Espaces vectoriels de dimension finie

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Espaces vectoriels de dimension finie"

Transcription

1 Chapitre 14 Espaces vectoriels de dimension finie Dans tout le chapitre K désigne R ou C Espaces vectoriels de dimension finie Bases et dimension Ò Ø ÓÒ ½ º½ Espace vectoriel de dimension finie Soit E un K-ev, ie un espace vectoriel sur K. On dit que E est de dimension finie lorsqu il admet une famille génératrice finie. Dans le cas contraire, on dit que E est de dimension infinie. Exemple : K n et K n [X ] sont de dimension finie. Nous allons maintenant étudier l existence de bases dans un K-ev de dimension finie. Remarquons tout d abord que, dans tout K-ev E, il existe toujours une famille génératrice qui E lui-même. Si E n est pas réduit au vecteur nul, alors tout vecteur x de E différent du vecteur nul donne ( x famille libre. Par contre, il n est pas clair que E admet au moins une base. Rappelons ensuite que, par convention, est une base de { 0 E, et donc { 0 E est un K-ev de dimension finie. Ì ÓÖ Ñ ½ º¾ Existence de bases en dimension finie Si E est de dimension finie, alors E admet au moins une base composée d un nombre fini de vecteurs. En fait si B= ( e 1, e 2,..., e n est une telle base de E, alors, pour tout λ K, ( λ. e 1, e 2,..., e n en est une autre. Ceci prouve que E admet en une infinité de bases. Ce n est pas au programme mais intéressant à savoir : si E est de dimension finie, alors E admet aussi des bases (infinies, grâce à l axiome du choix. 257

2 258 CHAPITRE 14. ESPACES VECTORIELS DE DIMENSION FINIE Démonstration : On peut supposer sans perte de généralité que E n est pas réduit à { 0 E. Puisque E est de dimension finie, E admet une famille génératrice finie qu on note F = 1,..., u p. Si F est libre, alors F est un base finie de E et le résultat est démontré. Si F est liée, alors un des vecteur est CL des autres. Par exemple, supposons que u p est CL de ( u 1,..., u p 1. Dans ce cas F est encore une famille génératrice de E. On recommence alors le raisonnement avec F : si elle est libre on a trouvé une base finie, sinon on peut encore lui enlever un vecteur tout en gardant son caractère générateur... Soit on tombe sur une famille génératrice et libre donc une base de E, soit, dans le pire des cas, on tombe p 1 fois sur une famille liée, ce qui donne une famille génératrice composée d un vecteur ( u 1. Puisque E n est pas réduit à 0 E, ce vecteur est non nul et forme donc une famille libre. Ainsi on trouve encore une fois une base finie de E. CQFD ÓÖÓÐÐ Ö ½ º Extraction de base d une famille génératrice finie Si E est de dimension finie et si F est une famille génératrice finie de E, alors on peut extraire de F une base B finie de E. Exemple : Donner une base de E=Vect [ (X 1 2, X 2, 2X+1 ] et de E=Vect[(1,0;(1,1;(0,2 ]. Ä ÑÑ ½ º Nombre de vecteurs d une famille libre et d une famille génératrice Soit E un K-ev de dimension finie. On suppose que L est une famille libre de E et que G est une famille génératrice finie de E. Alors L est finie et Card(L Card(G. Démonstration : Par l absurde, supposons que Card(L > Card(G. On note G = ( v 1,..., v p et L = 1,...,u q. Remarquons que cela impose que p = Card(G et q = Card(L. Comme on a supposé que q > p, on peut noter : L = ( u 1,..., u p, u p+1,..., u q Comme G est génératrice de E, on a u 1 CL des vecteurs de G : p u 1 = α i. v i i=1 où (α 1,...,α p K p Au moins une des α i est non nul : sinon on aurait u 1 = 0 E ce qui est absurde car u 1 L et L est libre. Pour simplifier, supposons que α p 0. Alors : ( v p = 1 u 1 α p p α i. v i i=1

3 14.1. ESPACES VECTORIELS DE DIMENSION FINIE 259 donc v p Vect ( u 1, v 1, v 2,..., v p 1. D autre part G = ( v 1,..., v p 1, v p est génératrice de E, donc 1, v 1,..., v p 1, v p l est aussi. Comme v p est CL de ( u 1, v 1,..., v p 1, on obtient que G1 = ( u 1, v 1,..., v p 1 est génératrice de E. On a donc remplacé v p par u 1 dans la famille génératrice G. On recommence. Comme G 1 est génératrice de E, on a u 2 CL de ( u 1, v 1,..., v p 1 : u 2 = β. p 1 u 1 + α i. v i i=1 où (β 1,α 1,...,α p 1 K p et comme ( u 1, u 2 est libre (sous-famille de L qui est libre, on a au moins un des αi qui est non nul. Pour simplifier, supposons que α p 1 0. Alors : donc v p 1 Vect ( u 1, u 2, v 1,..., v p 2. ( v p 1 = 1 u 2 β 1. p 2 u 1 α i. v i α p 1 D autre part G 1 = ( u 1, v 1,..., v p 2, v p 1 est génératrice de E, donc la famille 1, u 2, v 1,..., v p 2, v p 1 l est aussi, et donc G2 = ( u 1, u 2, v 1,..., v p 2 est génératrice de E (puisque v p 1 est CL de ces vecteurs. À ce stade, on a donc remplacé v p et v p 1 par u 1 et u 2 dans la famille génératrice G. Au bout de p étapes, on remplace v 1,..., v p 1, v p par u 1,..., u p 1, u p (ce qui est possible car q > p, et on obtient que la famille G p = ( u 1,..., u p est génératrice de E. Mais alors u p+1 est CL de G p ce qui contredit le fait que L est libre. i=1 Par l absurde, on a donc montré que Card(L Card(G. CQFD ÓÖÓÐÐ Ö ½ º Condition suffisante de dimension infinie Si un K-ev E admet une famille libre infinie, alors E est de dimension infinie. Exemple : K[X ], K N et R R sont de dimension infinie (dans le dernier cas, considérer la famille de fonctions ( e λx λ>0. ÓÖÓÐÐ Ö ½ º Théorème de la dimension finie Si E est un K-ev de dimension finie, alors toutes ses bases sont finies et de même cardinal.

4 260 CHAPITRE 14. ESPACES VECTORIELS DE DIMENSION FINIE Ò Ø ÓÒ ½ º Dimension Si E est un K -ev de dimension finie, on appelle dimension de E le cardinal commun de toutes ses bases. Ce nombre entier naturel non nul est noté dim(e. On adopte la convention que { 0 E est de dimension finie et que dim ( { 0 E = 0. En général on a donc dim(e N et dim(e=0 E= { 0 E. Exemple : K n est de dimension finie et dim ( K n = n. Exemple : K n [X ] est de dimension finie et dim ( K n [X ] = n+ 1. Exemple : C est de dimension finie en tant que C-ev et aussi en tant que R-ev. De plus, dim C (C=1 et dim R (C=2. Ò Ø ÓÒ ½ º Droites et plans vectoriels Soit E un K-ev. 1. On appelle droite vectorielle de E, tout sev F de E vérifiant dim(f=1. Autrement dit ce sont les sev F de E tels que F=Vect( u pour u E, u 0 E. 2. On appelle plan vectoriel de E, tout sev F de E vérifiant dim(f = 2. Autrement dit ce sont les sev F de E tels que F = Vect( u, v pour ( u, v E 2, avec u et v non colinéaires. Exemple : Dans R N, G= { (u n n N R N/ n N, u n+1 = 2u n est une droite vectorielle. Exemple : Pour (a,b R 2, F a,b = { (u n n N R N/ n N, u n+2 = au n+1 + bu n est un plan vectoriel de R N Familles de vecteurs en dimension finie Ì ÓÖ Ñ ½ º Familles génératrices en dimension finie : extraction d une base Soit E un K-ev de dimension finie et F une famille finie de vecteurs de E, génératrice de E. Alors : 1. il existe une sous-famille B F qui est une base de E ; 2. Card(F dim(e ; 3. Card(F = dim(e F est une base de E F est libre. ATTENTION : ce résultat est faux en avec une famille infinie! On ne peut pas toujours extraire une base d une famille génératrice composée d une infinité de vecteurs. ÓÖÓÐÐ Ö ½ º½¼ Cas de Vect(F Si E est un K-ev et F est une famille finie de vecteurs de E, alors : 1. Vect(F est de dimension finie et dim [ Vect(F ] Card(F ; 2. dim [ Vect(F ] = Card(F F est une base de Vect(F F est libre.

