Les finances de la Ville des Abymes L HERITAGE. LES REPONSES APPORTEES Par l actuelle mandature.



Documents pareils
Présentation des indicateurs techniques du Budget Général

Présentation des indicateurs techniques du Budget Général

Audit financier & budgétaire de la Ville de Clamart

SITUATION FINANCIERE DE LA COMMUNE DE MONT DE LANS. Réunion Publique du 6 Aout 2015

Réunions publiques janvier Présentation du Débat d Orientation Budgétaire

Audit financier et fiscal

BILAN Le résultat comptable est en bonne évolution après avoir été limité en 2010 et 2009

Le budget Présentation par M. Pascal BOLO, Adjoint aux Finances. Conseil Municipal du

«Mécanismes» et contraintes budgétaires

4LES FINANCES DES COLLECTIVITÉS LOCALES LES COLLECTIVITÉS LOCALES EN CHIFFRES 2010

DIAGNOSTIC SOCIO-ÉCONOMIQUE ET FINANCIER LE BILAN-SANTÉ DES COMMUNES

PREPARATION BUDGET PRIMITIF Commune de Poisat 23 février 2015

LEVET COMMUNE DE LEVET

Portrait financier. Analyse comparée CA MARLY habitants

4LES FINANCES DES COLLECTIVITÉS LOCALES LES COLLECTIVITÉS LOCALES EN CHIFFRES 2009

CdC du Pays bellêmois Conseil Compte Administratif 2014 BUDGET GÉNÉRAL. Compte Administratif 2014

Fiche synthétique du Compte Administratif 2013 de la commune d'amuré

ANALYSE FINANCIERE RETROSPECTIVE ( ) SICTOBA. Mai 2010

Commune de Bourcefranc-le- Chapus: Audit financier. Conseil Municipal du 22 juillet 2014

DEBAT D ORIENTATIONS BUDGETAIRES 2015

Présentation au conseil municipal 16 décembre Débat. d Orientation. Budgétaire 2015

BUDGET PRIMITIF 2015 PRESENTATION. Conseil Municipal du 19 JANVIER 2015

Synthèse de l'audit financier par la société d'expertise Ressources Consultants Finances de la commune de Mézières sur Seine

conseil municipal L équipement des écoles en numérique va se poursuivre pendant tout le mandat.

ANALYSE FINANCIERE DE LA COMMUNE D ITANCOURT.

COMMUNE DE SAINT - GAUDENS

4LES FINANCES DES COLLECTIVITÉS LOCALES LES COLLECTIVITÉS LOCALES EN CHIFFRES 2011

LES ÉTABLISSEMENTS PUBLICS LOCAUX (E.P.L.) SITUES HORS DU CHAMP DE L INTERCOMMUNALITE

Les Marges de Manœuvre Financières des Collectivités s Locales

- Suppression de la Taxe Professionnelle en 2011 remplacée dans le panier communal par - Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) (taux communal) -

RAPPORT FINANCIER DE L EXERCICE LES CREDITS VOTES EN 2014

Audit financier rétro-prospectif

Les temps forts de l année Les grandes masses budgétaires Les résultats de la politique financière. La dette régionale et le bilan

Dans le prolongement de l observatoire Finances, l APVF et LOCALNOVA ont actualisé l étude

Isabelle KEBE Tél I Fax Mail : ikebe@fcl.fr

Audit financier rétro-prospectif de la Communauté d Agglomération du Pays d Aubagne et de l Etoile éléments clés. Septembre 2014

Territoires et Finances

DES ÉLÉMENTS DE CONTEXTE : UN HÉRITAGE DIFFICILE

Le budget 2014 du Département Chiffres Clés LE DÉPARTEMENT S ENGAGE AUPRÈS DES NORDISTES

SIVOM DE LA VALLEE DU CADY PRESENTATION DU BUDGET PRIMITIF 2015

MONTGERON TOUT CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR SUR LA SITUATION FINANCIÈRE DE LA VILLE DE

DIAGNOSTIC SOCIO-ÉCONOMIQUE ET FINANCIER LE BILAN-SANTÉ DE L'INTERCOMMUNALITÉ

PAYS BEAUME-DROBIE FINANCES INTERCOMMUNALES COMMUNAUTÉ DE COMMUNES

Le compte administratif 2011

Trébeurden Synthèse financière

Rapport financier - Exercice 2013

Ville de Schiltigheim. Audit financier version définitive

AUDIT FINANCIER ET FISCAL DE LA COMMUNE COMMUNE DE SAINT-JULIEN EN GENEVOIS

Débat d orientations budgétaires Conseil municipal du 4 novembre 2013

BUDGET PRIMITIF Présentation Synthétique

DEBAT D ORIENTATIONS BUDGETAIRES 2015

PRESENTATION DES BUDGETS. Présentation de JC PEYRIN 1er adjoint en charge des Finances

Le budget, c est combien? C est quoi?

