Etude de la biologie du Cerf rusa (Cervus timorensis russa) en milieu naturel, base d'un plan de gestion des populations de cervidés sauvages.

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1 CI RAD Mandat de Gestion PROVINCE SUD Direction des Ressources Naturelles Etude de la biologie du Cerf rusa (Cervus timorensis russa) en milieu naturel, base d'un plan de gestion des populations de cervidés sauvages. Octobre 1999 PROG~EELEVAGE DU MANDAT DE GESTION B.P PAITA NOUVELLE-CALEDONIE RAPPORTPROG~ ELEVAGE 9/99

2 SOMMAIRE Introduction Remerciements 1. Descriptif de la propriété... p4 A. Historique et vocation... p4 1. Epoque coloniale et arrivée des cerfs... p4 2. Commerce des peaux et présence américaine p4 3. De la chasse à 1' élevage p4 B. Localisation et caractéristiques physiques... p5 1. Localisation, dimension (cartes 1 à 3)..... p5 2. Climatologie p6 3. Topographie et pédologie... p7 C. Caractéristiques de la végétation... p7 1. Généralités... p7 2. Méthodologie p8 3. Identification et description des faciès de végétation... p Approche synthétique: associations et regroupements... p20 D. Faune présente sur le site... p23 Tableaux I à XIII- Figures 1 à 22 II. Méthodes d'étude des cerfs sauvages... p24 A. Dénombrement des animaux... p24 1. Principes et théories p24 2. Matériel et méthodes employés pendant 1' étude p29

3 B. Radio-pistage (ou radio-repérage)... p31 1. P r1nc1pe.. e tth' eor1e p Matériel et méthodes employés pendant l'étude... p35 C. Analyse des prélèvements de chasse... p38 Tableaux XIV à XVI - Figures 23 à 24 III. Caractéristiques des populations de cerfs sauvages... p40 A. Effectifs de cerfs... p40 1. Circuit de dénombrement p40 2. Résultats globaux... p40 3. Effectif et densité par parcelle (run)... p42 4. Autres facteurs de variations p42 B. Occupation de l'espace... p43 1. Relevés des biches marquées p43 2. La dispersion des animaux... p43 3. Le domaine vital en saison sèche... p43 4. Le domaine vital en saison des pluies p44 C. Analyse des tableaux de chasse... p44 1. Pratiques et techniques de chasse... p44 2. Typologie du gibier: caractéristiques des cerfs abattus... p45 Tableaux XVII à XXXII et Figures 25 à 68

4 IV. Conclusions, propositions de gestion raisonnée... p49 A. Capacité d'accueil de la propriété... p49 1. Méthodologie p49 2. Résultats p51 B. Propositions et pistes de gestion... p52 1. Identification de bio-indicateurs p52 2. Pistes de gestion p54 Tableau XXXIII et Figures 69 à 73 Conclusion générale... p59 Bibliographie

5 Introduction Le Cerf rusa est un Cervidé originaire d'indonésie équatoriale, et plus précisément de l'île de Java, île sur laquelle il subsiste depuis les temps préhistoriques. Les populations de cerfs sauvages étaient encore très abondantes dans l'est de l'île de Java au siècle dernier (Hoogerwerf, 1970). La population de rusa javanais s'est étendue bien au-delà de sa zone d'origine, les introductions ayant été nombreuses dans plusieurs contrées plus ou moins éloignées de son aire naturelle : Amboina, Bornéo, Ile Maurice et la Réunion dès le 17e siècle ; Aru, Hermit, Ninigo, Australie, Nouvelle-Calédonie, Nouvelle-Zélande, Fidji, Nouvelle-Bretagne, Irian Jaya, Papouasie Nouvelle-Guinée au 19e siècle (Whitehead, 1993). En Nouvelle-Calédonie, l'introduction de 12 cerfs à bord de l'aviso Guichen en provenance de Java date du 6 février 1870 comme le rapporte le Moniteur Impérial de Nouvelle-Calédonie. Cantonnés à la Ferme Ecole-Jardin de Yahoué, ils furent relâchés par l'agronome Boutan en raison des dégâts infligés aux collections agronomiques du jardin (Barrau et Devambez, 1957). Les premiers dégâts sur les cultures sont rapportés dés 1882 avec décision d'octroyer une prime de trois cartouches par cerf abattu avant de proposer puis de renoncer à introduire le tigre d'asie pour en limiter l'expansion. Les premières battues sont organisées dès 1921; elles alimentent un florissant commerce de bois et de peaux vers l'australie. Une boucherie cerf écoula de 1929 à plus d'une tonne de venaison par semaine à un prix ini~rieur à celui de la viande bovine. L'introduction du cerf révolutionna l'équilibre alimentaire des tribus éloignées de la mer et grâce à cet animal, la viande devint un produit de consommation quasi quotidienne (Barrau et Devambez, 1957). La propagation du Cerf rusa a été favorisée par la grande faculté d'adaptation de l'espèce, un contexte sanitaire exceptionnel (Domenech, 1984; Desvals et al., 1992), l'absence d'obstacles naturels, et par une faible pression de chasse au début du siècle. Le dernier sondage effectué auprès des chasseurs en 1987 estime l'effectif à têtes (Chardonnet, 1988). Depuis lors, aucune opération de dénombrement n'a été effectuée; l'effectif et la répartition des populations de Cerf rusa sur la Grande Terre restent méconnus. Si une légère diminution s' est produite depuis, un effectif de têtes peut être retenu (Chardonnet, 1992). Cet effectif constitue probablement le plus important au monde en ce qui concerne l'espèce timorensis russa. La répartition de l'espèce dans le milieu naturel est inégale, les cerfs étant essentiellement concentrés dans les régions Nord et Ouest du Territoire. Cependant, pratiquement aucun milieu naturel de la Grande Terre n' a échappé à l'expansion de la population (Chardonnet, 1988). Depuis son introduction, le Cerf rusa a fait et fait encore aujourd'hui l'objet d'une exploitation cynégétique intense illustrée, entre autres, par le droit de chasse local d'un cerf par action de chasse (Chardonnet et Lartiges, 1993). Le Cerf rusa est la première espèce animale terrestre chassée, elle alimente un important circuit commercial non officiel, évalué d'après une enquête de consommation, à 500 tonnes de venaison par an soit têtes (Chardonnet et Lartigue, 1992; ERP A, 1997), auquel il faut ajouter les captures pratiquées par les éleveurs dont le cheptel enclos s'élèvait à têtes en 1998 (EDEC, 1998).

6 Selon toute évidence, la ressource n'est pas en danger (Duncan et al., 1997) ; elle exerce même par endroit un abroutissement excessif susceptible de modifier les faciès de végétation et de dégrader la capacité de charge des massifs (Letourneur et Pascal, 1994; Mittermeier et al., 1996). Jaffré et Veillon in Gargominy et al. (1996) soulignent l'effet du broutage des cerfs sur la forêt sclérophylle aboutissant à la disparition du sous-bois par absence de recrue. La résistance au broutage de certaines plantes allochtones aboutit à la formation de faciès monospécifiques, tel le faciès à Homalium deplanchei, ou favorise l'extension de certaines adventices comme le goyavier (Psidium goyavia) et le lantana (Lantana camara) (Le Chartier, 1996). La filière d'élevage s'est fixée à terme comme objectif la production de 500 tonnes de venaison en 2008 (PSAAR, 1998) ce qui représente l'abattage d'environ têtes par an. En tablant sur un taux d'exploitation moyen de 20% du troupeau, cela sous entend l'exploitation d'un cheptel de têtes. Sans aborder les modèles d'exploitation envisageables, il est clair que le stock de cerfs sauvages dont dispose la Nouvelle-Calédonie sera fortement sollicité avec le risque d'émergence de conflits entre ses utilisateurs traditionnels. Au problème de la limitation des populations dans certaines zones en raison de leur impact négatif sur le milieu, s'ajoute la nécessité de maîtriser les outils de gestion des populations soumises à des prélèvements cynégétiques ou à des captures. A partir de l'étude d'un cas, une propriété de la Côte ouest, exploitée pour l'élevage bovin et disposant d'une abondante population de cerfs sauvages, nous proposons d'aborder la problématique d'une gestion raisonnée de ce troupeau de cerfs sauvages à travers la mise en œuvre d'une batterie d'outils destinés à évaluer le biotope, caractériser les populations d'ongulés et analyser leur impact écologique. L'étude s'attachera à aborder les points suivants : (1) Caractériser les formations végétales exploitées par les cerfs, (2) Evaluer l'importance de la population en présence, (3) Etudier le déplacement et l'occupation spatiale, (4) Collecter des informations sur l'état des animaux abattus Elle devrait constituer une base d' informations nécessaires à la mise en place d 'un plan de gestion rationnel et équilibré des populations cervines. Le travail présenté s'est déroulé sur 1 an (juin 1998 à juin 1999), sous Convention d'etude avec la Province Sud, Direction des Ressources Naturelles (Conv /DRN-ENV, en date du 26 juin 1998). 2

7 Remerciements Les auteurs remercient - la Direction des Ressources Naturelles grâce à laquelle cette première étude sur les Cerfs sauvages de la Côte Ouest a pu être réalisée, les auteurs souhaitent qu' elle soit le début d'une coopération fructueuse entre la DRN et le Cirad-Mandat de Gestion, - Mrs Marcel et Claude Metzdorf, propriétaires du site d' étude, qui ont apporté leur concours au bon déroulement du travail de terrain et permis l'hébergement des équipes lors des séjours sur place, -M. Roger Newland qui nous a autorisé à suivre sur sa propriété les biches marquées, - Les chasseurs qui ont permis les études sur la biométrie et la réalisation de certains prélèvements, - Les stagiaires et étudiants qui ont participé à certains volets de l'étude, notamment Olivia Gaudibert, Stéphane Chalaye, Tristan Schwartz, Christian Huau, Arnaud Teyssere, He Baoxiang, - Gérard de Wispelaere, Alain Clopes, Guilhem Grellet, Maison de la Télédétection de Montpellier, pour leur appui déterminant pour la mise en place des SIG, Bernard Toutain pour son aide à la détermination de la végétation du site, -Sébastien Dutéis, VAT à la DRN pour son aide à certains de nos stagiaires pour l'utilisation des logiciels de cartographie, - la DITTT pour la fourniture de certains documents cartographiques, M. Michel Bailleau (GéoEx) qui a réalisé les clichés aériens, Mrs Aube, Masson et Pelletier (SLN) qui nous ont prêté certains matériels (GPS différentiel) et nous ont aidé à réaliser certains relevés, - La secrétaire du Programme Elevage, Thérèse Mékénésé et le personnel de la Station Zootechnique de Port-Laguerre qui ont beaucoup contribué à l'organisation logistique de ces études. 3

8 A. Historique et vocation 1. Descriptif de la propriété La vocation de cette propriété de 3700 ha, située entre la RTl et la mer au sud de Poya (200 km de Nouméa) est la production de viande par l'exploitation d'un cheptel bovin d'environ 800 têtes. L'exploitation systématique du troupeau de cerfs sauvages est récente mais reste intimement liée à l'histoire de la propriété depuis son acquisition par la famille Metzdorf. 1. Epoque coloniale et arrivée des cerfs L'arrivée des cerfs à Poya date de la fin du siècle dernier. Son apparition dans les tribus de la chaîne lui valut de nom de "Doumbé" ce qui signifie menteur car les premiers habitants qui l'ont aperçu le décrivaient comme un petit cheval avec des bois sur la tête... cette description valant au narrateur d'être traité de menteur. 2. Commerce des peaux et présence américaine Le cerf, considéré comme nuisible est chassé à courre avec une meute d'une trentaine de chiens et rarement au fusil. Rabattu vers la rivière par les chiens, il est assommé et noyé par le chasseur. Cette technique de chasse préservait la qualité de la peau qui était vendue à des colporteurs puis exportée en Australie. Les carcasses fournissaient la viande courante à l'ensemble du personnel de l'exploitation ainsi qu'aux chiens. Parallèlement, la présence du cerf dans les tribus riveraines a permis une amélioration notable des apports protéiques (Sarrau, 1953 ). Chassée pour la production de peaux et de viande pour les troupes amencames, la population de cerfs de la propriété diminua fortement en l'espace d'une décennie pour atteindre un seuil minimal dans les années Pour se faire une idée de l'état de régression de la population, retenons qu'il fallait à l'époque une journée de chasse pour tuer un cerf. A partir de 1955, une réserve de chasse de 677 hectares (18% de la propriété) est créée derrière la maison familiale avec interdiction d'y chasser. Sur le reste de la propriété seuls les mâles continuent à être prélevés mais jamais les femelles. Cette politique cynégétique est également appliquée par le gérant de la société Wanenco au sud de la propriété portant la superficie concernée par cette gestion à hectares. Aux dires du propriétaire, la reconstitution de la population de cerfs d'avant-guerre aurait pris 20 ans. 3. De la chasse à l'élevage 3.1. De la chasse alimentaire à la chasse au trophée La chasse au cerf reste de nos jours une activité traditionnelle à usage multiple : l'approvisionnement en viande de la propriété, la fourniture de viande à des tiers, sans oublier son aspect ludique lié au plaisir du coup chasse. A l'exception de quelques chasseurs de trophée en période de rut, un petit groupe de chasseurs exerce une pression de chasse hebdomadaire selon la demande. 4

9 La chasse est rarement pratiquée de jour mais plutôt à la tombée de la nuit au phare pour ne pas effrayer les animaux, à partir des pistes carrossables et en toutes saisons. En terme de gestion, il n'y a rien de formalisé mais plutôt des habitudes solidement ancrées : ~ on tue plus de mâles que de femelles, ~ à cause de la chasse aux trophées il est interdit de tuer les gros mâles qui épluchent leurs bois ~ les biches ne sont pas tirées d'avril à juillet, ~ on évite de chasser dans certains secteurs périphériques car les cerfs dérangés passent chez le voisin. Selon les besoins, le prélèvement cynégétique varie mais il est raisonnable de tabler sur un prélèvement de 5 cerfs par semaine (environ 250 cerfs par an). La présence des cerfs attire des braconniers qui pénétreraient dans la propriété en débarquant sur la façade littorale de la propriété. En dehors du dérangement généré par les chiens qu'ils amènent avec eux, ils exerceraient un préjudice estimé à un cerf par jour en période des "cornes molles" L'élevage de cerf rusa La création d'un parc à cerfs de 200 hectares dans les année 1980 répond entre autres à la nécessité de réguler et d'exploiter la population cervine autrement que par la chasse. La politique de conservation des années 50 a semble-t-il dépassé les prévisions du propriétaire comme l'illustre ses propos "c'est arrivé trop vite!". La filière cerfs regroupe une trentaine d'éleveurs au sein d'une association, l'edec, créée en La filière écoule ses produits sur le marché local, et à l'exportation sous forme de venaison ou de reproducteurs (Le Bel, 1993). Une première analyse des pratiques d'élevage (Le Bel, 1993) a montré que 1 'exploitation standard est de type extensif et sommaire : manipulations occasionnelles des animaux, peu ou pas d'interventions pendant le rut, sevrage et embouche exceptionnels, exploitation des parcours en rotation lente ou en pâturage continu. Le niveau de chargement moyen (3 cerfs/hectare) est faible mais correspond à des pâturages de qualité moyenne à médiocre (Toutain, 1984; Toutain et Dulieu, 1991). Dans ce cadre, il est possible de distinguer quatre types d'élevage, du système le plus intensif au plus extensif (Le Bel et al., 1998). Le parc à cerfs de la propriété Metzdorf est à rattacher au troisième groupe. Il se caractérise par une superficie de plus de 200 ha partiellement améliorée et un cheptel moyen de 500 têtes. Le chargement moyen est de 2 à 5 cerfs/ha et l' exploitation du parcours est continue. Les animaux sont conduits en un seul troupeau et manipulés uniquement à l'occasion des abattages. B. Localisation et caractéristiques physiques 1. Localisation, dimension (cartes 1 à 3) La propriété Metzdorf est située sur la façade ouest de la Grande Terre dans la commune de Poya sur le site de Moindah. Elle s'étend sur un rectangle d'environ hectares. Ses limites naturelles sont au nord-est la route territoriale n 1, au nord-ouest le lit de la Moindah, 5

10 -19' Papua Now Gulnoa : '!!. _..,._, :~. Australla -~. \, Salomon Islands :{1,. ':.,..'\,\....,1':-,. '" ~: 'r. ~.i..... New "'t:.'~ Colodonla -20'.:..). Il~ -22' POY A -Zone d' ~ tud< New Cafedonia TMina~ SOKm. ~ 164'.... : :..:.. :.. 167' Figure 1 : Carte générale de la Nouvelle-Calédonie (d' après Le Chartier, 1996) Figure 2 : Localisation de la zone d'étude (en grisé sur la carte) - 1 :

11 Deer yard --- Piste principale Pistes secondaires r , ,, ~? 1. 36"S r,..._ Marianne (752,4 ha } "E.. KiloulClen Figure 3 : Partage de la propriété en 5 run 165. s

12 au sud-ouest la façade mantlme de l' embouchure de la Koindia à l'embouchure de la Moindah, au sud la ligne de crête passant par les monts Koindia et Moindeh, enfin à l'est une ligne rejoignant le mont Moindeh au col Amik. Elle est traversée par une piste de roulage empruntée par les camions transportant le nickel de la mine "Dent de Poya", localisée dans les contreforts de la chaîne jusqu'au bord de mer, où il est chargé sur des barges et expédié vers Nouméa. 2. Climatologie La zone côtière de Poya située sous les vents dominants est une région aride avec une pluviométrie annuelle de 853 mm (valeur moyenne de 1979 à 1995) et une température moyenne de 19 à 26 C. Les relevés de Météo-France (station de Népoui) effectués pendant la durée de l'étude de juin 1998 à juin 1999 permettent de distinguer l'alternance d'une saison fraîche Guin-sept puis juin 1999) et chaude (octobre 1998 à avril 1999) avec un maxima en janvier Pour ce qui est des précipitations mensuelles, la propriété après une phase de sécheresse marquée de juin à octobre 1998, bénéficia de précipitations régulières avec un maxima de janvier à mars Température moyenne mensuelle Juin 98 à Juin 99 28~ , MOIS Précipitations mensuelles 500 Juin 98 à Juin Pr 300 éci pit 200 a ti on en 100 m m 0 Juin 98 Août 98 Oct. 98 Dec. 98 Fevr. 99 Avril 99 Juin 99 Juil. 98 Sept. 98 Nov. 98 Janv. 99 Mars 99 Mal 99 MOIS 6

13 3. Topographie et pédologie La géologie, la géomorphologie et la pédologie de la région figurent dans l'atlas de la Nouvelle-Calédonie (ORSTOM, 1981). Pour ce qui est du site d'étude, on retiendra les caractéristiques suivantes (Cartes 1 et 2) - Géologie : la partie centrale de la propriété est composée de roches éruptives représentant un complexe basaltique alors qu'aux extrêmes nord et sud-ouest on trouve des terrains sédimentaires et métamorphiques du Quaternaire, composés d'alluvions et de dépôts détritiques continentaux. - Géomorphologie : la propriété est parcourue par des modelés collinaires de roches altérées et entaillées par un réseau hydrographique très dense alors qu'aux extrêmes sud et nord on trouve des formes issues d'accumulation notamment au niveau du lit de la Moindah. L'altitude varie de 0 à 1 00 mètres. - Pédologie : la moitié nord de la propriété est constituée de sols bruns eutrophes sur roches basiques associées à des sols peu évolués d'érosion et à des sols bruns vertiques. Sur la partie sud, on trouve des vertisols associés à des sols hydromorphes. A partir des cartes IGN, les courbes de niveaux et les points altimétriques ont été scannés pour la confection d'un modèle numérique de terrain (Toutain, 1998). C. Caractéristiques de la végétation 1. Généralités En raison de son isolement ancien (Crétacé inférieur) et de la variété des conditions du milieu, la Nouvelle-Calédonie, malgré sa taille réduite, possède une flore très riche et originale. En effet, sur les espèces autochtones de végétaux supérieurs, 76% sont endémiques au Territoire (Jaffré et al., 1998). Les forêts dégradées et éclaircies, comportant une strate arbustive et une strate herbacée, se sont substituées en grande partie à la végétation primaire forestière par les défrichements et les feux répétés. Suivant la hauteur, l'abondance et l'absence de ligneux, les savanes sont arborées, boisées, arbustives, buissonnantes ou herbeuses. Le Niaouli (Melaleuca quinquenervia), un eucalyptus indigène inféodé aux forêts marécageuses, s'est considérablement étendu en raison de sa capacité à résister aux feux. En Nouvelle-Calédonie, la pâturage naturel est une formation secondaire à dominante herbacée, créée artificiellement à la suite de défrichements anciens ou de feux, et entretenue par l'exploitation pastorale. Ce sont des pâturages de type extensifs ; la productivité à 1 'hectare est peu élevée, la croissance des plantes est saisonnière et les espèces fourragères tropicales ont généralement une valeur alimentaire et une digestibilité inférieure à celle des fourrages tempérés. Ils sont chroniquement soumis à des sécheresses saisonnières et ont naturellement tendance à s'embroussailler et à retourner vers des formations ligneuses. La flore naturelle comprend un certain nombre d'espèces fourragères mais peu d'entre elles ont un fort potentiel de production : seul le tiers des Graminées et le quart des Légumineuses herbacées natives sont des plantes fourragères (Toutain, 1984). Six types d'écosystèmes pâturés sont identifiés par Toutain et Dulieu (1991) : les savanes arbustives sur sols riches en cations ; les savanes arborées sur alluvions héritées des massifs miniers dont les réserves cationiques sont très déséquilibrées ; les savanes arborées sur sols ferrugineux lessivés à fertilité médiocre ; les savanes et prairies sur alluvions fluviatiles récentes caractérisées par une bonne fertilité ; la végétation des dépôts sableux côtiers 7

14 coralliens ; la végétation herbacée après défriche de forêt des sols ferralitiques sur calcaire corallien ancien (îles Loyauté). En termes d'écologie, un pâturage est un écosystème. Y participent des facteurs physiques, des facteurs biologiques et des facteurs humains. L'équilibre entre tous ces facteurs se déplace si l'un d'eux est modifié et le nouvel écosystème acquiert des caractéristiques nouvelles, différentes du précédent (Toutain, 1984). 2. Méthodologie La caractérisation des formations végétales ne doit pas prendre en compte uniquement l'aspect végétation. Les formations végétales doivent être aussi décrites du point de vue de l'animal, à savoir en terme d'habitat. On doit aussi déterminer l' intensité d'utilisation alimentaire pour apprécier l'impact qu'ont les populations de cervidés sur leur milieu. La dernière couverture aérienne datant des années 70, une nouvelle campagne de photographie aérienne de la propriété fut menée en juin 1998 puis complétée en juillet Cartographie aérienne Les photographies aériennes sont effectuées à partir de l'hélicoptère avec une focale de 38 mm. La première campagne permit de couvrir une surface de hectares en une vingtaine de clichés tirés au 10/1000 avec un recouvrement de 20 à 25%. En raison d'une bande nuageuse d'altitude, la partie Sud-Est de la propriété englobant le parc à cerf (800 hectares) ne fut couverte qu'à l'occasion de la seconde campagne. Une fois géo-référencées, les photos sont ortho-rectifiées pour supprimer les déformations dues à la prise de vue puis assemblées (mosal'quage) pour obtenir une image globale de la zone d'étude. L'interprétation des photographies aériennes stéréoscopiques est réalisée au stéréoscope binoculaire, chaque unité homogène délimitant une formation végétale. Un SIG (Système d'information Géographique), utilisant le logiciel Maplnfo, a été construit à partir du modèle nun1érique de terrain en organisant 1' information sous forme de couches thématiques différentes. Ces couches contiennent toutes les indications susceptible d'être localisées dans l'espace Identification des faciès de végétation Les faciès de végétation dépendent des ondulations du sol (diversité topographique) et des rideaux de végétation (diversité de la végétation). Ainsi, en croisant diversité de la végétation et diversité topographique, on peut déterminer les principales formations végétales (Godron et Poissonet, 1972). En pratique, le parcours de la zone d'étude permet d' avoir une première idée de visu des formations végétales présentes. Ces observations complètent le travail d'interprétation des photographies aériennes en permettant de donner un nom aux zones homogènes identifiées sur les clichés. 8

15 2.3. Caractérisation des faciès de végétation L'inventaire floristique de l'aire optimale phyto-sociologique (84% des espèces identifiées sont présentes) de chaque faciès permet de déterminer la richesse floristique du faciès (Poisonnet et César, 1972). L'identification des espèces végétales est réalisée à l'aide des flores suivantes: Anderson (1993), Desvals (1996), Lamp et Collet (1989), Merlier et Montegut (1982), Toutain (1989) et Whistler (1983). L'identification des espèces ligneuses n'est que partielle en raison de la diversité des espèces présentes dans les forêts sclérophylles de Nouvelle-Calédonie et de la relative difficulté de leur identification (Guen eiro, 1995). L'analyse phyto-sociologique du tapis végétal de chaque faciès est effectuée le long d'un transect par la méthode des «points contacts» (Daget et Poisonnet, 1971, 1991). Tous les mètres, une aiguille fine d'environ 70 cm de hauteur est plantée verticalement dans le sol. A chaque point de relevé, on note: les espèces présentes (ou la présence de sol nu), et pour chaque espèce le nombre de contacts qu'elle a avec la tige. Les lignes de relevés sont disposées aléatoirement dans chaque formation végétale. On réalise autant de relevés possibles qui seront nécessaires pour éliminer 1 'effet du hasard (Boudet, 1978). Ainsi, si on considère que N est l'effectif cumulé des contacts de 1' ensemble des espèces et n l'effectif cumulé des contacts de l'espèce dominante, alors l'erreur sera estimée par : de relevés qui devront être effectués pour que E < 5%. e = ±2~ n( N - n) permettant de définir le nombre N 3 Les données récoltées permettront de calculer pour chaque espèce rencontrée: - la fréquence spécifique, FS, qui est le nombre de points où cette espèce a été rencontrée, - la contribution spécifique, CS, qui est définie comme le rapport de la fréquence spécifique d' une espèce (FSi} à la somme des fréquences spécifiques de toutes les espèces i recensées sur n points échantillonnés (.1YSi), telle que cs. =~x 100. La contribution spécifi que 1 Il LFS 1 1=1 exprimée en pourcentage traduit la participation de l'espèce à la couverture totale du sol. Elle est encore appelée contribution spécifique présence, CSp, pour la différencier de la contribution spécifique contact, CSc, cette dernière exprimant la participation des espèces au biovolume végétal aérien. Ces deux indices sont néanmoins considérés comme étant liés par une relation quasi-linéaire (Daget et Poissonet, 1971 ). La densité du couvert latéral est estimée via le calcul d'un pourcentage de visibilité (PV) global ou par strates de 50 cm (Ferron et al., 1996). Il se mesure à l'aide d' une planche à profil (Nudds, 1977), constituée de 4 segments de 50 cm de hauteur chacun. Les relevés sont effectués sur une ligne tous les 50 mètres, la planche étant placée verticalement au plan d'échantillonnage, puis regardée à 15 mètres. Pour chaque tranche l'observateur donne une note de visibilité de 0 à 5 (Tableau 1 et Figure 3). Cinquante relevés ont été effectués par type de formation végétale, la planche à profil étant lue dans un sens puis dans l'autre le long du transect. On obtient ainsi pour chaque point échantillonné 8 notes. On en tire une Moyenne puis on applique la formule suivante pour calculer la valeur du PV: PV = ( 20 x Moyenne)

16 Des mesures d'abroutissement sont effectuées pour apprécier l'utilisation alimentaire des espèces végétales par les herbivores (Boiseaubert et al., 1985 ; Maillard, 1994). Ces mesures sont réalisées simultanément à la lecture des points contact. A chaque relevé une note d'abroutissement est donnée à chaque espèce présente. L'échelle d'abroutissement employée par Boiseaubert et al. (1985) est basée sur des placettes. Nous avons adopté cette notation en la modifiant pour l'appliquer à la touffe dont est issu l'individu intercepté par l'aiguille (Tableau Il). Notons que Cerfs et Bovins vivent ensemble sur la propriété, ce qui ne permet pas de distinguer la part respective des 2 espèces dans l'abroutissement global. Pour chaque formation végétale, les indices suivants sont calculés : - l'abroutissement relatif sur chaque espèce (ABr) caractérisant son mveau de participation au régime alimentaire. Soit aij le nombre de contacts et bij la note d'abroutissement, de chaque espèce j à chaque point de relevé i; alors on a Bj l'abroutissement relatif sur chaque espèce tel que : Bj i = n L ( aij x bij ) = i = 11 j = Il ;.i _=...;.l x 100 I ci i = 1 j= l ( aij x bij ) - le coefficient d'appétence permettant de mettre en évidence une échelle d'appétence de l'animal pour les différents végétaux disponibles dans une formation végétale donnée. Il est calculé pour chaque espèce en effectuant le rapport entre l'importance relative de la masse abroutie de l'espèce (Abr) par sa contribution spécifique contact ou abondance relative (CSc) tel que :,+r. d, Bj Coe 11 1cient 'appetence=-- CSc 3. Identification et description des faciès de végétation 3.1. Faciès de végétation Suite aux relevés et observations effectués, 19 formations végétales différentes ont été identifiées. Un premier classement est effectué à partir du tapis herbacé. Deux groupes sont distingués : les formations à dominante graminéenne et les formations à dominante ligneuse. Le premier groupe comprend des formations aussi bien ouvertes que fermées caractérisées par des espèces graminéennes dominantes (Bothriochloa perfusa, Chrysopogon aciculatus, Echinochloa colona, Heteropogon contortus). Le second groupe comprend les formations ligneuses issues de la forêt sclérophylle, les formations de zones humides ou littorales, et les formations à dominante de Casuarina coltina. Une exception concerne la formation forestière dégradée à peuplement dominant de Casuarina co/lina et Syzygium sp. considérée comme une étape dans l'évolution de la formation forestière à peuplement dominant de Casuarina co/lina et Syzygium sp. 10