5 14.1. ESPACES VECTORIELS DE DIMENSION FINIE 261 Donc si F = ( u 1,..., u p, alors dim [Vect ( u 1,..., u p ] p. Ì ÓÖ Ñ ½ º½½ Familles libres en dimension finie : théorème de la base incomplète Soit E un K-ev de dimension finie et F une famille libre de vecteurs de E. Alors : 1. il existe une sur-famille F B qui est une base de E ; 2. Card(F dim(e ; 3. Card(F = dim(e F est une base de E F est génératrice de E. Si B 0 est une base fixée de E, alors on peut compléter F en une base B de E, en prenant certains vecteurs de la famille B 0. Exemple : ( (1,1;(1, 1 est une base de R 2. Exemple : Compléter ( X 2, X en une base de K 2 [X ]. ÓÖÓÐÐ Ö ½ º½¾ Base d un(e droite/plan vectoriel(le Soit E un K-ev. Alors : 1. si F est une droite vectorielle de E, tout vecteur u 0 E élément de F est une base de F ; 2. si F est un plan vectoriel de E, tous vecteurs u et v non colinéaires et éléments de F forment une base de F Espaces vectoriels isomorphes Ò Ø ÓÒ ½ º½ K-ev isomorphes Soient E et F deux K-ev. On dit qu ils sont isomorphes lorsqu il existe un isomorphisme de E sur F. Remarquer que E est toujours isomorphe à E. Ì ÓÖ Ñ ½ º½ Caractérisation de la dimension finie Soient E un K-ev et n N. Alors : E est de dimension finie n E est isomorphe à K n Démonstration : = Pour B base de E fixée, considérer l application : ϕ : E K n x = (x1,..., x n B ϕ ( x = (x1,..., x n et remarquer que ϕ(b est la base canonique de K n. = Si ϕ isomorphisme de E sur K n, considérer l image réciproque par ϕ de la base canonique de K n.

6 262 CHAPITRE 14. ESPACES VECTORIELS DE DIMENSION FINIE CQFD ÓÖÓÐÐ Ö ½ º½ Linéarité de l application coordonnées Si E est de dimension finie égale à n, et si B est une base de E, alors l application «coordonnées» : ϕ : E K n ( x ϕ x = (x1,..., x n B est linéaire. ÓÖÓÐÐ Ö ½ º½ Dimension et isomorphisme Soient E et F deux espaces vectoriels sur K. Alors : dim(e = dim(f E et F sont isomorphes Démonstration : = Pour B base de E et C bases de E fixées, considérer l application : ϕ : E F x = (x1,..., x n B ϕ ( x = (x1,..., x n C et remarquer que ϕ(b est la base canonique de K n. = Évident. CQFD 14.2 Sous-espaces vectoriels en dimension finie Inclusion et dimension Ì ÓÖ Ñ ½ º½ Sev d un K-ev de dimension finie Soit E un K -ev de dimension finie. Alors tous ses sev F sont aussi de dimension finie et vérifient : dim(f dim(e. Démonstration : Soit F un sev de E. Si F= { 0 E alors F est de dimension finie et dim(f=0 dim(e. Si F { 0 E. Dans ce cas il existe u 1 0 E, et donc ( u 1 libre dans F. Si ce n est pas une base de F alors on prend u 2 F tel que u 2 Vect ( u 1, et on obtient 1, u 2 famille libre dans F. Ainsi de suite, si on a ( u 1,..., u k famille libre de F qui n est pas une base de F alors on peut trouver u k+1 F tel que u k+1 Vect ( u 1,..., u k, et on obtient 1,..., u k, u k+1 libre.

7 14.2. SOUS-ESPACES VECTORIELS EN DIMENSION FINIE 263 Au bout d un nombre fini d itérations : - on obtient une base finie de F, donc F est de dimension finie ; - ou dans le pire des cas on arrive à ( u 1,..., u n famille libre dans F avec n = dim(e. Cette famille est aussi libre dans E, et c est donc une base de E et donc une base de F (ie qu on est dans le cas où E=F. Dans ce cas aussi F est de dimension finie. CQFD Ò Ø ÓÒ ½ º½ Hyperplan Soient E un K-ev de dimension fine et F un sev de E. On dit que F est un hyperplan de E, lorsque dim(f = dim(e 1. Exemple : Dans K 2, les hyperplans sont les droites vectorielles. Dans K 3, les hyperplans sont les plans vectoriels. Ì ÓÖ Ñ ½ º½ Inclusion-Dimension Soient E un K-ev et F, G deux sev de E. 1. Si G est de dimension finie et F G, alors F est de dimension finie et dim(f dim(g. 2. Si G est de dimension finie et F G, alors : F=G dim(f=dim(g ATTENTION : il n y a pas de réciproque pour le premier point! Si dim(f dim(g, (2 n on ne peut absolument pas dire que F G. Par exemple, considérer F = Vect[ ] n N et G=Vect [ (1,0,1;(1,1,0 ] Sommes de sev en dimension finie Ì ÓÖ Ñ ½ º¾¼ Sommes de sev et dimension Soient E un K-ev et F et G deux sev de E, de dimension finie. 1. F+G est un sev de E de dimension finie et : dim(f+g dim(f+dim(g ; 2. si F et G sont en somme directe, alors F G est un sev de E de dimension finie et : dim(e F= dim(e+dim(f. En toute généralité, on dispose de la formule de Grassman, qui n est pas au programme d ECS première année : dim(f+g=dim(f+dim(g dim(f G Remarquer qu elle n est pas sans rappeler une formule sur le cardinal de A B.

