Newsletter Terres Karens Mars 2011

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Aubin Paul
il y a 8 ans
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1 Newsletter Terres Karens Mars 2011 Chers amis, chers partenaires, Terres Karens est une association de loi 1901 créée il y a maintenant un an. Son but est «d apporter un soutien logistique et financier aux initiatives en faveur du développement des Karens citoyens de Thaïlande». Aujourd hui, deux projets sont soutenus par cette association : Le projet fondateur qui consiste au développement d une coopérative dans un village Karen, Mae Woei Clo (ou Maewe). La coopérative est en train de voir le jour avec une première filière d achat de bobines de fil, une seconde de vente de lés de tissus, et une troisième filière d achat de riz et d essence. Un second projet plus récent : K4K (Karens for Karens). Il s agit d un projet de filière intégrée de commerce équitable dont le but est de revendre les produits de la coopérative en France pour trouver des débouchés aux produits des tisserandes karens. Si l objectif n est pas de dégager des bénéfices, le projet K4K espère atteindre rapidement une autosuffisance financière. Toutefois, ces projets représentent un investissement initial important et nous lançons un appel aux dons pour pouvoir continuer à les mener. Terres Karens souhaite tout mettre en œuvre pour permettre un développement des initiatives économiques Karens sans rentrer dans les travers de l assistanat. Les membres de l association Terres Karens sont ou ont été pour la plupart des volontaires ayant passé plusieurs mois auprès de la population karen. Elle possède ainsi des qualités exceptionnelles et a les moyens de ses ambitions, avec une très bonne connaissance de la culture Karen. Le bureau est composé de trois volontaires récemment rentrés de Thaïlande qui souhaitent continuer à s engager pour les Karens : Matthieu Grzybowski (président), Clélia Piquin (secrétaire générale), Amaury Vuatrin (trésorier). La coordination entre ces deux projets sera leur priorité. Ils sont en contact permanent avec Alexis Balmont, coordinateur du projet «coopérative» en Thaïlande, et Foulques Le Tarnec, coordinateur du projet «K4K» en Thaïlande. Le bureau est également responsable du développement des projets futurs de soutien aux Karens. Matthieu Grzybowski Président Clélia Piquin Secrétaire générale Amaury Vuatrin Trésorier 1

Aujourd hui, deux projets sont soutenus par cette association : Le projet fondateur qui consiste au développement d une coopérative dans un village Karen, Mae Woei Clo (ou Maewe).

La coopérative de Mae Woei Clo Alexis BALMONT, volontaire pour les Missions Etrangères de Paris, est responsable du projet coopérative pour l association Terres Karens.

2 La coopérative de Mae Woei Clo Alexis BALMONT, volontaire pour les Missions Etrangères de Paris, est responsable du projet coopérative pour l association Terres Karens. Parti en septembre 2010 pour créer une coopérative au village de Mae Woei Clo, il initie le projet cette année en organisant les tisserandes du village. Après 4 mois de fonctionnement, le bilan est positif, et la coopérative continue de se développer. Principe de la coopérative Le principe initial est simple : acheter groupé afin de réduire les prix. Lors de son arrivée au village de Mae Woei Clo, Alexis a décidé de commencer son projet par la création d une coopérative de tisserandes. En effet, cette activité concerne toutes les femmes du village et pourra ensuite servir d exemple concret pour développer la coopérative à d autres activités. La première étape consiste à acheter du fil en gros afin de réduire considérablement son prix pour les tisserandes. Elles sont toutes ravies : elles ont accès à un fil de très bonne qualité à un prix proche de celui du fil (de moins bonne qualité) qu elles achetaient auparavant. Alexis, responsable de la coopérative, dans l atelier de Mae Woei Clo Tissage karen traditionnel Ensuite, la coopérative propose de racheter des lés de tissus aux femmes. Le fonctionnement est simple : la coopérative fournit du fil, les femmes tissent des bandes de tissus de 3m*0,45m et finalement la coopérative rémunère ces femmes pour leur main-d œuvre. Un lé uni est rémunéré 200 Bahts (au lieu de 120 Bahts auparavant). Les femmes sont très enthousiastes : le tissage, activité traditionnelle, pourra leur permettre d accéder à un revenu supplémentaire et ainsi ne pas dépendre uniquement de la récolte de riz! Peu à peu, la coopérative propose aux femmes de tisser des lés plus complexes. Les tisserandes fixent elles-mêmes les rémunérations qu elles pensent justes (par l intermédiaire de trois cheffes élues). Un lé uni demande deux à trois jours de travail alors que des lés complexes peuvent demander jusqu à deux semaines de travail! Organisation de la coopérative La coopérative a été créée pour être au service des Karens. Il est donc indispensable qu elle soit gérée par eux. Depuis sa création, elle emploie Kitirot, formé par Alexis pour pouvoir gérer la 2

Après 4 mois de fonctionnement, le bilan est positif, et la coopérative continue de se développer. Principe de la coopérative Le principe initial est simple : acheter groupé afin de réduire les prix.

