> 6. Investissements : l Aube y croit et travaille pour bâtir son avenir



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C r é a t i o n - r e p r i s e Dactyfil : Caroline Gilles ou la vie recomposée D o s s i e r > 6 > 5 Investissements : l Aube y croit et travaille pour bâtir son avenir P o r t r a i t Tismail : les deux (dirigeants) font la paire > 17 G r a n d T é m o i n Michelin sur un marché (agricole) porteur L o i s i r s Qui suis-je? Jean-Pierre Merle > 18 > 14 Magazine bimestriel de la Chambre de Commerce et d Industrie de Troyes et de l Aube La force des réseaux Octobre 2013 N 199

SOYEZ PRO, Y COMPRIS POUR CHOISIR VOTRE ASSURANCE! Locaux professionnels, marchandises, véhicule... avez-vous pensé à protéger votre outil de travail contre le vol, l incendie, ou d éventuelles dégradations et à assurer votre responsabilité civile professionnelle? À défaut, en cas de sinistre, vous risquez de devoir indemniser à titre personnel des dommages survenus dans le cadre de votre activité professionnelle. DÉCOUVREZ L ASSURANCE PRO BANQUE POPULAIRE : DES SOLUTIONS CONÇUES POUR GARANTIR LA PÉRENNITÉ DE VOTRE ACTIVITÉ ET ASSURER LA CONTINUITÉ DE VOS REVENUS. 0 890 90 90 90 - www.bplc.fr 0,12 e TTC/mn - attente gratuite depuis un poste fixe, hors surcoût selon opérateur. Assurances Banque Populaire IARD, SA à directoire et conseil de surveillance au capital de 30 000 000 entièrement libéré, 401 380 472 RCS Niort, Chauray, BP 8410, 79024 Niort Cedex 9. Assurances Banque Populaire Vie, SA au capital social de 481 873 068,50, 399 430 693 RCS Paris et Assurances Banque Populaire Prévoyance, SA au capital social de 8 433 250, 352259717 RCS Paris, 30 avenue Pierre Mendès-France, 75013 Paris. Entreprises régies par le Code des assurances. Banque Populaire Lorraine Champagne Société anonyme coopérative à capital variable - 3 rue François de Curel 57000 METZ 356 801 571 RCS Metz ORIAS N 07 005 127. Visuel : Estilo 3D.

T e n d a n c e é c o n o m i q u e > Filière automobile : entre difficultés conjoncturelles et grands défis É d i t o On a enregistré cet été, à l image du retour du beau temps tant espéré, une légère reprise de l économie de la Zone euro, mais bien insuffisante quand on sait qu il faut entre 1,5 et 2 % de croissance pour endiguer le chômage. Osons regarder le problème en face en posant un diagnostic clair : la France s adonne depuis plus de 30 ans à une drogue dure qui s appelle l Etat-providence et qui consiste à dépenser l équivalent de 57 % de la richesse nationale (le PIB) quand la moyenne européenne est à 49 % et l Allemagne à 45 %. Un simple écart de 180 milliards d euros chaque année entre nos deux pays! Pour quelle efficacité supplémentaire? Autant d argent qui, s il était économisé, permettrait de baisser nos impôts et réduire le déficit public. Ajoutons l empilement des textes et règlements et leur instabilité au gré des réformes, qui constituent autant de coûts cachés élevés, et la coupe est pleine. Pourtant un discours nouveau semble émerger, et certains commencent à s interroger sur le ras le bol fiscal des citoyens. Ils prennent conscience que les entreprises ne sont pas un problème mais la solution. Une révolution idéologique tardive, fragile mais enfin bienvenue Alors à quand la baisse des charges pour réduire le coût du travail et améliorer notre compétitivité? A quand la réduction effective de la complexité législative et réglementaire? A quand la fin de l asphyxie fiscale de ceux qui entreprennent et l hostilité pour ceux qui réussissent? On va peut-être arrêter de voir dans les chefs d entreprise des profiteurs qu il faut contrôler sans relâche pour garantir la justice sociale à des employés exploités Il est urgent que les débats aboutissent à ces changements. Car il n y a pas que des chômeurs inquiets pour leur avenir, il y a aussi beaucoup de patrons usés par ce climat et dont le renoncement serait catastrophique pour tous. Dominique Lemelle Le secteur de l automobile souffre tout particulièrement aujourd hui. Les nouveaux enjeux auxquels il doit répondre et son importance stratégique dans notre sphère économique nous incitent à nous y attarder. L automobile concentre 12 millions d emplois en Europe (5 millions chez les fournisseurs, 6 millions dans la distribution, 1 million chez les constructeurs). Depuis 16 ans, le marché n a jamais été aussi bas. On ne cesse de constater de nouvelles baisses des ventes : -11,3 % en France depuis le début de l année 2013 (et surtout -14,3 % pour les achats de particuliers). Dans l Aube, si la tendance est identique au global (-11,13 %), on ne constate qu une baisse de -3,62 % pour les véhicules utilitaires depuis le début de l année. Aujourd hui, et c est une nouveauté, toutes les marques semblent concernées par ces baisses y compris les marques positionnées haut de gamme. Le Conseil National des Professions de l Automobile a déploré 5 400 suppressions d emplois dans la filière en France en 2012. Il en craint près de 15 000 pour 2013. En Europe, aujourd hui, 3 millions de véhicules produits demeurent inutilisés ce qui représente 10 usines comme celle de Sochaux en production annuelle! La crise économique n explique pas tout. Aux difficultés conjoncturelles s ajoutent des enjeux structurels. Le secteur de l automobile doit aujourd hui faire face à de nouveaux défis. Un constructeur, pour exister, est désormais obligé de considérer que son marché est planétaire. Il doit savoir répondre à la multiplication des gammes de produits, à l arrivée de nouveaux types de véhicules ainsi qu à l écrasement du milieu de gamme, sous la poussée des modèles haut de gamme d une part et des marques «low-cost» d autre part. Par ailleurs, les contraintes environnementales sont de plus en plus sévères et imposent de mobiliser d importants moyens en recher-che et déve-loppement pour amorcer le grand virage de l aprèspétrole A cela s ajoute le poids de la r é g l e m e n t a t i o n européenne qui s impose aux distributeurs. Ces derniers doivent obéir à un règlement européen spécifique qui les rend extrêmement dépendants des constructeurs. La profession est arrivée à un niveau tellement bas qu il est quasiment impossible de trouver de nouveaux investisseurs. Un nouveau règlement spécifique sera appliqué d ici quelques mois. D ores et déjà, on sait qu avec ce nouveau règlement, un propriétaire ne pourra pas céder sa concession sans l accord du constructeur, ce qui ne manque pas de susciter beaucoup d interrogations au sein de la profession. Contact : Didier Moret Tél. : 03 25 43 70 27 moret@troyes.cci.fr Directeur de publication - Serge-François Martinez / Rédacteur en Chef - Valérie Ramecourt-Adam Secrétariat de rédaction : Valérie Ramecourt-Adam - Maquette et mise en page : Agence Info - Journalistes : Frédéric Marais - Philippe Schilde Administration - Chambre de Commerce et d Industrie de Troyes et de l Aube - Espace Régley, 1 Bld Charles-Baltet - CS60706-10001 Troyes cedex Tél. 03 25 43 70 00 - Fax 03 25 43 70 43 - Site Internet : www.troyes.cci.fr Impression : Imprimeries Paton à Saint-André-les-Vergers - Dessin : Michel Moyne Crédit photos : Philippe Schilde - Frédéric Marais (Agence Info) / Trinité photo D. Guy / DR ISSN 0765 4448 - Dépôt légal : 5 ème bimestre 2013 - Représentant légal : Dominique Lemelle Toute reproduction de textes et de photos est interdite sans l accord préalable du directeur de publication Tirage : 8 800 exemplaires 3

