 et du redressement de l impôt sur les sociétés, prévu à 113 millards en 2012, en progression de 7,3 milliards (+6,9%) par rapport à Les impôts indirects sont projetés à 949 milliards en 2012, en amélioration de 71,1 milliards (+8,1%) relativement à l année précédente. Cette hausse est imputable principalement au bon niveau de recouvrement escompté de la TVA intérieure, des taxes spécifiques sur le pétrole, des droits de douane hors pétrole et des droits d enregistrements. La TVA intérieure hors pétrole est attendue à 251,4 milliards en 2012 après 232,5 milliards programmés pour Le recouvrement total au cordon douanier (y compris le pétrole) est prévu à 27

28 484 milliards dont 280 milliards au titre de la TVA et 204 milliards portant sur les droits de porte. Hors pétrole, la TVA à l import et les droits de porte ressortiraient respectivement à 228 milliards (+13,2%) et 185 milliards (+8,8%) en Les droits d enregistrements et de timbre sont projetés à 59,4 milliards (+7,6%) dont 45 milliards pour les droits d enregistrements et 14,4 milliards pour les droits de timbre. Les recettes sur les produits pétroliers sont attendues à 231,7 milliards pour l année 2012 contre 221,1 milliards programmés en 2011, soit en hausse de 4,8%. Les recettes pétrolières représentent 16,3% des recettes fiscales de 2012 contre un taux de 16,8% en Elles sont composées de la taxe spécifique (36,3%), de la TVA à l import (22,4%), de la TVA intérieure (16,7%), des droits de porte (8,2%) et du FSIPP (16,4%). Au total, la pression fiscale est projetée à 19,4% en 2012 contre 19,2% prévue en 2011, soit une amélioration de 0,2 point, demeurant ainsi largement au dessus du plancher communautaire fixé à 17%. Les recettes non fiscales, pour leur part, sont attendues à 48 milliards pour l année 2012 contre 50,2 milliards en 2010, enregistrant ainsi une légère baisse de 2,2 milliards (-4,4%). Cette baisse est liée à la non prise en compte des redevances de télécommunications en Les dépenses publiques Les dépenses totales et prêts nets sont prévues à 2074 milliards en 2012 contre 2033 milliards programmés en 2011, soit une augmentation de 41,2 milliards (+2%). Cette hausse est tirée principalement par la progression des dépenses d investissements sur ressources propres et des dépenses de personnel et d intérêt sur la dette ; les dépenses de fonctionnment et les prêts rétrocédés s étant plutôt inscrits en retrait sur la période. En effet, les dépenses en capital sont projetées globalement à 870 milliards en 2012 contre 823 milliards en 2011, soit une hausse de 5,8%, tirée par les investissements sur ressources internes. Celles-ci sont attendues à 559 milliards contre 520 milliards l année 2011, soit une augmentation de 39,4 milliards (7,6%). Le ratio des dépenses en capital rapporté aux recettes fiscales devrait ressortir à 39,3% en 2012, soit largement au-delà du plancher communautaire de 20%. Les dépenses d investissement financées sur ressources extérieures sont pour leur part projetées en hausse de 8 milliards (2,6%) pour s établir à 311 milliards en Pour ce qui est des dépenses courantes, elles sont globalement attendues à 1189 milliards en 2012 et devraient progresser ainsi de 30,8 milliards par rapport à 2011 ; elles seraient tirées essentiellement par les dépenses de personnel et les charges d intérêt sur la dette. En effet, les 28

