Phénologie. Attention aux abeilles, beaucoup de variétés sont en pleine floraison.

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1 BSV n 12 du 04 juin 2013 L essentiel de la semaine Le printemps est enfin arrivé, toutefois les températures sont encore un peu fraîches pour la saison. Les insectes montrent des signes de reprise d activité et la phénologie suit doucement son cours. Généralisation du vol de carpocapses, mais les conditions climatiques ne sont pas favorables aux accouplements en Normandie et en Bretagne. Attention aux abeilles, beaucoup de variétés sont en pleine floraison. Observations réalisées : Sur parcelles fixes : Bretagne 5; Normandie 16; Sur parcelles flottantes : Bretagne 2; Normandie 17; Pays de la Loire 4 Phénologie G-H F2 G-H F2 G F2 H- F-F2 E2-F G F G-H H G F F2-G F-F2 - H Stade des variétés de pomme : Précoces Moyennes Tardives Stade des variétés de poire : Les plus avancées Fruit à couteau Pomme à cidre Stades phénologiques d après Fleckinger (NRA) 1/5

2 ARBORCULTURE. BSV n 11 du 04 juin 2013 Les abeilles butinent, protégeons les! Respectez la réglementation «abeilles» et lisez attentivement la note nationale BSV 2012 sur les abeilles 1. Dans les situations proches de la floraison des arbres fruitiers et des parcelles légumières, lors de la pleine floraison, ou lorsque d'autres plantes sont en fleurs dans les parcelles (semées sous couvert ou adventices), utiliser un insecticide ou acaricide portant la mention «abeille», autorisé «pendant la floraison mais toujours en dehors de la présence d abeilles» et intervenir le soir par température <13 C (et jamais le matin) lorsque les ouvrières sont dans la ruche ou lorsque les conditions climatiques ne sont pas favorables à l'activité des abeilles, ceci afin de les préserver ainsi que les autres auxiliaires des cultures potentiellement exposés. 2. Attention, la mention «abeille» sur un insecticide ou acaricide ne signifie pas que le produit est inoffensif pour les abeilles. Cette mention «abeille» rappelle que, appliqué dans certaines conditions, le produit a une toxicité moindre pour les abeilles mais reste potentiellement dangereux. 3. l est formellement interdit de mélanger pyréthrinoïdes et triazoles ou imidazoles. Si elles sont utilisées, ces familles de matières actives doivent être appliquées à 24 heures d intervalle en appliquant l insecticide pyréthrinoïde en premier. 4. N intervenir sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les conditions d emploi associées à l usage du produit, qui sont mentionnées sur la brochure technique (ou l étiquette) livrée avec l emballage du produit. 5. Lors de la pollinisation (prestation de service), de nombreuses ruches sont en place dans les vergers et les cultures légumières. Les traitements fongicides et insecticides qui sont appliqués sur ces parcelles, mais aussi dans les parcelles voisines ont un effet toxique pour les abeilles. Veiller à informer le voisinage de la présence de ruches. Pour en savoir plus : téléchargez la plaquette «Les abeilles butinent» et la note nationale BSV «Les abeilles, des alliées pour nos cultures : protégeons-les!» sur les sites nternet partenaires du réseau d'épidémiosurveillance des cultures ou sur MALADES Tavelure Des taches de tavelure ont été observées dans le sud Manche sur udeline et dans le nord de la Seine Maritime sur pomme de table ; elles ont été constatées sur les jeunes pousses. Ces taches sont sûrement la conséquence des contaminations du 11 et 12 mai. Des taches ont aussi été notées en Pays de la Loire sur udeline. Pour la Normandie, les pluies de la fin de semaine dernière ont engendré des contaminations de assez-grave à grave sur l ensemble des secteurs. Une dégradation pluvieuse est annoncée pour cette fin de semaine. En Normandie, avec des maturations journalières de l ordre de 0,1 à Tache de tavelure 0,2%, à ce rythme, il faut encore attendre 25 jours avant la fin des contaminations primaires. En effet, nous en sommes à un total de 95% en moyenne de stock d ascospores déjà projeté. Pour toutes les parcelles où a été constatée la présence de taches, il faudra éviter les contaminations secondaires, lors des prochaines pluies. 2/7

