Baromètre PME Wallonie Bruxelles : Quatrième trimestre 2013
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- Géraldine Trudeau
- il y a 8 ans
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1 Baromètre PME Wallonie Bruxelles : Quatrième trimestre 2013 L UCM a créé un indicateur de conjoncture pour les PME wallonnes et bruxelloises. Ce "baromètre" est réalisé chaque trimestre, sur base des réponses d un panel de chefs de PME à un questionnaire. Chaque question donne un sous-indice. L'ensemble permet d'établir un indicateur général de l'état de santé des PME dans la Fédération Wallonie-Bruxelles. Une valeur de l indice supérieure à 100 est le signe d une évolution positive de la conjoncture, alors qu une valeur de l indice en-dessous de 100 montre évolution négative de la conjoncture. Les questions de ce deuxième baromètre ont été posées entre le 27 novembre et le 11 décembre Au total, plus de indépendants et chefs d entreprises ont répondu à l enquête. Synthèse La confiance des chefs de PME s établit à 96,8 au 4 e trimestre Les chefs de PME considèrent que l activité économique s est légèrement détériorée par rapport au 3 e trimestre 2013 (97,8). L appréciation des responsables de PME sur le fonctionnement de l économie dans son ensemble obtient un piètre score (86,9 contre 88,5 il y a 3 mois). Ils prévoient toutefois une timide amélioration pour les 3 mois à venir. Par contre, 2014 sera une année plutôt difficile pour les PME. 1
2 Situation globale L indicateur du Baromètre-PME affiche une valeur de 96,8 au 4 e trimestre Il se situe ainsi plus de 3 points en-dessous de 100, point de neutralité, et un point en-dessous de sa valeur d il y a 3 mois. Les chefs de PME perçoivent donc pour cette période une évolution légèrement négative de l activité économique. Sur les dix composantes de l indice, huit sont en dessous de 100, et trois sont au-dessus de 100. Le sous-indice le plus élevé concerne les prévisions de l activité pour les trois prochains mois (101,6). Les chefs de PME espèrent donc que le début d année sera meilleur. Par contre la composante qui a le plus tiré l indicateur de confiance vers le bas est l'appréciation du fonctionnement général de l économie (86,9). Les chefs d'entreprise jugent que, dans son ensemble, l économie va plutôt mal. Baromètre PME Activité actuelle 105 Situation économique Situation entreprise Activité prévisions T+1 Rentabilité actuelle Retards de paiement et concurrence Rentabilité prévisions Emploi prévisions Emploi actuel Référence (100) 3T2013 4T2013 2
3 Activité économique Pour les chefs de PME, le volume d activité a été légèrement reculé au 4 e trimestre 2013 par rapport aux trois mois précédents. Le sous-indice du volume de l activité s établit à 98,6 contre 100, sa valeur de référence, il y a 3 mois. Plus d un tiers des entrepreneurs concernés estiment que le volume d activité est resté inchangé par rapport aux trois derniers mois. 42,8% le pensaient trois mois plus tôt. Moins d un quart d entre eux déclarent avoir plus de travail alors que cette même proportion déclare en avoir moins. La part de ceux déclarant avoir beaucoup moins de travail a presque doublé en passant de 5,1% au 3T2013 à 9,3% au 4T Evolution de l'activité dans les PME Légère détérioration Beaucoup plus Plus Le même Moins Beaucoup moins 3T2013 4T2013 Pour les trois prochains mois, les chefs de PME sont légèrement optimistes quant à l évolution de leur activité. Cependant, si l on regarde le graphique suivant, leur perception du futur est moins bonne qu il y a trois mois. Les PME n entrevoient toujours pas le bout du tunnel de la crise qui dure depuis 2008? 50% 40% Evolution des perspectives de l'activité dans les PME Recul des perspectives 30% 20% 10% 0% Beaucoup plus Plus Le même volume Moins Beaucoup moins 4T2013p 1T2014p 3
