Algèbre linéaire I & II

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Algèbre linéaire I & II"

Transcription

1 Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne Algèbre linéaire I & II Notes de cours D après le cours d algèbre linéaire du Prof. K. Hess Bellwald EPFL Fabien Margairaz En collaboration avec Noé Cuneo

2 Algèbre linéaire I&II Ce document n est pas officiel L image du titre est une image d une matrice de Hadamard Il s agit d une matrice avec des colonnes orthogonales et dont toutes les entrées sont égales soit à 1 pixels blancs, soit à 1 pixels noirs. Cet exemple a été découvert en 2004 par H. Kharaghani et B. Tayfeh-Rezaie. Il n a pas encore été découvert s il existe une matrice de Hadamard de taille Mais une conjoncture prétend qu il existe des exemples de taille 4n 4n pour tout n. Source : http :// Lire l article de Wikipedia pour plus de renseignements en anglais. 1

3 Table des matières Avant-propos 4 1 Ensembles et applications Relations et applications Espaces vectoriels Définitions, exemples et propriétés élémentaires Sous-espaces vectoriels Sommes directes Espaces vectoriels de dimension finie Génération de sous-espaces Bases Dimension d un espace vectoriel Applications linéaires Définitions et exemples Sous-espaces associés aux applications linéaires Théorie des application linéaires Isomorphismes Matrice et applications linéaires Les matrices Relation entre applications linéaires et matrices Matrices inversibles Matrices et systèmes d équations linéaires Systèmes et leurs solutions Matrices élémentaires L algorithme de Gauss-Jordan Déterminants : première approche Produits scalaires Introduction Définitions et exemples Propriétés importantes de la norme Orthogonalité et bases orthogonales Le procédé de Gram-Schmidt Produits scalaires et applications linéaires Meilleures approximations Valeurs propres et vecteurs propres Définitions et exemples Calcul de spect Diagonalisation

4 TABLE DES MATIÈRES Algèbre linéaire I&II 8.4 Un bref aperçu du cas réel Opérateurs linéaires et produits scalaires L adjoint d une application linéaire Opérateurs auto-adjoints et normaux Théorèmes spectraux Opérateurs normaux sur R-espaces vectoriels Isométries Les opérateurs complexes Vecteurs propres généralisés Le polynôme caractéristique Le polynôme minimal Décomposition d opérateur Bases de Jordan La trace et le déterminant d un opérateur complexe La trace Le déterminant d un opérateur Annexes 150 A La récurrence B Déterminants : quelques suppléments

5 Avant-propos Remarques importantes Ce document, basé sur des notes personnelles, a été réalisé dans le soucis d avoir un support de cours écrit. Il a été relu par la professeur K. Hess Bellwald. Cependant, des erreurs peuvent subsister. Le cours du professeur K. Hess Bellwald est inspiré du livre de S. Axler : Linear Algebra Done Right, aux éditions Springer 1. Ce document est basé sur les cours d algèbre linéaire des années académiques et Tout ce qui a été présenté au cours y figure. L ordre de présentation des propositions peut être différent. Les preuves peuvent légèrement différer de celles présentées au cours. Pour de raisons d écologie et de gaspillage, n imprimez ce document qu en cas de réel besoin. Remerciements Je tiens à remercier la professeur K. Hess Bellwald pour son travail de relecture, ainsi que Laurent Repond et Edgar Fernandes pour leur précieuse aide dans la réalisation de ce document. Je remercie également toutes les personnes ayant signalé des fautes. Merci et bonne lecture! Fabien Margairaz fabien.margairaz@epfl.ch 1 ISBN

6 Chapitre 1 Ensembles et applications Glossaire des terminologies et des symboles Les ensembles N : ensemble des nombres naturels, contient {0} Z : l ensemble des nombres entiers Z + = N = {1, 2, 3,...} Q : l ensemble des nombres rationnels R : l ensemble des nombres réels C : ensemble des nombres complexes F : veut dire soit R ou C Abréviations mathématiques : pour tout : il existe et! il existe un unique : appartient à / : n appartient pas à : est inclus dans, est un sous-ensemble de : n est pas inclus dans ou n est pas un sous ensemble de : implique que : est équivalent à ou si et seulement si Exemple 1.1. Utilisation basique : n N, n + 1 N N Z Q R C x R, x C n un entier pair n m un entier pair m Z!z R tq x + z = x = z + x, x R Les ensembles et opérations sur les ensembles {A B} : l ensemble de tous les A tq la propriété B soit vérifiée. : ensemble vide Soit X et Y des ensembles alors : X Y = {z z X ou z Y } X Y = {z z X et z Y } X Y = {x, y x X et y Y } Si Y X alors X Y = {x X x / Y } Si X est un ensemble ayant un nombre fini d éléments alors #X est le nombre l élément de X, on l appelle la cardinalité de X 5

7 1.1 Relations et applications Algèbre linéaire I&II 1.1 Relations et applications Soient X et Y des ensembles. Pour comparer X et Y, il nous faut les notions suivantes : Définition 1.1. Soient X et Y des ensembles, une relation de X vers Y est un sous-ensemble R X Y. Définition 1.2. Une relation R X Y est une application ou fonction si : x X,!y Y tq x; y R. Exemple 1.2. X = {x 1, x 2 } et Y = {y 1, y 2, y 3 }. Posons : 1. R = {x 1 ; y 1, x 1 ; y 2, x 1 ; y 3 } X Y. R est une relation mais pas une application car il y a 3 éléments y i de Y tq x 1, y i R. y i Y tq x 2, y i R. 2. R = {x 1 ; y 1, x 2 ; y 1 } X Y. R est une application car i = 1, 2,...!y j Y tq x i, y j R 3. R = {x 1, y 3, x 2, y 2 }. R est une application. Définition 1.3. Soit R X Y une application, nous écrirons : f R : X Y : x f R x. Où x X, f R x est l unique élément de Y tq x; f R x R X est le domaine de f ou la source de f. Y est le codomaine de f ou le but de f. Exemple 1.3. Revenons aux applications précédentes : { x1 y 1. f : X Y : 1 x 2 y 1 { x1 y 2. f : X Y : 3 x 2 y 2 Exemple 1.4. Soit R = {n; n n Z} Z Z Alors R est une application de Z vers Z car n Z!m Z m = n tq n; m R Dans l autre notation : f : Z Z : n n, fn = n Noter que Z est à la fois le domaine et le codomaine Caractérisation des applications Définition 1.4. Soit f : X Y une application, alors : f est injective si fx = fx x = x f est surjective si y Y, x X tq fx = y f est bijective si f est injective et surjective. 6

8 1.1 Relations et applications Algèbre linéaire I&II Remarque. f bijective f surjective, donc y Y, x X tq fx = y. Or f est aussi injective et donc si fx = y = fx, on a forcement que x = x. Autrement dit, f est bijective y Y,!x X tq fx = y. Par ailleurs, si y Y,!x X tq fx = y alors f est bijective. En effet, si y Y,!x X tq fx = y, alors f est surjective. Et comme y Y,!x X tq fx = y, si fx = fx, alors par l unicité de x, on a que x = x et donc f et injective. On appelle une fonction injective, surjective, bijective une injection, surjection, bijection. Exemple 1.5. Revenons aux applications précédentes. 1. f n est pas injective car fx 1 = y 1 = fx 2 et x 1 x 2 f n est pas surjective car fx 1 y 1, fx 1 y 3, fx 2 y 2, fx 2 y 3 2. f est injective car fx 1 fx 2 f n est pas surjective car fx 1 y 1 fx 2 Exemple 1.6. f : Z Z : n n, alors f n est pas injective, car : f2 = 2 = 2 = f 2 mais 2 2 Plus généralement, n Z +, fn = n = f n et n n. De plus, f n est pas surjective, car fn 0 n Z donc m < 0, n Z tq fn = m. Définition 1.5. Soit f : X Y une application, soit A X un sous-ensemble. Alors la restriction de f à A est l application : On ignore donc les x X tq x / A. f A : A Y tq f A a = fa, a A Autrement dit, si R X Y est la relation qui correspond à f, alors R = {a, y a A, a, y R} est la relation qui correspond à la restriction. Exemple 1.7. f : Z Z : n n. Posons A = N Z Considérons, f A : A Z. Alors n N, f A n = fn = n = n car n 0. Alors f A est injective, car si m, n N et f A m = f A n, alors m = f A m = f A n = n, i.e., f est injective. Mais f A n est pas surjective, car f A n 0 n N Définition 1.6. Soit f : X Y une application, l image de f est le sous-ensemble de Y tq Imf = {fx Y x X} = {y Y x X avec fx = y} Y Exemple 1.8. f : Z Z : n n. Imf = { n n Z} = N. En effet, montrer que Imf N et que N Imf, ce qui implique que Imf = N. Premièrement, Imf est un sousensemble du codomaine de f, i.e., Imf Z. De plus fn = n 0, donc n Z, fn 0 donc fn N. Ainsi ; Imf N. Deuxièmement, soit n N. Puisque N Z, fn est défini. En fait, fn = n = n, puisque n N et donc n 0. Par conséquent, n N n = fn Imf, et donc N Imf. Nous avons donc Imf = N. Remarque. f : X Y est surjective Imf = Y. 7

9 1.1 Relations et applications Algèbre linéaire I&II Pour préciser quels éléments de X sont envoyés par f sur un élément particulier de Y, nous avons besoin de la définition suivante : Définition 1.7. Soit f : X Y une application. Soit Z Y tq Imf Z. La corestriction à Z est l application : f Z : X Z : x fx, i.e., f Z x = fx, x X. Cette définition a du sens, car x X, fx Imf Z donc fx Z Exemple 1.9. Considérons la corestriction f N : Z N. Alors f N est surjective car n N, fn = n = f N n. Définition 1.8. Soit f : X Y une application. Soit y Y. La pré-image de y est un sous-ensemble : f 1 {y} = {x X fx = y} X Plus généralement, soit B Y, la pré-image de B est le sous-ensemble f 1 B = {x X fx B} X Exemple Considérer l application f : Z Z : n n. f 1 {3} = {n Z fn = 3} = {n Z n = 3} = {3; 3} Posons B = {2n n N} f 1 B = {m Z fm B} = {m Z n N avec fm = m = 2n} = {2n n Z} f 1 { 5} = {n Z fn = 5} = {n Z n = 5} = B = {n Z n < 0} f 1 B = car n 0 n Z f 1 Z = Z Remarque. Pour toute application f : X Y, si y / Imf, alors f 1 {y} = Exemple f : Z Z : n n + 1. f est injective car fn = fm n + 1 = m + 1 n = m f est surjective car n Z, fn 1 = n = n, i.e., Imf = Z f est donc bijective et possède un inverse. f 1 : Z Z tq f f 1 n = n n Z, donc f 1 n + 1 = f f 1 n = n, ce qui implique de f 1 n = n 1 n Z. Définition 1.9. Soient f : X Y et g : Z W des applications. Alors f = g si 1. X = Z et Y = W. 2. fx = gx x X. Définition Soit X un ensemble, l application identité sur X est l application : Id X : X X : x x, x X 8