17 Cinq formations végétales représentent 70% de la surface étudiée (Tableau III, Figure 4). La savane buissonnante à Acacia farnesiana et Heteropogon contortus est la principale formation avec 28% de la surface suivie de la prairie à Heteropogon contortus (18% de la surface). Ces milieux de pâturages ouverts couvrent ensemble près de 50 % de la surface Inventaire floristique Soixante dix-huit espèces ont été identifiées dont 49 espèces herbacées et 29 espèces ligneuses (Tableaux IV et V) 3.3. Formations à Heteropogon contortus a) Prairie à Heteropogon contortus (Figure 5) Elle couvre 523 hectares soit 18% de la surface inventoriée en juin Il s'agit d'une formation graminéenne qui se retrouve sur les flancs de collines. C'est une zone de gagnage où les cerfs sont observés en pleine journée. Ç9.~P~~W.<?.ll.~.~ -!~_p~~ -~~.&~.~~_l.. _ La richesse floristique de la prairie à Hétéropogon varie selon le site de 6 à 16 espèces (Figure 5). L'importance du sol nu (13 à 29%) et la faible diversité floristique sont des indicateurs de l'évolution du tapis végétal vers une communauté dégradée, peu-spécifique, déséquilibrée mais stable (Tableau VI). Heteropogon contortus est la principale espèce associée à d'autres espèces graminéennes (Bothriochloa pertusa, Chrysopogon aciculatus, Brachiaria reptans) ou ligneuses (Psidium guajava, Vitex trifoliata). Dans le cas de Heteropogon contortus, la valeur de la CSc est toujours supérieure à celle de la CSp, cette graminée étant cespiteuse et non gazonnante. A~~.<?.l:l:~~~-~~!P~~~.!~.~~#f~~--ç~~ff!~!~~t.~.'-~.PP.~.~~-llç_~--~-~~-~~.P.~-ç~ ~ Six espèces composant le tapis végétal ne sont pas consommées, il s'agit de Tridax procumbens, Vitex trifoliata, Eragrostis pi/osa, Wikstroemia indica, Indigofera linifolia et Alysicarpus ovalifolius. L'espèce qui a le plus fort taux d'abroutissement est Heteropogon contortus avec respectivement un ABr de 50 à 94%, puis viennent d'autres espèces comme Bothriochloa perfusa et Chrysopogon aciculatus avec une valeur d'abr respective de 14 à 35 %. La valeur du coefficient d'appétence montre que certains espèces secondaires faiblement représentées comme Paspalum orbieu/are, Dactyloctenium aegyptium, Dichanthium aristatum sont préférentiellement recherchées par rapport à d'autres (Tableau VII). Seul B. perfusa est à part dans le carré d'embouche avec une forte contribution spécifique et une valeur de CAp proche de 2. L'appétence pour H contortus est faible avec un CAp de 0,8 à 1,2. Par ailleurs, on note la participation de certains ligneux réputés peu appétants ou toxiques au régime alimentaire (Lantana camara, Psidium guajava). Visibilité ~... * Malgré une tendance à l'embuissonnement à base de Vitex trifoliata, Psidium guajava et Lantana camara, la visibilité est totale (Tableau VIII). 11

18 b) Savane buissonnante à Acaciafarnesiana et Heteropogon contortus (Figure 6) Cette formation s'étend sur 822 hectares soit 28 % de la surface inventoriée en JUin Elle dérive de la prairie à Heteropogon contortus avec un fort embuissonnement en Acaciafarnesiana. Q9.~PQ~WQ_l]- 9:'A.1~.P.~~ -Y.~_g~-~~.l. La flore est pauvre avec 14 espèces dont 4 ligneuses. Heteropogon contortus est l'espèce dominante avec une CSp de 43% et une CSc de 65%. Les espèces associées sont des ligneux Acacia farnesiana, Lantana camara, Vitex trifoliata ou d'autres espèces herbacées Bracharia reptans, Bothriochloa perfusa, Dichantium aristatum, Desmanthus virgatus dont la contribution spécifique est inférieure à 10%. A~~Q:t:I.~~~-~~~~g~- ~~-~~-~~f~~-~q~[:ft~~~g!.~:-~p.p~-~~-t:l:c:.~- ~-~~-~~p-~~~~ Les espèces non consommées sont des espèces réputées pour leur faible appétence Desmodium sp., Stachytarpheta urticifolia ou toxiques Vitex trifoliata, Wikstroemia indica. L'espèce qui a le plus fort taux d'abroutissement reste H cantor tus avec un ABr de 78%. La valeur des coefficients d'appétence pour les végétaux disponibles classe Heteropogon (CAp: 1,2) parmi les espèces les plus recherchées avec Dichantium aristatum (CAp: 1,3). Hormis celle de Desmanthus virgatus (Cap: 1,3), la participation des ligneux est faible avec une valeur de Cap de 0,4 et 0,3 pour le Lantana camara etacaciafarnesiana. Visibilité L'embuissonnement à Acacia farnesiana réduit la visibilité latérale à 56%. L'obstruction visuelle dans les strates les plus basses de 0 à 1,0m est relativement faible (66 à 74%) offrant un abri relatif aux cerfs. Au dessus de 1 mètre l'embuissonnement est plus marqué avec une visibilité inférieure à 50%. c) Savane arbustive à Acaciafarnesiana et Heteropogon contortus. Cette petite formation de 73 hectares (3% de la surface inventoriée) est dérivée de la savane buissonnante à Acaciafarnesiana. Q9.~PQ~~ H Qn._.9:'A.!~P! ~. x~g~!~l. ~~!.<?.'A ~~~-~~~~g~_ x~!~!!f.?.~. ~9.~ff.i.c:.i.?.t:J:~. ~ ~ -~PP.~~-~~~-c:~. ~~~ ~-~p~~~~ Le tapis végétal est identique à celui relevé dans la savane buissonnante à Acacia farnesiana. Visibilité On ne trouve que Acaciafarnesiana de taille plus haute (jusqu'à 2 mètres). La visibilité globale est de 47%. Celle-ci est cependant stratifiée et augmente avec la hauteur de strate en passant de 21% (strate de 0 à 0,5 rn) à 66 % (strate de 1,5 à 2 rn). Cette formation joue un rôle alimentaire et peut faire office d'abri. 12

19 3.4. Formations à Bothriochloa perfusa a) Prairie à Bothriochloa pertusa et Eragrostis spp (Figure 7). Cette formation de 123 hectares (4% de la surface inventoriée) est localisée en plaine et constitue une zone de pâture pour les bovins. Les relevés ont été effectués dans la parcelle d'embouche. ç_9_~p.~~w~.l?-. -~-~.t~.p.i~.. Y.~.&~-~~J La flore est pauvre avec 13 espèces dont 2 ligneuses. Le tapis végétal est dominé par 3 graminées Eragrosfis fenella var. insularis (CSp-CSc %) Bofhriochloa perfusa (CSp-CSc: %) ete. fenella var. fenella (CSp-CSc: 16-16%). A ~~.<?.l:l.~t~-~~m~m.!~.1-~#f ~~- _ç~~f.f!~! ~m.~ :.~PP.~-~~_l):ç_~_ g_~~. ~~p-~_ç~~ Deux espèces ne sont pas consommées: Melaleuca quinquenervia et Tridax procumbens. Les espèces qui ont le plus fort taux d'abroutissement sont B. perfusa, (Abr: 28%) ete. f. fenella (ABr: 27%). Les espèces les plus recherchées sont un ligneux réputé toxique Lantana camara avec une valeur de CAp de 2,2 et trois herbacées Sporobolus sp. (CAp: 1,8), Stylosanthes sp. (CAp: 1,80) ete. t. fenella (CAP: 1,7). Visibilité Les ligneux sont à 1' état de petits buissons (Lanf ana camara) avec quelques pousses de Melaleuca quinquenervia. Dans tous les cas la visibilité est de 100% et ne constitue donc pas un abri pour le cerf. b) Fourré à Vitex trifoliata (Figure 8) Deux cent douze hectares soit 7% de la surface inventoriée sont couverts par du Vitex. Cette formation se trouve essentiellement en bordure des bas-fond, en bas de pente, où elle a tendance à remonter le long des thalwegs. Elle gagne petit à petit les crêtes. (9.~P.~~W.<?!.l.. ~~ -t~.p.t~.. Y.~.&~-~~J C'est une formation très pauvre sur le plan floristique avec la présence de 9 espèces végétales dominées par deux d'entre elles Vitex trifoliata (CSp-CSc : 63-77%) et Bothriochloa perfusa (CSp-CSc: 29-20%). La couverture du sol est bonne avec moins de 3% de sol nu. A~~.<?.l:l_~t~-~~m~!!~.!~-~~-~tf~t_ç~~m~!~!!t~:-~PP.~-~~-l):ç_~_g_~~ -~~P-~,Ç~~ Les espèces non consommées sont nombreuses: Desmodium sp., Tridax procumbens, Vitex trifoliata, Wiksfroemia indica, Euphorbia hirta. Seul Bothriochloa. pertusa a un taux d'abroutissement élevé (ABr: 99%). Les espèces préférentiellement appétées sont B. pertusa (Cap: 4,9), Psidium guajava (Cap: 2,3) et Chrysopogon aciculatus (Cap: 1 '1 ). Visibilité Le pourcentage de visibilité global est faible (50%). Dans la première strate (0 à 50 cm), elle est pratiquement nulle (9 %) offrant aux cerfs une protection visuelle excellente. 13

20 c) Savane arborée à Melaleuca quinquenervia et Bothriochloa pertusa (Figure 9) Cette petite formation de 12 hectares (0,4 %de la surface inventoriée) dérive de la prairie à Bothriochloa perfusa et Eragrostis spp. Ç_QJ}~P~~W~-~--9-~-U~.P.~~--Y.~R~1~J La flore est peu diversifiée (10 espèces végétales) et le tapis végétal est dominé par Bothriochloa pertusa (CSp-CSc: 58-80%). La couverture du sol est partielle avec 15% de sol nu. A~ç~_l:\_~~~-~~~~~tJ::~-~?.~~f~~- ~~~m~!~m- ~r~pp.~-~~-~ç-~-~-~~-~~p-~~~~ Comme espèces non consommées, on trouve Desrnodiurn sp. et Tridax procurnbens. L'espèce qui a le plus fort taux d'abroutissement est B. pertusa avec une valeur dabr de 80%. Les espèces préférentiellement recherchées dans cette formation sont Sporobolus sp. (CAp : 1,4), Heteropogon contortus (CAp: 1,4) et Eragrostis tenella var. tenella (CAp: 1,3). L'abondance de B. pertusa explique qu'il n'est pas préférentiellement recherchée. Visibilité La seule espèce ligneuse relevée est Melaleuca quinquenervia avec un recouvrement de 10%. Selon la classification de Boudet (1978), il s'agit donc d'une savane arborée. La visibilité globale est de 68%. Elle est plus faible dans la strate de 1,5 à 2 m (54%) car cela correspond aux branches basses des arbres. Si on effectue une moyenne sur les trois autres strates, la visibilité est d'environ 73%. Cette formation n'offre pas de protection visuelle forte au cerf Formations à Echinochloa colona a) Formation de bas-fond àacaciafarnesiana et Echinochloa colona (Figure JO) Cette formation de 216 hectares (7% de la surface inventoriée) se trouve exclusivement dans les bas-fonds autour des lits des ruisseaux («creek» ). Elle est surtout distribuée en bord de mer ou un peu à l'intérieur des terres. Les creeks constituent des points d'abreuvement pour les animaux. ÇQ~P~~W~! ~.t~.P.!~ y_~g~-~~j Treize espèces composent le tapis végétal dont 2 ligneux Acacia farnesiana et Leucaena leucocephala à 1' état arborescent. Les espèces les plus représentées sont Echinochloa colona (CSp-CSc: 36-55%) et Bothriochloa pertusa (CSp-CSc : %). Echinochloa colona est caractéristique des zones humides. La couverture du sol est médiocre avec 25% de sol nu. A~ç~_l:l-~~~-~~~~~t!:~_l_?.~tf~t~~~m~!~J}!_ ~:-~PP.~-~~-~ç-~-~-~~ -~~P-~~~~ Les espèces non consommées par les bovins ou les cerfs sont nombreuses: Acacia farnesiana, Desrnodiurn sp., Euphorbia hirta, Leucaena leucocephala, Tridax procurnbens les uns étant toxiques les autres hors d'atteintes des animaux (Acacia farnesiana, Leucaena leucocephala). 14

21 Deux espèces ont un fort taux d'abroutissernent, il s'agit de Bofhriochloa perfusa (ABr: 63%) et d'echinochloa colona (ABr: 26%). Les espèces préférentiellement recherchées par les animaux sont Bofhriochloa perfusa (Cap: 2,1), Heferopogon conforfus (Cap: 2,1) et Dichanfhium arisfatum (CAp: 1,3) Visibilité Les ligneux sont assez clairsemés et cette formation peut être classée comme ouverte. La visibilité globale dans cette formation végétale est de 54%. Cependant elle ne se répartit pas également suivant les strates. La visibilité est moindre ( 46%) dans la strate inférieure que dans la strate de 0,5 à 2 rn (55 %en moyenne). Cette obstruction visuelle est due à la présence de bois morts dans la strate inférieure. Cette formation procure une bonne protection visuelle aux cerfs fréquemment observés dans cette formation végétale. b) Fourré buissonnant littoral àacaciafarnesiana (Figure 11) Cette formation située en bord de mer s'étend sur 23 hectares soit 0,8% de la surface inventoriée. Des cerfs y ont été observés, surtout en début de journée. ÇÇJ_~P.~.s.W~P.. ~~ -t~j*.. Y.~.&~~~J Le tapis végétal peu diversifié est dominé par les trois graminées Echinochloa colona (CSp-CSc: 60-81% ), Bothriochloa perfusa (CSp-CSc: 14-10%) et Dactylocfenium aegypfium (CSp-CSc: 5-2%). A~r.<?.l:l.~t~-~~!TI~~t ~çj?.~tf ~t _ç~~m~i~~t. ~-'.?P.P.~-~çn&Y.. cj.y.~. ~~p-~_ç~~ Deux espèces ne sont pas consommées: Achyranfhes aspersa, Ch/oris divaricata. Le fait que Desmanthus virgatus ne soit pas abrouti est exceptionnel car ailleurs cette espèce est préférentiellement recherchée par les animaux. Les deux espèces les plus fortement abrouties sont Echinochloa cola na (ABr: 56%) et Bofhriochloa pertusa (ABr: 34%). Celles qui sont le splus recherchées sont Bofhriochloa pertusa (CAP: 3,5) Dactyloctenium aegypfium (CAp: 2,9) et Echinochloa colona (CAp: 0,7) Visibilité L'ernbuissonnernent à A. farnesiana, Carissa ovata et Vitex sp. (différent de Vitex trifoliata) se traduit par un pourcentage de visibilité global de 47%. Ce milieu dense offre une bonne protection visuelle pour les cerfs Formations à Chrysopogon aciculatus : a) Formation de bas-fond à Melaleuca quinquenervia et Chrysopogon aciculatus (Figure 12) De même que la formation de bas-fond à Acacia farnesiana et Echinochloa colona, cette formation végétale de 79 hectares (2,7% de la surface inventoriée) se trouve exclusivement dans les bas-fonds autour des lits des creek à l'intérieur des terres. 15

22 ç_<!~pq~~!~.<?p.. 9.~.!~.P.~~--Y.~.&~-~~_l Onze espèces composent le tapis végétal dont 2 ligneux, Melaleuca quinquenervia et Wicksfroemia indica. Les espèces les plus représentées sont les 3 graminées suivantes :Chrysopogon aciculafus (CSp-CSc :31-45%), Dichanfhium arisfafum (CSp CSc 23-36%) et Echinochloa colona (CSp-CSc 9-9%). Comme dans l'autre formation de bas-fond, la couverture du sol est médiocre avec 27% de sol nu. A~~.<?.l:l.~~~-~~!TI~~t!-:~.1-~~~f~t~.<?~ff!~i~m_ g_)pp.~-~~-d:ç_~_g_~~-~~p-~~~~ Les espèces non consommées sont les 2 ligneux. Les espèces ayant le plus fort taux d'abroutissement sont respectivement Chrysopogon aciculafus (ABr: 52%) et Dichanfhium arisfafum (ABr: 41 %). Pour ce qui est des espèces préférentiellement recherchées, on distingue un premier groupe avec Chrysopogon aciculafus et Bofhriochloa perfusa (CAp: 1,2) et un second groupe avec Dichanfhium arisfafum et Dactylocfenium aegyptium (Cap: 1,1 ). Visibilité La strate ligneuse est dominée par Melaleuca quinquenervia associé à Acacia farnesiana. La visibilité globale dans cette formation est de 63%. Comme pour la formation de bas-fond à Acacia farnesiana et Echinochloa colona, la visibilité est moindre (56%) dans la strate inférieure que dans les strates de 0,5 à 2 rn (65% en moyenne) en raison de la présence de bois morts. Cette formation procure des abris aux cerfs où ils ont souvent été observés. b) Formation arborée à peuplement monospécifique de Melaleuca quinquenervia (Figure 13) Il s'agit d'une petite formation boisée monospécifique à Melaleuca quinquenervia qui s'étend sur 123 hectares (4,2% de la surface inventoriée). ç_<!~p.<?~h~.<?p.. 9:~.!~.P.~~--Y.~.&~-~<:t_l Onze espèces composent le tapis végétal dont 2 ligneux, Melaleuca quinquenervia et Lantana camara dans la strate inférieure. Les principales espèces sont Chrysopogon aciculatus (CSp-CSc: 44-62%), Stachytarpheta urticifolia (CSp-CSc: 19-12%) et Bothriochloa perfusa (CSp-CSc: 14-17%). La présence de Sfachyfarphefa urticifolia est un indice de dégradation du milieu. A 1?~.<?.l:l~~~-~~!TI~~!.!-:~.1-~~~f ~!. ~.<?~ff! ~! ~~!. g :.~P.P.~-~?.D:Ç_~_ g_~~. ~~P-~~~~ Les espèces non consommées sont Melaleuca quinquenervia et Tridax procumbens et celles ayant le plus fort taux d'abroutissement : Chrysopogon aciculatus (Abr: 62%), Bofhriochloapertusa (ABR: 17%) et Stachytarpheta urticifolia (Abr: 12%). Eragrostis fenella var. fenella, Sporobolus creber et Paspalum orbieu/are sont les espèces les plus recherchées avec respectivement un CAp de 4,2, 3,1 et 2,3. Le fort coefficient d'eragrostis fenella var. fenella et Sporobolus creber est dû au fait que ces deux espèces ont été peu observées mais à chaque fois fortement abrouties. Visibilité Cette formation est monospécifique avec une visibilité globale est 73,3 %. Celle-ci augmente pour les strates inférieures (pas de présence de branches). 16

23 c) Formation arborée à peuplement monospécifique de Casuarina collina (Figure 14) Il s'agit d'une formation boisée monospécifique de Bois de fer (Casuarina co/lina) de 17 hectares (0,6% de la surface inventoriée). ç_9.~r~~~t~~p.. 9.~.t~1*--~~_g~-~<:l_l Avec 17 espèces, il s'agit d'une des formations dont la richesse floristique est la plus forte. Le tapis végétal est dominé par deux espèces: Chrysopogon aciculatus (CSp CSc: 34-28%) et Casuarina co/lina (CSp-CSc: 14-51% ). On note près de 20% de sol nu, certaines zones étaient en effet des tâches exemptes de toute végétation. La présence de Casuarina coltina provient d'une importante régénération de la strate ligneuse. A~~~.l:l-~t~-~~~~!!t. r.~j':l.~tf~t_ç~~m~i~m.~:.':lp.p~.~~-l)._ç_~_ 9.~~ -~~p-~_ç~~ De nombreuses espèces ne sont pas consommées dans cette formation, il s'agit d'axonopus compressus, Bracharia subquadripara, Cyperus sp., Desmodium sp., Paspalum orbieu/are, Sporobolus creber, Tridax procumbens, Trifolium sp. Les espèces ayant le plus fort taux d'abroutissement sont Casuarina co/lina (ABr: 51%) et Chrysopogon aciculatus (ABr: 27%). Trois espèces sont préférentiellement recherchées: Stenotaphrum dimidiatum (CAp: 1,6), Mimosa pudica (CAp: 1,6) et Casuarina co/lina (CAp: 1,2). Cette échelle d'appétence ne comporte qu'une graminée, Stenotaphrum dimidiatum connue pour être pâturée. On notera que les cerfs consomment les jeunes pousses de Casuarina coltina. Y!~t~W.~~ Le milieu est relativement ouvert puisque la visibilité globale est de 74%. Elle descend à 65% dans la strate la plus haute (étage des branches basses de Casuarina collina) Formations à Casuarina co/lina a) Formation forestière à peuplement dominant de Casuarina collina et Syzygium sp. Cette formation boisée de 234 hectares (8,0 % de la surface inventoriée) est un habitat fréquenté par les cerfs comme l'atteste la présence de nombreux dépôts de fumées et traces. ç_9.~r~~w~p.. 9:~.t~.Pi~--~~_g~-~<:l_l Le tapis herbacé est inexistant. La strate arbustive est dispersée et touffue. A~~~.l:l-~t~-~~!TI~m. r.~j.c:i:~tf ~t..<;~~m~!~!!t. ~:.':lpp.~.~~-~ç-~ _g_~~-~~ptç~~ Les espèces végétales sont apparemment non consommées, ce qui ne préjuge pas de la disparition éventuelle de plantes ou plantules appêtées, et la persistance des seules espèces inconsommables (toxiques, feuillage hors de portée) Visibilité En plus de Casuarina collina et Syzygium sp., on trouve Hibiscus tiliaceus et Pandanus tectorius (présent dans les zones humides comme les abords des lits de rivière). La visibilité globale est de 52%. Elle est inférieure dans la strate de 1,5 à 2 rn ( 42%). Ce milieu est très dense et constitue un habitat important pour 1' animal. 17

24 b) Formation forestière dégradée à peuplement dominant de Casuarina collina et Syzygium sp (Figure 15) Cette formation de 20 hectares (0,7 % de la surface inventoriée) est une zone de transition entre la formation forestière secondarisée à peuplement dominant de Casuarina collina et Syzygium sp. et la formation arborée à peuplement monospécifique de Casuarina co/lina. Ç_Q~RQ~W.<?JJ.. ~-~-~~.P.~~--Y.~.&~-~~1 La composition floristique est très pauvre avec 6 espèces dont une ligneuse (Jatropha gossypiifolia). Ce milieu est très dégradé avec un pourcentage de sol nu de 40% et un tapis végétal quasiment monospécifique à Stenotaphrum dimidiatum (CSp-CSc: 51-88%). A~~.<?.l:l_~~~-~~~~!!t!.~-~~-~tf~~--çQ~f.:f!~~~!!t4:_~pp ~~gç_~ g~~ -~~p-~_ç~~ Un espèce est non consommée, il s'agit de Jatropha gossypiifolia. L'espèce ayant le plus fort taux d'abroutissement est Stenotaphrum dimidiatum (ABr: 98%) et celles qui sont préférentiellement recherchées sont Stenotaphrum dimidiatum (CAp: 1,1) et Mimosa pudica (CAp: 0,7). Visibilité La visibilité globale est de 65%, cette formation est plus ouverte que celle dont elle dérive, la formation forestière à Casuarina co/lina et Syzygium sp Forêt sclérophylle et formations dérivées a) Forêt sclérophylle mise en défens Elle représente 9 hectares soit 0,3 % de la surface inventoriée en juin 98,code : FS. Cette zone de 9 hectares a été mise en défens par la Province Sud et l'orstom en Aucune mesure n'a été effectuée dans celle-ci au cours de notre étude car elle est inaccessible aux animaux. Elle permet cependant d'observer la composition d'une telle forêt primaire. Il s'agit d'une formation dense dont le couvert ne laisse filtrer que peu de lumière jusqu'au sol. La biomasse végétale est importante, les strates sont nombreuses, la composition floristique est très riche. Ç_Q~RQ~i!~.<?!}. g_~-t~.p.~~--y.~&~-~~j Les espèces ligneuses les plus représentées sont Terminalia cherrieri (espèce endémique), Gardenia urvillei et Phyllantus sp. On note la présence de nombreuses Myrtacées, Apocynacées, Rubiacées, Ebenacées. Le tapis herbacé est rare en sous bois, mais très riche et abondant en lisière. Al?~.<?_\:l_~t~-~~~~gtr.~l~~tf~t_çQ~f.:f!~!~!!t4:_~pp_~-~~-l):ç_~_ -~-~~_ ~~P-~-ç~~ Dans cette zone mise en défens par mesure de sauvegarde de ce lambeau de forêt sclérophylle relicte, il n'y a pas d'abroutissement. b) Forêt sclérophylle dégradée Cette formation de 5 hectares correspond à un stade de dégradation avancé de la forêt sclérophylle. 18

25 ÇQJPP~~W.<?!). 9:l;l;.!~.P.~~--Y.~.&~-~~-l Il n'y a pas de tapis herbacé et on n'observe aucune régénération hormis Archidendropsis paivana qui est très répandu. A~r.<?.l:l.~~~-~~~~!!!. r.~.l-~_üf ~t~~~m~~~!!t!-t'.~p.p.~-~~-l}ç_t'?_ -~-t'?-~. ~~P-~~~~ Cette formation bien qu'elle n'apparaisse pas comme une zone d'alimentation privilégiée est régulièrement exploitée par les herbivores comme l'atteste la présence d'un front d'abroutissement à 180 cm et 1' absence de toute régénération. Visibilité Le pourcentage de visibilité global de ce milieu ouvert, malgré la présence de troncs est de 73%. c) Formation secondaire de la forêt sclérophylle Elle a été inventoriée en juin 98, code : FSII Cette formation de 3 5 hectares (1,2 % de la surface inventoriée) dérive de la forêt sclérophylle originelle pour aboutir à sa physionomie actuelle. Des traces importantes de cerfs y sont observées (fèces, frottis, traces, bois tombés). ÇQJPP~~W.<?!)..,9:l;l;_!~.P.~~--Y.~.&~-~~J Le sous-bois est très pauvre, il n'y a pas de tapis végétal. Visibilité Les espèces ligneuses dominantes sont Gardenia urvillei, Syzygium sp et Excoecaria agallocha. Les arbres sont à peu près tous de la même hauteur (6 à 7 mètres) associés à des lianes d'espèces indéterminées. La visibilité globale est de 58%. Elle diminue avec la hauteur de strates pour passer de 61 %(de 0 à 0,5 m) à 47,4% (de 1,5 à 2 rn). Ce milieu fermé offre une bonne protection visuelle aux cerfs Formations des zones humides et littorales a) Mangrove Aucun relevé n'a été effectué pour des raisons d'accessibilité dans cette formation de 114 hectares (3,9% de la surface inventoriée). A marée basse la mangrove est parcourue par les cerfs comme le montrent les nombreuses traces observées. Il n'y a pas de tapis végétal, les espèces ligneuses rencontrées appartiennent aux genres Avicennia, Rhizophora. Bruguiera gymnorrhiza et Excoecaria aga/locha sont très présents en bordure de mangrove. b) Formation arborée dense à peuplement de Melaleuca quinquenervia Cette formation de 69 hectares (2,4% de la surface inventoriée) est différente de la formation arborée à peuplement monospécifique de Melaleuca quinquenervia. Il s'agit d'une formation boisée pluri-spécifique avec un degré d'ouverture et un tapis végétal différent. On la retrouve dans des zones très humides. Des cerfs ont pu être observés, surtout pendant la période du brame. 19

