Effets de l épointage des dents sur les performances, les lésions cutanées et le comportement des truies et des porcelets



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Transcription:

24. Journées Recherche Porcine, 36, 379-388. Effets de l épointge des dents sur les performnces, les lésions cutnées et le comportement des truies et des porcelets Armelle PRUNIER (1), Mélnie GALLOIS (1), Alexndr KLOUYTTEN (1), Ynnick LE COZLER (2) (1) INRA, UMR Veu et Porc, 3559 Sint Gilles (2) EDE - Chmres d griculture de Bretgne, venue Borgnis Desordes, 562 Vnnes cedex Effets de l épointge des dents sur les performnces, les lésions cutnées et le comportement des truies et des porcelets L épointge des dents est courmment rélisé dns les élevges de porcs fin de réduire les lésions cutnées des porcelets et des tétines des truies. Cette prtique est critiquée en terme de ien-être et son utilité est remise en cuse. Les effets de l épointge et de l technique utilisée (meulge vs. coupe à l pince) ont été recherchés sur les lésions et les performnces zootechniques dns 6 élevges commerciux (expérience 1 sur 15 truies et 1273 porcelets) et, sur le comportement des truies et des porcelets dns un élevge expérimentl (expérience 2 sur truies et 31 porcelets). Tous les porcelets d une portée vient les dents intctes, coupées ou meulées. Les effets de l épointge sur les lésions des tétines sont files et diffèrent selon l loclistion et le stde d oservtion. L épointge des dents n ps d effet sur l survie et l croissnce des porcelets (P >,1). Les lésions cutnées des porcelets sont plus importntes qund les dents sont intctes que lorsqu elles sont sectionnées à 7 et 26 jours (P <,5), le meulge ynt des effets intermédiires. Le comportement des truies est peu modifié et plutôt dns le sens d une plus grnde gittion des truies lorsque les porcelets ont les dents coupées (truies se levnt dvntge et étnt plus souvent deout à J1). Le comportement des porcelets (loclistion dns l loge, ctivité à l mmelle) est similire dns les 3 groupes expérimentux. Ces résultts conduisent à déconseiller un épointge systémtique des dents des porcelets. Influence of tooth resection on performnce, skin lesions nd ehviour of sows nd piglets Tooth resection is routinely performed in piggeries in order to void skin lesions to piglets nd tets of the sows. This prctise is criticized from welfre point of view nd its usefulness is in dete. The effects of tooth resection nd of the technique used (clipping vs. grinding) were mesured on skin lesions in 6 commercil piggeries (experiment 1 on 15 sows nd 1273 piglets) nd on sow nd piglet ehviour in one experimentl herd (experiment 2 on sows nd 31 piglets). All piglets from litter hd their teeth clipped, ground or left intct. Consequences of tooth resection on tet lesions were low nd vried etween tets nd dys of oservtion. Tooth resection hd no effect on survivl nd growth rte of piglets (P >.1). Skin lesions were less severe t 7 nd 26 dys of ge in piglets whose teeth were clipped (P <.5), piglets with ground teeth eing intermedite. Sow ehviour ws hrdly modified nd, in n unexpected direction, sows with clipped piglets were more restlessness (they stood up more often). Piglet ehviour (locliztion in the crte re, ctive or not t the udder) ws similr in the 3 experimentl groups. On the overll, results of the present experiments led to the conclusion tht systemtic tooth resection must e voided.

