Où en sont les relations entre la Chine et l Église catholique?

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1 Où en sont les relations entre la Chine et l Église catholique? Les réflexions du père Michel Marcil C H I N E En décembre 2007, Le BRIGAND avait rencontré le père Michel Marcil, spécialiste des questions religieuses en Chine. Considérant l importance de ce pays dans le monde actuel et compte tenu de la rapidité avec laquelle les choses évoluent de nos jours, nous avons pensé faire le point avec notre confrère. Rappelons que le P. Marcil est directeur du United States Catholic China Bureau, un service que se donnent les congrégations religieuses étatsuniennes impliquées en Chine. Si son bureau est au New Jersey, il a l occasion d aller en Chine plusieurs fois par année et il est en contact avec les communautés chinoises les communautés chinoises catholiques en particulier aux États-Unis et dans d autres pays. Depuis 2007 et la lettre du pape Comment ont évolué les relations entre la Chine et l Église catholique depuis la parution d une lettre pastorale du pape Benoît XVI, en juin 2007? Ces trois années nous ont permis d évaluer jusqu à quel point il y avait eu rapprochement entre le Vatican et le gouvernement chinois. Le plus important sans doute, ce que cette lettre pastorale établissait, c était que, finalement, le Vatican et Pékin se parlaient; tout le monde s en réjouissait. En général, jusqu en 2004 ou 2005, la Chine avait toujours refusé les avances, les invitations, les mains tendues de Jean-Paul II. Je pense que les autorités chinoises PROCESSION À L OCCASION D UNE FÊTE CATHOLIQUE. avaient peur de ce pape d origine polonaise qui avait combattu le communisme. Ils projetaient sur lui la même attitude qu il avait eue avec la Pologne. Si Jean-Paul II avait eu la même attitude, il aurait ardemment défendu la liberté de l Église. Mais d autre part, le pape savait bien que les conditions de la Chine n étaient pas celles de la Pologne où il avait vécu. Il était prêt à faire beaucoup plus de concessions que la Chine ne le croyait. Revenons donc à la lettre pastorale de Benoît XVI. Ce qu on a noté tout d abord, c est qu à ce document très officiel, la réaction de la Chine n a pas été celle à laquelle on était habitué : on n a pas accusé le Vatican de manœuvres pour s immiscer dans les affaires chinoises. De fait, il n y a pratiquement pas eu de réaction ce qui pouvait être considéré, dans le monde diplomatique, comme une «réponse» très positive. Dans le monde catholique on s est dit : pas de réaction outrée, pas d identification du Vatican au monde colonialiste et dominateur; voilà un silence parlant! Le gouvernement chinois a autorisé la circulation et la distribution de la lettre aux catholiques chinois pendant une journée. La publication 9

2 n a pas été bloquée systématiquement, une réaction plus positive que par le passé. Ce signe positif avait été interprété par certains comme le présage que la Chine allait abolir l Association patriotique. C est l association catholique «contrôlée» par le gouvernement qui est source de friction avec l Église de Rome et dont l abolition est l objet de la demande principale du Vatican dans ses «négociations» avec Pékin. On s est vite rendu compte que cela n allait pas se produire. Rappelons que le Vatican n a pas d objection à l existence d un ministère des Affaires religieuses mais qu on n accepte pas le statut de l Association patriotique qui permet de «contrôler» et en un sens d administrer l Église catholique en Chine. Selon Rome, la manière dont fonctionne l Association patriotique va à À L OCCASION DE L ORDINATION D UN ÉVÊQUE. l encontre de l identité et de la nature de l Église, de sa liberté par rapport aux pouvoirs politiques. À propos du choix des évêques L exemple le plus parlant est sans doute celui de la nomination des évêques. L Association patriotique choisit et consacre les évêques sans consultation avec le Vatican; elle choisit évidemment des évêques parmi les