F l a s h - I n f o s > Essais transformés Page réalisée par Philippe Schilde La rentrée dans l enseignement supérieur Lors d une récente réunion organisée dans les locaux du Grand Troyes autour du YEC (Young Entrepreneur Center), François Baroin a insisté sur le rôle «précurseur» de cette initiative mobilisant les établissements d enseignement supérieur de l agglomération pour développer l entrepreneuriat étudiant en conjuguant les compétences et les énergies sur le territoire. Au plan national, on s en est inspiré pour créer les PEE (Pôles d entrepreneuriat étudiant). Aussi le maire de Troyes a-t-il salué le rôle des «missionnaires» aubois en la matière. Il en a profité pour rappeler que l agglo était passée de 4 000 étudiants à près de 10 000 et pour avancer un «chiffre optimum autour de 12 000 dans quelques années». On n en est pas encore là, mais la rentrée 2013 affiche de nouveaux chiffres en progression illustrant la poursuite de cette dynamique. Ainsi, le Groupe ESC Troyes enregistre 1 671 inscriptions en 2013 ( pour 1 590 en 2012) avec également une belle une évolution pour l Ecole Supérieure de Design (191 en 2013 pour 158 en 2012). De son côté, l école d ingénieurs EPF double presque son effectif (de 80 à 158 étudiants) tandis que Sup Info (ingénieurs informaticiens) augmente sa capacité (de 70 étudiants en 2012 à 80 en 2013). Enfin, l UTT annonce déjà plus de 2 600 étudiants inscrits, tous diplômes confondus, soit 63 % des ingénieurs en formation dans la région. Avec l ensemble des autres établissements (Urca, IUT, BTS, classes prépa ), on devrait avoisiner les 9 500 étudiants cette année. Le Clos Rocher, une promesse d excellence L a 8 e cuvée de la maison de c h a m p a g n e Gremillet, issue de la vendange 2013 (débutée tardivement cette année, fin septembre) s appellera Le Clos Rocher. Elle ne sortira des caves de cette exploitation implantée sur les hauteurs de Balnotsur-Laignes, qu en 2016, pas avant. En Champagne, on compte environ d une quinzaine de clos (des parcelles de vignes entièrement entourées de murs, Maisons Z R, une première dans l Aube T orvilliers compte sur son territoire l une des quatre premières maisons Z R (Zen et Responsable) réalisées sur le sol français. Il s agit d un pavillon de plus de 300 m 2 occupé par une jeune famille, laquelle fait un peu office de cobaye. Cette construction anticipe en effet une future réglementation thermique (RT 2020). Porté par la Fédération française des constructeurs de maisons individuelles, en La Pataterie prend racine à La Belle-Idée Thierry Najduch, âgé de 54 ans, vient de prendre un virage dans sa vie professionnelle. Après avoir travaillé 10 ans en cabinet comptable et 22 dans les services financiers d un grand groupe, il s est mis à son compte en devenant un des 183 franchisés du concept de restauration La Pataterie. «Avec mon épouse Annie, j étais allé manger à La Pataterie de Villechétif et j avais été grillages ou haies vives) donnant lieu à des cuvées souvent prestigieuses. Il en existait deux seulement dans l Aube : le Clos du Château de Bligny et le Clos Sainte-Sophie, à Montgueux. Mais rien de tel jusqu alors sur le plus grand terroir de Champagne, à savoir Les Riceys (seule commune disposant de trois AOC, comme chacun le sait). C est partenariat avec G D F - S u e z, plusieurs industriels et bureaux d études, ce beau projet immobilier vise à concilier qualité de vie et exigences environnementales. La consommation d énergie ne devrait pas dépasser 15 kwh/ m 2 /an. Et ce, pour un surcoût au départ ne dépassant pas 4 %, séduit par ce concept autour de la pomme de terre, avec son cadre rustique, son ambiance conviviale, sa cuisine généreuse, son excellent rapport qualité/prix, explique-t-il. J ai pu rencontrer le dirigeant, discuter avec lui et me rapprocher de cette enseigne fondée en 1996. Après avoir étudié des projets dans d autres réparé puisque Jean- Michel Gremillet, avec sa famille et un groupe d investisseurs (au sein d un GFV) a pu créer ce clos à travers lequel il vise l excellence. Il y cultive 63 ares plantés de pinot noir et chardonnay. En poursuivant les échanges avec ses voi-sins, le propriétaire des lieux entend toutefois rapidement dépasser 1 ha et atteindre à terme 10 000 bouteilles estampillées Le Clos du Rocher. www.champagnegremillet.fr selon le constructeur aubois qui a réalisé ce pavillon haut de gamme : Serge Sot, gérant d Une Maison pour la Vie. villes, j ai choisi Romilly et sa zone commerciale de La Belle Idée qui fonctionne bien avec une zone de chalandise de 35 000 personnes dans un rayon de 15 km». La Pataterie romillonne a ouvert cet été avec 19 salariés (dont 8 embauches en contrat d avenir) et a fait le plein de clientèle aussitôt. «Sur le mois d août, nous avons réalisé le troisième score du groupe!» www.lapataterie.com 4

R e p r i s e > Relation client Page réalisée par Frédéric Marais Concours «J ai une idée» Les Chambres de Commerce et d Industrie et les Chambres de Métiers et de l Artisanat de Champagne-Ardenne organisent pour la 4 ème année consécutive le concours J ai une idée. Ce concours, organisé dans le cadre de l opération Génération Entreprendre, a pour ambition de favoriser le développement du goût d entreprendre en Champagne- Ardenne. Génération Entreprendre est une initiative des CCI de Champagne-Ardenne, en partenariat avec la Région Champagne-Ardenne, l Union Européenne et les Chambres de Métiers et de l Artisanat de Champagne-Ardenne. Les candidatures au concours sont ouvertes jusqu au 15 novembre. Deux catégories sont proposées : Création d entreprise pour les entreprises de moins de 3 ans et Envie d entreprendre pour les porteurs de projet. Le concours souhaite mettre en avant la démarche personnelle du candidat plutôt que l analyse technique du projet proposé. Il s agit de faire partager son envie d entreprendre. Les idées présentées peuvent être individuelles ou collectives. 10 000 euros de prix Pour la réalisation de leur projet, dans le cas de la création d entreprise, les lauréats pourront bénéficier, s ils le souhaitent, de l accompagnement de la CCI ou de la Chambre de Métiers et de l Artisanat relevant du lieu de réalisation du projet. Télécharger le dossier sur le site : www.generationentreprendre.com Caroline Gilles s épanouit dans sa nouvelle vie de chef d entreprise dans les services. Dactyfil ou la vie recomposée Trente-trois ans à enseigner les mathématiques, et puis un changement radical de vie pour Caroline Gilles. Depuis juillet 2012, l exprofesseur du lycée agricole de Saint-Pouange dirige Dactyfil, un centre de relation client troyen spécialisé dans le secteur médical. T itulaire d une maîtrise en économétrie, elle aurait aimé travailler à l Insee. Mais avec trois enfants en bas âge, «il fallait faire bouillir la marmite». Caroline Gilles aura finalement fait l essentiel de sa carrière dans l enseignement, à apprendre les mathématiques à des générations d élèves. Arrivée à saturation, la prof a saisi l opportunité qui s offrait à elle : reprendre une société qu un expert-comptable lui avait signalée comme étant à vendre. Caroline Gilles réinvestit alors sa prime de départ volontaire dans le rachat, s immerge quelques mois dans l entreprise tout en poursuivant en parallèle son métier d enseignante, avant d en prendre seule les rênes le 1 er juillet 2012. Cette entreprise, c est Dactyfil, un petit call center créé en 1987 par Christine Peiffer pour gérer l accueil téléphonique des cabinets médicaux. Mais ne parlez pas de centre d appels à Caroline Gilles, qui lui préfère le terme de centre de relation client, qui correspond mieux au service proposé et au caractère quasi familial de sa société. «Nous faisons essentiellement de l appel entrant, explique-t-elle. Nous recevons en moyenne 23 000 appels par mois.» La clientèle de Dactyfil se compose pour les trois quarts de médecins et de professions paramédicales (podologues, ostéopathes, etc.). Le plateau téléphonique gère leurs rendez-vous, prend les messages des patients et fait parfois le lien avec les laboratoires. Mais ses clients sont aussi des avocats, des huissiers, des artisans, des établissements d enseignement supérieur et des entreprises de toutes sortes, dans le gardiennage ou l informatique par exemple. Soit une centaine de clients en tout. Une stabilité à l image du faible turn-over du personnel : parmi la demi-douzaine de téléopératrices, environ la moitié étaient déjà présentes au démarrage. Cette antériorité peut s avérer précieuse lorsqu il s agit de traiter en urgence certains cas médicaux. «Les filles connaissent les examens», souligne Caroline Gilles. Si la gestion de l accueil téléphonique reste le cœur de métier de Dactyfil, un peu plus de 10 % de son activité recouvre d autres tâches : la domiciliation de sociétés (elle bénéficie pour cela d un agrément préfectoral), la traduction de documents et la location de bureaux à l étage. Du pain sur la planche pour l ancienne prof, qui passe une partie de son temps à répondre elle-même au téléphone, et qui a découvert ce qu était «le stress» du chef d entreprise. www.dactyfil.fr 5

