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Productions végétles Effet de l inocultion vec le Fusrium grminerum et de l étnchéité des silos sur l production de mycotoxines et sur l efficcité des gents de conservtion dns l ensilge de mïs épi humide *A. AMYOT 1 et L. COUTURE 2 RÉSUMÉ - A. Amyot et L. Couture. Effet de l inocultion vec le Fusrium grminerum et de l étnchéité des silos sur l production de mycotoxines et sur l efficcité des gents de conservtion dns l ensilge de mïs épi humide. Agrosolutions (19) 1 : 25-38. Du mïs épi humide (MÉH) été conservé en silos de lortoire (26 L) selon un essi fctoriel à trois fcteurs : A) inocultion vec le Fusrium grminerum (oui ou non); B) étnchéité des silos (complète ou réduite en perfornt les silos près 45 jours de conservtion); C) méthode de conservtion selon qutre tritements: 1) ucun gent de conservtion (TÉ : témoin), 2) mmonique (AM), 3) inoculnt ctérien homolctique (IBHO), Lctocillus plntrum et Enterococcus fecium, et 4) inoculnt ctérien hétérolctique (IBHÉ), Lctocillus uchneri. Chque cominison de fcteurs étit répétée cinq fois (80 silos). Les silos ont été conservés pendnt 225 jours dns un environnement simulnt les tempértures enregistrées d octore à juin u Quéec dns un ensilge de MÉH en silos oudin (de 3 à +19 C). L inocultion vec le F. grminerum ne s est ps trduite en une ugmenttion des concentrtions de Fusrium spp. à l mise en silos (environ 5,5 log ufc/g pour tous les ensilges suf ceux trités vec AM où il ne restit plus de Fusrium spp.) et n ps influencé l fermenttion ni l stilité éroie du MÉH. Après 225 jours, les Fusrium spp. n vient survécu dns ucun ensilge mis l teneur en déoxynivlénol (DON) étit plus file dns AM que dns IBHÉ (en moyenne 2,7 vs 3,6 mg/kg MS; P = 0,0179). Le mnque d étnchéité des silos fvorisé l croissnce des levures et moisissures et ccru les pertes de MS. Il ussi ltéré l fermenttion et modifié l effet des gents de conservtion. Comprtivement u témoin, IBHO mélioré l fermenttion du MÉH entreposé en silos étnches mis ps s stilité éroie. IBHÉ fit ugmenter l teneur en cide cétique d environ 0,1 % mis n ps réduit l popultion de levures près 225 jours. Dns le test de stilité éroie, il freiné le chuffge de fçon plus mrquée dns le MÉH provennt des silos non étnches (8,9 vs 12,6 C/j; P < 0,0001) que dns celui provennt des silos étnches (3,8 vs 5,5 C/j; P = 0,075) mis réduit l perte de MS ussi ien en silos étnches (1,1 vs 2,7 %) qu en silos non étnches (9,0 vs 10,9 %). AM limité l fermenttion (ph = 7,5). En silos non étnches, il réduit l popultion de moisissures (4,7 vs 6,9 log ufc/g) et l perte de MS de conservtion (2,3 vs 5,8 %), mis ccéléré le chuffge (15,8 vs 12,6 C/j) dns le test de stilité éroie. Les résultts suggèrent que IBHÉ plus de potentiel que AM pour prévenir le chuffge du MÉH près l ouverture du silo, mis une dose d inocultion du L. uchneri supérieure à 1 x 10 5 ufc/g pourrit être nécessire pour otenir une méliortion mrquée de l stilité éroie du MÉH u déut de juin sous les conditions du Quéec. Mots clés : ensilge, mïs épi humide, gent de conservtion, stilité éroie, Fusrium grminerum, mycotoxine. ABSTRACT - A. Amyot nd L. Couture. Effect of inocultion with Fusrium grminerum nd of silo seling on the production of mycotoxins nd on the efficiency of dditives in high moisture er corn silge. Agrosolutions (19) 1: 25-38. High moisture er corn (HMEC) ws ensiled in lortory silos (26 L) in fctoril tril with three fctors: A) inocultion with Fusrium grminerum (yes or no); B) irtightness of silos (complete or reduced y puncturing the silos fter 45 dys of conservtion); C) method of conservtion ccording to four tretments: 1) no dditive (CO : control), 2) quous mmoni (AM), 3) homolctic cteril inoculnt (HOBI), Lctocillus plntrum nd Enterococcus fecium, nd 4) heterolctic cteril inoculnt (HEBI), Lctocillus uchneri. Ech comintion of fctors ws repeted five times (80 silos). Silos were stored during 225 dys in n environment simulting the tempertures registered etween Octoer nd June in nery HMEC pressed g silo (etween 3 nd +19 C). Inocultion with F. grminerum did not increse the concentrtion of Fusrium 1. Institut de recherche et de développement en groenvironnement inc. (IRDA). 120-A, chemin du Roy, Deschmult (Quéec), G0A 1S0, Cnd. *Auteur pour l correspondnce : téléphone : 418 286-3351, télécopieur : 418 286-3597, courriel : ndre.myot@ird.qc.c. 2. Agriculture et Agrolimentire Cnd, Centre de recherche et de développement sur les sols et les grndes cultures, 2560 oul. Hochelg, Quéec (Quéec), G1V 2J3, Cnd.