4 Situation financière : rentabilité et/ou bénéfices La rentabilité et/ou les bénéfices des PME se sont inscrits en recul par rapport aux trois derniers mois selon les chefs de PME. En effet, le sous-indice relatif à la rentabilité affiche une valeur de 94,4 contre 95,3 il y a trois mois et plus de 5 points en-dessous de sa valeur de référence (100) Evolution des bénéficies/rentabilité dans les PME Beaucoup plus Plus Le même Moins Beaucoup moins 3T2013 volume 4T2013 Pour les mois à venir, ils sont moins optimistes que le trimestre précédent et tablent sur une stagnation, voir un léger recul de leurs bénéfices 50 Evolution des perspectives de rentabilité dans les PME Beaucoup plus Plus Le même volume Moins Beaucoup moins 4T2013p 1T2014p 4
5 Emploi Au 4 e trimestre 2013, la composante de l indicateur de conjoncture des PME basée sur l emploi s est établie à 98,0. Celle-ci, légèrement inférieure à la valeur de référence, indique une stagnation, voire un petit recul de l emploi dans les PME au cours de cette période. On peut cependant remarquer que trois responsables de PME sur quatre ont travaillé avec le même volume de personnel au cours de ce trimestre Evolution de l'emploi dans les PME Plus Le même volume Moins Beaucoup moins 3T2013 4T2013 Pour les prochains mois, l emploi resterait stable dans les PME, puisque le sous-indice concernant les perspectives de l emploi est resté stable (98,3 contre 98,8 il y a 3 mois). 5
6 Retards de paiement et concurrence Près d un tiers des responsables de PME sur cinq fait face à une proportion de plus en plus importante de leurs factures payées en retard ou très en retard. La composante du Baromètre-PME relative aux retards de paiement enregistre un score en recul (92,6 contre 94 il y a trois mois) et très en-dessous de la valeur de référence de Evolution des retards de paiement dans les PME Allongement Beaucoup plus Plus Le même 3T2013 volume Moins 4T2013 Beaucoup moins De même, les chefs de PME déclarent faire face à une concurrence de plus en plus forte. Le niveau de la concurrence reste stable par rapport au trimestre précédent. Le sous-indice lié à l appréciation de la concurrence par les entrepreneurs s établit au même niveau qu il y a trois mois à 93,3 assez loin de la valeur de référence de Evolution de la concurrence pour les PME Beaucoup plus forte Plus forte La même Moins forte 3T2013 4T2013 6
7 Situation de l économie et de l entreprise Pour les chefs de PME, la situation de leur entreprise est plutôt stable. Il y a trois mois, ils étaient plus nombreux à être satisfaits de cette dernière. Cela se traduit par un recul du sous-indice lié à la situation de l entreprise qui recule en passant de 103,1 à 101,1 sur la même période. Bien que ce sous-indice reste au-dessus de sa valeur de référence, il a perdu 2 points entre le 3 e et le 4etrimestre Evolution de la percetion de la situation de l'entreprise Très satisfait Satisfait Neutre Insatisfait Très insatisfait 3T2013 4T2013 Concernant la situation de l économie, cette composante a le plus influencé l indicateur du Baromètre-PME à la baisse. Le score de 86,9 enregistré est le plus bas obtenu pour les sous-indices calculés, contre 88,5 au 3T2013. Plus de deux tiers des répondants déclarent être insatisfaits ou très insatisfaits de la situation de l économie en général Evolution de la perception de la situation de l'économie en général Moins satisfaits Satisfait Neutre Insatisfait Très insatisfait 3T2013 4T2013 7
8 Facteurs entravant l activité Parmi les facteurs qui ont le plus entravés l activité des PME, la pression fiscale arrive en tête des préoccupations des chefs de PME. L instabilité fiscale qui résulte des multiples conclaves budgétaires ne cesse d accroître la pression fiscale sur les opérateurs économiques. Le coût du travail et l incertitude de l environnement économique viennent en seconde et troisième place des entraves à l activité des PME. D une part, le contexte de crise rend les consommateurs et les investisseurs frileux. D autre part, bien que le handicap salarial par rapport à nos trois voisins ait légèrement reculé en 2012, en passant de 5,2% à 4,8%, il reste clair que le coût salarial horaire est plus important en Belgique que chez ses principaux voisins. 