8 264 CHAPITRE 14. ESPACES VECTORIELS DE DIMENSION FINIE Ì ÓÖ Ñ ½ º¾½ Existence d un supplémentaire en dimension finie Soit E un K-ev de dimension finie. Alors tout sev F de E admet des supplémentaires G dans E, et ils vérifient dim(g = dim(e dim(f. ATTENTION : il n y pas unicité d un supplémentaire mais seulement de sa dimension. Ce n est pas au programme d ECS première année : le résultat est encore vrai en dimension infinie. Ì ÓÖ Ñ ½ º¾¾ Caractérisation des sev supplémentaires Soient E un K-ev de dimension finie, et F, G deux sev de E. On a équivalence des propositions : 1. F et G sont supplémentaires dans E : E=F G ; 2. F+G=E et F G= { 0E ; 3. l union d une base de F et d une base de G donne une base de E (c est alors vrai pour toutes les bases ; 4. tout vecteur e E se décompose de manière unique sous la forme e = f + g, avec f F et g G ; 5. E=F+G et dim(e=dim(f+dim(g ; 6. F G= { 0 E et dim(e=dim(f+dim(g. Exemple : Dans R 3, on considère F = Vect[(1,1,1 ] et G = {(x, y, a R 3 / x + y + z = 0 = Vect [ (1,0, 1;(0,1, 1 ]. On a dim(f+dim(g=3 et F G= { 0 R 3. Une conséquence importante de ce théorème est que lorsqu on coupe une base de E en deux sous-familles, elles engendrent deux sev supplémentaires de E Rangs Rang d une famille de vecteurs Ò Ø ÓÒ ½ º¾ Rang d une famille de vecteurs Soient E un K-ev et F = ( u 1,..., u p une famille finie de vecteurs de E. On appelle rang de F le nombre entier naturel défini par : rg(f =dim ( Vect[F ]. Ì ÓÖ Ñ ½ º¾ Propriétés du rang d une famille de vecteurs Soient E un K-ev et F = ( u 1,..., u p une famille finie de vecteurs de E. 1. rg(f min ( Card(F,dim(E ;

9 14.3. RANGS rg(f =Card(F F libre ; 3. rg(f =dim(e F génératrice de E ; 4. si rg(f =dim(e=n : rg(f =n F est une base de E ÈÖÓÔÓ Ø ÓÒ ½ º¾ Règles de calcul du rang d une famille de vecteurs Soient E et F deux K-ev et F = ( u 1,..., u p une famille finie de vecteurs de E. 1. Si α 0 : rg ( u 1,..., u p 1, u p = rg 1,..., u p 1,α. u p. 2. rg ( u 1,..., u p 1, ( 0 E = rg u 1,..., u p Si (λ 1,...,λ n 1 K n 1 : rg ( ( u1,..., u p 1, u p = rg u 1,..., u p 1, p 1 u p + λ k. u k. 4. Si u p est CL de la famille ( u 1,..., ( u p 1 : rg u1,..., u p 1, ( u p = rg u1,..., u p Si f L (E,F est injective, alors rg ( u1,..., ( u p = rg f ( ( u1,..., f u p 1. k=1 On peut remarquer que ce sont les mêmes propriétés que celles du Vect. Pour le moment, la seule méthode à notre disposition pour calculer le rang d une famille de vecteurs est d extraire une base de Vect(F. Nous verrons une méthode beaucoup plus efficace dans le chapitre sur le calcul matriciel. Exemple : rg [ (1,0,1;(1,1,0;(0, 1,1 ] = Rang d une application linéaire Ò Ø ÓÒ ½ º¾ Rang d une application linéaire Soient E un K-ev de dimension finie et f L (E,F. On appelle rang de f le nombre entier naturel : rg(f =dim [ Im(f ]. Si B = ( u 1,..., u p est une base de E, on rappelle que Im(f =Vect [f ( u 1,..., f p ]. en particulier, Im(f est un sev de F de dimension finie (même si F ne l est pas, et rg(f est donc bien défini.

10 266 CHAPITRE 14. ESPACES VECTORIELS DE DIMENSION FINIE ÈÖÓÔÓ Ø ÓÒ ½ º¾ Propriétés du rang d une application linéaire Soient E un K-ev de dimension finie et f L (E,F. 1. Si B= ( u 1,..., u p est une base de E : rg(f =rg [ f (B ] = rg [f ( ( u 1,..., f u ] p 2. rg(f min ( dim(e,dim(f (même si dim(f=+. Le théorème suivant est fondamental, puisqu il relie la dimension du noyau à celle de l image. Ì ÓÖ Ñ ½ º¾ Théorème du rang Soient E un K-ev de dimension finie et f L (E,F. On a : dim(e=rg(f +dim [ Ker(f ] ATTENTION : dans le cas f L (E,F, cela ne signifie pas que E=Ker(f Im(f. La démonstration repose sur le lemme suivant. Ä ÑÑ ½ º¾ Isomorphisme entre les supplémentaires du noyau et l image Soient E un K-ev de dimension finie et f L (E,F. Si H est un supplémentaire de Ker( f dans E, alors H est isomorphe à Im( f. ÓÖÓÐÐ Ö ½ º ¼ Hyperplan et forme linéaire Soient E un K-ev de dimension finie. Alors : H est un hyperplan de E H est le noyau d une forme linéaire non nulle Démonstration : = Si E=H Vect ( u, considérer ϕ : x = h + λx. u E λ x K. = Conséquence du théorème du rang. CQFD

11 14.3. RANGS 267 Ì ÓÖ Ñ ½ º ½ Injectivité, surjectivité et rang Soient E et F deux K-ev de dimension finie et f L (E,F. 1. rg(f min ( dim(e,dim(f. 2. rg( f = dim(e f injective. 3. rg( f = dim(f f surjective. 4. Si dim(e=dim(f=n : f est un isomorphisme de E sur F rg(f =n Ì ÓÖ Ñ ½ º ¾ Injectivité et surjectivité en dimension finie Soient E et F deux K-ev de dimension finie et f L (E,F. 1. On suppose que dim(e = dim(f. Alors : 2. On suppose que E=F. Alors : f injective f surjective f isomorphisme f injective f surjective f automorphisme ÓÖÓÐÐ Ö ½ º Inversibilité à gauche/droite en dimension finie Soient E et F deux K-ev de dimension finie tels que dim(e=dim(f. Soient f L (E,F et g L (F,E. Alors : et donc g f = id F. g f = id E = f et g isomorphismes et f 1 = g ATTENTION : ceci n est vrai qu en dimension finie! Considérer comme contre-exemple le morphisme «shift» sur les suites réelles. Ì ÓÖ Ñ ½ º Rang d une composée Soient E, F et G trois K-ev de dimension finie, f L (E,F et g L (F,G. Alors : 1. rg(g f min ( rg(g,rg(f ; 2. si g est un isomorphisme : rg(g f =rg(f ; 3. si f est un isomorphisme : rg(g f =rg(g. Les deux dernières propriétés portent le nom d «invariance du rang par isomorphisme».

12 268 CHAPITRE 14. ESPACES VECTORIELS DE DIMENSION FINIE 14.4 Exercices Familles de vecteurs en dimension finie Ü Ö ½ º½ Les familles suivantes sont-elles des bases de R 3? ( F 1 = (0,1,2,(1,2,0,(2,0,1 ( F 2 = (1,1,0,(2,0,1,(3,1,1,(1,0,2 Ü Ö ½ º¾ On considère le sous-espace vectoriel E de R 4 défini par ( E=Vect (1, 1,3, 3,(2, 2,4, 4,(3, 3,7, 7,(1, 1,1, Donner une base et la dimension de E. 2. Déterminer un système d équations cartésiennes de E. ( 3. Etablir que E F, où F est défini par F= Vect (1,0,1, 1,(0,1,2, 2,(1,0,0,0,(0,0, 1,1. ( 4. On pose G=Vect (1,0,0,1,(1,2,0,0. Déterminer une base de E G. Ü Ö ½ º Soit n N. 1. On dira qu une famille de polynômes (P 0,P 1,...,P n est de degrés étagés lorsque : k 0,n, deg(p k =k. Montrer que (P 0,...,P n est alors une base de R n [X ]. 2. Soit α K. Montrer que la famille formée des polynômes 1, (X α, (X α 2,..., (X α n est une base de K n [X ]. Donner l expression des coordonnées d un polynôme P K n [X ] dans cette base. 3. Soit n N. Montrer que la famille (X k (X 1 n k est une base de K n[x ]. k 0,n Ü Ö ½ º On note R R l ensemble des fonctions numériques définies sur R. On pose : E= { f R R/ x R, f (x= a cos(x+b sin(x+c où (a,b,c R 3 Montrer que E est un R-espace vectoriel de dimension finie et donner une base et sa dimension. Ü Ö ½ º On note E l ensemble des fonctions numériques définies sur R à valeurs dans R. Pour α R, on note F α l ensemble des fonctions de E de la forme : x P(xe αx +Q(xe αx où P et Q sont des polynômes de degrés inférieurs ou égaux à Montrer que E et F α sont des R-espaces vectoriels. 2. Déterminer une base B de F α et en déduire sa dimension.