10 1.1 Relations et applications Algèbre linéaire I&II Définition Soient f : X Y et g : Y Z des applications. La composition de f et de g donne une application g f : X Z : x g fx = g fx x X Remarque. On voit facilement que f : X Y application, f Id X = f = Id Y f Définition Soit f : X Y une application bijective. g : Y X est l inverse ou réciproque de f si : g f = Id X et f g = Id Y Noté f 1 : Y X : y f 1 y, et définie par f 1 y est l unique élément de X tq f f 1 y = y. Proposition 1.1. Soient X et Y des ensembles et soit f : X Y une application. Alors f est inversible f est une bijection. Démonstration. = Supposons que f est inversible, et soit g : Y X un inverse à f. Alors f est une surjection, puisque y Y : y = Id y y = f g y = fgy Imf. Par ailleurs, f est une injection, car si fx = fx, alors x = Id X x = g f x = gfx = gfx = g f x = Id X x = x Par conséquent, f est une bijection. = Supposons que f est une bijection. Soit R = {x, fx x X} X Y la relation correspondante. Observer que y Y,!x X tq x, y R, puisque f est une bijection. Considérer la relation R = {y, x x, y R} Y X Observer que y, x R x, y R. Par conséquent, R correspond à une application de Y vers X, y Y,!x X tq x, y R. Soit g : Y X l application correspondent à R. Alors il est immédiat que g f x = gfx = x = IdX x, x X et que f g x = fgy = y = IdY y, y Y ce qui veut dire que g f = Id X et f g = Id Y, i.e., f est inversible, avec inverse g. 9

11 1.1 Relations et applications Algèbre linéaire I&II Lemme 1.1. Soient f : X Y, g : Y Z, h : Z W des applications. Alors h g f = h g f Démonstration. h g fx = h gfx = h g fx, x X Proposition 1.2. Si f : X Y est inversible, alors son inverse est unique, i.e., si g et h sont les inverses de f, alors g=h. Démonstration. Soient g, h : Y X des inverses de f. Alors g = g Id Y = g f h = g f h = Id X h = h Exemple Considérer les applications : f 1 : Z Z : n n + 1 f 2 : Z Z : n 6n g 1 : Z Z : n 2n g 2 : Z Z : n 3n + 6 Il est clair que f 1 f 2 g 1 g 2, toutes ces applications sont distinctes. f 2 f 1 n = f 2 f 1 n = 6 f 1 n = 6n + 1 = 6n + 6 g 2 g 1 n = g 2 g 1 n = 3g 1 n + 6 = 32n + 6 = 6n + 6 Ainsi f 2 f 1 = g 2 g 1 mais f 1 f 2 f 2 f 1 et g 1 g 2 g 2 g Soit f : X Y une application bijective soit f 1 : Y X son inverse. On peut les composer, pour obtenir : f f 1 y = f f 1 y = y, y Y, i.e., f f 1 = Id Y. 10

12 Chapitre 2 Espaces vectoriels Motivation : Géométrie des vecteurs dans R 2 et de R 3 et des règles vérifiées par l addition de deux vecteurs et par la multiplication d un vecteur par un scalaire réel. En terme de coordonnées : u = u 1, u 2, v = v 1, v 2 R 2 alors, u + v = u 1 + v 1, u 2 + v 2 R 2 et α R alors α u = αu 1, αu 2. Par conséquent, si u = u 1, u 2, v = v 1, v 2 R 2, α R, alors, α u + v = αu 1 + v 1, αu 2 + v 2 = αu 1 + αv 1, αu 2 + αv 2 = α u + α v R 2. Idée : Etendre les propriétés essentielles de ces opérateurs dans R 2 et R 3 pour qu elles deviennent les axiomes d un espace vectoriel abstrait. But : Pouvoir appliquer les méthodes et les intuitions géométriques dans un contexte plus général, par exemples, à des polynômes. 2.1 Définitions, exemples et propriétés élémentaires Définition 2.1. Un F-espace vectoriel consiste en un ensemble V, dont les éléments sont notés v V et appelés vecteurs, muni de deux opérations : Addition : V V V : v, w v + w. Aussi appelée loi interne. Multiplication par scalaire : F V V : α, w α w. Aussi appelée loi externe. Vérifiant les axiomes suivants : V 1 commutativité de l addition : v + w = w + v, v, w V V 2 associativité : cet axiome est en deux parties : u + v + w = u + v + w, u, v, w V αβ v = αβ v, α, β F, v V V 3 existence d un élément neutre pour l addition : 0 V tq v + 0 = v, v V V 4 existence d inverse additif : v V, w V tq v + w = 0 V 5 normalisation : 1 v = v, v V V 6 distributivité : cet axiome est en deux parties : α w + v = α v + α w, α F, v, w V α + β v = α v + β v, α, β F, v V Remarque. Noter que l axiome V 3 implique que tout espace vectoriel contient au moins un vecteur : 0 Exemple 2.1. Les exemples suivants présentent des espaces vectoriels avec lesquels nous allons travailler tout au long de ce cours. 11

13 2.1 Définitions, exemples et propriétés élémentaires Algèbre linéaire I&II 0. Soit V un F-espace vectoriel V = { 0}. Définissons l addition et la multiplication par un scalaire, add : = 0 multi : α 0 = 0, α F et vérifions les axiomes! V = V = et αβ 0 = 0 = αβ 0 V = 0, donc 0 agit bien comme un élément neutre pour l addition. V = 0, donc 0 agit bien comme un inverse additif. V 5 α 0 = 0, α F 1 0 = 0 V 6 α = 0 = = α 0 + α 0 et α + β 0 = 0 = = α 0 + β 0 Conclusion : muni des opérations définies ci-dessus, V = { 0} est un F-espace vectoriel. 1. Soit n N, soit F n = {a 1, a 2,..., a n a i F, 1 i n}. Définissons l addition et la multiplication par un scalaire. add : F n F n F n : a, b a + b par a + b = a 1 + b 1,..., a n + b n. multi : F F n F n : α, a α a par α a = αa 1,..., αa n, α F. Ainsi F n est un F-espace vectoriel. V 1 a 1,..., a n +b 1,..., b n = a 1 +b 1,..., a n +b n = b 1 +a 1,..., b n +a n = b 1,..., b n + a 1,..., a n V 2 [a1,..., an + b1,..., bn] + c1,..., cn = a1 + b1 + c1,..., an + bn + cn = a 1 + b 1 + c 1,..., a n + b n + c n = a 1,..., a n + [b 1,..., c n + c 1,..., c n ] αβa 1,..., a n = αβa 1,..., βa 1 = αβa 1,..., αβa n = αβa 1,..., αβa n = αβa 1,..., a n V 3 Poser 0 = def 0,..., 0. Alors : a 1,..., a n +0,..., 0 = a 1 +0,..., a n +0 = a 1,..., a n V 4 Soit a 1,..., a n F n. Alors b 1,..., b n F n tq a 1,..., a n +b 1,..., b n = 0,..., 0. 1 i n, soit a i l inverse additif de a i dans F. Ainsi nous avons, a 1,..., a n + a 1,..., a n = a 1 + a 1,..., a n + a n = 0,..., 0 = 0 V 5 1a 1,..., a n = 1a 1,..., 1a n = a 1,..., a n V 6 Soient a 1,..., a n, b 1,..., b n F n est soit α F. Ainsi, αa 1,..., a n + b 1,..., b n = αa 1 + b 1,..., a n + b n Soit a 1,..., a n F n et soient α, β F Ainsi, = αa 1 + b 1,..., αa n + b n = αa 1 + αb 1,..., αa n + αb n = αa 1,..., αa n + αb 1,..., αb n = αa 1,..., a n + αb 1,..., b n α + βa 1,..., a n = α + βa 1,..., α + βa n = αa 1 + βa 1,..., αa n + βa n = αa 1,..., αa n + βa 1,..., βa n = αa 1,..., a n + βa 1,..., a n 12

14 2.1 Définitions, exemples et propriétés élémentaires Algèbre linéaire I&II Conclusion : muni des opérations définies ci-dessus, F n est un F-espace vectoriel. 2. L espace des applications Soit X un ensemble. Poser F X, F = {f : X F f une application}. Définir l addition et la multiplication par un scalaire. add : F X, F F X, F F X, F : f, g f +g par f +gx = fx+gx multi : F F X, F F X, F : α, f α f par α fx = α fx Ainsi F X, F est un F-espace vectoriel. V 1 V 2 V 3 Soient f, g F X, F, montrons que f + g = g + f. Nous avons f + g = g + f fx + gx = gx + fx, x X. Soit x X. Alors, fx, gx F. Puisque l addition dans F est commutative, nous avons que fx + gx = gx + fx, x X. L associativité de l addition et de la multiplication par scalaire dans F X, F suit immédiatement de l associativité dans F. Définir z : X F par zx = 0, x X. Alors, f F X, F, nous avons, f + z = f car f + z x = fx + zx = fx + 0 = fx, x X. Ainsi, l application z : X F joue le rôle de vecteur 0 dans F X, F. V 4 Soit f : X F, il faut trouver g : X F tq f + g = z. Définir g : X F par gx = fx, x X. Alors, f + g = z car f + g x = fx + gx = fx + fx = 0 = zx, x X. V 5 1 fx = fx, x X et f F X, F V 6 Comme dans V 1 et V 2, les deux types de distributivité dans F X, F suivent immédiatement de la distributivité dans F Conclusion : muni des opérations définies ci-dessus, F X, F est un F-espace vectoriel. 3. L espace des polynômes à coefficients dans F Poser PF = { a k x k n N, a k F, a n 0} {0}. On écrira souvent px pour un k=0 élément de PF. Définissons l addition et la multiplication par un scalaire. add : PF PF PF : px, qx px + qx par px + qx = maxn,m k=0 a k + b k x k avec px = m a k x k, qx = b k x k. Nous posons si n < m, a j = 0, n < j m, si m < n, b j = 0, m < j n. multi : F PF PF : α, px α px par αpx = m αa k x k avec px = k=0 k=0 a k x k, α F k=0 Avec px + 0 = px et 0px = 0. Ainsi PF est un F-espace vectoriel. Quelques pistes... V 1 V 2 V 3 suit de la commutativité de l addition dans F suit de l associativité de l addition et de la multiplication par scalaire dans F par définition des opérations avec le polynôme zéro, 0 est un élément neutre de l addition dans PF k=0 13

15 2.1 Définitions, exemples et propriétés élémentaires Algèbre linéaire I&II V 4 soit px PF, écrire px = Alors, a k x k et poser qx = k=0 px + qx = a k x k. k=0 ak + a k x k = 0 k=0 Ainsi, qx est l inverse additif de px V 5 évident V 6 suit de la distributivité dans F Conclusion : muni des opérations définies ci-dessus, PF est un F-espace vectoriel. 4. L espace des matrices à m lignes et n colonnes à coefficients dans F Une matrice à m lignes et n colonnes est un tableau : α 1,1 α 1,2 α 1,n α 2,1 α 2,2 α 2,n M = où α i,j F, i, j α m,1 α m,2 α m,n Nous écrivons M ij pour désigner l entrée à la place i, j. Ainsi, α i,j = M i,j pour M = α i,j. Nous noterons M m, n, F ou Matm, n, F l ensembles des matrices à m lignes et n colonnes à coefficients dans F. Soient M = α i,j, N = β i,j M m, n, F et soit λ F. Définissons l addition et la multiplication par un scalaire. add : M m, n, F M m, n, F M m, n, F α 1,1 + β 1,1 α 1,n + β 1,n M + N =..... α m,1 + β m,1 α m,n + β m,n multi : F M m, n, F M m, n, F λα 1,1 λα 1,n λm =..... λα m,1 λα m,n Ainsi M m, n, F est un F-espace vectoriel 1. Remarque. Les F-espaces vectoriels que nous venons de définir dans les exemples précédent sont très importants. Nous allons travailler avec tout au long de ce cours. Remarque. Le polynôme 0 La meilleur façon de voir le polynôme 0 est comme : 0 = 0 + 0x + 0x 2 =... = 0 + 0x +...0x n =... Proposition 2.1. Propriétés élémentaires d un espace vectoriel Soit V un F espace vectoriel. 1. Soit z V, si v V tq v + z = v alors z = 0 unicité de l élément neutre 2. Soient v, w, w V. Si v + w = v + w, alors w = w 3. 0 v = 0, v V 4. α 0 = 0, α F 5. 1 v est toujours l inverse additif de v, v V. 1 voir la série 4 ; exercice 1 14