D o s s i e r > Investissements Dossier réalisé par Frédéric Marais Qui a dit qu il ne se passait rien dans le département? L Aube et son chef-lieu sont au contraire le théâtre d un foisonnement de projets qui continuent à remodeler leur visage. Petit tour d horizon de ces investissements qui mettent Troyes et le département dans l orbite du XXI e siècle. Des chantiers à la pelle dans l Aube : ESC Troyes, hôpital, greencenter, centre de congrès, etc. L Aube, un département qui bâtit son avenir Troyes va vivre au cours des prochains mois au rythme des inaugurations en tous genres. De grands chantiers arrivent en effet à leur terme. C est le cas tout d abord de l EPF, dont les étudiants pourront prendre possession de leurs tout nouveaux locaux de 3 400 m 2 fin janvier 2014. Hébergée par l UTT depuis son ouverture en 2010, l école d ingénieurs va voler désormais de ses propres ailes au sein d un édifice futuriste de 9 millions d euros. Le chapitre universitaire ne sera pas clos, puisque l on annonce, pour la rentrée 2014 cette fois, la mise en service de l extension de l ESC (près de 6 000 m 2 pour 30 millions d euros) puis celle de la seconde extension de l UTT (5 600 m 2 pour 20 millions d euros) en janvier 2015. Entretemps, la nouvelle aile du Conseil général et le centre de congrès qui lui est contigu, avec son auditorium de 800 places (plus de 40 millions d euros), auront accueilli leurs premiers visiteurs dans le courant du 1 er trimestre 2014, tandis que le nouveau bâtiment de l hôpital de Troyes aura hébergé ses premiers patients théoriquement en juillet de la même année. Une aile de 430 lits sur 27 000 m 2, pour un montant de 82 millions d euros. Cette courte liste souligne le fait qu en temps de récession économique et de sinistrose aiguë, des investisseurs ici les collectivités locales et l Etat pour l hôpital continuent à croire en l avenir de cette ville et de ce département, et à instiller des sommes considérables dans leur développement. A y regarder de près, et en se retournant un tout petit peu en arrière, on constatera combien Troyes s est métamorphosée en quelques années seulement grâce à l injection massive de fonds publics ou privés. Grands équipements Tout ou presque est neuf dans la cité des Tricasses : la médiathèque, le parc des expositions, le multiplexe de cinéma, le Stade de l Aube, la Maison des associations, le campus universitaire, le commissariat de police, le bowling, la patinoire, le conservatoire de musique, l Espace Argence, l UTT, la Technopole, les autoroutes, la rocade La requalification urbaine a permis de donner un sacré coup de jeune au centreville, mais les quartiers périphériques n ont pas été oubliés : 140 millions d euros pour changer la physionomie des Chartreux, des Sénardes, du Point du Jour et bientôt de La Planche-Clément ; 200 millions d euros pour relifter la Zup de La Chapelle-Saint- Luc et de ses alentours! A Troyes et dans l Aube, d autres grands projets se trouvent à des degrés divers d avancement. Citons en premier lieu l électrification de la ligne SNCF Paris-Troyes (270 millions d euros) et la réalisation de Secoia, le site de destruction des obus chimiques de la Première Guerre mondiale dans le camp de Mailly (on parle de 100 millions d euros). Evoquons aussi la mise à grand gabarit de la Seine entre Bray et Nogent-sur-Seine pour permettre le passage de péniches de taille supérieure (214 millions d euros) et la construction d un troisième centre de stockage de déchets radioactifs dans le secteur déjà exploité par l Andra (?). Sans oublier le grand carénage de la centrale nucléaire de Nogent qui consistera à remplacer de nombreux organes pour prolonger la durée de vie du centre (on parle de 1 milliard d euros), ou bien encore l Arc de Dierrey, dont les travaux en sont à leurs prémisses. Il s agit de ce gazoduc long de 300 km qui traversera tout le département (700 millions d euros). Plus modestement en termes de budget, le conseil général va débloquer 17 millions d euros sur trois ans pour déployer 256 km de fibre optique en milieu rural. A Nogent toujours, la sculptrice Camille Claudel aura son musée en 2014, grâce à une enveloppe de 12 millions d euros. Romilly jouira pour sa part d une nouvelle piscine en 2015 (7 millions d euros). D eau, il est encore question avec le démarrage des travaux de réhabilitation des digues troyennes (21,4 millions d euros) et la poursuite jusqu en 2016 du chantier de réfection du canal d amenée du lac d Orient (30 millions d euros). 6

