OBSERVANCE DU TRAITEMENT HORMONAL DANS LE CANCER DU SEIN CHEZ LA PERSONNE ÂGEE



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Transcription:

OBSERVANCE DU TRAITEMENT HORMONAL DANS LE CANCER DU SEIN CHEZ LA PERSONNE ÂGEE 1 Elianne DUBOIS IDE CENTRE G F LECLERC DIJON SOFOG TOULOUSE 9 octobre 2015

LA PERSONNE ÂGÉE En France, la population âgée continue de croître et c est dans cette population que l incidence du cancer du sein est la plus importante. Aujourd hui, les sujets âgés sont différenciés en trois groupes : 2

LA PERSONNE ÂGÉE Personnes en très bon état de santé : PEC optimale Personnes dont la santé est altérée, ayant pourtant une vie normale mais, au décours d un stress, cet état de santé peut se dégrader : nécessité d une évaluation gériatrique avant l instauration du traitement Personnes très dépendantes du fait d une dégradation majeure de leur état de santé : traitement à visée palliative 3

CO MORBIDITÉS : FACTEURS DE VULNÉRABILITÉ Par ordre de fréquence : HTA Diabète Tumeur solide autre Maladies respiratoires Troubles psychiatriques Angor Obésité Infarctus AVC Maladie gastrique/intestinale 4

LE CANCER DU SEIN CHEZ LA PERSONNE ÂGÉE Dans 1/3 des cas, le cancer su sein est diagnostiqué chez une femme de plus de 70 ans Le diagnostic est souvent fait à un stade plus avancé que chez la femme jeune avec plus de formes d emblée métastatique et d atteinte ganglionnaire Plus de 80% de ces cancers sont hormonodépendants 5

LE CANCER DU SEIN CHEZ LA PERSONNE ÂGÉE Souvent découvert par une modification physique : modification du mamelon,une rétractation cutanée, l arrêt du dépistage de masse impactant cette découverte tardive Les traitements sont les mêmes que pour la femme jeune, avec autant de succès et les patientes souhaitent une prise en charge efficace et guérir 6

LE CANCER DU SEIN CHEZ LA PERSONNE ÂGÉE La décision thérapeutique tiendra compte : de l histologie de l âge (entre 70 ans et plus de 85 ans) des fragilités et des co-morbidités de la personne De l espérance de vie attendue de la patiente, de sa qualité de vie et de son autonomie des souhaits de la patiente (patiente très âgée) et de sa famille Les traitements sont : Chimiothérapie, Radiothérapie, Hormonothérapie 7

L HORMONOTHÉRAPIE : GÉNÉRALITÉS Traitement de choix pour les tumeurs avec des récepteurs hormonaux positifs (80% des cancers chez la personne âgée) Efficace sur : le risque de récidive dans 3 endroits : Le sein traité Le sein controlatéral Les autres organes à distance 8

L HORMONOTHÉRAPIE : GÉNÉRALITÉS Efficace sur : la survie globale : maintenir une qualité de vie prolonger la survie sans symptômes de la maladie invalidants et avec le minimum d effets indésirables dus au traitement éviter la iatrogénie médicamenteuse 9

LES DIFFÉRENTES HORMONOTHÉRAPIES Les anti oestrogènes : se fixe sur le récepteur à la place de l œstrogène et le bloque dans les cellules tumorales : Tamoxifène 20mg Les anti aromatases : bloque la production d œstrogène chez la femme ménopausée Létrozole : Fémara 2,5 mg Anastrozole : Arimidex 1 mg Exemestane : Aromasine 25mg 10

LES DIFFÉRENTES HORMONOTHÉRAPIES Les agonistes de la LHRH /ovariectomie : bloque la production d œstrogène chez la femme non ménopausée : personne âgée non concernée Fulvestran : accélère la dégradation des récepteurs oestrogéniques Faslodex 11

ADMINISTRATION DES HORMONOTHÉRAPIES Les anti-oetrogènes, les anti aromatases : Traitement per os 1 cp par jour, de préférence toujours à la même heure À prendre pendant 5 ans Switch Anti Aromatases /Tamoxifène si besoin 12

ADMINISTRATION DES HORMONOTHÉRAPIES Fulvestran : Administré par voie IM, 1 dose à J0, J14 et J28 puis tous les 28 jours Prescrit chez les femmes ménopausées présentant un cancer localement avancé ou qui a évolué après traitement au Tamoxifène 13

ADMINISTRATION DES HORMONOTHÉRAPIES Quand: En adjuvant pendant 5 ans En situation métastatique jusqu à progression de la maladie Dans les cancers du sein négligés (refus de la mammectomie ou inopérables) 14