16 2.2 Sous-espaces vectoriels Algèbre linéaire I&II Remarque. De la propriété 2 on tire qu il existe un unique inverse additif v V car si v + w = 0 = v + w alors w = w Remarque. v V, on écrit v pour l unique inverse additif de v. Démonstration. Nous nous baserons uniquement sur les axiomes des espaces vectoriels. 1. Par l axiome V 4, w V tq v + w = 0. Alors par V 1, v + w = w + v = 0. Ainsi si v = v + z, alors, en prenant la somme avec w sur les deux membres, on obtient, 0 = w + v = w + v + z = w + v + z = 0 + z = z + 0 = z Ainsi, nous avons bien z = Nous savons, par l axiome V 4 que z tel que v + z = 0, ainsi : 3. w = w + 0 = w + v + z = w + v + z = w + v + z = w + v + z = w + 0 = w Ainsi, nous avons bien w = w. 0 v = v = 0 v + 0 v Par la propriété 1, on a que 0 v = 0, où 0 v joue le rôle de v et de z dans l énoncé de la propriété Par l axiome V 3, on a = 0 et donc, α 0 = α = α 0 + α 0 5. De même, par la propriété 1, on a que α 0 = 0. v + 1 v = 1 v + 1 v = v = 0 v = 0 Ainsi, 1 v est l unique inverse additif de v, par Sous-espaces vectoriels Question : Etant donné un F-espace vectoriel V et un sous-ensemble U V, quand est-ce que U est un F-espace vectoriel, muni de l addition et de la multiplication par scalaire héritée de V? Réponse partielle : Il est évident qu il faut au moins : u, v U = u + v U α F, v U = α v U En fait, ces deux conditions sont non seulement nécessaires, mais aussi suffisantes, pour autant que U. Exemple 2.2. Soit V = F n, U = {a, 0,..., 0 a F} V Alors U est un sous-espace vectoriel de V. En effet, a, 0,..., 0 + b, 0,..., 0 = a + b, 0,..., 0 U, a, b F et αa, 0,.., 0 = αa, 0,..., 0 U, α, a F. Ensuite il faut vérifier les axiomes. Considérer U = {a, 1, 0,..., 0 a F} dans ce cas, U n est pas un sous-espace vectoriel de V. En effet, a, 1, 0,..., 0 + b, 1, 0,..., 0 = a + b, 2, 0,..., 0 / U et αa, 1, 0,..., 0 = αa, α, 0,..., 0 / U, si α 1. Ainsi, il n est pas nécessaire de vérifier les axiomes. Nous ne sommes pas obligés de re-vérifier tous les axiomes pour être sûr que U est un sous-espace vectoriel de V. Cet exemple motive la proposition suivante : 15

17 2.2 Sous-espaces vectoriels Algèbre linéaire I&II Proposition 2.2. Caractérisation des sous espaces vectoriels Soit V un F espace vectoriel, soit U V un sous-ensemble. Alors : U U est un sous-espace vectoriel de V u + u U, u, u U α u U, u U, α F Remarque. Si U hérite ainsi d une structure d espace vectoriel de V, alors U est un sousespace vectoriel de V. Démonstration. = On suppose U un sous-espace vectoriel de V. En particulier, U est un F-espace vectoriel et donc 0 U et donc U. Par ailleurs, U est un sous-espace vectoriel de V. Ce qui implique que l on peut restreindre l addition et la multiplication par scalaire de V à U, i.e., Im add U U U, i.e., u + v U, u, v U Im multi F U U, i.e., α v U, α F, v U Les conditions u + u U, u, u U et α u U, u U, α F sont donc vérifiées. = On suppose que U et que les conditions u + u U, u, u U et α u U, u U, α F soient vérifiées. Nous allons voir que muni de l addition et la multiplication par scalaire provenant de V, le sous ensemble U est lui-même un F-espace vectoriel. Observer que puisque les axiomes V 1, V 2, V 5 et V 6 sont vérifiés dans V, ils sont aussi vrais dans U, qui est un sous-ensemble de V. Seuls les axiomes d existence sont à vérifier, i.e., les axiomes V 3 et V 4. V 3 U u U. La troisième condition ci-dessus implique que α u U, α F. En particulier, 0 u U. Or, la propriété 3 implique que 0 u = 0 0 U. V 4 Soit u U. V est F-espace vectoriel u V. Montrons que u U. Par la propriété 5 et la troisième condition, u = 1 u U. Exemple 2.3. Application de la caractérisation 0. Soit V un F-espace vectoriel, alors { 0} est un sous-espace vectoriel de V. { 0} = 0 { 0} α 0 = 0 { 0}, α F 1. Soit V = F n {a 1, a 2,..., a n a i F, 1 i n} avec la définition de l addition et de la multiplication par scalaire usuelle. a Soit U = {a, 2a,..., na a F} alors U est un sous-espace vectoriel de V. U Soient a, 2a,..., na, b, 2b,..., nb U a, 2a,..., na + b, 2b,..., nb = a + b, 2a + 2b,..., na + nb U αa, 2a,..., na = αa, α2a,..., αna = αa, 2αa,..., nαa U, α F b Posons n = 3 et F = R et considérer U = {x, x y, y x, y R} R 3 Alors U est un sous-espace vectoriel de R 3 U Soient x, x y, y, x, x y, y U x, x y, y + x, x y, y = x + x, x + x y + y, y + y U αx, x y, y = αx, αx αy, αy U, α F 2. Soit V = PF. Considérer { n } U = P n F = a k z k n N, a k F, a n 0 {0} k=0 Alors P n est un sous-espace vectoriel de PF. 16

18 2.2 Sous-espaces vectoriels Algèbre linéaire I&II PF car pz = 0 pz = 0 + 0z z n Soient pz = a k z k, qz = b j z j U k=0 pz + qz = Soient pz = j=0 a k z k + k=0 b j z j = a a n z n + b b n z n j=0 = a 0 + b a n z n + b n z n = a 0 + b a n + b n z n = a k + b k z k p + q P n F k=0 a k z k U, α F. k=0 αpz = α a k z k = αa a n z n = αa αa n z n k=0 = αa αa n z n = αa k z k αp P n F k=0 3. Considérer le cas V = F R, R, qui est un R-espace vectoriel. Poser U = {f : R R f continue} Alors U est un sous-espace vectoriel de V = F R, R. U f, g : R R continue. Alors f + g : R R continue. f : R R continue. Alors αf : R R continue α R. Il est du ressort d un cours d analyse de démontrer ces affirmations. Preuve par ε, δ Remarque. L exemple 2 motive la notion de degré d un polynôme, notée deg p = n. Pour le polynôme 0 on pose deg0 =. Constructions avec des sous-espaces vectoriels Définition 2.2. Soient U 1,..., U n vectoriel. Leur somme est des sous-espaces vectoriels de V, un F-espace U U n = def { u u n u i U i, 1 i n} Remarque. u i U i V, 1 i n, u u n V et par conséquent U U n V. Lemme 2.1. Soit V un F-espace vectoriel et soient U 1,..., U n des sous-espaces vectoriels de V. Alors 1. U U n est un sous-espace vectoriel de V. 2. Si U est un sous-espace vectoriel de V tq U i U, 1 i n, alors la somme U U n U. 17

19 2.3 Sommes directes Algèbre linéaire I&II Démonstration. 1. Utiliser la caractérisation des sous-espaces vectoriels. Soient v, v U U n. Montrer que v + v U U n. Nous avons v, v U U n u i, u i U i, 1 i n tq v = u u n et v = u u n Ainsi, v + v = u u n + u u n = u 1 + u u n + u n }{{}}{{} U 1 U n Or chaque U i est un sous-espace vectoriel de V, donc u i + u i U U n. U i, i v + v Soit v U U n et soit α F. Montrer que α v U U n. v U U n u i U i, i tq v = u u n. Ainsi, α v = α u u n = α u }{{} α u n. }{{} U 1 U n Or chaque U i est un sous-espace vectoriel de V, donc α v U i, i α v U U n. Conclusion : U U n est un sous-espace vectoriel de V. 2. On suppose U i U, i, où U est un sous-espace vectoriel de V. Montrer que U U n U, i.e., v U U n on a que v U. Soit v U U n, i.e., u i U i, i tq v = u u n. Or u i U i u i U car U i U, i. Puisque U est un sous-espace vectoriel de V et u i U, i il suit que v = u u n U. Remarque. Le Lemme implique que U U n est le plus petit sous-espace vectoriel de V qui contient tous les U i. 2.3 Sommes directes Définition 2.3. Soient U 1,..., U n des sous-espaces vectoriels de V, un F-espace vectoriel. Leur somme U U n est dite directe si v U U n,!u 1 U 1,..., u n U n tq v = u u n. Nous noterons les sommes directes : U 1 U 2... U n. Exemple 2.4. Poser e i = 0,..., 0, 1, 0,..., 0, i.e.,, le vecteur contenant que des 0 sauf un 1 au rang i. Poser U i = {α e i α F}. U i est un sous-espace vectoriel de F n. 1. Que représente la somme U U n? 2. La somme U U n est-elle directe? Essayons de répondre formellement à ces questions. Tout d abord, effectuons un petit calcul préliminaire. U U n = { u u n u i U i 1 i n} Or, u i U i α i F tq u i = α i e i = 0,...0, α i, Ainsi u u n = α 1 e α n e n = α 1, 0,..., ,..., 0, α n = α 1,..., α n 18

20 2.3 Sommes directes Algèbre linéaire I&II 1. Affirmation U U n = F n U U n F n, cette inclusion est triviale car U U n est un sous-espace vectoriel de F n et donc un sous-ensemble. F n U U n, F n = {a 1,..., a n a i F, 1 i n}. Par le calcul préliminaire, nous avons que pour tout a 1,..., a n F n a 1,..., a n = a 1 e }{{} a n e n U }{{} U n U 1 U n Ainsi F n U U n Nous avons donc bien l égalité F n = U U n 2. Affirmation. Cette somme est directe, i.e., U 1... U n = F n. Supposons que u i, u i U i, 1 i n tq u u n = u u n. Montons que u i = u i, 1 i n. Ainsi, u i, u i U i = {α e i α F} α i, α i F tq Ainsi, par le calcul préliminaire, nous avons. { ui = α i e i u i = α i e i 1 i n. Par conséquent, nous avons que : α 1,..., α n = α 1 e α n e n = u u n = u u n = α 1 e α n e n = α 1,..., α n α i = α i, 1 i n u i = u i, 1 i n La somme est donc directe, i.e., U 1... U n = F n. Autrement dit, si u u n = u u n u i = u i, 1 i n où u 1, u i U i, 1 i n alors Exemple 2.5. Soit V, un F-espace vectoriel et soit U un sous-espace vectoriel de V. Montrons que U + { 0} = U et que cette somme est directe. U +{ 0} U : v U +{ 0} u U tq u = v+ 0 Par conséquent, v U +{ 0} v U U U + { 0} : u U u = u + 0 U + { 0}. Par conséquent, U U + { 0} La somme est directe car, u + 0 = u + 0 u = u. Ainsi, U = U { 0}. Proposition 2.3. Caractérisation des sommes directes Soit U 1,..., U n des sous-espaces vectoriels de V, un F-espace vectoriel. Alors { si 0 = u U U n est directe u n, u i U i, 1 i n, alors u i = 0, 1 i n. Démonstration. = Supposons que la somme soit directe. Observer que 0 peut se décomposer en la somme suivante : 0 = où 0 U i, 1 i n. Nous avons que si u u n = 0 = , où u i U i, 1 i n alors u i = 0, 1 i n 19