3 ARBORCULTURE. BSV n 11 du 04 juin 2013 Évolution des risques : Attention avec les températures à la hausse, les durées d humectation devront être moins longues pour provoquer une contamination, par exemple : 9 heures d humectation à 16 C peuvent provoquer une contamination légère. Toutes les variétés ont atteint le stade sensible. Oïdium Encore quelques nouveaux cas sont observés cette semaine. Les jeunes feuilles sont particulièrement sensibles à la maladie, la période de pousse est une période à risque. Les contaminations primaires ont lieu sur jeunes pousses et inflorescences. Des températures douces (entre 10 et 20 C) et une forte hygrométrie sont nécessaires au développement du champignon. Les conditions climatiques actuelles sont toujours favorables au développement de cette maladie. Attention aux variétés sensibles : Douce Coetligné, Douce Moen, udaine,. Les mesures prophylactiques doivent être privilégiées en supprimant toute source d inoculum. Les rameaux oïdiés seront sortis de la parcelle et brûlés. Moniliose sur fleurs Quelques nouveaux cas de symptômes de moniliose sur fleurs ont encore été observés en Normandie. La quantité de bouquets touchés par ce champignon est assez faible. Actuellement, les pluies et le temps humide sont favorables au développement de ce champignon. Attention aux variétés sensibles qui n ont pas fini leur floraison : Cartigny,. Moniliose sur fleurs Septoriose De forts dégâts de septoriose ont été observés sur poire en Bretagne dans un verger bio. Dégâts : sur feuilles, on observe des taches irrégulières sur la face supérieure, de couleur brunes puis gris-blanchâtres entourées d une marge rougeâtre. Le développement de la maladie provoque la chute des feuilles. A suivre 3/7

4 ARBORCULTURE. BSV n 11 du 04 juin 2013 RAVAGEURS Acarien Fin des éclosions. En général, nous observons une baisse des populations des acariens. Mais attention, cela peut être dû à un effet de dilution avec la période de pousse active. Les températures sont prévues à la hausse au fil des jours, ce qui va être favorable à la multiplication des populations d acariens rouges. La présence d acariens prédateurs, type Typhlodrome, est de plus en plus notée dans les vergers. Attention, il y a toujours quelques vergers où les populations sont importantes, près de 60% des feuilles occupées par au moins une forme mobile. Le nombre de vergers où l on note une présence importante d acariens rouges est plus important que celui les années précédentes. Le seuil de nuisibilité (seuil régional à dire d expert) : Avant le 15 juin 65% des feuilles occupées par au moins une forme mobile Mais cela pour 2 notations de suite à une semaine d intervalle pour connaitre la présence et l activité des acariens prédateurs. A suivre en fonction des températures, qui devraient être prochainement favorables aux acariens. Surveillez vos parcelles. Acarien aune Cet acarien ravageur, aussi appelé tétranique tisserand, est fréquemment observé dans les vergers de l ensemble des régions. Les populations sont très faibles. l est de couleur jaune clair Les dégâts directs sont dus aux piqûres de nutrition : les feuilles prennent un aspect moucheté puis se dessèchent. l tisse par la suite un réseau de fines toiles à la face inférieure des feuilles, pouvant en cas d attaques importantes recouvrir les feuilles. Dégâts sur pommier Dégâts sur rosier Pas de risque. 4/7