29 dépenses de personnel enregistreraient une hausse de 7,6% pour s établir à 448 milliards en Toutefois, le ratio de la masse salariale sur les recettes fiscales devrait ressortir à 31,5%, soit en dessous du plafond communautaire fixé à 35%. Les intérêts sur la dette publique sont projetés à 102 milliards dont 62 milliards au titre de la dette extérieure et 40 milliards pour celle intérieure. Les intérêts sur la dette publique extérieure et intérieure progresseraient ainsi respectivement de 11 milliards (21,6%) et 6 milliards (+17,6%) comparativement à l année précédente. En revanche, la progression des dépenses publiques devrait être atténuée par le repli projeté des dépenses de fonctionnement (-18 milliards) et des prêts rétrocédés (-28 milliards). Cette évolution reflète les importants montants enregistrés en 2011 au titre de la sécurisation des approvisionnements en carburant et de la recapitalisation de la SENELEC Le Financement En 2012, le recours au financement extérieur à des taux concessionnels ainsi que l émission de titres publics sur le marché sous- régional seront maintenus pour le financement du déficit budgétaire. Le financement extérieur net est projeté à 330 milliards. Il est composé des tirages sur prêts projets pour 203 milliards, des prêts programmes pour 35 milliards, des emprunts non concesionnels pour un montant de 135 milliards. Le recours au marché financier devrait contribuer pour un montant net de 31 milliards et 18 milliards sont attendues de l assistance PPTE. Quant à l amortissement de la dette extérieure, il est prévu pour 92 milliards. Quant au financement intérieur net, il est projeté à 80 milliards dont 64 milliards au titre du financement bancaire net et 16 milliards vis-à-vis du système non bancaire. Au total, le recours au marché financier sous forme de bons du Trésor et d obligations du Trésor est projeté à 365 milliards en 2012 contre 355 milliards en La dette publique L encours de la dette publique totale est projeté à 2918,2 milliards en 2012 (39,7% du PIB) contre 2539,2 milliards en 2011 (37,2% du PIB), soit une évolution de 14,9%. Toutefois, le taux d endettement demeurerait en dessous de la norme de 70% retenue dans le cadre de la surveillance multilatérale au sein de l UEMOA. L encours de la dette extérieure représenterait ainsi 31,5% du PIB et celui de la dette intérieure 8,2% du PIB. Le service de la dette publique extérieure représenterait 10,5% des recettes budgétaires et 8,6% des exportations de biens et services contre des plafonds respectifs de 30% et 20% retenus dans le cadre de l analyse de viabilité de la dette publique. 29

30 3. LA BALANCE DES PAIEMENTS 3.1. Estimations de la balance des paiements pour l année 2011 Les échanges extérieurs entre le Sénégal et le reste du monde se caractériseraient, en 2011, par un solde global excédentaire de 153,3 milliards, soit une amélioration de 23,9 milliards comparativement à Ce résultat est imputable exclusivement à l augmentation de 197,2 milliards de l excédent du compte de capital et d opérations financières, atténué par la dégradation du compte courant de 173,3 milliards Evolution de la balance courante Le déficit du compte des transactions courantes se creuserait de 173,3 milliards en passant de 388,2 milliards (6,1% du PIB) en 2010 à 561,5 milliards (8,2% du PIB) en Cette évolution découlerait essentiellement des détériorations notées au niveau de la balance des biens, des revenus et des services respectivement de 157,5 milliards, 14,4 milliards et 21,5 milliards. En revanche, la balance des transferts courants s est inscrite en amélioration de 11,6 milliards. Le solde de la balance des biens ressortirait en déficit de 1.135,8 milliards en 2011 après 978,4 milliards en 2010, soit une dégradation de milliards. Cette situation résulterait d une augmentation des importations (+271,2 milliards) consécutive à la flambée des cours du pétrole (+30,6%) et des produits alimentaires (31,8% pour le riz et 68,1% pour le blé). Le taux de couverture des importations de biens par les exportations est estimé ainsi à 51,4% en 2011 contre 52,6% en Les exportations de biens sont projetées à 1.200,5 milliards en 2011 contre 1.086,7 milliards en 2010, soit une progression de 10,5%. Cette hausse est imputable principalement aux ciments (+32,3%), à l acide phosphorique (+14,8%), aux produits arachidiers (+78,2%), au coton (+54,3%), et au phosphate (+71,0%). Les exportations de produits arachidiers s établiraient à 54,4 milliards en 2011 contre 30,5 milliards l année précédente, soit une augmentation de 23,9 milliards. Cette progression est tirée à la fois par les exportations d huile brute (+9,7 milliards) et par celles des tourteaux (+13,4 milliards). Pour ce qui est des produits arachidiers, la hausse de 23,9 milliards des exportations est soustendue par l huile brute qui a profité de l amélioration des cours sur le marché mondial et aussi de l augmentation de la production. Les ventes à l extérieur de ciment sont attendues à 131,8 milliards en 2011 et progresseraient de 32,3% comparativement à La hausse de 37,3% des volumes exportés serait essentiellement à la base de cette augmentation. 30