26 Q<?.~P.Q~W9P.. ~~ -~~1*--y_~g~_t_~_l_ Il n'y pas de tapis herbacé, le sol est humide et meuble. Hormis Melaleuca quinquenervia, on retrouve aussi Excoecaria aga/locha (témoin de l'humidité du milieu) et Syzygium sp. Visibilité La visibilité globale est de 43%. Il s'agit donc d'un milieu fermé et très dense qui offre aux cerfs une très bonne protection visuelle. c) Formation forestière à peuplement dominant de Excoecaria agallocha et Hibiscus tiliaceus Prospectée en juin 98,code : BE Cette formation de 68 hectares (2,3% de la surface inventoriée) se situe dans les zone de bas-fonds humides. Q<?.~P.Q~W9P.. ~~-~~.Pt~ y~g~-~?_l Il n'y a pas de tapis végétal. La zone est humide, le sol est meuble. A ~r9_l:l_~t~-~~~~~t_~ç.l?:~~f ~t- _çg~œ~t~~t ~ :.?PP.~-~ç_J?._ç_~ 4_~~ _ ~~p-~_ç~~ Ce milieu n'est pas une zone alimentaire pour les ongulés sauvages ou domestiques. Visibilité Seuls Excoecaria aga/locha et Hibiscus tiliaceus ont été observés. Le milieu offre une visibilité de 49%. Cette visibilité diminue avec la hauteur de la strate. Elle passe de 55 % (de 0 à 0,5 rn) à 42% (de 1,5 à 2 rn). Ce milieu est très fermé et constitue un bon abri pour les cerfs. 4. Approche synthétique : associations et regroupements 4.1. Synthèse a priori L'examen des cartes thématiques permet de distinguer de visu trois groupes de formations (Figure 16) : un premier groupe de formations à Casuarina co!lina (groupe 1 ), un second ensemble à Heteropogon contortus et Melaleuca quinquenervia (groupe 2) et un troisième groupe à Heteropogon contortus et Acaciafarnesiana (groupe 3). Leur distribution obéit à des facteurs géologiques et édaphiques. Le groupe lest réparti en plaine sur des alluvions et dépôts détritiques continentaux (Quaternaire) qui correspondent à la zone d'épandage des maquis miniers. L'accumulation de magnésie expliquerait la présence de Casuarina collina. Les groupes 2 et 3 se retrouvent dans les zones de colline, sur un complexe basaltique formé de roches éruptives (Crétacé- Eocène moyen). Ces deux unités se distinguent selon le type de sol. Ce sont des sols brunifiés dans un cas (groupe 2) et des vertisols associés à des sols hydromorphes dans l' autre (groupe 3). 20

27 4.2. ACP et CAH Des ACP (Analyse en Composantes Principales) ont été réalisées sur une série de tableaux à deux dimensions croisant les faciès identifiés avec les variables quantitatives caractérisant la contribution spécifique de présence (CSp), la visibilité latérale et l'utilisation du milieu par les herbivores. L'ACP essaie d'identifier des facteurs qui permettent d'expliquer le patern des corrélations à l'intérieur d'un ensemble de variables observées. L'objectif de cette approche exploratoire est d'examiner les possibilités de regrouper les faciès en une série de typologies. Les résultats obtenus seront par la suite utilisés pour interpréter les variations de densités de cervidés observées selon les faciès de végétation. Les résultats sont exposés sous forme d'une série de projections des 19 faciès sur des plans factoriels (Procédure SPSS 8.0 Analyse Factorielle). Le dépouillement des résultats des ACP sera accompagné de ceux de CAH (Classification Ascendante Hiérarchique). Cette procédure relève de la même démarche en identifiant les classes de faciès relativement homogènes basées sur des caractéristiques sélectionnées, en utilisant un algorithme qui débute avec chaque observation dans une classe séparée et qui combine les classes jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'une. La représentation graphique des analyses fait appel à des dendrogrammes ou arbres hiérarchiques. Une analyse de classes de nuées dynamiques réalisée sur le nombre de classes préalablement identifiées permet d'enregistrer l'appartenance des observations à une classe et de calculer la valeur moyenne des visibilités latérales. a) Contribution spécifique Le tableau IX illustré par la figure 17 montre que plus de 70% de la variance totale est expliquée par les trois premières composantes avec respectivement 38% pour le premier axe, 20% pour le second et 12% pour le troisième. Le quatrième axe explique 10% de la variance totale. La matrice des composantes après rotation (Tableau X) montre que les faciès peuvent se regrouper selon une projection de 4 axes. Sur le premier axe sont regroupées la prairie à Heteropogon contortus (Hétéro 1, Hétéro2, Hétéro3 et Hétéro4) et la savane buissonnante et arbustive à Acacaia farnesiana et Heteropogon contortus (SbC et SaC). Ce premier groupe se caractérise par un tapis végétal dominé par la graminée Heteropogon contortus associée à d'autres espèces dont certaines sont des ligneux buissonnnants. Ce groupe à HETERO occupe hectares soit 49% de la surface inventoriée enjuin Sur le second axe sont regroupées la formation arborée à Melaleuca quinquenervia (FN), la formation arborée à Casuarina collina (FBF) et la formation de bas-fonds à Melaleuca quinquenervia et Chrysopogon aciculatus (bfn). Cet ensemble est caractérisé par un tapis végétal dominé par la graminée Chrysopogon aciculatus. Ce groupe à CHRYSO occupe 219 hectares (8%). Sur le troisième axe sont regroupés la formation de bas-fond à Acacia farnesiana (fbc) et le fourré buissonnant littoral à Acaciafarnesiana (FBL). Ce troisième groupe 2 1

28 Tableau IX : Contribution spécifique de présence. Variance expliquée totale IJaleurs propres Somme aes carres pour la 1 ota "Iodé la L)o lota "Jo dé la "lo ~) E E E E E E E ~ ,.,,_.,.u... oo -,J "''''''"''1"',, Tableau X : Matrice des composantes après rotation Composante bfc_csp bfn_csp e-02 BfS.II_CSp FBF_CSp 6.685E E FBL_CSp -2.17E OE E-02 FN_CSp 2.507E E Hétéro1 _CSp E E E-02 Hétéro2_CSp E E E-02 Hétéro3_CSp Hétéro4_CSp E SbC/SaC_CSp E E E-02 Silver_CSp 4.149E E SN_CSp Vitex_CSp 5.479E E Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales. Méthode de rotation : Equamax avec normalisation de Kaiser.

29 se caractérise par un tapis végétal dominé par l'association Echinochloa colona et Bofhriochloa perfusa. Ce groupe ECHINO-BOT occupe 239 hectares (8%). Le quatrième axe regroupe trois faciès dont la prairie à Bofhriochloa perfusa (Silver), la savane arborée à Melaleuca quinquenervia et Bofhriochloa perfusa (SN) et le fourré à Vifex trifoliafa (Vitex) caractérisés par un tapis végétal dont une fraction importante (CSp de 27 à 63%) est composée de Bothriochloa perfusa. La qualité de cette dernière association est médiocre et n'est pas confirmée à la lecture du dendrogramme issu de l'ach (Figure 18). L'examen de l'arbre hiérarchique révèle que Vitex et BfS.II sont isolés et associés à aucune autre formation. Un premier niveau de coupure regroupe les formations de l'axe 1 (Hétéro et SbC/SaC), un second niveau de coupure ceux de l'axe 3 (fbc et FBL). En abaissant le niveau de coupure, on sépare les formations de l'axe 2 (FBF, FN et bfn) des deux formations à Bofhriochloa pertusa (Silver et SN). b) Abroutissement relatif Avec les trois premières composantes principales, 76% de la variance totale est expliquée (Tableau XI et Figure 19). La matrice des composantes après rotation montre que sur le premier axe se regroupent les trois faciès du groupe HETERO (Hétéro, SbC/SaC) avec un taux d'abroutissement important de l'heteropogon contortus (50 à 94%). Sur le deuxième axe, on trouve trois faciès fortement liés (bfc, SN et Vitex) auxuels on peut rattacher deux autres formations (FBL et Silver) dont le dénominateur commun est l'abroutissement moyen à fort, de Bothriochloa perfusa (34 à 99%). Le troisième axe regroupe les faciès du groupe CHRYSO (FN, FBF et bfn) caractérisé par l'abroutissement moyen à fort du Chrysopogon aciculatus (27 à 54%). Seul le faciès BfS.II, se singularise avec l'abroutissement de Stenotaphrum dimidiatum qui est apparenté à cette formation (Tableau XII). Cette classification se retrouve dans l'examen du dendrograrnme issu de l'ach (Figure 20). Après avoir isolé le cas de BfS.II, un premier niveau de coupure regroupe les formations de l'axe 1 (Hétéro et SbC/SaC). Le second niveau est moins net mais permet de distinguer d'un côté les formations où B. perfusa est une espèce des plus consommées (Vitex, SN, BfC, Silver et FBL) de celles du groupe CHRYSO où ce rôle est joué par Chr. aciculatus. c) Visibilité latérale Les prairies à Heteropogon contortus et à Bothriochloa pertusa ayant un indice de visibilité de 100%, il est impossible d'effectuer une ACP car la variance de ces deux faciès est nulle. Nous procédons directement à une CAH en ne prenant que l'indice de visibilité des trois premières strates (0 à 1,Sm) dans lesquelles les cerfs sont susceptibles de trouver refuge. L'examen de l'arbre hiérarchique fait apparaître une partition en 4 classes: un premier niveau de coupure distingue les prairies à Heteropogon contortus et Bothriochloa pertusa des autres formations arbustives ou arborées, un second niveau de coupure isole dans une classe les fourrés à Vi tex trifoliata et la savane arbustive à Acacia farnesiana. En abaissant le niveau de coupure on sépare les autres formations en deux groupes distincts (Figure 21). 22

30 La classification hiérarchique permet de distinguer les 4 classes de végétation avec une valeur moyenne de visibilité latérale (Tableau XIII). - la 1er classe (Hétéro et Sil ver) se distingue par une visibilité globale de 100%, - la 2ème classe (SN, FSd, FBF, FN, BFSII, FSII, bfn, SbC) a une visibilité globale moyenne de 66%, uniforme selon la hauteur de végétation entre 0 et 150 cm (visibilité de %), - la 3ème classe (FBL, FNd, BfS,BE,bfC) a une faible visibilité globale ( 49%), uniforme selon la hauteur de végétation entre 0 et 150 cm ( 48-55% selon la hauteur), - la 4ème classe (SaC et Vitex) a une visibilité globale faible de 48% avec un fort gradient du bas (0-50 cm) vers le haut (1 00 à 150 cm). D.Faune présente sur le site Malgré un rattachement continental ancien qui aurait pu constituer un élément favorable, la richesse spécifique de la faune néo-calédonienne est faible (Chardonnet et Lartiges, 1992). La diversité de la faune vertébrée, exception faite des mammifères, est cependant relativement élevée pour un territoire de cette étendue. La faune mammalienne est profondément marquée par le phénomène d'insularité ; seules 9 espèces de mammifères, dont 6 endémiques, sont indigènes de Nouvelle-Calédonie, et celles-ci sont toutes membres de l'ordre des Chiroptères (Chardonnet et Lartiges, 1992 ; Mittermeier et al., 1996). Les autres espèces ont été introduites par l'homme de façon plus ou moins récente (Gargominy et al., 1996). Citons notamment le Cerf de Java (Cervus timorensis russa), le cochon sauvage (Sus scrofa domestica), 4 espèces de rongeurs dont le rat du Pacifique (Rattus exsulans), 2 espèces de lagomorphes, et 2 espèces de carnivores, le chat et le chien. L'avifaune néo-calédonienne est véritablement diversifiée: 22 des 163 espèces d'oiseaux indigènes sont endémiques dont 3 de celles-ci sont des genres ou des familles endémiques (Hannecart, 1988; Gargominy et al., 1996; Mittermeier et al., 1996, Barré et al., 1999). Les espèces endémiques sont très sensibles aux changements du milieu et à la concurrence d'espèces nouvelles introduites et certaines sont actuellement menacées. Indiquons en particulier le cagou (Rhynochetos jubatus), emblème de la Nouvelle-Calédonie et seul représentant de la famille endémique des Rhynochetidae, le Méliphage Toulou (Gymnomyza aubryana) et dans une moindre mesure le notou (Ducula goliath), le plus gros pigeon arboricole du monde et la perruche d'ouvéa (Eunymphicus cornutus uvaeensis), sous-espèce limitée à l'île d'ouvéa dans les Loyauté, d'un genre endémique (Robinet et al., 1996). L'herpetofaune est remarquablement riche compte tenu de la surface du Territoire ; le peuplement de reptiles terrestres comprend 48 espèces de Squamates autochtones dont 41 sont endémiques, soit 9 genres, incluant un groupe très ancien de geckos de forêts tropicales, Rhacodactylus spp. (Bauer et Sadlier, 1993 ; Gargominy et al., 1996 ; Mittermeier et al., 1996). La seule espèce d'amphibiens rencontrée en Nouvelle-Calédonie est Litoria aurea, une grenouille introduite intentionnellement d'australie, désormais fréquente dans de nombreux habitats (Gargominy et al., 1996). La faune présente sur la propriété est dominée par le cerf rusa, le cochon sauvage (Sus scrofa domestica). On observe également la roussette (Pteropus sp.) ainsi que de nombreuses espèces d'oiseaux, caractéristiques des zones sèches de basse altitude de la Côte Ouest. 23

31 Tableau 1: Echelle de visibilité (Ferron et al., 1996) Note: Visibilité 0 0% 1 1 à20% 2 21 à40% 3 41 à60% 4 61 à 80% 5 81 à 100% Tableau II : Echelle d'abroutissement de Boisaubert adaptée. Echelle d'abroutissement d'après Boiseaubert et al., (1985) Note Définition 0 Pas d' abroutissement 1 Un coup de dents 2 Quelques coups de dents 3 Abroutissement moyen 4 Fort abroutissement, forme affectée 5 Espèce matraquée 6 Disparition de toute forme végétative Echelle d'abroutissement modifiée. Note Définition 0 Pas d'abroutissement 1 Quelques coups de dents 2 Abroutissement léger sur la majorité des pieds 3 Tous les pieds sont touchés de façon moyenne 4 Abroutissement fort, pousse faible, forme affectée 5 Espèce matraquée

32 Tableau III: Surface occupée par les différentes formations végétales FORMATIONS Abrév; Surface (en ha) Surface (en %) PRAIRIE P. à Heteropogon contortus Hétéro ,0 P. à Bothriochloa perfusa et Eragrostis spp (Silver) Silver 123 4,2 SAVANE S. buissonnante à Acacia farnesiana et Heteropogon contortus SbC ,2 S. arbustive àacaciafarnesiana et Heteropogon contortus Sac 73 2,5 S. arborée à Melaleuca quinquenervia et Bothriochloa pertusa SN 12 0,4 FOURRE F. à Vitex trifoliata Vi tex 212 7,3 F. buissonnant littoral à Acacia farnesiana FBL 23 0,8 FORMATION DE BAS-FOND FbF. à Acacia farnesiana et Echonochloa colona bfc 216 7,4 FbF. à Melaleuca quinquenervia et Chrysopogon aciculatus bfn 79 2,7 FORMATION FA. à peuplement monospécifique de Melaleuca quinquenervia FN 123 4,2 ARBOREE FORMATION FORESTIERE FA. dense à peuplement de Melaleuca quinquenervia FNd 69 2,4 FA. à peuplement monospécifique de Casuarina co/lina FBF 17 0,6 FF. à peuplement dominant de Casuarina co/lina et Syzygium sp. BfS 234 8,0 FF. dégradée à peuplement dominant de Casuarina co/lina et Syzygium sp BfS.II 20 0,7 FF. sclérophylle FS 9 0,3 FF. sclérophylle dégradée FSd 5 0,2 FF. secondaire de la forêt sclérophylle FS.II 35 1,2 FF. à peuplement dominant de Excoecaria agallocha et Hibiscus tiliaceus BE 68 2,3 Mangrove 114 3,9 FF littorale???? Zones inondables 73 2,5 Zones dégradées 45 1,6 Cultures 4 0,1 Eau 13 0,5 Zones habitées 1 <0,1

33 Tableau IV : Liste des espèces herbacées observées lors de l'étude Famille Nom latin Abrev. Nom vernaculaire Relevés Agavaceae? Cis Cisai Amaranthaceae Achyranthes aspera A cha x* Asclepiadaceae Asclepias curassavica As cc Herbe à gendarme Asclepiadaceae Gomphocarpus sp. Go rn Cotton Bush Asteraceae Cirsium vu/gare Cirv Chardon x Asteraceae Tridax procumbens Trip x Cactaceae Opuntia stricta Opus Cyperaceae Cyperus sp. Cyp x Euphorbiaceae Euphorbia hirta Eu ph x Fabaceae Alysicmpus ovalifolius Alyo x Fabaceae Cassia tora Cast Fabaceae Crotalaria pal/ida Crop Fabaceae Desmodium canum De sc Pois collant Fabaceae Desmodium sp. Des x Fabaceae Desmodium triflorum Dest x Fabaceae Indigofera linifolia Indh x Fabaceae Stylosanthes sp. Sty x Fabaceae Trifolium sp. Tri x Malvaceae Sida acuta Sida Herbe à balai Mimosaceae Desmanthus virgatus Des v x Mimosaceae Mimosa invisa Mimi Grande sensitive Mimosaceae Mimosa pudica Mimp Petite sensitive x Papaveraceae Argemone mexicana Argm Faux chardon Passifloraceae Passiflora foetida Pasf Poaceae Axonopus compressus Axoc x Poaceae Bothriochloa pertusa Botp Silver Grass x Poaceae Brachiaria reptans Br ar Herbe à Bengali x Poaceae Brachiaria subquadripara Bras x Poaceae Cenchrus equinatus Cene Poaceae Ch/oris barbata Chlb Poaceae Ch/oris divaricata Chld x Poaceae Chrysopogon aciculatus Chra Herbe plate x Poaceae Dactyloctenium aegyptium Dac a x Poaceae Dichanthium aristatum Di ca Grand Silver x Grass Poaceae Echinochloa colona Echc Herbe de Greslan x Poaceae Eleusine indica Elei Eleusine x Poaceae Eragrostis pi/osa Erap x Poaceae Eragrostis tenella var. insularis Eratl x Poaceae Eragrostis fenella var. fenella Erat2 x Poaceae Eragrostis tenuifolia Eratu Poaceae Heteropogon contortus He tc Herbe à piquant x Poaceae Paspalum orbieu/are Paso x Poaceae Rhynchelytrum repens Rhyr Tricholene Poaceae Sporobolus creber Spoc x Poaceae Sporobolus elongatus Spoe Poaceae Sporobolus sp. Spo x Poaceae Stenotaphrum dimidiatum Sted Buffalo x Poaceae Themeda gigantea Theg Herbe à touffe Vemenaceae Stachytarpheta urticifolia Stau Herbe bleue x * : indique que 1' espèce a été relevée au moins une fois

34 Tableau V :Liste des espèces ligneuses observées lors de l'étude Famille Nom latin Abrv. Nom vernaculaire Relevés Anacardiaceae Semecarpus atra sema Apocynaceae Cordia dichotoma co rd x Bignoniaceae Carissa ovata caro x Casuarinaceae Casuarina coltina case Bois de Fer x Combretaceae Terminalia cherrieri te re x Euphorbiaceae Cordaeium peltatum corp Euphorbiaceae Excoeacaria aga/locha ex ca x Euphorbiaceae Jatropha gossypifolia jatg Faux ricin x Euphorbiaceae Phyllantus sp. ph y x Fabaceae Archidendropsis paivana ar cp x Fabaceae Indigofera suffruticosa inds Indigo Mimosaceae Acacia farnesiana a caf Cassis x Mimosaceae Acacia spirorbis a cas Gaïac Mimosaceae Leucaena leucocephala leul Mimosa x Myrtaceae Cloezia artensis cloa Myrtaceae Fontainea pancheri fonp x Myrtaceae Melaleuca quinquenervia melq Niaouli x Myrtaceae Psidium guajava ps1g Goyavier x Pandanaceae Pandanus tectorius pant Pandanus x Rhizophoraceae Avicennia sp. a vi x Rhizophoraceae Bruguiera gymnorhiza brug x Rhizophoraceae Rhizophora sp. rhi x Rubiaceae Gardenia urvillei garu x Rubiaceae Syzygium sp. syz x Thymelaeaceae Wikstroemia indica wiki x Tiliaceae Hibiscus tiliaceus hibt Bourao x Verbenaceae Lantana camara lanc Lan tana x Vernenaceae Vitex sp. vit x Vemenaceae Vitex trifoliata vi tt Vi tex x * : indique que 1 'espèce a été relevée au moins une fois

35 Tableau VI : Composition du tapis végétal dans la Prairie à Heferopogon conforfus suivant la localisation des relevés Lieu Elevage Carré d'embouche Espèces dominantes Heferopogon conforfus Psidium guajava Bofhriochloa perfusa CSp et CSc en % Il Sol nu (en%) 19 Elevage Carré de reproduction Heferopogon conforfus Bofhriochloa perfusa Chrysopogon aciculafus Réserve Heferopogon conforfus Bofhriochloa perfusa Chrysopogon aciculafus Hors Réserve Heferopogon conforfus Vifex frijoliafa Brachiaria repfans

36 Tableau VII : Abroutissement relatif et coefficient d'appétence des principales espèces végétales relevées, suivant la localisation de la prairie à Heteropogon contortus. Lieu Elevage Carré d'embouche Espèces dominantes Heteropogon contortus Bothriochloa perfusa Psidium guajava Stylosanthes sp. Abroutissement relatif (en %) Coefficient d'appétence 1,0 1,2 0,3 1,4 Elevage Carré de reproduction Heteropogon conforfus Bothriochloa perfusa Chrysopogon aciculatus Paspalum orbieu/are Dactyloctenium aegyptium Desmodium ,8 1,9 1,0 2,3 2,3 0,1 Réserve Heteropogon contortus Bothriochloa pertusa Chrysopogon aciculatus Lantana camara Eragrostis fenella var. insu laris Dichanfhium aristafum Psidium guajava ,2 1,2 1,0 0,5 0,5 0,6 1,9 0,8 Hors Réserve Heteropogon conforfus Brachiaria reptans Psidium guajava Lantana camara ,5 1,5 1,5

37 Tableau VIII: Visibilité des faciès de végétation FORMATION VEGETALE Prairie à Heteropogon contortus Prairie à Bothriochloa pertusa et Eragrostis spp Savane buissonnante àacaciafarnesiana et Heteropogon contortus Savane arbustive à Acacia farnesiana et Heteropogon contortus Savane arborée à Melaleuca quinquenervia et Bothriochloa pertusa Fourré à Vitex trifoliata Fourré buissonnant littoral à Acacia farnesiana Formation de bas-fond à Acaciafarnesiana et Echonochloa colona Formation de bas-fond à Melaleuca quinquenervia et Chrysopogon aciculatus Formation arborée à peuplement monospécifique de Melaleuca quinquenervia Formation arborée dense à peuplement de Melaleuca quinquenervia Formation arborée à peuplement monospécifique de Casuarina collina Formation forestière à peuplement dominant de Casuarina collina et Syzygium sp Formation forestière dégradée à peuplement dominant de Casuarina collina et Syzygium sp Forêt sclérophylle mise en défens (92) Forêt sclérophylle dégradée Formation secondaire de la forêt sclérophylle Formation forestière à peuplement dominant de Excoecaria agallocha et Hibiscus tiliaceus Abrev. Hétéro Silver SbC SaC SN Vi tex FBL bfc bfn FN FNd FBF Bts BfSII FS FSd FSII BE Pourcentage de visibilité PV (en%) Global 0 à 0,5 m 0,5 à 1 m 1 à 1,5 m 1,5 à 2 m ,2

38 Tableau XI : Abroutissement relatif. Variance expliquée totale. Valeurs propres initiales Somme des carrés pour la rotation Composante Total % de la variance %cumulés Total % de la variance %cumulés E E E E E E E E E E E E Méthode d'extraction : Analyse des principaux composants. Tableau XII: Matrice des composantes après rotation. Composante bfc_abr 7.075E E E-02 bfn_abr 9.560E E BfS.II_ABr -7.27E E E FBF _ABr -1.02E E FBL_ABr -1.08E E E-02 FN_ABr 2.974E E-02 Hétéro1_ABr E E E-03 Hétéro2_ABr E E E-03 Hétéro3_ABr E E-03 Hétéro4_ABr E-02 SbC_ABr E E E-02 Silver_ABr 1.074E E-02 SN_ABr 8.484E E E-03 Vitex_ABr 7.088E E E-03 Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales. Méthode de rotation : Equamax avec normalisation de Kaiser.

39 Tableau XIII : Visibilité latérale Nuées dynamiques : classification des faciès et visibilité moyenne par classe. Appartenance à la classe Nombre d'observations FACIÈS Classe Distance 1 Heterot:.l 1.uuu 2 SN FBF BfSII bfc FN bfn PrHétér PrHétér PrHétér PrHétro Silver SbC Sac FBL Vit ex BfS FSd FSII FNd BE Classe ANOVA Erreur Moyenne Moyenne des carrés ddl des carrés ddl F Signification Visibilite 0-0,5m Visibilité 0,5-1,Om Visibilité 1,0-1,5m Nombre d'observations Visibilité Visibilité Visibilité Visibilité classification hiérarchique 0-0,5 rn 0,5-1,0m 1,0-1,5m globale Hêtêro et Silver Moyenne N ) Ecart-type ) FBL, FNd, BfS,BE,bfC Moyenne H N ) Ecart-type SN, FSd, FBF, FN, BFSII, Moyenne fi FSII, bfn, SbC N a Ecart-type '7 SaC et Vitex Moyenne B N :1 Ecart-type :1

40 Figure 1 : Carte géologique de la propriété. ôts détritiques continentaux

41 Figure 2 : Carte pédologique de la propriété. runs vertiques Sols bruns eutrophes

42 Figure.3: Planche à profil (Nudds, 1977) Figure 4 : Typologie végétale de la propriété. Importance relative des faciès de végétation FACIÈS

43 Figure 5 : Faciès à Heteropogon contortus. Prairie à Hétéropogon Prairie à Hétéropogon Elevage, embouche Réserve 40 "' Il> 140 ::1 Il> "' 0'" ::1 ~ 120 0'" (3!E 0 30 '! Il> (/) 100 a. (/) "' Il> 0 80 Q) "' c 0 Il> c 20 ::1 Q) 0'" 60 ::1 0'" ~ u. ~ u. 40 "' Il> 10 '0 Q) "' '0 ~ 20 Q) ~ (;j Q) > 0 (;j > 0 alyo brar da ca dlca erat1 inds pslg vitt botp des he tc botp ch ra dest erap hetc la ne sol wiki Espèces Espèces Prairie à Hétéropogon Prairie à Hétéropogon., "' ::1 0'" ~ ë3 '! 30 (/) "' 8 c Q) ::1 0'" ~ u. Hors-Réserve Elevage, reproduction ~ , 20 Q) '0 "' 10 bolp cita dacs des entt2 hele paso sd lrip Espèces Espèces

44 Figure 5 : Faciès à Heteropogon contortus. Prairie à Hétéropogon Elevage, embouche 40 "' "' Cl> 140 ::J Cl> ::J C" o;::: C" 120 o;::: () 'ü 30 ~ (/) ' (/) "' Cl> 0 80 "' Cl> c 0 Cl> c 20 ::J Cl> ::J C" 60 C" ~ u_ ~ u_ 40 Q) 10 "' Q) 'tj 'tj "'.. ::J 20 :; Cl> Q) Oi Oi > 0 > Espèces Prairie à Hétéropogon Réserve atyo brar da ca dica eral1 inds psig viii botp ch ra dest erap hele fanc sot wiki Espèces Cl> "' Prairie à Hétéropogon Hors-Réserve (/) Cl) " C' = ::J C" o;::: 'ü 30 ~ 60 '8. a. (/) (/) (/) Cl> "' Cl> <.> 0 c c: 40 Cl> Cl> 20 ::J " C" C" ~ ~ u_ u_ Cl) Cl> 20 'tj "' Cl> 10 'tj :; :;.9l., Cl> > 0 Oi > 0 brar hele fanc Espèces Prairie à Hétéropogon Elevage, reproduction bolp cita da ca des orat2 hele paso sol trip Espèces

45 Figure 6 Savane buissonnante à Acacia et Heteropogon.. C> " 80 tt ~.., u..., a. U) 1!0 u c C> " 40 tt 'f IL., 20., ~ :> ~ 100r Figure 9.. C> tt " ~ 'ü.,.. a. U)., Savane à Melaleuca et Bothriochloa ~~ ; c tl " tt '!! IL 20..., loci Espèces Figure 7 Prairie à Bothriochloa Figure 10 Formation de bas-fond à Acacia 100r C> 50 " tt ~ 'ü '8. 40 U).,., c 8 30 :>.f IL., botp daca erat1 tanc ITirr4> spo 1rip cln des erat2 melq sol sty ~ :> ~ tt l.. tl 0 c U) 60., :> 40.f IL., ~ 20 ::; tl ~ 0 acaf daca cjca elet hetc trip botp des echc l1l4lh leu sol Espèces Espèces Figure 8 Fourré à Vitex trifoliata 100~ Figure 11 Formation buissonnante à A. famesiana Espèces Espèces

