TRAVAIL ET GESTION DE L EMPLOI?

Documents pareils
TRAVAIL ET GESTION DE L EMPLOI?

Édition du 4 mars 2011 Annule et remplace l édition précédente

Le Bulletin de salaire

Loi sur la sécurisation de l emploi

ENSIIE. Macroéconomie - Chapitre I

Tableau comparatif des contrats d apprentissage et de professionnalisation

L IMPACT DE LA LOI DE SECURISATION DE L EMPLOI SUR LES ENTREPRISES DE

Le contrat de professionnalisation

Part des salaires dans la valeur ajoutée

Le babysitting. pour les familles. PIJ - 31 rue de Paris > Information. Jeunesse.


Effectif de l entreprise TA et FPC

ENSAE, 1A Maths. Roland Rathelot Septembre 2010

A Comment passe-t-on des revenus primaires au revenu disponible?

Sommaire. L entrée en vigueur de l avenant n 21 sur les salaires minima au 1 er novembre 2013

MODE D EMPLOI LOI POUR LE POUVOIR D ACHAT : Rachat de jours de repos, déblocage anticipé de la participation, prime exceptionnelle...

Avalanche de mesures sur le front social : Pourquoi les entreprises doivent elles s adapter à la nouvelle donne?

Implantée sur TOULOUGES, dans les Pyrénées Orientales, la société ACTIV PORTAGE vous apporte :

Tous les mois, l actualité en bref de Pôle emploi

Licence professionnelle Systèmes informatiques et logiciels spécialité développement d'applications Internet/Intranet

BTS MUC Management des Unités Commerciales MODALITES & AVANTAGES BUSINESS PROGRAMME / ALTERNANCE

Monnaie, chômage et capitalisme

Pour calculer les effectifs d une entreprise, il faut tenir compte de 3 paramètres.

Séquence 7. Travail, emploi, chômage. Sommaire

MOBILITE INTERNATIONALE. Un contrat de travail pertinent

Alternance et Handicap L APPRENTISSAGE

Elaborer des Tableaux de Bord Ressources Humaines

ACCORD RELATIF AU COMPTE EPARGNE TEMPS

Suggestion d ordre du jour de Janvier

THÈME 1. Ménages et consommation

A Absence lors de la journée de solidarité... 3

ACCORD DISTRIBUTION CASINO FRANCE RELATIF A L EGALITE PROFESSIONNELLE ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES

Le contrat d apprentissage

MODE D EMPLOI CONTRAT D APPRENTISSAGE

Aujourd hui, il est consultant dans les domaines de Paie, Déclarations et Ressources Humaines.

LE CONTRAT D'APPRENTISSAGE POUR LES EMPLOYEURS

Code du Travail, Art. L à L

Le contrat de professionnalisation à l Université Paul Sabatier GUIDE DES STAGIAIRES DE LA FORMATION CONTINUE MISSION FORMATION «POLE ALTERNANCE»

Actualité Sociale. 21 Mars 2013

Les politiques de réduction du coût salarial en Belgique

I. Entrée en vigueur de l avenant salaires n 21 à compter du 1 er novembre 2013

Avenant n 120 du 15/09/2008 relatif au CET

ETUDE LE CONTRAT D APPRENTISSAGE

Le Contrat à Durée Déterminée d Insertion (CDDI)

Chapitre 3. La répartition

MANIFESTE POUR UN PORTAGE SALARIAL OUVERT AU PLUS GRAND NOMBRE : EMPLOIS À LA CLÉ! DE LA FÉDÉRATION NATIONALE DU PORTAGE SALARIAL

L évolution des formes

FILIÈRE DU NUMÉRIQUE OBSERVATOIRE DU NUMÉRIQUE : EMPLOI-FORMATION RSE

DEVOIR N 1 économie générale

LIVRET D EPARGNE SALARIALE, Livret individuel à l entrée dans l entreprise

b[i iebkj_edi 9C7 ')