Loisirs et immobilier Les investisseurs privés ne sont pas en reste, en particulier dans le domaine du tourisme et des loisirs. Si à Aix-en-Othe le projet de complexe touristique Village Campagne Center a un peu de retard à l allumage (8 millions d euros), de même que le Vitalparc à Vendeuvre-sur-Barse (20 millions d euros), en revanche ça se bouscule au portillon à Romilly. La deuxième ville auboise a annoncé coup sur coup l arrivée d un Speed Park sur 5 000 m 2 et d un Festi Parc porté par Jean-Pierre Merle, le patron de l hypermarché. Deux pôles ludiques qui attestent du dynamisme de cette cité ouvrière. A l entrée de la ville, côté Troyes, le Parc de l Aérodrome se remplit d enseignes et de concessions automobiles, à l instar du centre commercial de la Belle Idée qui l a précédé de l autre côté de l ancienne nationale. La société de Jean-Pierre Merle, la Sorodi, a investi plus de 50 millions d euros dans le développement de ces deux zones situées en vis-à-vis. Pour mémoire, l agglomération troyenne a aussi vu surgir en décembre 2010 un nouveau complexe commercial et de loisirs : Oxylane village à Lavau (15 millions d euros). La zone de Barberey et celle de Saint-Parres-aux-Tertres ont connu des extensions (voir page 8). Qu il soit commercial ou non, l immobilier reste une source intarissable d investissements. Lister l ensemble des projets en cours serait fastidieux. Parmi les plus emblématiques : à Troyes, Bouygues aménage 160 logements dans l ancienne usine Vachette, Nacarat transforme l ex-poste centrale en résidence, David Deroussis (le propriétaire de Ciné City et de plusieurs hôtels et restaurants) construit 26 appartements de standing sur le site de feu le cinéma l Alhambra (8 millions d euros) Les bailleurs sociaux se lancent aussi dans les grands travaux : recréation du quartier du Moulin de la Pielle avec 226 logements par Mon Logis (25 millions d euros), reconversion de l ancien garage municipal en 72 logements par Troyes Habitat (11 millions d euros), reconquête de la friche textile Guy de Bérac avec 150 logements par Aube Immobilier, etc. Recherche et énergie L industrie locale enregistre aussi bien sûr son lot d investissements. Outre EDF, déjà cité pour la centrale nucléaire, mentionnons, pour les plus conséquents, ceux réalisés par Michelin (voir page 14) et par Petitjean (nouvelle galvanisation, voir Mercure 10 n 198). Gros investisseur s il en est, le groupe Soufflet a mis en service en 2010 la plus grande malterie du monde à Nogent (on évoque la somme de 90 millions d euros), avant d inaugurer un laboratoire de recherche de haut niveau en 2012 (112 millions d euros mêlant fonds publics et privés). L énergie dans son acception large est du reste une voie d avenir privilégiée par l Aube. Outre la centrale solaire mise en service à Romilly par EDF en 2011 (25 millions d euros), la plus grande au nord de la Loire dit-on, le département s est couvert d éoliennes. Il mise également beaucoup sur la filière biomasse et la méthanisation à travers les projets de Biogaz Vallée. Un laboratoire de recherche couplé à un démonstrateur mettra au point le biogaz d origine agricole dont l Aube rêve de devenir le principal fournisseur. Le département pilote également deux grands projets de recherche à finalité industrielle. Sinfoni (15 millions d euros) a pour but d utiliser les fibres de lin et de chanvre dans de nouveaux matériaux, tandis que Venteea (23 millions d euros) se propose d adapter le réseau de distribution électrique à la production d énergie éolienne. Investissements touristiques : le hérisson trace sa route Le buzz fonctionne déjà à plein : Nigloland ouvrira en 2014 un nouveau grand huit ébouriffant baptisé Alpina Blitz. Un investissement de 7 millions d euros pour les frères Gélis, Patrice et Philippe. Depuis l ouverture de leur parc d attractions en 1987, les deux cogérants proposent chaque année de nouveaux manèges, de nouveaux spectacles et de nouveaux aménagements. L hôtel des Pirates en 2005 (4,5 millions d euros), le Grizzli en 2006 (1 million d euros), la grande roue en 2009 (5 millions d euros) ou l Apple Flight en 2010 (1 million d euros), pour ne citer que quelques exemples récents. Et comme les frères Gélis ne jettent rien (ou presque), le petit parc bâti sur un terrain familial de 5 ha à Dolancourt est devenu grand : 35 ha. Cette famille de forains sédentarisés table sur une hausse de 10 % de la fréquentation l an prochain grâce à l Alpina Blitz. Nigloland attire bon an mal an 500 000 personnes, et les frères Gélis se disent même prêts à financer la construction d une gare à Dolancourt pour faire venir davantage de visiteurs (cf. interview dans la presse locale le 2 juillet dernier)! 7

D o s s i e r > Investissements Investissements commerciaux : de nouvelles zones prennent leur envol L agglomération troyenne compte depuis le 4 septembre une nouvelle zone commerciale. Ou plus exactement, une zone commerciale agrandie et rénovée. Il s agit bien sûr de l Aire des Moissons à Saint-Parres-aux-Tertres. Ce parc datant des années 1990 a été rajeuni, et on lui a adjoint un nouveau pôle commercial composé de six bâtiments, baptisé begreen. En tout, une trentaine d enseignes supplémentaires ont vu ou verront le jour, comme Alinéa, le concurrent d Ikea, début 2014. Les investisseurs : le groupe rémois Frey associé à Olivier Israël et Philippe Blan, deux commerçants aubois très impliqués dans Marques City mais qui se tiennent volontairement en retrait dans ce dossier. Le montant de l investissement s élève à 41 millions d euros, dont 10 pour la requalification des 20 ha de l Aire des Moissons et 31 pour la construction sur 10 ha des 30 000 m 2 de begreen, avec une participation du Grand Troyes pour les espaces publics. Un pied à Saint-Parres, un autre à Troyes C est bien la même foncière marnaise qui pilote le projet de réaménagement de la Bourse du travail. Un programme de 11 millions d euros Investissements industriels : Concerto apporte sa pierre à l édifice UFP International (voir Mercure 10 n 192) a désormais de la compagnie sur le Parc logistique de l Aube. Deux grandes entreprises y ouvrent un entrepôt : Eurodif et Devanlay. Spécialisé dans l habillement et la décoration intérieure, Eurodif a regroupé ses trois centres de stockage (deux à Brest, un à Lavau) sur une seule plate-forme de 24 500 m 2 mise en service le 1 er juin dernier. Base qui permet à cette société d origine bretonne d approvisionner ses 79 magasins et de planifier son développement : ouverture de nouvelles boutiques et lancement du commerce en ligne. Sachant que la capacité du nouvel entrepôt aubois pourra être portée à 30 500 m 2. Devanlay, ou plutôt sa filiale spécialisée dans la logistique, Solodi, fait construire quant à lui son second entrepôt dans l agglomération troyenne. Le premier, de 26 000 m 2, a vu le jour en 1984 aux Ecrevolles. Le second, d une surface de 19 000 m 2 extensible jusqu à 25 000 m 2, sera livré au 1 er trimestre 2014. Il sera chargé de gérer les retours, de préparer les commandes des magasins, et de gérer la PLV. A noter que Devanlay et Eurodif sont tous deux locataires. Ils ont signé un bail avec le même promoteur-développeur : Concerto European Developer, qui a investi 22 millions d euros dans les deux projets. Ce constructeur déjà présent à Barberey (locaux commerciaux) et à Vatry dans la Marne (entrepôt logistique), via son actionnaire le groupe Affine, fonde de gros espoirs sur le Parc logistique de l Aube. «Troyes est une ville dynamique, située dans la deuxième couronne parisienne, aux portes de la capitale mais sans ses coûts, souligne Thierry Bruneau (photo ci-contre), le directeur général de Concerto. L Aube est placée sur un axe Brest-Sud-Est, son territoire est attractif et bénéficie d une main-d œuvre hors du commun. C est donc un choix stratégique pour Concerto que de s implanter ici.» Avec déjà plus de 2 millions de mètres carrés à son actif, Concerto ne cache pas sa volonté de continuer à essaimer sur le Parc logistique. Parc où Thierry Bruneau appuiera volontiers la création d une «communauté d utilisation» entre les différents occupants, c est-à-dire la mutualisation de certains services tels que le gardiennage, la maintenance, l entretien des espaces verts ou les transports. 8