46 Figure 12 Figure 14 Formation de bas-fond à Melaleuca 100~ , Fonnation arborée à Casuarina., 80 ::> " <T 1;::.., "ü o. U) ""' u c ":J <T ~ IL., Il), "., "ii > botp cita drv daca des dca ec!lc melq mimp sol wlkl Espèces ~ :J 50 <T 1;:: (; ~ 40 U) "' g 30., ::> <T ~ 20 IL CD "'., :J ~ 10 ~ 0 botp case cyp etat1 mimp trip Espèces Figure 13 Figure Formation arborée à Melaleuca Formation forestière dégradée à Casuarina et Syzygium CD., :J <T 1;::.., 100 o 80 o. U) "' u c :J "' <T ~., "' IL, 20 ~ ::> "ii " > 0 botp cita des erat2 "' Cl> :s <T 1;:: 80 "ü Cl> a. tl) 60 <» "' () c <» ::J C"" ~ u., (/) Cl> Cl> "ii > 0 Espèces Espèces

47 0 Zeno dlgrodio 0 Pro/rio à H conlorlus 0 Savan1 buissonruinll àa.)amlsiana el H. cohtortus 0 Sb van il arbusllvo à A.famosiœla ol H. cootol'tus 0 Proirlo à B. portuso 01 Erdgrcnlis spp. 0 Pourri à V. trifolialo 0 Sovono orborôo à M. quinquonorvlo 11 B. porluso fil) Fonhollon do bos-fond da.jornulano ole. colon a B Pourri bulssotlllant/1/lordr àa.fornulano 0 Fonhallon do bos-fond l. M. qulnquon rvlo ol C. oc/culo/uj 0 Farmatlon arbori à pwp/.,mt monospôcl/lqu do M. qulnqumorvla D Formation arbori à pwp/.,mt monosplcl/lquo doc. couina B Formation foros/l ro à poup/omonl doc. couina 01 Sy:yglum sp. 0 Pon olionforosl/lro dlgrodlo à pwplomont do C. collin a 11 Syzygilim sp. D Forli sclirophyllo m/so"" di/ms D Porit sclirophyilo dôgrodoo Formation second afro dolaforit sclirophyui B Mongrovo ij Por1noilon orborlo dmso à M. qulnqumorvlo B Formation foroslliro à pwplommt do E. ogouocho 11 li. 11/iocws 0 Zono lnondàbl l'! Eau 0 CrJ/turos fil Zon hobiti " Kilomttcn Figure 16 Carte de végétation Auteur S. t halaye, Novembre 1998

48 Figure 17 : Contribution Spécifique, résultats d'acp Graphique des valeurs propres Val 2 eur pro 1 pre Numéro des composantes Projection des faciès dans un espace à 3 dimensions sans les faciès Hétéro et Sbs/SaC Contribution spécifique de présence.5 Composante Composante Composante 1

49 Figure 18 : Contribution spécifique, résultats d' ACH Res ca led Distance Cluster Combine CA S E Label Num Hl CSP H2 CSP H3 CSP I I H4 CSP I SBC CSP FBL CSP I I BFC CSP I I I FBF CSP I FN CSP I BFN CSP I I SIL CSP I I SN CSP I I BFS2 CSP I VIT CSP

50 Figure 19 : Abroutissement relatif, résultats d' ACP Graphique des valeurs propres 6 ~ ~ Val 2 eur pro 1 pre Composantes principales Projection des faciès dans un espace à 3 dimensions Abroutissement relatif.5 Composante Composante 3 Composante 1

51 Figure 20 : Abroutissement relatif, résultats d'ach. * * * * * * H I E R A R C H I C A L C L U S T E R Dendrogram using Average Linkage (Between Groups) Rescaled Distance Cluster Combine A N A L Y S I S * * * CA S E Label Num Hl ABR 1 H2 ABR 2 H3 ABR 3 SBC ABR 6 H4 ABR 4 VI T ABR 8 SN ABR 9 BFC ABR 12 - SIL ABR 5 FBL ABR 7 FN ABR 13 BFN ABR FBF ABR 10 BFS2 ABR I I I I I I I I I I I I I I

52 Figure 21 : Visibilité latérale, dendrogramme des formations végétales Fcaiès Num PrHétro4 11 Silver 12 HétéroEl 1 PrHétér2 9 PrHétér3 10 PrHétér1 8 sac 14 Vi tex 16 FBL 15 FNd 20 BfS 17 BE 21 bfc 5 SN 2 FSd 18 FBF 3 FN 6 BfSII 4 FSII 19 bfn 7 SbC I - + I I I I I I I I I I I -+ I I I -+-+ I I I

53 II. Méthodes d'étude des cerfs sauvages Gérer des populations d'ongulés sauvages nécessite un minimum de connaissances de leur biologie, de l'usage qu'elles font du milieu et de la façon dont elles l'occupent. Différentes méthodes sont mises en œuvre pour y parvenir : le dénombrement des populations, la caractérisation de leur organisation spatiale et la recherche de bio-indicateurs (variables qui décrivent une population en relation avec son habitat) à partir des prélèvements de chasse. A. Dénombrement des animaux 1. Principes et théories. Le recensement d'une population d'ongulés est un ensemble d'opérations qui a pour but de connaître avec un maximum de précision le nombre d'individus, la structure de la population et sa répartition géographique (Léonard et al., 1991). Il s'effectue en utilisant différentes méthodes de comptages directs ou indirects s'appuyant sur des indices de présence des animaux ou des changements de rapports de données numériques. Pour une revue des méthodes on se reportera au chapitre 9 du livre «Research and Management techniques for Wildlife and Habitats» (Lancia et al., 1996) ainsi qu'aux mémoires de Bourgarel (1998), Bousquet (1984) et Guichard (1997). Le choix de la méthode dépend de l'objectif fixé, des caractéristiques de terrain et de la nature des informations accessibles. La démarche est schématiquement présentée dans le diagramme de la figure 22 (Lancia et al., 1996). Si l'objectif est d'évaluer l'abondance et la densité d'une population dans un contexte où il est impossible de dénombrer tous les individus, deux méthodes peuvent être mises en oeuvre : elles sont basées soit sur le comptage, soit sur la capture d'un échantillon d' individus Comptage d'une fraction de la population a) Double échantillonnage Utilisée dans des dénombrements aenens, il est basé sur le double comptage d'un échantillon de la population (n1 et n2) avec deux méthodes complémentaires dont une est exhaustive (ex : comptage aérien exhaustif et comptage terrestre sur un échantillon). Le rapport p = n1/n2 permet de corriger l'effectif C obtenu par échantillonnage d'une partie d'une plus grande surface (Cochran, 1977). L'effectifN de la population est estimé par l'équation: N = C!p b) Marquage d'une sous population Utilisé pour les dénombrements aériens, elle repose sur le comptage d'animaux dont une fraction a été auparavant marquée. 24

54 L'effectif N de la population est estimé à partir du nombre d'animaux préalablement marqués (n1), du nombre d'animaux observés lors du comptage (n2) et du nombre d'individus marqués et observés pendant le comptage (rn) (Chapman, 1951 ). L'effectifN de la population est estimé par l'équation : N = (n1xn2)/m ± 2SE SE=..Jn1 2 n2(n2-m)/m 3 En pratique, cette approche est à rattacher à la méthode de capture-recapture dite du «Lincoln-Index» qui sera abordée plus loin. Un certain nombre de conditions limitent 1' emploi de cette méthode : (1) l'opération de marquage et de lâcher doit s'effectuer en même temps que le comptage, (2) aucune émigration, immigration, mortalité ou natalité doit intervenir entre le lâcher et le comptage. (3) les animaux marqués doivent se mélanger au hasard dans la population non marquée. c) Observateurs multiples Observateurs indépendants Cette méthode est utilisée pour les dénombrement aériens d'effectif immobiles ou peu mobiles (exemple: comptage des nids de crocodile en Floride (Magnusson et al., 1988)). Deux observateurs dénombrent la présence d'animaux (nl et n2) sans communiquer leurs observations. L'effectif de la population est estimé par l'équation N = (n1xn2)/m ± 2SE où rn est l'effectiftotal des individus relevés par les deux observateurs. Cette méthode peut être biaisée si la détectabilité des animaux n'est pas la même selon les observateurs. Observateurs dépendants. Utilisée pour les dénombrement aériens, le second observateur complètent les relevés du premier. L'effectif de la population N est estimé à partir des deux effectifs relevés à condition que la détectabilité des objets soit la même pour les deux observateurs (Pollock et Kendall, 1987). d) Méthode des transects linéaires (line transect) Le principe de cette méthode repose sur le dénombrement d'objets le long d'une ligne ou transect de longueur L. La ligne est parcourue (à pieds, en voiture ou par avion) avec pour objectif de détecter la présence d'un objet (ou groupe d'objets) défini par la position de l'observateur 0, la distance par rapport à celui-ci r et l'angle d'observation e entre la ligne de parcours et la ligne d'observation. La distance perpendiculaire x de l'objet par rapport au transect est alors calculée (Figure 23). x = r(sin 8). 25

55 p Figure Ill Exemple d'histogramme obtenu à partij: des données de distances perpendiculaires (unités arbitraires) pour un échantillon de n = 45 individus; la fonction g (x) n'est pas à réchelle. L'axe vertical représente le nombre d'individus détectés (Burnham et al., 1980). Cette méthode repose sur le fait que tous les individus ne seront pas détectés avec la même probabilité, la probabilité g(x) de détection diminuant avec la distance x de l'animal par rapport au transect. La validité de la méthode du transect linéaire repose sur une série d'hypothèses (Burnham et al., 1980): la distribution des animaux ou des groupes d'animaux est partiellement liée au hasard, les transects sont des lignes de longueur déterminée distribuées au hasard, les objets placés sur le transect sont tous détectés avec certitude g(x=o) = 1, les objets individus sont détectés à leur position initiale avant le moindre mouvement, les distances r et les angles 8 doivent être mesurés de façon précise, les observations sont des événements indépendants entre eux. Le modèle de calcul de la densité D est la suivante avec n: nombre d'individus observés L : distance totale des transect parcourus w : distance de visibilité de chaque coté du transect n D = wLPa Pa: proportion des objets détectés dans la zone a (a= 2wL) L'estimateur de la densité utilisé en pratique est le suivant n D = Lu avec u = fg(x) dx où g(x) est la fonction de détection des objets de 0 à w. 26

56 Il existe diverses variantes de la théorie de base et plusieurs facteurs peuvent être combinés pour en spécifier la nature : * selon la nature de l'objet, l'observateur relèvera la distance perpendiculaire par rapport au transect (x) ou la distance d'observation (r) avec l'angle (9), * les transects sont parfois parcourus avec une distance d'observation perpendiculaire maximale (w) fixée à l' avance. L'échantillonnage tronqué revient à ne prélever les données que sur une bande de largeur 2w, * dans le cas de groupes d'animaux, l'information est traitée comme s'il s'agissait d'un objet et la distance (r) doit être prise au centre géométrique du groupe, * le déplacement des animaux en réponse à l'observateur introduit un biais en augmentant la distance perpendiculaire de 1' animal à la ligne quand il y a un mouvement évasif. Les données de transect linéaire sont traitées avec le logiciel Distance accessible sur le site ( (Buckland et al., 1993). La stratégie de Distance est de choisir, à priori, pour g(x) quelques modèles robustes, avec de bons estimateurs. L'estimation de la densité étant étroitement liée à la fonction de détection, un modèle g(x) est robuste si l'estimation moyenne de la densité, calculée à partir des densités de chaque strate existante (végétation ou observateur), est égale à l'estimation de la densité calculée en regroupant toutes les données, sans tenir compte des stratifications (Buckland et al., 1993). La forme de la courbe idéale de g(x) doit présenter une «épaule» pour les faibles valeurs de x. Les modèles doivent fournir des estimateurs relativement précis avec une faible variance. Mais si les estimateurs sont précis et que la courbe ne présente pas «l'épaule», les estimateurs sont alors biaisés. Généralement, plus le nombre de paramètres du modèle est important, plus le biais diminue, mais plus la variance de l'échantillonnage augmente. Un bon modèle doit donc avoir assez de paramètres pour éviter un fort biais, mais pas trop pour ne pas perdre trop de précision. Plusieurs modèles de g(x) sont généralement recommandés pour l'analyse des données issues de transects en ligne (Buckland et al, 1993). La modélisation s'effectue en deux étapes (Tableau XIV): * première étape : le choix de la fonction clé qui est la base de l'analyse, fondée sur la forme des histogrammes des distances, après avoir éliminé les individus très éloignés. Ce sont en général des fonctions simples : la fonction clé Uniforme qui n'a pas de paran1ètre et la fonction clé Haif - Normale avec un paramètre inconnu qui doit être estimé à partir des distances. Parfois, le modèle Hazard-rate est utilisé comme fonction clé, même s'il nécessite l'estimation de deux paramètres. *deuxième étape: le choix de la flexibilité de la forme series extension qui est utilisée pour ajuster la forme du modèle aux distances des observations. Elle nécessite l'estimation d'un ou deux paramètres. Généralement on distingue trois series extension qui sont les series Cosinus, Polynomiales simples et Hermite polynomiales (Buckland et al, 1993 ). Pour sélectionner le modèle le plus approprié au jeu de données, on utilise : * le test du taux de probabilité (Lehmann, 1959 ; Hogg and Craig, 1970 in Buckland et al., 1993) pour déterminer le nombre adéquat de paramètres. La statistique teste l'hypothèse HO (le modèle1 avec ml termes d'ajustement) contre l'hypothèse alternative Hl (modèle2 avec ml + m2 termes d'ajustement), avec L 1 et L 2 qui sont les valeurs maximales des fonctions de probabilité des modèles 1 et 2. Si le modèle 1 est le meilleur modèle, le test statistique suit la distribution du X avec un nombre de degrés de liberté égal à m2 (Buckland et al., 1993). X = -2 loge (L 1 1 L 2 ) 27

57 *le critère d'information d'akaike (AIC) (Akaike, 1973 in Buckland et al., 1993) qui procure w1e méthode quantitative et objective pour la sélection du modèle. Le modèle sélectionné est celui qui présentera le plus petit AIC avec loge(l ) qui est le logarithme du maximwn de la fonction de probabilité estimée du modèle paramétré et q qui est le nombre de paramètres du modèle. AIC = -2 loge (L ) + 2q Quand l'analyse se fait avec des groupes d'animaux, à partir du nombre d'individus (s) de chaque groupe on estime une moyenne d'individus par groupe E(s). La densité de groupes (Ds) va être estimée avec la fonction de probabilité de détection des groupes et la densité D en cerfs de la strate étudiée sera alors égale à D = Ds. E(s) (Buckland et al., 1993). e) Méthode des quadrats Cette méthode est utilisée pour le dénombrement d'objets dans un milieu dense ou accidenté (ex: oiseaux dans un habitat forestier). La détection des oiseux s'effectue à partir d'une série de stations d'écoute disposées le long d'un transect sur observation et/ou audition des sujets. L'estimation de la population est basée sur la fonction g(x) de détection par rapport au point d'écoute (Reynolds et al, 1980) Le modèle de calcul de la densité D est la suivante Avec n : effectif détecté, p : distance de détection 1.2. Capture d'une fraction de la population n D = np2 Adaptée à des animaux dont l'observation est difficile mais que l'on peut capturer. Capture ou prélèvement peuvent être sélectifs ou non. a) Prélèvement sélectif. Méthode de Kelker (1940). Elle s'applique à des populations fermées dont on connaît la proportion de 2 classes (x et y) d'individus (mâle et femelle, adultes ou jeunes) ou d'espèces. Le cas le plus simple est celui du prélèvement des animaux en une étape. L'estimation de l'effectif avant le prélèvement est la suivante : (Rx - RP2) ~ = (PI - P2) avec : Rx : effectif de la catégorie x prélevé R : effectif total prélevé P 1 : proportion de la catégorie X avant le prélèvement P 2 : proportion de la catégorie Y avant le prélèvement Les conditions d'application sont que (1) les chances d'inventorier les 2 catégories soient égales, (2) il n'y a pas de mortalités naturelles entre les deux inventaires, (3) il n'y a pas d'immigration ou d'émigration et que (4) toutes les additions ou soustractions d' animaux soient comptabilisées. 28

58 b) Méthode non sélective. Méthode de Les lie et Davis (1939) ou de capture par unité d'effort. Elle est basée sur l'existence d'une régression linéaire entre le nombre de captures par unité d'effort (ex : une semaine de chasse) et le total cumulé des prises. La pente de la droite B correspond à la possibilité de récolte de la population. avec Yi: capture par unité d'effort ; Xi: total cumulé des prises B : pente de la droite de régression ; A : constante. Les conditions d'application de cette méthode supposent que (1) la relation soit linéaire, (2) la capture d'un individu n'influence pas celle d'un autre, (3) qu'il n'y ait ni naissance, mortalité, émigration ou immigration pendant les opérations de capture Capture-recapture d'une fraction de la population. Cette méthode utilisée aussi bien pour les mammifères, les oiseaux, les reptiles et les poissons est basée sur le marquage (avec une boucle ou visuelle) d'une fraction de la population. La méthode décrite par Jolly (1965) nécessite des recaptures pem1ettant d'effectuer des tirages d'échantillons successifs au hasard ce qui rend son application fastidieuse. La méthode dite du " Lincoln Index" permet d'estimer l'effectif N de la population à partir du nombre d'animaux marqués ou non marqués capturés après le marquage. n N = M ± SE rn avec : M : effectif marqué et relâché, n: effectif d' animaux marqués et non marqués observés ou capturés, rn: effectif d' animaux marqués capturés. M 2 n(n-m) SE =...J m 3 En dehors de son coté fastidieux, un certain nombre de conditions limitent son utilisation : (1) l'opération de marquage/lâcher doit s'effectuer en une seule fois comme l'opération de recapture, (2) (2) aucune émigration, migration, natalité ou mortalité doit intervenir entre les deux opérations, (3) les chances de capture des animaux marqués ou non doivent être les mêmes. 2. Comptage nocturne des populations de Cervidés 2.1. Principe de la méthode Le suivi des populations de cervidés peut s'effectuer avec une profusion de teclmiques de dénombrement et il est souvent difficile de choisir la plus adaptée à la situation que l'on étudie. Pour une revue des méthodes retenues en France, on se reportera à la fiche teclmique de l'onc (Klein, 1982). Gaillard et Boisaubert (1995) rappellent que les méthodes de suivi des effectifs ont une portée limitée pour quatre raisons : (1) elles n'expliquent pas les variations d'effectifs observées, (2) elles ont une précision de ± 20%, (3) elles sont lourdes à mettre en œuvre et difficiles à répéter, (4) elles donnent une image erronée de la composition de la population car la détectabilité des classes d' individus n'est pas la même. 29

59 Leur utilisation doit s'inscrire dans la recherche de variables descriptives d'une population en relation avec son environnement, sensibles aux changements d'effectif ou d'habitat. Il ne s'agit plus de se limiter à l'évaluation de l'effectif en présence mais d'utiliser les résultats des comptages comme un des bio-indicateurs de l'équilibre populationenvironnement. Parmi les bio-indicateurs, I'IKA nocturne (Indice Kilomètrique d' Abondance nocturne) est utilisé comme méthode de suivi des population de cerf rouges en zone de moyenne montagne dans le massif du Ventou (Gaillard et al., (1989), Léonard et al., 1991 ). Cette méthode légère, nécessite 1 véhicule et 2 à 3 observateurs et fournit de bons indicateurs de l'évolution des effectifs. Le comptage de nuit est une technique populaire de suivi des populations de cervidés outre Atlantique car elle est facile à mettre en œuvre, bon marché et s'applique à une grande étendue d'habitats, ayant de préférence une canopée inférieure à 40% (Whipple et al., 1994). Elle est recommandée pour le suivi en zone ouverte d'espèces craintives comme Odocoileus hemionus columbianus (Harestad et Jones,1981), le Rusa ayant a priori un comportement similaire. Whipple et al. (1994) rappellent que cette technique tend à sous estimer l'effectif en zone fermée et à le surestimer en zone ouverte. Les raisons du choix de la technique de dénombrement qui a été mise en œuvre sur la propriété dans le cadre de notre étude sont les suivantes : -terrestre nocturne: facilité de mise en œuvre, équipe réduite, bon marché, répétable - transect linéaire avec échantillonnage tronqué lié à la portée du phare - répétition mensuelle : rythme suffisamment informatif Mise en oeuvre A partir de 1' inventaire des pistes de la propriété praticables en véhicule tout terrain, un circuit de dénombrement est établi de manière à couvrir l'ensemble de celle-ci en évitant de se recouper. Dans une étape préalable, on a procédé à la caractérisation des transects en relevant au télémètre tous les 100 mètres la profondeur du champ de vision et la nature des formations végétales explorées. Une série de mesures a permis de fixer la profondeur de la zone éclairée à 200 mètres. Le comptage est réalisé à l'aide d'un véhicule tout-terrain disposant d'un plateau avec un chauffeur et deux observateurs sur le plateau du véhicule. Une des observateurs balaye alternativement la végétation à droite et à gauche du véhicule avec un projecteur à main de 100 watt. La présence des cerfs est révélée par leur présence dans le faisceau lumineux, la réflexion de la lumière dans leur yeux ou leur fuite. Le second observateur relève la distance de gisement du cerf (ou du groupe de cerfs) à l'aide d'un télémètre. Il relève par ailleurs l'angle entre l'axe du véhicule et celui de l'animal, la nature de la végétation qui l'entoure selon trois modalités (herbacées, buissons et forêt) et la catégorie de cerf repéré selon 5 modalités (faons, biches, daguets, «métis» (jeune mâles), mâles adultes). Le chauffeur note la position du véhicule sur une carte du circuit. Le dénombrement est fait les nuits sans lune ; il débute une heure après le coucher du soleil (19 heures en hiver et 20 heures en été), et s'effectue à la vitesse de 5 à 10 km/heure pendant 6 à 7 heures. Les conditions météorologiques sont relevées régulièrement. Aucun comptage n'est effectué par temps pluvieux car l'erreur induite peut atteindre 10 à 70% (Gaillard et al., 1989 ; Rey, 1995). L'opération est répétée mensuellement, quand les pistes sont praticables. 30

60 B. Radio-pistage (ou radio-repérage) 1. Principe et théorie 1.1. Organisation spatiale des ongulés sauvages a) Domaine vital et territoire. Le domaine vital (home range) représente pour une période donnée, l'ensemble des lieux fréquentés par un individu ou un groupe, au cours de cette période, pour réaliser ses fonctions vitales. Il peut être décomposé en domaines quotidiens, mensuels ou saisonniers, fragments de celui-là sur la période choisie. Par contre, le territoire (territory), dont la superficie est au plus égale à celle du domaine vital, conespond à la zone défendue par son occupant contre les individus de sa propre espèce. Ainsi, suivant le niveau de sociabilité des espèces, il est possible d'observer ou non un comportement territorial. Le cerf rouge par exemple, ( Cervus elaphus) est une espèce sociable et donc peu territoriale, contrairement au chevreuil (Capreolus capreolus) qui lui a un comportement territorial marqué. Hayne (1949) définit le centre d'activité du domaine, comme étant le barycentre des localisations pour une période de temps donnée. b) Répartition des individus au sein du domaine vital. Les différents types de répartitions spatiales peuvent être décrits suivant les espèces. Sur le plan statistique, on distingue trois principaux types de répartition (CEMAGREF 1984) : - "régulière" ou "uniforme" : la variance est nulle. Cette répartition est rare dans les populations animales ; - "contagieuse" ou "en agrégats" : la variance est supérieure à la moyenne. De nombreuses populations animales ont une tendance au groupement; ce type de répartition est lié à une structure sociale élaborée issue du comportement des adultes (groupements familiaux, présence de prédateurs) ou de variations dans les conditions d'habitat de l'espèce (zones d'alimentation à répartition hétérogène, conditions météorologiques localement défavorables, habitat ouvert... ) - "aléatoire" ou "au hasard" : la variance est égale à la moyenne. Pour qu'une répartition soit vraiment aléatoire, il faut un milieu homogène et aucune tendance régulière au groupement chez l'espèce animale concernée ; ce type de répartition est donc peu fréquent, cependant, des groupes peuvent être répartis au hasard sur le terrain. Cela impose de travailler sur des grandes surfaces. Si le cerf élaphe est une espèce dont la répartition spatiale peut être considérée comme contagieuse à cause de son comportement grégaire avec groupements matriarcaux et hardes de mâles, le chevreuil est, quant à lui, une espèce à répartition territoriale relativement aléatoire une grande partie de l'année, en dehors de la période hivernale (CEMAGREF 1984). 31

61 c) Intérêt de l'étude de l'organisation spatiale Caractériser l'organisation spatiale d'une espèce sur une zone donnée, consiste à définir le domaine vital des animaux, ses variations saisonnières ou annuelles et l'utilisation qu'ils en font. Ces mouvements peuvent être : - journaliers, et liés essentiellement aux besoins alimentaires, et à l'existence de sites généralement différents pour l'alimentation et le repos. Le cerf rouge par exemple emprunte des itinéraires fixes, bien déterminés et reliant les lieux de remises aux places de gagnage (Race 1990). - saisonniers, liés à la reproduction. - occasionnels à l'occasion d'un dérangement ou d'un stress (chasse, tourisme, pénurie alimentaire... ). La connaissance de l'organisation spatiale permet d'adapter les techniques de gestion : découpage des unités de gestion en fonction des domaines vitaux, recensement des animaux sur des surfaces suffisamment vastes pour accueillir une population, prise en compte des différences inter sexuelles, prise en compte du déplacement pour adapter les techniques de dénombrement etc Techniques et méthodes permettant l'étude de l'organisation spatiale La méthode des observations consiste à recueillir, sur un site bien défini, toute observation d'un ou plusieurs individus de l'espèce étudiée lors de parcours à pieds, en voiture, en avion (observations directes) ou toute preuve de la présence d'individus (indice) qui, dans le cas du cerf, peuvent être les traces d'abroutissement, les pistes, fumées.. (observations indirectes). Les principaux problèmes rencontrés dans ce type d'étude reposent sur la capacité de l'observateur à détecter les animaux et sur la difficulté à trouver les indices puis à les étudier et les interpréter. La radio-télémétrie consiste en la transmission à distance, de paramètres biologiques par ondes radios et ultrasonores. La technique de radio-pistage (radio-tracking) est aujourd'hui très largement employée sur la faune sauvage car elle permet notamment d'avoir des informations sur la biologie, les déplacements, le domaine vital (Janeau 1979, Sargeant 1980, Bideau 1983 a, Boillot 1986, Ken ward 1987, White 1990). Boutin (1984), Semperé (1986) et Dubray (1990), qui ont tous les trois travaillé sur des suivis de populations de chevreuils (Capreolus capreolus), considèrent que cette technique permet de déterminer avec plus de précision qu'avec les techniques d'observation directe, les limites des domaines fréquentés par les animaux. Elle permet aussi de collecter plus rapidement que par observation directe et presque simultanément des données sur plusieurs individus. 32

62 1.3. Le radio-pistage ou radio-repérage (radio tracking) a) Principe Dans son principe général, le radio-pistage consiste à équiper l'animal à étudier d'un émetteur (ou balise radio) mwlî d'une batterie qui émet, sur une fréquence déterminée, un signal pulsé sous la forme d'ondes électromagnétiques qui se propagent. Le signal émis par l'émetteur, dont l'animal est équipé, est capté par une antenne qui reçoit l'onde électromagnétique dont les impulsions, filtrées et amplifiées par le récepteur sont rendues perceptibles pour l'opérateur sous la forme de "bips" sonores. On localise ainsi l'animal par différentes méthodes et avec un certain degré de précision. b) Méthodes o Le Homing-in Cette technique consiste à suivre l'augmentation du signal énlîs jusqu'à ce que l'on place le récepteur juste au-dessus de la source émettrice et que l'animal soit réellement observé. La position de l'individu est ensuite répertoriée sur une carte. Cette méthode est très efficace pour des gros animaux en milieu ouverts ou des animaux lents ou relativement sédentaires. o La triangulation Pour localiser une balise radio, deux stations de réception, dont les coordonnées géographiques sont connues, sont nécessaires. Chacune de ces stations mesure le gisement de la balise radio-émettrice portée par l'animal exprimé en degré et dont la précision est fonction de la directivité de l'antenne réceptrice utilisée. Le gisement correspond à la bissectrice d'un angle dont la valeur est le double de l'erreur angulaire potentielle. Ainsi, la balise radio recherchée se situe dans l'aire délimitée par l'intersection de deux gisements déterminés à partir de deux points de réception. Cette aire est appelée polygone d'erreur (Heezen et Tester 1967). Il ne s'agit que d'une estimation, car cette teclulique de "triangulation" est source de nombreux biais (Springer 1979, Lee 1985, White 1986). La surface de ce polygone varie, d'une part en fonction de la distance entre les points de réception et la balise, et d'autre part en fonction de l'angle d'intersection des deux gisements. La précision peut être améliorée en essayant de réduire cette zone d'incertitude par des pointages supplémentaires (Boillot 1986, Garrott 1986). Il est indispensable d'utiliser des systèmes pour lesquels l'erreur angulaire potentielle est la plus faible possible ( Kenward 1987, Janeau 1994). c) Estimation de l'erreur angulaire et de la surface du polygone d'erreur Avant toute utilisation sur le terrain, il est indispensable de connaître la valeur de cette erreur angulaire et ainsi la surface du polygone d'erreur dans lequel nous allons pouvoir placer les animaux repérés. Saltz ( 1994) regrette que de nombreuses études ne précisent pas ces paramètres. La valeur de l'erreur angulaire est estimée par étalonnage, en comparant les gisements de balises émettrices, fixes sur la zone d'étude et de positions géographiques connues, avec les azimuts réels, tels que nous les donne la carte de la zone étudiée. 33

