Imposition des biens ou droits composant un trust à l impôt de solidarité sur la fortune et aux droits de mutation à titre gratuit

Documents pareils
Actualité et devenir de l'isf et des droits de mutation à titre gratuit. Aspects internes & internationaux. Faculté de Droit Le 13 décembre 2011

UNE ACTIVITÉ LÉGISLATIVE FISCALE INTENSE : IMPACT SUR LES EXPATRIÉS

Nouvelles dispositions en matière

NOTE FISCALE DU FIP ARKEON PRE COTATION REGIONS 2013

Aide mémoire. ISF exonération des titres reçus en contrepartie d une souscription au capital de PME (CGI art. 885 I ter-i.1)

Vous orienter pour la gestion des capitaux du défunt

TRANSFERT DU DOMICILE FISCAL DE FRANCE AU MAROC

LE POINT SUR LA FISCALITE DE L ASSURANCE-VIE

L IMPOT DE SOLIDARITE SUR LA FORTUNE

LA FISCALITE ISRAELIENNE L INTERET DES INVESTISSEURS OU DES IMMIGRANTS FRANÇAIS

POINT PATRIMONIAL : La transmission par la donation dans le cadre d un démembrement de propriété

Cercle Patrimonial. Débat sur la Fiscalité

NOTE JURIDIQUE - INDEMNISATION

LACOURTE NOTE FISCALE OCTOBRE 2012

DIRECTION GÉNÉRALE DES FINANCES PUBLIQUES INSTRUCTION DU 9 MARS B-13-12

Votre résidence fiscale est en France. B8 Impôt sur la fortune (Mise à jour mai 2013)

FISCALITE DES MUTATIONS A TITRE GRATUIT Régime particulier : amendement Monichon

Projet de Loi de Finances Les principales réformes

Actualité Juridique & Fiscale

CONSEILS -EN- PATRIMOINE. Étude ISF. A l attention de Monsieur et Madame XXXXXXXX

Exit tax: L expatriation présente-t-elle encore un intérêt FISCAP Avril 2012 Michel Collet, Avocat associé CMS Bureau Francis Lefebvre

DÉCLARATION DES CONTRATS D ASSURANCE-VIE (ARTICLE 10 DE LA LOI)

L IMPÔT SUR LA FORTUNE

QUEL IMPACT DU CHANGEMENT DE RESIDENCE FISCALE SUR LES IMPOTS SUR LE REVENU?

FIP ISATIS DÉVELOPPEMENT N 2

Newsletter - Mesures fiscales de la loi de Finances pour 2012

ISF : LES DIFFERENTS CAS D'EXONERATION DES TITRES SOCIAUX

PLUS-VALUES DE CESSION DE TITRES REALISEES EN 2013 :

REGIME APPLICABLE AVANT LE 1 ER JANVIER

NOTE D INFORMATION SUR LA FISCALITE DU FIP HEXAGONE PATRIMOINE 1 AVERTISSEMENT

Patrimoine/Assurance-vie : Liberté de transmission? Fiscalité privilégiée? :

Cabinet d Avocat Patrick DUPIRE

LES PRINCIPAUX CHIFFRES USUELS EN MATIERE DE PATRIMOINE ANNEE 2010

Life Asset Portfolio (LAP) France

Point sur la régularisation fiscale des avoirs non déclarés situés à l étranger.

LA FISCALITE DES SUCCESSIONS

NOTE SUR LA FISCALITÉ DU FONDS

Plus-values immobilières des particuliers

Déclaration de constitution, de modification ou d extinction d un trust - Notice explicative -

Lundi 8 octobre Nancy. Comment optimiser l organisation de votre patrimoine grâce à la loi TEPA et au projet de Loi de Finances 2008?