31 S agissant des exportations d acide phosphorique, elles enregistreraient une augmentation de 14,0 milliards en s établissant à 109 milliards en Cette hausse découlerait exclusivement de la progression de 18,4% des prix. Concernant le coton, la forte augmentation des cours mondiaux explique pour une large part la hausse de 5,6 milliards de la valeur de ses exportations, les volumes n ayant augmenté que légèrement. Les exportations de produits halieutiques se redresseraient de 5,2% ressortant à 161,9 milliards en 2011 contre 153,8 milliards en En ce qui concerne les importations de biens, elles s établiraient à 2.336,3 milliards en 2011 et augmenteraient ainsi de 271,2 milliards par rapport à l année précédente. Cette hausse serait favorisée essentiellement par les produits pétroliers, les produits alimentaires, les biens d équipement, les autres biens de consommation et les biens intermédiaires. La facture pétrolière serait en accroissement de 107,6 milliards (20,3% en variation relative) en s établissant à 637,0 milliards en Les importations de produits pétroliers bruts enregistreraient une augmentation de 85,9 milliards expliquée pour une large part par l appréciation des cours mondiaux mais aussi par une hausse des volumes du fait de la reprise des activités de raffinage. Quant aux produits pétroliers finis, l augmentation de 21,7 milliards de la valeur des importations s explique exclusivement par la hausse des prix de 59,4% par rapport à 2010, les volumes s étant plutôt inscrit en retrait de 33,5%. Le renchérissement des produits alimentaires sur le marché mondial, notamment le riz, le sucre, le blé et les produits laitiers, s est traduit par une hausse de 65,7 milliards des importations de ceux-ci en Les importations de riz, de sucre, du blé et des produits laitiers augmenteraient respectivement de 54,4 milliards, de 11,7 milliards, 34,5 milliards et 19,6 milliards. En ce qui concerne les importations de biens d équipement, la hausse de 71,0 milliards en 2011 est tirée essentiellement par les machines, moteurs et autres appareils dont les importations seraient en hausse de 62,9 milliards. Les importations des biens intermédiaires augmenteraient également de 16,7 milliards en Concernant la balance des services, le déficit se creuserait de 21,5 milliards en passant de 65,4 milliards à 86,9 milliards entre 2010 et Cette situation découlerait essentiellement de l augmentation du fret consécutive à celle des importations de biens atténuée par l amélioration des recettes touristiques et des autres services. 31