38 INTRODUCTION L section prtielle des dents des porcelets est rélisée en routine dns de très nomreux élevges de porcs mlgré l limittion prévue pr l loi. En effet, l dernière directive européenne (21/93/CE) reprennt l esprit de l précédente (91/63/EEC) stipule que l réduction des coins ne devrit être rélisée en routine que s il existe des preuves que des lessures cusées ux mmelles des truies ou ux utres porcs ont eu lieu et si les mesures préventives ont échoué. Les justifictions de cette prtique reposent sur le fit que les porcelets nissent vec 8 dents de lit extrêmement pointues susceptiles de provoquer des lessures sur les tétines des truies et les utres porcelets (FRASER, 1975). Cependnt, le fit même d épointer les dents à l meuleuse ou à l pince coupnte engendre des trumtismes sur les dents qui sont prolement à l origine de fortes douleurs (PRUNIER et l, 22 ; HAY et l, 24). Afin de fire un iln entre les vntges supposés (moins de lessures sur les truies et les porcelets, truies plus clmes, production litière ccrue) et les inconvénients (risque ccru d rthrite, douleurs dentires), deux expériences ont été mises en plce, l une vec une pproche zootechnique, l utre vec une pproche comportementle. Ce trvil fit suite à l évlution des conséquences à court terme (-12 heures) de l épointge des dents sur le comportement et l physiologie des porcelets (BATAILLE et l, 22) et des conséquences à long terme (3-48 jours) sur l structure des dents des porcelets (HAY et l, 24). 1. MATÉRIEL ET MÉTHODES 1.1. Expérience 1 1.1.1. Animux et protocole expérimentl L expérimenttion s est déroulée dns 6 élevges retons, de mrs à juillet 22, sur 17 truies et leurs portées. Les truies issues de 2 ndes pr élevge sont logées dns des cses de mise s sur cilleotis prtiel ou totl. Dns une nde donnée, 7 à 1 truies sont mises en expérience et réprties dns les 24 heures suivnt l mise s (Jour ) dns l un des 3 lots expérimentux (2 à 4 truies/lot) : - porcelets ynt les dents coupées à l pince (lot C), - porcelets ynt les dents épointées à l meuleuse électrique (lot M), - porcelets ynt les dents intctes (lot I). L âge des truies est pris en compte de fçon à équilirer u mieux les prités entre lots u sein d une même nde. Les mouvements de porcelets entre truies sont théoriquement limités à l période vnt l mise en expérimenttion. Cependnt, environ 2 % des porcelets (,76 % dns les 2premiers jours et 1,26 % entre J2 et J26) ont été retirés de l expérience en rison de trnsferts vers d utres truies. Imméditement près l mise en lots, l éleveur coupe l queue et injecte le fer à tous les porcelets. Il épointe les 4cnines et les 4 coins des porcelets M et C, sns toucher ux gencives. Les nimux sont identifiés pr une gue posée à l oreille, pesés et exminés fin de leur ttriuer une note de lésion cutnée. Les dents épointées sont exminées de fçon à recenser les signements et les frctures (une frcture est définie pr un trit de frcture ou une surfce dentire irrégulière). L longueur des dents est mesurée d un seul côté vec un pied à coulisse sur 2 porcelets pr portée. L nottion des lésions et l pesée des porcelets sont répétées à 7,7 ±,6 (J7), 14,5 ±,7 (J14) et 26,6 ±,8 (J26) jours d âge (moyenne ± écrt-type, n = 17). Une nottion des tétines des truies est effectuée ux mêmes stdes. Les nottions sont rélisées pr une seule personne, préllement entrînée, selon l grille de BROWN et l (1996) : : ps de lésion, 1: moins de 3 érflures superficielles, 2: 3 ou plus érflures superficielles, 3: érflures superficielles et moins de 3 coupures profondes, 4: érflures superficielles et 3 ou plus coupures profondes, 5: lcértions et plies profondes, 6 : plies infectées. Concernnt les porcelets, l note est ttriuée à prtir de l exmen de l ensemle du corps. Concernnt les truies, 3 notes sont ttriuées : une pour les 2 pires de tétines ntérieures, une pour 2 pires de tétines médines et une pour les 2 pires de tétines postérieures. Trois truies ont été éliminées u cours de l expérimenttion : 2 dns les premiers jours suivnt l mise s (1 dns les groupes I et M), à cuse d une production de colostrum/lit insuffisnte et 1 près J14 (lot I) en rison de lessures à l vulve. 