3 coopérative par la suite. Trois cheffes ont été élues par les tisserandes pour les représenter et prendre des décisions sur la rémunération et sur les pénalités si certains lés sont de mauvaise qualité. Évolution La coopérative constitue actuellement un stock de fils afin de pouvoir proposer à toutes les femmes qui désirent tisser un maximum de choix dans les couleurs. Dans le même temps, un stock de lés terminés est aussi réalisé, cela permettra d être plus réactif lors de commandes. Une première commande passée par Esprit Karen est en cours de fabrication. Cela constituera la première rentrée d argent pour la coopérative. Ces créations de stock sont nécessaires pour le bon fonctionnement de la coopérative, mais elles ont un coût. Un appel à don pour la coopérative est donc lancé! A l heure actuelle, le principal client de la coopérative est le projet Esprit Karen, filière de commerce équitable créée par des femmes expatriées à Bangkok. L activité se développe et il est donc important de trouver d autres débouchés. C est là le but du projet K4K! Exemples de produits Esprit Karen : des sets de tables et des trousses de toilette 3

Évolution La coopérative constitue actuellement un stock de fils afin de pouvoir proposer à toutes les femmes qui désirent tisser un maximum de choix dans les couleurs.

4 Le projet K4K En se basant sur l expérience d Esprit Karen à Bangkok, une idée est vite apparue afin de trouver des débouchés : vendre des produits Esprit Karen en France! Les produits vendus sur Bangkok ont un grand succès auprès de la communauté d expatriés français, alors pourquoi pas en France?! Avant de pouvoir effectivement vendre des produits supplémentaires, un certain nombre de questions doivent se poser : Trouver des couturières Concernant les matières premières, pas de problème, l approvisionnement se fera à la coopérative de Mae Woei Clo pour les tissus karens. Il est ensuite nécessaire de confectionner les produits. Les trois couturières de Maetan, salariées du projet Esprit Karen, ne peuvent pas faire plus de produits : leurs journées sont déjà bien remplies! Foulques Le Tarnec (volontaire MEP) et Marion Le Coz (volontaire Enfants du Mékong) se sont donc chargés de rechercher de nouvelles couturières pour le projet. Après un premier échec, ils ont visité un centre d accueil d enfants Akhas (une minorité ethnique du Nord de la Thaïlande) qui forme de nombreuses jeunes filles à la couture. Leurs produits sont de très bonne qualité et ils étaient très intéressés pour confectionner des produits pour Esprit Karen. La première commande devrait donc être lancée la semaine prochaine! Marion Le Coz Trouver des points de vente en France Foulques Le Tarnec et Alexis Balmont Une équipe de 5 personnes (Lorraine de Joybert, Noël Barjon, Nicolas Boutin, Augustin Laudet et Olivier Dubourdieu) s est mise en place pour développer le projet en France. Un de leur but est de trouver des points de vente en France. Pour l instant, l idée est de commencer par des ventes privées, dont la première devrait avoir lieu fin mai à Paris. Dans un second temps, des produits seront proposés à des boutiques de commerce équitable ou de décoration intérieure. La commande pour la première vente en France, vient d être lancée, la machine se met en route! 4

! Avant de pouvoir effectivement vendre des produits supplémentaires, un certain nombre de questions doivent se poser : Trouver des couturières Concernant les matières premières, pas de problème, l

5 Nicolas Boutin Noël Barjon Lorraine de Joybert Augustin Laudet Définir un statut pour le projet Il est évident qu afin de réaliser ces ventes, il est nécessaire d avoir une structure légale. Il faut alors déterminer quel serait le statut le plus adéquat pour cette activité : entreprise, association, filière en Thaïlande, deux entreprises distinctes? Tous les conseils sur ce point de vue sont les bienvenus! Trouver des financements Encore une fois pour lancer un tel projet, il faut trouver des financements : - Création d un book pour présenter les produits, - Avance des frais pour les premières ventes, - Frais de communication, - Constitution des stocks de la coopérative, - Frais de gestion de la coopérative. Là aussi un appel aux dons à été lancé! Si vous souhaitez avoir plus d informations sur l association Terres Karens et les deux projets qu elle soutient, n hésitez pas à nous contacter ou à consulter le site internet : Si vous avez des conseils, ou si vous pensez pouvoir nous aider dans ces projets ambitieux, contacteznous! L équipe de Terres Karens 5

Tous les conseils sur ce point de vue sont les bienvenus!

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