26 spp. when filling the silos (out 5,5 log cfu/g for ll silges except those treted with AM, in which there ws no Fusrium spp.) nd did not influence the fermenttion or the eroic stility of HMEC. After 225 dys, Fusrium spp. did not survive in ny of the silges ut the deoxynivlenol (DON) content ws lower in AM thn in HEBI (men 2,7 vs 3,6 mg/kg DM; P = 0,0179). The reduced irtightness of silos incresed the growth of yests nd moulds nd the DM loss. The fermenttion ws lso ltered nd the effect of dditives modified. Comprtively to control, HOBI yielded etter fermenttion in irtight silos ut not etter eroic stility. HEBI produced silge with n cetic cid content pproximtely 0,1 % higher ut did not reduce the yest count in the 225 dys silge. In the eroic stility test, the heting ws restricted more y HEBI in the HMEC from punctured silos (8,9 vs 12,6 C/j; P < 0,0001) thn in the one from irtight silos (3,8 vs 5,5 C/j; P < 0,075) ut the DM loss ws eqully reduced in irtight silos (1,1 vs 2,7 %) nd in punctured silos (9,0 vs 10,9 %). AM limited fermenttion (ph = 7,5). In punctured silos, it reduced the mould count (4,7 vs 6,9 log cfu/g) nd the DM loss during storge (2,3 vs 5,8%), ut the heting ws ccelerted (15,8 vs 12,6 C/j) in the eroic stility test. The results suggest thn HEBI hs higher potentil thn AM to prevent heting of HMEC fter silo opening, ut rte of inocultion of L. uchneri higher thn 1 x 10 5 cfu/g could e necessry to otin mrked meliortion of the eroic stility of HMEC in the conditions occurring t the eginning of June in Queec. Keywords : silge, high moisture er corn, dditive, eroic stility, Fusrium grminerum, mycotoxin. Introduction Le mïs épi humide (MÉH) est un liment énergétique utilisé en production ovine mis qui est susceptile de présenter, pr temps chud, des prolèmes de stilité éroie. Suite à l croissnce des levures, le ph de l ensilge s élève à un niveu qui permet l croissnce des moisissures (McDonld et l., 1991). Le chuffge qui en résulte peut entrîner d importntes pertes de mtière sèche. Plusieurs gents de conservtion peuvent être utilisés pour méliorer l stilité éroie du mïs grin et du mïs épi humide. Le tritement vec les gents de conservtion à se d cide propionique, ppliqués ux doses élevées recommndées pour otenir une onne préservtion (0,5 à 1,0% de l mtière frîche), est peu utilisé en rison de son coût. Qunt u tritement vec l mmonic, ppliqué sous forme gzeuse ou queuse, plusieurs expériences ont montré que de fortes doses (1% de l MS ou 0,35% de l mtière frîche) diminuent les popultions fongiques et ctivent l fermenttion de l ensilge de mïs (Buchnn-Smith, 1982; Kung et l., 2000). Il en résulte ussi une méliortion de l stilité éroie et une diminution des pertes de mtière sèche cusées pr l exposition à l ir (Kung et l., 2000). Dns le cs du mïs humide, le tritement à l mmonic nhydre, à dose très élevée (1% de l mtière frîche), inhie l fermenttion, méliore l stilité éroie et limite les pertes de mtière sèche cusées pr l exposition à l ir (Phillip et l., 1985). Le tritement à l mmonique eu un effet différent selon l teneur en mtière sèche du mïs épi humide (Soderholm et l., 1988). Kung (1992) rpporte que le tritement vec l mmonic nhydre ou en solution queuse n ps mélioré s stilité éroie de fçon constnte. Les inoculnts ctériens peuvent constituer une solution de rechnge économique ux gents chimiques de conservtion. Les inoculnts ctériens homolctiques à se de Lctocillus plntrum ont conféré u mïs humide une stilité éroie tntôt meilleure (Fellner