1.1.2. Anlyses sttistiques Pour toutes les vriles, l unité expérimentle est l truie ou l portée. Le test 2Î dérivé du χ 2 est utilisé pour comprer les nottions des mmelles près regroupement de certines notes (1 et 2 : lésions superficielles, 3 et 4 : lésions profondes). L effet du tritement sur les utres vriles (poids vif, tille de portée, vitesse de croissnce, note de lésion des porcelets) est recherché pr nlyse de vrince en utilisnt l procédure GLM du logiciel SAS (version 8.1). Le modèle expérimentl inclut l élevge, l nde hiérrchisée sous l élevge, l prité, le lot et l interction lot x prité. L effet de l élevge est testé pr rpport à l vrition entre ndes et les utres effets pr rpport à l vrition résiduelle. Compte tenu des effectifs, certines prités sont regroupées : prités 2 et 3 (jeunes multipres), 4 et 5 (multipres mtures) et 6 (vieilles multipres). Compte tenu de l sence de porcelets vec l note 6 et du file nomre vec les notes 3, 4 et 5, ces porcelets sont regroupés ensemle dns l clsse «p». L tille de l portée u moment des oservtions est introduite comme covrile pour les nomres de porcelets pr clsse de lésion. L tille et le poids de l portée à l mise en expérience sont introduits comme covriles pour l nlyse des poids vifs et des vitesses de croissnce. 1.2. Expérience 2 1.2.1. Animux et protocole expérimentl L expérimenttion s est déroulée à l Unité Expérimentle de l U.M.R.V.P. sur truies Lrge White x Lndrce, insémi-

381 nées pr de l semence Piétrin, issues de 5 ndes mettnt s entre février et juin 23. Dns une nde donnée, 4 à 6 truies sont mises en expérience et réprties dns les 24 heures suivnt l mise s dns l un des 3 lots expérimentux définis précédemment. L âge des truies est églement pris en compte dns l mise en lots. Les truies expérimentles sont logées dns une slle comprennt 6 loges munies chcune d une cmér de vidéosurveillnce fixée u plfond et reliée à un multiplexeur. Des guirlndes lumineuses sont llumées en permnence de fçon à filmer l nuit. Les cges de mise s sont similires à celles rencontrées dns les élevges de production. Deux lmpes à infrrouges sont plcées d un côté à l vnt de l loge. Le sol, en éton plein, est recouvert de pille frîche chque jour. Les doptions sont utorisées seulement vnt l mise en expérimenttion de fçon à équilirer les portées à 13 porcelets. Imméditement près l mise en expérience, le technicien coupe l queue, fit l injection de fer et pose une gue d identifiction à l oreille à tous les porcelets. Il épointe les 4cnines et les 4 coins des porcelets M et C, sns toucher ux gencives. L expérimentteur pèse lors tous les porcelets et les replce le plus rpidement possile dns leur loge d origine. L enregistrement vidéo commence 3 à 6 minutes près, soit 12 ± 2 heures près l nissnce du dernier porcelet. 1.2.2. Oservtions comportementles Les oservtions comportementles se font selon deux modes : discontinu (une imge toutes les 5 minutes) pour l position des truies et l loclistion des porcelets et continu pour les chngements de position des truies et l détection des tétées. Les positions des truies sont définies de l mnière suivnte : - ssise : l rrière de l truie est u contct du sol et les pttes vnt sont dressées, - deout : les qutre pttes supportent le poids de l truie, - couchée sur le ventre : le sternum est u contct du sol, - couchée sur le flnc : les deux rngées de tétines sont ccessiles ux porcelets. Les chngements de position correspondent ux trnsitions entre deux des positions définies ci-dessus. Ultérieurement, des regroupements sont effectués pour déterminer le nomre de fois où l truie se lève, se couche ou s ssoit. On considère qu il y tétée si u moins 75 % des porcelets d une portée ont une tétine dns l gueule, sont u repos et oivent le lit. L loclistion des porcelets est définie de l