MODE D EMPLOI DE L APPRENTISSAGE

L intergénérationnel, un enjeu pour tous

Le Pacte de responsabilité et de solidarité

Bénéficiaire de l'allocation de solidarité spécifique. Vos droits en cas de reprise d'activité

Baptiste LEVASSEUR Mickael DROCOURT Master 2 MIAGE Parcours OSIE. Evolutions, législations, et tendances actuelles

Chambre de métiers et de l artisanat de la Haute-Garonne LIVRET DU MAITRE D APPRENTISSAGE. Les clés pour réussir votre mission

Dossier d information. DROITS RECHARGEABLES Elargissement de l accès au droit d option pour prendre en compte les difficultés d application

Pégase 3 MSA Les contrats «vendanges» Dernière révision le 28/09/ pegase3@micromegas.fr

LETTRE CIRCULAIRE N

RAPPORT TECHNIQUE CCE

ACCORD DU 24 JUIN 2010

EPARGNE SALARIALE : PEE PERCO

La rémunération de l apprenti :

Guide de l apprenti. L apprentissage en CAP, BAC PRO, BTS, DCG, Mention Complémentaire en alternance avec l entreprise

4ème chambre sociale, 23 février 2011 RG 10/04179

EPARGNE SALARIALE : PEE PERCO FICHE CONSEIL

Quel est le régime d assurance maladie applicable à l artiste de spectacle vivant, mobile dans la Grande Région?

Dépenses nationales totales

TESA Notice additive générale

ACCORD DU 15 JANVIER Définition des termes, abréviations, terminologies, néologies utilisées dans le texte

12ème. *Source : Centre d Analyse Stratégique «Les secteurs de la nouvelle croissance : une projection à l horizon 2030», Rapport n 48, janvier 2012

L Observatoire Crédit Logement / CSA Observatoire du Financement des Marchés Résidentiels. Note de méthode

Quelles sont les conditions de travail de l apprenti?

PROCÈS-VERBAL DE DÉSACCORD DU 22 JANVIER 2013

Conférence de presse BearingPoint SP2C

Groupements d employeurs

L entrepreneur autonome SES DROITS, OBLIGATIONS ET RESTRICTIONS. Pour dissiper la confusion générale à démêler

mode d emploi(s) , source de ressources twitter.com/dtalents

KoopL. Le portage salarial à portée de main. Une autre approche de votre travail, Rester indépendant en toute tranquillité

CONSULTATION DU COMITÉ D ENTREPRISE ET DES DÉLÉGUÉS DU PERSONNEL

éclairages QUI SONT LES ALLOCATAIRES INDEMNISÉS PAR L ASSURANCE CHÔMAGE? Près de 3 demandeurs d emploi sur 5 sont couverts par l Assurance chômage

L indispensable à la croissance de votre entreprise LE VRP MULTICARTE! Petit aujourd hui forcément grand demain CCVRP

Solutions Évolution Anticipation

DOCUMENT DE TRAVAIL : ENQUÊTE ANNUELLE SUR LES DANS LES PME DE SEINE-SAINT SAINT DENIS (Données 2012)

Banque nationale suisse

- Les établissements publics à caractère industriel et commercial

LES PREMIÈRES ÉTAPES DU PACTE DE RESPONSABILITÉ ET DE SOLIDARITÉ EN SEINE-SAINT-DENIS

Diplômes et insertion professionnelle

COMPLEMENTAIRE SANTE OBLIGATOIRE

Répercussions sociales de La Banque Postale

Cegid Business Paie. Mise à jour plan de paie 01/11/2014. Service d'assistance Téléphonique

Guide FORCE OUVRIÈRE DU SALARIÉ INTÉRIMAIRE

L auto-entrepreneuriat! Christophe Everaere Lyon 3!

LICENCIEMENT COLLECTIF, FERMETURE D ENTREPRISE, FAILLITE : QUELS DROITS POUR LES TRAVAILLEURS CONCERNES?

