Observatoire. du Commerce et. de la Consommation ÉDITION 2015

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Transcription:

ÉDITION Observatoire du et de la Consommation > 201 zones d enquête suivies > 300 000 actes d achat recensés > 34 familles de produits analysées E X C L U S I V I T É C C I N E I L O R R A

Le marché de consommation Le marché de consommation comprend les dépenses alimentaires et non-alimentaires courantes des ménages réalisées dans le commerce (hors tabac, carburants, achat d automobiles et de logements). 1 061 940 ménages lorrains en (estimation) +5 % entre 2008 et > Un marché de consommation qui progresse faiblement Entre 2008 et, le nombre de ménages lorrains progresse de 5 %, soit une augmentation de 52 640 ménages, moins rapide que la moyenne française (+ 6 %). Le vieillissement de la population et l évolution des comportements de cohabitation ont pour conséquence une réduction de la taille des ménages, avec davantage de personnes seules et de familles monoparentales. 12 870 dépense moyenne annuelle des ménages lorrains Le marché potentiel de consommation des ménages 2 Cette tendance démographique lourde soutient la consommation et influence potentiellement l évolution des comportements d achat vers une demande plus forte en matière d offre de proximité. Les marchés de consommation locaux sont une composante importante de l économie présentielle et de la capacité des territoires lorrains, urbains et ruraux, à maintenir une offre de services de proximité, à capter et générer des richesses. > Des dépenses contrastées selon les produits et les ménages En dépit des difficultés économiques et sociales, la propension à consommer des Lorrains reste plutôt bien orientée notamment pour les achats de consommation courante non-alimentaires, particulièrement dans le département de la. Les revenus plus rémunérateurs générés par le travail frontalier soutiennent la demande des ménages et un certain niveau d offre commerciale fortement modernisée et renouvelée ces dernières années. D une manière générale, les dépenses alimentaires représentent près de la moitié des dépenses d un ménage lorrain soit 6423. Les dépenses non-alimentaires sont principalement captées par le poste équipement de la maison. Paradoxalement, si la dépense moyenne globale par ménage baisse de 1 %, le marché de consommation régional croît de 5 % en raison de l augmentation du nombre de ménages entre 2008 et. 45 % 8 % La dépense moyenne annuelle des ménages lorrains Meurthe-et- 13,7 Milliards 12 737 13 183 12 566 12 583 16 % Meurthe-et- 31 % La consommation des ménages est en constante évolution. Elle est le reflet de nos modes de vie, des dynamiques commerciales mais aussi des évolutions sociétales et sociodémographiques ainsi que des mutations techniques et technologiques. La structure des dépenses des ménages 1,6 % 1,8 % 13,6 % 12,2 % Dans le budget d un ménage, les parts des dépenses alimentaires et consacrées à l habillement ont baissé au profit du logement (notamment compte tenu du coût des loyers), des transports, des loisirs et des services. Depuis quelques années, de nouvelles formes de consommation prennent de l importance (biens d occasion) ou émergent (location, consommation collaborative, circuits courts, faire soi-même, ). Elles sont essentiellement motivées par des raisons économiques et/ou des choix éthiques voire militants. 21 % 16,2 % 47,7 % 19,4 % 15,2 % 51,5 % hygiène, santé, beauté culture, loisirs équipement de la maison équipement de la personne alimentaire 2010 Observatoire du et de la Consommation

Les formes de vente La grande et moyenne distribution est représentée par les hypermarchés, les supermarchés dont le maxidiscount et les grandes et moyennes surfaces spécialisées de plus 300 m² Le commerce traditionnel regroupe les commerces de moins de 300 m² indépendant ou faisant partie d un réseau de distribution La vente à distance réunit la vente par Internet (ou e-commerce) et la vente par correspondance Le commerce non sédentaire comprend les marchés, les halles, les commerces ambulants et les foires et salons Les autres circuits de distribution sont la vente directe, les magasins d usine, les dépôts-vente, 75 % part de marché de la grande distribution 17 % part de marché du commerce traditionnel Les