mnière suivnte : - sous l lmpe, - à l mmelle : le porcelet est à moins de 1 cm de l mmelle, mis ne tète ps nécessirement, - dns le dos de l truie : le porcelet est à moins de 1 cm de l truie, - illeurs. Lorsqu un porcelet est situé à l mmelle, on distingue s il est ctif (vle le lit ou msse l mmelle) ou non. Avnt de réliser l nlyse sttistique, l intervlle moyen entre 2 tétées successives, l intervlle moyen entre une tétée et le chngement de position qui l suit, le nomre de chngements de position des truies, le pourcentge des porcelets loclisés dns un endroit donné ou ctifs, le pourcentge des oservtions où l truie est dns une position donnée sont clculés pendnt 24 heures. L période correspondnt ux 24 premières heures ser dénommée J1 et l suivnte J2. Les pourcentges suissent une trnsformtion rsin vnt l nlyse sttistique de fçon à les normliser. 1.2.3. Anlyses sttistiques Comme précédemment, l unité expérimentle est l portée. L comprison entre jours d oservtion se fit pr le test t pprié. L effet du tritement expérimentl est nlysé pr nlyse de vrince en utilisnt l procédure GLM du logiciel SAS et en inclunt l effet de l nde et de l prité. Ce dernier est testé en regroupnt les prités 3 dns une seule clsse. Les données reltives à J1 et à J2 sont nlysées séprément. L tille et le poids de l portée à l mise en expérience sont introduits comme covriles pour l nlyse du poids vif et de l vitesse de croissnce. L tille de l portée u moment des oservtions et l intervlle de temps entre l nissnce du dernier porcelet et le déut des oservtions expérimentles sont introduits comme covriles pour l nlyse des données comportementles. Le clcul des coefficients de corréltion entre vriles est rélisé sur l ensemle des portées. 2. RÉSULTATS 2.1. Expérience 1 L tille de l portée (11,9 ±,1 et 1,8 ±,1 porcelets à J et J26 respectivement, moyenne ± écrt-type de l moyenne), le poids vif (1,51 ±,3 et 8,8 ±,1 kg à J et J26) et l vitesse de croissnce de à 26 jours d âge ( ± 3 g/jour/porc) sont similires dns les 3 groupes expérimentux (P >,1). L mortlité est file (2,6 et 4,1 % jusqu à et près J2, respectivement) et similire dns les 3 groupes (P >,1). En moyenne, 23 % de l prtie externe de l dent sont supprimés pr l épointge sns qu il existe de différence entre les 2 techniques (tleu 1). De très nomreuses lésions mcroscopiques sont cusées pr l épointge surtout près l coupe à l pince : près de 5 % des dents coupées signent contre environ 1 % des dents meulées (P <,5). Concernnt les tétines ntérieures, les lésions profondes sont rres et oservées seulement à J14 et J26 dns le lot I (2/35 truies) et M (1 sur 35 ou 36 truies). Un effet significtif du tritement est oservé à J7 : l fréquence des tétines sns lésion est plus file lors que celle des tétines vec lésions superficielles (notes 1 et 2) est plus élevée dns le lot I que dns les lots C et M (figure 1). Concernnt les tétines médines, une différence significtive entre lots existe en déut de lcttion : les lésions superficielles sont plus fréquentes dns les lots I et C que dns le lot M à J lors que les lésions profondes sont plus fréquentes dns les lots I et M que dns le lot C à J et J7. Concernnt les tétines posté-

382 rieures, seule l fréquence des lésions superficielle à J7 diffère significtivement entre groupes : elle est plus file dns le lot I que dns les lots M et C. Tous groupes expérimentux confondus, l étt des tétines se dégrde de l vnt vers l rrière de l mmelle. Ainsi, le pourcentge de truies vec des lésions superficielles et profondes est toujours plus élevé pour les tétines médines que pour les ntérieures et, pour les tétines postérieures que pour les médines. L différence est toujours significtive suf pour l comprison de l fréquence des lésions profondes à J14 et des lésions superficielles à J26 entre tétines postérieures et médines. Quel que soit l âge, l mjorité des porcelets des lésions superficielles (figure 2). Lors de l mise en expérience, ucune différence significtive n existe