La fonction exponentielle

Documents pareils
Module : réponse d un système linéaire

dénombrement, loi binomiale

Bac Blanc Terminale ES - Février 2011 Épreuve de Mathématiques (durée 3 heures)

Chp. 4. Minimisation d une fonction d une variable

Fonctions de plusieurs variables

La fonction exponentielle

Continuité et dérivabilité d une fonction

Intérêts. Administration Économique et Sociale. Mathématiques XA100M

EXERCICE 4 (7 points ) (Commun à tous les candidats)

TP : Outils de simulation. March 13, 2015

Chapitre 3. Quelques fonctions usuelles. 1 Fonctions logarithme et exponentielle. 1.1 La fonction logarithme

Problème 1 : applications du plan affine

Des familles de deux enfants

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours

Chap 4. La fonction exponentielle Terminale S. Lemme : Si est une fonction dérivable sur R telle que : = et 0! = 1 alors ne s annule pas sur R.

FONCTIONS DE PLUSIEURS VARIABLES (Outils Mathématiques 4)

FONCTION EXPONENTIELLE ( ) 2 = 0.

Bien lire l énoncé 2 fois avant de continuer - Méthodes et/ou Explications Réponses. Antécédents d un nombre par une fonction

Nombre dérivé et tangente

Fonctions homographiques

CCP PSI Mathématiques 1 : un corrigé

Limites finies en un point

Chapitre 6. Fonction réelle d une variable réelle

Complément d information concernant la fiche de concordance

Les emprunts indivis. Administration Économique et Sociale. Mathématiques XA100M

S2I 1. quartz circuit de commande. Figure 1. Engrenage

Image d un intervalle par une fonction continue

Baccalauréat S Antilles-Guyane 11 septembre 2014 Corrigé

Commun à tous les candidats

Un modèle de composition automatique et distribuée de services web par planification

Exercices - Fonctions de plusieurs variables : corrigé. Pour commencer

O, i, ) ln x. (ln x)2

Comparaison de fonctions Développements limités. Chapitre 10

Baccalauréat ES Pondichéry 7 avril 2014 Corrigé

L information sera transmise selon des signaux de nature et de fréquences différentes (sons, ultrasons, électromagnétiques, électriques).

Équations non linéaires

Exercice autour de densité, fonction de répatition, espérance et variance de variables quelconques.

Raisonnement par récurrence Suites numériques

Intégration et probabilités TD1 Espaces mesurés Corrigé

Cours Fonctions de deux variables

Dérivation : Résumé de cours et méthodes

Chapitre 1 : Évolution COURS

Optimisation non linéaire Irène Charon, Olivier Hudry École nationale supérieure des télécommunications

108y= 1 où x et y sont des entiers

Correction du baccalauréat ES/L Métropole 20 juin 2014

Baccalauréat ES/L Métropole La Réunion 13 septembre 2013 Corrigé

t 100. = 8 ; le pourcentage de réduction est : 8 % 1 t Le pourcentage d'évolution (appelé aussi taux d'évolution) est le nombre :

Fonction inverse Fonctions homographiques

Chapitre 2 Le problème de l unicité des solutions

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable

I. Ensemble de définition d'une fonction

BACCALAUREAT GENERAL MATHÉMATIQUES

Développement décimal d un réel

Développements limités. Notion de développement limité

Moments des variables aléatoires réelles

Probabilités conditionnelles Exercices corrigés

Résolution d équations non linéaires

Exercice 3 (5 points) A(x) = 1-e -0039' e- 0,039x A '() -'-,..--,-,--,------:-- X = (l_e-0,039x)2

3 Approximation de solutions d équations

Bois. P.21 Bois-béton à Paris. Carrefour du Bois. Saturateurs. Usinage fenêtres. Bardages P.25 P.34 P.31 P.37. La revue de l activité Bois en France

Calcul différentiel. Chapitre Différentiabilité

Baccalauréat L spécialité, Métropole et Réunion, 19 juin 2009 Corrigé.

