Séminaire Dubreil. Algèbre et théorie des nombres

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Transcription:

Séminaire Dubreil Algèbre et théorie des nombres MICHEL ZISMAN Les faisceau, I Séminaire Dubreil Algèbre et théorie des nombres, tome 11, n o 1 (1957-1958), ep n o 5, p 1-8 <http://wwwnumdamorg/item?id=sd_1957-1958 11_1_A5_0> Séminaire Dubreil Algèbre et théorie des nombres (Secrétariat mathématique, Paris), 1957-1958, tous droits réservés L accès au archives de la collection «Séminaire Dubreil Algèbre et théorie des nombres» implique l accord avec les conditions générales d utilisation (http://wwwnumdamorg/legalphp) Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d une infraction pénale Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://wwwnumdamorg/

Faculté des Sciences de Paris -:-:-:- Séminaire P et C PISOT (ALGÈBRE et THÉORIE DES NOMBRES) Année 1957/58 5-01 9 décembre 1957 LES FAISCEAUX, I, par Michel ZISMAN 1 1 DEFINITION - Un faisceau sur un espace topologique X est constitué par la donnée d un espace topologique F et d une application continue p : F--JX surjective telle que a ) pour chaque ~ X ~ p _ ~ () = F est un groupe abélien b) la projection p est un homéomorphisme local i e tout élément de F possède un voisina,ge ouvert que p applique biunivoquement et bicontinument sur un ouvert de X c) On note F + F la partie de F F formée des couples (~, ~ ) tels que p (o~ ) ~ p ( ) Alors l application (~,, de F + F dans F est ) ~ o~ - 6 continue REMARQUE - Les faisceau définis ci-dessus sont des faisceau de "groupes abéliens" On peut de même définir des faisceau de k-modules (k anneau quelconque), des faisceau d t anneau, en imposant à F d être un k-module, ou un anneau y on transforme alors en conséquence l aiome c, en imposant au nouvelles applica- tions introduites dans F ou F + F d être continues Premières propriétés - On déduit immédiatement de b) que la topologie de F induit la topologie discrète sur chaque F Si on note O l élément nul de il résulte de b) et c) que l application de X dans F est continue On en déduit que de F dans F est continue, et que l application (c~, ) ---~ ci +6 de F + F dans F est continue 2 Sections d un faisceau Soit U un ouvert de ~ On appelle section de F au-dessus de U une application continue s ~ i U -~ F telle que p o s soit l application identique de U,

Autrement dit s() e F pour tout ~ U On désigne par C~ ~U, F) l ensemble des sections au-dessus de U Si s et s sont deu sections au-dessus de U l application s ~) + s () est une application continue de U dans F puisque l addition est une application continue de F + F dans F On en déduit que r (U, F) est un groupe abélien~ l élément nul du groupe étant bien évidemment l application définie précédemment U Si De V, et si s est une section au-dessus de V, la restriction de s à est une section au-dessus de U, d où un homomorphisme L aiome b) montre que s (U) est un ouvert de F, et que si U parcourt une base d ouverts de X ~ les s(u) parcourent une base d ouverts de F Enfin, pour tout 03B1 ~ F, il eiste une section au-dessus d un voisinage de s () = 03B1, et deu sections jouissant de cette propriété coïncident telle que dans tout un voisinage de Autrement dit F est la limite induetive des F) munis des applications PVU suivant l ordonné filtrant des voisinages de (Rappelons en effet, cf [7], que s6-r(u ~ F) ~ F(V ~ F) donnent le même élément de la limite inductive si et seulement si il eiste W C U et W C V tels que P s = P,r 3* Préfaisceau s ) Un préfaisceau F sur un espace topologique X est constitué par la donnée pour tout ouvert U de X d un groupe abélien F (F ==0 si U = ~) ~ pour tout couple d ouverts tels que U C V d un homomorphisme r : les V, f t la d t d t t V W W vérifiant la condition de transitivité t r o r~ == r chaque fois que h f U V tt La donnée d un préfaisceauf sur X permet de définir un faisceau F sur X de la manière suivante : a) F est la limite inductive des F suivant l ordonné filtrant des voisinages ouverts U de Désignons par r l homomorphisme canonique (6U) b) sur l espace somme F des F on définit une topologie : soit et ~ U, f r = f ~ F On désigne par l ensemble des f f- quand parcourt U Quand U parcourt une base d ouverts de X ~ l ensemble des vé- f, rifie les aiomes des bases d ouverts, et définit par conséquent une topologie sur F