et l., 2001), tntôt comprle u témoin (Kung et l., 2004). Pr contre, les inoculnts ctériens hétérolctiques à se de Lctocillus uchneri ont permis d méliorer l stilité éroie du mïs grin humide (Tylor et Kung, 2002; Eling et l., 2002; Kendll et l., 2002). L effet du L. uchneri proviendrit de l inhiition des levures à l suite de l trnsformtion néroie de l cide lctique en cide cétique et en 1,2 propnediol (propylène glycol) (Oude Elferink et l., 2001). L survie des levures dns le silo est compromise et leur croissnce est inhiée lorsque l ensilge devient exposé à l ir (Driehuis et l., 1999). Le Fusrium grminerum est une moisissure productrice de toxines fréquente dns le mïs u Quéec. Les récoltes contminées peuvent contenir plusieurs toxines dont le déoxynivlénol (DON) et l zérlénone (ZÉA). Selon les trvux de Escul (1979), les Fusrium peuvent survivre et produire de l ZÉA pendnt l période de conservtion ou près l ouverture du silo puisque les conditions de confinement rélisées dns les silos tours conventionnels et les silos horizontux ne correspondent ps à une néroiose complète. Jelinek et l. (1989) rpportent ussi que l fermenttion du mïs concentre l ZÉA. Pr contre, d utres recherches indiquent que les Fusrium sont incples de croître dns l ensilge (Scudmore et Livesey, 1998; Niderkorn et l., 2007) et qu on ne retrouve ps de Fusrium vile dns l ensilge de mïs (Kuldu et Mnsfield, 2006). Les études montrent générlement que les fusriotoxines préformées à l mise en silos ne sont ps ou peu dégrdées pr le procédé d ensilge (Niderkorn et l., 2007) mis l diminution de l DON été rpportée (Mnsfield et l., 2005). Les gents de conservtion peuvent réduire l croissnce des moisissures de conservtion et pr conséquent l production de leurs mycotoxines dns l ensilge, mis ils ne sont d ucune utilité contre les fusriotoxines déjà présentes à l mise en silos (Niderkorn et l., 2007). Ils peuvent tout u plus limiter l production suséquente de ces toxines en inhint rpidement les Fusrium. L inhiition des moisissures pr l cide propionique est ien documentée (Sherwood et Peerdy, 1974; cité pr Escul, 1977). Le développement de F. grminerum est ussi inhié pr l présence dns le milieu de culture d mmonic sous forme non dissociée (DePsqule et Montville, 1990). Qunt ux gents microiens de conservtion, il semle qu ucune recherche n it démontré leur effet sur l croissnce des Fusrium et l teneur en mycotoxines de l ensilge. L ojectif principl de cette recherche est d évluer l effet des inoculnts ctériens homolctique et hétérolctique et de l mmonique sur l fermenttion et l stilité éroie du MÉH. De fçon plus spécifique, on étudie l effet de l inocultion vec le F. grminerum et de l étnchéité des silos

sur l production de mycotoxines fusriennes et sur l efficcité des gents de conservtion dns l ensilge de MÉH. Méthodologie Tritements Du MÉH (DKC27-12, 2250 UTM) été récolté u Centre de recherche en sciences nimles de Deschmult (CRSAD) les 24 et 25 octore 2003 à environ 65% de MS vec une fourrgère conventionnelle (New Hollnd, modèle 790) équipée d une tête cueilleuse d épis et réglée à une longueur de hchge théorique de 3 mm. Il été utilisé pour réliser une expérience comportnt 80 silos de lortoire (4 gents de conservtion x 2 niveux de F. grminerum x 2 niveux d étnchéité des silos x 5 répétitions). Après voir été inoculé ou non vec le F. grminerum (2,5 x 10 2 spores/g de mtière frîche) le MÉH été trité vec : 1- ucun gent de conservtion (TÉ = Témoin), 2- de l mmonique (AM) (NH 4 OH, 29,5 % NH 