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DU DIALOGUE SOCIAL CONVENTIONS COLLECTIVES

Cegid Business Paie. Mise à jour plan de paie 01/01/2014. Service d'assistance Téléphonique

Cegid Business Paie. Mise à jour plan de paie 01/03/2014. Service d'assistance Téléphonique

Transcription:

INDICATIONS COMPLÉMENTAIRES En se limitant à une présentation graphique simple et en insistant sur les déterminants de l'offre et de la demande, on expliquera l'analyse néo-classique du fonctionnement du marché du travail. Pour rendre compte de la spécificité de la relation salariale, on montrera l'intérêt de relâcher les hypothèses du modèle de base en introduisant principalement les hypothèses d'hétérogénéité du facteur travail et d'asymétrie d'information. À partir de quelques exemples, on montrera que le taux de salaire dépend également du résultat de négociations salariales et de l'intervention de l État. Acquis de première : salaire, marché, productivité, offre et demande, prix et quantité d équilibre, asymétries d information, NOTIONS : Taux de salaire réel, salaire d efficience, salaire minimum, contrat de travail, conventions collectives, partenaires sociaux, segmentation du marché du travail. TRAVAIL ET GESTION DE L EMPLOI? 1. LE FONCTIONNEMENT DU MARCHÉ DU TRAVAIL VU PAR LES NÉO-CLASSIQUES (LIBÉRAUX) A. L OFFRE ET LA DEMANDE DE TRAVAIL ET LEUR DÉTERMINANTS B. LE FONCTIONNEMENT DU MARCHÉ ET SES CONSEQUENCES C. LES CRITIQUES DE CE MODÈLE 2. LE MARCHÉ DU TRAVAIL N EST PAS UN MARCHÉ COMME LES AUTRES A. LA SEGMENTATION DU MARCHÉ DU TRAVAIL B. LA THÉORIE DU SALAIRE D EFFICIENCE 3. LA RELATION SALARIALE S EST INSTITUTIONALISÉE A. RELATIONS PROFESSIONNELLES ET NÉGOCIATIONS COLLECTIVES B. LA GESTION DE L EMPLOI EST ENCADRÉE PAR LA LOI C. LE CONTRAT DE TRAVAIL

VIDEO DU COURS N 1 Le travail n est pas un concept économique comme les autres parce qu il est porté par des hommes et des femmes et qu on ne peut pas l analyser de manière mécanique. Le néo-classiques ont cependant voulu modéliser ce marché du travail en fondant leur analyse sur les hypothèses de concurrence pure et parfaite l assimilant ainsi aux autres marchés (biens et services, finance, monnaie...). Mais la relation salariale est beaucoup plus complexe. Les hypothèses de concurrence pure et parfaite sont loin d y être la règle,et surtout, la relation salariale a été institutionnalisée. Le fonctionnement du marché du travail est encadré par des lois, les salaires sont fonction des relations professionnelles entre partenaires sociaux et d interventions de l Etat. Nous verrons d abord l analyse néo-classique du marché du travail, puis nous démontrerons les limites de cette approche et l institutionnalisation de la relations salariale. VIDEO N 2 VIDEO 4 VIDEO N 3