Il reste à vérifier que les propriétés a~,~ b ) ~ c) sont vérifiées, ce qui ne présente aucune difficulté L ~ application D ~ F définie -~ f i f ~ est continue par définition même de la topologie de F C est donc une section de F au-dessus de U, dl où un homomorphisme canonique i : t F ~ f (U? F) En générale cet homomorphisme n est ni injectif, ni surjectif un iso- Des préfaisceau différents peuvent donner le même faisceau (à morphisme près bien entendu) F étant un faisceau sur X, les Ï~ (U ~ F) et les homomorphismes P U définissent un préfaisceau canoniquement associé à F Le faisceau engendré par ce préfaisceau est F 4 Eemples de faisceau et F = X G où G est mu- a Faisceau constant - Soit G un groupe abélien, ni de la topologie discrète La projection p est la projection canonique Ce faisceau est appelé le faisceau constant, et souvent identifié à G b G est un groupe abélien - On construit un préfaisceau F comme suit : Fu est l ensemble des fonctions définies sur U à valeurs dans G, rvu : FV~FU est l opération de restriction d une fonction Le faisceau F associé est appelé faisceau des germes de fonctions à valeurs dans G c F~ est l ensemble des fonctions continues sur U à valeurs réelles (resp complees) r U est l opération de restriction des fonctions Le faisceau correspondant F est le faisceau des germes de fonctions continues à valeur réelles (resp complees) d Supposons que X soit une variété différentiable (resp analytique complee) FU est l ensemble des fonctions différentiables définies sur U à valeurs réelles ou complees (resp holomorphes sur U à valeurs complees), rri l opération de restriction des fonctions Le faisceau ccrrespondant est le faisceau fonctions différentiables (resp holomorphes) e Soit E -~ X un espace fibre à fibre vectorielle [ 8 ] F~ est l ensemble des sections du fibré au-dessus de U, r~ est l opération de restriction des applications Le faisceau correspondant est le faisceau des germes de section du de

Le faisceau H associé à H est le faisceau quotient F/G fibre E-~X f X # est une variété différentiable FU est l ensemble des formes différentielles différentiables de degré p (cf [6] ) définies dans U et r la restriction à U des formes définies dans V 3 U Le faisceau correspondant est le faisceau des germes de formes différentielles de degré p * est une bijection Dans tous les eemples a - f, l homomorphisme i : F) 5 Sous-faisceau, faj sceau quotients que Soit F un faisceau ; pour tout ~ X soit G C F et G = ÛG On -a) G est un sous-faisceau de F si G est un sous-groupe de F pour tout C X dit b) G,e,gt, Q _ ensemble ouvert de F La condition b) est équivalente à la condition b ) Si est un point de X ~ et si s est une section de F au-dessus d un voisinage de telle que s() ~ G, on a s(y) ~ G pour tout y assez voisin de La restriction de p à G est alors un homéomorphisme local ; et la propriété c de la définition 1 est évidemment vérifiée ; donc G est un faisceau sur X Soit G un sous-faisceau de F Posons H = F/G pour tout ~X Munissons H = de la topologie quotient de la topologie de F (un ensemble de H est ouverte si il est l image d un ouvert de F) H est alors un faisceau appelé faisceau quotient de F par G et désigné par F/G Pour définir H on peut aussi utiliser un On pose Hu = J"(U ~ G), r~ est l homomorphisme défini par passage au quotient de l homomorphisme L homomorphisme i : t Hrj ~ 0393(U, H) n est pas sur, en générale mais il est toujours injectif Soit en effet t &#26; Rj tel que i(t) == 0 Il eiste donc, pour tout ~: b un voisinage U C U tel que ruu t = 0 Soit d autre part s une section de )T(U ~ F) qui donne t par passage au quotient Par définition de l homomorphisme r~ ~ r~ t provient par passager quotient de la restriction