3, 0,90 kg/l), 16 kg/t de mtière frîche (17,8 L/t de mtière frîche), 3- un inoculnt ctérien homolctique (IBHO), Lctocillus plntrum et Enterococcus fecium (Biomx HMC, Chr. Hnsen Biosystems, Milwukee, WI), 0,91 x 10 5 ufc/g de mtière frîche, 4- un inoculnt ctérien hétérolctique (IBHÉ), Lctocillus uchneri (Sil-Bc 11A44, Pioneer Hi-Bred Interntionl, Des Moines, IA), 1,0 x 10 5 ufc/g de mtière frîche. Le mïs insi trité été ensilé dns des seux de polyéthylène de 26 litres (44 cm de huteur et 27,5 cm de dimètre) à une densité de 625 kg de mtière frîche/m 3 (420 kg MS/m 3 ). Le contenu de chque silo été pesé. Les silos ont été entreposés dns une pièce dont l tempérture été justée de fçon à reproduire celle enregistrée d octore à juin à 60 cm de profondeur dns des silos oudin de MÉH voisins (400 à 450 kg MS/m 3 ) (figure 1). Des silos ont été grdés hermétiques pendnt les 225 jours de conservtion (SÉ = silos étnches) lors que les utres ont été rendus non étnches près 45 jours (SNÉ = silos non étnches) en prtiqunt 12 trous de 2 mm de dimètre réprtis églement sur leur proi cylindrique. Test de stilité éroie Après environ 225 jours de conservtion (le 8 juin 2004), on ouvert les silos et pesé leur contenu. Un test de stilité éroie été rélisé vec 4,7 kg de MÉH provennt de chque silo, en plçnt 2,35 kg dns deux cs (série A et série B) de polystyrène de 7,5 litres (24 cm de longueur x 18 cm de lrgeur x 17,5 cm de profondeur) mintenus ouverts, mis recouverts de 2 épisseurs d étmine (6 milles/cm) de fçon à permettre l circultion de l ir tout en limitnt le séchge de l surfce. Les cs ont été plcés dns une pièce dont l tempérture minte été mintenue à 20 C. Des témoins inertes ont été préprés en tritnt du MÉH non utrement trité vec de l cide formique et de l cide propionique de fçon à voir des concentrtions de 7,1 et 9,1 g/kg respectivement et insi prévenir totlement l détériortion éroie (Driehuis et l., 2001). Le contenu de chque c de l série A été pesé u déut du test et près 7 jours d exposition à l ir et le développement des moisissures lors été évlué visuellement (échelle de 0 à 5). Des fils thermocouples ont été insérés dns chque c de l série B et l tempérture été mesurée en continu pendnt 14 jours. L indice de stilité éroie été défini comme le temps d exposition à l ir nécessire pour une ugmenttion de 2 C (Morn et l., 1996) u-dessus de l tempérture des témoins inertes (Driehuis et l., 2001) et l indice d instilité éroie comme le rpport «tempérture mximle : nomre de jours pour l tteindre» (Ruppel et l., 1995). Échntillonnge Des échntillons de MÉH de chque silo ont été prélevés : 1- vnt de réliser les tritements, 2- lors du remplissge des silos, près voir rélisé les tritements «gent de conservtion» et «Fusrium», 3- lors de l ouverture des silos près 225 jours de conservtion, 4- à l fin du test de stilité éroie de 7 jours. 27 Tempérture, C 20 15 10 5 0-5 25 31 10 20 30 10 20 31 10 20 31 10 20 28 10 20 31 10 20 30 10 20 31 8 Octore Novemre Décemre Jnvier Février Mrs Avril Mi Juin Période Figure 1. Tempérture d'entreposge des silos de lortoire d'octore 2003 à juin 2004 Les échntillons prélevés u moment de l mise en silos, à l exception de ceux destinés à l détermintion de l MS et u dénomrement des Fusrium spp., ont été regroupés en fonction des tritements «Fusrium» et «étnchéité des silos» de fçon à otenir 16 échntillons composites (4 pr tritement «gent de conservtion»). Ces échntillons ont été utilisés pour crctériser le mtériel ensilé en terme de fermenttion (ph et sucres solules) et de vleur nutritive (MS et protéine rute), de même qu u point de vue microiologique (dénomrement des levures et des moisissures) et toxicologique (DON et ZÉA). Les dénomrements de Fusrium