prêtres qui sont proches de l Association. C est depuis des années le point central des négociations et, malgré le ton ouvert de la lettre du pape actuel, le Vatican n a pas obtenu le changement de politique qu il espérait. Des observateurs avaient pensé qu après cette lettre de 2007 on verrait l établissement de relations diplomatiques entre le Vatican et Pékin; cela ne s est pas produit. LE STADE NATIONAL, À L OUVERTURE DES JEUX OLYMPIQUES. Par ailleurs, on constate que pas une seule fois au cours des trois dernières années on a consacré en Chine un candidat prêtre qui n ait pas été accepté par le Vatican. Il y a eu six ordinations épiscopales au cours de ces années, la plus importante ayant été celle du cardinal de Pékin. Le choix s est porté sur un candidat qui était accepté par le Vatican. Ce ne fut pas le résultat de discussions, d une décision commune, mais le résultat de contacts parallèles. Comment était-ce possible? J utilise une parabole. Deux types marchent côte à côte sur le trottoir pour leur promenade matinale. Le premier dit à l autre : «Le père Li Chan a été choisi et il sera consacré évêque dans deux semaines». On continue de marcher en silence ou en échangeant des généralités puis, quelques minutes plus tard, l interlocuteur dit tout à coup : «Ah oui! Le père Li Chan un excellent prêtre!» Deux semaines plus tard, Li Chan devient monseigneur Li Chan. Ce qui s est produit, c est que le gouvernement a fait passer, avant l annonce officielle, le message du choix du candidat et c est une manière diplomatique de ne pas heurter de front le Vatican. Remarquez que l Église catholique a elle-même utilisé le langage ou les signes diplomatiques dans bien des circonstances. L Association patriotique continue donc d avoir une forte influence au niveau des structures de l Église mais elle est par ailleurs minoritaire dans la population catholique. Même si les gens vont aux célébrations liturgiques dans les églises officielles, même si les séminaristes ont fait leurs études dans des séminaires officiels, ont été ordonnés par des évêques reconnus par le gouvernement, on fait tout ce qu on peut pour demeurer en lien avec Rome, pour ne pas être déclaré «non placet» par le Vatican. Pour revenir au choix de l évêque de Pékin, l Association patriotique a dû tenir compte du sentiment général des catholiques et on a choisi un candidat dont on savait que Rome pourrait dire que c était un bon prêtre sans devoir reconnaître au gouvernement de Pékin le «droit» de le choisir luimême. Le Vatican connaît bien, à travers son observateur basé à Hong Kong, tous 10

3 MICHEL MARCIL, S.J., AVEC LE P. JOSEPH TIAN ET DEUX RELIGIEUSES AUXILIATRICES. les prêtres de Chine. On s assure de part et d autre que les choix de candidats puissent être agréés par les deux parties, sans toutefois reculer sur les principes. En somme, au cours des trois dernières années, il n y a pas eu officiellement de changement dans les politiques, mais dans les manières d agir, on a continué de manifester du respect de part et d autre. Pourtant les luttes, les jeux du chat et de la souris, continuent. De fait, les catholiques chinois ont appris à résister au gouvernement chinois de la manière dont leurs ancêtres ont toujours résisté à l Empereur et à son pouvoir «absolu». L Association patriotique n a pas gagné le cœur des catholiques chinois et ne détient donc pas le contrôle qu elle espérait avoir; c est un échec pour elle, même si elle peut apparemment imposer certaines règles. Par ailleurs, le Vatican doit doser son opposition pour éviter qu il y ait durcissement, ce qui nuirait à la suite des négociations et qui pourrait rendre la vie des catholiques plus difficile. Ouverture «à la chinoise» Certains avaient imaginé que les Jeux olympiques de Pékin seraient l occasion d une ouverture à tous les niveaux, y compris sur le plan religieux comme sur le plan politique. Ça ne fut pas le cas. Oui, la Chine voulait se montrer sous son visage le plus attrayant; on exhiberait l image d