EFFETS SECONDAIRES PRINCIPAUX DES TRAITEMENTS HORMONAUX : ANTI AROMATASES Douleurs musculaires et articulaires : dérouillage matinal ou après un temps d immobilité Douleurs invalidantes Paracétamol dès l apparition de la douleur, activités régulières modification de l heure de la prise pause thérapeutique décidée par le médecin référent ou Switch avec Tamoxifène IMPACT sur l observance? 15

EFFETS SECONDAIRES PRINCIPAUX DES TRAITEMENTS HORMONAUX : ANTI AROMATASES Risque de déminéralisation osseuse Ostéodensitométrie de référence puis tous les 2 ans si anormale: Evaluation du risque ostéoporotique Ostéoporose Risque de fracture Adaptation du type d AA prescription de compléments calcium/vit D IMPACT sur l observance? Exacerbation du canal carpien A surveiller 16

EFFETS SECONDAIRES PRINCIPAUX DES TRAITEMENTS HORMONAUX : ANTI AROMATASES Insomnies Modification de l heure de prise IMPACT sur l observance? Troubles de la mémoire et de la concentration A surveiller : importance de l évaluation onco gériatrique en amont de la prescription 17

EFFETS SECONDAIRES PRINCIPAUX DES TRAITEMENTS HORMONAUX : ANTI AROMATASES Bouffées de chaleur Traitements complémentaires possibles, modification de l heure de prise Sécheresse vaginale Gel vaginal non hormonal Troubles digestifs: diarrhée, constipation mesures hygièno diététiques Modifications du bilan lipidique (augmentation du cholestérol) Contrôle annuel recommandé ou tous les 6 mois 18

EFFETS SECONDAIRES PRINCIPAUX DES TRAITEMENTS HORMONAUX : ANTI AROMATASES Perte de cheveux Troubles de la libido En parler Prise de poids ou anorexie Activité physique et mesures hygiéno - diététiques adaptées 19

EFFETS SECONDAIRES PRINCIPAUX DES TRAITEMENTS HORMONAUX : ANTI OESTROGÈNES Anomalie bénigne de l endomètre : épaississement de la muqueuse utérine Avec risque d hyperplasie de l endomètre Examen gynécologique obligatoire avant traitement, surveillance annuelle Echographie pelvienne si métrorragies 20

EFFETS SECONDAIRES PRINCIPAUX DES TRAITEMENTS HORMONAUX : ANTI OESTROGÈNES Bouffées de chaleur Traitements complémentaires possibles, modification de l heure de prise Prurit vulvaire, leuccorhées ou sécheresse vaginale Maux de tête Hydratation avec gel vaginal non hormonal Paracétamol Nausées rares 21

EFFETS SECONDAIRES PRINCIPAUX DES TRAITEMENTS HORMONAUX : ANTI OESTROGÈNES Thromboses veineuses profondes : Embolie pulmonaire Anti-coagulation systématique si intervention chirurgicale ou immobilisation IMPACT sur l observance? Arthralgies Troubles de la libido Urgence Paracétamol En parler 22

L OBSERVANCE : C est ce qu on appelle : fidélité au traitement, compliance, adhérence Définition de l OMS : mesure dans laquelle le comportement d un patient (relatif à la prise de médicaments, au suivi d un régime ou la modification du mode de vie) correspond aux recommandations d un prestataire de soin de santé (médecin IDE, ) à condition que tous deux aient conclu des accords au préalable. 23

L OBSERVANCE 24

L OBSERVANCE L OMS a fixé un ensemble de 5 facteurs qui permettent d expliquer les conséquences cliniques pour le patient 25

SCHÉMA DES 5 FACTEURS DE L OBSERVANCE D APRÈS L OMS (2003) 1 er FACTEUR Facteurs du système de santé et de l équipe soignante : Importance des Consultations Conseil avec recherches de stratégies appropriées : rôle des IDE cliniciennes et d Oncogériatrie Rôle de la coordination ville/hôpital pour une transmission des informations : PEC efficace et fiable 26

2EME FACTEUR : Facteurs d origine socio-économique : Isolement géographique: pharmacie, centre de soins... Situation personnelle : solitude, co-morbidités Situation familiale : rôle des aidants Facteurs émotionnels : montrer ses sentiments (honte, angoisse, dépression) 27

3 ÈME FACTEUR Facteurs liés au patient : Quelle est son attitude face à la maladie? Que souhaite t il? Et pour combien de temps? Quel soutien a-t-il? 28

4 ÈME FACTEUR Facteurs liés à la santé : La fréquence et l intensité des symptômes auxquels la patiente est confrontée dès le début de la médication La perte d autonomie liée à l âge 29

5 ÈME FACTEUR Facteurs liés au traitement : Prise de médicaments concomitante et nombre de médicaments à prendre à chaque repas Hospitalisation durant la 1 ère année Introduction de nouveaux médicaments : l observance baisse réellement lors que la prise journalière est > à 3 fois 30

ETUDES Les personnes âgées constituent donc une population hétérogène et pourtant peu représentée dans les essais et les études cliniques Analyses de sous groupes Extrapolation à partir d études chez des patientes plus jeunes 31