5 ARBORCULTURE. BSV n 11 du 04 juin 2013 Carpocapse Pensez à poser vos pièges. Le vol s est généralisé à l ensemble des régions. En Normandie et en Bretagne les conditions climatiques actuelles, vent et températures fraîches ne sont pas favorables aux accouplements. Pour que les accouplements se réalisent, il faut que la température soit d au moins 15 C deux jours de suite ou qu il fasse plus de 18 C. Piège Delta En Normandie et en Bretagne : pas de risque pour le moment. En Pays de la Loire : les pontes qui ont commencé doucement à se faire devraient se généraliser cette fin de semaine. Chenilles défoliatrices Les dégâts observés sont assez faibles sur l ensemble des régions. Les chenilles sont encore pour la plupart dans le nid qu elles ont tissé, mais leur nymphose (passage en papillon) est proche. Les chenilles n ont pas beaucoup consommé de feuilles ce printemps, cela peut être dû à une moindre alimentation à cause du froid. A suivre en fonction des remontés des températures. Cochenille virgule En Pays de la Loire et en Bretagne, les migrations sont observées. La migration est toujours timide à cause des températures basses. En Normandie, les œufs sont toujours en attente d éclosion et de migration sous les boucliers. Le stade larve est le seul stade où les cochenilles sont vulnérables, le reste du temps elles sont protégées sous leur bouclier. Evolutions des risques : Les migrations vont se poursuivre en Pays de la Loire et devraient commencer prochainement en Normandie. A suivre. Hyponomeute Avec les températures froides de ces derniers jours, les chenilles ne se sont guère alimentées. Par conséquent, les nids n ont que très peu grandi et les chenilles ne dépassent pas les 0,5 mm. A suivre en fonction des températures. Nid d hyponomeutes 5/7

6 ARBORCULTURE. BSV n 11 du 04 juin 2013 Puceron lanigère L activité des pucerons lanigères est toujours calme à cause des températures fraîches. L Aphelinus mali est lui aussi timide, il est présent dans les vergers, mais son activité de parasitisme sera à la hausse quand les températures seront plus élevées. Ce micro-hyménoptère pond ses œufs dans les pucerons lanigères. Ces derniers, une fois parasités, prennent une couleur noire et perdent leur laine. Attention à la remontée des températures. Puceron cendré Quelques foyers de pucerons cendrés ont refait leur apparition. Les quantités et la grosseur des foyers restent faibles. Toutefois des enroulements sur jeunes pousses sont déjà observés en Normandie. Dans les vergers où une intervention pré-florale est enregistrée, aucun puceron n a refait son apparition. Seuil de nuisibilité (seuil régional à dire d expert) : Présence, mais pour les vergers adultes, lorsque l on constate les premiers enroulements, une nouvelle observation une semaine après la première est nécessaire pour noter ou non la présence et l intervention de la faune auxiliaire (disparition du foyer). L augmentation de la population de puceron cendré confirmera le dépassement de seuil. Attention notamment aux jeunes vergers. Enroulement dû aux pucerons cendrés Les températures prévues à la hausse vont être favorables au développement des pucerons des foyers déjà présents. A surveiller, en fonction des températures qui vont être légèrement à la hausse. Pucerons verts et vert migrants Les populations sont bien maitrisées par la faune auxiliaire. Seuil de nuisibilité : l n y a pas de notion de seuil qui soit vraiment retenue. C est un ravageur qui est en général bien maitrisé par la faune auxiliaire. Pas de risque. 6/7

7 ARBORCULTURE. BSV n 11 du 04 juin 2013 Hoplocampe Le vol est en très nette régression, voire nul dans certains vergers. Des dégâts de larves ont été observés sur variétés précoces : udeline, Une fois éclos, la larve creuse des galeries superficielles sur les très jeunes fruits. Le seuil de nuisibilité (seuil régional à dire d expert): l est de 20 adultes piégés en relevé cumulé sur un piège. Galerie créé par une larve d hoplocampe Encore quelques variétés sont au stade sensible F-F2. Surveillez encore vos pièges dans les parcelles ayant connu des dégâts l année dernière et même deux ans auparavant. Les températures sont prévues à la hausse, on pourra peut-être observer une reprise du vol. Psylle En Pays de la Loire, le stade le plus observé est le stade adulte. Des pontes sont observées sur jeunes pousses. En Bretagne et en Normandie : pas d évolution. Très peu de pontes de psylles sont notées dans les vergers observés. Toujours aucune larve n a été notée sur ces deux régions. Les pontes devraient s accélérer en Pays de la Loire. A suivre dans les deux autres régions. Surveillez la présence de punaises prédatrices (Anthocoride), grandes consommatrices d œufs et de larves de psylles. AUXLARES Une légère augmentation des températures et la faune auxiliaire se remet directement en activité. On observe de nouveau des coccinelles adultes. Dans les foyers de pucerons, des larves de syrphes sont observées et les premières chrysopes sont notées. Larves de syrphe Syrphe adulte 7/7