Applications linéaires

Documents pareils
Exo7. Matrice d une application linéaire. Corrections d Arnaud Bodin.

Exercices Corrigés Premières notions sur les espaces vectoriels

Chapitre 3. Quelques fonctions usuelles. 1 Fonctions logarithme et exponentielle. 1.1 La fonction logarithme

Formes quadratiques. 1 Formes quadratiques et formes polaires associées. Imen BHOURI. 1.1 Définitions

Calcul matriciel. Définition 1 Une matrice de format (m,n) est un tableau rectangulaire de mn éléments, rangés en m lignes et n colonnes.

Cours de mathématiques

Chapitre 7. Statistique des échantillons gaussiens. 7.1 Projection de vecteurs gaussiens

Un K-espace vectoriel est un ensemble non vide E muni : d une loi de composition interne, c est-à-dire d une application de E E dans E : E E E

Fonctions de plusieurs variables

Première partie. Préliminaires : noyaux itérés. MPSI B 6 juin 2015

Le produit semi-direct

Planche n o 22. Fonctions de plusieurs variables. Corrigé

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable

Construction d un cercle tangent à deux cercles donnés.

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications

Résolution d équations non linéaires

Angles orientés et trigonométrie

Cours d Analyse. Fonctions de plusieurs variables

L ANALYSE EN COMPOSANTES PRINCIPALES (A.C.P.) Pierre-Louis GONZALEZ

3. Conditionnement P (B)

Résolution de systèmes linéaires par des méthodes directes

Université Paris-Dauphine DUMI2E 1ère année, Applications

Cours 02 : Problème général de la programmation linéaire

Introduction à l étude des Corps Finis

Analyse en Composantes Principales

1 Complément sur la projection du nuage des individus

I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES

Programmation linéaire et Optimisation. Didier Smets

Limites finies en un point

Géométrie dans l espace Produit scalaire et équations

Programmes des classes préparatoires aux Grandes Ecoles

I. Ensemble de définition d'une fonction

Chapitre 2. Matrices

Eteindre. les. lumières MATH EN JEAN Mme BACHOC. Elèves de seconde, première et terminale scientifiques :

Problème 1 : applications du plan affine

PEUT-ON «VOIR» DANS L ESPACE À N DIMENSIONS?

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé

Calcul intégral élémentaire en plusieurs variables

Exemple 4.4. Continuons l exemple précédent. Maintenant on travaille sur les quaternions et on a alors les décompositions

Calcul différentiel. Chapitre Différentiabilité

3 Approximation de solutions d équations

Programmation linéaire

a et b étant deux nombres relatifs donnés, une fonction affine est une fonction qui a un nombre x associe le nombre ax + b

Items étudiés dans le CHAPITRE N5. 7 et 9 p 129 D14 Déterminer par le calcul l'antécédent d'un nombre par une fonction linéaire

CHAPITRE V SYSTEMES DIFFERENTIELS LINEAIRES A COEFFICIENTS CONSTANTS DU PREMIER ORDRE. EQUATIONS DIFFERENTIELLES.

Rappels et compléments, première partie : Nombres complexes et applications à la géométrie

Souad EL Bernoussi. Groupe d Analyse Numérique et Optimisation Rabat http ://

1 radian. De même, la longueur d un arc de cercle de rayon R et dont l angle au centre a pour mesure α radians est α R. R AB =R.

STATIQUE GRAPHIQUE ET STATIQUE ANALYTIQUE

La maison Ecole d ' Amortissement d un emprunt Classe de terminale ES. Ce qui est demandé. Les étapes du travail

Théorie et codage de l information

Logique. Plan du chapitre

Chapitre 2 : Vecteurs

IV- Equations, inéquations dans R, Systèmes d équations

Programmation linéaire

FctsAffines.nb 1. Mathématiques, 1-ère année Edition Fonctions affines

Corrigé Problème. Partie I. I-A : Le sens direct et le cas n= 2

Les indices à surplus constant

Equations cartésiennes d une droite

Chapitre 1 : Évolution COURS

Bac Blanc Terminale ES - Février 2011 Épreuve de Mathématiques (durée 3 heures)