21 2.3 Sommes directes Algèbre linéaire I&II = Supposons que 0 = u u n u i = 0, 1 i n. Supposons que u u n = u u n où u i, u i U i, 1 i n Additionnons u 1... u n aux deux membres de cette égalité et appliquons les axiomes V 1 et V 2 pour arriver à u 1 u u n u n = 0 }{{}}{{} U i U n Donc par hypothèse u i u i = 0, 1 i n, i.e., u i = u i, 1 i n. La somme est donc bien directe. Corollaire 2.1. Soient U 1, U 2 des sous-espaces vectoriels de V, un F-espace vectoriel. Alors U 1 + U 2 est directe U 1 U 2 = { 0} Démonstration. = Supposons que U 1 + U 2 est directe. Ainsi, si v U 1 U 2, alors v U 1 et v U 2. Par conséquent, Ainsi, U 1 U 2 = { 0} 0 = v v = }{{} v + v v = 0 = v }{{} U 1 U 2 = Supposons U 1 U 2 = { 0}. Supposons que 0 = u 1 + u 2 où u 1 U 1 et u 2 U 2. Alors, u 1 = u 2 où u 1 U 1 et u 2 U 2, i.e., u 2 U 1 U 2 = { 0}, donc u 2 = 0 et u 1 = 0. Ainsi, u 1 + u 2 = 0 u 1 = 0 = u 2 et donc la somme est directe par la caractérisation ci-dessus. Remarque. Ce résultat n est pas généralisable. En effet, si U 1,..., U n des sous-espace vectoriel de V, alors, U 1... U n U 1... U n = { 0} Il est facile de montrer que l implication directe est vraie. Cependant, la réciproque n est pas vraie. De même, pour la proposition suivante, U 1... U n U i U j = { 0} i j. l implication directe est vraie, mais pas la réciproque. 20

22 Chapitre 3 Espaces vectoriels de dimension finie 3.1 Génération de sous-espaces Définition 3.1. Soit V un F-espace vectoriel. Soit v 1,..., v n une liste de vecteurs dans V. Le sous-espace vectoriel de V engendré par cette liste est le sous-espace vectoriel suivant : { n } span v 1,..., v n = α i v i α i F, 1 i n def On dit que α i v i est une combinaison linéaire des vecteur v 1,..., v n. Si U = span v 1,..., v n alors v 1,..., v n est une liste génératrice pour U. On dit que U est engendré par la liste v 1,..., v n. Proposition 3.1. span v 1,..., v n est un sous-espace vectoriel de V. Démonstration. Soient u, w span v 1,..., v n. Alors α 1,..., α n et β 1,..., β n F tq u = w = α i v i et β i v i et donc u + w = α i v i + Ainsi, u + w span v 1,..., v n. β i v i = α i v i + β i v i = α i + β i v i }{{} combinaison linéaire 21

23 3.1 Génération de sous-espaces Algèbre linéaire I&II Soit u = α i v i span v 1,..., v n et soit ζ F. Alors ζ u = ζ α i v 1 = ζα i v i = ζα i v i }{{} combinaison linéaire Ainsi, ζ u span v 1,..., v n Conclusion : span v 1,..., v n est bien un sous-espace vectoriel de V. Remarque. Observer que la commutativité de V implique que l ordre des v i dans la liste v 1,..., v n n a pas d importance. En effet, span v 1,..., v k,..., v n = span v k, v 1,..., v n. Exemple 3.1. Quelques exemples de listes génératrices importantes. 1. Soit V = F n, soient e 1 = 1, 0,...0,..., e n = 0,..., 0, 1 F Alors F n = span e 1,..., e n. : Par la définition du span, nous avons que span e 1,..., e n F n : Soit v = α 1,..., α n F n un vecteur quelconque. Alors v = α 1 e α n e n. Ainsi, v span e 1,..., e n 2. Soit V = P n F. Rappel : PF = { a k x k n N, a k F, a n 0} {0}. Alors k=0 V = span1, x, x 2,..., x n. : De même par la definition du span : Soit px P n F, alors px est par définition un combinaison linéaire de 1, x, x 2,..., x n Remarque. En fait, span v 1,..., v n est le plus petit sous-espace vectoriel qui contient v 1,... v n. Si W V est un sous-espace vectoriel avec v i W, 1 i n alors, span v 1,..., v n W, puisque W doit contenir les multiples et sommes de tous ses éléments. Remarque. Soit V, un F-espace vectoriel. v V, alors, span v = {α v α F} Définition 3.2. Un F-espace vectoriel V est dit de dimension finie s il existe v 1,..., v n tq V = span v 1,..., v n Exemple 3.2. Soit V = PF, montrons que V est de dimension infinie. Supposons par l absurde que V soit de dimension finie. Alors n N et p 1,..., p n PF tq spanp 1,..., p n = PF. Soient k i = degp i le degré de p i. Posons k = maxk i. Alors, p 1,..., p n P k F. Donc, spanp 1,..., p n P k F, et par hypothèse : PF spanp 1,..., p n Ce qui est contradictoire. Ainsi, la dimension de PF est infinie. Proposition 3.2. Soit V, un F-espace vectoriel. Alors pour toute liste v 1,.., v n, nous avons : span v 1,..., v n = span v span v n. Démonstration. Utilisons la définition du span. 22

24 3.1 Génération de sous-espaces Algèbre linéaire I&II span v 1,.., v n span v span v n : Soit w span v 1,..., v n, nous avons w = α i v i. Or α i v i span v i, α i F, 1 i n. Donc w span v span v n. span v span v n span v 1,..., v n : Puisque w span v span v n, nous avons que, w i span v i, 1 i n tq w = w i. Or w i span v i, par conséquent, α i F tq w i = α i v i, 1 i n. Ainsi, w = α i v i span v 1,..., v n. Span et sommes directes Sous quelles conditions est-ce que la somme span v span v n est directe? Autrement dit, par la caractérisation des sommes directes, quand est-ce que 0 = w w n, où w i span v i, 1 i n. w i = 0, 1 i n? Analysons la question : si 0 = w w n et w i span v i, 1 i n alors, α i F tq w i = α i v i, 1 i n et donc 0 = α i v i. Ainsi : si α i v i = 0 la somme est directe alors α i v i = 0, 1 i n. Alors α i v i = 0, 1 i n. Mais si α i v i = 0, 1 i n soit α i = 0, soit v i = 0. Cette analyse nous mène à la définition. Indépendance linéaire Définition 3.3. Une liste de vecteurs v 1,..., v n est dite linéairement indépendante ou non-liée ou libre si, α i v i = 0 = α i = 0, 1 i n Si la liste ne vérifie pas cette condition, elle est dite linéairement dépendante ou liée. Remarque. La liste v 1,..., v n est linéairement dépendante si et seulement si α 1,..., α n F tq α i v i = 0 avec α 1,..., α n pas tous nuls, i.e., i tq α i 0. Remarque. Soient { X 1, X 2 V des sous-ensembles non vides, alors, r } spanx 1 = α i v i r 1, v i X 1, α i F spanx 1 X 2 = spanx 1 + spanx 2 X 1 X 2 V = spanx 1 spanx 2 V 23

25 3.1 Génération de sous-espaces Algèbre linéaire I&II Définition 3.4. Soit V, un F-espace vectoriel, et soit un sous-ensemble A V et A est lié si tout nombre fini d éléments de A est lié. Lemme 3.1. Soit V, un F-espace vectoriel. Soit v 1,..., v n une liste dans V. La liste v 1,..., v n est linéairement indépendante seulement si v i 0, 1 i n. Démonstration. Montrer par l absurde que v i 0, 1 i n si v 1,..., v n est linéairement indépendante. Supposer donc que i tq v i = 0. Soit α F, α 0, considérons la combinaison linéaire 0 v }{{} v i 1 + α v i + 0 v }{{}}{{} i v n = 0 }{{}}{{} =0 =0 =0 =0 =0 Or α 0 est contradictoire avec l indépendance linéaire. Ainsi, v i 0, 1 i n. Proposition 3.3. Soit v 1,..., v n une liste dans V. Alors, ces trois propositions sont équivalentes : 1. La liste v 1,..., v n est linéairement indépendante. 2. Si α i v i = β i v i alors α i = β i, 1 i n 3. La somme span v span v n est directe et v i 0, 1 i n. Démonstration. 1= 2 On suppose v 1,..., v n linéairement indépendante. Si alors, 0 = = α i v i = α i v i β i v i = β i v i α i v i + β i v i }{{} = β i v i n αi v i + β i v i = αi + β i v i. Ainsi, puisque le liste v 1,..., v n est linéairement indépendante par hypothèse, α i + β i = 0, 1 i n., i.e., α i = β i, 1 i n. 1= 3 Par le Lemme, nous avons que v i 0, 1 i n. Pour voir que la somme span v span v n est directe, supposer que 0 = w i où w i span v i, 1 i n et donc que α i F tq w i = α i v i, 1 i n. Ainsi, 0 = α i v i, donc α i = 0, 1 i n puisque la liste v 1,..., v n est linéairement indépendante. Par conséquent, w i = α i v i = 0 v i = 0, 1 i n. Ainsi, la somme est directe. 24

26 3.1 Génération de sous-espaces Algèbre linéaire I&II 2= 3 Supposons 2 vrai. Si i tq v i = 0, alors, 0 v a v i v n = 0 v b v i v n, a, b F. Il y a contradiction avec la condition 2. Donc, v i 0, 1 i n Montrons que span v 1,..., v n = span v 1... span v n. Nous avons déjà montré que span v 1,..., v n = span v span v n 1. Il nous reste à montrer que la somme est directe. Supposons que 0 = w i où w i span v i et montrons que w i = 0, 1 i n. Or w i span v i a i F tq w i = a i v i, 1 i n. Ainsi, 0 = w i 0 = 0 v i = a i v i. Ce qui implique, par la condition 2, que a i = 0, 1 i n. Par conséquent, w i = a i v i = 0 v i = 0, 1 i n. Ainsi, la somme est directe. 3= 1 Supposer que v i 0, 1 i n et que la somme span v span v n soit directe. Supposer que α i v i = 0. Nous avons vu que puisque la somme span v 1 + i= span v n est directe, α i v i = 0, 1 i n et donc, de deux choses l une, soit α i = 0, soit v i = 0. Cette dernière possibilité est éliminée par l hypothèse. Nous avons donc forcément que α i = 0, 1 i n. Et par conséquent, la liste v 1,..., v n est linéairement indépendante. Proposition 3.4. Propriétés élémentaires 1. La liste v est linéairement indépendante v 0 2. La liste v, w est linéairement indépendante { α F tq v = α w et v, w Si w span v 1,..., v n alors la liste v 1,..., w,..., v n est linéairement dépendante. Démonstration. 1. = Conséquence directe du Lemme 3.1. = Supposons v 0. Alors, 0 = α v α = 0. Ainsi la liste v est linéairement indépendante. 2. = Supposons que v, w est linéairement indépendante, nous avons alors par le Lemme 3.1 que v, w 0. Supposons par l absurde que α F tq v = α w, alors : 1 v + α w = v α w = 0. Ce qui est en contradiction avec l indépendance linéaire de v, w. Par conséquent, α F tq v = α w. = Supposons que α v + β w = 0 et montrons par contradiction que α = 0 = β. Ainsi, supposons par l absurde qu au moins un de α ou β soit non nul. Sans perte de généralité, nous pouvons supposer que α 0 et donc α 1 F tq αα 1 = 1. Ainsi, 1 voir proposition = α 1 0 = α 1 α v + β w = α 1 α v + α 1 β w = v + α 1 β w v = α 1 β w ce qui est contradictoire 25

