Expertise de la chirurgie viscérale hautement spécialisée Résultats intermédiaires



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Transcription:

Expertise de la chirurgie viscérale hautement spécialisée Résultats intermédiaires Esther Waeber-Kalbermatten Cheffe du Département de la santé, des affaires sociales et de la culture Mandat d expertise Objectifs S assurer de la qualité de la prise en charge en chirurgie viscérale hautement spécialisée Déterminer les conditions cadres pour le développement de la chirurgie viscérale hautement spécialisée Périmètre Interventions de médecine hautement spécialisées (MHS) sur le foie, l œsophage, le pancréas et le colon/rectum réalisées entre 2011 et 2012 à l Hôpital de Sion Mandataire Prof. Jean-Jacques Houben, chirurgien viscéral et oncologue Coordonnateur de la Gastroentérologie médico-chirurgicale oncologique du Centre Hospitalier Interrégional Edith Cavell (CHIREC) à Bruxelles Chirurgien consultant à l Hôpital académique Erasme à Bruxelles Titulaire de la Chaire de chirurgie digestive et pédiatrique de l Université libre de Bruxelles (ULB) 2 1

Expertise du Prof. Jean-Jacques Houben Résultats intermédiaires (décembre 2013) Expertise des 3 dossiers médiatisés en 2013 Expertise des interventions MHS sur le foie (2011-2012) Expertise des interventions MHS sur l œsophage (2011-2012) Premières recommandations Résultats finaux (février 2014) Expertise des interventions MHS sur le pancréas (2011-2012) Expertise des interventions MHS sur le colon/rectum (2011-2012) Recommandations finales 3 Méthode d analyse Accès aux dossiers de patients Levée du secret médical des dossiers évoquant une pathologie chirurgicale du foie, œsophage, pancréas, colon/rectum Méthode d analyse Comparaison du rapport médical, du compte rendu opératoire et analyse de la pièce opératoire Analyse de tous les rapports, protocoles et notes Expertise des itinéraires diagnostiques et thérapeutiques Observation des relations et collaborations multidisciplinaires Analyse des résultats et complications Relecture des documents de laboratoire et d imagerie médicale Discussions avec les cliniciens de l HVS sur les questions restées sans réponse Analyse chronologique des événements mais réalisée «à postériori» 4 2

Expertise des 3 dossiers médiatisés (2013) Continuité des soins assurée, mais pas toujours de manière optimale Prises de risques partagées avec les patients Pas de faute médicale avérée, mais certains choix discutables «Certains choix thérapeutiques ou techniques peuvent être discutés voire même critiqués «à postériori», en particulier sur les risques de cancérisation de pathologies chroniques.» «Dans des cas complexes ayant donné lieu à des complications sévères, on peut souvent retrouver des problèmes d interprétation voire des erreurs d évaluation clinique, radiologique ou biologique qui se révèlent évidents lorsque l issue est connue. C est le cas.» Nombre de cas insuffisant pour tirer des conclusions significatives 5 Expertise des interventions MHS sur le foie Environnement multidisciplinaire Points forts - Imagerie de qualité - Appareils de pointe (Petscan, etc.) - Service d anatomie pathologique pointu - Laboratoire de biologie clinique complet - Trauma Center - Unité de soins intensifs performante - Soins infirmiers prévoyants Points à améliorer - Gastroentérologie spécialisée insuffisante - Carence dans les supports de suite de traitement (hépatobiliaire, endothérapique, hépatologique, nutritionnel) - Organisation de l anesthésie problématique (absence de spécialisation) 6 3