FCPI et FIP ISF Réduction d ISF en faveur de l investissement dans les PME La règle «de minimis» Calcul de la réduction d ISF : Réduction d ISF =

L'ASSURANCE VIE PLACEMENT

BULLETIN OFFICIEL DES IMPÔTS

BULLETIN OFFICIEL DES IMPÔTS

Ce document, support d une présentation orale, est indissociable des commentaires qui l accompagnent.

ISF et biens professionnels : Un chemin semé d embuches

NOTE D INFORMATION : LA FISCALITE DES FRANÇAIS ETABLIS HORS DE FRANCE ETAT ACTUEL ET EVOLUTIONS EN COURS

Loi de Finances Rectificative 2012 : Impacts et stratégies fiscales à adopter

Le plafonnement des impôts directs : mise en place du «bouclier fiscal»

La mission de «tiers de confiance» a été instaurée par l article 68 de la loi du 29 décembre 2010 de finances rectificative pour 2010.

Newsletter - Mesures fiscales de la loi de Finances pour 2013

Sumatra Patrimoine vous présente les dernières mesures fiscales 2011

Lors de l assemblée générale de l ULR CFDT, du secteur de Fontenay-le-Comte

Actualité fiscale 25 juin 2015

LA DISPARITION PROGRAMMÉE DE LA CONVENTION FRANCO-SUISSE DU 31 DÉCEMBRE 1953 EN MATIÈRE D IMPÔTS SUR LES SUCCESSIONS ET SON REMPLACEMENT PAR

Votre épargne s épanouit dans une mutuelle qui n oublie pas d être une mutuelle, elle

Actualités financières fiscales et patrimoniales 2014 LFR 2013 et LF2014

1. Lois de Finances rectificatives LFR 2011 adoptée le 6 juillet 2011 : Fiscalité du Patrimoine Réforme de l ISF...

ACTUALITES FISCALES. Loi de finances 2014 : les censures du Conseil Constitutionnel

Flash fiscal. Impôts 2014 sur revenus 2013

Comment réduire son ISF grâce à l investissement dans les PME

Patrimoine franco-isra. israélien : impositions sur le capital

FISCALITE DES MUTATIONS A TITRE GRATUIT Régime particulier : amendement Monichon

Régime fiscal de la marque

GUIDE PRATIQUE DE LA SCI MISES A JOUR et COMPLEMENTS D'INFORMATIONS

Oddo & Cie. La Loi Madelin. Avril 2013

NOTE D INFORMATION. L Assemblée Nationale a adopté en décembre 2013 la loi de finances pour 2014 et la loi de finances rectificative pour 2013.

LES VALEURS MOBILIERES LA FISCALITE DES PLACEMENTS A LONG TERME

Aperçu de la fiscalité française

PARTICULIERS FISCALITÉ

Optimisation de la cession d une entreprise et incidences sur le patrimoine privé du chef d entreprise

DIRECTION GÉNÉRALE DES FINANCES PUBLIQUES INSTRUCTION DU 4 OCTOBRE B-13-11

FISCALITE DES DONS, LEGS ET DATION

Plafonnement fiscal des investissements et bouclier fiscal. Du constat au conseil

L investissement Immobilier en nue-propriété

Stock-Options. Mécanisme et Fiscalité QUILVEST FAMILY OFFICE

Loi sur la fiscalité du patrimoine (Loi de finances rectificative pour 2011)

Vous êtes étudiants?

Ce chiffre impactera naturellement les cases de la ligne 470 (même page).

Les nouveaux outils réglementaires pour les contrats individuels et collectifs SYLVAIN MERLUS DIRECTEUR ASSURANCES COLLECTIVES GROUPAMA

Les principales dispositions de la loi de finances pour 2013 du 20 décembre 2012

ADOPTER UNE STRATÉGIE PATRIMONIALE SUR MESURE AVEC PIERRE DE SOLEIL

SAVOIR TIRER PARTI DES OPPORTUNITES FISCALES DE LA SOCIETE CIVILE A L'IR

Focus sur quelques points des lois de finances rectificatives de juillet et septembre 2011