Seconde Généralités sur les fonctions Exercices. Notion de fonction.

De même, le périmètre P d un cercle de rayon 1 vaut P = 2π (par définition de π). Mais, on peut démontrer (difficilement!) que

Exo7. Limites de fonctions. 1 Théorie. 2 Calculs

Planche n o 22. Fonctions de plusieurs variables. Corrigé

Continuité en un point

Baccalauréat ES Polynésie (spécialité) 10 septembre 2014 Corrigé

Correction du Baccalauréat S Amérique du Nord mai 2007

Dualité dans les espaces de Lebesgue et mesures de Radon finies

Développements limités, équivalents et calculs de limites

Fonctions de plusieurs variables, intégrales multiples, et intégrales dépendant d un paramètre

C f tracée ci- contre est la représentation graphique d une

Baccalauréat ES/L Amérique du Sud 21 novembre 2013

Première partie. Préliminaires : noyaux itérés. MPSI B 6 juin 2015

MESURE ET INTÉGRATION EN UNE DIMENSION. Notes de cours

Construction d un cercle tangent à deux cercles donnés.

Exercices - Polynômes : corrigé. Opérations sur les polynômes

BACCALAURÉAT GÉNÉRAL SESSION 2012 OBLIGATOIRE MATHÉMATIQUES. Série S. Durée de l épreuve : 4 heures Coefficient : 7 ENSEIGNEMENT OBLIGATOIRE

Texte Agrégation limitée par diffusion interne

Dérivation : cours. Dérivation dans R

prix par consommateur identiques différents prix par identiques classique 3 unité différents 2 1

Procès - Verbal du Conseil Municipal Du lundi 15 décembre 2014

DÉRIVÉES. I Nombre dérivé - Tangente. Exercice 01 (voir réponses et correction) ( voir animation )

* très facile ** facile *** difficulté moyenne **** difficile ***** très difficile I : Incontournable T : pour travailler et mémoriser le cours.

I - PUISSANCE D UN POINT PAR RAPPORT A UN CERCLE CERCLES ORTHOGONAUX POLES ET POLAIRES

Santé et hygiène bucco-dentaire des salariés de la RATP

Mécanique du point : forces Newtoniennes (PCSI)

Etude de fonctions: procédure et exemple

I. Polynômes de Tchebychev

avec des nombres entiers

Logique. Plan du chapitre

F1C1/ Analyse. El Hadji Malick DIA

Sur certaines séries entières particulières

f n (x) = x n e x. T k

1 radian. De même, la longueur d un arc de cercle de rayon R et dont l angle au centre a pour mesure α radians est α R. R AB =R.

Analyse stochastique de la CRM à ordre partiel dans le cadre des essais cliniques de phase I

Mais comment on fait pour...

Les indices à surplus constant

Capes Première épreuve

Transcription:

Éisode 4 La fonction exonentielle Existence et définition On considère l équation différentielle dérivées.. Existence Théorème d existence: admis y = y sur R: on cherche donc la ou les fonctions dérivables sur R égales en tout oint de R à leurs y(0) = Il existe une fonction solution de l équation différentielle y = y et y(0) =. Preuve: On montre que our tout réel x, la suite + x n n n 0 est convergente et on note ex(x) sa limite. Alors la fonction ex : x * ex(x) = Lim x + n + n n est dérivable sur R et vérifie ex (x) = ex(x) our tout réel x ainsi que ex(0) =. On se référera au document méthode d Euler, dans lequel une démonstration de ce résultat est roosé. Théorème d unicité - Soit φ une solution sur R de l équation différentielle y = y et y(0) =. Alors φ est unique. Préliminaires: On raelle un théorème fondamental en analyse concernant les fonctions dont la dérivée est nulle sur un intervalle: rael Soit une fonction dérivable sur un intervalle I de de R. Si sa dérivée est nulle sur I alors la fonction est constante sur I. Nous démontrons tout d abord un lemme intermédiaire. Lemme: Soit φ une solution sur R de l équation différentielle y = y et y(0) =. Alors φ(x) 0 our tout réel x. En fait, on eut affirmer que φ garde un signe constant sur R et donc que φ(x) > 0 our tout réel x. Preuve du lemme: Soit φ une solution de l équation différentielle y = y et y(0) =. On définit alors ψ : x * ψ(x) = φ(x) φ(-x), définie uisque φ est définie sur R et our tout réel x, -x R. La fonction ψ est dérivable sur R et our tout réel x, ψ (x) = φ (x) φ(-x) + φ(x) (-φ (-x)) = φ (x) φ(-x) - φ(x) φ (-x). Or on a our tout réel x, φ (x) = φ(x) donc en articulier, comme -x R, φ (-x) = φ(-x). On en déduit donc que ψ (-x) = φ(x) φ(-x) - φ(x) φ(-x) = 0. Par suite la fonction ψ est constante sur R. Or on a ψ(0) = φ(0) φ(-0) = =. Par suite our tout réel x, φ(x) φ(-x) =. On en déduit que φ(x) 0 our tout réel x. En effet, s il existait un réel a tel que φ(a) = 0, alors on aurait φ(a) φ(-a) = 0 d où 0 = : absurde. Comme φ est dérivable, elle est continue et donc de même s il existait a et b tels que φ(a) φ(b) < 0 (c est à dire que la fonction φ change de signes sur R: φ(a) > 0 et φ(b) < 0 ou φ(a) < 0 et φ(b) > 0) alors d arès le TVI, il existerait un réel α tel que φ(α) = 0. Donc la fonction φ ne change as de signe. Enfin comme φ(0) = > 0, on en déduit que φ(x) > 0 our tout réel x. @.crouzet 206

2 Terminale S, Exonentielle et Logarithme Remarque: on a obtenu ar la même occasion que our tout réel x, φ(x) φ(-x) = d où φ(-x) = φ(x). Preuve du théorème: Soit φ et ψ deux solutions sur R de l équation différentielle y = y et y(0) =. On définit alors la fonction f ar f (x) = ψ(x) our tout réel x. φ(x) D arès le lemme, comme φ(x) 0 our tout réel x, la fonction f est bien définie. De lus comme les fonctions ψ et φ sont dérivables et que φ ne s annule as sur R, alors la fonction f est dérivable sur R. Pour tout réel x, f (x) = ψ (x) φ(x) - ψ(x) φ (x) (φ(x)) 2. Or ar hyothèse, our tout réel x, ψ (x) = ψ(x) et φ (x) = φ(x) donc f (x) = D arès le théorème raelé, on sait donc que f est constante sur R. ψ(x) φ(x) - φ(x) φ(x) (φ(x)) 2 = 0. Or on a f 0 = ψ 0 φ 0 = = ar suite f (x) = our tout réel x et donc ψ(x) = φ(x) our tout réel x. Une solution sur R de l équation différentielle y = y et y(0) = est donc unique. Définition L unique solution sur R de l équation différentielle y = y et y(0) = est aelée la fonction exonentielle. Remarque: ce n est as la seule façon de définir la fonction exonentielle..2 Conséquences immédiates La fonction exonentielle est dérivable et our tout réel x, ex (x) = ex(x). Pour tout réel x, ex(x) > 0. Pour tout réel x, ex (x) > 0 donc la fonction exonentielle est strictement croissante sur R. ex(0) = Pour tout réel x, ex(-x) = ex(x). Preuve: ces roriétés découlent directement de la démonstration de l unicité de la fonction exonentielle..3 Le nombre d Euler: e. Définition Le nombre d Euler, est l image de ar la fonction exonentielle. On le note e. On a donc e = ex(). e 2, 78 28 828 459 Le nombre e est irrationnel. e = Lim + n + n n Preuve: il existe lusieurs reuves de ce résultat. Ici c est une conséquence de la construction de la fonction exonentielle. 206 @.crouzet