entre les lots. A J7, le nomre de porcelets pr portée sns ucune lésion cutnée est plus élevé lors que le nomre de porcelets ynt des lésions superficielles nomreuses (note 2) ou ynt des lésions profondes est plus file dns le groupe C que dns le groupe I (P <,5), le groupe M étnt intermédiire. A J14, l seule différence significtive concerne les lésions superficielles peu nomreuses (note 1) vec dvntge de porcelets dns le lot C que M. A J26, on retrouve moins de porcelets vec des lésions superficielles nomreuses dns lot C que dns le lot I (P <,5). Pourcentge des truies 1 8 6 4 2 Tétines ntérieures Tétines médines Tétines postérieures Jour I M C 1-2 p 1-2 p 1-2 p Pourcentge des truies 1 8 6 4 2 Jour 7 1-2 p 1-2 p 1-2 p Pourcentge des truies Pourcentge des truies 1 8 6 4 2 1 8 6 4 2 Jour 14 1-2 p 1-2 p 1-2 p Jour 26 1-2 p 1-2 p 1-2 p Score de lésion cutnée Figure 1 - Effets de l épointge des dents sur les lésions cutnées des truies (, : les histogrmmes surmontées de lettres différentes diffèrent à P <,5)

383 Tleu 1 - Effets de l'épointge des dents sur leur longueur et l fréquence des lésions mcroscopiques dns l'expérience 1 (moyennes justées ± SEM) Dents Proilités Intctes Meulées Coupées Elevge Bnde Tritement Longueur des dents (mm) Nomre de porcelets 7 72 72 Coin supérieur 5,5 ±,1 4, ±,1 3,9 ±,1,5,29 <,1 Cnine supérieure 3,3 ±,1 2,9 ±,1 3, ±,1,98,6 <,1 Coin inférieur 3, ±,1 2,4 ±,1 2,3 ±,1,96 <,1 <,1 Cnine inférieure 3,9 ±,1 2,9 ±,1 2,8 ±,1,92 <,1 <,1 Nomre de dents vec u moins une lésion mcroscopique/porcelet 1 Nomre de porcelets - 427 424 Signement -,1 ±,1 3,6 ±,1,5 <,1 <,1 Frcture -,1 ±,1 1,1 ±,1,21 <,1 <,1 1 8 dents exminées pr porcelet, les moyennes suivies de lettres différentes diffèrent à P <,5 2.2. Expérience 2 L tille de l portée lors de l mise en expérience (12,7 ±,2 porcelets) et à J7 (11,3 ±,3 porcelets), le poids des porcelets à l mise en expérience (1,45 ±,6 kg) et à J7 (2,75 ±,1 kg) et l vitesse de croissnce entre l mise en expérience et J7 (156 ± 1 g/jour/porcelet) sont similires dns les 3 groupes expérimentux (P >,1). L nlyse des effets de l épointge des dents à J1 et à J2 montre peu d effets significtifs de cette technique sur le comportement des truies et des porcelets (figures 3 et 4). Seuls, le pourcentge des oservtions où l truie est deout et le nomre de fois où elle se lève diffère entre les groupes, ces 2 vriles étnt plus élevées à J1 dns le groupe de truies dont les porcelets ont les dents coupées à l pince. Toutes les mesures comportementles effectuées à J1 et à J2 sont corrélées significtivement entre elles (r vrie de +,41 pour le pourcentge de porcelets ctifs à l mmelle à +,96 pour l intervlle de temps entre une tétée et le 1 er chngement de position) suf l intervlle de temps entre 2 tétées successives (r = +,7). Cependnt, des évolutions significtives entre J1 et J2 sont oservées pour certines 8 Jour 8 Jour 7 I M Nomre de porcs/portée 6 4 2 6 4 2 C Nomre de porcs/portée 8 6 4 2 1 2 p Jour 14 8 6 4 2 1 2 p Jour 26 1 2 p Score de lésion cutnée 1 2 p Score de lésion cutnée Figure 2 - Effets de l épointge des dents sur les lésions cutnées des porcelets de l'expérience 1 (moyennes justées ± SEM,, : les histogrmmes surmontées de lettres différentes diffèrent à P <,5)

384 % des oservtions 1 J1 1 J2 75 5 ssise deout sur le flnc sur le ventre POSITION 75 5 (+) ssise deout sur le flnc I M C sur le ventre Chngements posit. (n/24 h) 2 15 1 5 J1 s'ssoit se lève couchée sur ventre CHANGEMENTS DE POSITION couchée sur flnc 2 15 1 5 J2 (+) s'ssoit se lève couchée couchée sur ventre sur flnc Figure 3 - Effets de l épointge des dents sur l position des truies et leurs chngements dns l'expérience 2 (moyennes justées ± SEM ;, : les histogrmmes surmontées de lettres différentes diffèrent à P <,5 ; (+) indique une ugmenttion significtive de l vrile comportementle entre J1 et J2) % des porcelets 1 75 5 à l mmelle sous les lmpes J1 u dos truie illeurs 1 75 5 (-) à l mmelle J2 sous les lmpes I M C (+) (+) u