Holding animatrice Club Expert Patrimoine

LETTRE D INFORMATION FISCALE N 181

LES SOCIETES DE GESTION DE PATRIMOINE FAMILIAL

LOI DE FINANCES POUR 2011 Loi du 15 décembre 2010 QUELQUES ASPECTS FISCAUX FISCALITÉ DES ENTREPRISES

BULLETIN DE SOUTIEN A LA FONDATION DES PROMOTEURS IMMOBILIERS DE FRANCE

FLASH SPECIAL. Décembre 2012

Le GRAND CONSEIL de la République et canton de Genève décrète ce qui suit :

4. Déduction des intérêts d emprunt pour l acquisition de la résidence principale

S I M O N, D A C O S T A & C A T R O U

- Abrogation de la TVA «sociale» : La hausse de 1,6% de la TVA, qui devait entrer en vigueur le 1 er octobre 2012 devrait être abrogée.

Actualités fiscales. I. Mesures concernant l impôt sur le revenu (IR)

Règlement J. Safra Sarasin Fondation de libre passage (SaraFlip)

DOCUMENT POUR REMPLIR LA DÉCLARATION DES REVENUS DE 2012

Transcription:

Imposition des biens ou droits composant un trust à l impôt de solidarité sur la fortune et aux droits de mutation à titre gratuit patrickmichaud@orange.fr 15 mai 2011 /2 L'article 8 du projet de loi de finances rectificative de 2011 vise à confirmer et compléter le régime fiscal des trusts et des institutions juridiques de droit étranger comparables en matière de droits de mutation à titre gratuit et d impôt de solidarité sur la fortune. Grâce à la procédure de régularisation de l année 2009, l administration française a pu avoir une parfaite connaissance des montages effectués par un certains nombres de résidents pour éventuellement échapper à l impôt. Elle s est donc servie de son expérience pour préparer des textes dissuasifs Compte tenu de la singularité des concepts mis en œuvre par les droits étrangers qui connaissent le trust, le régime fiscal de ce dernier n est pas toujours clair. Certes, la jurisprudence reconnaît la validité de trusts constitués à l étranger, mais il n est pas toujours possible de qualifier les relations juridiques caractéristiques du trust au regard des catégories juridiques de droit interne pour en déduire la fiscalité applicable. Cette situation est source d insécurité juridique pour les personnes qui ont constitué un trust et / ou qui en sont bénéficiaires, notamment pour celles qui souhaitent s installer en France et qui ont eu recours à un trust pour organiser la gestion ou la transmission de leur patrimoine Par ailleurs, les éléments d incertitude sur le régime fiscal des trusts sont de nature à faciliter les usages de cet instrument à des fins d évasion fiscale. Il en résulte un traitement inéquitable des contribuables selon le mode de gestion de leur patrimoine. Enfin et peut être surtout, le projet qui sera à mon avis faiblement amendé, remet cause de manière rétroactive les trusts constitués, régulièrement et irrégulièrement par les résidents fiscaux en France Définition fiscale du trust Imposition des revenus provenant d un trust Imposition des transmissions à titre gratuit Imposition à l impôt sur la fortune Création d un prélèvement annuel sur les trusts 1