Terminale S, Exonentielle et Logarithme 3 2 Proriétés fonctionnelles Pour tout réel x, ex(x) > 0. La fonction exonentielle est dérivable sur R et our tout réel x, ex (x) = ex(x). La fonction exonentielle est strictement croissante sur R. Pour tous réels x et y, ex(x) = ex( y) x = y Pour tous réels x et y, ex(x) < ex( y) x < y Preuve: Les trois remières assertions ont déjà été exlicitées. Les deux dernières découlent de la stricte monotonie de la fonction exonentielle. En effet si x = y, on a clairement ex(x) = ex( y) uisque ex est une fonction et donc l image est unique. Si ex(x) = ex( y), avec x y, alors avec ar exemle x < y, comme la fonction exonentielle est strictement croissante, on obtient ex(x) < ex( y): absurde. De même si x < y, on a clairement ex(x) < ex( y). Et si ex(x) < ex( y), et y x, alors on obtient ex( y) ex(x) d arès la stricte croissance de la fonction exonentielle: absurde. Alications: On eut ainsi résoudre des inéquations et des équations. Par exemle, ex(x) > revient à ex(x) > ex(0) et donc il vient x > 0. Pour tout réel x, ex(x) x +. En articulier, our tout réel x, e x > x. Preuve: on considère la fonction φ : x * ex(x) - (x + ). φ est définie et dérivable sur R. De lus our tout réel x, φ (x) = ex(x) -. Or ex(x) > our x > 0 et ex(x) < our x < 0 donc φ (x) > 0 our x > 0 et φ (x) < 0 our x < 0. Donc la fonction φ est strictement croissante sur [0; + [ et strictement décroissante sur ] - ; 0]. Par suite φ(x) φ(0) our tout réel x. Or φ(0) = - (0 + ) = 0 donc φ(x) 0 our tout réel x. On en déduit donc ex(x) x + our tout réel x. On eut réciser en remarquant que φ(x) > 0 our x 0 et donc l égalité n a lieu que our x = 0. En remarquant que x + > x our tout réel x, on obtient ex(x) > x. Interrétation grahique: On remarque que la tangente à la courbe B ex en x = 0 a our équation y = ex (0) (x - 0) + ex(0) = x +. Donc on déduit de l inégalité récédente que B ex est toujours au-dessus de sa tangente en x = 0. Lim ex(x) = + Lim ex(x) = 0 Preuve: on sait que ex(x) x + our tout réel x et que Lim x + = +. Donc ar comaraison, Lim ex(x) = +. On a montré que ex(-x) = ex(x) our tout réel x donc ex(x) = ex(-x). Alors comme Lim - x = + Lim ex(x) = + X +, ar comosition, il vient Lim ex(-x) = + et ar inverse, Lim ex(x) = Lim Interrétation grahique: la droite d équation y = 0 est asymtote horizontale à B ex en -. ex(-x) = 0. On déduit donc que la fonction exonentielle est à valeurs dans ] 0; + [. Ainsi comme de lus elle est continue et strictement croissante sur R, our tout réel y ] 0; + [, il existe un unique réel x tel que ex(x) = y. La fonction exonentielle réalise une bijection de R sur ] 0; + [. @.crouzet 206

4 Terminale S, Exonentielle et Logarithme 3 Courbe Nous avons déjà lusieurs roriétés de la courbe B ex. Déterminons de lus la tangente en x =. La tangente à la courbe B ex en x = asse ar l origine du reère. Preuve: L équation de la tangente à B ex en x = est donnée ar y = ex () (x - ) + ex() = e(x - ) + e = e x. Donc cette tangente asse ar l origine du reère. On obtient la courbe: 6 4 2 O -2-2 Remarquons aussi le tableau de variations: x - + ex(x) + + ex 0 206 @.crouzet