28 spp. et les teneurs en MS près tritement ont été déterminés sur les échntillons individuels. L nlyse des principux prmètres de l fermenttion (MS, ph, cides grs voltils, cide lctique, sucres solules et zote mmonicl), les nlyses microiologiques (dénomrement des levures, des moisissures et de Fusrium spp.) et les nlyses de mycotoxines (DON et ZÉA) ont été effectuées sur les échntillons prélevés dns chque silo lors de leur ouverture. L teneur en MS et le ph ont été déterminés sur les échntillons prélevés à l fin du test de stilité éroie. Les échntillons destinés à l nlyse des prmètres de l vleur nutritive et des mycotoxines ont été séchés u four à 60 C pendnt 72 heures (ASAE, 2000) vnt d être royés à 1 mm. Ceux destinés à l nlyse des prmètres de l fermenttion ont été congelés ( 20 C) et ont été royés vec de l glce sèche à l ide d un root culinire. Finlement, les échntillons utilisés pour les dénomrements microiologiques ont été conservés u réfrigérteur (3 C) et nlysés dns les meilleurs délis. Anlyses chimiques Pour des fins nlytiques, l teneur en MS été déterminée en séchnt 1 g d échntillons pré-séchés (nlyses des prmètres de l vleur nutritive) ou 10 g d échntillons fris (nlyses des prmètres de l fermenttion) à l étuve à 100 C (CPAQ, 1982). Le ph été déterminé sur 10-15 g de produit plcé dns 20-30 ml d eu distillée pendnt 20 minutes, en insérnt l électrode dns le mélnge (ph-mètre Fisher Scientific Acumet 925). Les sucres solules, les cides orgniques et l zote mmonicl (N-mmonicl) ont été dosés près une extrction vec de l cide sulfurique 0,2 N (Smith et l., 1964). Les sucres solules et les cides orgniques ont été séprés et quntifiés à l ide d un système de chromtogrphie liquide à hute performnce (HPLC) Wters 600E (Wters corportion, Msschusetts, USA), équipé d une colonne de séprtion de mrque AMINEX HPX-87H (7,8 mm DI x 30 cm) (Bio-Rd lortories, Cliforni, USA). L phse moile étit constituée d cide sulfurique 0,025 N vec un déit de 0,4 ml/min à une tempérture de 40 C. L détection des cides orgniques et des sucres solules été fite vec un détecteur à indice réfrction (Wters 410) selon l méthode du CRSAD (communiction personnelle). Le dosge de l zote mmonicl été rélisé pr colorimétrie (CPAQ, 1982) vec un spectrophotomètre de mrque Milton Roy (modèle 1201). Le dosge des protéines rutes (N x 6,25) été rélisé en dosnt l zote (N) selon l méthode Kjeldhl (AOAC, 1990) vec un ppreil Tector (modèle Kjeltec Auto 1030 Anlyser) près minérlistion de l échntillon d ensilge (digestion system 20, 1015 Digestor). L méthode «don-1c-03-00.1» de Romer Ls Inc. (2000) été utilisée pour séprer et quntifier l DON à l ide d un système de chromtogrphie liquide à hute performnce (HPLC) lors que l nlyse de l ZÉA été fite selon l méthode «zon-1c-01-00.3» de Romer Ls Inc. (2000) en utilisnt les prmètres du système HPLC proposés pr Trilogy Anlyticl Lortory (1999). Anlyses microiologiques Le dénomrement des levures et des moisissures été effectué selon l méthode de Snté Cnd (2004) modifiée. On utilisé comme milieu de culture une gélose d extrit de mlt dditionnée de rose de Bengl (0,005 %), de streptomycine (100 mg/ml) et de néomycine (50 mg/ml) et on rélisé une incution pendnt 5 jours. Le dénomrement été rélisé en 3 répétitions, vec un seuil de détection de 100 ufc/g. Ce seuil été