Fonctions homographiques

Chapitre 6. Fonction réelle d une variable réelle

Continuité en un point

Corps des nombres complexes, J Paul Tsasa

Calcul fonctionnel holomorphe dans les algèbres de Banach

Oscillations libres des systèmes à deux degrés de liberté

Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre

Correction de l examen de la première session

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours

Exo7. Calculs de déterminants. Fiche corrigée par Arnaud Bodin. Exercice 1 Calculer les déterminants des matrices suivantes : Exercice 2.

Statistique Descriptive Multidimensionnelle. (pour les nuls)

Cours de Mécanique du point matériel

Développement décimal d un réel

Fonctions linéaires et affines. 1 Fonctions linéaires. 1.1 Vocabulaire. 1.2 Représentation graphique. 3eme

Peut-on imiter le hasard?

aux différences est appelé équation aux différences d ordre n en forme normale.

t 100. = 8 ; le pourcentage de réduction est : 8 % 1 t Le pourcentage d'évolution (appelé aussi taux d'évolution) est le nombre :

Resolution limit in community detection

Fonctions de plusieurs variables : dérivés partielles, diérentielle. Fonctions composées. Fonctions de classe C 1. Exemples

I. Polynômes de Tchebychev

Extrait du poly de Stage de Grésillon 1, août 2010

Comparaison de fonctions Développements limités. Chapitre 10

Mesures gaussiennes et espaces de Fock

Premiers exercices d Algèbre. Anne-Marie Simon

Théorèmes de Point Fixe et Applications 1

Proposition. Si G est un groupe simple d ordre 60 alors G est isomorphe à A 5.

Dérivées d ordres supérieurs. Application à l étude d extrema.

LA PHYSIQUE DES MATERIAUX. Chapitre 1 LES RESEAUX DIRECT ET RECIPROQUE

Représentation géométrique d un nombre complexe

Cours d analyse numérique SMI-S4

FONCTIONS DE PLUSIEURS VARIABLES (Outils Mathématiques 4)

108y= 1 où x et y sont des entiers

Exercices du Cours de la programmation linéaire donné par le Dr. Ali DERBALA

EXERCICE 4 (7 points ) (Commun à tous les candidats)

BACCALAUREAT GENERAL MATHÉMATIQUES

Séquence 2. Repérage dans le plan Équations de droites. Sommaire

Contexte. Pour cela, elles doivent être très compliquées, c est-à-dire elles doivent être très différentes des fonctions simples,

INTRODUCTION À L ANALYSE FACTORIELLE DES CORRESPONDANCES

Capes Première épreuve

Transcription:

Applications linéaires I Introduction -définition Dans toute la suite, on considère un plan muni d un repère orthonormé. Un vecteur de ce plan peut alors être associé à un point du plan et au vecteur de formé par son couple de coordonnées. Présentons alors quelques transformations de référence sur les vecteurs de ce plan ainsi que leurs propriétés : 1) Symétries et projections dans un plan Considérons deux droites et non confondues et passant par l origine du repère. Notons et les droites vectorielles qui leur sont associées dans l espace formé par les vecteurs du plan. Nous avons alors : Ainsi : La symétrie vectorielle par rapport à parallèlement à est alors l application de dans définie par : Notons qu elle vérifie : soit en notant : et : On dit alors de qu elle est involutive La projection vectorielle sur parallèlement à est l application de dans définie par :

Notons qu elle vérifie : soit : On dit alors de qu elle est idempotente Considérons alors deux vecteurs quelconques et et leurs décompositions sur et, ainsi qu un nombre réel : alors on a, d une part : avec : et donc : d autre part : avec : et donc : 2) Rotations dans un plan : Etant donné un vecteur quelconque de, le plan étant supposé orienté par sa base orthonormée, et le vecteur tel que, la rotation vectorielle d angle est l application de dans telle que : Elle vérifie