63 Ensuite, nous faisons une estimation de la surface du polygone d'erreur à minima (Janeau 1994), en considérant le cas où les bissectrices des angles des gisements sont sécants à 90 et en ramenant cette surface à celle d'un carré dont le côté est égal à deux fois la tangente de l'erreur angulaire multipliée par la distance entre le point de réception et la balise radio (pour simplifier, nous avons considéré que cette distance était identique pour les deux stations de réceptions). Par exemple, Dubois (1994 ), dans son étude du Mouflon corse ( Ovis mus iman) sur le massif du Carroux (Hérault), travaille avec une erreur angulaire de± 20 et ainsi, une surface (S) du polygone d'erreurs de 13,5 ha à une distance de 500m. S = (2500 x tan20 ) 2 = m 2 Des méthodes informatiques d'estimation des erreurs en radiolocalisation se sont développées (Saltz et Alkon 1985). d) Le radio-pistage mobile Lorsque les stations d'écoute sont fixes, celles-ci fournissent une estimation très précise mais elles ne sont pas adaptées à de grandes aires d'études car les ondes radio ne sont détectées au plus que sur une distance de quelques kilomètres. Pour être utilisable, les animaux équipés d'émetteurs doivent se trouver en assez grande densité sur une aire relativement réduite, ce qui est loin d'être le cas le plus fréquent. Il est donc souvent nécessaire d'utiliser des stations réceptrices mobiles (antenne portable à la main ou montée sur un véhicule). Cette méthode permet de fournir des localisations régulières des individus marqués. La précision du système peut être optimisée en effectuant plusieurs relevés de position, séparés par des intervalles de temps très courts, le plus près possible des animaux (maximum 500 rn) et de façon à ce que l'angle formé par les deux directions données par l'antenne s'approche de 90. Les sites des stations de réception doivent être choisis avec le plus grand soin et notamment se situer à des emplacements dont la position géographique est connue avec la plus grande précision. Il est indispensable d'effectuer un travail préliminaire de reconnaissance de la zone d'étude dans son intégralité, appelé "test radioélectrique de la zone" (Boillot 1986). Pour ce faire, des balises émettrices fixes de positions connues sont réparties sur le terrain d'étude et les gisements obtenus à partir des différents points de réception sont comparés entre eux. Une carte de distribution des zones où la propagation des ondes est perturbée peut être ainsi établie (Janeau 1994), permettant des corrections ultérieures. e) Une seule antenne par récepteur Dans le radio-pistage manuel effectué avec un seul poste de réception, la triangulation s'effectue en circonscrivant l'emplacement où l'émetteur a été repéré et en effectuant des pointages sur l'émetteur sous plusieurs angles (Boillot 1986). Ces déplacements d'un point à l'autre sont plus ou moins importants suivant la distance et les accidents topographiques. Ceci entraîne le risque de ne pas prendre en compte les déplacements des animaux marqués qui auraient pu avoir lieu entre temps (Tester 1971 ). 34

64 Sur le plan pratique, on effectue une rotation manuelle de l'antenne pour repérer le gisement de l'animal. Les 2 valeurs angulaires où le signal n'est plus perceptible sont relevées ; la bissectrice de ces angles détermine le gisement de la balise (Boillot 1986, Kenward 1987). Janeau (1994), en zone ouverte, l'estime à 20, soit une erreur angulaire de Matériel et méthodes employés pendant l'étude 2.1. Site et période d'étude Le site d'étude concerne l'ensemble de la propriété Metzdorf. Le cerf y est chassé régulièrement (3 à 4 fois en semaine et le week-end) sur l'ensemble de la propriété, sauf dans une zone près des habitations, appelée "la Réserve". Le travail effectué a été réalisé sur une période s'étalant d'octobre 1998 à juin 1999 (9 mois) Animaux étudiés a) Origine et catégorie L'objectif initial du projet était de suivre la croissance et la mortalité de juvéniles afin d'acquérir des informations importantes pour l'étude de la dynamique des populations. Ainsi, une vingtaine de faons munis de colliers émetteurs devaient être capturés dans le milieu naturel puis y être relâchés une fois équipés. Cependant, l'étude ayant débuté tardivement Guin 98), après la période des mises bas, il s'est rapidement avéré impossible de capturer de jeunes animaux dans la nature. Le projet a dû être recadré et notre intérêt s'est alors porté sur 1'6tud~ d~ l'organisation spatiale d'ongulés adultes : domaine saisonnier, indice de proximité, indice de recouvrement entre domaines, degré d'utilisation du territoire et degré de stabilité des individus. Compte tenu des moyens disponibles, et de la difficulté de capture de cerfs dans le milieu naturel, nous n'avons pu qu'étudier le suivi de biches d'origine sauvage mais récemment capturées (en juin 1998) par le propriétaire et placées dans l'élevage (run de capture). L'idéal aurait été de capturer directement des animaux dans le milieu et de les relâcher dans leur zone d'origine après pose d 'un émetteur, cependant, le matériel de capture (filet, piège...) représentait un investissement trop important. La capture par anesthésie à distance est délicate à réaliser sur le cerf rusa : l'approche de l'animal est difficile, les doses nécessaires sont importantes, les produits les plus adaptés ne sont pas disponibles en Nouvelle Calédonie et le stress, dont cette espèce est facilement sujette représente un risque élevé de pertes. Les animaux retenus sont 20 biches adultes multipares, âgées de plus de 24 mms (dentition de type 14). b) Equipement des animaux La pose des colliers émetteurs est réalisée par passage des animaux au piège de contention permettant de contenir un animal individuellement et d'effectuer toutes les manipulations nécessaires. Le principe est celui du plancher escamotable qui coince l'animal dans un V. Suite à une étude de ce genre, Primot (1996) n'a remarqué aucune modification du comportement individuel (dérangement, gène, énervement... ) ou collectif (mise à l'écart, lutte... ) suite à la pause des colliers. Les colliers émetteurs sont activés au moment de la pose sur l'animal (activation magnétique grâce à un aimant). 35

65 c) Lâcher des biches équipées Pour des raisons de commodité du suivi, les animaux capturés à l'élevage on été transportés dans une bétaillère puis relâchés au niveau du Wharf dans la zone de Porwi (campement CIRAD) Radio-pistage a) Choix du radio-pistage mobile Le suivi des animaux a été réalisé à l'aide d'un véhicule (Quad) sur lequel est monté un mât portant l'antenne réceptrice. Le matériel de tracking a été commandé auprès de la société Syrtrack en Nouvelle-Zélande. o Les émetteurs Les colliers émetteurs ont été achetés déjà montés. La fréquence des impulsions émises est de 40 pulsations par minute en temps normal et de 80 pulsations par minute lorsque l'animal radio-marqué est immobile depuis plus de 24 heures (mort ou perte du collier); chaque "bip" dure 18 milli-secondes. Chaque émetteur a une fréquence propre d'émission, ce qui permet d'identifier de façon individuelle les animaux. Ces fréquences sont espacées de 1 0 Khz et la première est de Mhz. Leur durée de vie est de 41,2 mois soit un peu moins de trois ans et demi (Tableau XV) o L'antenne réceptrice Nous avons utilisé une antenne de type Yagi à 3 brins, constituée de haut en bas d'une antenne parasite, d'une antenne conductrice avec un dispositif de réglage et d'un réflecteur. o Le récepteur Il s'agit du modèle Telonics TR 4. Celui-ci a été retenu car il permettait un bon compromis entre qualité et confort d'écoute d'une part et maniabilité et facilité d'emploi sur le terrain d'autre part. La plage de réception est comprise entre 142 et 220 Mhz, et permet la réception de 100 canaux différents. b) Etalonnage Une étude rigoureuse ne peut être envisagée sans avoir une connaissance des performances, de la fiabilité du matériel et de la précision des relevés qui seront effectués (White 1986). De même, la qualité de l'opérateur requiert un apprentissage suffisant avec le matériel utilisé. Primot (1996), dans une étude préliminaire utilisant le même type de matériel de tracking, a évalué la précision de l'outil. Des émetteurs ont été fixés sur un piquet, à une hauteur au sol équivalente à celle d'une encolure de biche et placés en des points remarquables et repérables sur une carte. Puis, différentes mesures ont été réalisée en fonction du milieu, de la topographie et de la distance. Ainsi, la valeur de l'erreur angulaire (a), et donc de la surface (S) du polygone d'erreur assimilé à un carré par la méthode d'estimation à minima (Jan eau 1994) sont estimées à: S = (2 x tan a x d)2 avec d =distance maximale émetteur-récepteur. 36

66 Quatre vingt neuf mesures ont été réalisées en essayant d'utiliser les différents types de milieux et à des distances comprises entre 50 et 800 mètres.l'erreur angulaire moyenne obtenue est de 2,77. Pour une distance maximale de travail estimée à 500 mètres, la surface du polygone d'erreur est donc de : S = (2 x tan 2,77 x 500)2 = 2341 m 2 = 0,23 ha. De ce fait, un carroyage de la carte de 100 rn x 100 rn sera utilisé et toute localisation d'un animal sera reportée au centre du carreau dans lequel il se trouve. c) Autres matériels o La carte Les cartes au 1: des différentes parties recouvrant la propriété Metzdorf (région de Moindah à Poya) ont constitué une base essentielle de travail. Tous les relevés de positionnement nécessaires ont été reportés sur ces cartes en tenant compte de la correction UTM à apporter (x= -339 ; y= -335). o Le matériel de géo-positionnement Celui-ci comprend un compas de visée de la Société Plastimo, modèle Isis 50 et d'un GPS Garmin Collecte des informations sur le terrain a) Identification des stations d'écoute Avant tout travail sur le comportement territorial, un repérage minutieux de la zone sur laquelle le travail s'effectuera est indispensable (Janeau 1994). Il est indispensable de tester la qualité des lieux de réception susceptibles d'être utilisés : qualité d'écoute, présence d'échos, de parasites... Une fois le choix des principaux lieux de réception effectué, nous avons déterminé leurs coordonnées géographiques précises à l'aide d'un G.P.S. et nous les avons reportées précisément sur la carte, avec la correction définie par le Service Topographique. b) Protocole de suivi, informations relevées Les relevés du positionnement des animaux ont débuté 1 mois après le lâcher, pour éviter de déranger par nos passages successifs les animaux dans leur nouvel environnement (période d'adaptation). Chaque station d'écoute a été visitée tous les jours pendant 15 jours par mois, selon un circuit défini (circuit de piste effectué en Quad), l'objectif étant d'un relevé par jour et par animal. En fonction des déplacements des cerfs (sortie de la zone d'écoute), ce circuit a du être en permanence réajusté, avec prise en compte de nouveaux points d' écoute. Il avait été décidé initialement, de travailler comme l'a fait Angibault (1985), sur la période de la journée la plus chaude (entre 10 et 14 heures). Nous pensions que les animaux seraient alors au repos, permettant ainsi de moins les déranger. Or, il est apparu que cette période de la journée ne correspondait pas forcément à une période de moindre activité des biches et que le dérangement occasionné par nos passages successifs était minime. De ce fait, nous avons choisi d'effectuer les relevés tôt le matin (à partir de 6 h 30-7 h 00). Chaque gisement est reporté sur la carte, au fur et à mesure des relevés. Nous pouvons ainsi déterminer le nombre de relevés nécessaires pour la localisation d'un animal. 37

67 La carte a été préalablement carroyée avec des surfaces unitaires d'un hectare (carroyage de 100 rn x 100 rn). L'ensemble des relevés est organisé en fichier, où figurent la date, l'heure, le numéro de l'animal, les coordonnées du carreau et si l'animal a pu être observé ainsi que des informations générales (temps, nature d'un dérangement éventuel... ). Lorsqu'un animal a perdu son collier, l'information est notée ; une fois retrouvé, sa position exacte est relevée au GPS et celle-ci correspond à la dernière position connue de l'animal. c) Analyse des données Les données sont traitées grâce au logiciel Home Ranger, version 1.5 pour Windows accessible sur le Web ( Home Ranger estime l'étendue du domaine vital à partir de la moyenne harmonique des relevés et détermine une série de contours (25%, 50%, 75%, 95% et 100% du domaine vital) correspondant à l'utilisation préférentiel du domaine par l'animal (Samuel et Mark, 1996). C.Analyse des prélèvements de chasse Le principe consiste à recueillir des informations sur les cerfs abattus sur la propriété au cours d'une action de chasse, au rythme d'environ 25 têtes par mois. Après concertation avec la Fédération Territoriale de la Chasse en Nouvelle-Calédonie, 500 fiches «Tableau de Chasse» (Figure24) furent diffusées auprès de ses adhérents pour compléter l'information collectée sur le site d'étude. Les variables qualitatives et quantitatives recueillies visent à récolter des informations sur l'acte de chasse lui même et sur les caractéristiques du gibier prélevé (Tableau XVI) : 1. Acte de chasse Date: jour et heure. Localisation: commune, lieu-dit, relief, végétation. Calibre et distance de tir. Efficacité du tir et utilisation de chiens. 2. Caractéristiques du gibier prélevé Catégorie et sexe. Poids et mensurations. Etat d'engraissement et état corporel. Phase de reproduction. L'âge des animaux est estimé à partir de l'éruption des incisives adultes (Bianchi et al., 1997). Les deux reins sont prélevés en prenant soin de conserver le tissu adipeux périnéal. La graisse péri-rénale fournit un indice d'engraissement spécifique et facile à mesurer (Riney, 1955 ; LeResche et al., 1974 ; Smith, 1970). Cet indicateur, sensible aux variations saisonnières chez le cerf rouge et le caribou (Batcheler and Clarke, 1970), permet d'apprécier les conditions d'alimentation et l'état d'engraissement des ongulés (Ransom, 1965 ; Sinclair and Duncan, 1972). 38

68 L'indice rénal d'engraissement (IRE) moyen est obtenu à partir des IRE des reins gauche et droit, calculés en divisant le poids respectif du tissu adipeux péri-rénal par le poids du rein mis à nu (Riney, 1955). La mâchoire inférieure de chaque cerf est détachée de la tête puis la moelle osseuse extraite. La graisse médullaire est la dernière réserve de lipides mobilisable. L'estimation du pourcentage de graisse médullaire s'effectue à partir du fémur (Cheatum, 1949) ou de la mandibule chez le cerf de Virginie (Nichols and Pelton, 1974) et l'élan (Cederlund et al., 1986). L'indice osseux d'engraissement (IOE) est calculé en divisant le poids de la moelle ayant subi une dessiccation de 48 heures à 65 C par le poids de la moelle fraîche (Neiland, 1970). 39

69 Tableau XIV :Modèle de la fonction de détection g(x) utilisée dans les transects linéaires avec le logiciel Distance. Fonction clé Ralf-Normale: exp (-x/2cr) Uniforme: 1/w Hazars-rate : 1-exp( -(xl cr Yb) Séries expansion rn Cosinus: aj cos G y/w) j=2 rn Hermite polynomila: ajh2j(y/cr) j=2 rn Cosinus: ajcos G y/w) j=l rn Polynomiale simple : aj (y/w) j=l rn Cosinus: aj cos G y/w) j=2 rn Polynomiale simple : aj (y/w) j= l

70 Tableau XV : Caractéristiques des colliers émetteurs utilisés N des biches Fréquence des émetteurs (Mhz)

71 Tableau XVI : Variables descriptives des prélèvements de chasse Objectif Description de l'action de chasse Description du gibier Variables Commune et lieu-dit Date et heure Localisation relief micro-topographie formation végétale Arme et tir calibre distance de tir zone d'impact effet Catégorie et sexe catégories âge Pesées et mensurations poids vif poids carcasse longueur totale périmètre thoracique hauteur au garrot longueur du tarse Engraissement et état corporel note d'état général de visu indice d'engraissement rénal Phase de reproduction des mâles caractères sexuels secondaires diamètre scrotal poids testiculaire dimension de la ramure Phase de reproduction des biches lactation gestation fœtus Modalités 4 modalités (bord de mer, plaine, pieds de chaîne, chaîne) 6 modalités (crête, haut de pente, mi-pente, bas de pente, bas-fond, plaine) 5 modalités (savane, fourré, lisière, forêt, autre) en mètres 5 modalités (épaule, cou, tête, thorax, autre partie) 3 modalités (mort sur place, fuite blessé, perdu) 7 catégories (faon mâle, f. femelle, daguet, bichette, métis, biche, gros mâle) 4 modalités basées sur l'éruption des incisives adultes (io, il, i2, i3, i4) en kg 5 modalités selon les modalités de peser avec ou sans peau et/ou tête en kg du museau à la naissance de la queue en cm en arrière des épaules en cm de la pointe de l'onglon à la l'extrémité supérieure du cartilage de la scapula en cm de l'extrémité de l'onglon à la pointe du jarret en cm 5 modalités de gras à déficient (gras, en état, moyen, maigre, déficient) en% 5 modalités (puant, bois sec, épluché, come molle, épaulé) en cm en g en cm (longueur totale, diamètre du pivot) 2 modalités (oui 1 non) 2 modalités (oui 1 non) localisation de la gestation, poids de l'utérus en g sexe, poids et mensurations Usage* * : 1: Site d'étude uniquement

72 Figure 23 : Méthodes de dénombrement Estimsting Numbers Indices Simple R1ndom Doubla Slmpllng Une TranMCta Verilblt Clrcul Plots Capture Aeclpture (... Fig. 8) Fig. 2. The relatioosbips among vari0115 population estimation tcc:bniqiici. Major groupings are based on wbelher ali individuals can be seen (i.e. the probability of obs;erving an animal is ~ = 1.0) or nol seen (~ < 1.0) and on whetber animais can be counted or captured.

73 Figure 24: FICHE TABLEAU DE CHASSE + DEMI-MACHOIRE A retourner à la Fédération Territoriale De La Chasse Nouvelle-Calédonie 4, rue Laguimiville Vallée des Colons Nouméa Tel/Fax: ou au CIRAD-EMVT Port-Laguerre BP Païta Tel: (Fiche remplie)= 1 Casquette Gratuite l.lieu Commune: Date du tir: Lieu dit:..../..../19... Milieu: 1. Relief 2. Végétation Bord de mer 1 Plaine 1 Pieds de chaîne 1 Chaîne Décription 2. CHASSEUR Nom et l!rénom : Adresse : Boite Postale : Télél!hone : Société de chasse : OUI / NON 1 si OUI Nom: 3. ARME ET TIR Calibre: Distance de tir: Point d'iml!act : Animal mort sur l!lace : OUI 1 NON Distance l!arcourue : Utilisation de chien OUI 1 NON

74 5. ANIMAL TUÉ Sexe et catéa;orie : Mâle Femelle -faon -faon &b/' regarder -daguet -bichette -métis -biche mère -adulte Dentition: I 0 I (cf. figure l) dents de lait 1ère paire 2ème 3ème 4ème &b/' regarder Poids du cerf:..-peser p... kg Préciser comment vous avez pesé le cerf Entier Vidé avec peau et tête Vidé avec peau sans tête Vidé sans peau sans tête Autre (préciser) Taille: Hauteur au garrot (H) :... cm (cf. figure 2) patte tendue et non tirée... mesurer Longueur totale (L):... cm de la base de la queue au bout du nez C irconférence (C):... cm le tour de la poitrine en arrière de l'épaule Longueur patte (Lp): cm de la pointe de l'ongle à la pointe du talon Trol!hée: OUI NON (cf. figure 3) Longueurs: Longueur totale (L T) :... cm..-mesurer!er pointe (LI):... cm et peser 2ème pointe (L2) :... cm 3ème pointe (L3):... cm Circonférences : De la couronne (CC) :... cm Intermédiaire (CI) :... cm \ Envergures : Extérieure (EEx) : cm Intérieure (El) :... cm Poids: Poids sec (PTr) :... kg Cycle de Rel!roduction Mâle: Bois: Epaulé Velours Epluché 1 Sec ~. Ventre: Puant Non Puant Femelle: Lactation: OUI NON Gestation: OUI NON Foetus: Mâle Femelle &b/' regarder \ Longueur totale du foetus:... cm... mesurer (ce figure 4) Etat corl!orel : Quartier arrière : Proéminences osseuses visibles : (ce. figure 5) aucune 1 a b c d e regarder &b/'

75 Figure 1 : Dentition du cerf rusa. ~----- EEx ~._1 Figure 2 : Mesures morphologiques. Figure 5: Etat corporel. d e b a Figure 4: Mesures du foetus. Figure 3 : Mesures du trophée.

76 4. DIVERS Nombre de chasseurs : Nombre de cerfs vus : Nombre de cerfs tués: dont Mâle: Femelles: Adultes Pré-adultes Jeunes (plus 2 ans) (1 à 2 ans) (moins 1 an) Nombre de cochons tués dont 1 Mâles: 1 Femelles: Autres esl!èces tuées Préciser les espèces

77 III. Caractéristiques des populations de cerfs sauvages A. Effectif de cerfs 1. Circuit de dénombrement Les caractéristiques du circuit de comptage figurent dans le tableau XVII -le circuit de dénombrement a une longueur d'une trentaine de kilomètres (Figure 25) et il parcourt tous les runs de 1' exploitation hormis le Parc à cerf qui est clos et un ensemble de parcelles de 200 hectares autour d'une des habitations principales où le réseau de pistes est impraticable de nuit. La longueur totale des transects rapportée à la superficie totale est de 10 mètres par hectare. Par run exploré elle varie dans une fourchette étroite de 8 à 11 mètres par hectare. - la surface prospectée pendant le dénombrement est de 771 hectares soit 21% de la surface totale ; elle varie de 22 à 26% selon le run considéré. - pour ce qui est des formations végétales (Tableau XVIII), les surfaces échantillonnées varient de 0 à 32% (globalement 20%). En considérant les principales formations végétales (superficie > 2,5% de la surface totale), le taux de sondage est de 25 à 32% pour les prairies (Hétéropogon, Silver), 15 à 28% pour les savanes (SbC et SaC), 25% pour les fourrés (Vitex), 16 à 21% pour les formations de bas-fond (bfc et bfn) et 16% pour les formations arborées (FN). Seules les formations forestières affichent un taux de sondage faible avec 3% pour BFS en raison de la difficulté à circuler en véhicule dans celles-ci. 2. Résultats globaux Sept comptages furent effectués d'octobre 1998 à juin 1999 (Tableau XIX). Aucun dénombrement ne fut mené de juillet à août 1999 pour ne pas risquer de gêner les chasseurs de trophées Détectabilité La détectabilité des animaux sur les transects (Figure 26) est en moyenne de 94±3% (82 à 100%). Son intensité varie selon l'époque du comptage: elle est estimée à 100% pour les relevés effectués de janvier à mai 1999 en saison des pluies, de 82 à 91% avec un coefficient de variation de 23 à 12% en saison sèche et atteint 87% en saison fraîche au mois de juin. Trois hypothèses peuvent être retenues pour expliquer ces écarts : les variations comportementales liées au cycle biologique, les modifications de la végétation en période de pousse annuelle et les fluctuations météorologiques. 40

78 2.2. Taille et densité des groupes de cerfs. Les groupes de cerfs observés sont composés en moyerme d'un peu plus de 4 cerfs (4,31±0,21 cerfs). Un maximum est atteint en octobre avec 5,5 cerfs par groupe puis un minimum en mai, avec 3,9 cerfs/groupe; en juin, l'effectif croît de nouveau (Figure 27). Les variations observées s'expliquent par la saisormalité de la période de reproduction: après la période des mises-bas en mai juin, le faon accompagne sa mère dans ses déplacements augmentant de fait la taille de la cellule familiale. La diminution de taille du groupe est perceptible dès la fin de la saison sèche avec le sevrage progressif des jeunes, les jeunes mâles étant les premiers à être séparés de 1' envirormement maternel. L'analyse de la fréquence des groupes d' individus révèle (Figure 28) que dans 17 à 33% des individus isolés sont rencontrés et que dans 49 à 56% ceux-ci sont groupés par 2 à 5. La fréquence de groupes d'individus dépassant 15 têtes est inférieur à 5% sauf en octobre 98 (8,8%). L'évolution de la densité des groupes de cerfs suit une évolution similaire (Figure 29). Après un maximum de 0,21 groupes par hectare (21 groupes par km 2 ) en novembre 98, la densité diminue pour atteindre le seuil minimal de 1 groupe par km 2 en mars 99 avant la période de mise-bas puis augmente à nouveau progressivement Catégories d'animaux. L'identification des catégories d'animaux n'a porté que sur 10% d'entre eux (579 sur 5937) en raison de l'éloignement des animaux et de la difficulté de diagnose. Les faons représentent 19 à 31% des effectifs sauf en juin après les mises bas où leur proportion double pour atteindre 60% des individus. D'octobre à avril, la catégorie des biches et bichettes est la plus importante avec 45 à 75% des effectifs puis diminue en mai et juin pour ne représenter que 21 à 33% des effectifs. La catégorie des mâles (daguets, métis, mâles adultes) est la plus faible avec un peu plus du dixième de l'effectif sauf en mai où il représente plus de la moitié des individus (Figure 30) Effectif et densité en cerfs sur la propriété L'effectif global est soumis de fortes fluctuations saisormières, indiquant que la population de cerfs cantonnée sur cette propriété est soumise à un flux migratoire saisonnier (Figures 31 à 33 et Tableau XIX). L'effectif atteint un seuil moyen maximum en fin de saison sèche de cerfs avec 0,82 cerfs/ha dans un intervalle de (0,50 cerfs/ha) à têtes (1,35 cerfs/ha). Il passe par un seuil minimal en saison des pluies avec cerfs pour une densité moyenne de 0,36 cerfs/ha (intervalle de confiance : ). Avec une fourchette de 12 à 26%, le coefficient de variation de l' effectif rappelle qu'il faut considérer avec précaution les résultats d'effectifs rapportés en accordant plus d'importance à leurs fluctuations qu'à leur valeur absolue (Figure 32). Une régression linéaire du type DCerfs = [DGroupe*(3,503±0,764)] + 0,052±0,117 F= 32 p: 0,005 r 2 : 0,81) permet d' estimer la densité en animaux à partir de celle des groupes (Figure 34). 41

79 3. Effectif et densité par parcelle (run) Comme pour 1' ensemble de la propriété, les effectifs et la densité en cerfs et en groupes de cerfs sont conditionnés par un fort effet saison avec un pic en fin de saison sèche et un minima en mars-avril (Tableaux XX à XXVI, Figures 35 à 37). Quatre des cinq parcelles ont un profil similaire et 1' examen des courbes montre schématiquement qu'il est possible de classer dans un premier groupe par ordre croissant Porwy, Marianne, Lille et Réserve. Réserve reste néanmoins la zone de plus forte concentration en cerfs sauvages avec un effectif de 828 cerfs et une densité de 1,22 cerfs par hectare. Creek Amik occupe une place à part avec un faible niveau de fréquentation (0,18 à 0,68 cerfs/ha). Une CAH (Classification Ascendante Hiérarchique) réalisée sur les résultats des dénombrements par saison confirme cette description. L'examen de l'arbre hiérarchique fait apparaître une partition en trois classes (Figure 38). Un premier niveau de coupure distingue Creek Amik des autres runs. Un second niveau de coupure isole Porwy d'une dernière classe regroupant les runs Lille, Réserve et Marianne. On distingue néanmoins la forte association existant entre Réserve et Lille. 4. Autres facteurs de variations 4.1. Répartition par faciès Une CAH est réalisée sur les effectifs de cerfs observés par faciès. Leur appartenance à une formation végétale est réalisée en utilisant une série de tables thématiques ajoutées au SIG initial (Figure 39). La position de la voiture sur la piste et la distance de relevé localisent l'individu ou le groupe de cerfs sur un faciès distinct, cette information étant validée par le type de végétation relevé lors du comptage (herbacées, buissons ou forêt). L'examen de l'arbre hiérarchique fait apparaître une partition en 4 classes (Figure 40). Un premier niveau de coupure distingue un groupe de 4 formations (SbC, Hétéro, Vitex et Silver) des autres faciès. En abaissant le niveau de coupure on sépare SbC, puis Hétéro des formations Silver et Vi tex. Cela donne la classification suivante : SbC (classe 1 ), Hétéro (classe 2), Silver et Vi tex (classe 3), tous les autres faciès étant groupés dans la quatrième classe. Cette classification suggère que les cerfs privilégient l'exploitation de nuit des formations ouvertes. Elle confirme l'importance du groupe «Hetero» sur le plan du gagnage, en raison de son étendue (environ la moitié de la SAU) et de la présence d' Heteropogon contortus dont le taux d'abroutissement relatif est élevé (ABr de 50 à 94%) Coefficient de visibilité latérale et estimation des effectifs La variabilité du coefficient de visibilité des faciès de végétation ( 48 à 100%) est susceptible de biaiser la détection des animaux lors du comptage. Si dans les formations ouvertes (Silver, Hétéro) on peut considérer qu'elle est totale, dans un milieu embuissonné où le coefficient de visibilité est de X%, il est raisonnable de considérer qu'un groupe de N animaux observés représente en réalité N/X% individus. 42