une Chine moderne, puissante. On voulait ainsi s assurer de l attention et du respect des nations en démontrant ce qu on était capable de faire. En même temps, on n a pas voulu présenter une ouverture qui mettrait en péril le fondement du système chinois, rien qui puisse mener à la déroute qu avait connue l URSS. La Chine a clairement choisi la route du progrès économique qu ont connu les quatre «petits dragons» asiatiques : Singapore, Taïwan, Hong Kong et la Corée du Sud des pays, pourrait-on noter, qui ont vu leur économie progresser dans le cadre de régimes plus autoritaires que démocratiques. L ouverture manifestée lors des Jeux olympiques ne dépassait pas ce contexte et n a pas pu servir dans le contexte religieux. On a ouvert les fenêtres et les portes parce qu on avait besoin de changer d air, ça sentait le renfermé; mais on a mis des moustiquaires! On ne voulait pas laisser entrer toutes sortes de moustiques! À Shanghai, à l occasion de l Exposition universelle de 2010, on a retrouvé le même esprit. Des dépliants offrent des services religieux aux visiteurs de différentes religions. Si on ne reconnaît légalement que cinq religions en Chine, le taoïsme, le bouddhisme, l islam, le catholicisme et le protestantisme, à Shanghai on a manifesté de l ouverture à d autres courants. On n a pas poussé la reconnaissance de quelque religion que ce soit en laissant construire des pavillons religieux, mais on a indiqué aux visiteurs où, dans la ville, ils pourraient trouver des services religieux qui leur convenaient. On coupait ainsi l herbe sous le pied à des critiques de l étranger qui auraient parlé de persécution religieuse. Notons par ailleurs qu il n y a pas eu de pavillon du Vatican à l expo. 11

4 AVEC MGR TU SHI-HUA, THÉOLOGIEN ET TRADUCTEUR. Évolution dans les campagnes et dans les villes On a beaucoup entendu parler des différences entre la vie dans les campagnes et celle dans les villes de Chine. Que dire de ça en considérant la question religieuse? Pendant longtemps, les catholiques en Chine se trouvaient surtout en campagne; on avait perdu le contact avec l intelligentsia, depuis la triste querelle des rites au bout de laquelle Rome avait empêché les jésuites d adapter la liturgie aux coutumes chinoises. Les protestants ont évité ce déchirement et ils se sont développés dans les villes, jusqu à avoir des universités soutenues par des fondations missionnaires étrangères. Dans ce contexte, on ne peut pas dire que le sens religieux est vraiment plus fort en campagne; c est plutôt que l Église catholique, pendant longtemps, n a pas occupé le terrain des villes. Par ailleurs, les campagnes ont été plus florissantes que les villes jusqu à la fin des années 80, sans doute. Quand j avais accompagné le P. Leonardo Boff et ses compagnons théologiens de la libération à cette époque, je me souviens qu un guide bien qu évidemment agent du gouvernement s était senti assez libre puisqu il parlait en français et qu aucun autre Chinois autour de lui ne pouvait le comprendre. Il avait dit : «Les paysans rient, les ouvriers crient.» C est que l économie rurale était plus florissante que celle des villes. Mais depuis le virage économique vers la production de type capitaliste, c est le contraire. Les campagnes se vident parce que tout le monde veut profiter des salaires des usines, en ville. L Église catholique, qui avait été surtout enracinée dans les campagnes, s est trouvée affectée; les villages catholiques se vident. Dans les villes, bien des gens ont demandé des services; on a commencé à construire des églises et on a eu la permission d ouvrir des séminaires. C est un nouveau contexte pastoral créé par la possibilité qu ont maintenant les Chinois de se déplacer à l intérieur de leur pays. Est-ce que cette révolution sociale peut affaiblir les valeurs religieuses, chez les catholiques en particulier? Oui et non. Oui, parce que partout les valeurs traditionnelles les valeurs religieuses comprises associées au monde rural sont secouées par