tteint lorsqu ucune colonie n été dénomrée, pour un volume inoculé de 0,1 ml et un fcteur de dilution de 10. On lors considéré qu il y vit 10 ufc/g. Le développement végéttif des moisissures été évlué visuellement selon une échelle de 0 à 5 (0 = ucun mycélium détectle, 5 = mycélium très dense). L numértion des spores du Fusrium grminerum dns l inoculum originl été effectuée à l ide d un hémtimètre de Neuuer, selon l méthode de Tuite (1969). L isolement et le dénomrement des Fusrium spp. dns le fourrge fris et dns l ensilge ont été rélisés pr étlement de suspensions diluées sur le milieu Peptone-PCNB Agr (Ppvizs, 1967), prépré et conditionné pr les Lortoires Quél, Montrél. Anlyses sttistiques L expérience été rélisée selon un dispositif en locs complets létoires. Les différents prmètres étudiés ont été nlysés vec l procédure PROC MIXED de SAS/STAT (Version 8.1, SAS Inst. Inc., Cry, NC). Le modèle sttistique comporte 15 degrés de lierté pour les tritements et les interctions, 4 pour les répétitions et 60 pour l erreur. Un modèle vec vrinces inégles été préféré u modèle vec vrinces égles lorsque cel s est véré vntgeux (Option REPEATED). Le choix de l mtrice de vrince été fit à l ide du «Akike s Informtion Criterion» (AIC). L méthode des moindres crrés été utilisée de fçon à comprer les moyennes des Tleu 1. Composition chimique et microiologique du MÉH à l mise en silos, en fonction des tritements ppliqués 1. TÉ AM IBHO IBHÉ Mtière sèche, % 2 67,5 67,1 67,4 67,4 ph 3 5,6 8,7 5,7 5,7 Protéine rute, % MS 3 8,9 10,3 9,0 8,9 Levures, log 10 ufc/g de mtière frîche 3 6,0 0,8 5,7 5,7 Moisissures, log 10 ufc/g de mtière frîche 3 5,0 2,3 4,7 4,3 Fusrium spp., log10 ufc/g de mtière frîche 2 Non inoculé 5,5 0,2 5,5 5,5 Inoculé 5,6 0,0 5,5 5,2 DON, mg/kg MS 3 2,2 2,5 2,0 1,9 ZÉA, mg/kg MS 3 < 0,5 < 0,5 < 0,5 < 0,5 1. TÉ = témoin; AM = mmonique; IBHO = inoculnt ctérien homolctique; IBHÉ = inoculnt ctérien hétérolctique. 2. Les vleurs sont des moyennes de 20 oservtions. 3. Les vleurs sont des moyennes de 4 oservtions.

moindres crrés (moyennes justées u modèle). Compte tenu des comprisons multiples effectuées entre les gents de conservtion, l justement de Tukey-Krmer été ppliqué pour corriger les proilités. Résultts Crctéristiques du MÉH à l mise en silos Au moment de l mise en silos, le MÉH trité vec AM vit une teneur en MS de 67,1%, un ph de 8,7 et une teneur en protéine rute de 10,3 %, lors que les utres tritements présentient en moyenne une teneur en MS de 67,4 %, un ph de 5,7 et une teneur en protéine rute de 8,9%. Seulement 40 % de l zote mmonicl ppliqué été récupéré pr le MÉH, puisque l ugmenttion de l teneur en protéine rute pr rpport u témoin été de 1,43% lors que l solution ppliquée urit pu l fire ugmenter de 3,62% si tout l zote mmonicl vit été récupéré pr le MÉH. Les popultions de levures et de moisissures ont été de seulement 0,8 et 2,3 log ufc/g dns le MÉH trité vec AM lors qu elles ont été de 5,8 et 4,7 log ufc/g en moyenne pour les utres tritements. L inocultion du F. grminerum n ps fit ugmenter l popultion totle des Fusrium spp. puisque celle-ci étit déjà reltivement élevée dns le mtériel non inoculé. Qunt ux mycotoxines, en moyenne 2,1 mg de DON/kg MS ont été détectés lors qu il y eu moins de 0,5 mg de ZÉA/kg MS (tleu 1). Fusrium et mycotoxines Les Fusrium spp. n ont ps survécu dns le MÉH puisque les 80 nlyses de dénomrement fites sur les échntillons près 225 jours de conservtion ont toutes indiqué une présence nulle de Fusrium spp. Cependnt, l