27 3.1 Génération de sous-espaces Algèbre linéaire I&II Par conséquent, α = 0 = β. Ainsi, la liste v, w est linéairement indépendante. 3. Si w span v 1,..., v n alors α 1,..., α n F tq w = v 1,..., v n, w et la combinaison linéaire suivante, α i v i. Considérons la liste α i v i + 1 w = α i v i + α i v i = α i + α i v i = 0 Ainsi, il existe une combinaison linéaire des vecteurs de la liste v 1,..., v n, w qui est égale à 0, mais où au moins un des coefficients est non nul, i.e., le coefficient de w est 0. Autrement dit, la liste v 1,..., v n, w est linéairement dépendante. En particulier, si V = span v 1,..., v n, alors si w V, la liste v 1,..., v n, w est linéairement dépendante Lemme 3.2. Lemme du vecteur superflu Soit V un F-espace vectoriel, soient v 1,..., v n V. Si v 1 0 et si v 1,..., v n est linéairement dépendante, alors 1 j n tq v j span v 1,..., v j 1 span v 1,..., v n = span v 1,..., v j 1, v j+1,..., v n Démonstration. Supposons que la liste v 1,..., v n soit linéairement dépendante. Ainsi, a 1,..., a n F pas tous nuls, tq a i v i = 0. Considérons {i a i 0} et posons, j = max{i a i 0}. Ainsi, la combinaison linéaire est de la forme : j a i v i = 0. Observer que j 2 puisque si j = 1, nous aurions a i v 1 = 0, avec a i 0, ce qui n est pas possible puisque v 1 0 par l hypothèse. Ainsi, nous avons : a 1 v a j 1 v j 1 = a j v j avec a j 0 et donc : 1 j 1 a1 v a j 1 v j 1 = vj, i.e., v j = a i v i span v 1,..., v j 1. a j a j Pour montrer que span v 1,..., v n = span v 1,..., v j 1, v j+1,..., v n, nous allons montrer les deux inclusions. span v 1,..., v j 1, v j+1,..., v n span v 1,..., v n : v 1,..., v j 1, v j+1,..., v n est une sous liste de v 1,..., v n et donc span v 1,..., v j 1, v j+1,..., v n span v 1,..., v n span v 1,..., v n span v 1,..., v j 1, v j+1,..., v n : Soit w span v 1,..., v n, i.e., a 1,..., a n F tq w = a i v i. Or v j span v 1,..., v j 1, 26

28 3.1 Génération de sous-espaces Algèbre linéaire I&II j 1 i.e., b 1,..., b j 1 F tq v j = b i v i. Par conséquent, w = = = j 1 j 1 n a i v i + a j v j + a i v i + j 1 a j j 1 a i + a j b i v i + } {{ } span v 1,..., v j 1 i=j+1 a i v i n b i v i + n i=j+1 span v 1,..., v j 1, v j+1,..., v n i=j+1 a i v i }{{} span v j+1,..., v n a i v i Ainsi, span v 1,..., v n span v 1,..., v j 1, v j+1,..., v n. Ce qui implique que span v 1,..., v n = span v 1,..., v j 1, v j+1,..., v n. Théorème 3.1. Théorème de la borne Soit V un F-espace vectoriel tel qu il existe une liste v 1,..., v n avec V = span v 1,..., v n. Alors si la liste u 1,..., u m de vecteurs de V est linéairement indépendante, m n. Démonstration. Démonstration par récurrence en m étapes. 1ère étape span v 1,..., v n = V implique que u 1, v 1,..., v n est linéairement dépendante. Par ailleurs, puisque u 1,..., u m est linéairement indépendante, nous savons que u i 0, 1 i m. En particulier, u 1 0. Nous pouvons donc appliquer le lemme du vecteur superflu à u 1, v 1,..., v n. Ainsi, j 1 tq v j span v 1,..., v j 1 et tq span u 1, v 1,..., v j 1, v j+1,..., v n = span u 1, v 1,..., v n = V Noter que, par le lemme 3.2, nous ne pouvons pas enlever le vecteur u 1 parce que la liste u 1,..., u m est linéairement indépendante. 2ème étape span u 1, v 1,..., v j 1, v j+1,..., v n = V implique que u 1, u 2, v 1,..., v j 1, v j+1,..., v n est linéairement dépendante. Par ailleurs, u 1 0. Nous pouvons appliquer le lemme du vecteur superflu et donc k 1, k j tq v k soit une combinaison linéaire des vecteur qui le précèdent dans la liste et tq span u 1, u 2, v 1,..., v k 1, v k+1,..., v j 1, v j+1,..., v n = V Noter que nous ne pouvons pas enlever les vecteurs u 1, u 2 parce que la liste u 1,..., u m est linéairement indépendante. jème étape Nous commençons par une liste u 1,..., u j 1, v k1,..., v kn j+1 qui engendre l espace V. Noter que la liste v k1,..., v kn j+1 est une sous liste de v 1,..., v n à laquelle nous avons retiré j 1 vecteurs. Par conséquent, en y ajoutant u j, nous obtenons la liste u 1,..., u j, v k1,..., v kn j+1 linéairement dépendante 27

29 3.2 Bases Algèbre linéaire I&II Puisque u 1 0, nous pouvons appliquer le lemme du vecteur superflu. Or u 1,..., u j est linéairement indépendante, et donc aucun des u i n est une combinaison linéaire des vecteurs qui le précèdent. Par conséquent, i 1 tq v ki span u 1,..., u j, v k1,..., v ki 1 et tq V = span u 1,..., u j 1, v k1,..., v ki 1, v ki+1,..., v kn j+1 j + 1ème étape Nous pouvons itérer cette procédure jusqu à la mème étape pour obtenir une liste u 1,..., u m, v k1,..., v kn m. En particulier, nous devons pouvoir éliminer un vecteur de la liste v 1,..., v n à chacune des m étapes de cette procédure. Par conséquent, il faut que v 1,..., v n contienne au moins m vecteurs, i.e., il faut que m n. Le Lemme du vecteur superflu nous garantit l existence de ces vecteurs à éliminer de la liste v 1,..., v n à chaque étape. Corollaire 3.1. Tout sous-espace vectoriel U d un F-espace vectoriel V de dimension finie est de dimension finie Démonstration. Soit V un F-espace vectoriel de dimension finie, engendré par v 1,..., v n. Soit U un sous-espace vectoriel de V. Si U = { 0}, U est trivialement de dimension finie. Si U { 0}, V est de dimension finie, il existe une liste tq V = span v 1,..., v n. Soit u 1,..., u j U tq u 1,..., u j soit linéairement indépendante. Supposons, par l absurde que dimu = +. Alors, span u 1,..., u j U, i.e., u j+1 U span u 1,..., u j tq u 1,..., u j, u j+1 soit linéairement indépendante. Ainsi, en appliquant ce processus n fois à la liste linéairement indépendante u 1, nous obtenons la liste u 1,..., u n+1 linéairement indépendante dans U et donc dans V, ce qui est en contradiction avec le théorème de la borne. Par conséquent, la dimension de U est finie. 3.2 Bases Définition 3.5. Soit V un F-espace vectoriel de dimension finie et soit v 1,..., v n une liste de vecteurs de V. Alors v 1,..., v n est une base de V, si 1. v 1,..., v n est linéairement indépendante 2. span v 1,..., v n = V Proposition 3.5. Caractérisation des bases Soit V un F-espace vectoriel et soit v 1,..., v n une liste de vecteurs de V. Alors, ces trois propositions sont équivalentes : 1. v 1,..., v n est une base de V { v V 2.!α 1,..., α n F tq v = α 1 v α n v n. { vi 0, 1 i n. 3. V = span v 1... span v n. 28

30 3.2 Bases Algèbre linéaire I&II Démonstration. 1= 2 Supposons que v 1,..., v n soit une base de V. Alors, comme span v 1,..., v n = V, v V, α 1,..., α n F tq v = α i v i. Pour montrer que les α i sont uniques supposons que β 1,..., β n F tq Ainsi, v = 0 = v v = = β i v i. α i v i α i β i v i β i v i Or la liste v 1,..., v n est linéairement indépendante, car il s agit d une base de V. Ainsi, α i β i = 0, 1 i n, α i = β i, 1 i n. Par conséquent, les α i sont uniques. 1= 3 Supposons que v 1,..., v n soit une base de V. Alors, V = span v 1,..., v n et la liste est linéairement indépendante, ce qui implique que v i 0, 1 i n et que span v 1,..., v n = span v 1... span v n. Donc, V = span v 1... span v n. 2= 1 Supposons que tout vecteur v de V s écrit de manière unique comme une combinaison linéaire des v i. Ainsi, nous avons v = α i v i, v V. Ainsi, V = span v 1,..., v n. Il reste à montrer l indépendance linéaire de la liste v 1,..., v n. Considérer, la combinaison linéaire, ζ i v i = 0. Or, nous avons également la décomposition de 0 suivante, 0 = 0 v v n. Ainsi, par l hypothèse de l unicité de cette décomposition, nous avons que ζ i = 0, 1 i n. La liste est linéairement indépendante, il s agit donc bien d une base de V. 3= 2 Soit v V et supposons que la proposition 3 soit vraie, ainsi, V = span v 1... span v n. Alors, v span v 1... span v n, i.e.,! w i span v i, 1 i n, tq v = w i, or, w i span v i a i F tq w i = a i v i, 1 i n. Or v i 0, 1 i n. Supposons qu il existe, b 1,..., b n F tq w i = b i v i. Ainsi, nous avons que si a i v i = b i v i alors, a i = b i. Donc!a i F, 1 i n tq a i v i. Nous avons donc montré les trois équivalences. Exemple Par définition, span = { 0}. Par ailleurs, est trivialement linéairement indépendant. Ainsi, est une base de { 0}. 1. Soit V = F n et considérer e 1,..., e n. Nous avons vu que F n = span e 1... span e n. Ainsi e 1,..., e n est une base de F n, souvent appelée base canonique ou standard. 29

31 3.2 Bases Algèbre linéaire I&II 2. Soit V = F X, F où X = {x 1,..., x n }. Définissons f i F X, F par { 1 si j = i f i : X F : x i 0 si j i Ainsi, montrons que f 1,..., f n est une base de F X, F. Soit g F X, F, i.e., g : X F une application. Poser a i = gx i, 1 i n. Observer que 1 j n Donc n a i f i x j = g = a i f i x j = a j f j x j = a j = gx j }{{} =1 a i f i spanf i,..., f n, g F X, F donc F X, F = spanf 1,..., f n. Reste à vérifier l unicité du choix des coefficients a i : si a i f i = b i f i, alors, 1 j n, n a j = a i f i x n j = b i f i x j = b j Ainsi, le choix des a i est unique. Nous sommes amenés à nous poser cette question : Pour un F-espace vectoriel quelconque, existe-t-il toujours une base? Pour répondre à cette question, il nous faut... Théorème 3.2. Théorème du ballon Soit V un F-espace vectoriel de dimension finie. Alors Dégonfler Soit v 1,..., v s une liste de vecteurs de V tq span v 1,..., v s = V. Alors 1 i 1 < i 2 <... < i n s tq la sous-liste v i1,..., v in de v 1,..., v s soit une base de V. Gonfler Soit v 1,..., v m une liste linéairement indépendante. Alors, w 1,..., w k V tq v 1,..., v m, w 1,..., w k soit une base de V. Démonstration. Dégonfler Deux cas, soit V = { 0}, soit V { 0}. 1. Cas V = { 0} : la liste est une base de { 0} et est une sous liste de toute liste de vecteurs. Nous pouvons donc prendre comme sous liste qui est une base de V. 2. Cas V { 0} : Supposons V { 0} et V = span v 1,..., v s. Ainsi, i tq v i 0. Poser i 1 = min{i v i 0}. Alors : et donc, v 1,..., v i 1, v i,..., v s = 0,..., 0, v i1,..., v s V = span v 1,..., v s = span v i1,..., v s où v i1 0 Si v i1,..., v s est linéairement indépendante, il s agit d une base de V et la preuve est terminée. Sinon, nous pouvons appliquer le lemme du vecteur superflu pour éliminer un des v k, k > i 1, qui doit être une combinaison linéaire des v j, j < k. Ainsi nous avons une nouvelle liste v i1,..., v k 1, v k+1,..., v s qui engendre toujours V. Si cette nouvelle liste est linéairement indépendante, alors nous avons une base de V. 30

Exo7. Matrice d une application linéaire. Corrections d Arnaud Bodin.