80 Pour évaluer l'incidence de ce facteur, les données du comptage de novembre 1998 ont été de nouveau traitées avec le logiciel Distance après correction de l'effectif par le coefficient de visibilité globale calculé précédemment pour chaque classe de faciès (Tableau XXVII). Les résultats obtenus avec Distance révèlent un différentiel de 48% pour l'effectif de la propriété (3.578 cerfs vs cerfs) et de 55% pour la taille moyenne des groupes de cerfs (6,61 cerfs/groupe vs 4,27 cerfs/groupe). La détectabilité des cerfs liée à la nature du milieu biaise donc fortement l'estimation de l'effectif des populations. Compte tenu de ce correctif, les effectifs de cerfs sur la propriété en période de plus forte abondance seraient compris entre 2500 et 6600 individus et en période de plus faible abondance entre 1350 et 2400 individus. B. Occupation de l'espace 1. Relevés des biches marquées Durant les 9 mois de l'étude, 369 localisations ont pu être relevées (Figure 41). Les biches no 17 et 33 n'ont pas été retrouvées après le lâcher. Six biches ( n 16, 18, 20, 21, 23 et 25) ont été localisées de 3 à 5 fois et n'ont pas été prises en compte pour estimer l'étendue de leur domaine vital. Finalement, l'étude se limite à 12 biches pour lesquelles nous totalisons 342 relevés (19 à 40 localisations par biches). Il est également à noter que le déplacement des animaux nous a imposé de suivre ceux-ci hors de la propriété Metzdorf et ainsi, a effectuer un certain nombre de relevés dans la propriété voisine de la famille Newland. Ce n'est pas une surprise que les cerfs n'aient pas de notion des limites des propriétés! 2. La dispersion des animaux La tendance générale est à la progression des animaux d'ouest en Est, avec un regroupement dans la zone de la Réserve en saison des pluies. En ce qui concerne les performances dans les déplacements, il peut être intéressant de noter le comportement de la biche n 19 qui après être restée plusieurs semaines au même endroit, a subitement réalisé 2 km (distance «à vol d'oiseau») un jour puis 3 km le lendemain pour se fixer définitivement dans la Réserve à proximité de l'élevage. 3. Le domaine vital en saison sèche Les résultats portent sur le suivi de 6 biches totalisant chacune 10 ou plus de 10 relevés de octobre à décembre, en saison sèche (Figure 42). L'étendue du domaine vital moyen en saison sèche est de 1.000±322 hectares avec un cœur (25% du contour) de 45±17 hectares. Une CAH portant sur les résultats de domaines vitaux permet de distinguer 3 types de comportement (Tableau XXVIII, Figure 43) : explorateur (Biche n 27) domaine vital de ha avec un cœur de 115 ha. sédentaire (Biches n 19 et 22) domaine vital de 79 ha avec un cœur de 4 ha. mixte (Biches n 15, 28 et 29 domaine vital de ha avec un cœur de 48 ha. 43

81 4. Le domaine vital en saison des pluies. Les résultats portent sur le suivi de 11 biches totalisant plus de 10 relevés chacune en saison des pluies (Figure 42). Le domaine vital est 2 fois plus petit qu'en saison sèche et concerne une surface de 493±128 hectares avec un cœur de 23±6 hectares. Une CAH portant sur les surfaces des domaines vitaux classe les biches selon les 3 types de comportement préalablement décrits (Tableau XXIX, Figure 44) : explorateur (Biche n 31) domaine vital de ha avec un cœur de 66 ha (Figure 45) sédentaire (Biches n 14, 15, 19, 24, 26, 28, 32) domaine vital de 185 ha avec un cœur de 7 ha (Figure 46) mixte (Biches n 22, 27, 29 et 30) domaine vital de 784 ha avec un cœur de 39 ha. C.Analyse des tableaux de chasse 1. Pratiques et technique de chasse l.l.tendances générales des pratiques sur la Côte Ouest Un total de 233 tableaux de chasse a été enregistré en Nouvelle-Calédonie au terme du suivi dont 205 prélèvements répertoriés de février à novembre En 1999, aucun prélèvement n'a pu s'effectuer par le canal des adhérents de la FTC ou de l'équipe des chasseurs du site d'étude. Le rythme des prélèvements est inégal, après une forte progression de mai à juillet 1998 (72,2% des prélèvements 148/205), il a progressé à bas bruit le restant de l'année avec au maximum une dizaine de prises par mois (Figure 47). Le premier site de prélèvement est la commune de Poya avec 85,4% des prises (175/205), réparties sur deux lieux-dits limitrophes: Moindah, le site d'étude, avec 68,3% des tableaux (140/205) et Ouanéco, une propriété limitrophe, avec 17,1% des prises (35/205) (Figures 48 et 49). Les animaux proviennent de la région littorale (94,6% soit 194/205) où ils sont tirés en plaine (38,5% ; 25/65) ou à mi-pente des reliefs collinaires (38,5%; 25/65). La chasse s'effectue en milieu ouvert de savane (16,7%; 39/102) ou dans des formations arborées/arbustives secondarisées (13,3%; 31/102) (Figures 50 à 52). Les cerfs sont chassés généralement de jour (79,8% 186/233) ou de nuit au projecteur (20,2%; 47/233). Les calibres les plus utilisés sont par ordre décroissant le 270 (65,2%; ), le 243 (14,4% ; 19/132) et le 222 (8,3%; 11/132). La distance de tir est en moyenne de 101±6 mètres (n = 131) et dépasse les 300 mètres dans certains cas (min./max.= 10 à 326 rn). (Figure 53) Le tir, effectué à l'approche sur des animaux à l'arrêt, vise en règle général la région cervicale (43,3%; 58/134), la tête (35,1%; 47/134) ou l'épaule (18,7%; 25/134). Les autres régions vitales sont rarement visées (3,0%; 4/134). Le taux d'échec est faible (1,5%; 2/137), l'animal mourrant sur place (81,0%; 111/137) ou effectuant une courte fuite avant de s'écrouler (17,5%; 24/137) (Figures 54 et 55). 44

82 1.2. Particularismes de la chasse sur le site d'étude Au total, 140 prélèvements de chasse ont été effectués sur le site d'étude dont 81% de mai à juillet 1998 (114/140). Hormis le mois de juin 1998 avec 81 têtes, le prévisionnel n'est pas atteint les autres mois malgré la présence d'un chercheur présent sur le site 15 jours par mois. Cette défaillance serait à imputer à la réticence) des chasseurs à associer un tiers à leur coup de chasse et aux contraintes (pertes de temps) liée aux mesures et pesées (Figure 56). La chasse s'effectue préférentiellement dans 3 des 6 runs avec par ordre décroissant "Lille" (33,9%; 20/59), "Porwy" (27,1%: 16/59) et "Claude" (22,0%; 13/59) (Figure 57). Les cerfs sont tués en plaine ou à mi-pente dans 70% des cas (50/75) dans les faciès «Hetero» (50,7%; 34/140), «Vitex» (23,9%; 16/140) ou à la lisière des formations forestières ou arbustives (16,4% ; ) (Figure 58). La répartition par run s'explique soit en raison de leur proximité des habitations (Run Chez Claude) ou en raison de la forte densité en gibier (Lille). Deux-tiers des prélèvements ont lieu la nuit et 113 le jour. Vingt-six pour-cent des tirs s'effectuent à 50 mètres (moyenne 88±8 mètres) dans la tête ou la région cervicale (100%) avec un taux d'efficacité de 100%. Les tirs inférieurs à 50 rn sont effectués la nuit. 2. Typologie du gibier : caractéristiques des cerfs abattus 2.1. Morphométrie Les résultats moyens par catégories figurent dans le tahleau XX et la figure 59. Certains résultats sont à priori aberrants (exemple: poids vif moyen inférieur au poids carcasse moyen) mais s'expliquent en raison de la faiblesse de l'échantillon de certaines catégories. a) Faons Les faons sont rarement chassés. Les données, fragmentaires, proviennent de prélèvements accidentels ou d'animaux capturés sur le site d'étude. Leur intérêt est avant tout indicatif. Sur le plan pondéral le faon mâle ou femelle sevré (4 à 6 mois) pèse moins d'une vingtaine de kilos (17±3kg pour la femelle et 18±1kg pour le mâle) et fournit avec un rendement de 58±1% une carcasse d'une quinzaine de kilos (14±1kg). Sur le plan des mensurations, la longueur moyenne est de 94 cm, le périmètre thoracique de 67 à 74 cm, la hauteur au garrot de 66 à 77 cm et la longueur du tarse de 34 à 39 cm. b) Préadultes La bichette ou le daguet sont de jeunes animaux de plus d'un an ayant une à trois paires d'incisives adultes. Fiche signalétique de la bichette: poids vif poids carcasse longueur totale périmètre thoracique hauteur au garrot longueur du tarse 45±2kg (n:12) 25±2kg pour un rendement de 56± 1% (n:9) 133±3cm (n:13) 82±3 cm (n:10) 81±1 cm(n:10) 39±0,5 cm (n:10) 45

83 Fiche signalétique du daguet: poids vif poids carcasse longueur totale périmètre thoracique hauteur au garrot longueur du tarse 52±2kg (n:22) 27±1kg pour un rendement de 56±1% (n:23) 129±3cm (n: 26) 81±2 cm (n:26) 81± 2cm (n:26) 39±1 cm (n:26) c) Adultes La biche est "bouche faite" à deux ans avec 4 paires d'incisive adultes (14). Pour les mâles les chasseurs distinguent le jeune mâle adulte ou métis (sortie de la troisième dague) de plus de 2 ans des autres mâles appelés communément "gros mâles". Fiche signalétique de la biche poids vif poids carcasse longueur totale périmètre thoracique hauteur au garrot longueur du tarse Fiche signalétique du métis poids vif poids carcasse longueur totale périmètre thoracique hauteur au garrot Fiche signalétique du gros mâle poids vif poids carcasse longueur totale périmètre thoracique hauteur au garrot longueur du tarse 51±1 kg (n:76) 27±1 kg avec un rendement de 51±1% (n: 16) 144±1 cm (n: 75) 84±2 cm (n: 16) 86±1 cm (n:16) 40±0,3 cm (n: 16) 68±4 kg (n: 7) 38±1 kg (n: 29) avec un rendement de 58±0,3% (n: 2) 145±2 cm (n: 12) 96±2 cm (n: 11) 42±1 cm (n: 12) 1 02±8 kg (n: 9) 56±2 kg (n: 29) avec un rendement de 60±3% (n: 5) 158±4 cm (n: 12) 107±3 cm (n: 12) 94±2 cm (n: 12) 43±0,4 cm (n: 12) 2.2. Croissance Malgré la faiblesse de l'échantillonnage pour certaines catégories, la valeur moyenne des indicateurs pondéraux et structuraux recueillis permettent de confirmer certaines hypothèses et d'en avancer d'autres pour ce qui est de la croissance du cerf rusa en zone de savane de la Côte Ouest. a) Croissance pondérale (Figures 59 et 60). Les courbes de poids vif et poids carcasse confirment les observations effectuées en élevage : la croissance pondérale du jeune cerf s'effectue les deux premières années avant de connaître un fort ralentissement. 46

84 Le dimorphisme sexuel pondéral est marqué chez l'adulte où le mâle est deux fois plus lourd que la femelle, il est minime au stade faon et juvénile où l'abattage d'un daguet ou d'une bichette fournit le même type de carcasse de kg. Pour la catégorie des reproducteurs, la gamme des valeurs mini et maxi montre qu'il existe des variations individuelles importances jusqu'à 213% pour les mâles (60 vs 130 kg) et 160% pour les biches ( 40 vs 64kg). La majeure partie des prélèvements s'effectuant de mai à juillet en phase d'allaitement (au début du rut), on retiendra comme facteur explicatif chez la biche l'influence de la lactation en plus des variations individuelles. La faible valeur du rendement carcasse chez les biches allai tantes par rapport aux autres catégories (51%) confirme cette hypothèse. b) Croissance structurale (Figures 61 à 64). La croissance en longueur a un profil similaire à celui de l'accroissement pondéral, après une phase de forte croissance on constate un fort ralentissement après le stade juvénile. Le périmètre thoracique et la hauteur au garrot évoluent de manière similaire mais avec un décrochage moins marqué au stade juvénile. Le tarse s'allonge en cours de la croissance mais avec de fortes variations individuelles. Un modèle de régression permet d'estimer le poids carcasse en fonction de la longueur totale ou du couple longueur totale et périmètre thoracique. La valeur de l'ajustement des deux modèles est donnée par la valeur du r 2 et le degré de signification du test t des droites de régression (Tableau XXI). En pratique il est possible d'évaluer le poids carcasse d'w1 cerf (vidé, sans peau, sans tête mais avec le cou) avec l'équation suivante Pcarcasse en kg= [Longeur totale en cm x (0,61±0,04)] - (51,68±5,22) Caractéristiques des reproducteurs a) Reproducteurs mâles Trente six cerfs mâles ont été prélevés de mars à septembre 1998 avant le rut (83%; 30/36) avec des bois en velours (50%; 18/36) ou épluchant (33,3%; 12/36). La fraction chassée de juillet à septembre (16,7%; 6/36) concerne des animaux tués pour la valeur de leur trophée (bois sec) la plupart d'entre eux étant en rut à cette époque (66,6%; 4/6). Les mesures effectuées sur 10 trophées (bois sec ou épluchant) montrent qu'il existent une grande variabilité entre les individus. la longueur totale de la meule à l'extrémité de la dernière pointe est de 78±4cm ( 42 à 90cm) la longueur de la première branche (andouiller de massacre) est de 22±2 cm (14 à 34 cm) la longueur de la deuxième branche est de 39± 7 cm (19 à 68 cm) la longueur de la troisième branche est de 42±4 cm (17 à 52 cm le diamètre de la meule est de 17±0,4 cm (14 à 19 cm) le diamètre au milieu du bois est de 11±0,5 cm (8 à 13 cm) l'écartement extérieur entre les deux bois est de 50±5 cm (18 à 67 cm) l'écartement intérieur entre les deux bois est de 29±5 cm (6 à 47 cm) 47

85 Le poids carcasse et les dimensions du trophée sont liés par une régression linéaire de type: Longueur = apoids + b (Figure 65). Sur cette propriété, une équation de prédiction (r 2 = 0,81 ; F = 123 p<o,oo 1) permet de prédire la longueur totale du trophée en fonction du format de l'animal : b) Reproducteurs femelles Longueur totale= [82,25±7,43 x (Poids carcasse)]- (62,19±26,92) La plupart des biches tuées de juin à novembre 1998 étaient allaitantes (62,7%; 47/75). Cette valeur masque des variations mensuelles avec un taux de biches allaitantes qui passe de 78% (32/41) en juin 98 à 28% (7 /25) en juillet 98. La part de biches gestantes sur 6 mois est de 38,4% (28/73) ; en juin elle est faible (10%; 4/40) puis elle augmente fortement au moment du rut pour atteindre 68% en juillet (17/25). Les quelques biches pleines tuées sur le site de l'étude (n=7) montrent que la gestation s'effectue à 85,7% dans la corne droite. Le fœtus était un mâle dans 4 cas sur Régime alimentaire L'analyse de l'azote fécal permet de connaître les variations saisonnières du régime alimentaire des cerfs tués sur le site d'étude. En moyenne, le taux d'azote fécal mesuré sur un échantillon de prises de chasse (n = 48) s'élève à 2,08±0,06 % d'azote fécale (min/max: 1,34/3,15%; n = 48), et correspond aux valeurs mesurées sur des animaux d'élevage à Port Laguerre. Il est soumis à des variations saisonnières et géographiques suggérant que la qualité du régime alimentaire varie selon la saison et le type de formation exploitée (Figure 66 et 67). Malgré la faiblesse de l'échantillonnage, la qualité du régime alimentaire est apparue optimale en début de saison fraîche avec un taux d'azote fécal de 2,25 % par rapport à la matière sèche Etat d'engraissement Les indices de conformation n'ont pas été exploités car il s'est avéré impossible de distinguer les différents état d'engraissement des carcasses. Selon la grille retenue initialement 97% des individus abattus (138/142) étaient considérés comme gras, 4% maigre, 0,7% en état moyen et 0,7% déficient. L'utilisation de l'indice d'engraissement Rénal (1ER) est apparu beaucoup plus riche en information. Pendant la période considérée, l'état d'engraissement observé chez les adultes correspond à celui de leur état physiologique (Tableau XXII et Figure 68). Les mâles abattus en fin de saison fraîche avaient le meilleur état d'engraissement avec un 1ER moyen de 138% alors que les biches en phase de lactation étaient maigres avec une valeur d'1er de 41 %). Pour les infantiles (faons) les résultats sont plus difficiles à interpréter en raison de la faiblesse de l'échantillon (4 à 6 individus par catégorie). Pour les juvéniles, les bichettes étaient en meilleure état d'engraissement que les daguets (95% vs 51%). 48

86 TABLEAUX DENOMBREMENT Tableau XVII : Caractéristiques du circuit de dénombrement nocturne Run Surface Totale Transect Transect 1 Surface Totale Surface Prospectée Ratio SP/ST (en hectares) (en mètres) (mètres 1 hectare) (en hectares) (en%) Porwy 767, ,14 168,4 22 Marianne 752, ,04 180,3 24 Lille 811, ,87 212,0 26 Creek Amik 270, ,06 60,0 22 Réserve 677, ,25 150,7 22 Chez Claude 199, Parc à cerfs 222, TOTAL 3700, ,31 771,3 21

87 Tableau XVIII : Superficies échantillonnées selon les formations végétales (ref: inventaire de juin 1998) (2913 ha) Tableau XIX: Résultats globaux des comptages Récapitulatif des observations FORMATIONS Abrév; Surface Echantillon Proportion (en ha) (en ha) (%) PRAIRIE Hétéro Silver SAVANE SbC EFFECTIF SAISON 20-0CT NOV JAN MAR Sac APR SN MAY FOURRE Vi tex JUN FORMATION ARBOREE FORMATION FORESTIERE FBL FORMATION DE BAS- FOND bfc bfn FN FNd 69 0,4 0,5 FBF Bts ) "" BfS.II 20 5 FS FSd 5 22 FS.II BE Mangrove 114 0,1 0,00 Zone inondable ,1 Zone dégradée ,4 Cultures Eau 13 0,1 0,00 Zone habitée 0 0 TOTAL

88 Tableau XX : Comptage d'octobre Choix du modèle d'ajustement et estimation de la population de cerfs rusa Modèle d'ajustement Uniforme Simple polynomial* Uniforme Cosine Half-Normale Hermite polynomiale Ralf-Normale Cosine *Modèle non retenu car divergeant. AIC 2364,3 2364,4 2371,3 2366,3 GOF chi-p (qualité de l'ajustement) 0,006 0,002 0,001 <0,001 Secteur Porwy Marianne Lille Réserve CreekAmik Propriété Paramètres Densité des groupes/ha Densité (cerf/ha) Effectif Densité des groupes/ha Densité (cerf/ha) Effectif Densité des groupes/ha Densité (cerf/ha) Effectif Densité des groupes/ha Densité (cerf/ha) Effectif Densité des groupes/ha Densité (cerf/ha) Effectif Détectabilité des cerfs Largueur bande (en rn) Taille moy. des groupes Densité des groupes/ha Densité (cerf/ha) Effectif sur ha 0,19 0, ,21 0, ,14 0, ,19 0, , 11 0, ,58% 204 5,52 0, 18 0, Estimation Coefficient de variation Intervalle de confiance (en%) (95%) 27,13 0,11 0,32 28,09 0,51 1,51 28, ,26 0,12 0,36 28,22 0,57 1,69 28, ,64 0,08 0,25 28,58 0,39 1,16 28, ,48 0,11 0,33 28,43 0,52 1,55 28, ,57 0,06 0,23 36,31 0,27 1,07 36, ,47 51,68% 100% 23, ,36 4,69 6,51 24,45 0,11 0,28 25,51 0,50 1,35 25,

89 Tableau XXI: Comptage de novembre Choix du modèle d'ajustement et estimation de la population de cerfs rusa. Modèle d'ajustement Uniforme Simple polynomial Uniforme Cosine Ralf-Normale Hermite polynomila Ralf-Normale Cosine AIC 2705,3 2705,3 2705,2 2705,4 GOF chi-p (qualité de l'ajustement) <0,001 <0,001 <0,001 <0,001 Secteur Porwy Marianne Lille Réserve CreekAmik Propriété Paramètres Densité des groupes/ha Densité (cerf/ha) Effectif Densité des groupes/ha Densité (cerf/ha) Effectif Densité des groupes/ha Densité (cerf/ha) Effectif Densité des groupes/ha Densité (cerf/ha) Effectif Densité des groupes/ha Densité (cerf/ha) Effectif Détectabilité des cerfs Largueur bande (en rn) Taille moy. des groupes Densité des groupes/ha Densité (cerf/ha) Effectif 0,14 0, ,20 0, ,25 0, ,30 1, ,05 0, ,97% 199 4,27 0,21 0, Estimation Coefficient de variation Intervalle de confiance (en%) (95%) 19,58 0,10 0,21 20,47 0,34 0,75 20, ,37 0,14 0,29 19,32 0,49 1,04 19, ,08 0,18 0,34 17,15 0,63 1,23 17, ,28 0,22 0,42 17,34 0,76 1,50 17, ,43 0,02 0,11 42,84 0,08 0,40 42, ,55 72,51% 100,00% 11, ,88 3,73 4,89 13, 17 0,16 0,27 14,46 0,55 0,98 14,

90 Tableau XXII : Comptage janvier Choix du modèle d'ajustement et estimation de la population de cerfs rusa. Modèle d'ajustement Uniforme Simple polynomial Uniforme Cosine Half-Normale Hermite polynomial Half-Normale Cosine AIC 1966, , , ,60 GOF chi-p (qualité de l'ajustement) 0,005 0,005 0,003 0,003 Secteur Porwy Marianne Lille Réserve Creek Amik Propriété Paramètres Densité des groupes/ha Densité (cerf/ha) Effectif Densité des groupes/ha Densité (cerf/ha) Effectif Densité des groupes/ha Densité (cerf/ha) Effectif Densité des groupes/ha Densité (cerf/ha) Effectif Densité des groupes/ha Densité (cerf/ha) Effectif Détectabi1ité des cerfs Largueur bande (en rn) Taille moy. des groupes Densité des groupes/ha Densité (cerf/ha) Effectif 0,11 0, ,14 0, ,11 0, ,18 0, ,16 0, % 222 4,27 0,14 0, Estimation Coefficient de variation (en%) 17,41 19,62 19,62 16,44 18,76 17,76 15,81 18,22 18,22 14,00 16,67 16,67 21,82 23,62 23,62 0,00 0,00 9,05 7,44 11,72 11,72 0,08 0, ,10 0, ,08 0, ,14 0, ,10 0, ,57 0,12 0, Intervalle de confiance (95%) 0,15 0, ,19 0, ,15 0, ,24 1, ,24 1, ,11 0,16 0,

91 Tableau XXIII : Comptage mars Choix du modèle d'ajustement et estimation de la population de cerfs rusa Modèle d'ajustement Uniforme Simple polynomial Uniforme Cosine Ralf-Normale Hermite polynomila Ralf-Normale Cosine AIC 1874,1 1874,1 1875,6 1875,6 GOF chi-p (qualité de l'ajustement) 0,001 0,001 0,001 0,001 Secteur Porwy Marianne Lille Réserve Creek Amik Propriété Paramètres Densité des groupes/ha Densité (cerf/ha) Effectif Densité des groupes/ha Densité (cerf/ha) Effectif Densité des groupes/ha Densité (cerf/ha) Effectif Densité des groupes/ha Densité (cerf/ha) Effectif Densité des groupes/ha Densité (cerf/ha) Effectif Détectabilité des cerfs Largueur bande (en rn) Taille moy. des groupes Densité des groupes/ha Densité (cerf/ha) Effectif 0,05 0, ,09 0, ,95 0, ,14 0, ,04 0, % 303 4,04 0,09 0, Estimation Coefficient de variation (en%) 20,85 24,81 24,81 17,41 21,99 21,99 14,74 19,95 19,95 13,61 19,12 19,12 35,36 37,82 37,82 0,00 0,00 13,44 7,84 15,55 15,55 0,04 0, ,06 0, ,07 0, ,11 0, ,02 0, ,10 0,08 0, Intervalle de confiance (95%) 0,08 0, ,13 0, ,13 0, ,19 0, ,09 0, ,26 0,10 0,

92 Tableau XXIV: Comptage avril1999. Choix du modèle d'ajustement et estimation de la population de cerfs rusa Modèle d'ajustement AIC GOF chi-p (qualité de l'ajustement) Uniforme Simple polynomial 1634,4 <0,001 Uniforme Cosine 1634,4 <0,001 Half-Normale Hermite polynomila 1636,4 <0,001 Half-Normale Cosine 1636,4 <0,001 Secteur Paramètres Estimation Coefficient de variation Intervalle de confiance (en%) (95%) Porwy Densité des groupes/ha 0,11 16,44 0,08 0,15 Densité (cerf/ha) 0,42 19,25 0,29 0,61 Effectif , Marianne Densité des groupes/ha 0,06 22,94 0,04 0,10 Densité (cerf/ha) 0,25 25,03 0,15 0,41 Effectif , Lille Densité des groupes/ha 0,10 15,81 0,07 0,14 Densité (cerf/ha) 0,40 18,72 0,28 0,58 Effectif , Réserve Densité des groupes/ha 0,14 14,91 0,11 0,19 Densité (cerf/ha) 0,57 17,96 0,40 0,82 Effectif , Creek Arnik Densité des groupes/ha 0,05 37,80 0,02 0,10 Densité (cerf/ha) 0,19 39,10 0,09 0,39 Effectif 50 39, Propriété Détectabilité des cerfs 100% 0,00 Largueur bande (en rn) 250 0,00 Taille moy. des groupes 3,99 10,02 3,28 4,87 Densité des groupes/ha 0,10 8,24 0,08 0, 11 Densité (cerf/ha) 0,39 12,97 0,30 0,50 Effectif ,

93 Tableau XXV : Comptage mai Choix du modèle d'ajustement et estimation de la population de cerfs rusa Modèle d' ajustement AIC GOF chi-p (qualité de l' ajustement) Uniforme Simple polynomial 2292,6 <0,001 uniforme eosine 2292,6 <0,001 Ralf-Normale Hermite polynomila * 2292,5 <0,001 Ralf-Normale Cosine 2293,4 <0,001 *pb d'estimation de la taille des groupes Secteur Paramètres Estimation Coefficient de variation Intervalle de confiance (en%) (95%) Porwy Densité des groupes/ha 0,07 20,85 0,05 0,10 Densité (cerf/ha) 0,27 22,87 0,06 0,42 Effectif , Marianne Densité des groupes/ha 0,22 12,60 0, 17 0,28 Densité (cerf/ha) 0,84 15,71 0,62 1,15 Effectif , Lille Densité des groupes/ha 0,14 13,48 0,11 0,19 Densité (cerf/ha) 0,56 16,43 0,40 0,77 Effectif , Réserve Densité des groupes/ha 0,19 13,36 0,14 0,24 Densité (cerf/ha) 0,73 16,33 0,53 1,00 Effectif , CreekAmik Densité des groupes/ha 0,08 28,87 0,05 0,15 Densité (cerf/ha) 0,33 30,36 0,18 0,58 Effectif 88 30, Propriété Détectabilité des cerfs 100% 0,00 Largueur bande (en rn) 241 0,00 Taille moy. des groupes 3,91 9,39 3,25 4,70 Densité des groupes/ha 0,15 6,95 0,13 0,17 Densité (cerf/ha) 0,57 11,68 0,45 0,72 Effectif ,

94 Tableau XXVI : Comptage juin Choix du modèle d'ajustement et estimation de la population de cerfs rusa Modèle d' ajustement Uniforme Simple polynomial Uniforme eosine Ralf-Normale Hermite polynomila Ralf-Normale eosine Aie 2175,9 2180, , ,70 GOF chi-p (qualité de l' ajustement) 0,002 <0,001 0,001 0,001 Porwy Marianne Lille Réserve ereekamik Secteur Paramètres Densité des groupes/ha Densité (cerf/ha) Effectif Densité des groupes/ha Densité (cerf/ha) Effectif Densité des groupes/ha Densité (cerf/ha) Effectif Densité des groupes/ha Densité (cerf/ha) Effectif Densité des groupes/ha Densité (cerf/ha) Effectif 0,15 0, ,21 0, ,15 0, ,17 0, ,12 0, Propriété Détectabilité des cerfs 87,08% Largueur bande (en rn) 203 Taille moy. des groupes 4,20 Densité des groupes/ha 0,17 Densité (cerf/ha) 0,55 Effectif Estimation Coefficient de variation (en%) 18,77 19,93 19,93 17,50 18,74 18,74 17,95 19,16 19,16 18,47 19,65 19,65 28,78 29,55 29,55 10,68 10,68 8,49 12,82 14,47 14,47 0,10 0, ,15 0, , 10 0, , 12 0, ,07 0, ,59% 164 3,55 0,13 0, Intervalle de confiance (95%) 0,21 0, ,30 1, ,21 0, ,25 0, ,20 0, % 250 4,96 0,21 0,

