NGAMADA François Assistant Biomédical Maladies Parasitaires et Tropicales
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- Robert St-Pierre
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1 NGAMADA François Assistant Biomédical Maladies Parasitaires et Tropicales
2 Preface: Les maladies parasitaires représentent une partie importante de la pathologie des pays tropicaux, et tout particulièrement en Afrique subsaharienne. Les mesures élémentaires d hygiène ne sont pas toujours bien respectées et les conditions climatiques, température chaude et humide, sont très favorables à la dissémination et à la survie des parasites dans la nature. L homme, et en particulier l enfant, a de nombreuses occasions de se contaminer, soit par l alimentation (eau, crudités, aliments souillés par les mouches ou les mains sales) soit par voie transcutanée, en marchant pieds nus en terrain humide ou encore en traversant des rivière à gué, car il n y a pas toujours d autres possibilités de se rendre sur l autre rive. En outre, un certain nombre de maladies sont transmises par des insectes. Les parasitoses intestinales provoquent divers troubles digestifs qui n ont rien de spécifique. Par ailleurs, l hyperéosinophilie sanguine est surtout constatée lors de la phase de migration des parasites, puis au bout de plusieurs mois, l éosinophilie revient souvent à un taux subnormal. En outre, les protozooses (amoebose, giardiose, paludisme, trypanosomoses, leishmanioses etc) ne provoquent pas d hyperéosinophilie. Ce seul critère est donc utile mais insuffisant pour affirmer une parasitose. Le diagnostic des parasitoses intestinales est donc basé sur la mise en évidence des parasites dans les selles ou les urines, sous forme de formes végétatives, de kystes, d œufs ou de larves, ce qui n est pas toujours facile. Il faut féliciter et remercier François Ngamada, qui a eu une solide formation en parasitologie dans différents centres hospitalo-universitaires parisiens, pour avoir rédigé un fascicule très clair et très didactique, permettant de bien se familiariser avec le diagnostic des maladies parasitaires. Cet ouvrage sera très utile aux techniciens de laboratoire, aussi bien dans les centres de santé isolés que dans les laboratoires publics ou privés des grandes villes. Pr Patrice Bourée Professeur au Collège de Médecine Faculté de Médecine Paris-sud et Institut Fournier, Paris 2
3 Sommaire Quelques Informations sur la coprologie parasitaire Le péril fécal Première Partie 1. l Amoebose 2. l Ancylostomose 3. l Anguillulose 4. l Ascaridiose 5. la Bilharziose intestinale 6. la Bilharziose uro-génitale 7. la Fasciolose 8. la Giardiose 9. l Hyménolépiose 10. l Oxyurose 11. les Téniasis 12. la Trichocéphalose 13. Les Techniques Spécifiques d Enrichissement des Selles Deuxième partie 1. Le paludisme 2. la Filariose lymphatique 3. la Loaose 4. l Onchocercose 5. les Trypanosomoses africaine 6. La leishmaniose Les références bibliographiques 3
4 Quelques Informations sur la coprologie parasitaire 1.1-Qualité Prescription correcte Renseignements cliniques (âge, symptômes, voyages..) Prélèvements (condition, préparation, délai, examen.) Examens (technique, matériel, compétence ) Résultat et interprétation Rechercher et retrouver les éléments supposés présents Examen doit être rapidement exécuté Chaque parasite ou groupe de parasites a sa technique spécifique 1.2- Prélèvement Préparation Éliminer certains médicaments (charbon, laxatifs, baryte.) Éliminer certains aliments (féculents, certains fruits ) Matériel Pots transparents, propres fermeture hermétique Acheminement Idéal. Selles fraîches prélevées au laboratoire Si différé conservateur : Froid, Formol, MIF 1.3-Conduite de l examen Examen macroscopique Examen microscopique Examen direct Concentrations Examen macroscopique Noter l aspect, la couleur, la consistance et la présence éventuelle de sang, de mucosités de pus Apprécier la digestion du bol alimentaire La présence de parasites (anneaux de ténia, oxyures, ascaris...) Examen microscopique Principe Seul examen à l'état frais permettant de mettre en évidence les formes végétatives de protozoaires et d'étudier leur mobilité. Précautions Éviter Excès de selles pour une préparation transparente Excès d'eau pour ne pas souiller le microscope. L'excès de liquide peut être épongé avec du papier absorbant. Si la selle est liquide, l'ajout d'eau n'est pas nécessaire. La technique : Déposer une goutte d'eau sur une lame porte objet propre. Prélever un fragment des selles en plusieurs endroits. Réaliser un mélange homogène et recouvrir d'une lamelle. Observer au microscope au X10 puis X40. Coloration au Lugol Coloration extemporanée permettant le diagnostic différentiel des amibes. Ajouter une goutte de Lugol au montage précédent et observer au microscope aux grossissements 100 puis