Exo7. Matrice d une application linéaire. Corrections d Arnaud Bodin. Exo7 Matrice d une application linéaire Corrections d Arnaud odin. Exercice Soit R muni de la base canonique = ( i, j). Soit f : R R la projection sur l axe des abscisses R i parallèlement à R( i + j).

Plus en détail

Un K-espace vectoriel est un ensemble non vide E muni : d une loi de composition interne, c est-à-dire d une application de E E dans E : E E E

Un K-espace vectoriel est un ensemble non vide E muni : d une loi de composition interne, c est-à-dire d une application de E E dans E : E E E Exo7 Espaces vectoriels Vidéo partie 1. Espace vectoriel (début Vidéo partie 2. Espace vectoriel (fin Vidéo partie 3. Sous-espace vectoriel (début Vidéo partie 4. Sous-espace vectoriel (milieu Vidéo partie

Plus en détail

Calcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes.

Calcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes. 1 Définitions, notations Calcul matriciel Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes. On utilise aussi la notation m n pour le

Plus en détail

Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010. Applications

Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010. Applications Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010 Applications 1 Introduction Une fonction f (plus précisément, une fonction réelle d une variable réelle) est une règle qui associe à tout réel x au

Plus en détail

Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire

Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire Cours 02 : Problème général de la Programmation Linéaire. 5 . Introduction Un programme linéaire s'écrit sous la forme suivante. MinZ(ou maxw) =

Plus en détail

Chapitre 2. Eléments pour comprendre un énoncé

Chapitre 2. Eléments pour comprendre un énoncé Chapitre 2 Eléments pour comprendre un énoncé Ce chapitre est consacré à la compréhension d un énoncé. Pour démontrer un énoncé donné, il faut se reporter au chapitre suivant. Les tables de vérité données

Plus en détail

Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach

Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach Chapitre 7 Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach L objet de ce chapitre est de définir un calcul fonctionnel holomorphe qui prolonge le calcul fonctionnel polynômial et qui respecte

Plus en détail

Cours de mathématiques

Cours de mathématiques DEUG MIAS premier niveau Cours de mathématiques année 2003/2004 Guillaume Legendre (version révisée du 3 avril 2015) Table des matières 1 Éléments de logique 1 1.1 Assertions...............................................

Plus en détail

Polynômes à plusieurs variables. Résultant

Polynômes à plusieurs variables. Résultant Polynômes à plusieurs variables. Résultant Christophe Ritzenthaler 1 Relations coefficients-racines. Polynômes symétriques Issu de [MS] et de [Goz]. Soit A un anneau intègre. Définition 1.1. Soit a A \

Plus en détail

Résolution d équations non linéaires

Résolution d équations non linéaires Analyse Numérique Résolution d équations non linéaires Said EL HAJJI et Touria GHEMIRES Université Mohammed V - Agdal. Faculté des Sciences Département de Mathématiques. Laboratoire de Mathématiques, Informatique

Plus en détail

Première partie. Préliminaires : noyaux itérés. MPSI B 6 juin 2015

Première partie. Préliminaires : noyaux itérés. MPSI B 6 juin 2015 Énoncé Soit V un espace vectoriel réel. L espace vectoriel des endomorphismes de V est désigné par L(V ). Lorsque f L(V ) et k N, on désigne par f 0 = Id V, f k = f k f la composée de f avec lui même k

Plus en détail

Formes quadratiques. 1 Formes quadratiques et formes polaires associées. Imen BHOURI. 1.1 Définitions

Formes quadratiques. 1 Formes quadratiques et formes polaires associées. Imen BHOURI. 1.1 Définitions Formes quadratiques Imen BHOURI 1 Ce cours s adresse aux étudiants de niveau deuxième année de Licence et à ceux qui préparent le capes. Il combine d une façon indissociable l étude des concepts bilinéaires

Plus en détail

Continuité en un point

Continuité en un point DOCUMENT 4 Continuité en un point En général, D f désigne l ensemble de définition de la fonction f et on supposera toujours que cet ensemble est inclus dans R. Toutes les fonctions considérées sont à

Plus en détail

Structures algébriques

Structures algébriques Structures algébriques 1. Lois de composition s Soit E un ensemble. Une loi de composition interne sur E est une application de E E dans E. Soient E et F deux ensembles. Une loi de composition externe

Plus en détail

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes Opérations sur les polynômes Exercice 1 - Carré - L1/Math Sup - Si P = Q est le carré d un polynôme, alors Q est nécessairement de degré, et son coefficient dominant est égal à 1. On peut donc écrire Q(X)

Plus en détail

Introduction à l étude des Corps Finis

Introduction à l étude des Corps Finis Introduction à l étude des Corps Finis Robert Rolland (Résumé) 1 Introduction La structure de corps fini intervient dans divers domaines des mathématiques, en particulier dans la théorie de Galois sur

Plus en détail

Programmation linéaire et Optimisation. Didier Smets

Programmation linéaire et Optimisation. Didier Smets Programmation linéaire et Optimisation Didier Smets Chapitre 1 Un problème d optimisation linéaire en dimension 2 On considère le cas d un fabricant d automobiles qui propose deux modèles à la vente, des

Plus en détail

I. Polynômes de Tchebychev

I. Polynômes de Tchebychev Première épreuve CCP filière MP I. Polynômes de Tchebychev ( ) 1.a) Tout réel θ vérifie cos(nθ) = Re ((cos θ + i sin θ) n ) = Re Cn k (cos θ) n k i k (sin θ) k Or i k est réel quand k est pair et imaginaire

Plus en détail

Logique. Plan du chapitre

Logique. Plan du chapitre Logique Ce chapitre est assez abstrait en première lecture, mais est (avec le chapitre suivant «Ensembles») probablement le plus important de l année car il est à la base de tous les raisonnements usuels

Plus en détail

3 Approximation de solutions d équations

3 Approximation de solutions d équations 3 Approximation de solutions d équations Une équation scalaire a la forme générale f(x) =0où f est une fonction de IR dans IR. Un système de n équations à n inconnues peut aussi se mettre sous une telle

Plus en détail

Problème 1 : applications du plan affine

Problème 1 : applications du plan affine Problème 1 : applications du plan affine Notations On désigne par GL 2 (R) l ensemble des matrices 2 2 inversibles à coefficients réels. Soit un plan affine P muni d un repère (O, I, J). Les coordonnées

Plus en détail

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé 2012-2013 1 Petites questions 1 Est-ce que l ensemble des ouverts de R est une tribu? Réponse : Non, car le complémentaire de ], 0[ n est pas ouvert.

Plus en détail

Souad EL Bernoussi. Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://www.fsr.ac.ma/ano/

Souad EL Bernoussi. Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://www.fsr.ac.ma/ano/ Recherche opérationnelle Les démonstrations et les exemples seront traités en cours Souad EL Bernoussi Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://www.fsr.ac.ma/ano/ Table des matières 1 Programmation

Plus en détail

Le produit semi-direct

Le produit semi-direct Le produit semi-direct Préparation à l agrégation de mathématiques Université de Nice - Sophia Antipolis Antoine Ducros Octobre 2007 Ce texte est consacré, comme son titre l indique, au produit semi-direct.

Plus en détail

www.h-k.fr/publications/objectif-agregation

www.h-k.fr/publications/objectif-agregation «Sur C, tout est connexe!» www.h-k.fr/publications/objectif-agregation L idée de cette note est de montrer que, contrairement à ce qui se passe sur R, «sur C, tout est connexe». Cet abus de langage se

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables

Fonctions de plusieurs variables Module : Analyse 03 Chapitre 00 : Fonctions de plusieurs variables Généralités et Rappels des notions topologiques dans : Qu est- ce que?: Mathématiquement, n étant un entier non nul, on définit comme

Plus en détail

Suites numériques 4. 1 Autres recettes pour calculer les limites

Suites numériques 4. 1 Autres recettes pour calculer les limites Suites numériques 4 1 Autres recettes pour calculer les limites La propriété suivante permet de calculer certaines limites comme on verra dans les exemples qui suivent. Propriété 1. Si u n l et fx) est

Plus en détail

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications A. Optimisation sans contrainte.... Généralités.... Condition nécessaire et condition suffisante

Plus en détail

PEUT-ON «VOIR» DANS L ESPACE À N DIMENSIONS?

PEUT-ON «VOIR» DANS L ESPACE À N DIMENSIONS? PEUT-ON «VOIR» DANS L ESPACE À N DIMENSIONS? Pierre Baumann, Michel Émery Résumé : Comment une propriété évidente visuellement en dimensions deux et trois s étend-elle aux autres dimensions? Voici une

Plus en détail

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer Pour commencer Exercice 1 - Ensembles de définition - Première année - 1. Le logarithme est défini si x + y > 0. On trouve donc le demi-plan supérieur délimité par la droite d équation x + y = 0.. 1 xy

Plus en détail

Groupe symétrique. Chapitre II. 1 Définitions et généralités

Groupe symétrique. Chapitre II. 1 Définitions et généralités Chapitre II Groupe symétrique 1 Définitions et généralités Définition. Soient n et X l ensemble 1,..., n. On appelle permutation de X toute application bijective f : X X. On note S n l ensemble des permutations

Plus en détail

Chapitre 2. Matrices

Chapitre 2. Matrices Département de mathématiques et informatique L1S1, module A ou B Chapitre 2 Matrices Emmanuel Royer emmanuelroyer@mathuniv-bpclermontfr Ce texte mis gratuitement à votre disposition a été rédigé grâce

Plus en détail

2 Division dans l anneau des polynômes à plusieurs variables

2 Division dans l anneau des polynômes à plusieurs variables MA 2 2011-2012 M2 Algèbre formelle 1 Introduction 1.1 Référence Ideals, varieties and algorithms, D. Cox, J. Little, D. O Shea, Undergraduate texts in Mathematics, Springer 1997. Using algebraic geometry,

Plus en détail

Exercices Corrigés Premières notions sur les espaces vectoriels

Exercices Corrigés Premières notions sur les espaces vectoriels Exercices Corrigés Premières notions sur les espaces vectoriels Exercice 1 On considére le sous-espace vectoriel F de R formé des solutions du système suivant : x1 x 2 x 3 + 2x = 0 E 1 x 1 + 2x 2 + x 3

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre

Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre IUFM du Limousin 2009-10 PLC1 Mathématiques S. Vinatier Rappels de cours Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre 1 Fonctions de plusieurs variables

Plus en détail

Méthodes de quadrature. Polytech Paris-UPMC. - p. 1/48

Méthodes de quadrature. Polytech Paris-UPMC. - p. 1/48 Méthodes de Polytech Paris-UPMC - p. 1/48 Polynôme d interpolation de Preuve et polynôme de Calcul de l erreur d interpolation Étude de la formule d erreur Autres méthodes - p. 2/48 Polynôme d interpolation

Plus en détail

Comparaison de fonctions Développements limités. Chapitre 10

Comparaison de fonctions Développements limités. Chapitre 10 PCSI - 4/5 www.ericreynaud.fr Chapitre Points importants 3 Questions de cours 6 Eercices corrigés Plan du cours 4 Eercices types 7 Devoir maison 5 Eercices Chap Et s il ne fallait retenir que si points?

