Présentation vidéo d'un campus d'apprentissage ouvert. Banque mondiale. Climat de la science à l action

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1 Présentation vidéo d'un campus d'apprentissage ouvert Présenté par Banque mondiale Climat de la science à l action Adaptation et résilience : L Asie de l Est et le Pacifique Avec Christophe Crepin (Responsable de secteur, Groupe de la Banque mondiale, Washington D.C., États-Unis)

2 La plupart des pays d Asie de l Est ont connu une croissance importante au cours de la dernière décennie. Ils ont également fait des progrès importants pour réduire la pauvreté. Pourtant, certains pays de la région Asie de l Est et Pacifique comptent parmi les plus vulnérables de la région aux effets du changement climatique, notamment de nombreuses petites îles hautement vulnérables. La région ressent déjà des effets significatifs du changement climatique, et les modèles prévoient qu elle sera confrontée encore davantage à de profonds changements. Mis ensemble, ces effets du changement climatique ne sont pas compatibles avec une croissance à long terme ni avec une réduction de la pauvreté sans d importantes mesures d adaptation. Ils toucheront simultanément plusieurs secteurs économiques de ces pays. Les populations urbaines pauvres sont extrêmement vulnérables aux inondations dues à l élévation du niveau de la mer et aux ondes de tempête, car la majeure partie d entre elles vit dans des habitats informels, en particulier dans les zones côtières (plus de 40 % au Vietnam et aux Philippines). Bien que la région ait connu une forte croissance économique ces dernières années, l urbanisation rapide 65% de la population vivra dans les zones urbaines d ici 2050 accroît l exposition financière et sociale aux effets du changement climatique et aggrave ces risques. L agriculture et la production aquacole de la région (comme dans le delta du Mékong) sont particulièrement vulnérables à l intensification des inondations et de l intrusion d eau salée due à l élévation du niveau de la mer. Et aux phénomènes météorologiques liés au changement climatique, qui sont susceptibles de menacer la sécurité alimentaire dans la région. Les agriculteurs de subsistance et les pêcheurs sont hautement tributaires de ressources qui dépendent d un climat stable. Ils seront donc durement touchés, car ils sont moins équipés pour s adapter aux catastrophes liées au climat et aux variations météorologiques. Les populations côtières pauvres subiront les effets négatifs de l importante érosion côtière et de la dégradation des récifs coralliens dues au réchauffement et à l acidification de l océan, car elles sont fortement tributaires de la pêche et du tourisme pour leurs revenus, et des récifs pour la protection côtière. La région compte 138 millions de personnes vivant sur la côte et à moins de 30 km d un récif corallien. Les îles du Pacifique, telles que Tuvalu, Kiribati, les îles Marshall et certaines des îles Salomon sont vulnérables à une submersion marine importante, car actuellement l altitude des terres dépasse à peine le niveau de la mer. Dans ce contexte, la plupart des pays de la région ont dévoilé des plans assez ambitieux de lutte contre le changement climatique, qui visent à changer la donne en découplant croissance et Page 2 of 5

3 intensité carbone, tout en jouant un rôle important dans le renforcement de la résilience climatique. Les Contributions déterminées au niveau national (CDN) des pays sont axées fortement sur l adaptation, parallèlement à la prise de mesures plus agressives en matière de faibles émissions de carbone. La politique des Philippines face au changement climatique met l accent sur l adaptation, ainsi que sur la convergence entre l adaptation et la réduction des risques de catastrophe. À travers ses stratégies nationales sur le changement climatique et sur la croissance verte, le Vietnam a exprimé un engagement ferme sur le changement climatique, la réduction des risques de catastrophe et la croissance verte, en adoptant une démarche transversale et intersectorielle axée sur l adaptation et les efforts croissants d atténuation. Tous les pays les moins avancés (PMA) de la région, en particulier les pays insulaires du Pacifique, ont élaboré et présenté un Plan d action national d adaptation au changement climatique (PANA) et d autres plans, qui définissent les principales vulnérabilités et les activités d adaptation clés. Les gouvernements ont accompli des progrès significatifs dans le renforcement du cadre d action sur le changement climatique, tout en avançant dans l intégration sectorielle de la réponse au changement climatique. Néanmoins, tant la planification et le financement que la capacité technique, la capacité de mise en œuvre et la capacité de suivre les résultats demandent à être renforcés substantiellement. Un pilotage est essentiel pour assurer la cohérence, l établissement des priorités et la coordination dans les ministères d exécution et les provinces. Parallèlement à cela, des actions en faveur du climat sont déjà entreprises. La protection des longues lignes de rivage et des écosystèmes côtiers et marins associés est cruciale pour la plupart des pays, car elle protège les populations côtières contre les risques climatiques accrus. Elle protège également les moyens de subsistance tributaires de l aquaculture et des pêcheries. La gestion du littoral implique de s occuper de l érosion côtière et de protéger la mangrove et les récifs. Suite aux ravages du typhon Haiyan en 2013, les Philippines ont promis 8 millions de dollars de leurs propres ressources en faveur d un programme «argent contre travail» destiné à restaurer la mangrove et les forêts littorales le long des côtes les plus durement touchées. Les pays insulaires du Pacifique notamment Kiribati et les Samoa, mais aussi d autres sont engagés de façon significative dans le développement de la résilience côtière au travers de démarches structurelles et non structurelles. Les forêts côtières du Vietnam sont en train d être restaurées et développées. Page 3 of 5