13 14.4. EXERCICES Pour f F α déterminer les coordonnées de f dans la base B. Sommes directes en dimension finie ( Ü Ö ½ º Déterminer un supplémentaire dans R 3 de F=Vect (0,1,1,(1,0,2. Ü Ö ½ º On note E l ensemble des (u n R N telles que : n N,u n+3 = u n+2 + u n+1 + 2u n, F l ensemble des (a n R N telles que : n N, a n+1 = 2a n et G l ensemble des (b n R N telles que : n N, b n+2 = b n+1 b n. 1. Vérifier que E, F et G sont des R-espaces vectoriels. 2. Déterminer une base et la dimension de F et de G. 3. Déterminer dim(e et en déduire que : E=F G. Donner alors une base de E. 4. Soit (u n n N la suite définie par u 0 = 1, u 1 = 0, u 2 = 2 et : n N, u n+3 = u n+2 + u n+1 + 2u n. Déterminer l expression de u n en fonction de n. Applications linéaires en dimension finie Ü Ö ½ º Soit θ : R n [X ] R n [X ] définie par : θ(p=p (X + 1P. Montrer que Θ est un endomorphisme et déterminer une base de son noyau et de son image. Ü Ö ½ º Polynômes de Lagrange Soit n N et x 0, x 1,..., x n des réels 2 à 2 distincts. On considère l application ϕ : R n [X ] R n+1 P ϕ(p= ( P(x 0,P(x 1,...,P(x n 1. Montrer que ϕ est un isomorphisme de R n [X ] sur R n En déduire que si y 0,..., y n sont des réels donnés alors il existe un unique polynôme P de degré inférieur ou égal à n tel que : i 0,n, P(x i = y i 3. Pour tout j 1,n, on note L j l unique polynôme de R n [X ] tel que : { 1 si i = j i 1,n, L j (x i =δ i j = 0 si i j Vérifier que B= (L 0,L 1,...,L n est une base de R n [X ]. Si P R n [X ], quelles sont les coordonnées de P dans cette base?

14 270 CHAPITRE 14. ESPACES VECTORIELS DE DIMENSION FINIE Ü Ö ½ º½¼ Soient n N et D l application D : R n [X ] R n [X ] P P 1. Vérifier que D est un endomorphisme de R n [X ]. 2. On pose Γ=id Rn [X ]+D+D 2 + +D n. Montrer que Γ est un automorphisme de R n [X ] et déterminer son application réciproque. Ü Ö ½ º½½ Soient E et F deux K-ev tels que F est de dimension finie. 1. Soient f et g deux applications linéaires de E dans F. Montrer que : rg(f rg(g rg(f + g rg(f +rg(g 2. Soient f et g deux endomorphismes de E tels que f g = 0 L (E et f +g est un automorphisme de E. Montrer que rg(f +rg(g =dime. Ü Ö ½ º½¾ Soient E un K-ev de dimension finie et f L (E. Établir que : E=Ker f Im f Ker(f =Ker(f 2 et Im(f =Im(f 2

Première partie. Préliminaires : noyaux itérés. MPSI B 6 juin 2015

Première partie. Préliminaires : noyaux itérés. MPSI B 6 juin 2015 Énoncé Soit V un espace vectoriel réel. L espace vectoriel des endomorphismes de V est désigné par L(V ). Lorsque f L(V ) et k N, on désigne par f 0 = Id V, f k = f k f la composée de f avec lui même k

Plus en détail

Exo7. Matrice d une application linéaire. Corrections d Arnaud Bodin.

Exo7. Matrice d une application linéaire. Corrections d Arnaud Bodin. Exo7 Matrice d une application linéaire Corrections d Arnaud odin. Exercice Soit R muni de la base canonique = ( i, j). Soit f : R R la projection sur l axe des abscisses R i parallèlement à R( i + j).

Plus en détail

Un K-espace vectoriel est un ensemble non vide E muni : d une loi de composition interne, c est-à-dire d une application de E E dans E : E E E

Un K-espace vectoriel est un ensemble non vide E muni : d une loi de composition interne, c est-à-dire d une application de E E dans E : E E E Exo7 Espaces vectoriels Vidéo partie 1. Espace vectoriel (début Vidéo partie 2. Espace vectoriel (fin Vidéo partie 3. Sous-espace vectoriel (début Vidéo partie 4. Sous-espace vectoriel (milieu Vidéo partie

Plus en détail

www.h-k.fr/publications/objectif-agregation

www.h-k.fr/publications/objectif-agregation «Sur C, tout est connexe!» www.h-k.fr/publications/objectif-agregation L idée de cette note est de montrer que, contrairement à ce qui se passe sur R, «sur C, tout est connexe». Cet abus de langage se

Plus en détail

Formes quadratiques. 1 Formes quadratiques et formes polaires associées. Imen BHOURI. 1.1 Définitions

Formes quadratiques. 1 Formes quadratiques et formes polaires associées. Imen BHOURI. 1.1 Définitions Formes quadratiques Imen BHOURI 1 Ce cours s adresse aux étudiants de niveau deuxième année de Licence et à ceux qui préparent le capes. Il combine d une façon indissociable l étude des concepts bilinéaires

Plus en détail

Cours de mathématiques

Cours de mathématiques DEUG MIAS premier niveau Cours de mathématiques année 2003/2004 Guillaume Legendre (version révisée du 3 avril 2015) Table des matières 1 Éléments de logique 1 1.1 Assertions...............................................

Plus en détail

Structures algébriques

Structures algébriques Structures algébriques 1. Lois de composition s Soit E un ensemble. Une loi de composition interne sur E est une application de E E dans E. Soient E et F deux ensembles. Une loi de composition externe

Plus en détail

Exercices Corrigés Premières notions sur les espaces vectoriels

Exercices Corrigés Premières notions sur les espaces vectoriels Exercices Corrigés Premières notions sur les espaces vectoriels Exercice 1 On considére le sous-espace vectoriel F de R formé des solutions du système suivant : x1 x 2 x 3 + 2x = 0 E 1 x 1 + 2x 2 + x 3

Plus en détail

NOTATIONS PRÉLIMINAIRES

NOTATIONS PRÉLIMINAIRES Pour le Jeudi 14 Octobre 2010 NOTATIONS Soit V un espace vectoriel réel ; l'espace vectoriel des endomorphismes de l'espace vectoriel V est désigné par L(V ). Soit f un endomorphisme de l'espace vectoriel

Plus en détail

Le produit semi-direct

Le produit semi-direct Le produit semi-direct Préparation à l agrégation de mathématiques Université de Nice - Sophia Antipolis Antoine Ducros Octobre 2007 Ce texte est consacré, comme son titre l indique, au produit semi-direct.