TAUX DE SALAIRE RÉEL Prix réel (donc hors inflation, ce qui correspond au pouvoir d achat) d une unité de travail. COUT SALARIAL UNITAIRE il existe 2 définitions: - ensemble de dépenses faite par salarié: salaire brut + cotisations sociales patronales + taxes professionnelles (apprentissage, participations ) - Il se calcule en divisant le coût horaire moyen de la main d oeuvre par la productivité horaire du travail. 1. LE FONCTIONNEMENT DU MARCHÉ DU TRAVAIL VU PAR LES NÉO-CLASSIQUES (LIBÉRAUX) A. L OFFRE ET LA DEMANDE DE TRAVAIL ET LEURS DÉTERMINANTS Pour les les néo-classiques (ou libéraux) le travail est une marchandise comme une autre. Offre (venant de la population) et demande (émanant des entreprises) se confrontent sur le MARCHÉ DU TRAVAIL qui est un lieu fictif. Il s agit d une modélisation Les néo-classiques prennent en compte le salaire réel c-a-d le salaire nominal déflaté (divisé par l indice des prix), ce qui correspond au pouvoir d achat. Selon les néo-classiques, le travailleur va arbitrer entre le loisir et le travail en fonction du taux de salaire. Donc: L'offre de travail des travailleurs est une fonction croissante des salaires réels. Plus les salaires augmentent, plus la population est prête à offrir son travail. Et inversement... La demande de travail,émanant des entreprises, comme celle de n'importe quel bien ou facteur varie donc en sens inverse de son prix (le salaire) Si le salaire réel diminue, les entreprises vont embaucher plus de salariés...mais si le salaire augmente, ils hésiteront à demander du travail. Mais quel est le salaire maximum qu ils sont prêts à payer? Qu est ce qui déterminera leur action?... (voir page suivante!)

La production ayant toujours des débouchés, selon les néo-classiques, le seul élément susceptible de limiter la demande de travail est le coût du travail. Les employeurs comparent ce qu'une heure de travail supplémentaire rapporte et ce qu'elle coûte :! Elle rapporte une certaine quantité de produit (la productivité de cette heure de travail qu'on appelle la productivité marginale) ;! Elle coûte le salaire horaire réel du nouveau salarié appelé «salaire marginal»! Tant que la productivité marginale du travail est supérieure au salaire réel, une entreprise embauche parce que cela augmente son profit ;! elle arrête d'embaucher quand productivité marginale et salaire réel sont équivalents. Au-delà, le salarié coûtera plus cher qu il ne rapportera! CETTE ÉGALITÉ EST DONC LE DÉTERMINANT DE LA DEMANDE DE TRAVAIL La libre confrontation de l'offre et de la demande de travail détermine le salaire d'équilibre (E) pour chaque type et chaque niveau de qualification. Au salaire (W) correspond une même quantité d offre de travail et de demande de travail (O)

B. LE FONCTIONNEMENT DU MARCHÉ ET SES CONSEQUENCES ENTREPRISES! La libre confrontation de l'offre et de la demande de travail détermine le salaire d'équilibre ( point rouge) pour chaque type et chaque niveau de qualification. A l équilibre, le salaire réel correspond à la productivité marginale.! Si le salaire était + élevé (S1) l offre de travail serait supérieure à la demande de travail, il y aurait donc chômage.! Si le salaire était trop bas ( S2) il y aurait + de demande de travail que d offre, ce serait une situation de pénurie (ex dans la restauration) Pour les néo-classiques, quand l O>D (situation de chômage), les salaires devraient baisser. Le signal envoyé par cette baisse pousserait les employeurs à faire augmenter la demande travail et les offreurs qui le pourraient (ex: jeunes) retarderaient leur entrée sur le marché du travail, faisant, ainsi, diminuer l offre. Ce qui rétablirait l équilibre et ferait disparaitre ce chômage frictionnel. Donc, pour ces néo-classiques, si le chômage persiste, il ne peut s agir que de chômage volontaire venant du fait que certains travailleurs refuseraient de travailler pour un salaire plus faible, préférant ainsi l inactivité.