Des mesures concrètes pour faciliter l emploi qui consiste non seulement à installer des commerces dans l ancien bâtiment syndical restauré par la ville, mais aussi à construire 28 logements à côté de l église Saint-Nicolas. Autre grand projet, lancé en 2009 et qui se poursuit aujourd hui, celui de la restructuration de Marques Avenue à Saint-Julien-les-Villas. Objectif : améliorer la circulation, le stationnement, le confort et l agrément des millions de clients qui se pressent sur le pôle sancéen des magasins d usine. Un investissement d environ 5 millions d euros. Ces grandes manœuvres commerciales feraient presque oublier que l Escapade a été inaugurée il y a un peu moins d un an à La Chapelle-Saint-Luc. L Escapade, c est le nom du centre commercial qui abrite le nouveau Carrefour. Une grande surface escortée de 45 boutiques, 45 comme l investissement en millions d euros. Fermé pour cause d obsolescence, l ancien hyper Chantereigne sera rasé et remplacé par du logement. Le pari réussi de La Belle-Idée Mais la véritable révolution commerciale, c est peut-être à Romilly-sur-Seine qu il faut aller la chercher. L entrée de ville a été métamorphosée en quelques années. Sous la houlette tout d abord du patron des deux magasins E.Leclerc, Jean-Pierre Merle, qui en 2005 migre sur un seul site en périphérie de la ville, à La Belle-Idée. Outre l hyper, ce centre commercial de 15 ha héberge une trentaine de boutiques et de grandes surfaces spécialisées. Cette locomotive commerciale a aussi entraîné dans son sillage l aménagement du Parc de l Aérodrome, 17 ha situés en face de l hypermarché, de l autre côté de l ancienne nationale 19, sur l emprise de l ancien aérodrome. Cette zone accueille depuis 2011 diverses enseignes nationales, ainsi que plusieurs concessionnaires réunis au sein d un village auto. La société de Jean-Pierre Merle, Sorodi, a investi plus de 50 millions d euros. Aujourd hui, la communauté de communes des Portes de Romilly-sur-Seine lance une seconde tranche de 37 ha qui verra s installer notamment un pôle ludique autour d un multiplexe de cinéma. Malgré la crise qui n épargne ni la logistique ni le transport, l entreprise TCP s est remise à embaucher au 2 ème trimestre, et son dirigeant, Mathieu Tschupp pouvait, au cœur de l été, exprimer sa satisfaction devant la presse et le préfet de l Aube, Christophe Bay, venu dans l entreprise dryate pour y signer deux contrats de génération (photo cicontre). «C est un vrai message positif transmis à nos équipes», affirmait-il tandis que deux jeunes, âgés de 20 et 24 ans, paraphaient les documents sous les yeux de leurs tuteurs et de représentants syndicaux. «Avec le contrat de génération instauré par le gouvernement, nous pouvons poursuivre notre politique d intégration de jeunes. Nous avons proposé au comité d entreprise et aux délégués syndicaux d élaborer un accord d entreprise sur le contrat de génération. Cette démarche s effectue dans la continuité de notre accord sénior qui avait été signé en 2009 et qui prévoyait déjà le maintien dans l emploi des salariés âgés», précisait le jeune dirigeant aubois. Des contrats de génération comme ceuxlà - assortis d une aide de 4 000 euros par an pendant trois ans pour l embauche en CDI d un 16-25 ans et le maintien dans l emploi d un salarié de plus de 57 ans, afin d assurer la transmission du savoir-faire -, le préfet de l Aube en avait signé 28 à la date du 23 septembre dernier. «Il nous faut davantage faire connaître ce dispositif», jugeait-il, bien décidé d aller l expliquer directement aux chefs d entreprise. Ce qu il fera précisément à l occasion d une réunion organisée par le Medef Aube le 10 octobre. «Nous les resensibiliserons au sujet des différents contrats aidés par l Etat, qu il s agisse des contrats de génération évoqués, mais aussi des contrats d avenir et des contrats d accompagnement dans l emploi (CAE), favorisant les emplois de proximité», insiste Christophe Bay. Calculette en main, il annonce avoir déjà signé cette année 1 812 CAE (secteurs public et associatif), mais il faut savoir qu il dispose d une enveloppe budgétaire pour 2 600 CAE. Concernant les emplois d avenir, bien utiles selon lui dans les quartiers prioritaires comme dans les zones rurales à revitaliser, son objectif est de 700 à fin 2013. Pour l heure, on a dépassé la moitié (381 contrats signés dont 100 dans le secteur marchand) et il estime que le rythme est bon après un démarrage timide. «Nous ferons en sorte, avec ces différents dispositifs, que plus de 3 300 personnes aient pu accéder au marché du travail au 31 décembre», conclut-il. www.aube.gouv.fr RSA : le Conseil général innove Le Conseil général de l Aube a décidé d apporter lui aussi sa pierre à l édifice de l emploi en fléchant des crédits directement vers les employeurs de personnes sortant du RSA (Revenu de solidarité active). Ce qui constitue une grande première en France sous cette forme. En recrutant un bénéficiaire du RSA, les chefs d entreprise peuvent en effet obtenir une prime de 2 000 à 4 000 euros, selon le type et la durée du contrat. Il s agit pour le président Philippe Adnot de favoriser le retour à l emploi d une partie des 8 000 allocataires du RSA financé par sa collectivité à hauteur de 47,4 millions d euros (en 2013), et de moins en moins compensé par l Etat. «Nous avons mené des réflexions avec Pôle Emploi et les organisations professionnelles pour expérimenter un dispositif simple et efficace de réinsertion par l emploi, s adressant au secteur marchand», assure Philippe Adnot. Formulaires disponibles sur www.cg-aube.fr, rubrique Économie/soutien à l innovation et autres aides. 9

A p p u i a u x e n t r e p r i s e s > Agir pour l entreprise La CCI sur les réseaux sociaux Programme nouveaux exportateurs (session en novembre) Profitez d un vrai coup de pouce pour vous développer à l international! Vous souhaitez vous lancer à l international, structurer votre démarche export? CCI International Champagne-Ardenne vous propose un programme d accompagnement opérationnel et sur mesure avec un expert. Au programme : un diagnostic un plan d actions sur mesure : prospection, CGV, gestion des commandes, formalités douanières des journées de formation un suivi personnalisé pendant un an Bénéficiez de ce programme à coût réduit grâce à l aide financière de la DIRECCTE. Nombre de places limité à 10 entreprises. Contact : Leïla Difallah Tél. : 03 25 43 70 16 difallah@troyes.cci.fr La CCI de Troyes et de l Aube est désormais présente sur les réseaux sociaux, nouveaux modes de communication en ligne, de plus en plus utilisés par les entreprises. Rejoignez-nous sur Twitter, Facebook, YouTube, Linkedin et Viadeo. Agenda Programme sélectionné pour vous parmi les actions mises en place par le Service Appui aux Entreprises de la CCI Troyes & Aube - Espace Régley - 1 Bd Charles Baltet à Troyes Lundi 21 octobre / 14 h - 16 h 30 Réunion ENE (Espace Numérique Entreprise) : Comment bâtir des campagnes d e-mailing performantes? Lundi 4 novembre / 9 h - 17 h Atelier Pro : Techniques de vente Jeudi 7 novembre / 12 h - 14 h Atelier Ressources Humaines : Les aides au recrutement Jeudi 7 novembre / 8 h 30-12 h Réunion du Club Sécurité Vendredi 8 novembre / 9h-17h Atelier Pro : Transport de marchandises dangereuses Jeudi 14 novembre / 9h30-12h30 Atelier découverte : Responsabilité sociétale : comment mettre en œuvre votre démarche selon la norme ISO 26000» Mardi 26 novembre / 18 h - 21 h 30 Soirée Commerce Jeudi 28 novembre / 14h30-16h30 Réunion technique : Le registre des déchets Jeudi 12 décembre / 8 h 30-9 h 30 Les matinales de l actu juridique : Soldes, promotions, liquidations, le point sur la règlementation Retrouvez le programme complet sur www. troyes.cci.fr dans la rubrique Agenda Pour tout renseignement, contactez-nous au 03 25 43 70 08 appui@troyes.cci.fr 10