5 Le péril fécal Le péril fécal désigne le danger que représentent les selles du point de vue de la transmission de maladies infectieuses. Il pose un gros problème dans les endroits où les conditions d'hygiène ne permettent pas d'isoler les selles loin des activités humaines, car il existe de nombreuses maladies qui passent par les selles. Cependant, si l on ne se lave pas les mains après être allé aux toilettes, ou autres manipulations suspectes, la contamination à partir de la nourriture souillée, le cycle des agents pathogène commence. Dans plupart des cas, l agent passe par : le sol, les mains, les eaux, les mouches pour arriver aux les aliments. Le sujet qui ingère l aliment, héberge l agent qui arrive dans un milieu favorable pour son développement et son évolution. Par exemple : Le choléra est une maladie qui provoque une diarrhée importante (jusqu'à plusieurs litres de selles par jour), et qui se transmet précisément par des microbes contenus dans les selles. Cette maladie grave, parfois mortelle, sera donc transmise par tous les objets souillés par des déjections humaines. 5
6 Première partie 6
7 1.1-Le contexte épidémiologique 1. l Amoebose Entamoeba histolytica (amibe dysentérique) Parasitose cosmopolite, fréquente dans les pays tropicaux et subtropicaux où la prévalence est élevée en raison des mauvaises conditions d'hygiène. Elle peut aussi s'observer dans les pays tempérés chez les touristes et immigrants de retour de zones de forte endémicité. L'homme est le seul réservoir de parasites. La transmission se fait par l'intermédiaire des formes de résistance, les kystes. L'amibiase est une maladie liée au péril fécal qui se transmet par les mains sales en particulier des porteurs asymptomatiques, par l'eau ou les aliments souillés (crudités). Les kystes sont résistants aux détergents et à la dessiccation. Ils peuvent résister 15 jours à 1 mois dans le milieu extérieur. Ils sont détruits à 60 C et éliminés par filtration de l'eau. 1.2-le cycle 1.3-Le diagnostic parasitologique Cycle de transmission d Entamoeba histolytica Recherche des amibes par examen microscopique des selles à l'état frais et après concentration et coloration : 7
8 L examen direct des selles fraichement émises permet la mise en évidence des formes mobiles hématophages et pathogènes dans les crachats dysentériques en phase d'amibiase intestinale aiguë. Il est nécessaire de répéter l'examen à 3 reprises à quelques jours d'intervalle. Les formes non hématophages minuta et surtout les kystes sont retrouvés dans les selles moulées. Il est nécessaire de savoir différencier Entamoeba hislolytica des autres amibes commensales de la lumière intestinale de l'homme. Les plus fréquemment rencontrées sont Entamoeba coli et Endolimax nana. Mise en culture sur milieu diphasique pour protozoaires. Les examens sérologiques sont indispensables pour le diagnostic des formes viscérales extraintestinales. 1.4-la prophylaxie Les formes microscopiques d Entamoeba histolytica Prophylaxie liée au péril fécal : lavage des mains, lavage des fruits et légumes En cas de risque de contamination de l eau : porter à ébullition pendant 1min, filtration ou désinfection par l eau de Javel (1-2 gouttes/l et laisser agir pendant au moins 30min) 8
9 2. l Ancylostomose Ancylostoma duodenale, Necator americanus (ancylostome) 2.1-le contexte épidémiologique Parasitose cosmopolite survenant dans les pays chauds et humides et affectant 1 milliard d'individus. Necator americanus est surtout retrouvé dans les zones tropicales d'afrique, d'asie et d'amérique. Ancylostoma duodenale se retrouve plutôt dans le Bassin Méditerranéen, le Moyen Orient, le nord de l'inde, la Chine et le Japon. L'homme est le seul réservoir de parasites. Comme les larves strongyloïdes infestantes se trouvant dans le sol pénètrent activement par voie transcutanée en général au niveau des espaces interdigitaux des pieds. La maladie est essentiellement rurale et touche des régions agricoles nécessitant l'irrigation. En zones urbaines et péri-urbaines elle est liée au manque d'hygiène des populations (marche pieds nus, absence de latrines...). Transmission également possible par voie buccale et l'allaitement. Les larves infestantes peuvent résister jusqu'à 2 ou 3 mois dans le sol humide (culture, mines, engrais humain, lieux de défécation) et 18 mois dans l'eau. Elles sont sensibles à la dessiccation et à l'ensoleillement préférant les gîtes ombragés 2.2-le cycle Cycle de transmission d Ankylostoma duodenale 9
10 2.3-le diagnostic parasitologique Recherche des œufs par examen microscopique des selles observées à l'état frais et après concentration par les techniques courantes. La ponte des femelles débute 1 mois à 1 mois 1/2 après le début de l'infestation. La numération des œufs permet d'estimer l'importance de la charge parasitaire (2000 œufs par gramme de selles correspondentà50femelles). Les œufs sont émis au stade de 4 blastomères pour A. duodenale et de 8 blastomères pour N. americanus. Mais cette caractéristique ne peut être retenue que lors d'examen de selles récemment exonérées (moins de 3 heures) sinon les œufs continuent à évoluer et la différenciation n'est plus possible. De plus, si l'examen du prélèvement est différé, après 24 à 48h, des larves apparaissent dans les selles «oubliées» à la température du laboratoire. Un diagnostic différentiel avec les larves d'anguillule sera alors nécessaire, pour les différencier.. Une découverte possible d'un adulte évacué à la suite du traitement. L'observation de la capsule buccale permet l'identification. Œuf d un Ankylostoma duodenale 2.4-la prophylaxie : Mesures d'hygiène personnelle (propreté des mains et des aliments) et lutte contre le péril fécal à plus grande échelle (traitement des eaux usées, installation d'égouts, de latrines) 10