LE PROJET DE LOI propose de renforcer l imposition des trusts tant au niveau de la transmission à titre gratuit que la possession annuelle : Le projet de loi définit un trust de la façon suivante Définition fiscale du trust «la loi entend par trust l ensemble des relations juridiques créées, dans le droit d un Etat autre que la France, par une personne, qui a la qualité de constituant, par acte entre vifs ou à cause de mort, en vue d y placer des biens ou droits, sous le contrôle d un administrateur, dans l intérêt d un ou de plusieurs bénéficiaires ou pour la réalisation d un objectif déterminé.» «La loi entend par constituant du trust, soit la personne physique qui l a constitué soit, lorsqu il a été constitué par une personne morale, la personne physique qui y a placé des biens ou des droits.» Les notions de trust révocable, irrévocable, discrétionnaire pour cause de mort entre vifs et autres ne sont pas mentionnées ou reprises par le projet Ce texte légalise la définition qui avait été donné dans le cadre de la taxe de 3% BO-7-Q -1-08 17 17. Le «trust» est une relation juridique créée par une personne (le constituant) à l'effet de placer des biens sous le contrôle d'un trustee, dans l'intérêt d'un bénéficiaire ou dans un but déterminé. Un trust se définit par rapport aux droits et obligations exercés sur les actifs par le trustee, droits et obligations qui figurent dans l'acte constitutif du trust. Sont réputés «membres» du trust les constituant(s), trustee (s) et bénéficiaire(s), y compris les attributaires en capital. Sur la définition du trustee /administrateur Il convient de noter que le projet de fait pas mention du trustee qui apparaitrait comme un administrateur alors que traditionnellement il était considéré comme le propriétaire apparent.cette définition a aussi pour effet de mettre sur en avant le trustee administrateur dont les obligations et les responsabilités ont été largement prévues et qui vont devoir subir l épreuve du feu dans le cadre des nouveaux traites d échanges de renseignements En fait le projet reprend les termes du TGI de Nanterre du 4 mai 2004. Imposition des revenus provenant d un trust Le projet de loi précise que les revenus provenant d un trust sont assimilées à des revenus de valeurs mobilières étrangères conformément à l article 120 du code des impôts et ce quelle que soit la consistance des biens ou droits placés dans le trust c'est-à-dire les revenus sont imposables en droit commun en France alors même que les revenus sources auraient pu bénéficier d un régime particulier plus favorable. Le trust n est donc pas une personne translucide 2

Imposition des transmissions a titre gratuit Le projet précise le régime fiscal des transmissions à titre gratuit réalisées via un trust, d une part en confirmant les règles de taxation actuellement applicables, d autre part en créant des règles de taxation pour certaines situations spécifiques. Ainsi, le projet de loi : A confirme que les transmissions à titre gratuit réalisées via un trust et qui peuvent être qualifiées de donation ou succession sont soumises aux droits de mutation existants (selon le cas : droits de donation ou de succession) compte tenu du lien de parenté existant entre le constituant et le bénéficiaire. Cette règle de taxation s applique aux biens et droits ainsi qu aux produits capitalisés dans le trust et transmis par donation ou succession ; La présomption de propriété posée par l article 752 du code général des impôts est complétée pour tenir compte des actifs détenus dans un trust. B crée une règle de taxation aux droits de mutation par décès, applicable au décès du constituant. Lorsque la qualification de donation ou succession ne peut pas être retenue et qu en conséquence les droits de mutation à titre gratuit ne peuvent pas être appliqués selon les règles de droit commun, des droits de mutation par décès spécifiques seront désormais appliqués, que les biens, droits ou produits capitalisés soient transmis au décès du constituant ou à une date postérieure. Il s agira d une règle fiscale sans incidence sur la qualification de la transmission intervenant au décès ou à une date postérieure et dont les modalités dépendraient de la part revenant aux bénéficiaires vivants ou futurs du trust : - lorsqu à la date du décès, la part d un bénéficiaire est déterminée, elle serait taxée aux droits de mutation par décès en fonction de son lien de parenté avec le constituant défunt ; - dans le cas où la part revenant aux bénéficiaires ne peut pas être déterminée pour chacun d entre eux à la date du décès, des droits de mutation à titre gratuit sui generis seront dus au décès du constituant, au taux maximum applicable en ligne directe sur la part des biens, droits et produits capitalisés qui a vocation à être transmise à des descendants du constituant et au taux de 60 % sur les autres biens, droits et produits restant dans le trust. Dans ce cas, les droits de mutation par décès seront acquittés par le trustee. En application de l article 750 ter du CGI, ces droits seraient dus soit lorsque le défunt a son domicile fiscal en France au sens de l article 4 B, soit lorsque les biens mis en trust sont situés en France. Par la suite, si les biens et droits restent dans le trust de génération en génération, la taxation est opérée selon les mêmes modalités entre les bénéficiaires successifs. Taxations particulières anti évasion fiscale Enfin, dans le cas particulier de trusts constitués selon le régime juridique prévu par la loi d un Etat ou territoire non coopératif (cliquer), ou lorsque le constituant était domicilié en France lors de la constitution du trust, le tarif applicable aux donations et au titre des droits de mutation par décès serait un taux unique de 60 %.