Chasse-sur-Rhône REUNION PUBLIQUE JEUDI 30 OCTOBRE Salle Jean MARION

COMMUNAUTE DU PAYS D E V E N D O M E. Orientations budgétaires 2010

Associations Dossiers pratiques

Pérennisation de l entreprise. Participation au contrôle de gestion

Conseil municipal du 19 décembre 2013

Intervention du président du Conseil général. ORIENTATIONS BUDGETAIRES février 2015

L autonomie financière du Conseil général de l Hérault

LE DEBAT D'ORIENTATION BUDGETAIRE 2011

REUNION PUBLIQUE FINANCES MERCREDI 11 MARS A 18h00 SALLE LEO-LAGRANGE

Débat d Orientation Budgétaire 2013

COMPRENDRE LE BUDGET MUNICIPAL

Territoires et Finances

Baisse de l autofinancement et des investissements : un défi pour l action publique locale

Guide comptable. Les inscriptions comptables

Madame la Maire, Je vous prie d agréer, Madame la Maire, l expression de ma considération la plus distinguée.

20 novembre 2014 Le Taillan-Médoc Analyse organisationnelle RH et financière Rapport Final

LE BUDGET DE L ÉTAT VOTÉ POUR 2014

SEANCE DU CONSEIL MUNICIPAL DU VENDREDI 10 FEVRIER 2012

Vous voudrez bien indiquer au greffe de la juridiction la date de cette réunion.

DOL DE BRETAGNE ORIENTATIONS BUDGETAIRES 2011

Prospective financière Saint-Etienne Métropole Dossier de presse Conseil de Communauté Jeudi 24 juin 2010

Evolution des dépenses de fonctionnement en par habitant

1. Vue d ensemble des budgets I 3 I

Compte administratif. Recettes de gestion EPARGNE BRUTE. FCTVA, cessions Subventions. Emprunts

Délibérations DOB 2014 du 18 octobre 2013

Programme de stabilité Quel impact sur l investissement local?

Bilan de mandat municipal

Dans un premier temps, le travail qui a été mené consiste à partir de l existant afin d être en mesure de comparer ce qui est comparable.

COMMUNE DE SALINS-LES-BAINS

Les finances de la commune

Épargne et investissement. L épargne...

Regard financier sur les petites villes (3 000 à habitants) Juin 2014

Une épargne toujours importante, objectif prioritaire pour les collectivités locales

Panorama financier

La Technique de Prévision Budgétaire. Marrakech le 04 Octobre 2011

Compte administratif 2014 et budget 2015

La Lettre. Les comptes de la commune

UNIVERSITES DES MAIRES ET PRESIDENTS DE COMMUNAUTES DE LOIRE-ATLANTIQUE. Module «Elaborer le budget de sa commune Les fondamentaux»

I. Description générale du dispositif. 1) date limite de dépôt des dossiers :

FINANCEMENT DU DEFICIT BUDGETAIRE AU MAROC

Compte Administratif 2013

PLAN DE FORMATION COMPTABLE NOVEMBRE 2013

DEBAT D ORIENTATIONS BUDGETAIRES 2014

GUIDE FONCTIONNEL. Réaliser une analyse prospective à l aide du tableau financier de Mairie-conseils

A propos de l Audit des finances communales

SECRÉTARIAT D ETAT CHARGE DU BUDGET. publique. Le Ministre de l Intérieur,

Ville de Hyères les Palmiers

Transcription:

Les finances de la Ville des Abymes *** L HERITAGE La mandature précédente a laissé en héritage une situation très difficile et un emprunt toxique pour y remédier avant les élections de 28. Un déficit de 24,8 M de la Ville et la Caisse des Ecoles, Analysé par la Chambre régionale des Comptes, et qui ne prenait pas encore tous les engagements découverts durant la mandature, portant ce déficit à plus de 25M. Un emprunt dit «toxique» de 5,3 M contracté en 27, pour renégocier une situation financière calamiteuse. En 26, un nouvel emprunt fait monter de 5% l annuité de la dette par habitant la portant au double de la moyenne nationale et bloquant toute possibilité d investissement à une année des élections. DEXIA et la Caisse d Epargne de Provence Alpes Côte d Azur étaient les seuls organismes à vouloir prêter aux communes en difficulté, sur la base de produits bancaires diminuant fortement les annuités les premières années pour les augmenter selon le taux de change Euro/Franc Suisse au bout de 5 ans. L emprunt signé en 27, par Marsin, avec la CEPAC, reportait donc la charge financière sur le mandat électoral qui suivait, et surtout pouvait présenter un risque important en cas d effondrement de l Euro. Or la crise de l Euro est arrivée en 21-211. De ce fait, le taux du prêt aurait été réévalué de 3,42% à 22,43% par an à parti de 213! En 213, l annuité de cet emprunt allait passer de 23. à 88. soit 4 fois plus, avec un risque de perte pour la collectivité de 1 à 25 M sur les 15 ans à venir. LES REPONSES APPORTEES Par l actuelle mandature. Pour la résorption du déficit : La mandature a su négocier avec la Chambre Régionale des Comptes, pour ne pas faire porter aux enfants abymiens, les conséquences de la gestion désastreuse de la mandature précédente en ne comblant pas le déficit par l augmentation du prix des repas. Le déficit de la Ville a été résorbé dès 29 et celui de la Caisse des Ecoles a du attendre une année de plus. La Ville a augmenté les impôts de 35% en 28, pour ce faire, ce qui représente une progression 5 fois moindre que pendant la mandature Marsin (+48 % en 1995 et +85% en 1996 soit +173% au total).