Terminale S, Exonentielle et Logarithme 5 4 Proriétés algébriques En lus des roriétés déjà établies, la fonction exonentielle ossède une roriété remarquable, qui la caractérise comlètement. Pour tous réels x et y, ex(x + y) = ex(x) ex( y). Autrement dit, l image de la somme est le roduit des images. Preuve: ex x + y Soit y un réel. On définit alors la fonction φ : x *, définie sur R uisque ex( y) > 0. ex y La fonction φ est dérivable sur R et our tout réel x, φ (x) = ex x + y ex x + y = = φ(x) (en effet, ici, y et ex( y) sont des constantes. La ex y ex y variable est x). ex 0 + y De lus φ 0 = =. ex y Donc φ est solution sur R de l équation différentielle y = y et y(0) =. Or on a montré que cette équation différentielle admet our unique solution sur R, la fonction x * ex(x). Donc our tout réel x, φ(x) = ex(x). ex x + y Finalement, on a donc our tout réel y et tout réel x, = ex(x) d où ex(x + y) = ex(x) ex( y). ex y Remarque: La fonction exonentielle est l unique solution définie et dérivable sur R de l équation fonctionnelle f (x + y) = f (x) f ( y). En cherchant une fonction dérivable qui vérifie our tous réels x et y, la relation f (x + y) = f (x) f ( y), on retrouve la fonction exonentielle. Soit f une fonction non nulle, dérivable sur R, telle que our tout réels x et y, f (x + y) = f (x) f ( y). Alors il existe une constante réelle k telle que f (x) = ex(k x) our tout réel x. Preuve: en aendice. Corollaire: (i) Pour tout réel x, ex (-x) = ex(x). (ii) Pour tous réels x et y, ex x - y = ex(x) ex y. (iii) Pour tout réel x et tout entier relatif n, ex(x) n = ex(n x). (iv) En articulier, our tout entier relatif n, ex (n) = e n. (v) ex 2 x = ex(x) Preuves: (i) déjà démontrée. Remarquons néanmoins que l on retrouve le résultat en considérant ex(0) = ex(x + (-x)) = ex(x) ex(-x). (ii) il suffit de remarquer que ex x - y = ex x + - y = ex(x) ex - y = ex(x) ex y. (iii) On raisonne ar récurrence our n N. On a ex(0 x) = ex(0) = et ex(x) 0 = d où ex(0 x) = ex(x) 0. Pour n N, on fait l hyothèse de récurrence, ex(x) n = ex(n x). Alors comme ex(x) n+ = ex(x) n ex(x), d arès l hyothèse de récurrence, ex(x) n+ = ex(n x) ex(x) = ex(n x + x) d arès le théorème. Finalement ex(x) n+ = ex((n + ) x): la roriété est héréditaire. D arès l axiome de récurrence, elle est donc vraie our tout entier naturel n. Ensuite on remarque our n Z, n < 0 que -n N, d où ex(x) n = ex(x) -n = = ex(-(-n x)) = ex(n x). ex(-n x) (iv) Il suffit d aliquer la roriété récédente avec x =. @.crouzet 206

6 Terminale S, Exonentielle et Logarithme ( ) Remarquons que comme e >, alors Lim e n = +. n + Alors our tout réel M, il existe un entier N M tel que n N M e n > M, en articulier e N M > M. Par suite comme la fonction exonentielle est strictement croissante, our tout réel x N M, ex(x) e N > M: on retrouve Lim ex(x) = +. (v) On a ex (x) = ex 2 x + 2 x == ex 2 x ex 2 x = ex 2 2 x our tout réel x. Alors comme ex(x) > 0 et ex 2 x > 0, on obtient ex(x) = ex 2 x 2 = ex 2 x. Alications: On eut ainsi transformer des exressions contenant des exonentielles et résoudre des équations et inéquations. 5 La notation e x. On remarque que la fonction exonentielle ossède des roriétés analogues aux uissances: a m+n = a m a n et (a n ) m = a n m, a -n = a n. Par analogie, on définit: Définition On note e x = ex(x) our tout réel x. Ainsi on utilisera de référence, la notation dite notation exonentielle, lus ratique our les maniulations. Les roriétés s écrivent alors: x R, e x > 0 x R, e x x + x R, (e x ) = e x (cette notation est abusive) e x+ y = e x e y e -x = e x e x- y = ex (e x ) n = e n x our tout entier relatif n e 2 x = e x e y Lim e x = + e x = e y x = y Lim e x = 0 e x < e y x < y 6 Comosée Pour toute fonction u définie et dérivable sur I R, la fonction ex u : x * ex(u(x)) = e u(x) est définie et dérivable sur I et sa dérivée est donné ar ex u = (e u ) = u e u. Preuve: Il suffit d aliquer la formule de dérivation d une fonction comosée. 7 Limites articulières. 206 @.crouzet