formes de vente pour les achats alimentaires > Un marché alimentaire dominé par la grande distribution En Lorraine, 85 % des dépenses de consommation alimentaire sont captées par la grande distribution. C est une emprise forte rapportée à la moyenne française (78 %). Par rapport à 2008, la part des hypermarchés (47 %) se maintient et celle des maxidiscounts (14 %) se stabilise après une forte croissance. La place des supermarchés (18 %) recule sensiblement au profit de magasins plus spécialisés qui se sont développés ces dernières années (bio, fruits et légumes). L expansion rapide des Drives, captant 3 % de la consommation alimentaire lorraine, a aussi permis aux plus grandes surfaces alimentaires de résister dans un contexte difficile. Avec 11 % de parts de marché, le commerce alimentaire traditionnel résiste plutôt bien à l échelle régionale. Mais ce score est en retrait par rapport à la moyenne française (15 %). En Lorraine, des disparités semblent se creuser entre des espaces ruraux où le tissu de proximité se fragilise et les agglomérations urbaines dans lesquelles des magasins alimentaires souvent franchisés partent à la reconquête des quartiers. > Un commerce traditionnel fragile mais qui résiste Le marché non-alimentaire est essentiellement dominé par la grande distribution spécialisée. Elle absorbe 41 % de la dépense des ménages lorrains. Depuis 2008, sa part de marché progresse fortement (+7 points) notamment en raison de l augmentation du nombre de points de vente, principalement dans les zones commerciales. En baisse de 4 points, le commerce traditionnel concentre 22 % des achats lorrains contre 24 % en moyenne en France. Bien représenté dans le secteur de l habillement et de l hygiène-santé, il reste encore bien implanté dans les centres-villes mais il fait face au développement des galeries marchandes et des boutiques en périphérie. Sa situation est contrastée selon les territoires. non sédentaire Autres dont Drive 2% 1% 6% de moins de 300m2 11 % Discount alimentaire 14 % Supermarché Hypermarché 18 % 48 % Les formes de vente pour les achats non-alimentaires non sédentaire 10 % Hypermarché 17 % 2% Autres Supermarché 6% 3% de moins de 300m2 Grande surface spécialisée 22 % 41 % L es nouveaux usages numériques introduits par internet et la téléphonie mobile révolutionnent profondément le paysage du commerce et de la consommation. En Lorraine, la vente à distance, principalement le commerce électronique, capte 794 M soit 6 % de la consommation courante des ménages. Elle concerne plus particulièrement les produits nonalimentaires parfois avec une emprise conséquente (produits culturels et technologiques). Cette consommation échappe en grande partie au commerce local. En dépit d une convergence progressive entre commerce physique et commerce à distance, cette nouvelle forme de vente, dont profitent les consommateurs, pèse sur l activité commerciale régionale. Les formes de vente pour les achats non-alimentaires par département 22% 39% 24% 3% 11% 21% 41% 23% 5% 10% 27% Meurtheet- 20% 39% 42% 19% 22% 5% 11% 5% 10% Grande surface à dominante alimentaire Grande surface spécialisée de moins de 300 m2 Autres Observatoire du et de la Consommation 3

Le commerce en Lorraine Le secteur du commerce regroupe statistiquement l ensemble du commerce de gros, du commerce de détail, du commerce et de la réparation automobiles. > Le commerce, une composante de l économie présentielle Le commerce de détail fait partie du paysage quotidien des ménages lorrains. Il s intègre dans l offre de services à la population et contribue à l animation des territoires ainsi qu à leur attractivité. Le commerce et l artisanat commercial sont une composante importante de l économie présentielle qui dépend largement de la bonne santé démographique et économique régionale. En Lorraine, l ensemble de la branche commerce compte 91 816 salariés soit 20,5 % des emplois salariés marchands. Le commerce de détail hors automobile compte 21 739 établissements et 57 600 emplois salariés. Entre 2008 et 2014, les effectifs du secteur du commerce lorrain ont accusé une baisse de -6 % contre -1 % en moyenne à l échelle nationale. L effet conjoncturel de la crise est bien sensible mais une tendance baissière plus structurelle s observe déjà depuis 2001. Elle se double d une recomposition du paysage commercial régional, des métropoles régionales aux centres-bourgs ruraux. 