11 Strongyloïdes stercoralis (anguillule) 3.1-le contexte épidémiologique 3. l Anguillulose Parasitose cosmopolite placée au 5ème rang des helminthoses transmises par le sol, survenant dans les régions tropicales et subtropicales chaudes et humides. Elle touche les zones rurales mais aussi les zones urbaines et périurbaines dans les quartiers où l équipement sanitaire fait défaut. Possibilité de foyers en climat froid dans des microenvironnements associant chaleur et humidité (mines, percement de tunnels, piscines, caillebotis de bois des cabines de douche ). L homme est le principal réservoir de parasites. Les larves strongyloïdes infestantes se trouvant dans le sol pénètrent activement par voie transcutanée. Transmission également possible par voie buccale et l allaitement. Le cycle évolutif du parasite est complexe et dépend des conditions extérieures de température. Trois possibilités : cycle court par développement direct des larves dans le sol, cycle long par passage par des formes adultes libres (adultes stercoraux) dans le sol, cycle d endoréinfestation chez l homme sans passage dans le milieu extérieur le cycle Cycle de transmission de Strongyloïdes stercoralis 11
12 3.3- le diagnostic parasitologique Recherche des larves rhabditoïdes par examen microscopique des selles observées à l état frais et après extraction par la technique de Baermann (tropisme des larves pour l eau tiède). La ponte des femelles débute 1 mois à 1 mois 1/2 après le début de l'infestation. Plusieurs examens sont indispensables car l émission des larves est irrégulière. La numération des larves permet d estimer l importance de la charge parasitaire (une larve par gramme de selles correspond à 2 à 3 femelles). Un diagnostic différentiel avec les larves d ancylostomidés est nécessaire. Ces dernières n apparaissent dans les selles que lors d un retard dans l examen du prélèvement. Larves rhabditoïdes microscopiques de Strongyloïdes stercoralis 3.4 les étapes de manipulation de la Technique de Baermann 12
13 Envelopper une grosse noix de selles dans plusieurs épaisseurs de gaze placer le paquet obtenu dans un tamis Remplir l'entonnoir (robinet fermé) d'eau chaude 40 degrés et y déposer la passoire de façon à ce que l'eau chaude effleure le bas du tamis. Attendre 1/2 heure Soutirer l'eau dans un tube en ouvrant le robinet Centrifuger le tube Examiner au microscope le culot de centrifugation. Les larves doivent y bouger énergiquement. Si cet examen est négatif, renouveler l'eau chaude et procéder à une autre extraction 13
14 Ascaris lumbricoïdes 4. l'ascaridiose 4.1-le contexte épidémiologique C est une parasitose cosmopolite, très fréquente dans le monde en particulier dans les régions à climat chaud et humide. La prévalence est de 25% de la population mondiale, avec une prédominance dans les pays en voie de développement ou elle atteint 70% chez les enfants. Dans les pays industrialisés la parasitose a pratiquement disparu. La contamination se fait par ingestion d aliments souillés par des œufs infestants ayant effectué leur maturation dans le sol : utilisation d eaux usées en irrigation ou d excréments humains comme engrais. La contamination est étroitement dépendante du «péril fécal» et des mauvaises conditions d hygiène. Les œufs sont très résistants. Ils restent viables plusieurs années dans un environnement chaud et humide et à l abri de la lumière. Ils résistent au froid et aux détergents. Ils sont détruits par des températures supérieures à 55 C, par la congélation et par l irradiation. 4.2-le cycle Cycle de transmission d Ascaris lumbricoïdes 14
15 4.3- le diagnostic parasitologique Recherche des œufs par examen microscopique des selles observées à l état frais et après concentration par les techniques courantes : la ponte des femelles débute 2 mois après le début de l infestation. Découverte dans les selles d un ver adulte aisément identifiable du fait de sa taille. Formes adultes et œufs microscopiques d Ascaris lumbricoïdes Les Œufs microscopiques 15
16 Schistosoma mansoni (schistosome) 5.1- le contexte épidémiologique 5. la Bilharziose intestinale Parasitose qui sévit de façon endémique en régions tropicales : Afrique tropicale, côte est de Madagascar, Amérique latine, Antilles. Le réservoir de parasites est constitué par l'homme et différents mammifères (bétail, rongeurs). Parasitose liée à la contamination des eaux par absence d'hygiène fécale. Contamination humaine : Notion de contact avec une eau douce et chaude, contaminée par des mollusques émettant des furcocercaires (baignade, activités professionnelles ou ménagères). Pénétration active des furcocercaires par voie transcutanée. Les furcocercaires sont sensibles au chlore le cycle Cycle du Schistosoma mansoni 16