Expertise des interventions MHS sur le foie Prise en charge chirurgicale Points forts - Volume de patients suffisant compte tenu des compétences préalables du chirurgien - Disponibilité clinique infaillible - Engagement thérapeutique - Connaissance avancée en anatomie chirurgicale - Maîtrise des technologies modernes (CUSA, ECHO perop, etc.) Points à améliorer - Isolement du chirurgien viscéral principal - Équipe médico-chirurgicale aux compétences hétérogènes - Indications opératoires parfois discutables - Suivi des complications trop peu pluridisciplinaire face à certains risques techniques 7 Expertise des interventions MHS sur l œsophage Environnement multidisciplinaire Points forts - Oncologie (chimiothérapie, etc.) impliquée - Appareils de pointe (Petscan, etc.) - Service d anatomie pathologique pointu - Unité de soins intensifs performante - Collaboration ORL Points à améliorer - Endoscopie diagnostique et thérapeutique insuffisamment impliquée - Prise en charge médicochirurgicale des perforations œsophagiennes inconstante - Organisation de l anesthésie problématique (absence de spécialisation) 8 4

Expertise des interventions MHS sur l œsophage Prise en charge chirurgicale Points forts - Bonnes pratiques oncologiques au cours des résections de tumeurs - Bonne maîtrise technique des abords cervicaux, thoraciques et abdominaux Points à améliorer - Recrutement de patients insuffisant en 2011-2012 - Isolement du chirurgien viscéral principal - Prise en charge des perforations œsophagiennes 9 Premières recommandations de l expert (I) Supervision multidisciplinaire des dossiers de patients valaisans en partenariat avec le CHUV Rapport du colloque multidisciplinaire signé et intégré au dossier informatisé du patient analyse de la corrélation entre l indication opératoire et l acte chirurgical après chaque opération Etablissement d un registre commun Vaud-Valais pour la MHS Restauration par la Direction de l Hôpital du Valais d un climat de travail apaisé et dynamique Contrôle de qualité annuel du partenariat 10 5

Premières recommandations de l expert (II) Réalisation des interventions MHS sur le foie en totalité par un chirurgien digestif senior ou avec l assistance d un second chirurgien Anesthésie pratiquée totalement par un cadre du service d anesthésie affecté et responsabilisé Réalisation des interventions MHS sur l œsophage Œsophagectomies à réaliser par une équipe chirurgicale combinée sur le site du CHUV 11 Mesures immédiates décidées par le DSSC Partenariat avec le CHUV Accord signé entre les cantons de Vaud et du Valais Partenariat entre le Service de chirurgie de l Hôpital de Sion et le Service de chirurgie viscérale du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) Effectif dès le 1.1.2014 Etablissement des trajectoires de soins par pathologie En tenant compte des spécificités linguistiques et régionales 12 6

13 Avantages pour les patients valaisans Prise en charge de niveau universitaire en Valais Selon complexité du cas, opération en Valais avec appui du CHUV Application en Valais des modes et techniques de prise en charge d un hôpital universitaire Création d un colloque pluridisciplinaire composé de médecins du CHUV et de l Hôpital de Sion Chargé d analyser le dossier de patient valaisan pouvant nécessiter des prestations de chirurgie viscérale MHS Chargé de déterminer le traitement à adopter et les indications opératoires Composition d équipes médico-chirurgicales conjointes Evaluation annuelle de la qualité de la prise en charge 14 7

Avantages pour les médecins Encadrement des pratiques professionnelles Echange de bonnes pratiques Accès à des compétences rares et très spécialisées disponibles uniquement dans les centres universitaires Formation continue Attractivité d un environnement universitaire Relève médicale Développement de pôles de compétences bilatéraux Accroissement du nombre d actes pratiqués par chirurgien Condition indispensable à la qualité des soins benchmarking 15 Services de soutien Implication progressive des services de soutien au partenariat Gastro-entérologie Anesthésie Imagerie médicale Médecine nucléaire Oncologie Anatomo-pathologie Unité de soins intensifs 16 8

Conclusions Première mesure immédiate en réponse aux résultats intermédiaires de l expertise Amélioration du standard de prise en charge des patients valaisans Consolidation de la qualité de la prise en charge MHS à l Hôpital de Sion Mesure basée sur un partenariat éprouvé collaborations déjà en place (chirurgie cardiaque, cardiologie) déclaration d intention signée par l Hôpital du Valais en septembre Evaluation du partenariat Première évaluation dans le rapport final de l expert Audit annuel de la prise en charge des patients valaisans 17 9