95 Tableau XXVII: Comptage de novembre 1998 avec corrections. Choix du modèle d'ajustement et estimation de la population de cerfs rusa Modèle d'ajustement Uniforme Simple polynomial Uniforme Cosine Half-Normale Hermite polynomila Ralf-Normale Cosine AIC 2705,3 2705,3 2705,2 2705,4 GOF chi-p (qualité de l'ajustement) <0,001 <0,001 <0,001 <0,001 En noir: résultats avec les données d'effectifs brutes (n=n) En rouge : résultats avec les données d'effectifs pondérées par le coefficient de visibilité moyenne (n=n/% visibilité) Secteur Paramètres Estimation Coefficient de variation Intervalle de confiance (en%) (95%) Porwy Densité des groupes/ha 0,14 0,14 19,58 19,58 0,10 0,10 0,21 0,21 Densité (cerf/ha) 0,50 0,75 20,47 20,52 0,34 0,50 0,75 1,11 Effectif ,47 20, Marianne Densité des groupes/ha 0, ,37 18,37 0,14 0,14 0,29 0,29 Densité (cerf/ha) 0,71 1,06 19,32 19,36 0,49 0,73 1,04 1,55 Effectif ,32 19, Lille Densité des groupes/ha 0,25 0,25 16,08 16,08 0,18 0,18 0,34 0,34 Densité (cerf/ha) 0,88 1,31 17,15 17,20 0,63 0,93 1,23 1,83 Effectif ,15 17, Réserve Densité des groupes/ha 0,30 0,30 16,28 16,28 0,22 0,22 0,42 0,42 Densité (cerf/ha) 1,07 1,59 17,34 17,39 0,76 1,13 1,50 2,23 Effectif ,34 17, Creek Amik Densité des groupes/ha 0,05 0,05 42,43 42,43 0,02 0,02 0,11 0,11 Densité (cerf/ha) 0,18 0,26 42,84 42,87 0,08 0,12 0,40 0,59 Effectif ,84 42, Propriété Détectabilité des cerfs 90,97% 90,97% 11,55 11,55 72,51% 72,51% 100,00% 100,00% Largueur bande (en rn) ,55 11, Taille moy. Des groupes 4,27 6,61 6,88 7,23 3,73 5,73 4,89 7,61 Densité des groupes/ha 0,21 0,21 13,17 13,17 0,16 0,16 0,27 0,27 Densité (cerf/ha) 0,74 1,09 14,46 14,53 0,55 0,82 0,98 1,45 Effectif ,46 14,

96 Tableau XXVIII Etendue du domaine vital (en ha) des biches en saison sèche par catégorie ( XX% : étendue du domaine vital correspondant à XX% du contour déterminé par la méthode des moyennes harmoniques). lql5t'ft~rr! ~ r:n5~l!!rt7~!1~n~ 25% 50% 75% 95% Totalité ~rouire { B1ches n 8 15, Moyenne et 29 N ES de la moyenne Minimum Maximum Groupe 2: Biches no 19 et Moyenne N ES de la moyenne Minimum Maximum Groupe 3: Biche no27 Moyenne N 1 Total Moyenne N ES de la moyenne Minimum Maximum Tableau A NOVA Somme Moyenne des carrés df des carrés F Significati<Jn 25% Inter-groupes Combine lntra-classe Total % Inter-groupes Combiné lntra-classe Total % Inter-groupes Combiné lntra-classe Total % Inter-groupes Combiné lntra-classe Total Totalité Inter-groupes Combiné lntra-classe Total

97 Tableau XXIX Etendue du domaine vital (en ha) des biches en saison des pluies par catégorie ( XX% : étendue du domaine vital correspondant à XX% du contour déterminé par la méthode des moyennes harmoniques) ~!!~~Pl!!!!!l~~BP'!'~!I!.'!~~ 25% 50% 75% 95% Totalité= dias~g 1 :'" B1che n 8 31 Moyenne N Classe 2: Biches "14, 15, Moyenne , 24, 26, 28 et 32 N ES de la moyenne Minimum Maximum Classe 3 : Biches n 22, Moyenne , 29 et 30 N ES de la moyenne Minimum Maximum Total Moyenne N ES de la moyenne Minimum Maximum Tableau ANOVA Somme Moyenne des carrés df des carrés F Significatic n 25% Inter-groupes Combiné lntra-classe Total % Inter-groupes Combiné lntra-classe Total % Inter-groupes Combiné lntra-classe Total % Inter-groupes Combiné lntra-classe Total Totalité Inter-groupes Combiné lntra-classe Total

98 Tableau XXX: Données pondérales et morphométrie des animaux tués à la chasse TYPE Poids vif Poids carcasse Rendement Longueur Péri métre Garrot Tarse Biche Moyenne 51,41 27,31 51,14% 144,15 83,63 85,81 39,94 N Minimum 40,20 23,00 44,6% 129,00 69,00 82,00 38,00 Maximum 63,50 35,00 58,3% 156,00 98,00 92,00 42,00 ES de la moyenne,65,81 1,01,71 1,97,58,31 Bichette Moyenne 44,85 25,33 55,89 133,38 82,40 81,10 39,00 N Minimum 32,00 18,00 52,8% 119,00 70,00 76,00 37,00 Maximum 63,00 35,00 57,8% 147,00 95,00 87,00 41,00 ES de la moyenne 2,44 1,73,55 2,59 2,57 1,16,47 Daguet Moyenne 51,86 26,85 55,72 128,96 81,31 80,77 38,:52 N Minimum 40,00 20,00 44,4% 90,00 65,00 65,00 14,00 Maximum 78,00 35,00 62,5% 149,00 102,00 92,00 44,00 ES de la moyenne 2,25,93 1,25 2,49 1,73 1,45 1,:30 Faon Moyenne 17,14 20,25 57,55 94,24 74,00 77,25 38,:50 femelle N Minimum 7,60 16,00 54,8% 72,00 67,00 75,00 37,00 Maximum 42,00 25,00 59,5% 127,00 81,00 80,00 40,00 ES de la moyenne 2,75 2,21 1,13 4,01 3,29 1,31,87 Faon Moyenne 18,05 14,39 58,19 94,64 67,13 66,00 34,13 mâle N Minimum 9,20 8,00 55,1% 76,00 53,00 52,00 29,00 Maximum 30,00 18,00 64,0% 130,00 78,00 72,00 37,00 ES de la moyenne 1,43,95 1,09 2,85 2,63 2,43,95 Mâle Moyenne 102,33 56,34 59,88 158,25 107,00 93,58 43,00 N Minimum 60,00 33,00 54,6% 136,00 88,00 79,00 40,00 Maximum 130,00 90,00 69,2% 185,00 119,00 100,00 44,00 ES de la moyenne 7,99 2,27 3,03 4,04 2,45 1,73,:35 Métis Moyenne 68,43 37,97 57,48 145,25 95,91 91,67 42,:33 N '12 Minimum 55,00 23,00 57,1% 134,00 85,00 75,00 35,00 Maximum 85,00 60,00 57,8% 155,00 102,00 100,00 47,00 ES de la moyenne 3,76 1,42,33 1,90 1,48 2,44 1,18 Total N

99 Tableau XXXI :Modèle de régression linéaire entre le poids carcasse et les mensurations de la carcasse Récapitulatif du modèlê Erreur standard R-deux de Variation Modèle R R-deux ajusté l'estimation der-deux 1,889 5,790.,786 5,0195,790 2,913b,834,829 4,4956,044 a. Valeurs prédites : (constantes), LONGUEUR b. Valeurs prédites : (constantes), LONGUEUR, Périmètre c. Variable dépendante : CARCASSE Changement dans les statistiques Variation de F 240,195 16,787 ddl1 Modification de F ddl 2 signification 64,000 63,000 ANOVAC Somme Carré Modèle des carrés ddl moyen Régression 6051, ,906 Résidu 1612, ,196 Total 7664, Régression 6391, ,588 Résidu 1273, ,211 Total 7664, F Signification 240,195.oooa 158,115,oociD a. Valeurs prédites : (constantes), LONGUEUR b. Valeurs prédites : (constantes), LONGUEUR, Périmètre c. Variable dépendante : CARCASSE

100 Tableau XXXI : Modèle de régression linéaire entre le poids carcasse et les mensurations de la carcasse (suite) Coefficients non Coefficients Intervalle de confiance standardisés standardisés 95% pour B Erreur Borne Borne Modèle B Standard Bêta t Signification inférieure Supérieure 1 (constante) -51,684 5,223-9,895,000-62,118-41,249 LONGUEUR,607,039,889 15,498,000,528,685 2 (constante) -49,834 4,700-10,6047,000-59,225-40,442 LONGUEUR,349,072,511 4,847,000,205,493 Périmètre,388,095,432,000,199,577

101 Tableau XXXII :Etat d'engraissement des différentes catégories de cerfs à partir de l'1er 1ER Intervalle de confiance à 95% pour la moyenne Erreur Borne Borne N Moyenne Ecart-type standard inférieure supérieure Minimum Maximum FaonM 6 25,7% 12,4% 5,1% 12,7% 38,7% 15,5% 47,5% Faon F 4 47,8% 44,2% 22,1% -22,6% 118,1%,0% 104,8% Daguet 18 50,6% 52,7% 12,4% 24,4% 76,8% 10,0% 206,3% Bichette 10 95,0% 75,8% 24,0% 40,7% 149,2% 20,0% 275,8</'o Biche 15 40,9% 40,0% 10,3% 18,8% 63,0% 14,4% 180,0% Mâle ,0% 62,4% 18,8% 96,1% 180,0% 51,2% 267,7% Total 64 67,8% 63,9% 8,0% 51,8% 83,7%,0% 275,8%

102 FIGURES DENOMBREMENT Figure 25 : Représentation cartographique du circuit de dénombrement nocturne végétation_3 par Fa BE bfc bfn Il BFS 0 BFSII Cultures 1 Eau FBF FBL FN ~ FNd FSd [} FSII 0 Hetero tj Mangrove liiij SaC (1

103 Figure 26 Détectabilité et distance d'observation Variations mensuelles Figure 28 Catégories des groupes de ceris Variations saisonnières 300. plus de 15 cerfs OCT 98 JAN 99 APR 99 JUN 99 NOV 98 MAR 99 MAY 99 Détectabilité (%) Largeur de la bande de détection (en m) OCTOBER JANUARY APRIL JUNE NOVEMBER MARCH MAY. 11 è 15 cerfs.2. 6 è 10cerfs è5cerfs. cerf isolé Figure 27 Figure 29 Taille des groupes de ceris Densité en groupes de ceris Résultats globaux Résultats globaux Variations mensuelles 7 ~ , : I I I I Q) a. 4 e 0 Valeur moyenne Ol ~ 3 0 Borne inférieure 95% -!!! Q) ü 2 ~----~--~--~ ~--~~ OCT 98 JAN 99 APR 99 JUN 99 NOV 98 MAR 99 MA Y 99 0 Borne supérieure 95% 111 ~ ~ Q) -o Ill & :::s e (.') Variations mensuelles, 3 ~ ,,2,1 i I 0,0.L ~ J OCT98 JAN 99 APR 99 JUN 99 NOV98 MAR99 MAY 99 MOIS 0 Valeur moyenne 0 Borne inférieure 95% 0 Borne supérieure 95%

104 Figure 30 Catégories de cerfs Variations saisonnières Figure 32 Coefficient de variation de l'effectif global Variations mensuelles FAON 18 Figure 31 OCTOBER JANUARY APRIL NOVEMBER MAR CH MAY. BICHE. MÂLE Q) c: 16 c: Q) > E 5 12 Q) m 10 > OCT98 NOV98 JAN99 MAR99 APR99 MAY 99 JUN99 Population de cerfs Résultats globaux Figure 33 Variations mensuelles Densité de cerfs ,6 Résu~ats globaux Variations mensuelles I t ~ ~ t î 1/) 1000 ~ 500 w ~ 0 OCT98 JAN99 APR99 JUN99 NOV98 MAR99 MAY 99 0 Valeur moyenne 0 Borne lnféneure 95% 0 Borne supérieure 95% 1,4 1,2 1,0,8!! t ~,6.s:: "',4 ~ G> u,2 OCT98 JAN99 APR99 JUN 99 NOV98 MAR99 MAY99 ~ t Valeur moyenne Borne onférieure 95'11. Borne supéroeure 95'11.

105 Figure 34 : Régression entre la densité par hectare des groupes de cerfs et des individus. Densité de cerfs (cerfs/ha) Figure 36 1,2 Densités de cerfs par Run Variations mensuelles 1,0,a 0 Observé c Linéaire,6 Porwy ro- ~ Marianne 't:,4 Q) ~ Lille <Il Q) c,2 Réserve Q) >. 0 ~ 0,0 Creek Amlk OCT98 NOV98 JAN 99 MAR99 APR 99 MAY 99 JUN 99 Densité des groupes (grp/ha) Figure 35 Effectifs de cerfs par Run Variations mensuelles Figure 37 Densités en groupes de cerfs par Run Variations mensuelles,6 Porwy Marianne Lille Réserve CreekAmik,4,2 Porwy Marianne Lille Réserve Creek Amik

106 Figure 33 : Exemple de localisation spatiale des animaux au cours d'un comptage (Mois d'octobre) , r T ~ s s L E----~-o---o-.5---~ ~ L ~ :16;5~.2;2~.E Carte 6 : Localisation des cerfs. Mois d'octobre. kilomètres Auteur : T. Schwartz, Août 1999

107 Figure 38 :Influence des Runs sur la distribution des effectifs de cerfs comptabilisés * * * * * * H I E R A R C H I C A L C L U S T E R A N A L Y S I S * * * Dendrogram using Average Linkage (Between Groups ) Rescaled Distance Cluster Combine C A S E Label Num Lille Réserve Marianne Porwy I Creek Figure 40: Influence des Faciès de végétation sur la distribution des effectifs de cerfs comptabilisés * * * * * * H I E R A R C H I C A L C L U S T E R A N A L Y S I S * * * Dendrogram using Average Linkage (Between Groups) C A S E Label Num ZD 15 zr 16 BE 1 BFS 4 FBL 6 FNd 8 FSII 9 FN 7 FBF 5 SaC 11 bfc 2 bfn 3 Silver 13 Vi tex 14 Hetero 10 SbC I I -+-+ I -+ I I I

108 FIGURES TRACKING Figure 41 : Campagne de radio-tracking Fréquence des localisations Figure 42 Fréquences de localisation des biches suivies par radio-pistage octobre 1998 à juin Biche n +..,l-i ~ à dec Févr. à juin 1999 BICHES

109 Figure 43 : Classification hiérarchique des biches selon l'étendu des domaines vitaux en saison sèche Dendrogram using Average Linkage (Between Groups) Rescaled Distance Cluster Combine C A S E Label Num Biche Biche Biche Biche I Biche Biche Figure 44: Classification hiérarchique des biches selon l'étendu des domaines vitaux en saison des pluies Dendrogram using Average Linkage (Between Groups) Rescal ed Distance Clust er Combine C A S E Label Num Biche19 5 Biche26 12 Biche14 1 Biche15 2 Biche32 18 Biche24 10 Biche Biche27 13 Biche29 15 Biche22 8 Biche30 16 Biche I I I I I I I

110 Figure Domaine vital Biche ; ~ ~ r------~ XUTM Figure ~~ Domaine vital Biche ~----r---~----~----~----~----~--~ X UTM

111 Figure 47 Figure 49 Fréquence des prélèvements de chasse Localisation des Tableaux de Chasse Par lieu-dit Fonimoulou MAR 98 MAY98 JUL 98 SEP98 NOV98 Le Cap Molndah Ouanéco Figure 48 Localisation des Tableaux de Chasse Par commune Figure 50 Caractéristiques de la zone de chasse Relief Bord de mer Pieds de ch Plaine Bou rail Go men La Foa PaTta Po y a

112 Figure 51 Caractéristiques de la zone de chasse Microtopographie Figure 54 Zone d'impact du tir 00~ , 100~ , 40 "' u., c ::> CT ~ u. B c "' ::>.., CT 20 U: 0 Figure 52 Figure Caractéristiques de la zone de chasse Formations végétales Réussite du tir u 40 c 20 "::> CT ~ u ~ 20.. ::> CT.., u: FLiil:e Mort Perte Figure 53 Calibres utilisés à la chasse au cerf 100r , "' u c "::>! 6,00 7, ,

113 Figure 56 Fréquence des prélèvements de chasse Site d'étude de Moindah Figure 58 Caractéristiques des zones de chasse du site d'étude Formations végétales ~ 20 c::: ()) :J CT ()) ù: 0 Figure 57 Localisation des prises de chasse par run Site d'étude Forêt Fourré Lisière Savane ~ c::: ()) :J CT ()) ù: 0.., AMIK ELEVAGE MARIANNE CLAUDE LILLE PORWY

114 Figure 59 Figure 62 Poids vif des cerfs Par catégorie Périmètre thoracique Par catégorie BO % 1 60 BO ~ ~ f 100 I 90! 1 I 1 ~ 40 0 Vale...-moyeme 70 0 Valeur moyeme 0 Borne ilft!riouro 95'11. E 20 m ~ "' "' 0 c "' 0 8ome ~ure 95'11. <:: "., 1:FaonF J :Bidlel 5:81d>e 7:Mtle 2:FaonM 4:Dagoet 8:Mt!tis 60 g 0 Borne ilft!rioure 95' Bome~e95'1fo 1:FaonF J:Bidlel 5:81d>e 7:Male 2:FaonM 4:Daguet 8:Milis Figure 60 Figure 63 Poids carcasse des cerfs Par catégorie ro ~ , :;: 10 i 0 ~ i I ~ m ~ l.f aonf 3.8k:hee 5:81c:he 1.Mi1Je 2:FaonM 4:Daguet 8:Milis ~ D 8omemt!rioure95'1fo 0 Bome~o95'11. E 0., <:: 90 I BO 70 i 60 I Hauteur au garrot Par catégorie!! ~ m! 0 VaSetr' moyenne [] Bomeinft!rioure95'1fo 50 D Bomc~e85'XI 1:FaonF J:Bidlel 5:81d>e 7.Male 2:FaonM 4:Daguet 8:Mt!tis Figure 61 Figure Longueur totale du museau à la queue Par catégorie i 140 M M ~! f 40 i r 42 Longueur du tarse Par catégorie ~ Valeur moyomo 0 34 Valeur moyomo 0 E Borne inf6ri0lro 95' E 32 Borne ilft!rioure 95'11. c 0 [] Borne "4>t!riouro 95'11. " 80 c: 1;FaonF 0 J :Bichet 5:81d>e 7:Mtle "' 30 Valetrmoyeme 2:FaonM 4:Dagoet 8:M6th 1:Faonf J :Bidlel 5:Biehe 7:Male 2:FaonM 4:Daguet 6:Métis! i r 0

115 Figure 65 : Régression logarithmique entre la longueur du trophée et le poids carcasse Figure 67 Longueur du trophée et poids carcasse Régression logarithmique ~r ~ Azote fécal des cerfs prélevés à la chasse Variations par run ~ 5 1!J8 ffi 80.$ 70.c 60 - ~ ::J u 30 "' ~ 20 ::J "' 0> _ Poids carcasse en kg 100 a Observé D Logari!lvni<pe AMIK CLAUDE LILLE MARI~E PORWY RESERVE Figure 66: Qualité du régime alimentaire (n: 60) Figure 68 Azote fécal des cerfs prélevés à la chasse Variations mensuelles MOIS Ql i'ii c ~ Ql "' E "' Etat d'engraissement des cerfs Selon l'indice d'engraissemnet Rénal Ill m "' T % ~ f " 0 Valeur moyeme Q) u 0 Borne flférie\l'"e 95% 'if. c "' :FaonM 3:Da~t 5:Biche Catégories 2:FaooF 4:Siehet 6:Mille 0 Borne supériet.re 95%

116 IV. Conclusions, propositions de gestion raisonnée Les conclusions de l'étude porteront dans un premier temps sur l'évaluation de la capacité de charge de la propriété et l'identification d'indicateurs biologiques avant de proposer des pistes d' une gestion alternative à la gestion actuelle, basées sur les données obtenues au cours de cette étude, et devant déboucher sur un plan de chasse ou un plan d'exploitation raisonné. A. Capacité d'accueil de la propriété En élevage, la capacité de charge d'un parcours est définie comme étant la quantité d'animaux, exprimée en têtes ou en UGB (Unité Gros Bétail) que peut supporter le pâturage sans être détérioré; le bétail devant rester en bon état d'entretien ou de production (Boudet, 1984). Cette définition selon Ibrahim (1975) correspond à celle de la grazing capacity, à différentier de la carrying capacity dont la signification renvoie à celle d'une approche écologique. Deux concepts s'affrontent donc quand il s'agit d'évaluer la capacité d'accueil d'une propriété (Van Hoven, 1996). Notre approche privilégiera la première, en raison de la simplicité de sa mise en œuvre. Les limites de la méthode seront exposées dans la partie discussion. 1. Méthodologie 1.1. Notion de densité acceptable En Europe (Race, 1990), la gestion d'une population de cervidés consiste pour un territoire donné à atteindre un équilibre agro-sylvo-cynégétique, c'est à dire le point optimal pour lequel on aura : 1- un développement harmonieux de 1 'ongulé sur son territoire et 2- des prélèvements de 1' ongulé sur son environnement qui ne mettent pas en péril l'équilibre de la végétation et l'exploitation économique dont elle est l'objet (ici ce serait l'élevage bovin). Deux modalité d'exploitation sont à distinguer selon la conception de la capacité d'accueil du territoire utilisé par des ongulés sauvages (V an Housen, 1996). 1- L'approche économique qui vise à exploiter un maximum d'animaux en limitant la dégradation de la qualité de 1 'habitat. Pertinente à court terme, cette approche est très sensible aux variations climatiques imprévues. 2- L'approche écologique qui vise à maintenir un état d'équilibre entre le milieu et 1' animal, dont le dépassement entraînerait un appauvrissement du milieu et le déclin de la population animale. Quelque soit l'objectif de gestion, le seuil de densité acceptable est une notion relative qui dépend non seulement de la qualité et la quantité de la ressource alimentaire mais aussi d'éléments conditionnant le comportement de 1' espèce considérée (tranquillité, dérangement, fragmentation des habitats etc ). L'estimation de la capacité de charge s'effectue selon deux méthodes: les besoins en énergie ou à partir des unités animales. 49

117 1.2. Estimation basée sur les besoins énergétiques Le calcul de la charge basée sur les besoins énergétiques de 1' animal utilise la formule suivante: A = BxC D Avec A: le nombre de jours de pâture d'un animal par hectare, B : le disponible alimentaire en g par hectare, C : la valeur énergétique du disponible alimentaire exprimé en KJ par g, D : les besoins énergétiques quotidiens de l'animal. Cette méthode est pertinente quand les mesures de biomasse sont effectuées en période critique avant la saison des pluies. En raison de la méconnaissance des besoins énergétiques du cerf rusa, cette approche ne fut pas retenue lors de la phase de terrain de cette étude. Depuis, les avancés en la matière effectuées par l'équipe australienne de Gatton Collège (corn. Pers. Dryden, 1999) permettent d'envisager son application en tablant sur un seuil de besoin énergétique évalué à 0,51 MJ/kj 0 75 /jour Estimation basée sur les unités animales L'estimation de la capacité de charge de la propriété repose sur la relation linéaire existant entre les valeurs pastorales (VP) et les charges des pâturages, exprimée par l'équation suivante: Charge en UGB/ha/an = 0,02 VP. a) Bilan pastoral de l'exploitation La valeur pastorale (VP) est un indice caractéristique de la valeur d'un pâturage. Il tient compte de l'abondance relative des espèces exprimée par la contribution spécifique de contact (CSc) et de leur qualité nutritive mesurée par l'indice spécifique (IS) (Klein, 1998). Le calcul de la VP d'un pâturage composé d'un cortège floristique dei espèce s'exprime ainsi : VP = 0,2 l:csi x Isi. Chaque faciès de végétation se caractérise donc par une VP spécifique. A 1' échelle de 1' exploitation ou de chaque run, il est possible de calculer une VP moyenne en pondérant les valeurs de VP des faciès par leur surface respective (Daget, 1974). b) Estimation des effectifs en présence L'effectif bovin est calculé à partir du cahier de traitements acaricides où sont relevés mensuellement la composition des troupeaux par type de run. Par commodité, on utilisera la correspondance en UGB suivante : 1 UGB par tête adulte et 0,45 UGB par veau recensé. L'effectif de cerfs sauvages est estimé à partir des comptages mensuels en utilisant la correspondance de 0,1 UGB par cerf établie par Grimaud (1990). 50

118 2. Résultats Capacité de charge théorique. Douze faciès ont une valeur de VP nulle en raison de l'absence de strate appétée. Pour la pluprut des faciès exploités par les animaux, la valeur des VP oscille entre 20 et 40 (Figure 67). Deux faciès se distinguent par des valeurs extrêmes : Vitex en raison de l'abondance de Vitex trifoliata non appétée affiche une faible valeur (VP : 8,4) alors que BFSII en raison de 1 'abondance des repousses de Casuarina col/ina consommées par les cerfs se distingue par la valeur de VP la plus élevée (VP : 72,1 ). Les valeurs de capacité de charge théorique figurent dans le tableau XXXIII. La couverture aérienne de 1998 étant inexistante pour le run Claude et incomplète pour le run Réserve, certaines d'entre elles furent estimées par extrapolation (Propriété et Réserve). Globalement la capacité d 'accueil de la propriété serait de UGB. Par ordre décroissant, Porwy et Lille ont une capacité d'accueil de UGB/an, Marianne et Réserve de 224 à 245 UGB/an et Creek-Amick affiche la plus faible capacité d'accueil avec 124 UGB/an Effectif bovin et cheptel de cerfs sauvages a) Cheptel bovin. De juillet 1997 à mai 1999, la propriété a supporté un effectif bovin moyen de 675±29 UGB (332 à 960 UGB), soit une charge à l'hectare toutes parcelles confondues de 0,18±7,8E- 03 UGB/ha/an (0,09 à 0,26 UGB/ha). L'examen de la courbe d'évolution du niveau de chargement (Figure 70) montre que la tendance serait à la diminution du cheptel bovin avec une diminution de 17% des effectifs entre juillet 1997 et juillet Si globalement l'élevage bovin est de type extensif, il existe un gradient d'exploitation selon le type de run (Figure 71). Le run «Réserve» avec un niveau de chargement bovin inférieur à 0,1 UGB/ha/an est très peu exploité par les bovins, ce run étant de plus centré autour des habitations. La majeure partie des runs (Porwy, Lille, Marianne, Amick) a un niveau d'exploitation faible de l'ordre de 0,2 UGB/ha/an (de 0,19 à 0,25 UGB/ha/an). Seul le run Claude avec 0,60 UGB/ha/an est fortement sollicité par le cheptel bovin. b) Cheptel de cerfs sauvages. L'estimation du cheptel de cerfs est entachée d'un certain nombre de biais exposés dans le second chapitre dont un fort degré d'imprécision(± 20%). Nous retiendrons donc pour cette partie les résultats de comptage d'octobre 1998 en utilisant 3 types de résultats: l'effectif moyen ainsi que les minima et maxima des intervalles de confiance calculés par le logiciel Distance Identification de phases et de sites critiques La comparaison des charges théoriques et observées (Figure 72) montre que globalement et en terme de ressources pastorales, la capacité maximale d' accueil de la propriété est atteinte, voir dépassée si on se réfère aux charges maximales atteintes pour les runs Marianne et Porwy. 51