3) Homothéties dans un plan Etant donné un vecteur quelconque de, l homothétie vectorielle de rapport est l application de dans telle que : Elle vérifie Toutes ces transformations présentent donc des propriétés analogues, à savoir : Notons alors que ce sont les propriétés caractéristiques d une application de dans de la forme qui, rappelons le, a pour représentation graphique dans un repère orthogonal une droite passant par l origine. C est pourquoi on qualifiera d application linéaire, toute application d un espace vectoriel espace vectoriel vérifiant les propriétés encadrées ci-dessus. dans un L ensemble des applications linéaire d un espace vectoriel dans un espace vectoriel est noté. On peut alors le munir d une opération interne d addition et d une opération externe de multiplication en faisant ainsi un espace vectoriel.

A noter la propriétés suivant immédiate : Preuve : Une application linéaire d un espace vectoriel dans lui-même est appelée endomorphisme de L ensemble des endomorphismes d un espace vectoriel est noté Une application linéaire bijective d un espace vectoriel dans lui-même est appelée automorphisme de L ensemble des automorphismes d un espace vectoriel est noté II Endomorphismes de référénce 1) Symétries et projections vectorielles Dans toute la suite, désigne un espace vectoriel quelconque et et deux sous espaces supplémentaires., soit :. Ainsi : La symétrie vectorielle par rapport à parallèlement à est alors l application de dans définie par : La projection vectorielle sur parallèlement à est l application de dans définie par :

Propriétés : Une symétrie vectorielle est une application linéaire et elle est involutive ( ). Réciproquement, toute application linéaire involutive est une symétrie vectorielle. Une projection vectorielle est une application linéaire et elle idempotente. Réciproquement, toute application linéaire idempotente, appelée projecteur, est une projection vectorielle Preuves : La démonstration du caractère linéaire se calque sur celle faite pour les symétries et les projections vectorielles du plan, de même pour le caractère involutif d une symétrie et le caractère idempotent d une projection. Reste à voir les réciproques. a) Preuve de : Tout endomorphisme involutif est une symétrie Soit un endomorphisme involutif, vérifiant donc : Introduisons les deux sous ensembles de suivant : IL est aisé de vérifier que et sont deux sous espaces vectoriels de. Montrons qu ils sont supplémentaires. On a en effet : Soit : en posant :

Or : donc donc D où : Montrons alors que la somme est directe : Soit alors : et donc : d où : On en déduit : donc : Or : est donc la symétrie vectorielle par rapport à parallèlement à b) Preuve de : Tout endomorphisme idempotent est une projection Soit un endomorphisme idempotent, vérifiant donc : Introduisons les deux sous ensembles de suivant : IL est aisé de vérifier que et sont deux sous espaces vectoriels de. Montrons qu ils sont supplémentaires. On a en effet : Soit :

en posant : Or : donc donc D où : Montrons alors que la somme est directe : Soit alors : et donc : On en déduit : donc : Or : est donc la symétrie vectorielle sur parallèlement à 2) Homothéties vectorielles désignant un espace vectoriel quelconque et un élément de, l homothétie vectorielle de rapport est l application de dans définie par : Trois cas particuliers se présentent : - Pour, est l application nulle - Pour, est l application identité de notée : - Pour, est la symétrie vectorielle par rapport à parallèlement à

III Noyau-image-rang d une application linéaire Soit une application linéaire d un espace vectoriel dans un espace vectoriel. 1) Noyau de l application linéaire On appelle noyau de l ensemble noté ou ((Kern = noyau en allemand) défini par : Autrement dit, le noyau est l ensemble des antécédents par du vecteur nul de. Le noyau d une application linéaire est un sous espace vectoriel de l ensemble de départ. Preuve : - Stabilité de pour l addition : Soit, alors donc - Stabilité de pour la multiplication externe : Soit, alors donc 2) Image de l application linéaire On appelle image de l ensemble noté défini par : Autrement dit, l image est l ensemble formé par les images des vecteurs de l ensemble de départ.