17 5.3-le diagnostic parasitologique Recherche des œufs morts ou vivants par examen microscopique des selles observées à l'état frais, et après concentration par les techniques courantes : ponte dès le 2ème mois après le début de l'infestation. Appréciation de la viabilité des œufs par un test d'éclosion des miracidia. Évaluation de la charge parasitaire par numération des œufs (technique de Kato). Recherche des œufs sur biopsie rectale. Les œufs microscopiques de Schistosoma mansoni 17
18 Schistosoma haematobium (schistosome) 6.1-le contexte épidémiologique 6. la Bilharziose uro-génitale Parasitose essentiellement africaine et rurale. S'observe chez les immigrés d'afrique de l'ouest. Également côte ouest de Madagascar, Île Maurice et Moyen Orient. L'homme est le réservoir de parasites. Parasitose liée au péril urinaire humain. Contamination humaine : Notion de contact avec une eau douce et chaude contaminée par des mollusques émettant des furcocercaires (baignade, activités professionnelles ou ménagères). Pénétration active des furcocercaires par voie transcutanée. Les furcocercaires sont sensibles au chlore. 6.2-le cycle Cycle des Schistosomes 18
19 6.3-le diagnostic parasitologique Recherche des œufs morts ou vivants dans le culot des urines de 24h ou mieux sur celles du matin après un léger effort, parfois dans les selles et les biopsies rectales ou vésicales : ponte des œufs dès le 2ème mois après l'infestation. Appréciation de la viabilité des œufs par un test d'éclosion des miracidia. Évaluation de la charge parasitaire par numération des œufs. L œuf microscopique de Schistosoma haematobium 19
20 7. la Fasciolose Fasciola hepatica (grande douve) 7.1-le contexte épidémiologique Parasitose cosmopolite liée au péril fécal animal. Régions d'élevage : parasite fréquent des ruminants, moutons et bovins. Habitat du mollusque hôte intermédiaire : prés inondés, ruisseaux, cressonnières. Contamination humaine par consommation de plantes sauvages hygrophyles (cresson, pissenlit, doucette...) sur lesquelles sont fixées des métacercaires. Les métacercaires peuvent survivre plusieurs mois sur les plantes dans un environnement humide. Le lavage des plantes avec de l'eau de javel diluée ne suffit pas à les détruire. Elles sont détruites par la chaleur. 7.2-le cycle Cycle de Fasciola hepatica 20
21 7.3-le diagnostic parasitologique Recherche des œufs par examen microscopique des selles observées à l'état frais et après concentration par les techniques courantes : ponte 3 mois après le début de l'infestation. Également recherche des œufs dans le liquide de tubage duodénal 7.4-la prophylaxie : La prophylaxie repose sur la surveillance vétérinaire des troupeaux de moutons et des chiens (traitement vermifuge des chiens domestiques, élimination des chiens errants, réglementation des abattoirs). En zone d endémie, l homme doit se protéger par des mesures individuelles. 21
22 Giardia intestinalis 8. la Giardiose 8.1-le contexte épidémiologique Parasitose cosmopolite, fréquente dans les pays tropicaux où la prévalence est estimée à 20 à 30%, mais aussi dans les pays tempérés en particulier en milieu pédiatrique (prévalence de 4% en France). L'homme est le principal réservoir de parasites mais les animaux domestiques pourraient aussi constituer une source d'infestation humaine. La contamination directe ou indirecte (eau et aliments frais souillés) se fait par ingestion de kystes provenant de selles de porteurs. La giardiase est une maladie des mains sales, à transmission féco-orale, expliquant les épidémies dans les collectivités d'enfants. Les kystes sont résistants au chlore et à la dessiccation. Ils peuvent résister 70 jours dans le milieu extérieur humide. 8.2-le cycle Cycle de transmission de Giardia intestinalis 22
23 8.3-le diagnostic parasitologique Recherche des parasites par examen microscopique des selles à l'état frais et après concentration et coloration : mise en évidence des kystes dans les selles normales et des trophozoïtes en cas de diarrhée intense. L'émission des kystes peut être intermittente en cas de portage sain nécessitant la répétition de l'examen coprologique. Exceptionnellement recherche dans le liquide de tubage duodénal ou sur biopsie intestinale. Kystes de Giardia intestinalis vus au microscope Formes végétatives de Giardia intestinalis vues au microscope 8.4-la prophylaxie : Contrôle des eaux, lutte contre le péril fécal. En collectivité, traitement des sujets infectés. 23
24 Hymenolepis nana (ténia nain) 9.1-le contexte épidémiologique 9. l Hyménolépiose Parasitose cosmopolite avec une prévalence plus importante dans les pays chauds et arides (pourtour méditerranéen, Proche-Orient, Inde, Amérique intertropicale). Contamination humaine par contact féco-oral (œuf embryonné directement infestant dès son émission) ou par ingestion d'aliments souillés. Elle survient lorsque les conditions d'hygiène et les structures sanitaires locales son défaillantes et s'observe surtout chez les enfants. L'œuf fragile ne résiste que quelques jours dans le milieu extérieur. Le cycle monoxène est le plus fréquent chez l'homme : l'œuf ingéré libère l'embryon hexacanthe qui donne une larve cysticercoïde dans le jéjunum. Elle se détache de la muqueuse et, après dévagination du scolex, se transforme en adulte dans l'intestin grêle. Le cycle hétéroxène est très occasionnel chez l'homme mais se rencontre chez les rongeurs. L'hôte intermédiaire est un insecte (ver de farine, blatte, puce) qui héberge la larve dans sa cavité générale. Les rongeurs se contaminent en dévorant ces insectes. Lors d'un parasitisme intense (> 100 vers), il peut y avoir chez l'homme endo-auto-infestation par éclosion des œufs in situ. 9.2-le cycle Cycle d Hymenolepis nana 24