teneur en DON été de 3,2 mg/kg MS en moyenne à l ouverture des silos lors qu elle étit de seulement 2,1 mg/kg MS à l mise en silos. De plus, elle eu tendnce à ugmenter à l suite de l inocultion vec le F. grminerum (3,4 vs 3,0 mg/kg MS; P = 0,067) et été plus file dns AM que dns IBHÉ quelle que soit l étnchéité des silos (en moyenne 2,7 vs 3,6 mg/kg MS) près 225 jours de conservtion (figure 2). Cependnt, l inocultion vec le F. grminerum n ps influencé les utres prmètres nlysés. C est pourquoi ucun résultt concernnt l effet de l inocultion vec le F. grminerum n est rpporté dns les figures et les tleux suséquents. Popultions fongiques et perte de MS en silos Dns le MÉH entreposé en SÉ, le nomre de levures à l ouverture des silos été plus élevé dns IBHO que dns TÉ, AM et IBHÉ (6,4 vs 4,3, 3,3 et 2,5 log ufc/g, respectivement) et ucun gent ne l réduit de fçon significtive pr rpport u témoin, mlgré les écrts oservés. De plus, le nomre de moisissures été reltivement file, quel que soit l gent de conservtion (1,6 à 1,8 log ufc/g). Au totl, c est IBHO qui fit moins onne figure, vec un nomre totl de levures et moisissures DON, mg/kg MS 5 4 3 2 1 0 3,2 2,7 3,2 P = 0,067 3,6 3,4 3,0 TÉ AM IBHO IBHÉ Non inoculé Inoculé Agent de conservtion Fusrium Figure 2. Effet des gents de conservtion 1 et de l'inocultion vec le Fusrium grminerum 2 sur l teneur en déoxynivlénol du MÉH près 225 jours de conservtion 3. 1. TÉ = témoin; AM = mmonique; IBHO = inoculnt ctérien homolctique; IBHÉ = inoculnt ctérien hétérolctique. 2. MÉH non inoculé ou inoculé à l dose de 2,5 x 10 2 spores/g de mtière frîche. 3. Les vleurs sont les moyennes des moindres crrés et les rres sont les intervlles de confince (α = 0,05). Les moyennes mrquées pr une même lettre ne sont ps significtivement différentes (P > 0,05) selon l'justement de Tukey-Krmer. Le trit horizontl indique l moyenne de 16 échntillons composites u moment de l mise en silos. 29 Tleu 2. Effet des gents de conservtion 1 et de l étnchéité des silos 2 sur les popultions fongiques dns le MÉH près 225 jours de conservtion 3. Levures, log10 ufc/g de mtière frîche Moisissures, log10 ufc/g de mtière frîche Levures et moisissures, log10 ufc/g de mtière f rîche Silos étnches Silos non étnches Proilité 4 TÉ AM IBHO IBHÉ TÉ AM IBHO IBHÉ 4,3 B 3,3 B 6,4 A 2,5 B 6,4 B 6,5 B 7,8 A 6,3 B *** *** NS 1,80 1,74 1,65 1,62 6,87 4,67 c 4,71 c 7,03 *** *** 0,0015 4,5 3,8 6,4 2,9 7,5 6,6 7,9 7,3 0,0003 *** 0,0333 Mycélium, 0 à 5 0 0 0 0 2,4 3,7 2,3 2,3 NAS 5 NAS NAS,,c. Pour une même ligne et un même niveu d'étnchéité des silos, les moyennes présentnt une même lettre ne sont ps significtivement différentes (P > 0,05) selon l'justement de Tukey-Krmer. A,B,C. Les différences rpportées pour chque niveu d'étnchéité des silos sont celles de l'effet principl «Agent de conservtion» lorsque l'interction «Agent de conservtion x Silo» n'est ps significtive. 1. TÉ = témoin; AM = mmonique; IBHO = inoculnt ctérien homolctique; IBHÉ = inoculnt ctérien hétérolctique. 2. Silos étnches pendnt les 225 jours de conservtion ou rendus non étnches près 45 jours. 3. Les vleurs rpportées sont les moyennes des moindres crrés. 4. Significtion sttistique : *** P < 0,0001; NS non significtif (P > 0,05). 5. NAS : Ne s'pplique ps prce que les résultts ne stisfont ps les critères pour réliser une nlyse de vrince. Agent (A) Silo (S) AxS