Plus en détail

Groupe symétrique. Chapitre II. 1 Définitions et généralités

Groupe symétrique. Chapitre II. 1 Définitions et généralités Chapitre II Groupe symétrique 1 Définitions et généralités Définition. Soient n et X l ensemble 1,..., n. On appelle permutation de X toute application bijective f : X X. On note S n l ensemble des permutations

Plus en détail

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes Opérations sur les polynômes Exercice 1 - Carré - L1/Math Sup - Si P = Q est le carré d un polynôme, alors Q est nécessairement de degré, et son coefficient dominant est égal à 1. On peut donc écrire Q(X)

Plus en détail

Introduction à l étude des Corps Finis

Introduction à l étude des Corps Finis Introduction à l étude des Corps Finis Robert Rolland (Résumé) 1 Introduction La structure de corps fini intervient dans divers domaines des mathématiques, en particulier dans la théorie de Galois sur

Plus en détail

Capes 2002 - Première épreuve

Capes 2002 - Première épreuve Cette correction a été rédigée par Frédéric Bayart. Si vous avez des remarques à faire, ou pour signaler des erreurs, n hésitez pas à écrire à : mathweb@free.fr Mots-clés : équation fonctionnelle, série

Plus en détail

Problème 1 : applications du plan affine

Problème 1 : applications du plan affine Problème 1 : applications du plan affine Notations On désigne par GL 2 (R) l ensemble des matrices 2 2 inversibles à coefficients réels. Soit un plan affine P muni d un repère (O, I, J). Les coordonnées

Plus en détail

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé 2012-2013 1 Petites questions 1 Est-ce que l ensemble des ouverts de R est une tribu? Réponse : Non, car le complémentaire de ], 0[ n est pas ouvert.

Plus en détail

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 30 avril 2015 Enoncés 1

[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 30 avril 2015 Enoncés 1 [http://mpcpgedupuydelomefr] édité le 3 avril 215 Enoncés 1 Exercice 1 [ 265 ] [correction] On note V l ensemble des matrices à coefficients entiers du type a b c d d a b c c d a b b c d a et G l ensemble

Plus en détail

Programmes des classes préparatoires aux Grandes Ecoles

Programmes des classes préparatoires aux Grandes Ecoles Programmes des classes préparatoires aux Grandes Ecoles Filière : scientifique Voie : Biologie, chimie, physique et sciences de la Terre (BCPST) Discipline : Mathématiques Seconde année Préambule Programme

Plus en détail

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables Cours d Analyse Fonctions de plusieurs variables Licence 1ère année 2007/2008 Nicolas Prioux Université de Marne-la-Vallée Table des matières 1 Notions de géométrie dans l espace et fonctions à deux variables........

Plus en détail

Proposition. Si G est un groupe simple d ordre 60 alors G est isomorphe à A 5.

Proposition. Si G est un groupe simple d ordre 60 alors G est isomorphe à A 5. DÉVELOPPEMENT 32 A 5 EST LE SEUL GROUPE SIMPLE D ORDRE 60 Proposition. Si G est un groupe simple d ordre 60 alors G est isomorphe à A 5. Démonstration. On considère un groupe G d ordre 60 = 2 2 3 5 et

Plus en détail

Image d un intervalle par une fonction continue

Image d un intervalle par une fonction continue DOCUMENT 27 Image d un intervalle par une fonction continue La continuité d une fonction en un point est une propriété locale : une fonction est continue en un point x 0 si et seulement si sa restriction

Plus en détail

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours Exo7 Continuité (étude globale). Diverses fonctions Exercices de Jean-Louis Rouget. Retrouver aussi cette fiche sur www.maths-france.fr * très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile *****

Plus en détail

Equations cartésiennes d une droite

Equations cartésiennes d une droite Equations cartésiennes d une droite I) Vecteur directeur d une droite : 1) Définition Soit (d) une droite du plan. Un vecteur directeur d une droite (d) est un vecteur non nul la même direction que la

Plus en détail

La Licence Mathématiques et Economie-MASS Université de Sciences Sociales de Toulouse 1

La Licence Mathématiques et Economie-MASS Université de Sciences Sociales de Toulouse 1 La Licence Mathématiques et Economie-MASS Université de Sciences Sociales de Toulouse 1 La licence Mathématiques et Economie-MASS de l Université des Sciences Sociales de Toulouse propose sur les trois

Plus en détail

Programme de la classe de première année MPSI

Programme de la classe de première année MPSI Objectifs Programme de la classe de première année MPSI I - Introduction à l analyse L objectif de cette partie est d amener les étudiants vers des problèmes effectifs d analyse élémentaire, d introduire

Plus en détail

Théorie et codage de l information

Théorie et codage de l information Théorie et codage de l information Les codes linéaires - Chapitre 6 - Principe Définition d un code linéaire Soient p un nombre premier et s est un entier positif. Il existe un unique corps de taille q

Plus en détail

I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES

I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES Théorème - Définition Soit un cercle (O,R) et un point. Une droite passant par coupe le cercle en deux points A et

Plus en détail

Calcul différentiel. Chapitre 1. 1.1 Différentiabilité

Calcul différentiel. Chapitre 1. 1.1 Différentiabilité Chapitre 1 Calcul différentiel L idée du calcul différentiel est d approcher au voisinage d un point une fonction f par une fonction plus simple (ou d approcher localement le graphe de f par un espace

Plus en détail

I. Polynômes de Tchebychev

I. Polynômes de Tchebychev Première épreuve CCP filière MP I. Polynômes de Tchebychev ( ) 1.a) Tout réel θ vérifie cos(nθ) = Re ((cos θ + i sin θ) n ) = Re Cn k (cos θ) n k i k (sin θ) k Or i k est réel quand k est pair et imaginaire

Plus en détail

Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale

Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale Chapitre 7 Théorème du point fixe - Théorème de l inversion locale Dans ce chapitre et le suivant, on montre deux applications importantes de la notion de différentiabilité : le théorème de l inversion

Plus en détail

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés 2012-2013 1 Petites questions 1) Est-ce que l ensemble des ouverts de R est une tribu? 2) Si F et G sont deux tribus, est-ce que F G est toujours une tribu?

Plus en détail

Chapitre 7. Statistique des échantillons gaussiens. 7.1 Projection de vecteurs gaussiens

Chapitre 7. Statistique des échantillons gaussiens. 7.1 Projection de vecteurs gaussiens Chapitre 7 Statistique des échantillons gaussiens Le théorème central limite met en évidence le rôle majeur tenu par la loi gaussienne en modélisation stochastique. De ce fait, les modèles statistiques

Plus en détail

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications A. Optimisation sans contrainte.... Généralités.... Condition nécessaire et condition suffisante

Plus en détail

Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies

Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies Chapitre 6 Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies Nous allons maintenant revenir sur les espaces L p du Chapitre 4, à la lumière de certains résultats du Chapitre 5. Sauf mention

Plus en détail

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que Introduction. On suppose connus les ensembles N (des entiers naturels), Z des entiers relatifs et Q (des nombres rationnels). On s est rendu compte, depuis l antiquité, que l on ne peut pas tout mesurer

Plus en détail

Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach

Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach Chapitre 7 Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach L objet de ce chapitre est de définir un calcul fonctionnel holomorphe qui prolonge le calcul fonctionnel polynômial et qui respecte

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre

Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre IUFM du Limousin 2009-10 PLC1 Mathématiques S. Vinatier Rappels de cours Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre 1 Fonctions de plusieurs variables

Plus en détail

Résumé du cours d algèbre 1, 2013-2014. Sandra Rozensztajn. UMPA, ENS de Lyon, sandra.rozensztajn@ens-lyon.fr

Résumé du cours d algèbre 1, 2013-2014. Sandra Rozensztajn. UMPA, ENS de Lyon, sandra.rozensztajn@ens-lyon.fr Résumé du cours d algèbre 1, 2013-2014 Sandra Rozensztajn UMPA, ENS de Lyon, sandra.rozensztajn@ens-lyon.fr CHAPITRE 0 Relations d équivalence et classes d équivalence 1. Relation d équivalence Définition