L image d une application linéaire est un sous espace vectoriel de l ensemble d arrivée. Preuve : - Stabilité de pour l addition : Soit, alors : : donc : d où : - Stabilité de pour la multiplication externe : Soit, alors : donc d où : Exemples de Noyau et d Image : Soit un espace vectoriel quelconque et et deux sous espaces supplémentaires, à savoir : Soit la projection vectorielle sur parallèlement à alors : Ainsi noyau et image d une projection sont supplémentaires Soit la symétrie vectorielle par rapport à parallèlement à alors : Ainsi noyau et image d une symétrie sont supplémentaires

Notons que dans les deux exemples précédents, nous avons, lorsque est de dimension finie : Ce résultat va se généraliser sous la forme du théorème du rang. IV Le théorème du rang Soit une application linéaire d un espace vectoriel de dimension finie dans un espace vectoriel quelconque, alors : est un sous espace vectoriel de de f et : de dimension finie, dont la dimension est appelée rang Preuve de est un sous espace vectoriel de de dimension finie: Soit une base de et alors : et : donc : d où : est une partie génératrice de base de. Il est donc possible d en extraire une sous partie libre et génératrice. Ainsi est de dimension finie. Notons au passage que :

Preuve de l égalité sur les dimensions : Soit base une base du noyau de. Cette base peut alors être complétée en une de Soit alors alors : soit : est donc une partie génératrice de pour cela de la nullité d une combinaison linéaire :. Montrons qu elle est libre. Partons est donc libre et génératrice, c est donc une base de. Par conséquent :

V Caractéristation de l injectivité et de la surjectivité d une application linéaire Soit une application linéaire d un espace vectoriel dans un espace vectoriel. Alors : Preuve : Supposons injective. Soit alors donc d où Ainsi : mais puisque il vient : Supposons alors on a : Preuve : Rappelons que :. Ainsi :

Cas d un endomorphisme en dimension finie : Soit un endomorphisme d un espace vectoriel de dimension finie. Alors : Un endomorphisme bijectif est, rappelons le, appelé automorphisme Preuve : Supposons alors et d après le théorème du rang : On en déduit : D où est donc surjective Preuve : Supposons alors : et d après le théorème du rang : On en déduit : D où est donc injective

Exemples d automorphismes : étant un plan vectoriel, les symétries par rapport à une droite parallèlement à une autre sont des automorphismes du plan, tout comme, les rotations vectorielles et les homothéties vectorielles de rapport non nul. VI Applications linéaires et résolution d un système d équations linéaires 1) Système à deux équations et deux inconnues Préliminaire : Soit système à deux équations et deux inconnues, comme par exemple : Considérons l espace vectoriel réécrit alors sous la forme équivalente. formé des vecteurs-colonne à deux lignes. Le système se Autrement dit, il existe un couple de réels solutions du système équivaut à dire que le vecteur -colonne est combinaison linéaire des vecteurs colonnes et et l existence d une solution unique est conditionnée par le fait que ces deux vecteurs forment une base, donc, soient libres, car est de dimension 2. Considérons alors, l application de dans suivante : Cette application est linéaire car :

Et : Nous pouvons alors réinterpréter le système de la façon suivante : Autrement dit, la ou les solutions du système est ou sont le ou les antécédents de Considérons alors le système homogène associé :

Nous avons : Les solutions de ce système sont donc celles pour lesquelles la colonne est dans le noyau de En l occurrence, la résolution de ce système conduit à l unique solution Or le système homogène s écrit également sous la forme : Nous voyons donc que le fait que le noyau se réduise à la colonne nulle fait que les vecteurs colonnes et forment un système libre donc une base de ce qui fait que engendre tous les vecteurs colonnes de 2., donc est surjective, et donc que son rang est égal à On retrouve cela avec le théorème du rang : En particulier donc, le vecteur-colonne admet au moins un antécédent, et comme est injective, cet antécédent est unique. Généralité : Soit système à deux équations et deux inconnues général : Associons lui l application linéaire de dans suivante : Nous avons alors :