32 S agissant des revenus nets, leur déficit passerait de 59,4 milliards en 2010 à 73,8 milliards en 2011, soit une détérioration de 14,4 milliards. Celle-ci s explique en grande partie par la dégradation de 14,9 milliards du solde des revenus des investissements notamment les paiements d intérêt sur la dette publique. Quant aux revenus nets du travail, le solde excédentaire de 40,4 milliards en 2011 n a progressé que de 0,5 milliard par rapport à Pour ce qui est des transferts courants, leur solde structurellement excédentaire, contribue à l atténuation du déficit des transactions courantes. En 2011, l excédent du solde des transferts courants s établirait à 734,9 milliards contre 714,9 en Les transferts courants privés contribueraient à hauteur de 96,3% à ce résultat à travers notamment les envois de fonds des émigrés qui restent sur une tendance haussière, après le fléchissement noté en 2009, favorisée par l amélioration de la situation économique et financière au niveau des pays d accueil Evolution du compte de capital et d opérations financières Le compte de capital et d opérations financières dégagerait un solde excédentaire estimé à 714,8 milliards en 2011 contre 517,6 milliards en 2010, soit une hausse de 197,2 milliards (38,1%) imputable exclusivement au compte d opérations financières notamment les capitaux publics. En effet, l excédent du compte de capital, estimé à 133,8 milliards en 2011, serait en retrait de 16,2 milliards par rapport à 2010 suite à la baisse de dons en capital publics. Quant au compte d opérations financières, il est estimé avec un solde excédentaire de 581,0 milliards en 2011 après un excédent de 367,6 milliards un an auparavant, soit une hausse de 213,4 milliards. Cette situation s explique principalement par les fonds levés sur le marché financier international pour le financement des investissements publics en 2011 (prolongement de l autoroute à péage Diamniado - Aéroport Blaise Diagne de Diass et secteurs de l énergie). 32

33 3.2. Prévisions de la balance des paiements pour l année 2012 La balance des paiements du Sénégal devrait dégager un solde global excédentaire de 138,1 milliards en 2012 soit 15,2 milliards de moins qu en Le solde des transactions courantes, structurellement déficitaire, se détériorerait de 61,6 milliards tandis que l excédent du compte de capital et d opérations financières serait en amélioration de 46,4 milliards Evolution de la balance courante Le déficit du compte courant passerait de 561,5 milliards (8,2% du PIB) en 2011 à 623,1 milliards en 2012 (8,5% du PIB), soit une dégradation de 11,0%. Les soldes de la balance commerciale, des services et des revenus accuseraient respectivement des déficits de 1.197,2 milliards, 91,0 milliards et 84,7 milliards, soit globalement 1.372,9 milliards, atténués par l excédent des transferts courants nets de 749,8 milliards. En effet, le déficit de la balance commerciale augmenterait de 61,4 milliards en 2012 comparativement à 2011 suite à une augmentation de 128,1 milliards des importations plus forte que celle de 66,7 milliards des exportations. L augmentation de 5,6% des exportations de biens en 2012 serait favorisée essentiellement par les produits pétroliers, les produits halieutiques, l acide phosphorique et le ciment dont les exportations progresseraient respectivement de 66,2 milliards, 19,5 milliards, 4,9 milliards et 7,3 milliards. La hausse de 19,5 milliards des exportations de produits halieutiques serait tirée essentiellement par les produits congelés qui augmenteraient de 15,2 milliards. Les exportations des produits arachidiers, et du coton subiraient les effets de la baisse de leurs cours sur le marché mondial, notamment ceux du coton, en accusant des baisses de la valeur de leurs exportations. Pour ce qui est des importations de biens, elles sont projetées en hausse de 5,5% en 2012 comparativement à Les importations de produits pétroliers, de biens d équipement, de biens intermédiaires et de biens alimentaires devraient tirer cette évolution. La facture pétrolière augmenterait de 14,8 milliards (2,3%) en 2012, dont 24,6 milliards sur le pétrole brut ; les importations de produits finis étant projetées en baisse de 9,8 milliards en liaison avec la poursuite des performances de la SAR. L augmentation de 29,5 milliards attendue sur les importations de produits alimentaires serait essentiellement tirée par produits laitiers, les autres produits alimentaires, le blé et dans une moindre mesure le sucre dont les importations progresseraient respectivement de 12,6 milliards, 16,2 milliards, 14,6 milliards, et 3,9 milliards. La valeur des importations de riz, quant à elle, devrait baisser de 9,8 milliards à la suite d un repli aussi bien des volumes que des cours. 33