, de s à U Ona donc r(u, G) Comme {U} U quand varie, G) et t = 0 est un recouvrement de On a donc une suite eacte : Localement on a cependant la proposition : é si s est une section de H dans un voisinage U de, il eiste un ouvert V C U ( ~ V), et une section telle que la classe de t (y) modulo G Y soit égale à s (y) pour tout y de v 6 Homomorphismes Soient F et G dcu faisceau sur X Un homomorphisme s de F dans G est une application continue de F G s telle que la restriction de y â F soit un homomorphisme de F dans G v j ection F ~ F/G -- Si G est un de F, l~ inj ection et h, pro- sont des homomor phismes Soit s une section de F au-dessus de U et un homomorphisme de F dans G 03C6 o s () une section de G au-dessus de U puisque est continue y et que : F ~ G On obtient donc ainsi un homomorphisme 0393(U, F)~ 0393(U, G) N oyau e t image d un homomorphisme 03C6 : ô F ~ G - Le noyau e s t l ima ge réciproque de l ensemble des 0 ~ G quand parcourt X Soit N = UN cât ensem-, ble, et I = 03C6 (F ) 1 image de F X par " N est un sous-faisceau de F - En effet, étant 03C6 continu O étant ouvert (cf paragraphe 2) N est ouvert G ; d autre part est url sous-groupe de F et conséquent N est un de F e t l ensemble des I est un sous-faisceau de G - En effet I = (F ) est un sous-groupe de G 9 d autre part b t ) du est vérifié : soit t une section loca,le de G telle que t() ~ I Il eiste une section locale s de F te lle que f o s () ; t() donc un voisinage de, t (y) ~ I ~ un isomorphisme de F N ~ I est isomorphe à F/N - En effet, définit sur I et lw démonstration précédente montre que l application Lf est ouverte (transf orme des ouverts en des ouverts) On en déduit que topologie de I est la topologie quotient de F définie par N On dira que Lf est injectif si est injectif pour tout 4

On dira que y est surj ectif si est surjectif pour tout On dira que est bijectif s il est à la fois irjectif et surjectif )~ est alors un isomorphisme de F sur G car ï~ = 0 et I - G (0 désigne le faisceau constant sur X défini par le groupe nul) Suites eactes - Toutes les définitions relatives au homomorphismes de groupes abéliens peuvent se transposer au homomorphismes de faisceau En particulier une suite d homomorphismes est dite eac te si l image de chaque homomorphisme est égale au noyau de l homomorphisme suivant Si G est un sous-faisceau de F on a donc la suite eacte à cinq termes F" qui fait passer des faisceau au groupes abéliens transforme cette suite eacte en la suite eacte (on dit que J" est eact à gauche) le dernier homomorphisme n étant pas surjectif en général 7 Homomorphismes de préfaisceau On a vu au paragraphe 6 que la donnée d un homomorphisme 03C6 : F~G induisait des homomorphismes r"(u? G) Réciproquement soient 2 préfaisceau Un homomorphisme F et G donnés respectivement par des F (GJ r (r rr) * F~G est un ensemble d homomorphismes 03C6U : FU ~ GU tels que rvu Soient F et G les faisceau associés à F et G L ensemble des définit un homomorphisme du système inductif (F rj dans le système inductif (G~ ~ r~) (où U parcourt l ensemble des voisinages de ) et définit donc par passage à la limite inductive un homomorphisme? : t f : L application qui s en déduit est évidemment continue Ainsi un homomorphisme de préfaisceau induit un homomorphisme des faisceau correspondants* La limite inductive transformant des suites eactes en suites eactes, une suite eacte de préfaisceau engendre une suite eacte des faisceau correspondants On dira homomorphisme de préfaisceau est surjectif (resp injectif) si tous les sont surj ectifs (resp injectifs) Ijn homomorphisme de préfaisceau peut ne pas être surjectif, induisant un homomorphisme surjectif des faisceau associés Ainsi si tout en G est un sous-faisceau de F, les préfaisceau canoniquement associés à F et F/G sont