RESUMÉ: Pour les néo-classique le marché du travail est une marché comme les autres. le volume de l emploi correspond uniquement au niveau du salaire réel. le chômage ne devrait pas exister si ce salaire réel pouvait baisser pour permettre au marché de se ré-équilibrer. Si le chômage existe, c est donc un chômage volontaire: les chômeurs refusant le salaire proposer. c est possible grâce aux allocations chômage (trop généreuses) et à des rigidités comme l existence d un salaire minimum empêchant le salaire réel de baisser en deçà de ce SMIC. Toute entrave à la flexibilité du salaire réel est donc responsable du chômage que l on appelle alors : chômage classique. C. LES CRITIQUES DE CE MODÈLE a. Critique du modèle de la concurrence pure et parfaite (CPP) Ce modèle de marché du travail repose sur la «concurrence pure et parfaite»(cpp); Mais la CPP repose sur les hypothèses suivantes, qui ne sont pas applicables au travail Atomicité : En théorie: très nombreux offreurs et demandeurs. En réalité,sur le marché du travail, les syndicats regroupent les travailleurs et pèsent sur les salaires à la hausse, et les grosses entreprises peuvent imposer des salaires plus faibles. Homogénéité : en théorie: tous les offreurs et les demandeurs sont identiques. En réalité: les qualifications des travailleurs sont multiples et les types de contrats proposés varient. Transparence: En théorie: tous les acteurs ont toutes les informations. En pratique: sur le marché du travail comment l entreprise pourrait-elle connaître à l avance la productivité exacte du futur salarié? Parfaite mobilité des facteurs (en théorie). En réalité, les travailleurs ne sont pas tous prêts à changer de région. b. La critique keynésienne Pour les keynésiens, il n'y a pas de marché du travail car il y a une asymétrie de pouvoir entre les offreurs et les demandeurs. Ce sont ces derniers qui déterminent les salaires et non le marché. Donc le salaire n est pas un «prix de marché». De plus le salaire étant un revenu pour les salariés (et pas seulement un coût), toute baisse de salaire est nuisible à l'économie car la demande baissera et le chômage augmentera. salaire => de revenu => de la demande => de la production => licenciements => du chômage

EQUILIBRE DE SOUS EMPLOI situation dans laquelle il y a équilibre entre l offre et la demande globale, mais où le niveau de la production qui en découle n est pas suffisant pour absorber la main d oeuvre disponible pour travailler. Il y a donc chômage. C est un chômage keynésien car il est involontaire. Quant au chômage, c est un chômage involontaire. Il est dû à des anticipations pessimistes des entrepreneurs (faiblesse de la demande,) qui provoquent une baisse de la production globale. Même si le salaire baissait de manière significative, les entrepreneurs n'embaucheront pas s ils n anticipent pas une augmentation de la demande. Ce n'est donc pas la rigidité des salaires à la baisse qui est responsable du chômage comme l'affirment les néo-libéraux mais au contraire le fait qu'ils n'augmentent pas assez et donc que la consommation n'est pas assez forte pour que les entrepreneurs modifient leur prévisions. Il peut y avoir, alors, équilibre de sous emploi. RÉSUMÉ: Pour keynes il n y a pas de marché du travail. Le chômage keynésien est un chômage involontaire dû à la faiblesse des salaires donc à celle de la demande anticipée par les entrepreneurs. SEGMENTATION DU MARCHÉ DU TRAVAIL ou dualité du marché du travail Séparation en deux marchés du travail: - un marché primaire pour les CDI - un marché secondaire où sont recrutés les travailleurs précaires en CDD ou en interim. 2. LE MARCHÉ DU TRAVAIL N EST PAS UN MARCHÉ COMME LES AUTRES A. LA SEGMENTATION DU MARCHÉ DU TRAVAIL Dans la réalité, il existe, en fait, plusieurs marchés du travail car il n y a pas «homogénéité» des offreurs ni des demandeurs de travail. Il y a une segmentation du marché du travail entre: le marché primaire où le salaire peut être supérieur à celui du marché (présence syndicale, salaire à l ancienneté..) le marché secondaire, celui de la précarité ou l offreur n a pas de possibilité de discuter son salaire. On parle aussi de dualité du marché du travail. Le marché primaire était la règle durant les 30 glorieuses. Depuis, le marché secondaire s est développé, et il s intensifie actuellement avec la crise. La plupart des nouvelles embauche se font sur le marché secondaire.