21 739 commerces de détail en Lorraine 2 852 000 m 2 de surface de commerce > 300 m 2 Répartition du commerce de détail en Lorraine source : Insee - Clap - établissements actifs au 31/12/12 18 % Meurthe-et- 30 % > Un aménagement commercial en question 45 % 7 % 4 L organisation commerciale régionale se cale sur l armature urbaine qui polarise les habitants, les emplois et les services à différentes échelles. Ce maillage est essentiel pour maintenir une offre attractive au plus près des populations résidentes. Pour autant, les dynamiques sociodémographiques, les nouveaux modes de vie et la mobilité quotidienne des habitants remettent en question les rapports du commerce avec les territoires qui se recomposent. Par exemple, le plancher commercial des grandes et moyennes surfaces de +300 m² a augmenté de 200 000 m² soit 8 % entre 2008 et 2014. Certes l équipement commercial lorrain s est modernisé, développé dans le cadre d un marché de l immobilier commercial renouvelé, mais au prix de l apparition de friches commerciales plus nombreuses (200 000 m² en 2014) et dans un contexte de consommation relativement atone. La question de l aménagement commercial et de son renouvellement urbain reste posée. Évolution de l emploi salarié dans le secteur du commerce source : Insee - estimations d emploi - base 100 106 104 102 100 98 96 94 92 90 88 2001T4 2002T3 2003T2 2004T1 2004T4 2005T3 2006T2 2007T1 2007T4 2008T3 2009T2 2010T1 2010T4 2011T3 2012T2 2013T1 2013T4 2014T4 France Lorraine Depuis 2009, les demandes d implantation ou les extensions des grandes et moyennes surfaces sont décidées par les Commissions Départementales d Aménagement Commercial (CDAC) sur des critères d urbanisme et d aménagement durables. Le maillage commercial en Lorraine en 2014 source : CCI Lorraine En Lorraine, sur les 911 000 m² soumis à l examen des CDAC, 711 000 m² ont été définitivement autorisés, dont 63 % pour le seul département de la. Après un pic d autorisations observé en 2011, la tendance est à la décrue comme au niveau national. Près de la moitié des surfaces de vente autorisées sont des ensembles commerciaux (mais tous les projets ne se sont pas concrétisés). Cette situation témoigne d un changement de nature de la production des espaces commerciaux plus intégrés et plus qualitatifs qu il y a 20 ans. Bar le Duc Nombre de commerces de détail par commune 1400 700 350 10 Observatoire du et de la Consommation

La performance commerciale des territoires L attraction interne correspond à la part de la Dépense Commercialisable (DC) consommée sur place par les ménages résidents d un territoire. Cet indicateur permet d observer la capacité d un territoire à «retenir» ses consommateurs. taux d attraction interne alimentaire 88 % taux d attraction interne non-alimentaire À l échelle régionale, peu de territoires sont en mesure de satisfaire l ensemble des demandes de consommation des ménages. Pourtant certains d entre eux affichent des performances assez remarquables. C est le cas des zones urbaines denses bien équipées en commerces ou situées dans des zones plus rurales moins exposées à la concurrence comme dans les. Dans ce département, la présence de petites villes et l existence de bassins de vie cloisonnés dans le Massif, profitant de l activité touristique, permettent de maintenir une offre commerciale de proximité encore attractive. A contrario, les faiblesses commerciales s observent dans les territoires périurbains très polarisés autour de Nancy ou ruraux peu denses (, Est) où l offre est plus faible et peu structurante. Cette situation génère donc des flux d achat vers d autres pôles commerciaux mieux équipés et facilement accessibles, notamment en périphérie des grandes villes. Les pôles commerciaux les plus attractifs sont localisés dans les grandes agglomérations lorraines comme celles de Metz et Nancy. La densité et la diversité de leur offre autorisent un rayonnement commercial de longue portée (jusqu à 1h de trajet-voiture) dans un environnement commercial devenu plus concurrentiel. 