dos truie illeurs Figure 4 - Effets de l épointge des dents sur l loclistion des porcelets dns l'expérience 2 (moyennes justées ± SEM ; (+) et (-) indique respectivement une ugmenttion et une réduction significtives de l vrile comportementle entre J1 et J2) vriles (figures 3 et 4). Ainsi le pourcentge des oservtions où l truie est deout, le nomre de fois où elle se lève ou chnge de position ugmentent entre J1 et J2 de même que le pourcentge des porcelets sous les lmpes ou illeurs (P <,5). Au contrire, les pourcentges de porcelets présents et ctifs à l mmelle diminuent entre J1 et J2. L nlyse des corréltions entre l vitesse de croissnce de l portée de J à J7 et les vriles comportementles ne montre un lien significtif qu vec l intervlle moyen entre 2tétées successives à J2 (r = -,42, P <,5). Pr contre, l nlyse des corréltions entre vriles comportementles montre de très nomreux liens significtifs (tleu 2). 3. DISCUSSION Au totl, les deux expériences montrent peu d effet de l épointge des dents sur les truies et les porcelets. Qund des différences existent, elles sont plus mrquées entre le groupe à dents intctes et le groupe à dents coupées à l pince, le groupe à dents meulées occupnt générlement une position intermédiire. Dns l expérience 1, les performnces des nimux (tille de l portée à l nissnce et u sevrge, poids u sevrge) sont similires à celles enregistrées pr l GTTT (22). L mortlité que nous oservons pendnt l lcttion (6,6 %) est plus file que dns l GTTT 22 (12,9 %) prolement prce que l mortlité qui lieu dns les premières heures près l nissnce n ps été prise en compte. De plus, quelques porcelets (prolement les plus files et les plus légers) ont été retirés de l expérience pr les éleveurs pour être plcés sous d utres truies vec d utres porcelets églement légers. Cependnt, ce phénomène n concerné que peu d nimux (environ 2 %). Les résultts montrent que l intensité de l réduction de l longueur des dents vrie fortement d un éleveur à l utre (de

385 Tleu 2 - Vleurs des corréltions entre vriles comportementles de l'expérience 2 (n = ) à J1 Intervlle tétée1 er chgt pos.,14 Nomre de chgt pos. -,39 -,69 Interv. entre Interv. tétée nomre de % temps % temps % temps % temps % porcs ct. % porcs prés. tétées 1 er chgt pos. chgt pos. deout ssise sur ventre sur flnc à l mmelle à l mmelle % temps deout,12 -,24,2 % temps ssise,14 -,44,51,28 % temps sur le ventre -,28 -,62,74 -,1,31 % temps sur le flnc,24,67 -,8 -,16 -,46 -,94 % porcs ctifs à l mm.,5,31 -,32 -,28 -,24 -,21,26 % porcs présents à l mm. -,6,51 -,46 -,44 -,34 -,33,44,75 GMQ 7 jours,17 -,24,19 -,3 -,5,2 -,8 -,27 -,15 à J2 Intervlle tétée1 er mouvt,2 Nomre de chgt pos.,15 -,73 % temps deout,24 -,35,6 % temps ssise -,6 -,53,43,34 % temps ventre,38 -,56,74 -,6,2 % temps sur flnc -,45,66 -,74 -,22 -,37 -,95 % porcs ctifs à l mm.,3,22 -,41,1 -,6 -,12,11 % porcs présents à l mm. -,1,44 -,49 -,4 -,27 -,18,26,77 GMQ -7 jours -,42 -,21,29 -,36,1,23 -,11 -,32.3 Les corréltions qui pprissent en grs sont significtives à P <,5. 9 à 49 % pour le meulge, de 7 à 45 % pour l coupe) lors que l technique peu d incidence. Les très nomreux signements détectés près l section à l pince sont en ccord vec l oservtion d une ouverture de l pulpe dentire sur près de 6 % des dents nlysées pr histologie (HAY et l., 24). De très nomreuses truies présentent des lésions sur les tétines dès l mise s, surtout à l rrière des mmelles. Ces lésions ne sont donc ps dues ux porcelets. Schnt que l fréquence et l grvité des lésions ugmentent de l vnt vers l rrière, que les truies se couchent très souvent sur les pttes rrière et que les onglons peuvent être trnchnts, il est prole que ces derniers soient à l origine d un grnd nomre de lésions. Pour tester un éventuel effet de l conduite d élevge sur les tétines, il est donc plus pertinent de s intéresser ux tétines ntérieures ou médines. Des différences existent entre tritements dns notre expérience mis elles sont trnsitoires et de file