25 9.3-le diagnostic parasitologique Recherche des œufs par examen microscopique des selles observées à l'état frais, et après concentration par les techniques courantes. Les œufs apparaissent dans les selles un mois après le début de l'infestation. L'observation des proglottis est impossible, car ils se désagrègent dans les selles Œufs microscopique d Hymenolepis nana 25
26 10. l Oxyurose Enterobius vermicularis (oxyure) 10.1-le contexte épidémiologique Parasitose cosmopolite rencontrée avec une fréquence élevée même dans les pays à haut niveau d'hygiène. La maladie touche surtout les enfants en bas âge et scolarisés à l'origine de petites épidémies familiales. Il n'y a pas de notion de «péril fécal» les œufs se trouvant rarement dans les selles. La contamination se fait par ingestion d œufs présents dans l'environnement familial ou collectif (sol, vêtements, linges de toilette, moquettes, jouets...). La notion d'auto-réinfestation domine : les femelles viennent la nuit pondre leurs œufs immédiatement infestants dans les plis de l'anus, source de prurit anal et de grattage. Les mains souillées sont cause de dispersion des œufs et l'enfant «qui suce son pouce» s'auto-contaminera immédiatement. Les œufs sont peu résistants dans le milieu extérieur. Ils sont viables 15 jours en atmosphère humide. Ils sont légers et se retrouvent dans les poussières en suspension dans l'air d'où ils peuvent être inhalés ou se déposer sur divers objets 10.2-le cycle Cycle de transmission d Enterobius vermicularis 26
27 10.3-le diagnostic parasitologique La recherche des œufs s'effectue le matin au réveil, avant toute toilette locale, par la méthode du scotch-test de Graham (application d'une bande de scotch transparente sur la marge anale puis collage de celle-ci sur une lame de verre). L'examen des selles est peu rentable (5 à 10% de positifs). Dans ce cas, les œufs se trouvent en périphérie des selles, libérés par «l'éclatement» d'une femelle au moment de la ponte au niveau de l'anus. Découverte possible de femelles en périphérie des selles, les plis de l'anus ou en région péri-anale (vulve chez les petites filles). En cas d'oxyurose appendiculaire, identification des oxyures sur coupe histologique (coupe d'utérus rempli d'œufs, crêtes alaires). Les œufs microscopiques d Enterobius vermicularis La larve d Enterobius vermicularis après éclosion de l œuf 10.4-la prophylaxie : Traitement de la famille vivant au contact du patient, changement du linge et de la literie le jour du traitement. Lavage des mains après défécation et avant les repas, brossage et coupage des ongles régulièrement. 27
28 11. les Téniasis Taenia saginata(ténia inerme)et Taenia solium (ténia armé) 11.1-le contexte épidémiologique Parasitose cosmopolite. La répartition géographique est très dépendante des habitudes alimentaires. Les régions de haute endémicité sont l'amérique latine, l'afrique, le Moyen-Orient et l'asie centrale. Contamination humaine par consommation de viande de bœuf insuffisamment cuite contenant des cysticerques (steak tartare, steak saignant ou haché). L'homme est le réservoir de parasites. La contamination des bovins est assurée par les épandages dans les champs des déjections humaines, par l'utilisation des boues et eaux résiduelles des stations d'épuration comme engrais, le camping sauvage. Les embryophores sont très résistants dans le sol (plusieurs mois). On estime à 10 à 20% le nombre de bovins porteurs de cysticerques. Les cysticerques sont tués par la chaleur (56 C) et par la congélation des viandes le cycle Cycle de transmission de Taenia saginata 28
29 11.3-le diagnostic parasitologique Observation des proglottis gravides émis par passage actif et retrouvés sur la peau au voisinage de l'anus, dans les sous-vêtements ou dans les selles. Après éclaircissement (acide acétique), coloration à l'encre de Chine et écrasement entre deux lames, on observe les ramifications de l'utérus et l'alternance des pores génitaux. Recherche des embryophores libérés à la marge de l'anus et dans les selles par rupture ou écrasement des proglottis : examen microscopique des selles à l'état frais et après concentration ou technique du scotch test de Graham Anneau de Taenia saginata 11.4-la prophylaxie : Éviter de consommer la chair de bovins ou de porcins crue ou peu cuite. Contrôle vétérinaire des abattoirs (recherche des cysticerques dans la viande de boucherie) 29