87 % 88 % 84 % 84 % 89 % 91 % Meurthe -et- 2010 2010 74 % 76 % L attractivité interne tous produits par zone d enquête 5 METZ BAR-LE-DUC NANCY Part de la DC des ménages consommée au sein de leur zone de résidence en % (Tous produits) Fond de carte : IGN - Données : CCI Lorraine - > Une géographie de la performance commerciale contrastée 2010 Ces différences territoriales s expliquent par la qualité de l offre commerciale, les concurrences locales et la redistribution parfois très importante des flux d achat induite par le jeu des migrations quotidiennes entre les lieux de travail et de résidence. Enfin, il ne faut pas négliger la part, parfois ancienne, prise par la vente à distance qui pallie l absence ou l éloignement d une offre commerciale. Évolution de l attraction interne tous produits entre 2010 et En, 90 % des dépenses de consommation courante des ménages lorrains sont réalisées en Lorraine. Ce chiffre est stable par rapport à 2008. Ce bon score signifie globalement que l offre commerciale lorraine répond de manière satisfaisante aux besoins de la population régionale. Cependant, des disparités parfois importantes existent entre les départements. Même si elle a progressé, l attractivité du commerce meusien est moins importante que celle des, les deux autres départements occupant une position intermédiaire. 2010 > Des besoins courants satisfaits à l échelle régionale EPINAL Les principales agglomérations commerciales en Lorraine P our le commerce, la Grande Région est une réalité quotidienne. L intégration européenne (libre circulation et monnaie unique) et les particularités commerciales de nos voisins étrangers sont des vecteurs de dynamisation du commerce régional. L attractivité commerciale lorraine sur les espaces transfrontaliers est bien réelle. En, les ménages allemands, belges et luxembourgeois ont injecté près de 495 M dans le commerce lorrain. Le commerce comme le tourisme générent des revenus importants pour l économie présentielle. Observatoire du et de la Consommation 96 % Nancy 15 % Metz 14 % Thionville Épinal Forbach 5% 4% 3% Lecture : l agglomération commerciale de Nancy capte 15 % de la DC des ménages lorrains.

L évasion commerciale lorraine L évasion commerciale correspond à la part de la dépense des ménages qui n est pas consommée dans leur zone de résidence. Elle comprend la vente à distance (internet + vente par correspondance). Cet indicateur permet d observer les faiblesses commerciales d un territoire et ses capacités éventuelles à les réduire. > Une évasion commerciale régionale modérée à nuancer Le comportement d achat des ménages lorrains reste plutôt sédentaire. L essentiel de la consommation se réalise en Lorraine. Mais l essor du e-commerce - même si l on constate aujourd hui un ralentissement de sa croissance - et la mobilité des consommateurs génèrent une évasion commerciale très importante de 1,3 milliard d euros en. Ce montant correspond au chiffre d affaires non alimentaire des agglomérations commerciales de Nancy ou de Metz! 80 % de cette évasion soit 1,1 milliard d euros concernent les familles de produits non-alimentaires. Quant au secteur alimentaire, il est moins exposé à l évasion dans la mesure où il répond plus à une demande de proximité. 10 % Taux d évasion hors Lorraine 1,3 milliard Montant de l évasion hors Lorraine L évasion tous produits hors Lorraine France (hors Lorraine) 10 % Étranger 29 % 6 > L emprise dominante et croissante de la vente à distance La vente à distance représente 61 % de l évasion totale soit près de 800 M. C est la principale forme d évasion commerciale tous produits confondus. Elle capte en moyenne 5,8 % de la dépense des ménages lorrains, en progression de 0,7 point par rapport à 2008. Elle est sensiblement équivalente entre les départements lorrains mais varie fortement selon les territoires de vie. Le département de la accuse la plus forte évasion (24,2 %) principalement vers les autres trois départements de la région ainsi que vers la Champagne-Ardenne voisine. 