Le Club Sécurité, une réponse apportée aux entreprises auboises Regroupant les collaborateurs et chefs d entreprise autour de la Santé et Sécurité au Travail, le Club Sécurité se réunira le 7 novembre 2013 pour son lancement officiel. Le rendez-vous portera sur la mise en place et l utilisation des Equipements de Protection Individuelle (EPI). Une première réunion du club a déjà eu lieu le 4 juillet dernier. Traitant la pénibilité au travail, le thème de la rencontre a été déterminé par les entreprises comme étant un sujet d actualité et préoccupant. Il s est révélé fédérateur puisqu une cinquantaine de participants s est présentée. De quoi s agit-il? Afin de répondre à une demande de la part d entreprises auboises, la CCI de Troyes et de l Aube, en partenariat avec Cebios, vous propose ce Club qui réunira les interlocuteurs des entreprises sur les problématiques liées à la Santé, Sécurité au Travail et risques professionnels. Pourquoi? - Informer et échanger sur les différents thèmes de Santé et Sécurité au Travail, - Proposer des solutions pratiques et des cas d applications concrets en entreprises sur les sujets abordés durant les réunions, - Faciliter la mise en place d un réseau de professionnels concernés. Qui est concerné? Vous êtes responsable sécurité, QSE, chef d entreprise ou vous occupez une fonction en lien avec la santé et sécurité du travail, nous vous invitons à participer à ce Club. Comment? Le Club se réunira sur une matinée à une fréquence d une rencontre par trimestre. La participation est gratuite. Il vous suffit de vous inscrire pour recevoir les invitations. En partenariat avec : Contact : Service Environnement & Développement Durable Etienne Bour / Stéphanie Page-Fillion Tél. : 03 25 43 70 08 - securite@troyes.cci.fr Nouveauté! Les matinales de l actu juridique Le chef d entreprise d aujourd hui souffre plus de surinformation que de manque d information. Pour être efficace, il est nécessaire de se focaliser sur une information utile et de qualité. L Ordre des Avocats de l Aube et la CCI vous aident à hiérarchiser les informations pertinentes pour votre entreprise à travers un nouveau cycle d actualité sur la vie juridique et sociale de l entreprise. Tous les deux mois, sur les thèmes cicontre, participez à des petits-déjeuners gratuits animés par des experts. Ces petits déjeuners se déroulent à la CCI, de 8h30 à 9h30. Jeudi 12 décembre 2013 Soldes, promotions, liquidations : le point sur la réglementation Jeudi 13 février 2014 La responsabilité pénale du chef d entreprise Jeudi 10 avril 2014 La gestion de la relation contractuelle à l international Jeudi 19 juin 2014 La réforme du licenciement économique Contact : Amélie Joffrin Tél. : 03 25 43 70 45 joffrin@troyes.cci.fr commerce@troyes.cci.fr Les cahiers conjoncturels aubois La dernière édition des cahiers conjoncturels aubois vient de paraître. Cette analyse, tirée d une enquête représentative menée sur le tissu économique du département, permet d apprécier le niveau d activité des principaux secteurs au cours du premier semestre et d esquisser les tendances à venir d ici la fin de l année. Une fois de plus, les courants d affaires et les niveaux d activité s affichent à un niveau bas Pour en savoir plus, vous pouvez consulter l intégralité des cahiers sur www.troyes.cci.fr Contact CCI : Aurore Stivalet Tél. : 03 25 43 70 37 stivalet@troyes.cci.fr 11

Mercure 10 - Avril 2013 - N 197 14

Événement > Pratique Page réalisée par Frédéric Marais «Se recentrer sur les basiques» : c est le mot d ordre fort du nouvel événement proposé par la CCI aux commerçants aubois le 26 novembre prochain dans la continuité de Passion Commerce 2012. Les commerçants sont venus nombreux dans les locaux de la CCI l an passé. Soirée du Commerce : retour aux fondamentaux La sécurité, la qualité d accueil et de vente, le numérique et la réglementation : ce sont les quatre thèmes qui seront déclinés lors de la Soirée du Commerce organisée par la CCI dans ses locaux. C est ce que la Chambre appelle «se recentrer sur les basiques». François Bénard, le Président de la commission commerce, promet «du pratique et du pragmatique». Pas de grand-messe, donc, ni de show à l américaine, mais une soirée plutôt studieuse au cours de laquelle se succéderont trois ateliers ne dépassant pas une heure chacun. Un village numérique présenté sous forme de stands complétera le plateau. Dans une autre salle, on pourra approfondir les thèmes comme celui de la sécurité en présence de représentants de la gendarmerie et de la police, des membres de l Association d aide aux victimes de France et de la Mutuelle des débitants de tabac de France. Rencontrer la CCI L idée générale qui gouverne cette Soirée du Commerce est bien d apporter des réponses concrètes aux commerçants. Ils pourront par exemple découvrir en détail les tenants et aboutissants de la taxe locale sur les enseignes et publicités extérieures. «Cette TLPE est vraiment un thème d actualité pour les professionnels, commente François Bénard. C est une découverte ou une surprise pour eux.» La nouvelle manifestation consulaire a aussi pour objectif de mieux faire connaître à ses ressortissants toute la palette de services ou de conseils qu elle peut leur offrir. «Notre but est d apporter de l information et une assistance à des commerçants qui sont à la fois très indépendants et très isolés», insiste le Président de la Commission Commerce. «Il ne faut pas qu ils hésitent à faire appel aux compétences des services consulaires.» La Soirée du Commerce vient d ailleurs en complément des actions menées au cours de l année par la CCI. Ainsi en matière de sécurité, la chambre consulaire a mis en place avec ses partenaires le réseau Alerte Commerces (envoi d un SMS collectif par les forces de l ordre en cas de problème), elle a conseillé les commerçants sur la façon de se protéger et proposé des initiations de krav-maga (méthode d auto-défense). Suivant le même principe, la thématique autour de la qualité s inscrit dans le prolongement de la Charte Accueil Qualité à laquelle ont pu participer les commerçants du Parc naturel régional de la forêt d Orient entre septembre et novembre et proposée à tous les commerçants aubois dès 2014. Ce type d opération n avait pas été mené dans l Aube depuis 2007. La CCI propose également en 2013 deux formations sur le merchandising et la force de vente 1, une problématique qui sera développée lors de la Soirée du Commerce sous la forme d une réunion intitulée Créez l ambiance, ou comment animer son point de vente grâce aux couleurs et aux matières. 1 La formation force de vente a lieu le 4 novembre à la CCI. Il est encore temps de s inscrire. On y apprendra à développer ses performances de vendeur grâce à des jeux de rôle. La Soirée en pratique La Soirée du Commerce se déroule le mardi 26 novembre au siège de la CCI, de 18 h 30 à 21 h 30 (accueil à partir de 18 h). L entrée est gratuite. Pour connaître le programme précis de cette manifestation, consulter la page dédiée sur le site www.troyes.cci.fr. On peut aussi prendre contact avec le service Commerce au 03 25 43 70 04. 13