Plus en détail

Extrait du poly de Stage de Grésillon 1, août 2010

Extrait du poly de Stage de Grésillon 1, août 2010 MINI-COURS SUR LES POLYNÔMES À UNE VARIABLE Extrait du poly de Stage de Grésillon 1, août 2010 Table des matières I Opérations sur les polynômes 3 II Division euclidienne et racines 5 1 Division euclidienne

Plus en détail

Construction de l'intégrale de Lebesgue

Construction de l'intégrale de Lebesgue Université d'artois Faculté des ciences Jean Perrin Mesure et Intégration (Licence 3 Mathématiques-Informatique) Daniel Li Construction de l'intégrale de Lebesgue 10 février 2011 La construction de l'intégrale

Plus en détail

CHAPITRE IV. L axiome du choix

CHAPITRE IV. L axiome du choix CHAPITRE IV L axiome du choix Résumé. L axiome du choix AC affirme qu il est légitime de construire des objets mathématiques en répétant un nombre infini de fois l opération de choisir un élément dans

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables et applications pour l ingénieur

Fonctions de plusieurs variables et applications pour l ingénieur Service Commun de Formation Continue Année Universitaire 2006-2007 Fonctions de plusieurs variables et applications pour l ingénieur Polycopié de cours Rédigé par Yannick Privat Bureau 321 - Institut Élie

Plus en détail

Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale

Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale Chapitre 7 Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale Dans ce chapitre et le suivant, on montre deux applications importantes de la notion de différentiabilité : le théorème de l inversion

Plus en détail

FONCTIONS DE PLUSIEURS VARIABLES (Outils Mathématiques 4)

FONCTIONS DE PLUSIEURS VARIABLES (Outils Mathématiques 4) FONCTIONS DE PLUSIEURS VARIABLES (Outils Mathématiques 4) Bernard Le Stum Université de Rennes 1 Version du 13 mars 2009 Table des matières 1 Fonctions partielles, courbes de niveau 1 2 Limites et continuité

Plus en détail

Suites numériques 3. 1 Convergence et limite d une suite

Suites numériques 3. 1 Convergence et limite d une suite Suites numériques 3 1 Convergence et limite d une suite Nous savons que les termes de certaines suites s approchent de plus en plus d une certaine valeur quand n augmente : par exemple, les nombres u n

Plus en détail

Continuité d une fonction de plusieurs variables

Continuité d une fonction de plusieurs variables Chapitre 2 Continuité d une fonction de plusieurs variables Maintenant qu on a défini la notion de limite pour des suites dans R n, la notion de continuité s étend sans problème à des fonctions de plusieurs

Plus en détail

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que Introduction. On suppose connus les ensembles N (des entiers naturels), Z des entiers relatifs et Q (des nombres rationnels). On s est rendu compte, depuis l antiquité, que l on ne peut pas tout mesurer

Plus en détail

Espérance conditionnelle

Espérance conditionnelle Espérance conditionnelle Samy Tindel Nancy-Université Master 1 - Nancy Samy T. (IECN) M1 - Espérance conditionnelle Nancy-Université 1 / 58 Plan 1 Définition 2 Exemples 3 Propriétés de l espérance conditionnelle

Plus en détail

Image d un intervalle par une fonction continue

Image d un intervalle par une fonction continue DOCUMENT 27 Image d un intervalle par une fonction continue La continuité d une fonction en un point est une propriété locale : une fonction est continue en un point x 0 si et seulement si sa restriction

Plus en détail

La mesure de Lebesgue sur la droite réelle

La mesure de Lebesgue sur la droite réelle Chapitre 1 La mesure de Lebesgue sur la droite réelle 1.1 Ensemble mesurable au sens de Lebesgue 1.1.1 Mesure extérieure Définition 1.1.1. Un intervalle est une partie convexe de R. L ensemble vide et

Plus en détail

Cours d Analyse I et II

Cours d Analyse I et II ÉCOLE POLYTECHNIQUE FÉDÉRALE DE LAUSANNE Cours d Analyse I et II Sections Microtechnique & Science et génie des matériaux Dr. Philippe Chabloz avril 23 Table des matières Sur les nombres. Les nombres

Plus en détail

UNIVERSITE IBN ZOHR Faculté des sciences Agadir. Filière SMA & SMI. Semestre 1. Module : Algèbre 1

UNIVERSITE IBN ZOHR Faculté des sciences Agadir. Filière SMA & SMI. Semestre 1. Module : Algèbre 1 UNIVERSITE IBN ZOHR Faculté des sciences Agadir Filière SMA & SMI Semestre 1 Module : Algèbre 1 Année universitaire : 011-01 A. Redouani & E. Elqorachi 1 Contenu du Module : Chapitre 1 : Introduction Logique

Plus en détail

Exemple 4.4. Continuons l exemple précédent. Maintenant on travaille sur les quaternions et on a alors les décompositions

Exemple 4.4. Continuons l exemple précédent. Maintenant on travaille sur les quaternions et on a alors les décompositions Exemple 4.4. Continuons l exemple précédent. Maintenant on travaille sur les quaternions et on a alors les décompositions HQ = He 1 He 2 He 3 He 4 HQ e 5 comme anneaux (avec centre Re 1 Re 2 Re 3 Re 4

Plus en détail

Rappels et compléments, première partie : Nombres complexes et applications à la géométrie

Rappels et compléments, première partie : Nombres complexes et applications à la géométrie Rappels et compléments, première partie : Nombres complexes et applications à la géométrie 1 Définition des nombres complexes On définit sur les couples de réels une loi d addition comme suit : (x; y)

Plus en détail

Simulation de variables aléatoires

Simulation de variables aléatoires Chapter 1 Simulation de variables aléatoires Références: [F] Fishman, A first course in Monte Carlo, chap 3. [B] Bouleau, Probabilités de l ingénieur, chap 4. [R] Rubinstein, Simulation and Monte Carlo

Plus en détail

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours Exo7 Continuité (étude globale). Diverses fonctions Exercices de Jean-Louis Rouget. Retrouver aussi cette fiche sur www.maths-france.fr * très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile *****

Plus en détail

Cours arithmétique et groupes. Licence première année, premier semestre

Cours arithmétique et groupes. Licence première année, premier semestre Cours arithmétique et groupes. Licence première année, premier semestre Raphaël Danchin, Rejeb Hadiji, Stéphane Jaffard, Eva Löcherbach, Jacques Printems, Stéphane Seuret Année 2006-2007 2 Table des matières

Plus en détail

Calcul différentiel. Chapitre 1. 1.1 Différentiabilité

Calcul différentiel. Chapitre 1. 1.1 Différentiabilité Chapitre 1 Calcul différentiel L idée du calcul différentiel est d approcher au voisinage d un point une fonction f par une fonction plus simple (ou d approcher localement le graphe de f par un espace

Plus en détail

Résolution de systèmes linéaires par des méthodes directes

Résolution de systèmes linéaires par des méthodes directes Résolution de systèmes linéaires par des méthodes directes J. Erhel Janvier 2014 1 Inverse d une matrice carrée et systèmes linéaires Ce paragraphe a pour objet les matrices carrées et les systèmes linéaires.

Plus en détail

Programmes des classes préparatoires aux Grandes Ecoles

Programmes des classes préparatoires aux Grandes Ecoles Programmes des classes préparatoires aux Grandes Ecoles Filière : scientifique Voie : Biologie, chimie, physique et sciences de la Terre (BCPST) Discipline : Mathématiques Seconde année Préambule Programme

Plus en détail

Contexte. Pour cela, elles doivent être très compliquées, c est-à-dire elles doivent être très différentes des fonctions simples,

Contexte. Pour cela, elles doivent être très compliquées, c est-à-dire elles doivent être très différentes des fonctions simples, Non-linéarité Contexte Pour permettre aux algorithmes de cryptographie d être sûrs, les fonctions booléennes qu ils utilisent ne doivent pas être inversées facilement. Pour cela, elles doivent être très

Plus en détail

Une forme générale de la conjecture abc

Une forme générale de la conjecture abc Une forme générale de la conjecture abc Nicolas Billerey avec l aide de Manuel Pégourié-Gonnard 6 août 2009 Dans [Lan99a], M Langevin montre que la conjecture abc est équivalente à la conjecture suivante

Plus en détail

Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies

Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies Chapitre 6 Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies Nous allons maintenant revenir sur les espaces L p du Chapitre 4, à la lumière de certains résultats du Chapitre 5. Sauf mention

Plus en détail

Notes du cours MTH1101 Calcul I Partie II: fonctions de plusieurs variables

Notes du cours MTH1101 Calcul I Partie II: fonctions de plusieurs variables Notes du cours MTH1101 Calcul I Partie II: fonctions de plusieurs variables Guy Desaulniers Département de mathématiques et de génie industriel École Polytechnique de Montréal Automne 2014 Table des matières

Plus en détail

AOT 13. et Application au Contrôle Géométrique

AOT 13. et Application au Contrôle Géométrique AOT 13 Géométrie Différentielle et Application au Contrôle Géométrique Frédéric Jean Notes de cours Édition 2011/2012 ii Table des matières 1 Variétés différentiables 1 1.1 Variétés différentiables............................

Plus en détail

I. Ensemble de définition d'une fonction

I. Ensemble de définition d'une fonction Chapitre 2 Généralités sur les fonctions Fonctions de références et fonctions associées Ce que dit le programme : Étude de fonctions Fonctions de référence x x et x x Connaître les variations de ces deux

Plus en détail

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés 2012-2013 1 Petites questions 1) Est-ce que l ensemble des ouverts de R est une tribu? 2) Si F et G sont deux tribus, est-ce que F G est toujours une tribu?

Plus en détail

Pour l épreuve d algèbre, les calculatrices sont interdites.

Pour l épreuve d algèbre, les calculatrices sont interdites. Les pages qui suivent comportent, à titre d exemples, les questions d algèbre depuis juillet 003 jusqu à juillet 015, avec leurs solutions. Pour l épreuve d algèbre, les calculatrices sont interdites.