61 % Les flux sortants tous produits par département 9 % À l opposé, les ménages vosgiens ont un comportement d achat plus local. De plus, l offre commerciale vosgienne est attractive pour les ménages de Meurthe-et- Sud, notamment ceux situés dans une partie du Lunévillois. La Meurthe-et- Nord se distingue par ses relations encore étroites avec l ensemble territorial Metz-Thionville qui dispose d une offre commerciale dense et attractive. De même, le bassin de Pont-à- Mousson en Meurthe-et- Sud est soumis à l influence marquée de l agglomération messine. Le département de la se caractérise par une évasion relativement importante vers les pays frontaliers en particulier l Allemagne et le Luxembourg. Cette évasion transfrontalière pèse 39 % de l évasion totale départementale. Meurtheet- Lorraine Étranger Espace frontalier 12,6 % 16,1 % France hors Lorraine Les flux tous produits interdépartementaux en Lorraine 24,2 % l échelle lorraine, le niveau d évasion commerciale entre 2008 et À est resté stable mais des disparités sont perceptibles selon les familles de produits. Dans le secteur alimentaire, l évasion recule d un point vraisemblablement en raison du développement très rapide du Drive qui «siphonne» une vente par correspondance plus traditionnelle. A contrario, l évasion mesurée dans le secteur non-alimentaire a tendance à augmenter nettement sous l influence prépondérante du e-commerce. vers VAD et autre France Meurthe-et- vers VAD et autre France Flux commerciaux tous produits en millions d euros Echanges commerciaux entre départements lorrains 300 83 50 Meurthe-et- Evasion commerciale (frontalière, vente à distance et autre France) vers VAD et autre France vers VAD et autre France Fond de carte : IGN - Données : CCI Lorraine - Observatoire du et de la Consommation

Le niveau d activité en Lorraine Le chiffre d affaires lorrain total ou niveau d activité est constitué de la part des dépenses des ménages lorrains réalisées en Lorraine auxquelles s ajoutent les apports frontaliers des pays voisins (Allemagne, Belgique, Luxembourg). Le niveau d activité exclut donc les apports des autres régions françaises et au-delà, ainsi que les revenus tirés du tourisme. 12,85 milliards d Chiffre d affaires total réalisé en Lorraine 495 millions Apports frontaliers > Un chiffre d affaires enrichi par les apports transfrontaliers Chiffre d affaires par famille de produits En, le commerce lorrain réalise un chiffre d affaires de 12,85 milliards d euros dont la moitié en alimentaire suivi par l équipement de la maison, l équipement de la personne, les produits culturels et de loisirs et le secteur hygiène-santé. L apport étranger est estimé à 495 millions d euros soit 3,8 % du chiffre d affaires total. Il compense largement les 328 M d évasion commerciale de la Lorraine vers les pays frontaliers pour les produits de consommation courante. Cette situation est donc différente de la réalité perçue, masquée par le poids des achats de carburants et de tabac notamment au Luxembourg. Même si les comportements d achat des ménages restent encore très nationaux, la Grande Région est un espace concurrentiel de plus en plus intégré. Le commerce constitue un enjeu de dynamisation, d attractivité et d aménagement du territoire des espaces transfrontaliers. Dans ce cadre, le commerce lorrain dispose de réels atouts. Culture Loisirs Équipement de la maison 7% Équipement de la personne Alimentation 13 % 50 % 7 En Lorraine, les grandes et moyennes surfaces représentent 10 % des établissements de commerce de détail mais réalisent 77 % du chiffre d affaires régional. Malgré des interrogations sur leur avenir, les hypermarchés concentrent 34 % du chiffre d affaires régional. La massification des flux d achat et la part de l alimentaire leur confèrent un rôle très structurant dans la consommation et l organisation commerciale. De la même façon, les grandes et moyennes surfaces spécialisées occupent une place importante par leur volume d activité (24 % du chiffre d affaires). La part du commerce traditionnel, mieux réparti sur le territoire que la grande distribution s arroge 17 % du chiffre d affaires régional. Dans cette forme de vente, les commerces de centre-ville sont les plus gros contributeurs. Parmi les autres formes de vente, il est intéressant de noter que le commerce non sédentaire, essentiel dans les territoires ruraux et source d animation dans les villes, génère 2 % du chiffre d affaires régional. La géographie de l activité commerciale montre une prépondérance du département de la qui s explique à la fois par la taille de son marché de consommation et sa capacité à capter des flux commerciaux d autres territoires lorrains ou étrangers. La répartition sectorielle du