SALAIRE D EFFICIENCE salaire fixé au-dessus du salaire d équilibre par les employeurs afin d inciter les salariés à produire plus efficacement ( à augmenter leur productivité) et aussi pour les fidéliser. B. SALAIRE D EFFICIENCE dû à l asymétrie d information Les néoclassiques considèrent que la productivité est une donnée homogène: telle catégorie de salarié a telle productivité...or dans la réalité, il y a asymétrie d information (le fait qu un des 2 acteurs n a pas toutes les informations nécessaires (voir la vidéo 4 ). L asymétrie vient du fait que l entreprise ne connait pas la vraie productivité du salarié qu elle vient d embaucher (travailleur acharné ou dilettante???). Pour les tenants de la théorie du «salaire d'effience» la productivité d'un salarié sera fonction de son salaire. Si on lui donne un salaire + élevé que celui du marché, il sera motivé et sa productivité augmentera et donc ce salaire marginal bien que + élevé que celui du marché deviendra égal à la productivité marginale!

3. LA RELATION SALARIALE S EST INSTITUTIONNALISÉE UNE CONVENTION COLLECTIVE Est un accord signé entre les syndicats et les représentants des organisations patronales au niveau d une branche pour les conditions de travail et de salaires dans toutes les entreprises de cette branche. La relation salariale n est pas une simple relation d échange de marchandise sur un marché. Elle s est construite historiquement à travers des conquêtes sociales et des négociations collectives, en s appuyant sur le rôle d arbitre de l Etat et le contrat de travail. A. RELATIONS PROFESSIONNELLES ET NÉGOCIATIONS COLLECTIVES La fixation du niveau de salaire n est pas le résultat d un processus individuel mais il se déroule, le plus souvent, dans le cadre de conventions collectives de branches qui imposent des conditions minimales de rémunération, une grille de rémunération en fonction du diplôme et de l ancienneté. Elles fixent aussi les normes d emploi: durée du travail, congés, droit à la formation, conditions de travail Des conventions collectives sont signées entre les partenaires sociaux. il existe aussi des négociation entreprise par entreprise: PARTENAIRES SOCIAUX Ensemble des acteurs économiques qui participent aux négociations salariales: représentants des syndicats de salariés et des syndicats patronaux.

B. LA GESTION DE L EMPLOI EST ENCADRÉE PAR LA LOI SALAIRE MINIMUM SMIC Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance. Salaire minimum qui doit être versé au travailleur quelque soit la branche où il travaille. Il est dit de Croissance car il doit augmenter au moins autant que l inflation. par exemple salaire minimum (SMIC) qui n a rien à voir avec le fonctionnement du marché du travail. C est un arbitrage politique et social que certains voudraient supprimer pour permettre au salaire de baisser suffisamment afin de pouvoir embaucher des salariés à faible productivité. Pour eux, le SMIC est la cause du chômage des peu diplômés. Les autres éléments: La durée légale du travail à 35 heures, les 5 semaines de congés payés, le contrôle des licenciements, le droit syndical sont aussi attaqués. La relation salariale a donc été encadrée par les conventions collectives, des négociations et le droit du travail pour protéger le travailleur. Les néo-libéraux considèrent ces éléments comme des rigidités qui empêchent le marché du travail de fonctionner correctement. contrat de travail Contrat passé entre un salarié et un employeur définissant les droits et les devoirs de chacun. C. LA GESTION DE L EMPLOI EST FONDÉE SUR LE CONTRAT DE TRAVAIL, qui précise la rémunération, le contenu du poste, les conditions de travail et engage le salarié dans une relation de subordination par rapport à l employeur, reflet du caractère hiérarchique de la relation salariale. IL existe plusieurs contrat de travail: CDI (contrat à durée indéterminée), le CDD (contrat à durée déterminée). Les formes d emplois atypiques ou précaires se sont multipliées. De plus l individualisation des relations de travail en liaison avec ces nouvelles formes de contrats pousse à la «remarchandisation» du travail et donc à une fragilisation de la norme «institutionnalisée» de l emploi. Le marché du travail (s il existe) est essentiellement une production historique et sociale... et non pas un mécanisme purement économique.