Imposition à l impôt sur la fortune Le projet de loi prévoit que «les biens ou droits placés dans un trust ainsi que les produits qui y sont capitalisés sont compris, pour leur valeur vénale nette au 1 er janvier de l année d imposition, selon le cas, dans le patrimoine (déclaré à l ISF) du constituant ou dans celui du bénéficiaire qui est réputé être un constituant». (Art. 885 G te nouveau).- Création d un prélèvement annuel sur les trusts Le projet de loi vise créer un nouveau prélèvement annuel sui generis sur l ensemble des biens, droits ou produits capitalisés composant le trust. Personnes imposables Les personnes physiques, constituants et bénéficiaires, d un trust sont soumises à un prélèvement annuel Le prélèvement est dû : Pour les personnes qui ont en France leur domicile fiscal au sens de l article 4 B, à raison des biens et droits situés en France ou hors de France et des produits capitalisés placés dans le trust ; Pour les autres personnes, à raison des seuls biens et droits, autres que les placements financiers exonérés de l ISF, situés en France et des produits capitalisés placés dans le trust. Exception Le prélèvement ne s applique pas aux trusts constitués en vue de gérer les droits à pension acquis, au titre de leur activité professionnelle, par les bénéficiaires dans le cadre d un régime de retraite mis en place par une entreprise ou un groupe d entreprises. Assiette du prélèvement Le prélèvement est assis sur la valeur vénale nette au 1 er janvier de l année d imposition des biens et droits et produits capitalisés composant le trust. Taux Ce prélèvement serait dû, au taux maximum prévu pour du l ISF soit 0,50 % en 2012 Déclaration et paiement Déclaration d existence L administrateur d un trust dont le constituant ou l un au moins des bénéficiaires a son domicile fiscal en France, ou qui comprend un bien ou un droit qui y est situé, est tenu d'en déclarer la constitution, la modification ou l'extinction, ainsi que le contenu de ses termes.

Déclaration annuelle La consistance et la valeur des biens, droits et produits capitalisés placés dans le trust sont déclarées et le prélèvement est acquitté et versé au comptable public compétent par l administrateur du trust au plus tard le 15 juin de chaque année. A défaut, le constituant et les bénéficiaires, ou leurs héritiers, sont solidairement responsables du paiement du prélèvement. Il déclare également la valeur vénale au 1 er janvier de l année des biens, droits et produits entrant dans le champ du prélèvement mentionné à l article 990 J. Exception au prélèvement Ce prélèvement n est pas applicable à raison des biens, droits ou produits capitalisés placés dans le trust qui - Ont été inclus dans le patrimoine du constituant ou d un bénéficiaire pour l imposition à l ISF, quand le constituant ou le bénéficiaire est redevable de l ISF, Ou - ont été régulièrement déclarés, quand le constituant ou le bénéficiaire n est pas redevable de l ISF, y compris après que les biens, droits et produits capitalisés concernés ont été intégrés dans le patrimoine. Il est précisé que, dans ce cas, le constituant du trust bénéficie des régimes de faveur prévus en matière d'isf, notamment celui prévu pour les nouveaux résidents de France qui n ont pas été domiciliés en France pendant les cinq années précédant leur installation. Ces derniers sont imposables à raison de leurs seuls biens situés en France pendant les cinq années suivant celle de leur installation en France. 14 mai 2011 5