43% des responsables de PME déclarent que les normes et la législation relative à leur activité sont excessives. Les contraintes administratives auxquelles les PME font face sont de plus en plus nombreuses et coûteuses. Pour 2013, les plus de pages qui auraient été publiées au Moniteur belge ne simplifieront pas les choses. Un quart d entre eux estime que la demande est insuffisante et pose problème dans leurs activités. Bien que l indicateur de confiance des consommateurs de la BNB se redresse depuis quelques mois (-6), il reste très bas par rapport à son niveau d il y a deux ans (0). La même proportion à peu près déclare que les problèmes de trésorerie nuisent au développement de leur entreprise. De même, 17 % d entre eux ont des difficultés à obtenir les crédits nécessaires au financement de leurs activités. Lorsqu on regarde les indicateurs liés au financement des entreprises au 3T2013, les chefs de PME ont rapporté un durcissement des conditions d obtention du crédit bancaire 1. Enfin, près d un employeur sur cinq interrogé a du mal à recruter les profils nécessaires au développement de son activité. Facteurs qui entravent l'activité des PME Normes et législations excessives 17,700% Difficultés à obtenir un crédit 16,900% Problèmes de trésorerie 26,200% 24,900% Difficultés de recrutement 16,800% 18,300% Coût du travail Pression fiscale Insuffisance de la demande 27,600% 26,800% Environnement économique 42,900% 44,300% 53,600% 58,600% 60,900% 55,300% 53,200% 52,600% T2013 3T Observatoire du crédit aux sociétés non financières, Mise à jour trimestrielle, BNB, novembre
9 Perspectives 2014 Pour l année 2014, bien que les indicateurs boursiers et macroéconomiques montrent des tendances à l amélioration, les chefs de PME sont plutôt pessimistes concernant l activité économique. Près de la moitié d entre eux estiment que l activité va encore se détériorer. A peine 17% anticipent une évolution positive alors qu un tiers des répondants pensent qu elle restera stable. Anticipations des PME concernant la situation économie globale en 2014 Beaucoup se détériorer 6% Beaucoup s'améliorer 1% S'améliorer 16% Se détériorer 43% restera stable 34% Les perspectives de l économie belge sont plutôt stables, voire en légère hausse pour l année 2014 selon les dernières publications sur le sujet. En effet, la Banque Nationale de Belgique estime à 1,1% le taux de croissance du PIB en Cependant, cette croissance ne sera pas accompagnée d un accroissement immédiat de l emploi. En effet, elle n entraînerait qu une création nette de emplois. De plus le taux de chômage continuera de croître pour s établir à 9,1%, soit plus d 1,0% par rapport à Selon l OCDE 2, la Belgique s est plutôt bien comportée entre 2009 et Cependant, malgré les efforts d assainissement budgétaires et le programme de stabilité des finances publiques qui est en bonne exécution, le niveau élevé de la dette publique reste préoccupant. Le retour à l équilibre est notamment prévu pour 2015, mais le niveau de la dette est au-dessus des 100% du PIB. Des réformes additionnelles sont donc nécessaires pour améliorer la compétitivité et la croissance de l économie dans un contexte où le vieillissement de la population pèsera sur les finances publiques, particulièrement sur le système de santé et les pensions. Les pistes avancées sont : - Une évolution des salaires en rapport avec la productivité 3 ; - La réforme du marché du travail pour plus de flexibilité et l éradication des pièges à l emploi ; - Une meilleure efficience dans les dépenses de santé ; - L amélioration de l utilisation des infrastructures de transport (rail, route et eau) _eco_surveys-bel-2013-fr#page1 3 Selon le Thinh tank Itinera, 65% de l'évolution salariale dans 10 secteurs industriels étudiés n'ont rien à voir avec l'évolution de la productivité du travail. 9
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