mplitude. Ainsi, dvntge de truies présentent des lésions profondes sur les tétines médines dns les groupes I et M que dns le groupe C à J7 mis cette différence existit déjà à J et n est ps retrouvée à J14. Pr illeurs, plus de truies présentent des lésions superficielles dns le groupe I que dns les 2 utres à J7 mis il n y plus de différence à J14 et J26. De même, BATAILLE et l (22) n ont ps oservé de différence à J7 entre des truies dont les porcelets vient les dents intctes ou meulées. Pr contre, d utres uteurs ont montré moins de lessures près épointge des dents à l pince ou à l meuleuse (BROOKES et LEAN, 1993 ; HUTTER et l, 1994). Chez des truies en plein ir, l coupe des dents n ps non plus d effet sur les lésions des tétines mis, dns cette sitution, les lésions sont très rres quel que soit le tritement (BROWN et l, 1993 ; DELBOR et l, 2). L expérience 1 montre une réduction des lésions cutnées superficielles et/ou profondes à J7 et J26 chez les porcelets ynt les dents coupées. Ceci est en ccord vec les résultts de l iliogrphie (FRASER, 1975 ; BROOKES et LEAN, 1993 ; HUTTER et l, 1994 ; BROWN et l, 1996 ; WEARY et FRASER, 1999). Qund l épointge est rélisé à l meuleuse électrique, les effets sur les lésions cutnés sont moins clirs et les différences vec le groupe I ne sont jmis significtives. Dns d utres études, un effet significtif du meulge pr rpport ux dents intctes existe mis cet effet est ussi moins mrqué qu vec l coupe (BROOKES et LEAN, 1993) ou disprît entre 3 et 14 jours d âge (HUTTER et l, 1994). L vitesse de croissnce n est ps méliorée chez les porcelets dont les dents sont épointées en ccord vec toutes les études précédentes (FRASER, 1975 ; WILKINSON et BLACKSHAW, 1987 ; BROOKES et LEAN, 1993 ; BROWN et l, 1996 ; WEARY et FRASER, 1999 ; DELBOR et l, 2) suf une (HUTTER et l, 1994). De même, l survie des porcelets n est ps modifiée en ccord vec l mjorité des études précédentes. Concernnt le comportement des nimux, les effets de l épointge sont églement très files et ne concernent que quelques vriles. Contrirement à ce que l on pouvit

386 ttendre, les truies du lot C semlent plus gitées comme le suggère le fit qu elles se lèvent dvntge et qu elles sont plus souvent deout à J1. Cependnt, ces différences ne sont ps retrouvées à J2. Pr illeurs, l fréquence de l position couchée sur le flnc, qui seule permet ux porcelets d ccéder ux mmelles, le pourcentge de porcelets présents ou ctifs à l mmelle, l intervlle entre tétées ou le temps qu il fut pour qu une truie ouge près une tétée sont similires dns les 3 groupes à J1 et J2. L comprison vec l iliogrphie est difficile puisque les deux seules études qui ont recherché les effets de l épointge sur le comportement ont été limitées à l oservtion des porcelets. Dns l première, rélisée à J7, les uteurs ont montré une réduction de l gressivité dns les petites portées (< 8 porcelets) mis une ugmenttion dns les grndes (> 8) lorsque les porcelets ont les dents coupées sns que l on puisse expliquer pourquoi (WILKINSON et BLACKSHAW, 1987). Dns l utre étude, BATAILLE et l (22) n ont ps oservé de différence de comportement des porcelets dns les 12 heures qui suivent l épointge. Outre les résultts reltifs à l épointge, l expérience 2 donne des indictions originles sur l évolution du comportement des truies et des porcelets dns les 48 heures qui suivent l mise s, sur les liisons qui existent entre comportements et sur les liens éventuels vec l croissnce des porcelets pendnt l première semine qui est un on indicteur de l production litière. Les truies sont eucoup plus souvent couchées sur le côté (77,4 et 73, % des oservtions, respectivement à J1 et J2) que sur le ventre (16,7 et 19,5 %), deout (4,4 et 5,6 %) ou ssises (1,5 et 2, %) en ccord vec les trvux précédents chez des truies logées de fçon similire (CRONIN et SMITH, 1992 ; CRONIN et l, 1994). De même, le nomre totl de chngements de position pendnt 24 heures (45 et 54 chngements, respectivement à J1 et J2) est proche de