Plus en détail

Continuité d une fonction de plusieurs variables

Continuité d une fonction de plusieurs variables Chapitre 2 Continuité d une fonction de plusieurs variables Maintenant qu on a défini la notion de limite pour des suites dans R n, la notion de continuité s étend sans problème à des fonctions de plusieurs

Plus en détail

CHAPITRE IV. L axiome du choix

CHAPITRE IV. L axiome du choix CHAPITRE IV L axiome du choix Résumé. L axiome du choix AC affirme qu il est légitime de construire des objets mathématiques en répétant un nombre infini de fois l opération de choisir un élément dans

Plus en détail

Analyse fonctionnelle Théorie des représentations du groupe quantique compact libre O(n) Teodor Banica Résumé - On trouve, pour chaque n 2, la classe

Analyse fonctionnelle Théorie des représentations du groupe quantique compact libre O(n) Teodor Banica Résumé - On trouve, pour chaque n 2, la classe Analyse fonctionnelle Théorie des représentations du groupe quantique compact libre O(n) Teodor Banica Résumé - On trouve, pour chaque n 2, la classe des n n groupes quantiques compacts qui ont la théorie

Plus en détail

Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010. Applications

Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010. Applications Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, 2009-2010 Applications 1 Introduction Une fonction f (plus précisément, une fonction réelle d une variable réelle) est une règle qui associe à tout réel x au

Plus en détail

Problèmes de Mathématiques Filtres et ultrafiltres

Problèmes de Mathématiques Filtres et ultrafiltres Énoncé Soit E un ensemble non vide. On dit qu un sous-ensemble F de P(E) est un filtre sur E si (P 0 ) F. (P 1 ) (X, Y ) F 2, X Y F. (P 2 ) X F, Y P(E) : X Y Y F. (P 3 ) / F. Première Partie 1. Que dire

Plus en détail

Texte Agrégation limitée par diffusion interne

Texte Agrégation limitée par diffusion interne Page n 1. Texte Agrégation limitée par diffusion interne 1 Le phénomène observé Un fût de déchets radioactifs est enterré secrètement dans le Cantal. Au bout de quelques années, il devient poreux et laisse

Plus en détail

Développement décimal d un réel

Développement décimal d un réel 4 Développement décimal d un réel On rappelle que le corps R des nombres réels est archimédien, ce qui permet d y définir la fonction partie entière. En utilisant cette partie entière on verra dans ce

Plus en détail

Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire

Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire Cours 02 : Problème général de la Programmation Linéaire. 5 . Introduction Un programme linéaire s'écrit sous la forme suivante. MinZ(ou maxw) =

Plus en détail

UNIVERSITE IBN ZOHR Faculté des sciences Agadir. Filière SMA & SMI. Semestre 1. Module : Algèbre 1

UNIVERSITE IBN ZOHR Faculté des sciences Agadir. Filière SMA & SMI. Semestre 1. Module : Algèbre 1 UNIVERSITE IBN ZOHR Faculté des sciences Agadir Filière SMA & SMI Semestre 1 Module : Algèbre 1 Année universitaire : 011-01 A. Redouani & E. Elqorachi 1 Contenu du Module : Chapitre 1 : Introduction Logique

Plus en détail

Approximations variationelles des EDP Notes du Cours de M2

Approximations variationelles des EDP Notes du Cours de M2 Approximations variationelles des EDP Notes du Cours de M2 Albert Cohen Dans ce cours, on s intéresse à l approximation numérique d équations aux dérivées partielles linéaires qui admettent une formulation

Plus en détail

Exemple 4.4. Continuons l exemple précédent. Maintenant on travaille sur les quaternions et on a alors les décompositions

Exemple 4.4. Continuons l exemple précédent. Maintenant on travaille sur les quaternions et on a alors les décompositions Exemple 4.4. Continuons l exemple précédent. Maintenant on travaille sur les quaternions et on a alors les décompositions HQ = He 1 He 2 He 3 He 4 HQ e 5 comme anneaux (avec centre Re 1 Re 2 Re 3 Re 4

Plus en détail

3 Approximation de solutions d équations

3 Approximation de solutions d équations 3 Approximation de solutions d équations Une équation scalaire a la forme générale f(x) =0où f est une fonction de IR dans IR. Un système de n équations à n inconnues peut aussi se mettre sous une telle

Plus en détail

Simulation de variables aléatoires

Simulation de variables aléatoires Chapter 1 Simulation de variables aléatoires Références: [F] Fishman, A first course in Monte Carlo, chap 3. [B] Bouleau, Probabilités de l ingénieur, chap 4. [R] Rubinstein, Simulation and Monte Carlo

Plus en détail

Programmation linéaire et Optimisation. Didier Smets

Programmation linéaire et Optimisation. Didier Smets Programmation linéaire et Optimisation Didier Smets Chapitre 1 Un problème d optimisation linéaire en dimension 2 On considère le cas d un fabricant d automobiles qui propose deux modèles à la vente, des

Plus en détail

Le théorème de Perron-Frobenius, les chaines de Markov et un célèbre moteur de recherche

Le théorème de Perron-Frobenius, les chaines de Markov et un célèbre moteur de recherche Le théorème de Perron-Frobenius, les chaines de Markov et un célèbre moteur de recherche Bachir Bekka Février 2007 Le théorème de Perron-Frobenius a d importantes applications en probabilités (chaines

Plus en détail

Extrait du poly de Stage de Grésillon 1, août 2010

Extrait du poly de Stage de Grésillon 1, août 2010 MINI-COURS SUR LES POLYNÔMES À UNE VARIABLE Extrait du poly de Stage de Grésillon 1, août 2010 Table des matières I Opérations sur les polynômes 3 II Division euclidienne et racines 5 1 Division euclidienne

Plus en détail

Comparaison de fonctions Développements limités. Chapitre 10

Comparaison de fonctions Développements limités. Chapitre 10 PCSI - 4/5 www.ericreynaud.fr Chapitre Points importants 3 Questions de cours 6 Eercices corrigés Plan du cours 4 Eercices types 7 Devoir maison 5 Eercices Chap Et s il ne fallait retenir que si points?

Plus en détail

Corrigé Problème. Partie I. I-A : Le sens direct et le cas n= 2

Corrigé Problème. Partie I. I-A : Le sens direct et le cas n= 2 33 Corrigé Corrigé Problème Théorème de Motzkin-Taussky Partie I I-A : Le sens direct et le cas n= 2 1-a Stabilité des sous-espaces propres Soit λ une valeur propre de v et E λ (v) le sous-espace propre

Plus en détail

Fonctions de plusieurs variables

Fonctions de plusieurs variables Module : Analyse 03 Chapitre 00 : Fonctions de plusieurs variables Généralités et Rappels des notions topologiques dans : Qu est- ce que?: Mathématiquement, n étant un entier non nul, on définit comme

Plus en détail

Cours arithmétique et groupes. Licence première année, premier semestre

Cours arithmétique et groupes. Licence première année, premier semestre Cours arithmétique et groupes. Licence première année, premier semestre Raphaël Danchin, Rejeb Hadiji, Stéphane Jaffard, Eva Löcherbach, Jacques Printems, Stéphane Seuret Année 2006-2007 2 Table des matières

Plus en détail

Marc HINDRY. Introduction et présentation. page 2. 1 Le langage mathématique page 4. 2 Ensembles et applications page 8

Marc HINDRY. Introduction et présentation. page 2. 1 Le langage mathématique page 4. 2 Ensembles et applications page 8 COURS DE MATHÉMATIQUES PREMIÈRE ANNÉE (L1) UNIVERSITÉ DENIS DIDEROT PARIS 7 Marc HINDRY Introduction et présentation. page 2 1 Le langage mathématique page 4 2 Ensembles et applications page 8 3 Groupes,

Plus en détail

Limites finies en un point

Limites finies en un point 8 Limites finies en un point Pour ce chapitre, sauf précision contraire, I désigne une partie non vide de R et f une fonction définie sur I et à valeurs réelles ou complees. Là encore, les fonctions usuelles,

Plus en détail

Chapitre VI - Méthodes de factorisation

Chapitre VI - Méthodes de factorisation Université Pierre et Marie Curie Cours de cryptographie MM067-2012/13 Alain Kraus Chapitre VI - Méthodes de factorisation Le problème de la factorisation des grands entiers est a priori très difficile.