119 Cela ne préjuge pas du degré d'exploitation (et de dégradation) de certains sites particuliers (forêt sclérophylle), et dans ceux-ci, de certaines espèces autochtones particulièrement rares ou/et sensibles car très appétées ou exigeant un microclimat que le surpâturage a pu modifier et altérer. Les variations d'effectifs enregistrées lors des comptages mensuels signifient qu'il existe un flux et reflux migratoire saisonnier permanent à partir du site d'étude. Le site est ouvert et ce constat n'est pas une surprise. La population de cerfs sur le site n'est donc pas stable et celle-ci vient exploiter ou au contraire délaisse la zone en fonction notarnrnent des ressources alimentaires présentes. La cartographie des zones de passage empruntées par les cerfs (Figure 73) révèle que les mouvements d'animaux s'effectuent préférentiellement avec la propriété voisine. Les deux sites étant soumis à un dérangement régulier lié à la chasse, ce n'est donc pas le principal facteur explicatif de ces mouvements. Le facteur migratoire le plus probant serait d' ordre trophique lié à l'exploitation préférentielle saisonnière de certains biotopes. La validation de cette hypothèse nécessiterait de suivre les populations sur une échelle de surface et de temps dépassant celle du site (la propriété Metzdorf) et de la durée de l'étude (1 an). Il n'est pas exclu également, que des déplacements de grande ampleur puissent avoir lieu à certaines époques particulièrement difficiles (sécheresse prolongée), donc sur un pas de temps différent du rythme saisonnier annuel. Notons enfin que l'année d'étude était en période El Nina, caractérisée notarnrnent par des précipitations élevées et bien réparties sur 1' année. Les mouvements des animaux pourraient être différents en année plus «normale». B. Propositions et pistes de gestion L'ajustement d'une population qui repose sur l' appréciation de la capacité d'accueil du milieu et des effectifs présents est rendu imprécis par le caractère assez aléatoire des inventaires floristiques. L'approche alternative en terme de gestion qui s'intéresse à l'adéquation des effectifs animaux par rapport aux capacités du milieu, nécessite l'identification et le suivi de bio-indicateurs. 1. Identification de bio-indicateurs. On considère comme bio-indicateurs toutes variables descriptives d'une population en relation avec son environnement, sensibles aux changements d'effectif ou d'habitat. Schématiquement, il est possible d'en distinguer trois catégories : celles relatives au milieu, celles décrivant l'état de la population et enfin celles décrivant l'état des individus. La pertinence des indices s'inscrit dans leur suivi dans le temps. Cette étude étant de courte durée, nous nous contenterons d'en dresser une liste exhaustive Indicateurs relatifs à l'état de la végétation. Pour ce qui est des indicateurs végétaux, on retiendra deux catégories d'indices susceptibles de fournir des informations pertinentes quant à l'état d'équilibre ou de déséquilibre des populations d'ongulés avec leur milieu. a) Composition floristique des faciès préférentiellement exploités L'importance du sol nu (13 à 40%) et la faible diversité floristique (moins de 15 espèces) sont des indicateurs de l'évolution du tapis végétal des formations à Heteropogon contortus, 52

120 Bothriochloa perfusa, Chrysopogon aciculafus et Casuarina collina vers une communauté dégradée, peu-spécifique, déséquilibrée mais stable. L'absence de régénération de la strate ligneuse et la disparition de la strate herbacée des formations sclérophylles constituent aussi un indicateur puissant des contraintes auxquelles sont soumises ces formations végétales. Le suivi d'une série d'exclos de 100m 2 (lomxlom) pour des faciès précédemment cités, éventuellement sélectifs pour exclure bovins et/ou cerfs, permettrait d'apprécier le degré de modification de la flore imputable respectivement ou conjointement à ces 2 herbivores. b) Identification d'espèces indicatrices. Une première série d'indices peuvent être relevés à partir du niveau de consommation des espèces végétales selon trois axes : la sur-exploitation d'espèces fourragères (CAp relatif élevé) tel Paspalum orbieu/are, Dichanthium aristatum, Bothriochloa perfusa, Heteropogon contorfus, Stenofaphrum dimidiatum la consommation d'espèces réputées peu appétantes tel Psidium guajava, Casuarina collina, Chrysopogon aciculafus, Dactyloctenium aegyptium, Eragrostis fenella var. fenella, Sporobolus sp Echinochloa colona. 1' abroutissement d'espèces réputées toxiques tel Lantana camara. Un deuxième type d' indicateur s'intéresse à l'évolution du tapis herbacé en suivant l'extension d'adventices non consommées (Vitex trifoliata, Wikstroemia indica, Indigofera linifolia, Stachytarpheta urticifolia, Jatropha gossypiifolia) ou d'espèces peu appétés au détriment d'autres plus appétentes (Chrysopogon aciculafus vs Bothriochloa perfusa) Indicateurs relatifs à l'état de la population et des individus. Ils s'attachent à rechercher directement sur les animaux des indices d'une cohabitation équilibrée ou en déséquilibre avec le milieu naturel. a) Indicateurs populationnels la fluctuation saisonnière des effectifs (lors des comptages) peut être utilisée comme indicateur de déplacement des animaux en dehors de la propriété. La genèse de ce phénomène migratoire semble avoir une double origine : elle serait d'abord trophique liée aux fluctuations du disponible alimentaire, et serait secondairement liée aux dérangements induits par les captures, les chasses et les mouvements du cheptels bovins. la fréquence d'utilisation des zones de passages en périphérie de la propriété (Figure 73) pourrait être un moyen simple de suivre ce phénomène. b) Indicateurs individuels L'utilisation de paramètres éco-biométriques repose sur le principe que les modifications de densité animale et des ressources alimentaires induisent des différences significatives au niveau morphologique individuel. 53

121 L'état corporel évalué à partir de l' Indice d'engraissement Rénal et la stature de l'animal sont par exemple des données morpho-métriques simples et fiables, révélatrices de la qualité du milieu. Les facteurs environnementaux précédents étant également susceptibles de modifier les performances de reproduction, on s'attachera à relever au cours de la saison de chasse, la proportion de biches adultes gravides. Cet ensemble de critères est bien corrélé à un confort physiologique des animaux garant d'un équilibre satisfaisant entre l'animal et le milieu. 2. Pistes de gestion Nous pouvons à ce stade proposer certaines directives et voies de réflexion, basées sur le cas concret de la propriété Metzdorf pour une meilleure gestion des populations cervines du Territoire Choix d'un scénario a) Objectifs de production de l'éleveur ou du gestionnaire du foncier définir clairement le type et les objectifs de production envisagées : élevage bovin, élevage de cerfs, élevage mixte cerfs et bovins. dans le cas présent il faudrait que les usagers précisent clairement les objectifs de production respectifs du secteur d'élevage bovin et du parc à cerfs afin d'effectuer 1' équilibre des charges sur le cheptel sauvage. b) Chasse et capture Pratiques de chasse: c'est un secteur clé dont il faudrait analyser l'impact notamment pour mesurer son influence sur le comportement des individus et des groupes de cerfs, ainsi que sur son impact réel sur la dynamique de la population. On peut néanmoins se baser sur le fait que la chasse régulière perturbe le comportement des hardes notamment la nuit dans les zones de pacage la chasse aux trophées en raison du faible nombre de chasseurs, de sa pratique diurne et de sa durée limitée est faiblement dérangeante. Les prélèvements par chasse tels qu'ils sont pratiqués actuellement apparaissent modestes et en tous cas insuffisants pour modifier sensiblement la dynamique de la population Conduite des captures : les captures d'animaux vivants pour l'élevage permettent au contraire de prélever un lot important d'animaux. Le bilan d'une capture reste néanmoins extrêmement variable selon ses modalités la capture passive porte sur un nombre restreint d'individus et ne modifie donc pas sensiblement les effectifs ; elle n'est réellement efficace qu'en saison sèche la capture active par poussée (battue) s'avère décevante dans cette propriété en regard des effectifs capturés par rapport aux moyens mis en œuvre un effort doit être effectué pour rationaliser ce type de prélèvement en s'inspirant des méthodes de capture par hélicoptère pratiquées en Afrique. Le principe revient à placer le long de câbles tendus plusieurs centaines de mètres de bâche formant un entonnoir dans lequel les animaux sont poussés à l'aide d'un hélicoptère. Cette pratique présente l'intérêt 54

122 de prélever la quasi-totalité des individus d'une zone, permettant ainsi de les trier et d'ajuster l'effectif au regard de la capacité de charge du secteur Outils a) Partage de l'espace Prévoir des périmètres en réserve et un zonage de la propriété assortis d'une politique d'utilisation des runs par les bovins tenant compte du niveau saisonnier de leur fréquentation par les cerfs. Il s'agit en fait de gérer de façon satisfaisante 1' association des 2 espèces et des ressources alimentaires. b) Aménagements sylvo-pastoraux Conserver les zones de refuge (formations ligneuses de bas-fonds notamment) permettant de sédentariser les populations de cerfs au moment des mise-bas. Améliorer la capacité de charge des zones de gagnage en introduisant par semis direct dans le tapis herbacé des légumineuses (ex. Stylo. seca et verano) dont l'adaptation au milieu n' est plus à démontrer. Cette étape nécessite l'utilisation du semoir direct australien«crocodile» Connor, Seed particulièrement approprié pour ce type de travail. Limiter 1' extension des adventices en particulier celle du Vi tex Mettre en défens des reliques de forêts sclérophiles dont l'intérêt biologique et patrimonial est considérable (notamment dans cette propriété où existent les derniers spécimens d' un arbuste endémique) c) Calendrier et types de prélèvements Ajuster 1 'effectif du troupeau reproducteur en prélevant des biches et non les mâles. Effectuer des captures annuelles du maigre sauvage avant la saison sèche avec transfert de celui-ci dans la partie consacrée à l'élevage 2.3. Rentabilité économique et suivi écologique A partir des données biologiques obtenues sur la propriété, nous proposons une étude d'un cas théorique qui démontre l'importance économique potentielle d'une exploitation rationnelle du cheptel sauvage. A l'inverse, sans une exploitation rationnelle du cheptel sauvage, la filière cerf n'est pas rentable. Pour mener cette étude économique, nous avons utilisé un logiciel mis au point pour la circonstance par Darroze et LeBel pour une étude de cas théoriques menée pour le compte de la Province Nord (1997). a) Hypothèses de départ: élevage de cerfs extensif de la Côte Ouest Ses caractéristiques principales sont les suivantes : - SAU de plusieurs centaines d'hectares, - clôture de la totalité de la SAU, - cheptel de cerfs sauvages, - exploitation des parcours, 55

123 -faible niveau d'intrants. Nous partons d'une capture initiale de 500 cerfs avec un ratio mâle/femelle de 1 pour 1 et un faible taux de faons sevrés fixé à 25 %. L'éleveur emprunte fcfp à 8,8% remboursable sur 10 ans avec 1 an de différé. Les biches de réforme sont vendues vides après les mises-bas. Tous les animaux vendus sont destinés à la boucherie. Il n'y a pas d'exportation en vif. La consommation journalière en matière sèche est relevée pour chaque sexe et catégorie d'animaux. Un taux d'exploitation est fixé pour mâles et femelles : 9 mâles sur 10 sont commercialisés avant 3 ans et 5 biches sur 10 avant 5 ans. La productivité numérique est conditionnée par la fertilité de la femelle (de 60 à 90% selon la classe d'âge) et le taux de sevrage du faon nouveau-né (de 70 à 80% selon la mère). Dans ce cas de figure elle varie de 42% pour les bichettes à 72% pour les biches mères. Ces chiffres ont été fixés à partir des résultats obtenus à Port-Laguerre. En l'absence de références fiables, un taux de mortalité arbitraire de 2% à 10% est fixé. L'exploitation des données d'abattages de 1993 à 1997 permet de fixer un poids carcasse moyen selon l'âge et le sexe des animaux dans une fourchette de 25 à 45 kg. La ration est basée sur l'ingestion d'un fourrage et d'un complément dont on enregistre le % de matière sèche et le taux de protéines. Dans le cas théorique présenté, l'alimentation est basée sur l' exploitation exclusive du parcours. Le sexe-ratio est fixé à 1 mâle pour 40 biches et entraîne un déséquilibre de la population initiale en faveur des reproductrices. Ce taux peut atteindre 1 pour 80 dans de bonnes conditions. Le niveau de chargement de cet élevage extensif est fixé à 3 cerfs par hectare. Cette faible densité implique le morcellement de l' élevage avec des parcelles de 70 hectares. L'éleveur perçoit 527 fcfp du kilo de viande vendu sur le marché local et 478 fcfp pour l'exportation. Selon le sexe et l'âge, le prix de vente en vif d'un cerf varie de à fcfp. Le coût hors main d'oeuvre des barrières est calculé à partir du prix des poteaux en bois à raison de 1 tous les 5 mètres et du mètre linéaire en grillage Cyclone. Figurent aussi le coût du deer-yard, de l'abreuvement et l'achat d'un quad destiné à rassembler les animaux. Le coût de l'alimentation est évalué à partir de celui des différentes matières premières utilisées : pâturage, culture fourragère ou complément. Celui du parcours est considéré comme étant marginal. Il n'y a pas d'achat de cheptel puisqu'il y a capture d'animaux sauvages. L' installation d'un hectare de pâturage amélioré est évaluée à fcfp (100 à fcfp) et son entretien à fcfp par hectare (gyrobroyage et fertilisation). La production de biomasse est évaluée à 15 tonnes de MS par hectare pour une culture fourragère, 5 tonnes pour un pâturage amélioré et 2 tonnes pour un parcours naturel. Le ratio effectif par ouvrier est fixé à animaux par homme. La masse salariale est calculée sur la base d' un salaire mensuel plus charges de fcfp. A partir du nombre de parcelles (ici 6), la SA utilisée pour les cerfs est de 420 hectares dont 100% de parcours (0% de cultures fourragères, 0% de pâturage amélioré). L'accroissement des effectifs sur 10 ans est calculé en tenant compte des taux de productivité, de mortalité et d'exploitation des différentes catégories d' animaux. De 250, l'effectif des mâles se stabilise à têtes en année 7. De 250, l' effectif de femelles se stabilise à têtes en année 7. 56

124 De 500, 1' effectif global atteint têtes en année 7 En partant d'un ratio de 1 pour 1, celui-ci se stabilise à 1 mâle pour 5 femelles en année 5. A partir de la septième année, l'exploitation commercialise environ 330 têtes. Le taux d'exploitation du troupeau se stabilise en année 7 à 33 %. L'unité d' élevage occupe une superficie de 420 hectares, subdivisée en parcelles de 70 hectares. La parcelle type est un rectangle de 1 OOOm x 700m, chiffres retenus pour le calcul théorique de la longueur des barrières. Le montage de 1' élevage nécessite la pose de 16,7 km de clôture à cerfs. Le poste barrière représente un investissement d'environ 10,4 millions de fcfp (estimation hors main d'oeuvre). La construction du deer-yard avec son piège de contention représente un investissement d'environ 1,3 millions de fcfp. La consommation de matière atteint un maximum de 480 tonnes par an à partir de 1' année 6. Pour ce scénario, la couverture annuelle des besoins serait assurée par la production des 420 hectares de parcours estimée à 840 tonnes. Après écrémage du troupeau sauvage en année 1 fournissant 11,5 tonnes de venaison, la production se stabilise en année 8 avec une production moyenne de 9 tonnes de venaison. Le revenu lié à la vente des animaux pour la boucherie suit le même type d' évolution: une forte rentrée d'argent en année 1 (6 millions fcfp) puis une augmentation graduelle du revenu annuel qui atteint 4,8 millions en année 8. L'essentiel des investissements est réalisé en année 0 avec un montant de 14,1 millions fcfp. La part des clôtures représente 73% de l'investissement. Chaque année, il est prévu de renouveler un certain nombre de petits équipements et tous les 5 ans de renouveler le parc de véhicule (1 quad). Par simplicité, les barrières sont amorties sur 30 ans et le reste des investissements sur 10 ans. Le poids armuel des amortissements est de 0,72 millions fcfp. Le fonctionnement de l'exploitation est évalué à 1,9 millions avec 1,4 millions de masse salariale. Le remboursement du capital est effectif en année 2 avec 0,6 millions fcfp d'intérêt. Le résultat de l'exploitation est positif en année 1 avec 3,46 millions fcfp. Jusqu'en année 5, il est négatif. A partir de l'année 6 (0,59 millions fcfp), il augmente progressivement pour atteindre 2,0 millions en année 10. Avec le prêt de 7 millions et une aide couvrant le tiers des investissements, le fond de roulement reste négatif (sauf en année 1) jusqu'en année 6 et ne dépasse pas la barre des 2 millions en année 9. La trésorerie finale est globalement négative sauf en année 1. c) Evolution du scénario et nouvelles propositions L'analyse succincte du premier scénario montre que la rentabilité d'une structure extensive semble difficile à atteindre. En dehors des aspects de productivité, deux paramètres semblent jouer un rôle prépondérant dans les équilibres financiers : - la clôture à cerfs pèse sur le niveau des investissements, - les captures de cerfs sauvages permettent d'accroître significativement le niveau de production. 57

125 En jouant sur ces deux paramètres, un autre type de scénario permet d'envisager un accroissement de la rentabilité du modèle d'élevage extensif avec un objectif de gestion raisonnée du cheptel sauvage pour une exploitation marchande. Localisation : Secteur où les possibilités de capture de cerfs sauvages sont fortes (concentrations naturelles de cerfs sauvages). Objectif : Proposer un modèle d'élevage, basé sur l'exploitation des troupeaux de cerfs sauvages, destiné à une production marchande. La gestion du complexe population sauvage/milieu s'effectue en capturant annuellement une fraction de cette population. L'élevage qui entretient un petit troupeau reproducteur, a pour vocation l'embouche du maigre produit et capturé à l'extérieur. L'originalité du modèle est double: (1) le poids des investissements porte essentiellement sur des surfaces consacrées à l'embouche et (2) l'effet de capture permet de limiter l'impact négatif des populations de cerfs sauvages sur le biotope. Conditions de réalisation : Une meilleure connaissance de la biologie des populations sauvages est indispensable pour valider définitivement ce modèle d'exploitation. Des études en cours, portant sur l'identification d'indicateurs biologiques, permettent cependant d'envisager à court terme la maîtrise d'outils de gestion des populations sauvages. Parallèlement à l' acquisition des outils de gestion, la législation encadrant les élevages de cerfs doit être modifiée pour intégrer ce modèle d'exploitation original. Hypothèses de calcul : -une capture initiale de 500 têtes, - des captures annuelles de 200 jeunes animaux (faons et sub-adultes, les reproducteurs capturés étant relâchés à 1 'extérieur), - clôture de 60 ha dont 50 hectares de pâturage amélioré et 10 ha de cultures fourragères. Effectifs et modalités d'exploitation: - l'effectif exploité dans la partie clôturée est de 820 tête avec une densité de 14 cerfs à l'hectare. le système d'exploitation, basé sur l'embouche d'une fraction d'animaux capturés dans le milieu extérieur, commercialise 420 têtes par an avec un taux d'exploitation de plus de 50%. Rentabilité théorique : - la barrière à cerfs (3,6 millions) et l'amélioration fourragère (5,9 millions), sont les deux gros postes d'investissement (dans ce scénario, les travaux culturaux sont réalisés en régie. On pourrait également dans une autre version, examiner la rentabilité de l'exploitation avec achat d'une chaîne fourragère). - l'entretien des parcelles (0,6 million) et la masse salariale (1,4 millions) sont les deux gros postes du fonctionnement. - avec une production de 11,7 tonnes de venaison en phase de croisière, l'exploitation dégage un revenu brut de 6,2 millions de fcfp. - avec un emprunt de 7 millions et une aide couvrant le tiers des investissements, l'exploitation dispose d'un fond de roulement positif à partir de l' année 1 (sauf en année 2) et atteint en phase de croisière 2 à 2, 7 millions de fcfp. avec un apport personnel de 1 million, l'exploitant dispose d'une trésorerie positive (sauf en année 0 et 2) qui augmente graduellement et atteint 16 millions en année

126 CONCLUSION GENERALE Une étude approfondie a été conduite pendant un an sur une population de Cerfs rusa dans une zone de la Côte Ouest, typique de l'habitat préférentiel de cet herbivore en Nouvelle Calédonie. Cette étude fait suite à diverses actions plus ponctuelles conduites par le Cirad Mandat sur cette espèce depuis une douzaine d'années. L'étude avait essentiellement pour objectif de mieux connaître la biologie et l'écologie du Cerf, de mettre au point, tester et valider certains outils d'étude de cette espèce et de son milieu et de proposer des modes de gestion compatibles avec une exploitation rentable, durable et raisonnée de cet herbivore. Diverses méthodes : recensement aérien et terrestre, radio-pistage, descripteurs des faciès de végétation, indices de milieux et corporels... ont été mis au point et utilisés pour la première fois en Calédonie. Certes et comme pour toutes les méthodes, des ajustements et des adaptations doivent être apportés, notamment pour permettre de diminuer l'incertitude sur l'effectif de la population à partir des mesures faites sur transect. Ces méthodes doivent aussi être confirmées et validées dans d'autres situations écologiques. Dores et déjà, elles constituent des outils indispensables à la connaissance de cet animal et sont bien maîtrisées par l'équipe du Cirad-Mandat. De plus, le site considéré a été l'objet d'un géoréférencement sous SIG des couches de végétation superposées à celles des activités des Cerfs et des zones qu'ils utilisent. Cet outil permettra de suivre sur le moyen terme la cinétique de ces faciès, la dynamique de population des herbivores et l'évolution de l'utilisation du milieu. Des couches supplémentaires portant notamment sur le partage de la ressource entre Cerfs et Bovins pourraient être ajoutées. Enfin, cette étude ne prétend pas avoir identifié une solution clé en main pour une gestion durable des ressources fourragères, des milieux naturels et des herbivores qui les exploitent et ceci quel que soient les caractéristiques de 1' exploitation. Elle a identifié un certain nombre de dysfonctionnements structurels ou conjoncturels pour l'instant incompatibles avec une exploitation optimale et durable de la ressource. Un surpâturage chronique est constaté comme en témoignent le degré d' abroutissement des herbacées et la présence de nombreux départs d'érosion Ces pâturages sont par ailleurs fortement envahis par des adventices envahissantes non consommées par le bétail ni les cerfs (Vitex, goyaviers, lantana) Les formations naturelles, en particulier les forêts sèches subissent des dégâts importants et irrémédiables si des mesures correctives ne sont pas apportées (rareté/absence de régénération des faciès naturels) La densité des cerfs est très élevée avec des risques non négligeables de mortalités massives si des conditions climatiques sévères venaient altérer durablement la ressource alimentaire La chasse est pour l'instant la principale voie d'exploitation de la ressource animale, mais elle ne permet pas à elle seule de réguler cette population de façon significative, du fait notamment de la modicité des prélèvements et d'un tir préférentiel des mâles de peu d 'effet sur la dynamique de population 59

127 Notre étude a permis d'identifier certaines voies permettant d'améliorer le fonctionnement et la rentabilité de l'exploitation qui peuvent servir de base de réflexion à adapter à chaque contexte particulier. Il apparaît notamment que le recours aux populations sauvages comme source de maigre, embouché ensuite en espace clôt peut être une voie intéressante et originale d'exploitation. Il ressort également que l'association bovins/cerfs, nécessite une gestion adaptée prenant en compte les perspectives et les choix de l'éleveur et ses priorités pour deux espèces potentiellement concurrentes. Enfin, il semble opportun et nécessaire de compléter les informations déjà nombreuses collectées sur cette propriété, d'approfondir certains points particuliers (dynamique d'envahissement des adventices, régime alimentaire, densité critique, partage des ressources et du milieu par les cerfs et les bovins... ) et d'effectuer un suivi sur le moyen terme des populations et du milieu, permettant finalement de préciser les conditions d'une cohabitation harmonieuse entre le cerf, les bovins et les formations végétales naturelles et pâturées. La comparaison des informations collectées à Poya à celles obtenues dans d'autres contextes écologiques serait aussi du plus haut intérêt scientifique et opérationnel. Port Laguerre le 19 novembre

128 BIBLIOGRAPHIE Anderson, E. (1993 ). "Plants of Central Queensland, the ir identification and uses.". Department of Primary Industries, Brisbane. Angibault, J. M., Bideau, E., Vincent, J. P. and Quere, J. P. (1985). Gibier Faune Sauvage 3, Attié, M. (1994).. Office National des Forêts, Le Tampon, Réunion. Barrau, J. (1953). In "Doc. Technique n 87", pp CPS, Nouméa. Barrau, J. and Devambez, L. (1957). Terre et Vie 4, Batcheler and Clarke. (1970). N. Z. J Sei., Bauer, A. M. and Sadler, R. A. (1993). Biodiversity letters 1, Bianchi, M., Hurlin, J. C., Bel, S. L. and Chardonnet, P. (1997). New Zealand VeterinaryJournal 45, Bideau, E., Vincent, J. P. and Maire, F. (1983). Rev. Ecol. Terre et Vie, Bideau, E., Vincent, J. P., Quere, J. P. and Angibault, J. M. (1983). Acta Oecologica, Oecol. Applic. 4, Boillot, F. (1986). Mésogée 46, Boisaubert, B., Maillard, D. and Maire, M. H. (1985). In "XVIIth Congress ofthe International Union of Game Biologist", pp , Brussels. Boudet, G. (1978). (è. éd., ed.), IEMVT edn., pp. 258 p. Ministère de la Coopération, Paris. Boudet, G. (1 984). In "Manuels et précis d'élevage.", 4ème édition edn., vol. n 4, pp. 226 pp. IEMVT/Min. Coop., Paris. Boutin, J. M. (1984). B.M ONC78, Buckland, S. T., Anderson, D. R., Burnham, K. P. and Laake, J. L. (1993). "Distance Sampling: Estimating Abundance ofbiological Populations.". Chapman and Hall, London. Burnham, K. P., Anderson, D. R. and Laake, J. L. (1980). Wildl. Monogr. 72, 202pp. Cederlund, Bergstrom, Stafelt and Danell. (1986). J Wildl. Manage., CEMAGREF. (1984). Note Technique CEMAGREF, 64 p. Chapman, D. G. (195 1). Univ. Cali. Pub!. Stat. 1, Chardonnet, P. and Lartiges, A. (1992).. IEMVT et ONC, Maisons-Alfort. Chardonnet, P. and Lartiges, A. (1993). Bull. ONC 180, Chardonnet, P. and Lartiges, A. (1993). Bulletin Mensuel ONC 181, Cheatum. (1949). N.Y State Conserv., Cochran, W. G. (1977). "Sampling techniques". J. Wiley & Sons, New York. Coleman, J. D., Warbuton, B. and Green, W. Q. (1983). Notornis 30, Daget, P. and Poisonnet, J. (1971). Ann. agron. 22, Daget, P. (1974). "Les prairies du Cantal.", Auriac. Daget, P. and Poissonet, J. (1991). "Prairies permanentes et pâturages: méthodes d'étude.". Institut de Botanique, Montpellier. Daget, P. (1996). Revue Elev. Méd. vét. Pays trop. 49, Daget, P. (1996). Revue 2lev. Méd. vét. Pays trop. 49, Desvals, M., Lambert, C. and Leroux, H. (1992). Revue Elevage et de Méd. Vet. de Nouvelle Calédonie 16, Desvals, L. (1996).. CIRAD-EMVT, Nouméa. Devambez, L. (195 1). Revue Agricole de NC Domenech, J. (1984). "Résultats de l'enquête zoosanitaire réalisée en Nouvelle-Calédonie.". 61

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131 Tableau XXXIII : Capacité d'accueil théorique de la propriété calculé à partir des valeurs pastorales des différents faciès de végétation Lieu Propriété* Porwy Lille Marianne CreekAmick Réserve Claude Estimation 84% 100% 100% 100% 100% 32% 0% Surface ,1 811,5 752,4 270,3 677,1 199,7 UGB/an ???? * = Surface totale moins celle du parc à cerf (222 ha).

132 Figure 69 Variation des Valeurs Pastorales Selon les types de faciès Figure 71 Evolution du chargement bovin par run de juillet 97 à juin 99 00~ ;: Faciès de Végétation DATE Figure 70 Evolution du chargement bovin Figure 72 Capacité d'accueil de la propriété de juillet 97 à mai 99 Octobre ~ , 1 400,2 (Il ~ [,1 co <.9 :::> ~ 0,0 ol ~ DATE Ill (.9 => c: (!) Amick Marianne Réserve Lille Porwy Total ~h. observée (mini) llch. observée (moyen) ~h. observée (maxi) ~harge Théorique RUN

133 Figure 73 : Cartographie des zones de passages à cerfs

134 Deer yard Piste principale Pistes secondaires r , , , , ,?1.36 s / 1 ( MaFianne (752,4 hé!) E o.> Kilomd.a"S Figure 3 : Partage de la propriété en 5 run 16

135 -19" Papua Now Gulnen :-~ : ',:--: :~. Australla. 01"',.. '' \~ Salomon Islands ;[\:o. ~~\.'.,. ':-..,. '\.' ~: 'r. ~1. '-'. Now "t.o Calodonla -20" ~ ~ '1 1 -~ " New Ca!edonia. ~~~ Tadino~ 20"- 22"- 0 SOKm. ~ 164".. ~... ~ :.. 167" Figure 1 : Carte générale de la Nouvelle-Calédonie (d'après Le Chartier, 1996) Figure 2 : Localisation de la zone d'étude (en grisé sur la carte) - 1 :

136 Deer yard Piste principale Pistes secondaires ~--~ r , ,, ~~1. 35 s j OE.. Kilomctcrs Figure 3 : Partage de la propriété en 5 run.44 s E

137 Figure Domaine vital Biche vij632 TM 7631 ]: ~9' X UTM Figure : J~ Domaine vital Biche 15 '/ ' 1). :-., 1 '-- 111'.. < / \_... - /~, \~; \/ ~ X UTM

138 Figure 33: Exemple de localisation spatiale des animaux au cours d'un comptage (Mois d'octobre) "S E kilomètres Carte 6 : Localisation des cerfs. Mois d'octobre ' 21.44"S "E Auteur : T. Schwartz, Août 1999

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