Elle a serré son budget de fonctionnement, en mettant en place une comptabilité d engagement rigoureuse. Evolution des Dépenses Réelles de Fonctionement 8 7 6 Montant CA 5 4 3 Dépenses Except. & provisions Autres Charges gestion courante Intérêts de la dette Subvent. Fonct. versées Charges à caract. général Dépenses du Personnel 2 1 Exercices 4,5 M d économie en 29, avant de reprendre un montant équivalent pour les exercices suivants. Enfin, elle a fait appel aux financeurs (Europe, Etat, Région, Département, ANRU, CDC ) pour faire face au programme d investissement engagé mais non financé. Par ailleurs, elle a accompagné la Caisse des Ecoles pour son redressement. Pour la renégociation du prêt toxique CEPAC : La Ville a profité du programme de Rénovation urbaine pour renégocier le prêt toxique, en le remplaçant par : Un prêt de renégociation du montant restant à emprunter, soit 4,3 M 4 Prêts de 3 et 4 M, soit 14 M sur les années 213 à 216, pour faire face aux investissements de la Rénovation Urbaine. Les indemnités de renégociation du prêt initial MARSIN étaient très importantes (8,2 M!). La négociation a porté sur une baisse importante de cette indemnité et l étalement de celle- ci sur la durée des prêts. Il est à noter que les actions en justice d autres communes contre ces prêts toxiques n ont pour l instant pas abouti. La nouvelle équipe a donc réussi à sécuriser à moindre coût le prêt toxique MARSIN et à se donner les moyens financiers de faire face aux investissements lourds de la Rénovation Urbaine, dans la même opération.

UNE GESTION RIGOUREUSE Des taxes stables depuis 29, inférieures de 15% à la moyenne départementale. Taxes Taux Abymes 213 Moy Depart. 213 Taxe d habitation 19,94% 2,67% Foncier Bâti 24,93% 26,82% Foncier Non Bâti 64,65% 66,54% Des dépenses proportionnelles aux recettes, dégageant de la marge pour l investissement 85 Evolution des Recettes et Dépenses Réelles de Fonctionnement 8 75 7 65 Recettes Réelles de Fonctionnement Dépenses Réelles de Gestion 6 Les recettes de fonctionnement se sont maintenues malgré la baisse de la population. 8 5, 75 5, 7 5, DRF RRF 65 5, 27282921211212213 En 27 et 28, la Ville dépensait plus qu elle ne percevait de recettes La courbe s est inversée en 29.

Une dette stabilisée La Ville a stabilisé la dette par habitant à 1274 / habitant. Cette dette est bien inférieure à la moyenne départementale et nationale des Villes dites moyennes. 6, Evolution de la dette (encours 1 janv N) 6, 5, Evolution de l'épargne brute 4, 2, - _ 27 213 27 4, 3, 2, 1, - - 1, 1 2 3 4 5 6 7 EB - 2, En 27 et 28, l épargne brute était négative, ne permettant pas d emprunter pour soutenir l investissement. En 28, la Ville avait besoin de 28 années pour rembourser ses prêts. Ce ratio est passé sous la barre des 1 années, reconnue comme la limite maximale usuelle. Nombre d'années nécessaires au désendettement 28,14 Ratio désendettement 8,18 11,72 6,81 7,61 Depuis 29, le budget est maîtrisé les fondamentaux sont excellents. 1 8 6 4 2-2 Epargne de Gestion Intérêts Remboursés Capacité d'autofinancement Brut Capital Remboursé Capacité d'autofinancement Net - 4

Le fonds de roulement de 213 est 3 fois supérieur à celui de 28. 14 12 1 8 6 4 2 Fonds de roulement 213 Fonds de roulement Enfin, ces bons indicateurs redonnent confiance aux banquiers et aux investisseurs. La ville a pu augmenter son investissement, avec l aide accrue de ses partenaires institutionnels et une capacité d emprunt retrouvée. Augmentation de 43% (par rapport à 28) de l investissement communal en 212 (18,4 M ) qui va être porté à 25 M sur les trois années à venir 214-216. Les subventions perçues ont doublé par rapport à 27. 25 2 15 1 Dépenses d'investissement Recettes Propres et Subventions 5 La Ville des Abymes possède le meilleur ratio d investissement par habitant de l Outre Mer.