celui otenu précédemment (CRONIN et l, 1994). Nous oservons une légère évolution du comportement des truies entre J1 et J2. Ainsi, le nomre de chngements de position, en prticulier vers les positions deout et sur le ventre, ugmente de même que l fréquence des positions deout et couché sur le ventre lors que l fréquence de l position couchée sur le flnc diminue. D utres uteurs ont montré ce type d évolution mis de fçon plus mrquée en prolongent les oservtions plus loin u cours de l lcttion (BLACKSHAW et l, 1994). Ceci correspond prolement u fit que l truie oriente dvntge son ctivité vers l explortion et l limenttion lorsqu elle sort de l période post-prtum. Les corréltions entre J1 et J2 sont élevées pour toutes les vriles comportementles suf pour l intervlle entre tétées. Ce phénomène pourrit s expliquer pr le fit que l mise en plce de tétées vec un rythme régulier n est ps encore totlement chevée à J1. A J1 et J2, le nomre totl de mouvements est lié positivement vec les positions ssise et sur le ventre, et, négtivement vec l position couchée sur le flnc et le temps nécessire pour qu une truie ouge près l tétée. Tout se psse comme si les truies les plus gitées sont églement celles qui ougent le plus rpidement près l tétée et qui sont le plus souvent ssises et sur le ventre u détriment de l position couchée sur le flnc sns que cel it d incidence sur l fréquence des tétées. Nos résultts montrent une évolution du comportement des porcelets entre J1 et J2 : ils sont moins nomreux à l mmelle (45 vs. 3 % des porcelets, respectivement) u profit de sous les lmpes (26 vs 34 %) et des utres prties de l loge (27 vs. 35 %). De même, TITTERINGTON et FRASER (1975) vient oservé que le pourcentge de porcelets couchés près de leur mère psse de 3-4 % u premier jour de vie à 5-2 % à 3-7 jours d âge. Nos oservtions sont églement en ccord vec le fit que le pourcentge de porcelets sous l lmpe ugmente très fortement de 13 à 15 heures près l fin de l mise s (ROUSSEAU et l, 1994). Les liens entre les crctéristiques comportementles des truies et celles des porcelets sont eucoup plus élevés lorsqu on considère l ensemle des porcelets à l mmelle que le sous ensemle des porcelets ctifs. Ainsi, le pourcentge de porcelets présents à l mmelle est lié négtivement vec les chngements de position et l position deout mis positivement vec l intervlle tétee-chngement de position des truies à J1 et à J2 lors que le pourcentge de porcelets ctifs est seulement lié négtivement vec les chngements de position à J2. Pr illeurs, l vitesse de croissnce n est ps liée significtivement vec les données comportementles des porcelets. CONCLUSION Les énéfices que l on pourrit ttendre de l épointge des dents sur les lésions des tétines et des porcelets, le comportement des truies et l vitesse de croissnce des porcelets sont files. Le principl vntge est l réduction du nomre de porcelets vec des lésions cutnées. Cette réduction, qui est en moyenne de 2 porcelets à 7 et 26 jours et de 1 porcelet à 14 jours, doit être comprée vec le nomre de porcelets qui ont une effrction de l pulpe dentire, en moyenne de 6 pr portée. Schnt que l effrction de l pulpe est très prolement à l origine de fortes douleurs dentires et qu elle constitue une porte d entrée pour des germes pthogènes et un fcteur de risque pour l rthrite (MARTINEAU, 1997), nos résultts conduisent à déconseiller l prtique de l épointge des dents. Cette technique ne devrit être ppliquée qu u cs pr cs lorsque des lessures pprissent chez les truies ou les porcelets et que les utres cuses possiles (sence ou insuffisnce de production de lit notmment) ont été écrtées, comme le stipule l législtion. REMERCIEMENTS Les uteurs tiennent à remercier le personnel de l Chmre d griculture de Bretgne, les éleveurs et les techniciens qui ont prticipé à l expérience 1 insi que le personnel des instlltions expérimentles de l UMR Veu et Porc qui prticipé à l expérience 2.

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