chiffre d affaires révèle des départements meusien et vosgien plus orientés vers l alimentaire (55 % et 52 % du chiffre d affaires) que la ou la Meurthe-et- (49 % et 50 % du chiffre d affaires). Chiffre d affaires par forme de vente Autre grande surface non sédentaire 2% Autre 1% de moins de 300 m2 17 % 3% Grande surface spécialisée 24 % Discount alimentaire 8% Supermarché Hypermarché 11 % 34 % Chiffre d affaires par département en millions d es 10 premières agglomérations commerciales lorraines génèrent 59 % du chiffre d affaires régional. Parmi ces grands pôles commerciaux, la part de marché détenue par les centres-villes atteint en moyenne 18 %. Ce score révèle de grandes disparités selon les territoires, leur organisation commerciale, mais aussi selon les grandes familles de produits qui font la spécificité des cœurs d agglomération par rapport à leur périphérie. Meurtheet- 1878 1857 449 374 2790 1075 2926 1008 Alimentaire Observatoire du et de la Consommation Hygiène - Santé 20 % > Une position très dominante de la grande distribution L 10 % Non-alimentaire

Pour aller plus loin > Méthodologie d enquête : qui consomme quoi, où et combien? > les 34 familles de produits étudiées 8 Une enquête téléphonique conduite auprès d un échantillon représentatif de 9850 ménages lorrains et frontaliers à l automne 2014. Un questionnement sur le dernier acte d achat dans un panel de 34 produits de consommation courante (9 produits alimentaires / 24 produits non-alimentaires). 201 secteurs d enquête : 168 en Lorraine / 33 dans l espace transfrontalier Au total, ce sont près de 300 000 actes d achat qui constituent une base de données unique en Lorraine, reflétant de manière très précise les pratiques de consommation des ménages. Un outil indispensable pour tous les acteurs économiques et décideurs locaux! > Nos prestations Initial Découvrir un territoire Grand public Entreprises Collectivités Coût Pour plus d informations sur nos prestations, consultez notre catalogue produits sur : /produit/ > Carte détaillée disponible sur le site CCI Lorraine Gratuit Expert de 100 Explorer un marché / à 250 un territoire/ un pôle H.T. Premium Appréhender finement un marché / un territoire NORD MEUSIEN DE VERDUN DE BAR-LE-DUC FRONTALIER DE COMMERCY DE PIENNES DE BRIEY DU JARNISY DE TOUL DE NEUFCHATEAU DE VITTEL DE THIONVILLE DE METZ DE PONT-A-MOUSSON DE NANCY DE L EST SAINTOIS DE MIRECOURT DU PAYS DE NIED DU VAL DE ROSSELLE DU SAULNOIS CENTRE MOSELLAN DE LUNÉVILLE DE REMIREMONT DE SARREBOURG DE ST-DIÉ-DES-VOSGES D ÉPINAL DE BRUYERES DE GÉRARDMER sur devis DE SARREGUEMINES Alimentaire 01. Viandes - boucherie - charcuterie - volaille 02. Poissons - crustacés - coquillages frais 03. Epicerie - boissons non alcoolisées 04. Beurre - oeufs - fromage - lait 05. Boissons alcoolisées 06. Boulangerie - pâtisserie 07. Fruits et légumes 08. Surgelés et glaces 09. Chocolat et confiserie Hygiène santé beauté 10. Optique 11. Parfumerie-beauté - parapharmacie 12. Hygiène - Produits de toilette Equipement de la personne 13. Chaussures 14. Horlogerie - bijouterie 15. Maroquinerie 16. Vêtement homme 17. Vêtement femme 18. Vêtement enfant 5-12 ans 19. Puériculture, layette, vêtement enfant - de 5 ans 20. Chaussures et vêtements de sport Equipement de la maison 21. Mobilier (y compris literie et mobilier de jardin) 22. Appareils d équipement ménager 23. Arts de la table - décoration - linge de maison 24. Appareils audiovisuels 25. Fleurs, plantes 26. Jardinerie, animalerie 27. Bricolage 28. Revêtement de sols, peinture 29. Produits d entretiens ménagers Culture, loisirs 30. Livres - Presse 31. CD, DVD - jeux vidéo 32. Articles de sport et matériel de sport - camping 33. Jouets - loisirs créatifs - jeux de société 34. Informatique - logiciels - accessoires - téléphonie Les achats d automobiles, de carburants, de tabac et de logements ne sont pas pris en compte dans cette enquête. Tous les montants affichés en s entendent T.T.C. Direction de l Information économique et des Études stratégiques observatoire.commerce@lorraine.cci.fr Tél. 03 29 33 88 88 CCI Lorraine / Service Communication - mai - illustration : Rawpixel - fotolia.com - Document non contractuel /obsco Direction de l Information économique et des Études Observatoire stratégiques du - Mai et de la Consommation