1 er cas : est alors injective et puisque est un endomorphisme, est bijective donc : Le système admet donc une solution unique quelquesoit le vecteur second membre 2 ème cas : Notons une base du noyau Le théorème du rang indique alors : Donc : Deux cas peuvent alors se présenter : a) Dans ce cas le système n a pas de solution b) Alors : Et

Les couples solutions du système sont donc les couples définis par l ensemble : Remarque : Lorsque le système admet au moins une solution, Il y a une grande parenté avec la résolution des équations différentielles linéaires traitées dans un autre fichier. En effet, les solutions du système sont alors la somme d une solution particulière du système avec second membre et de la solution générale du système homogène associé (sans second membre) qui correspond au noyau de l application linéaire associée. 2) Système à trois équations et trois inconnues Le traitement va être analogue à celui du cas précédent. Soit système à trois équations et trois inconnues général : Associons lui l application linéaire de dans suivante : Nous avons alors : 1 er cas :

est alors injective et puisque est un endomorphisme, est bijective donc : Le système admet donc une solution unique quelquesoit le vecteur second membre 2 ème cas : Notons une base du noyau Le théorème du rang indique alors : Donc : Deux cas peuvent alors se présenter : a) Dans ce cas le système n a pas de solution b) Alors : Et

Les triplets solutions du système sont donc les triplets définis par l ensemble : 3 ème cas : Notons une base du noyau Le théorème du rang indique alors : Donc : Deux cas peuvent alors se présenter : a) Dans ce cas le système n a pas de solution b) Alors : Et, en raccourcissant le traitement, analogue au précédent :

Les triplets solutions du système sont donc les triplets définis par l ensemble : 3) Système à équations et inconnues, rang du système Le traitement est analogue aux deux précédents. Nous ne reprendrons par les démonstrations mais seulement les résultats. Soit système à équations et inconnues général : Associons lui l application linéaire de dans suivante : Nous avons alors : La résolution du système se fait alors en déterminant le noyau de homogène associé : par résolution du système Soit alors une base du noyau de dimension :

Alors, ou bien le système ne possède aucune solution, ou bien il en possède au moins une que nous noterons : Les n-uplets solutions du système sont alors ceux dont les vecteurs colonnes correspondants sont définis par l ensemble : On appelle rang du système, le rang de l application linéaire associée. C est donc la dimension de l espace vectoriel engendré par les vecteurs-colonne du système et il est égal, d après le théorème du rang, à Cette description des systèmes à l aide de vecteurs-colonne est le point de départ de la définition de tableaux appelés matrices, lesquels vont générer une nouvelle algèbre incontournable dans tous les domaines de la physique et qui s appelle algèbre matricielle. C est l objet du prochain fichier que de les aborder. Mais le lecteur pourra consulter le fichier «Diagonalisation des matrices et analyse modale» pour voir une autre justification de l introduction de ces objets. 4) Méthode pratique de résolution sur un exemple: Soit système à trois équations et trois inconnues suivant : Appliquons la méthode de Gauss que nous décrirons dans un fichier ultérieur.

1 ère étape : On conserve la première équation qualifiée de ligne pivot. On remplace la seconde par une combinaison de la première et de la seconde avec les coefficients -2 et 1 On remplace la troisième par une combinaison de la première et de la troisième avec les coefficients -3 et 1 On obtient le système équivalent : Qui équivaut au système : Soit en choisissant comme paramètre : Soit : Les solutions de système sont donc les triplets associés aux colonnes de l ensemble : Ce procédé présente l avantage de faire apparaître une base du noyau dans le même temps, à savoir le vecteur-colonne. Le noyau est donc de dimension 1. Le système est donc de rang 2, ce qui signifie entre autre qu un des trois vecteurs colonnes du système est combinaison linéaire des deux autres qui, eux, forment une partie libre.