Plus en détail

Pour l épreuve d algèbre, les calculatrices sont interdites.

Pour l épreuve d algèbre, les calculatrices sont interdites. Les pages qui suivent comportent, à titre d exemples, les questions d algèbre depuis juillet 003 jusqu à juillet 015, avec leurs solutions. Pour l épreuve d algèbre, les calculatrices sont interdites.

Plus en détail

Moments des variables aléatoires réelles

Moments des variables aléatoires réelles Chapter 6 Moments des variables aléatoires réelles Sommaire 6.1 Espérance des variables aléatoires réelles................................ 46 6.1.1 Définition et calcul........................................

Plus en détail

Chapitre VI Fonctions de plusieurs variables

Chapitre VI Fonctions de plusieurs variables Chapitre VI Fonctions de plusieurs variables 6. 1 Fonctions différentiables de R 2 dans R. 6. 1. 1 Définition de la différentiabilité Nous introduisons la différentiabilité sous l angle des développements

Plus en détail

Résolution d équations non linéaires

Résolution d équations non linéaires Analyse Numérique Résolution d équations non linéaires Said EL HAJJI et Touria GHEMIRES Université Mohammed V - Agdal. Faculté des Sciences Département de Mathématiques. Laboratoire de Mathématiques, Informatique

Plus en détail

Souad EL Bernoussi. Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://www.fsr.ac.ma/ano/

Souad EL Bernoussi. Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://www.fsr.ac.ma/ano/ Recherche opérationnelle Les démonstrations et les exemples seront traités en cours Souad EL Bernoussi Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://www.fsr.ac.ma/ano/ Table des matières 1 Programmation

Plus en détail

Mathématiques Algèbre et géométrie

Mathématiques Algèbre et géométrie Daniel FREDON Myriam MAUMY-BERTRAND Frédéric BERTRAND Mathématiques Algèbre et géométrie en 30 fiches Daniel FREDON Myriam MAUMY-BERTRAND Frédéric BERTRAND Mathématiques Algèbre et géométrie en 30 fiches

Plus en détail

AOT 13. et Application au Contrôle Géométrique

AOT 13. et Application au Contrôle Géométrique AOT 13 Géométrie Différentielle et Application au Contrôle Géométrique Frédéric Jean Notes de cours Édition 2011/2012 ii Table des matières 1 Variétés différentiables 1 1.1 Variétés différentiables............................

Plus en détail

La mesure de Lebesgue sur la droite réelle

La mesure de Lebesgue sur la droite réelle Chapitre 1 La mesure de Lebesgue sur la droite réelle 1.1 Ensemble mesurable au sens de Lebesgue 1.1.1 Mesure extérieure Définition 1.1.1. Un intervalle est une partie convexe de R. L ensemble vide et

Plus en détail

MESURE ET INTÉGRATION EN UNE DIMENSION. Notes de cours

MESURE ET INTÉGRATION EN UNE DIMENSION. Notes de cours MSUR T INTÉGRATION N UN DIMNSION Notes de cours André Giroux Département de Mathématiques et Statistique Université de Montréal Mai 2004 Table des matières 1 INTRODUCTION 2 1.1 xercices.............................

Plus en détail

Géométrie dans l espace Produit scalaire et équations

Géométrie dans l espace Produit scalaire et équations Chapitre 11. 2ème partie Géométrie dans l espace Produit scalaire et équations Terminale S Ce que dit le programme : CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES COMMENTAIRES 2ème partie Produit scalaire Produit scalaire

Plus en détail

Plan du cours : électricité 1

Plan du cours : électricité 1 Semestre : S2 Module Physique II 1 Electricité 1 2 Optique géométrique Plan du cours : électricité 1 Partie A : Electrostatique (discipline de l étude des phénomènes liés aux distributions de charges stationnaires)

Plus en détail

Angles orientés et trigonométrie

Angles orientés et trigonométrie Chapitre Angles orientés et trigonométrie Ce que dit le programme : CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES COMMENTAIRES Trigonométrie Cercle trigonométrique. Radian. Mesure d un angle orienté, mesure principale.

Plus en détail

Programmation linéaire

Programmation linéaire 1 Programmation linéaire 1. Le problème, un exemple. 2. Le cas b = 0 3. Théorème de dualité 4. L algorithme du simplexe 5. Problèmes équivalents 6. Complexité de l Algorithme 2 Position du problème Soit

Plus en détail

Exercices - Nombres complexes : corrigé. Formes algébriques et trigonométriques, module et argument

Exercices - Nombres complexes : corrigé. Formes algébriques et trigonométriques, module et argument Formes algébriques et trigonométriques, module et argument Exercice - - L/Math Sup - On multiplie le dénominateur par sa quantité conjuguée, et on obtient : Z = 4 i 3 + i 3 i 3 = 4 i 3 + 3 = + i 3. Pour

Plus en détail

Axiomatique de N, construction de Z

Axiomatique de N, construction de Z Axiomatique de N, construction de Z Table des matières 1 Axiomatique de N 2 1.1 Axiomatique ordinale.................................. 2 1.2 Propriété fondamentale : Le principe de récurrence.................

Plus en détail

Correction de l examen de la première session

Correction de l examen de la première session de l examen de la première session Julian Tugaut, Franck Licini, Didier Vincent Si vous trouvez des erreurs de Français ou de mathématiques ou bien si vous avez des questions et/ou des suggestions, envoyez-moi

Plus en détail

Résolution de systèmes linéaires par des méthodes directes

Résolution de systèmes linéaires par des méthodes directes Résolution de systèmes linéaires par des méthodes directes J. Erhel Janvier 2014 1 Inverse d une matrice carrée et systèmes linéaires Ce paragraphe a pour objet les matrices carrées et les systèmes linéaires.

Plus en détail

DOCM 2013 http://docm.math.ca/ Solutions officielles. 1 2 10 + 1 2 9 + 1 2 8 = n 2 10.