G r a n d T é m o i n > Industrie Pages réalisées par Philippe Schilde Michelin (La Chapelle-Saint-Luc) : «Le marché agricole porteur» La roue tourne chez Michelin à La Chapelle-Saint-Luc, l un des plus importants employeurs privés du département, puisque Jean-Michel Belleux, arrivé à la direction du site il y a un an, vient pour cause de départ à la retraite, de transmettre les commandes du Bibendum à un jeune cadre issu du sérail, Stéphane Boutroix. Alors que l usine auboise (ex-kléber) spécialisée dans le pneu agricole (40 % de la production mondiale signée Michelin) a célébré il y a peu son cinquantenaire, interview croisée de ces deux dirigeants. L occasion de revenir notamment sur les importants investissements en cours, destinés à accroître les performances de l entité auboise, et à conforter son activité. Jean-Michel Belleux (à gauche) vient de passer les commandes de l usine chapelaine à Stéphane Boutroix, décidé à relever de nouveaux défis industriels. En juin dernier, lors des cérémonies marquant les 50 ans d activité du site troyen, les différents intervenants à la tribune ont tous fait preuve d un bel optimisme J.-M. Belleux : «Nous avons des raisons d être optimistes car le marché agricole, pour lequel travaille l usine chapelaine à 100 % depuis maintenant douze ans, est sur un marché porteur au niveau mondial. Et notre site, fort des savoir-faire acquis par ses équipiers dans cette activité très spécifique, à la pointe de la technologie, exporte 70 % de sa production hors des frontières hexagonales. L agriculture poursuit sa mission qui est de nourrir l humanité tout en se diversifiant dans les cultures énergétiques. Il faut des tracteurs pour parvenir. Et des pneus fiables, bien sûr.» S. Boutroix : «Il faut, qui plus est, fournir des pneus de plus en plus gros et plus résistants car les agriculteurs travaillent dans des champs de plus en plus grands avec des engins dépassant parfois les 500 chevaux, notamment aux Etats-Unis. Nous 14

développons donc des pneus adaptés à ces puissants tracteurs en essayant, malgré les fortes charges, de toujours moins compacter les sols lors des passages pour ne pas altérer les récoltes. Fabriquée à Troyes, la technologie Ultraflex répond à ces enjeux grâce à la basse pression des pneus, inférieure à un bar. Nous sommes également fournisseurs de pays émergents où la mécanisation se déploie fortement.» C est, comme cela a été annoncé par vos dirigeants, ce qui vous permet de gagner 5 à 6 % de parts de marché sur un an? J.-M. Belleux : «Effectivement, nous sommes dans une dynamique de progrès avec des débouchés de l ordre de 30 % en volume en France, 50 % en Europe et autour de 20 % en Amérique du Nord, continent où nous développons des gammes spécifiques comme le YieldBib pour tracteur de forte puissance ou le SprayBib, pour pulvérisateur auto-moteur de très grande envergure.» S. Boutroix : «Avec ces produits phares, nous remportons d importants succès commerciaux, tout en continuant à produire toutes nos gammes de pneus classiques (150 références différentes de roues avant et roues arrière). Au total, sur ce site chapelain très intégré (fabrication des mélanges de gomme, confection des pneus et logistique), nous fabriquons environ 1 000 pneus par jour sous les marques Michelin et Kléber, soit 40 000 tonnes de pneus expédiés par an» Bio express : Stéphane Boutroix, un pur produit Michelin Des investissements importants sont en cours à La Chapelle-Saint- Luc. Même si Michelin a une certaine culture de la confidentialité, pouvezvous nous dire en quoi ils consistent? J.-M. Belleux : «Nous venons d installer et mettre en route au cœur de l usine un nouvel équipement dont le nom de code est Krokus. Il nous permet de gagner en productivité, en flexibilité (avec changements de tailles de pneu facilités) et en ergonomie, ce qui améliore les conditions de travail et permet de féminiser des postes.» S. Boutroix : «Des discussions sont en cours pour l implantation d équipements complémentaires à celui-ci. Nous avons la Parmi les équipements mis en place au sein de l usine, deux presses de cuisson grand format. Agé de 45 ans, le nouveau directeur de l usine Michelin auboise est un père de famille (trois enfants) natif de La Rochelle où il a effectué sa scolarité avant de partir étudier à Poitiers et à Bordeaux. Diplômé de Matmeca (mathématiques et mécanique), Stéphane Boutroix a ensuite préparé et réussi son doctorat de mathématiques au sein d un département du CEA (Commissariat à l énergie atomique) dépendant des applications militaires, basé en Gironde. Le groupe Michelin a été son premier employeur et il lui est resté fidèle depuis son entrée en 1997. Il y a occupé diverses fonctions en France et à l étranger. Cela a commencé par cinq années passées au sein des équipes du centre de recherche de Michelin à Clermont- Ferrand, où il a tout particulièrement travaillé sur la simulation de la performance des pneus de tourisme. Après un passage d une durée de 18 mois à la direction des ressources humaines, où il a coaché les cadres intégrant le groupe, Stéphane Boutroix est entré à l usine de La Roche-sur-Yon en qualité de responsable de l atelier de vérification des pneus poids lourds. Il y a acquis une dimension conformité. Après quoi, en 2007, il a mis le cap sur Shenyang, en Chine, pour y piloter l activité industrielle pneus de tourisme, avec 650 personnes placées sous sa responsabilité. Changement de décor total en 2010 avec cette fois une affectation à Greenville, en Caroline du Sud (USA) pour prendre en charge les opérations industrielles de la zone Amérique du Nord de Michelin (USA, Canada, Mexique). «Un parcours et une gestion de carrière tout ce qu il y a de plus normal chez Michelin», estime-t-il avec un large sourire. place et pouvons augmenter nos capacités de production. Nous mettons également en service de nouvelles presses de cuisson pour pneus de grandes tailles. Avec l extension en cours de nos installations de logistique (deux nouvelles cellules de 5 000 m 2 chacune venant s ajouter aux 30 000 m 2 de magasins de stockage, nous arrivons à 15 millions d euros d investissements sur 2013, année durant laquelle nous avons réalisé plus d une centaine d embauches, pour dépasser désormais les 900 salariés permanents. Dans nos métiers, tant en production qu en maintenance, nous recherchons des profils à haute qualification technique et des Bac pro essentiellement.» www.michelin.fr Le site en quelques dates 1962 : construction de «l UP2», usine de pneus n 2 par la société Kléber-Colombes (pneus arrière de tracteur et pneus tourisme) 2 janvier 1963 : sortie du 1 er pneu. 1981 : Michelin devient actionnaire majoritaire. 1982 : extension du magasin d usine et création du magasin général. 1990 : investissements dans de nouvelles presses pour la production agraire. 2001 : spécialisation du site dans la production agraire, fermeture de l atelier tourisme. 2011 : le site devient l usine Michelin de Troyes. 2013 : Lancement de la gamme YieldBib pour le marché américain. Juin 2013 : 50 ème anniversaire du site Michelin de Troyes. 15