30 Trichuris trichiura(trichocéphale) 12.1-le contexte épidémiologique 12. la Trichocéphalose Parasitose cosmopolite très fréquente dans les régions chaudes et humides. Les enfants en zones tropicales sont particulièrement exposés et présentent souvent des charges parasitaires importantes. En Europe la charge parasitaire est en général faible. La contamination se fait par ingestion d'aliments souillés par des œufs infestants ayant effectué leur maturation dans le sol : utilisation d'eaux usées en irrigation ou d'excréments humains comme engrais. La contamination est étroitement dépendante du «péril fécal» et des mauvaises conditions d'hygiène. Les œufs sont très résistants dans le sol en atmosphère humide (2 à 5 ans). Ils sont sensibles à la dessiccation et la chaleur le cycle Cycle de transmission de Trichuris trichiura 30
31 12.3- le diagnostic parasitologique Recherche des œufs caractéristiques par examen microscopique des selles observées à l'état frais et après concentration par les techniques courantes : la ponte des femelles débute, au plus tôt, 2 mois après le début de l'infestation. En cas d'infestation importante il est souhaitable d'effectuer une numération des œufs : 1 œuf par champ microscopique = 1000 œufs par gramme de selles = 20 vers. Découverte des vers adultes blanchâtres et implantés dans la muqueuse intestinale au cours d'un examen endoscopique du côlon ou du rectum. Ils peuvent être rejetés dans les selles après un traitement anthelminthique Les Œufs microscopiques de Trichuris trichiura 12.4-la Prophylaxie: lutte contre le péril fécal, hygiène manuelle, et de l eau 31
32 13. Les Techniques Spécifiques d Enrichissement des Selles 13.1-La Technique de Kato : permet de distinguer rapidement à un faible grossissement les œufs de parasites dans une préparation épaisse de selles rendue translucide par la solution de glycérine-vert malachite. Des bandes de cellophane de 3 x 2 cm sont immergées pendant au moins 24 heures dans une solution de glycérine-vert malachite. Déposer et étaler grossièrement environ 20 à 50 mg de matières fécales (Exactement 20 mg pour une numération) sur une lame porte-objet. - Recouvrir par une des bandes de cellophane préalablement apprêtées. - Presser à l'aide d'un papier filtre pour répartir régulièrement la couche de selles. Laisser la préparation s'éclaircir pendant 10 minutes à une distance de 20 cm d'une lampe de 100 w (ou 1 h à la température ambiante ou 30 minutes à 30 C ou 12 minutes à 42 C). - Examiner sans plus attendre pour éviter une altération voire une lyse des œufs. Formulaire Solution de Lugol double. iodure de potassium : 0,2 g. iode en paillettes : 0,1 g. eau distillée : 10 ml Dissoudre l'iodure dans très peu d'eau, ajouter l'iode peu à peu et compléter avec le reste de l'eau. A conserver en flacon brun avec date de fabrication (à renouveler toutes les 2 à 3 semaines) 13.2-La Technique du MIF - Solution de Lugol à 5 %. iode en paillettes : 0,5 g. iodure de potassium : 1,0 g. eau distillée : 10 ml 32
33 Préparation : dissoudre l'iodure dans très peu d'eau, ajouter l'iode peu à peu et, lorsque tout est dissous, compléter avec le reste de l'eau. Cette solution devra être conservée en flacon brun, à l'abri de la lumière et la date de fabrication devra être inscrite sur le flacon. En effet cette solution n'est stable que pendant quelques semaines. - Solution mère de merthiolate :. teinture de merthiolate Lilly 1/1000 : 200 ml (formule n 99). formol du commerce : 25 ml. glycérol : 5 ml. eau distillée : 250 ml o Si l'on ne peut se procurer la teinture de merthiolate du commerce, la solution mère peut se préparer selon la formule suivante : Ajouter dans l'ordre :. éosine à l'eau : 0,8 g. alcool à 100 : 210 ml. eau distillée : 650 ml. acétone : 40 ml. merthiolate : 0,4 g (mercurothiosalicylate de Na). monoéthanolamine : 0,4 g. formol : 50 ml. glycérol : 10 ml NB : Ces solutions sont à conserver en flacons brun 13.3-La Technique de Bailenger : Laisser pendant une nuit en contact :. cristal violet : 2 g. fuchsine basique : 0,05 g. alcool à 95 : 20 ml. phénol cristallisé fondu : 10 ml. eau distillée : 100 ml Conserver ce colorant dans un flacon hermétiquement bouché à l'abri de la lumière (verre teinté). Prélever le colorant en surface sans l'agiter (dépôt). 33
34 Solution de Bailenger. acétate de sodium :15 g. acide acétique : 3,6 ml. eau distillée : qsp 1000 ml Ajuster à ph5 avec acide acétique ou soude diluée, à l'aide d'un ph-mètre la concentration de Ritchie ATTENTION : la manipulation de l'éther est dangereuse. Veiller à bien éteindre le bec Bunsen et à ne jamais fumer dans le laboratoire. Matériel : Réactif de Ritchie, éther, verre à pied, tube conique; agitateur, pipette pasteur. Mode opératoire : Dans le verre à pied, diluer progressivement un volume de selles dans 10 volumes de réactif de Ritchie. Résultat de la manipulation Laisser sédimenter quelques secondes, verser dans un tube à centrifuger, le remplir à moitié. Ajouter de l'éther dans la proportion de 1/3 pour 2/3 de liquide, boucher puis agiter fortement à la main par retournements successifs pendant 30 secondes, en laissant précautionneusement le gaz s'échapper de temps en temps ; Reboucher et ranger le flacon d'éther juste après son utilisation. Centrifuger 1500t/mn pendant 2 minutes, éliminer les trois couches supérieures par retournement brusque pour garder le culot Prélever le culot avec une pipette pasteur puis procéder à un examen direct de ce culot. Utilisation : Cette technique est applicable à la recherche des kystes et des œufs sauf pour les œufs d'ascaris, détruits par cette méthode. Réactif de Ritchie : 100 ml de formol. 9 grammes de NaCl 900 ml d'eau distillée Mélanger les 3 produits et conserver dans un flacon en verre brun bouché. Bien reboucher le flacon juste après utilisation (les vapeurs de formol sont toxiques). 34