DOCM 2013 http://docm.math.ca/ Solutions officielles. 1 2 10 + 1 2 9 + 1 2 8 = n 2 10. A1 Trouvez l entier positif n qui satisfait l équation suivante: Solution 1 2 10 + 1 2 9 + 1 2 8 = n 2 10. En additionnant les termes du côté gauche de l équation en les mettant sur le même dénominateur

Plus en détail

Produit semi-direct. Table des matières. 1 Produit de sous-groupes 2. 2 Produit semi-direct de sous-groupes 3. 3 Produit semi-direct de groupes 4

Produit semi-direct. Table des matières. 1 Produit de sous-groupes 2. 2 Produit semi-direct de sous-groupes 3. 3 Produit semi-direct de groupes 4 Produit semi-direct Table des matières 1 Produit de sous-groupes 2 2 Produit semi-direct de sous-groupes 3 3 Produit semi-direct de groupes 4 1 1 Produit de sous-groupes Soient G un groupe et H et K deux

Plus en détail

VI. COMPLÉMENTS SUR LES MODULES, THÉORÈME CHINOIS, FACTEURS INVARIANTS SÉANCES DU 15, 16 ET 22 OCTOBRE

VI. COMPLÉMENTS SUR LES MODULES, THÉORÈME CHINOIS, FACTEURS INVARIANTS SÉANCES DU 15, 16 ET 22 OCTOBRE VI. COMPLÉMENTS SUR LES MODULES, THÉORÈME CHINOIS, FACTEURS INVARIANTS SÉANCES DU 15, 16 ET 22 OCTOBRE 12. Compléments sur les modules 12.1. Théorème de Zorn et conséquences. Soient A un anneau commutatif

Plus en détail

Déterminants. Marc SAGE 9 août 2008. 2 Inverses et polynômes 3

Déterminants. Marc SAGE 9 août 2008. 2 Inverses et polynômes 3 Déterminants Marc SAGE 9 août 28 Table des matières Quid des formes n-linéaires alternées? 2 2 Inverses et polynômes 3 3 Formule de Miller pour calculer un déterminant (ou comment illustrer une idée géniale)

Plus en détail

Construction d un cercle tangent à deux cercles donnés.

Construction d un cercle tangent à deux cercles donnés. Préparation au CAPES Strasbourg, octobre 2008 Construction d un cercle tangent à deux cercles donnés. Le problème posé : On se donne deux cercles C et C de centres O et O distincts et de rayons R et R

Plus en détail

Calcul différentiel sur R n Première partie

Calcul différentiel sur R n Première partie Calcul différentiel sur R n Première partie Université De Metz 2006-2007 1 Définitions générales On note L(R n, R m ) l espace vectoriel des applications linéaires de R n dans R m. Définition 1.1 (différentiabilité

Plus en détail

Eteindre. les. lumières MATH EN JEAN 2013-2014. Mme BACHOC. Elèves de seconde, première et terminale scientifiques :

Eteindre. les. lumières MATH EN JEAN 2013-2014. Mme BACHOC. Elèves de seconde, première et terminale scientifiques : MTH EN JEN 2013-2014 Elèves de seconde, première et terminale scientifiques : Lycée Michel Montaigne : HERITEL ôme T S POLLOZE Hélène 1 S SOK Sophie 1 S Eteindre Lycée Sud Médoc : ROSIO Gauthier 2 nd PELGE

Plus en détail

Rappels et compléments, première partie : Nombres complexes et applications à la géométrie

Rappels et compléments, première partie : Nombres complexes et applications à la géométrie Rappels et compléments, première partie : Nombres complexes et applications à la géométrie 1 Définition des nombres complexes On définit sur les couples de réels une loi d addition comme suit : (x; y)

Plus en détail

Contexte. Pour cela, elles doivent être très compliquées, c est-à-dire elles doivent être très différentes des fonctions simples,

Contexte. Pour cela, elles doivent être très compliquées, c est-à-dire elles doivent être très différentes des fonctions simples, Non-linéarité Contexte Pour permettre aux algorithmes de cryptographie d être sûrs, les fonctions booléennes qu ils utilisent ne doivent pas être inversées facilement. Pour cela, elles doivent être très

Plus en détail

1 Première section: La construction générale

1 Première section: La construction générale AMALGAMATIONS DE CLASSES DE SOUS-GROUPES D UN GROUPE ABÉLIEN. SOUS-GROUPES ESSENTIEL-PURS. Călugăreanu Grigore comunicare prezentată la Conferinţa de grupuri abeliene şi module de la Padova, iunie 1994

Plus en détail

CCP PSI - 2010 Mathématiques 1 : un corrigé

CCP PSI - 2010 Mathématiques 1 : un corrigé CCP PSI - 00 Mathématiques : un corrigé Première partie. Définition d une structure euclidienne sur R n [X]... B est clairement symétrique et linéaire par rapport à sa seconde variable. De plus B(P, P

Plus en détail

spé MP POLYCOPIÉ D EXERCICES 2015-2016

spé MP POLYCOPIÉ D EXERCICES 2015-2016 spé MP POLYCOPIÉ D EXERCICES 5-6 POLYNÔMES Soit n IN (a) Montrer qu il existe un polynôme P n tel que : θ IR : P n (cos θ) sin θ = sin(n + )θ On donnera une expression de P n (b) Calculer le degré, le

Plus en détail

Comment démontrer des formules sans effort? exposé de maîtrise

Comment démontrer des formules sans effort? exposé de maîtrise Comment démontrer des formules sans effort? exposé de maîtrise Marc Mezzarobba Sam Zoghaib Sujet proposé par François Loeser Résumé Nous exposons un ensemble de méthodes qui permettent d évaluer «en forme

Plus en détail

Commun à tous les candidats

Commun à tous les candidats EXERCICE 3 (9 points ) Commun à tous les candidats On s intéresse à des courbes servant de modèle à la distribution de la masse salariale d une entreprise. Les fonctions f associées définies sur l intervalle

Plus en détail

Premiers exercices d Algèbre. Anne-Marie Simon

Premiers exercices d Algèbre. Anne-Marie Simon Premiers exercices d Algèbre Anne-Marie Simon première version: 17 août 2005 version corrigée et complétée le 12 octobre 2010 ii Table des matières 1 Quelques structures ensemblistes 1 1.0 Ensembles, relations,

Plus en détail

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer Pour commencer Exercice 1 - Ensembles de définition - Première année - 1. Le logarithme est défini si x + y > 0. On trouve donc le demi-plan supérieur délimité par la droite d équation x + y = 0.. 1 xy

Plus en détail

Réalisabilité et extraction de programmes

Réalisabilité et extraction de programmes Mercredi 9 mars 2005 Extraction de programme: qu'est-ce que c'est? Extraire à partir d'une preuve un entier x N tel que A(x). π x N A(x) (un témoin) (En fait, on n'extrait pas un entier, mais un programme

Plus en détail

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Université Joseph Fourier UE MAT 127 Mathématiques année 2011-2012 Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions Ce que nous verrons dans ce chapitre : un exemple d équation différentielle y = f(y)

Plus en détail

3. Conditionnement P (B)

3. Conditionnement P (B) Conditionnement 16 3. Conditionnement Dans cette section, nous allons rappeler un certain nombre de définitions et de propriétés liées au problème du conditionnement, c est à dire à la prise en compte

Plus en détail

n N = u N u N+1 1 u pour u 1. f ( uv 1) v N+1 v N v 1 1 2 t

n N = u N u N+1 1 u pour u 1. f ( uv 1) v N+1 v N v 1 1 2 t 3.La méthode de Dirichlet 99 11 Le théorème de Dirichlet 3.La méthode de Dirichlet Lorsque Dirichlet, au début des années 180, découvre les travaux de Fourier, il cherche à les justifier par des méthodes

Plus en détail

108y= 1 où x et y sont des entiers

108y= 1 où x et y sont des entiers Polynésie Juin 202 Série S Exercice Partie A On considère l équation ( ) relatifs E :x y= où x et y sont des entiers Vérifier que le couple ( ;3 ) est solution de cette équation 2 Déterminer l ensemble

Plus en détail

Chapitre 2. Matrices

Chapitre 2. Matrices Département de mathématiques et informatique L1S1, module A ou B Chapitre 2 Matrices Emmanuel Royer emmanuelroyer@mathuniv-bpclermontfr Ce texte mis gratuitement à votre disposition a été rédigé grâce

Plus en détail