4 Dans les villes côtières densément peuplées, il est essentiel de développer des programmes d investissements et de capacité d adaptation en ce qui concerne la planification urbaine, la gestion des risques d inondation, la protection des infrastructures urbaines côtières, et un certain nombre de mesures complémentaires. À Hô Chi Minh-Ville, une nouvelle politique recommande que les nouvelles constructions soient érigées à deux mètres au-dessus du niveau moyen de la mer. À Can Tho, dans le delta du Mékong au Vietnam, ou à Manille aux Philippines, de grands programmes de gestion des inondations sont en cours d élaboration. La gestion intégrée des ressources en eau est également une priorité pour la région, compte tenu des changements dans le régime des eaux et de l évolution de la salinité de l eau. Par exemple, le delta du Mékong et le delta du fleuve Rouge au Vietnam sont déjà touchés par la sécheresse, les inondations et les changements dans le régime des précipitations. Dans ces régions, il est très important de gérer les ressources terrestres et souterraines, car l eau disponible pour l irrigation est essentielle à l agriculture. Les politiques de gestion des ressources en eau s intensifient dans des pays comme le Vietnam : un plan d action du Mékong est en cours d élaboration ainsi qu un nouveau programme sur la résilience intégrée au changement climatique dans le delta du Mékong. Ce sont là des exemples des mesures qui sont prises. Accroître les pratiques agricoles résilientes au climat assure la sécurité alimentaire tout en protégeant les moyens de subsistance basés sur l agriculture, en particulier dans la région du Mékong. Parmi les actions en faveur de l agriculture intelligente face au climat, figurent l utilisation de variétés de maïs et de riz tolérantes, l assurance agricole basée sur des indices météorologiques et un calendrier de récolte pour le riz et le maïs. Par exemple, au Vietnam, les techniques de mouillage-séchage alterné ont intensifié la production. Certains résultats ont montré une augmentation du rendement, une réduction de la quantité de semences nécessaires, une réduction des besoins en eau et une réduction des engrais azotés utilisés. Les systèmes d alerte précoce et la gestion des risques de catastrophe pour faire face aux ondes de tempête, aux cyclones et à la vulnérabilité aux catastrophes font partie intégrante des outils utilisés pour faire face aux effets du changement climatique. Autre exemple, les systèmes hydrométéorologiques régionaux, qui sont utilisés dans la région du Mékong qui s étend sur le Vietnam, le Laos et la Birmanie. En Indonésie, la ville de Jakarta a investi dans des programmes de sensibilisation, son programme de gestion des catastrophes effectue régulièrement des exercices de simulation de catastrophes et la ville se concentre sur l aménagement intégré du territoire. Page 4 of 5

5 Les pays insulaires du Pacifique donnent priorité à l adaptation et à la résilience à travers une amélioration des infrastructures de base pour l information sur le climat et une démarche progressive de mise à l échelle vers la résilience côtière intégrée. L action menée dans ces pays vise des approches multisectorielles et communautaires. Par exemple, dans le cadre d initiatives d adaptation en cours, la CDN des Fidji indique la construction de maisons à l épreuve des cyclones, la construction d ouvrages de protection et le relogement des communautés sur des terres plus élevées. À Kiribati et en République des Îles Marshall, des programmes de résilience côtière intégrée sont en cours d élaboration. En conclusion, le principal message ici est que les pays d Asie de l Est et du Pacifique prennent des mesures pour faire face aux effets du climat. Le niveau de la mer va s élever de façon significative dans les prochaines décennies. Les zones côtières les plus proches de l équateur vont vraisemblablement connaître une élévation du niveau de la mer encore plus forte. Selon les projections, l élévation du niveau de la mer contribuera à une amplification considérable de l intrusion d eau salée dans les zones côtières. Page 5 of 5