35 13.5-Test de Graham ou scotch test anal Le principe est la mise en évidence des œufs d'oxyures ou de ténias dans les plis anaux. La technique consiste a appliquer une cellophane adhésive au niveau de la marge anale le matin avant toute toilette intime et l'apposer sur une lame porte objet. L observation se fait au 10 puis 40 35
36 Deuxième partie 36
37 1-Paludisme 1.1-le contexte épidémiologique : le Paludisme est une maladie febrile causée par les especes ci après: Le Plasmodium falciparum est une espece cosmopolite observée principalement dans les pays tropicaux : Afrique du Sud, Asie du Sud et du Sud-Est, Amérique Centrale et du Sud.Plasmodium falciparum domine en Afrique. Il est l agent de la fièvre - tierce maligne, responsable de formes graves: accès pernicieux, neuropaludisme. Le Plasmodium malariae est aussi cosmopolite sevit zones tempérées et tropicales. Petits foyers en Afrique noire, Mer des Caraïbes, golfe du Mexique, Amérique centrale et du sud et en Asie. C est l agent de la fièvre - quarte. Quant au Plasmodium ovale, c est l espèce la plus rare essentiellement africaine. Se rencontre en Afrique Centrale et de l'ouest et à Madagascar. Souvent associé à P. falciparum. C est agent de la fièvre - tierce bénigne. Le Plasmodium vivax est observé en zone subtropicale, méditerranéenne et tempérée. P. vivax domine en Amérique intertropicale. Il est pratiquement absent de l'afrique intertropicale. C est l agent de la fièvre - tierce bénigne. Pour toutes ces especes la transmission à l'homme se fait par la piqûre d'un moustique femelle du genreanopheles : inoculation, au cours d'un repas sanguin, de sporozoïtes stockés dans les glandes salivaires de l'insecte infecté. 1.2-cycle cycle du paludisme 37
38 1.3-Diagnostic parasitologique : Les especes plasmodiales vue dans les frottis sanguins 1.4-Prophylaxie : Porter des vêtements longs amples de couleur claire et imprégnés d insecticide; Utiliser des répulsifs sur toutes les parties découvertes du corps; Dormir sous moustiquaire imprégnée d insecticide de longue durée d imprégnation; Faire la lutte antivectorielle; Faire la lutte antiplasmodiale chez l homme; (diagnostic et traitement de masse des sujets porteur de parasites). 38
39 Wuchereria bancrofti (filaire de Bancroft) 2.1-le contexte épidémiologique 2. la Filariose lymphatique Parasitose observée en zone inter et subtropicale sur tous les continents, sauf en Europe. Transmission à l'homme par la piqûre d'une femelle de moustique de différents genres (Aedes, Anopheles, Culex) : inoculation, au cours d'un repas sanguin, de microfilaires accumulées dans le labium de l'insecte. Ces insectes vecteurs ont une activité nocturne en rapport avec la périodicité des microfilaires. Des piqûres répétées sont nécessaires pour transmettre la maladie. Le réservoir de parasites est essentiellement l'homme. 2.2-le cycle Cycle de transmission de Wuchereria bancrofti 39
40 2.3 le diagnostic parasitologique Mise en évidence des microfilaires dans le sang périphérique en milieu de nuit (périodicité nocturne) : examen direct à l'état frais, frottis et goutte épaisse colorés par la technique de May-Grünwald-Giemsa (MGG); éventuellement concentration des parasites avant recherche (leucoconcentration). Recherche des microfilaires dans les urines en cas de chylurie. La différence des aspects d urines en cas de chylurie Les microfilaires colorées au MGG 40
41 Loa loa (filaire) 3. la Loaose 3.1-le contexte épidémiologique Parasitose strictement africaine qui ne peut être contractée que sur le pourtour du Golfe de Guinée (Afrique Centrale de l'ouest). Transmission à l'homme par la piqûre d'une femelle de taon du genre Chrysops : inoculation, au cours d'un repas sanguin, de microfilaires accumulées dans la paroi du labium non chitinisé de l'insecte. Au cours de la piqûre, le labium fragilisé et distendu se fissure libérant dans la plaie les parasites. Ces insectes abondent dans les forêts chaudes et humides, ont une activité diurne et piquent le plus souvent à l'extérieur des habitations. La piqûre peut être douloureuse. La loase est une maladie bénigne dite d'accumulation qui ne s'exprime cliniquement qu'après plusieurs piqûres infestantes. Le réservoir de parasites est essentiellement l'homme le cycle Cycle de Loa loa 41