EXEMPLE D ÉTUDE : ELIPPSE 65 Oncopaca.org Etude de cohorte (2013) : observance aux Anti Aromatases chez les femmes de 65 à 80 ans Objectif : chercher des déterminants de l interruption du traitement par AA 32

AUTRE ÉTUDE : OBSERVANCE D UN TRAITEMENT DE LONGUE DURÉE Etude des Mutualités Libres Bruxelles (2008) Objectif : analyser les données socio démographiques et de consommation d une population ciblée pour comprendre et expliquer la non-observance du traitement prescrit : le Tamoxifène ou AA 33

RESULTATS 1 femme sur 4 a interrompu son ttt au moins 3 mois Celles qui n interrompent pas leur ttt sont plutôt observantes Le risque d interruption de ttt est 3 fois plus élevé si les patientes ont recours à des médecines non conventionnelles souvent sans en avoir informé son médecin 34

RÉSULTATS Le nombre de médicaments pris influe positivement l observance au ttt, par contre la prise de nouveaux médicaments influe sur l arrêt du ttt Pas plus de relation entre statut social inférieur et mauvaise observance pour le Tamoxifène que pour d autres affections chroniques L apparition de certaines maladies comme la démence ou la dépression entraîne une plus mauvaise 35 observance

RÉSULTATS Facteurs sociodémographiques et l impact des effets secondaires n expliquent pas à eux seuls l arrêt du ttt mais bien l état de santé général et/ou le degré de sévérité du cancer L âge n a pas autant d influence qu il n y paraît : les patientes les plus âgées sont considérées comme plus observantes mais 36

RÉSULTATS L analyse de la survie (mesure la vitesse de survenue d un évènement de santé) a montré que seul le décès marquait une différence entre les tranches d âges C est l espérance de vie qui a un impact sur l arrêt du ttt 37

LIMITES DE CES 2 ÉTUDES Pas de possibilité fiable de mesurer la prise effective des médicaments (achat et consommation des médicaments) Impossibilité de mesurer l association entre les effets secondaires et l interruption du ttt Dans toutes les études, l évaluation de la qualité de vie n a pas été mesurée Il n existe pas de méthode standard de référence 38

DÉPISTER LES FRAGILITÉS Utilisation d échelles standardisées : G8, VES 13 Evaluation de la nutrition, de l autonomie, du cognitif et du volet social Evaluation des co-morbidités avec l Indice de Charlson : en moyenne, existence de 3 pathologies associées chez les personnes de plus de 70 ans ONCODAGE : détecter de manière rapide lors d une Cs si une évaluation gériatrique plus approfondie est nécessaire avant la mise en place d un ttt 39

RÔLE DE L IDE : FAVORISER L OBSERVANCE Interventions techniques : simplification de la médication : nb de médicaments /jour : faire prendre si besoin nb de prise, utilisation de «pill-organizers» conditionnements avec calendriers Interventions comportementales : suivi téléphonique : utilisation du questionnaire de Girerd visite à domicile «pense - bêtes» PEC par une équipe de soignants : rôle des IDE d Oncogériatrie 40

QUESTIONNAIRE DE GIRERD Test d évaluation de l observance : Ce matin, avez-vous oublié de prendre votre médicament? Depuis la dernière Cs, avez-vous été en panne de médicament? Vous est il arrivé de prendre votre médicament avec retard par rapport à l heure habituelle? Vous est il arrivé de ne pas prendre votre ttt parce que, certains jours, votre mémoire vous a fait défaut? Vous est il arrivé de ne pas prendre votre ttt parce que, certains jours, vous avez l impression que votre traitement vous fait plus de mal que de bien? Pensez vous que vous avez trop de médicaments à prendre? 41

Compter 1 point par réponse positive 0 oui : bonne observance 1 à 2 oui : un minime problème d observance > ou = 3, la patiente peut être considérée comme non observante à la prise médicamenteuse 42

RÔLE DE L IDE : FAVORISER L OBSERVANCE Interventions éducatives : en collectif ou individuel : peu adapté et utilisé Interventions multifactorielles : comportementales et affectives Rôle des aidants : faire participer la famille Rôle des équipes de soignants : faire appel aux UMG Importance et mise en place effective des soins de support 43

CONCLUSION L observance est un phénomène complexe, difficile à prévoir et à anticiper L IDE a un rôle prépondérant auprès de la personne âgée : respect des prescriptions médicamenteuses l accompagnement de ces personnes dont la fragilité et la vulnérabilité déterminent leur qualité de vie. l attention portée à la survenue de complications en lien avec les co-morbidités, les interactions médicamenteuses et les effets secondaires attendus réagir de façon adaptée, de sensibiliser la patiente des bénéfices du dit ttt 44

Place à vos questions 45

Merci de votre attention 46