_ ~ tels que l homomorphisme h ~U~, F~ -~ r~u ~ G/F) n est pas surjectif en général Et cependant l homomorphisme induit sur les faisceau correspondant F-+ F/G est surjectif C est au fond ce résultat qu eprime la proposition énoncée à la fin du paragraphe 5 8 Un eemple d homomorphisme Soit C le faisceau des germes de fonctions continues à valeurs complees défini au paragraphe q : F = r"(u ~ C) est l ensemble des fonctions continues à des fonctions con- valeurs complees définies sur U Considérons f ~ tinues sur U à valeurs complees et non nulles sur L est un F ~ groupe abélien pour la multiplication des fonctions Les F ~ r ~~ est la restriction à U des fonctions définies sur U) définissent un faisceau C ~ On définit un homomorphisme par pour tout d où un homomorphisme C ~ C* Si Z désigne le faisceau constant défini par le groupe des entiers rationnels, Z est évidemment le noyau de l homomorphisme C --~ C ~ d où une suite eacte On a un résultat analogue en utilisant les faisceau définis dansleparagraphe 4, d 9 Etension -d un faisceau Soit F un faisceau sur X et Y une partie de X l ensemble muni de la topologie induite de celle de F est un faisceau sur Y y noté F (Y) Supposons que Y soit fermé dans X (Y ~ J~) et soit F un faisceau sur Y X ~ soit F tel =F, Y) = 0 Déplus F(U,F)~ Y, F) Il eiste alors un faisceau défini à un isomorphisme près sur En effet, on doit avoir ~ = Y 0), ]~(ot ) = p(0() pour 9( ~ F, o) = pour * On a donc F = F si =0 si A Enfin, on a une topologie sur F en prenant pour base de voisinage les ensembles s(u U Y) 0) U parcourt une base de voisinage de X et s les sections de F au-dessus de Y ~ On peut aussi construire un préfaisceau pour F : F = F(U F) ;:si U d V y est la restriction des sections au-dessus de à Comme Y est fermée un point ~ Cy Y possède un voisinage U tel que et par conséquent on a bien FX : 0 pour ~ ~ y Y

5-08 BIBLIOGRAPHIE [1] CARTAN (H) - Cohomologie des groupes, suite spectrale, faisceau, Séminaire Cartan, t 3, 1950/51 [2] GODEMENT (R) - Ouvrage à paraître [3] GROTHENDIECK (A) - Papiers confidentiels du Séminaire 1956/1957 [4] HIRZEBRUCH (F) - Neue topologische Methoden in der algebraischen Geometrie - Berlin, Springer, 1956 (Ergebnisse der Mathematik, Neue Folge, Heft 9) [5] SERRE (JP) - Faisceau algébriques cohérents, Ann of Math, t 61, 1955, p 197-278 [6] ZISMAN (M) - Variétés différentiables, Séminaire Dubreil-Pisot, t 10, 1956/57 [7] ZISMAN (M) - Homologie de 010Cech, Séminaire Dubreil-Pisot, t 10, 1956/57 [8] ZISMAN (M) - Espaces fibrés à fibres vectorielles, Séminaire Dubreil-Pisot, t 10, 1956/57