42 3.3-le diagnostic parasitologique Mise en évidence des microfilaires dans le sang périphérique en milieu de journée (périodicité diurne) : examen direct à l'état frais, frottis et goutte épaisse colorés par la technique de May-Grünwald- Giemsa (MGG); éventuellement concentration des parasites avant recherche (leucoconcentration). Un comptage des microfilaires est nécessaire pour adapter le traitement (risque de choc anaphylactique par lyse massive des parasites). Observation des filaires adultes sous la peau et sous la conjonctive. Les microfilaires colorés au MGG 42
43 Onchocerca volvulus (filaire onchocerque) 4.1-le contexte épidémiologique 4. l Onchocercose Parasitose observée en Afrique tropicale et en Amérique centrale en particulier dans les régions de hauts plateaux. Transmission à l'homme par la piqûre d'une femelle de simulie : inoculation, au cours d'un repas sanguin, de microfilaires accumulées dans le labium de l'insecte. La biologie des simulies, nécessitant pour leur développement larvaire un milieu hydrique très oxygéné (fleuve, cascade), conditionne la localisation des foyers d'endémie. L'onchocercose est la principale cause de cécité en pays tropical. Le réservoir de parasites est essentiellement l'homme. 4.2-le cycle Cycle de transmission de Onchocerca volvulus 43
44 4.3-le diagnostic parasitologique Recherche des microfilaires dans le suc dermique sur biopsie cutanée exsangue. Observation des microfilaires dans la chambre antérieure et postérieure de l'œil lors d'un examen ophtalmologique Recherche des filaires adultes sur biopsies de nodules onchocerquiens 44
45 5. les Trypanosomiases africaines Trypanosoma gambiense, Trypanosoma rhodesiense(trypanosome) 5.1-le contexte épidémiologique Parasitose observée uniquement en Afrique intertropicale. Transmission à l'homme par la piqûre d'une glossine : inoculation, au cours d'un repas sanguin, de parasites stockés dans les glandes salivaires de l'insecte infecté. Trypanosoma gambiense est transmis en Afrique de l'ouest et Centrale par les glossines hydrophiles du groupe palpalis (forêts humides). Il est responsable d'une forme endémo-épidémique à évolution lente de la maladie. L'homme est le réservoir de parasites essentiel. Trypanosoma rhodesiense est transmis en Afrique de l'est et du Sud par les glossines xérophiles du groupe morsitans (zones de savane). Il est responsable de formes sporadiques de la maladie. Réservoir potentiel de parasites : animaux domestiques et sauvages. 5.2-le cycle Cycle de transmission de Trypanosoma gambiense 45
46 5.3-le diagnostic parasitologique Mise en évidence des trypanosomes dans le sang, le LCR, la moelle osseuse, le suc ganglionnaire : examen direct à l'état frais, frottis et goutte épaisse colorés par la technique de May-Grünwald-Giemsa (MGG); éventuellement concentration des parasites avant recherche. Culture in vitro des trypanosomes. Isolement sur animaux de laboratoire. Aspect des Trypanosomes au microscope après coloration du frottis au MGG 46
47 Leishmania sp (leishmanie) 6.1-le contexte épidémiologique 6. la Leishmaniose Parasitose observée en zones tropicales et subtropicales de nombreux pays : Bassin Méditerranéen, Moyen-Orient, Asie, Afrique, Amérique Centrale et du Sud. Différentes formes sont observées : leishmanioses viscérales, cutanées et cutanéo-muqueuses. Transmission à l'homme par la piqûre d'une femelle de phlébotome hématophage : les leishmanies se multiplient sous forme mobile promastigote dans l'intestin de l'insecte. L'intestin est rempli de parasites qui peuvent l'obstruer complètement. Pour prendre son repas sanguin l'insecte doit alors régurgiter en masse les formes infestantes. La transmission peut également se faire par écrasement de l'insecte au moment de la piqûre. La salive en revanche n'est pas infestante. Les leishmanioses sont des zoonoses. Le réservoir de parasites comprend l'homme, le chien et les rongeurs sauvages le cycle Cycle de Leishmania sp 47
48 6.3-le diagnostic parasitologique Recherche des Leishmanies sous forme amastigote sur frottis de moelle (ponction sternale), de sang ou grattage de lésion, après coloration par la technique de May-Grünwald-Giemsa (MGG). Recherche également sur coupes histologiques après coloration au Giemsa ou à l'hématoxyline-éosine. Culture in vitro sur différents milieux (gélose au sang) : obtention des formes promastigotes. Inoculation au hamster. La forme amastigote de la leishmanie vue au microscope 48
49 Références Bibliographiques 1. Planches pour le diagnostic des parasites intestinaux (OMS 1994) 2. Examens de laboratoire en médecine tropicale (édition masson 1987 P.Bourée) 3. Atlas de Parasitologie médicale ; Context Epidemiologique et aide au diagnostic ( 4. Parasitologie médicale. Généralités et définitions (Université Médicale Virtuelle Francophone ) 5. Parasitologie médicales (Pr M.Larivière édition ellipses) 6. Diagnostique en parasitologie (M Gentilini édition masson 1983) 7. Conseils de santé pour voyageurs (MEDASSO édition 2000 P.Bourée) 8. Maladies parasitaires et tropicales (édition Paris XI 1999 P.Bourée) 9. Maladies tropicales (édition masson 1987 P.Bourée) 10. Médecine tropicale (5 tirage 1999 M.Gentilini) 11. Control of communicable diseases in man (Abraham.S.Benenson, editor 1985)
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