Voici l évolution de la répartition des dépenses de la Ville : REPARTITION DES DEPENSES DE LA VILLE - 28 14% 4% Dépenses de Personnel : 43 119 Charges à caractère général : 11 667 6% 2% % 48% Subventions et Participations Versées : 11 897 Intérêts de la dette : 2 22 Autres charges gestion courante : 5 362 13% Depenses Except. et Provisions : 38 Dépenses d'equipement : 12 93 13% Capital Dettes remboursé : 3 959 28 : Montant Total de 91 M, dont 48% pour le personnel et 14% pour les travaux d investissement. REPARTITION DES DEPENSES DE LA VILLE - 212 5% Dépenses de Personnel : 45 267 19% Charges à caractère général : 11 866 Subventions et Participations Versées : 12 456 % 4% 2% 45% Intérêts de la dette : 1 767 Autres charges gestion courante : 3 438 Depenses Except. et Provisions : 43 13% Dépenses d'equipement : 18 36 Capital Dettes remboursé : 4 577 12% En 212 : Montant Total de 98 M, dont 45% pour le personnel et 19% pour les travaux d investissement. Le budget a donc augmenté de 9% entre 28 et 29, la part du personnel est passée de 49 à 45%. Elle a augmenté en montant mais a diminué en pourcentage, ce qui est de la très bonne gestion. La part des dépenses des travaux d équipements de la Ville est passée de 14 à 19%, montrant une gestion plus rigoureuse et dynamique. Pour information, le budget fêtes et cérémonies, comprenant notamment la fête des Abymes, et toutes les manifestations d animation du territoire (sociales, culturelles et sportives), s établit à environ 3. /an soit,3% du budget.

Une organisation plus efficace des procédures d investissement : La Ville a passé 117 marchés en 213, pour 1,7 M Elle fait appel à des prestataires en Assistance à la Maîtrise d Ouvrage, aux concessionnaires (SEMAG, SIG), mandataires (SEMAG, SEMSAMAR, ICADE) Les entreprises sont payées sous 4 jours pour la majorité des dépenses. Ce délai s étant allongé avec le sous- effectif des services de l Etat (Perception des Abymes). L observatoire fiscal permet d élargir la base fiscale dans un souci d équité fiscale. La Ville a mis en place, en 211, un observatoire fiscal Cet observatoire permet d élargir la base fiscale en demandant aux familles qui échappaient à l impôt de déclarer leur patrimoine. 2.17 familles ont ainsi régularisé leur situation depuis 211, et le mouvement se poursuit. Basé sur le volontariat, cet observatoire permet aux contribuables de régulariser leur situation sans pénalités. Il rapporte entre,8 et 1,5 M /an de 212 à 214. Ainsi, la ville améliore l équité fiscale sur son territoire en répartissant la charge sur un plus grand nombre de foyers fiscaux, dès que le cadastre les aura fait entrer dans les bases fiscales de la Ville. Malgré la crise et la diminution des dotations de l Etat, à partir de 214, la Ville aura davantage les moyens d un programme d investissement important correspondant à la montée en puissance de la Rénovation Urbaine et du développement rural durable. Cette politique budgétaire rigoureuse va donc permettre de moderniser la Ville et de créer des centaines, voire des milliers d emplois pour les Abymiens. A moyen terme, en concertation avec les autres bénéficiaires de l impôt local (Conseil général, SYVADE, Cap Excellence) la Ville pourra envisager une baisse des impôts en fonction du contexte financier (évolution des dotations de l Etat qui varie en fonction de la crise générale et nationale), grâce à notre politique dynamique d élargissement de l assiette fiscale, du à notre observatoire fiscal décrit ci- dessus. Mais aussi grâce à l évolution démographique positive depuis 21 (augmentation de la population de 812 habitants entre 21 et 211). Ces deux orientations vont agir dans le sens d un accroissement des recettes de la Ville (produit fiscal et dotations et produits de l Etat liés au nombre d habitants). Ceci est positif et permet de compenser quelque peu la baisse générale en volume des dotations de l Etat d ores et déjà annoncées aux communes pour 214 et 215.