34 Les services présenteraient, en 2012, un solde déficitaire de 91,0 milliards, soit en dégradation de 4,1 milliards par rapport à S agissant du déficit de la balance des revenus, il se dégraderait de 10,9 milliards en passant de 73,8 milliards en 2011 à 84,7 milliards en 2012 du fait essentiellement de l augmentation des paiements au titre des intérêts sur la dette publique extérieure. Les transferts courants nets s établiraient à 749,8 milliards en 2012 contre 734,9 milliards en 2011, soit une progression de 14,9 milliards imputable essentiellement aux envois de fonds des émigrés qui passeraient de 612,4 milliards en 2011 à 624,7 milliards en Evolution du compte de capital et d opérations financières Le solde du Compte de Capital et d Opérations Financières ressortirait en excédent de 761,2 milliards en 2012 progressant de 46,4 milliards comparativement à Les transferts de capital augmenteraient de 9,0 milliards en 2012 grâce aux dons en capital au profit de l Etat. Quant au compte d opérations financières, son amélioration de 37,4 milliards attendue en 2012 proviendrait des capitaux privés. 34

35 4. LA SITUATION MONETAIRE 4.1. Evolution de la situation monétaire en 2011 L évolution de la situation des institutions monétaires entre 2010 et 2011 serait caractérisée par une hausse de 153,3 milliards des avoirs extérieurs nets, une augmentation de 14,5% du crédit intérieur et une expansion de la masse monétaire de 14,2% Les avoirs extérieurs nets La position extérieure nette des institutions monétaires est attendue à 1.141,2 milliards en 2011 contre 987,9 milliards en Cette hausse de 153,3 milliards résulterait de la consolidation de la situation nette des devises de la Banque centrale (+173,3 milliards), celle des banques primaires accusant un repli de 20 milliards Le crédit intérieur L encours du crédit intérieur projeté en hausse de 268,7 milliards, passerait de 1.847,2 milliards en 2010 à 2.115,8 milliards à fin décembre Cette évolution traduirait à la fois une augmentation de 133,5 milliards des engagements nets de l Etat vis-à-vis du système bancaire et d un accroissement de 136,2 milliards des crédits à l économie. Les crédits au secteur privé passeraient de 1.647,0 milliards en 2010 à 1.783,2 milliards en 2011, soit une hausse de 8,3%, imputable exclusivement aux crédits ordinaires ressortis à 1.776,3 milliards à fin décembre 2011 (+139,8 milliards). Les crédits de campagne accuseraient un repli de 3,6 milliards. La structure des crédits à l économie resterait toujours marquée par la prédominance des crédits à court terme qui en représenteraient 52,3% du total en 2011 contre 50,4% en Le taux de financement bancaire de l'économie se bonifierait légèrement de 0,2 point de pourcentage en passant de 25,9% en 2010 à 26,1% en S agissant de la Position Nette du Gouvernement, elle ressortirait à 332,7 milliards en 2011 contre 200,3 milliards en 2010, soit une dégradation de 132,5 milliards. Cette évolution qui reflète celle des opérations financières de l Etat serait liée essentiellement aux nouvelles souscriptions des banques, aux émissions de titres publics dont le montant total est projeté à 355 milliards en