Plus en détail

Problèmes de Mathématiques Filtres et ultrafiltres

Problèmes de Mathématiques Filtres et ultrafiltres Énoncé Soit E un ensemble non vide. On dit qu un sous-ensemble F de P(E) est un filtre sur E si (P 0 ) F. (P 1 ) (X, Y ) F 2, X Y F. (P 2 ) X F, Y P(E) : X Y Y F. (P 3 ) / F. Première Partie 1. Que dire

Plus en détail

Optimisation Discrète

Optimisation Discrète Prof F Eisenbrand EPFL - DISOPT Optimisation Discrète Adrian Bock Semestre de printemps 2011 Série 7 7 avril 2011 Exercice 1 i Considérer le programme linéaire max{c T x : Ax b} avec c R n, A R m n et

Plus en détail

Premiers exercices d Algèbre. Anne-Marie Simon

Premiers exercices d Algèbre. Anne-Marie Simon Premiers exercices d Algèbre Anne-Marie Simon première version: 17 août 2005 version corrigée et complétée le 12 octobre 2010 ii Table des matières 1 Quelques structures ensemblistes 1 1.0 Ensembles, relations,

Plus en détail

Calculer avec Sage. Revision : 417 du 1 er juillet 2010

Calculer avec Sage. Revision : 417 du 1 er juillet 2010 Calculer avec Sage Alexandre Casamayou Guillaume Connan Thierry Dumont Laurent Fousse François Maltey Matthias Meulien Marc Mezzarobba Clément Pernet Nicolas Thiéry Paul Zimmermann Revision : 417 du 1

Plus en détail

Moments des variables aléatoires réelles

Moments des variables aléatoires réelles Chapter 6 Moments des variables aléatoires réelles Sommaire 6.1 Espérance des variables aléatoires réelles................................ 46 6.1.1 Définition et calcul........................................

Plus en détail

Calcul différentiel sur R n Première partie

Calcul différentiel sur R n Première partie Calcul différentiel sur R n Première partie Université De Metz 2006-2007 1 Définitions générales On note L(R n, R m ) l espace vectoriel des applications linéaires de R n dans R m. Définition 1.1 (différentiabilité

Plus en détail

Proposition. Si G est un groupe simple d ordre 60 alors G est isomorphe à A 5.

Proposition. Si G est un groupe simple d ordre 60 alors G est isomorphe à A 5. DÉVELOPPEMENT 32 A 5 EST LE SEUL GROUPE SIMPLE D ORDRE 60 Proposition. Si G est un groupe simple d ordre 60 alors G est isomorphe à A 5. Démonstration. On considère un groupe G d ordre 60 = 2 2 3 5 et

Plus en détail

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 30 avril 2015 Enoncés 1

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 30 avril 2015 Enoncés 1 [http://mpcpgedupuydelomefr] édité le 3 avril 215 Enoncés 1 Exercice 1 [ 265 ] [correction] On note V l ensemble des matrices à coefficients entiers du type a b c d d a b c c d a b b c d a et G l ensemble

Plus en détail

Marc HINDRY. Introduction et présentation. page 2. 1 Le langage mathématique page 4. 2 Ensembles et applications page 8

Marc HINDRY. Introduction et présentation. page 2. 1 Le langage mathématique page 4. 2 Ensembles et applications page 8 COURS DE MATHÉMATIQUES PREMIÈRE ANNÉE (L1) UNIVERSITÉ DENIS DIDEROT PARIS 7 Marc HINDRY Introduction et présentation. page 2 1 Le langage mathématique page 4 2 Ensembles et applications page 8 3 Groupes,

Plus en détail

Analyse fonctionnelle Théorie des représentations du groupe quantique compact libre O(n) Teodor Banica Résumé - On trouve, pour chaque n 2, la classe

Analyse fonctionnelle Théorie des représentations du groupe quantique compact libre O(n) Teodor Banica Résumé - On trouve, pour chaque n 2, la classe Analyse fonctionnelle Théorie des représentations du groupe quantique compact libre O(n) Teodor Banica Résumé - On trouve, pour chaque n 2, la classe des n n groupes quantiques compacts qui ont la théorie

Plus en détail

NOTATIONS PRÉLIMINAIRES

NOTATIONS PRÉLIMINAIRES Pour le Jeudi 14 Octobre 2010 NOTATIONS Soit V un espace vectoriel réel ; l'espace vectoriel des endomorphismes de l'espace vectoriel V est désigné par L(V ). Soit f un endomorphisme de l'espace vectoriel

Plus en détail

Corps des nombres complexes, J Paul Tsasa

Corps des nombres complexes, J Paul Tsasa Corps des nombres complexes, J Paul Tsasa One Pager Février 2013 Vol. 5 Num. 011 Copyright Laréq 2013 http://www.lareq.com Corps des Nombres Complexes Définitions, Règles de Calcul et Théorèmes «Les idiots

Plus en détail

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables Cours d Analyse Fonctions de plusieurs variables Licence 1ère année 2007/2008 Nicolas Prioux Université de Marne-la-Vallée Table des matières 1 Notions de géométrie dans l espace et fonctions à deux variables........

Plus en détail

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Université Joseph Fourier UE MAT 127 Mathématiques année 2011-2012 Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Ce que nous verrons dans ce chapitre : un exemple d équation différentielle y = f(y)

Plus en détail

La programmation linéaire : une introduction. Qu est-ce qu un programme linéaire? Terminologie. Écriture mathématique

La programmation linéaire : une introduction. Qu est-ce qu un programme linéaire? Terminologie. Écriture mathématique La programmation linéaire : une introduction Qu est-ce qu un programme linéaire? Qu est-ce qu un programme linéaire? Exemples : allocation de ressources problème de recouvrement Hypothèses de la programmation

Plus en détail

Cours d analyse numérique SMI-S4

Cours d analyse numérique SMI-S4 ours d analyse numérique SMI-S4 Introduction L objet de l analyse numérique est de concevoir et d étudier des méthodes de résolution de certains problèmes mathématiques, en général issus de problèmes réels,

Plus en détail

Continuité et dérivabilité d une fonction

Continuité et dérivabilité d une fonction DERNIÈRE IMPRESSIN LE 7 novembre 014 à 10:3 Continuité et dérivabilité d une fonction Table des matières 1 Continuité d une fonction 1.1 Limite finie en un point.......................... 1. Continuité

Plus en détail

Comment démontrer des formules sans effort? exposé de maîtrise

Comment démontrer des formules sans effort? exposé de maîtrise Comment démontrer des formules sans effort? exposé de maîtrise Marc Mezzarobba Sam Zoghaib Sujet proposé par François Loeser Résumé Nous exposons un ensemble de méthodes qui permettent d évaluer «en forme

Plus en détail

Chapitre 3. Quelques fonctions usuelles. 1 Fonctions logarithme et exponentielle. 1.1 La fonction logarithme

Chapitre 3. Quelques fonctions usuelles. 1 Fonctions logarithme et exponentielle. 1.1 La fonction logarithme Chapitre 3 Quelques fonctions usuelles 1 Fonctions logarithme et eponentielle 1.1 La fonction logarithme Définition 1.1 La fonction 7! 1/ est continue sur ]0, +1[. Elle admet donc des primitives sur cet

Plus en détail

Chapitre VI - Méthodes de factorisation

Chapitre VI - Méthodes de factorisation Université Pierre et Marie Curie Cours de cryptographie MM067-2012/13 Alain Kraus Chapitre VI - Méthodes de factorisation Le problème de la factorisation des grands entiers est a priori très difficile.

Plus en détail

Une introduction aux codes correcteurs quantiques

Une introduction aux codes correcteurs quantiques Une introduction aux codes correcteurs quantiques Jean-Pierre Tillich INRIA Rocquencourt, équipe-projet SECRET 20 mars 2008 1/38 De quoi est-il question ici? Code quantique : il est possible de corriger

Plus en détail

Programmation linéaire

Programmation linéaire 1 Programmation linéaire 1. Le problème, un exemple. 2. Le cas b = 0 3. Théorème de dualité 4. L algorithme du simplexe 5. Problèmes équivalents 6. Complexité de l Algorithme 2 Position du problème Soit

Plus en détail

Probabilités sur un univers fini

Probabilités sur un univers fini [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 7 août 204 Enoncés Probabilités sur un univers fini Evènements et langage ensembliste A quelle condition sur (a, b, c, d) ]0, [ 4 existe-t-il une probabilité P sur

Plus en détail

Chapitre 7. Statistique des échantillons gaussiens. 7.1 Projection de vecteurs gaussiens

Chapitre 7. Statistique des échantillons gaussiens. 7.1 Projection de vecteurs gaussiens Chapitre 7 Statistique des échantillons gaussiens Le théorème central limite met en évidence le rôle majeur tenu par la loi gaussienne en modélisation stochastique. De ce fait, les modèles statistiques

Plus en détail

Exo7. Calculs de déterminants. Fiche corrigée par Arnaud Bodin. Exercice 1 Calculer les déterminants des matrices suivantes : Exercice 2.

Exo7. Calculs de déterminants. Fiche corrigée par Arnaud Bodin. Exercice 1 Calculer les déterminants des matrices suivantes : Exercice 2. Eo7 Calculs de déterminants Fiche corrigée par Arnaud Bodin Eercice Calculer les déterminants des matrices suivantes : Correction Vidéo ( ) 0 6 7 3 4 5 8 4 5 6 0 3 4 5 5 6 7 0 3 5 4 3 0 3 0 0 3 0 0 0 3

Plus en détail

Limites finies en un point

Limites finies en un point 8 Limites finies en un point Pour ce chapitre, sauf précision contraire, I désigne une partie non vide de R et f une fonction définie sur I et à valeurs réelles ou complees. Là encore, les fonctions usuelles,

Plus en détail

Géométrie dans l espace Produit scalaire et équations

Géométrie dans l espace Produit scalaire et équations Chapitre 11. 2ème partie Géométrie dans l espace Produit scalaire et équations Terminale S Ce que dit le programme : CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES COMMENTAIRES 2ème partie Produit scalaire Produit scalaire

Plus en détail

L ANALYSE EN COMPOSANTES PRINCIPALES (A.C.P.) Pierre-Louis GONZALEZ

L ANALYSE EN COMPOSANTES PRINCIPALES (A.C.P.) Pierre-Louis GONZALEZ L ANALYSE EN COMPOSANTES PRINCIPALES (A.C.P.) Pierre-Louis GONZALEZ INTRODUCTION Données : n individus observés sur p variables quantitatives. L A.C.P. permet d eplorer les liaisons entre variables et

Plus en détail

Raisonnement par récurrence Suites numériques

Raisonnement par récurrence Suites numériques Chapitre 1 Raisonnement par récurrence Suites numériques Terminale S Ce que dit le programme : CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES COMMENTAIRES Raisonnement par récurrence. Limite finie ou infinie d une suite.

Plus en détail

3. Conditionnement P (B)

3. Conditionnement P (B) Conditionnement 16 3. Conditionnement Dans cette section, nous allons rappeler un certain nombre de définitions et de propriétés liées au problème du conditionnement, c est à dire à la prise en compte

Plus en détail

Manipulateurs Pleinement Parallèles

Manipulateurs Pleinement Parallèles Séparation des Solutions aux Modèles Géométriques Direct et Inverse pour les Manipulateurs Pleinement Parallèles Chablat Damien, Wenger Philippe Institut de Recherche en Communications et Cybernétique

Plus en détail

Sur certaines séries entières particulières

Sur certaines séries entières particulières ACTA ARITHMETICA XCII. 2) Sur certaines séries entières particulières par Hubert Delange Orsay). Introduction. Dans un exposé à la Conférence Internationale de Théorie des Nombres organisée à Zakopane

Plus en détail

Différentiabilité ; Fonctions de plusieurs variables réelles

Différentiabilité ; Fonctions de plusieurs variables réelles Différentiabilité ; Fonctions de plusieurs variables réelles Denis Vekemans R n est muni de l une des trois normes usuelles. 1,. 2 ou.. x 1 = i i n Toutes les normes de R n sont équivalentes. x i ; x 2

Plus en détail