l urbanisation ou l exode vers la ville; la religion perd son caractère de «rassembleuse sociale». Non, parce que, de toute façon, la transformation des valeurs religieuses doit s opérer à notre époque. En d autres mots, les valeurs religieuses restent mais elles doivent s adapter à une nouvelle situation. Ainsi, on découvre que pour beaucoup de gens, maintenant, la valeur principale, c est l argent, le progrès matériel. Mais on constate aussi que cela crée un immense vide spirituel et que la soif des valeurs spirituelles augmente. Il y a là une chance inouïe de percer dans des milieux où on ne pouvait le faire auparavant. On n était pas présent; on était à la campagne. En s enracinant maintenant dans les villes, on peut répondre aux besoins de ceux qui se rendent compte que «l homme ne vit pas que de pain». On doit alors chercher de nouvelles avenues pastorales. La pastorale sociale Je dois constater par ailleurs que même si l insertion dans les villes pourrait être une occasion pour l Église de mettre en lumière des éléments de justice sociale qui viennent de l évangile, il n y a pas beaucoup d indices dans ce sens. La religion garde son caractère avant tout pieux. Pourtant, la crise économique récente en Chine, où des millions de travailleurs ont été mis à pied par manque de commandes des pays consommateurs, est en train d amener certaines réflexions, certaines réactions aussi qui pourraient permettre à notre Église de faire valoir les valeurs sociales de l évangile. Mais je crois en même temps que l Église n est pas bien placée pour entrer dans un mouvement social de contestation. Ici en Chine, elle a appris à ne pas se prononcer sur la place publique; elle tente d être prophétique par le «non verbal». Ainsi l Église manifeste-t-elle l attention à offrir à toute personne en s occupant de l adoption des enfants abandonnés dans des orphelinats, du soin des personnes âgées qui sont laissées pour compte par le nouveau système économique qui divise les familles. Mais il n y a pas d agenda politique. De façon surprenante, l Église a découvert qu elle a une influence plus grande qu elle ne le pensait : au moment du tremblement de terre au Sichuan, l an dernier, pour la première fois, le gouvernement a demandé à l Église d envoyer de son personnel pour participer aux opérations de secours. Tout de suite, 40 sœurs sont arrivées, un évêque a coordonné le travail, des prêtres ont participé à ces efforts. Et je pourrais ajouter que dans une ville industrielle, juste à côté de Hong Kong, des catholiques ont dit : «Il faudrait que l Église fasse plus pour les travailleurs migrants, tous ces gens arrivant des campagnes et qui se retrouvent dans la misère». On commence à s impliquer dans une pastorale sociale urbaine. 12

5 À propos du Catholic China Bureau AU BUREAU DE LA US CATHOLIC CHINA BUREAU, AVEC SŒUR AVILA, SUP.GÉN. EN MANCHOURIE. C H I N E Je pourrais, en terminant, dire quelques mots de mon travail avec cette organisation, dont je suis le directeur, et qui s intéresse à tous les aspects de l évolution de la Chine actuelle, plus particulièrement aux courants religieux et à l espace qu occupe l Église catholique en Chine. Et il est facile de faire un lien entre mon travail et ce que je viens d expliquer sur les engagements et les défis des catholiques qui vivent en Chine. De manière générale, notre service est un service d Église lié au diocèse de Newark au New Jersey et il a ses bureaux dans une université catholique, Seton Hall University. Notre Bureau promeut chez les catholiques des États-Unis la compréhension des catholiques de Chine et de la situation des communautés chrétiennes catholiques en Chine; il promeut en même temps un nouvel engagement missionnaire de partenariat avec l Église catholique en Chine. Plus précisément, les buts que nous poursuivons sont : La promotion du développement en Chine d une Église catholique totalement chinoise qui ait les ressources nécessaires en personnel qualifié et en ressources matérielles pour