Terminale S, Exonentielle et Logarithme 7 A P P E N D I X A À roos de l équation fonctionnelle. Soit f une fonction non nulle, dérivable sur R, telle que our tout réels x et y, f (x + y) = f (x) f ( y). Alors il existe un réel k tel que f (x) = ex(k x) = e k x our tout réel x. Preuve: Démontrons a riori quelques roriétés d une fonction qui serait solution de cette équation fonctionnelle. Remarquons dans un remier tems que l on eut suoser f (x) 0 our tout réel x. En effet s il existe un réel a, tel que f (a) = 0, alors f (a + y) = f (a) f ( y) = 0 our tout réel y. Ainsi our tout réel x, comme x = a + (x - a), on obtient f (x) = 0. Donc s il existe un réel a tel que f (a) = 0, f est la fonction constante égale à 0 sur R. Évidemment la fonction nulle est solution, mais disons que dans ce cas elle ne nous intéresse as. Donc our tout réel x, f (x) 0. Pour tout réel x, f (x) > 0: en effet f (x) = f x 2 + x 2 = f x 2 f x 2 = f x 2 2 > 0 uisque f x 2 0. f (0) = : en effet our tout réel x, f (x) = f (0 + x) = f (0) f (x) d où comme f (x) 0, f (0) =. Pour tout réel x, f (-x) = : en effet f (0) = f (x + (-x)) = f (x) f (-x) et on sait que f (x) 0. f (x) Pour tous réels x et y, f x f - y = (x) f y. n Pour tout entier naturel n, comme n =, f (n) = f () n. k= Pour tout entier relatif n, f (n) = f () n. On montre alors que our tous entiers et q, non nuls, f = f uis que f q = f q uisque = et q = q. Cela k= k= demande d avoir au réalable défini x et x q. f est dérivable sur R, alors our tout réel x, la fonction φ x : y * φ x ( y) = f (x + y) est dérivable comme comosée de la fonction y * x + y dérivable sur R suivie de la fonction f. On obtient alors φ x ( y) = f (x + y). De lus comme our tout réel y, φ x ( y) = f (x) f ( y) alors φ x ( y) = f (x) f ( y). On a donc our tout réel y, f (x + y) = f (x) f ( y) et en articulier our y = 0, f (x) = f (0) f (x): il existe donc un réel k tel que f est solution de l équation différentielle y = k y et y(0) =. Il est clair que la fonction x * e k x est solution de y = k y et y(0) =. Réciroquement soit φ une solution de y = k y et y(0) =. Alors la fonction ψ : x * φ(x) est définie et dérivable sur R et our tout réel x, ek x ψ (x) = φ (x) e k x - φ(x) k e k x k e k x 2 = φ(x) ek x - k φ(x) ek x e k x 2 = 0 donc ψ est constante égale à ψ(0) =. Par suite φ(x) = e k x. En conclusion l équation différentielle y = k y, y(0) = admet une unique solution, la fonction x * e k x et donc les fonctions dérivables non nulles telles que f (x + y) = f (x) f ( y) sont les fonctions x * e k x. @.crouzet 206