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P o r t r a i t > Textile Page réalisée par Philippe Schilde Alain Laumone, 50 ans, PDG de Tismail, société fondée en 1961 et spécialisée dans la chaussette, a pris à ses côtés un jeune directeur général, Benoît Seguin, 33 ans, pour impulser un nouvel élan à cette entreprise troyenne qui fait mieux que résister à la concurrence des pays à bas coûts et à la crise. Comment? En investissant et en innovant. Binôme gagnant! La chaussette de ski, produit très technique, est un nouveau marché sur lequel Tismail se développe. Tismail : les deux (dirigeants) font la paire Alain Laumone rappelle souvent que lorsqu il a débuté dans le métier de la chaussette, il y a 25 ans, la France recensait encore 85 fabricants dans cette spécialité. Aujourd hui, les rescapés se comptent sur les orteils d un seul pied Tismail est de ceux-là. Comment ce patron toujours rayonnant s y est-il pris pour franchir les obstacles, pour maintenir le cap quand d autres disparaissaient, coulés sous les déferlantes d importations de chaussettes low-cost? En s appuyant d abord sur des équipiers (48 salariés) fidèles, aguerris et performants. Qui plus est en investissant régulièrement et en innovant en permanence. Que ce soit au niveau des produits comme sur le plan commercial. Le site internet de vente en ligne <123 chaussettes> permet de diffuser en direct les différentes marques propres lancées ces dernières années (Drôles de pieds, Drôles de petits pieds, Même pas les mêmes ) ou reprises (Bestiss). Elles couvrent tous les segments (homme, femme, enfant, bébé). Les chaussettes créées dans l Aube apportent à leurs utilisateurs le confort et la qualité recherchés dans différents domaines : loisirs, travail, sécurité, sport «Du made in France à petit prix», insiste Alain Laumone, lequel colle fièrement des stickers bleu-blanc-rouge sur les étiquettes des chaussettes sortant de la rue Romagon (2,5 millions de paires par an), vendues pour beaucoup dans la grande distribution, mais aussi en remportant d importants marchés publics (armée, police, poste ). La Chaussette de France en piste «Nous délocalisons par ailleurs un million de paires par an en Turquie. Une décision stratégique qui participe au maintien et au développement de l activité en France. Mes fournisseurs le savent. Ils ont compris qu il était impossible de faire autrement et que notre force se situe dans notre réactivité et notre capacité de réassort depuis l usine troyenne où nous disposons toujours de 500 coloris en stock. Evidemment, les chaussettes provenant de Turquie ne portent pas le label made in France. Pas question de le galvauder», explique ce dirigeant lucide. Si lucide qu il a eu la bonne idée d appeler à ses côtés Benoît Seguin, nommé DG, pour insuffler du «renouveau» au sein de cette entreprise plus que cinquantenaire. Pour manager différemment, aussi. Et ouvrir de nouveaux horizons «J ai tendance à freiner, lui fonce. Au final, nous parvenons toujours à prendre des décisions équilibrées», remarque Alain Laumone, heureux de constituer avec ce jeune homme un «binôme gagnant». La preuve, ensemble, ils viennent de prendre des parts de marché significatives dans l univers de la chaussette de ski. 20 000 paires sont déjà vendues pour cet hiver dans les stations françaises. Conçues avec un designer international, elles présentent des caractéristiques techniques inédites et vont faire le bonheur des sportifs. «Il s agit d un axe de diversification, avec des produits à forte valeur ajoutée. Cela nous ouvre des portes vers des activités outdoor telles que le trekking, le trial, le running Nous partons sur les plus grands salons mondiaux et allons prospecter aux Etats-Unis et au Japon pour trouver également des débouchés export», souligne Benoît Seguin, serein quant à l avenir de la marque La Chaussette de France (LCF) spécialement conçue à cet effet. http://lachaussettedefrance.fr/ www.123chaussettes.fr/tismail.html 17

S o r t i r > Loisirs Le Faine ou l art de se mettre au vert! L e Faine, doit son nom au fruit du hêtre. Voilà pour le petit rappel à vos connaissances botaniques. Basé en pleine campagne, à Bourguignons, c est un restaurant spacieux, calme et lumineux, dont les baies vitrées donnent sur la Seine, vive et claire à cet endroit. Un régal pour les yeux. Un régal aussi pour les papilles car le chef, réunionnais d origine, propose une cuisine auda-cieuse marquée par des saveurs et des parfums bien dosés. Juste pour mettre l eau à la bouche, sur la carte estivale (remplacée fin septembre par la carte automnale), on pouvait choisir en entrée le Tartare de bœuf charolais au couteau, mesclun, chips de patates douces (préparation saveur créole ou traditionnelle), en poisson, la Brochette de noix de saint-jacques au chorizo et combava, christophine comme un gratin, en plat, la Marmite de ris de veau aux morilles, pommes fondantes glacées Côté boissons, cet établissement situé juste à l entrée de la Côte des Bar, propose une belle carte de champagne locaux, sélectionnnés avec soin par les propriétaires des lieux, Eric et Patricia Cheurlin, vignerons reconvertis dans l hôtellerie, la restauration et les loisirs sur l immense site du Domaine de Foolz, qu ils ont créé en 2004. Sur table, le champagne coup de cœur du mois coûte 28 euros la bouteille et il n y a pas de raison de se priver Page réalisée par Philippe Schilde d un repas complet arrosé d un nectar effervescent du terroir aubois. Après cette mise au verre, la mise au vert est possible puisque l hôtel se compose de 11 chalets en rondins de bois où l on se sent comme chez soi. «Les gens du Nord adorent faire une halte ici sur la route du Sud, comme les Belges ou les Britanniques», indiquent Patricia et Eric, heureux de pouvoir aussi proposer des séminaires pratiques et ludiques aux entreprises. www.domainedefoolz.com Au temps des relais de poste Pour remonter le temps et voyager au gré des relais de poste, il suffit de se rendre cet automne à la Maison du Patrimoine du Grand Troyes, à Saint-Julienles-Villas, où une exposition leur est entièrement consacrée. En Champagne, même s ils ont disparu ou connu un changement d affectation (voir l Hôtel du Petit Louvre, à Troyes), ils ont été nombreux sur notre territoire. Pour les redécouvrir dans leur jus, des photographies, des documents d archives, des vidéos et des objets publicitaires sont présentés. Ou comment se replonger dans l atmosphère d un temps révolu Du 10 septembre au 8 décembre (tous les jours de 14 h à 17 h 30, sauf samedis et jours fériés). Entrée libre. Visite commentée le mercredi à 16 h et Parcours-jeu pour les enfants de 7 à 12 ans. Jean-Pierre Merle, dirigeant du Centre Leclerc de Romilly-sur-Seine Qui suis-je? J aime : mon métier. C est pour moi le plus beau du monde. Il me permet d établir des relations humaines à travers une politique sociale qui m est chère. Je déteste : la langue de bois politicienne et l intolérance qui grandit dans le système de la société actuelle. Mon regret : je n en ai pas. J ai toujours réalisé ce que j avais entrepris, mais j aurais aimé parler anglais couramment et jouer du piano. Ma passion : mes passions, plutôt. Ma famille, mon épouse, mes enfants et mon job de distributeur-bâtisseur. Je dis bien distributeur et pas commerçant. Je collectionne : les automobiles anciennes. Ce n est pas le côté bling-bling qui m attire, mais l amour de la belle mécanique. Je collectionne aussi les voyages pour les sites et les hommes que je peux y rencontrer. Principal trait de caractère : optimiste-né. Je suis pour le verre à moitié plein. J ai horreur du pessimisme et je ne suis pas gâté par les médias, en ce moment! Mon principal défaut : il faut me prouver que mes idées sont mauvaises et ce n est pas facile. Je manque quelquefois de rigueur mais ça me permet, après réflexion, de rebondir positivement. (Propos recueillis par Michel Moyne) J aurais aimé être? ce que je suis en partant de ce que j étais. J avais un CAP de boucher, un brevet de maîtrise, 10 ans de métier et me voilà bâtisseur. A table! Au petit déjeuner, je prends : peu de chose. Une tranche de jambon, un yaourt nature, un café, un jus d orange. De quoi satisfaire une diététicienne. Plats préférés : des plats simples : blanquette, bourguignon, tête de veau, andouille. A ma table, j aimerais inviter : de grands designers comme Wilmotte ou Starck et de grands chefs d entreprise. 18

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