assurer le service pastoral au peuple chinois. L encouragement à la réconciliation et à l unité de l Église catholique en Chine, en lien avec l Église universelle et en communion avec le Saint Siège. Le soutien à la croissance de relations mutuelles bénéfiques entre les catholiques des Églises-sœurs en Chine et celle des États-Unis. La promotion du plein exercice des droits humains et du droit à la liberté de religion pour les peuples de Chine. La possibilité pour les chrétiens américains de mieux comprendre l expérience des chrétiens de Chine au cours des 50 dernières années pour qu ils puissent à la fois renforcer leur propre foi et leur dynamisme missionnaire. Depuis mon arrivée au New Jersey, je me suis dit : «Il y a beaucoup de communautés catholiques chinoises aux États-Unis. Bien des gens cherchent des moyens d aller travailler en Chine pour aider l Église de Chine. Nous devrions encourager et développer ce mouvement de sorte que ce soit surtout des Chinois, et non des Caucasiens, qui aillent là-bas pour soutenir l Église en croissance». Un des avantages évident, c est que les Chinois du continent américain parlent habituellement le chinois! De plus, si durant quelques décennies les Chinois qui avaient émigré en Amérique étaient foncièrement anti-communistes, ça n est plus la même chose chez les jeunes générations. Le fait qu il y ait eu dialogue entre le Vatican et la Chine, cela a beaucoup aidé à apaiser les chrétiens qui ont pu aborder leur pays d origine avec plus de liberté. On n est plus à l époque d un certain fanatisme. Par exemple, le mouvement du Renouveau conjugal est EN TOURNÉE AUPRÈS D ÉTUDIANTS UNIVERSITAIRES. maintenant proposé aux communautés catholiques chinoises du continent chinois par des catholiques chinois des États-Unis. Ce sont alors des laïques qui vont aider leurs frères et sœurs laïques en Chine. On met sur pied des projets conjoints entre Chinois d ici et de là-bas; on favorise des échanges. Dans ce contexte, on peut souligner que le ministère des Affaires religieuses de la Chine (State Administration for Religious Affairs) a demandé à l Université de Georgetown si elle serait intéressée à entrer dans un projet d échange, de partenariat, dans un forum où on discuterait des questions de politiques religieuses. Ils ont choisi Georgetown surtout parce que c est à Washington et à cause de sa réputation. Mais c est intéressant de constater que c est une université catholique et même une université jésuite! J ai aussi entendu dire que, récemment, cette même «administration» chinoise avait signé une entente avec le «Berkeley Centre for Religion, Peace and World Affairs», une entente qui prévoit des rencontres de dialogue sur les questions religieuses, une année en Chine, une année en Californie. Je serai moi-même invité à participer à ces échanges, comme chercheur associé. Cela va donner une nouvelle dimension à notre travail. Déjà, en décembre de l année dernière, j ai participé à la visite de l Université Georgetown à Pékin. J ai donc eu une nouvelle occasion de renforcer mes contacts avec des gens de ce ministère des Affaires religieuses de la Chine. Comme je parle chinois couramment, il m était plus facile que pour d autres d établir des contacts. Les Chinois apprécient cela et ils sentent bien qu on les aborde avec un esprit d ouverture. Mon sentiment, c est que les fonctionnaires chinois sont sérieux dans leurs intentions de changer, d ouvrir la politique religieuse de la Chine. L un deux me disait : «Nous avons appliqué en Chine la même politique religieuse que l URSS. Mais la Chine, ça n est pas la Russie. Les Russes ne vivent pas le taoïsme, ce qui change bien des choses. En se référant à un proverbe chinois, prendre la politique russe et vouloir l appliquer comme telle en Chine, c est comme se couper les orteils pour pouvoir entrer son pied dans une bottine.» On peut donc conclure que les horizons sont ouverts pour le dialogue entre l Église catholique et le monde chinois. Michel Marcil, S.J. 13