36 La masse monétaire Reflétant l évolution de ses contreparties, la masse monétaire est attendue en hausse de 14,2% en 2011 contre 14,1% en Cet accroissement de la liquidité globale devrait se traduire par un renforcement des dépôts bancaires de 13,7% et une hausse de la circulation fiduciaire de 16,3%. Au total, le taux de liquidité globale de l économie passerait de 39,9% en 2010 à 42,5% en Perspectives d évolution de la situation monétaire en 2012 La situation monétaire devrait être marquée, en 2012, par une consolidation de 138,1 milliards de la position extérieure nette, un accroissement du crédit intérieur de 13,2% et une expansion de 14,4% de la masse monétaire Les avoirs extérieurs nets En tenant compte de l excédent projeté de la balance des paiements (138,1 milliards), les avoirs extérieurs nets des institutions monétaires s établiraient à 1.061,7 milliards en 2012 contre 980,3 milliards en Cette évolution profiterait à la banque centrale dont la position extérieure nette est attendue en hausse de 173,3 milliards contre un recul de 20 milliards des avoirs extérieurs nets des banques primaires. Les réserves de change au niveau de la Banque centrale permettraient ainsi de couvrir 4,3 mois d importations de biens et services en 2012 contre environ 3,9 mois l année précédente Le crédit intérieur L encours du crédit intérieur est projeté à 2.395,7 milliards en 2012 contre 2.115,8 milliards en 2011, soit une hausse de 279,9 milliards. Cette évolution serait attribuable aux crédits à l économie qui augmenteraient de 215,9 milliards pour se chiffer à 1.999,0 milliards en Ainsi, le financement bancaire de l activité économique devrait représenter 27,2% du PIB en 2012 contre 26,1% en Concernant la Position Nette du Gouvernement, elle passerait de 332,7 milliards à 396,7 milliards entre 2011 et Ce flux net de 64,0 milliards en 2012, est la résultante des nouvelles émissions de titre publics (365 milliards) et des remboursements au titre de bons et d obligations du Trésor détenus par les banques commerciales ainsi que du découvert statutaire au niveau de la Banque centrale. 36

37 La masse monétaire Projeté en hausse de 14,4%, la masse monétaire s établirait à 3.320,2 milliards en Cette Progression se traduirait par une consolidation des dépôts privés dans les banques qui se chiffreraient à 2573,2 milliards en et une hausse de la circulation fidicuaire de 653 milliards en 2011 à 747 milliards en Le taux de liquidité globale s établirait ainsi à à 45,2% en 2012 contre 42,5% en 2011, soit un gain de 2,7 points de pourcentage. *********************************** En définitive, la reprise amorcée en 2010 devrait se poursuivre en 2011 et 2012 à la faveur du redressement de l économie mondiale et de la mise en œuvre de mesures prévues dans le programme ISPE , conclu en 2010 avec le FMI. En effet, la croissance s établirait à 4,0% en 2011 et 4,4% en L inflation, mesurée par le déflateur du PIB est estimée à 3,5% en 2011 et projetée à 2,7% en Le déficit budgétaire ressortirait à 6,9% en 2011 et 5,6% en 2012 tandis que le déficit du compte courant s établirait à 8,2% en 2011 et 8,5% en 2012 en liaison avec le renchérissement du pétrole et des produits alimentaires. Toutefois, ces projections sont exposées à des risques substantiels. Le niveau élevé des prix des matières premieres, conjuguée à la crise de la dette dans les économies avancées (Etats-Unis et zone euro) pourraient ralentir la reprise de l'économie mondiale et pourrait avoir des repercussions négatives sur l économie sénégalaise. En effet, une baisse marquée des envois de fonds des travailleurs sénégalais, de l'aide officielle, du financement disponible sur Ie marché regional, des exportations ou de l'investissement direct étranger pèserait essentiellement sur la croissance et la balance des paiements. En outre, un retard significatif dans la mise en reuvre des reformes structurelles en particulier celles portant sur le secteur de l'energie constituera un risque à consolidation de la reprise économique. 37

38 ANNEXES 38

39 Tableau 1 : Evolution du PIB réel par branche d activité 39

40 Tableau 2 : PIB à prix courants 40

41 Tableau 3 : Déflateur du PIB 41

42 Tableau 4 : Tableaux des Opérations Financières de l Etat (TOFE) 42

43 43

44 Tableau 5 : Tableau détaillé des recettes budgétaires (en millards de FCFA) 44

45 Tableau 6: Balance des paiements 45

46 Tableau 7 : Importations de Biens (volumes en milliers de tonnes, prix en f cfa/kg, valeurs en milliards de f cfa) 46

47 Tableau 8 : Exportations de de Biens (volumes en milliers de tonnes, prix en f cfa/kg, valeurs en milliards de f cfa) 47

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