30 supérieur à AM et IBHÉ (6,4 vs 3,8 et 2,9 log ufc/g), mis on n oservé ucun développement de mycélium, quel que soit l gent de conservtion. Dns le MÉH entreposé en SNÉ, les popultions fongiques à l ouverture des silos ont été plus élevées qu en SÉ. En fit, le nomre de levures été plus élevé dns IBHO que dns TÉ, AM et IBHÉ (7,8 vs 6,4, 6,5 et 6,3 log ufc/g) et ucun gent ne l réduit de fçon significtive pr rpport u témoin, comme en SÉ, lors que le nomre de moisissures été plus file dns AM que dns TÉ et IBHÉ (4,7 vs 6,9 et 7,0 log ufc/g), et dns IBHO que dns IBHÉ (4,7 vs 7,0 log ufc/g). Au totl, c est AM qui fit meilleure figure, vec un nomre totl de levures et moisissures inférieur à TÉ et IBHO (6,6 vs 7,5 et 7,9 log ufc/g). Cependnt, l croissnce de mycélium été plus fournie dns AM que dns chcun des utres tritements (3,7 vs 2,3 à 2,4), ce qui semle indiquer que celle-ci été fvorisée pr les conditions d ensilge prticulières à AM (tleu 2). Dns le MÉH entreposé en SÉ, l perte de MS pendnt l période de conservtion en silos été reltivement file et semlle quel que soit l gent de conservtion mis eu tendnce à être plus file dns AM que dns IBHÉ (1,0 vs 1,7%; P = 0,0665). Dns celui entreposé en SNÉ, AM vriment fit meilleure figure que chcun des utres tritements, puisqu il freiné l perte de MS eucoup mieux que ces derniers (2,3 vs 5,3 à 5,8 %). En fit, l perte de MS été fortement influencée pr l ondnce des moisissures. Elle est le reflet de celle-ci suf dns le cs de IBHO en SNÉ. Cette différence est prolement reliée ux popultions élevées de levures oservées dns IBHO. Une croissnce fongique plus trdive dns AM que dns les utres tritements, pr suite d une réduction mrquée des popultions de levures et moisissures dès l mise en silos, peut ussi être prtiellement responsle des différences oservées (figure 3). Produits de fermenttion Les gents de conservtion ont eu des effets sur tous les prmètres de conservtion mesurés. Il en fut de même de l étnchéité des silos, suf pour l teneur en cide cétique. Toutefois, l effet des gents de conservtion n ps été le même selon l étnchéité des silos, tel qu indiqué pr des interctions significtives (tleu 3). Après voir remonté le ph à 8,7 u moment de l mise en silos, AM donné un ensilge vec un ph (en moyenne 7,5 vs 4,2 à 4,3) et une teneur en zote mmonicl (en moyenne 1,9 vs 0,4 à 0,5 % éq. PB) plus élevés que chcun des utres tritements. En fit, AM produit une fermenttion plus limitée et plus hétérolctique que TÉ, IBHO et IBHÉ, tel qu indiqué pr une plus file production d cide lctique (en moyenne 0,3 vs 1,2 à 1,3 %), une teneur en sucres résiduels plus élevée (en moyenne 3,3 vs 1,4 à 1,7 %) et un rpport lctte:cétte plus file (en moyenne 0,8 vs 2,2 à 3,4), quelle que soit l étnchéité des silos. AM ussi présenté l teneur en cide cétique l plus élevée en SÉ (0,7 vs 0,3 à 0,5 %), et l plus file en SNÉ (0,3 vs 0,5 à 0,6 %) (tleu 3). Les inoculnts ctériens ont moins influencé l fermenttion que AM. En SÉ, IBHO donné lieu à une fermenttion plus homolctique que TÉ, AM et IBHÉ, tel qu indiqué pr une moindre production d cide cétique (0,3 vs 0,4 à 0,7 %) et un rpport lctte:cétte plus élevé (4,1 vs 0,6 à 3,3). Dns ces conditions, s fermenttion églement été plus poussée que celle de TÉ, tel qu indiqué pr un ph (4,0 vs 4,1) et une teneur en sucres solules (2,2 vs 2,5 %) plus files. De plus, cet inoculnt moins dégrdé l protéine en zote mmonicl que IBHÉ en SÉ et plus que TÉ en SNÉ (tleu 3). Qunt à IBHÉ, en SÉ il permis une fermenttion plus poussée et ps plus hétérolctique que TÉ, tel qu indiqué pr des teneurs en cide lctique (1,5 vs 1,3 %) et en cide cétique (0,5 vs 0,4 %) plus 25 25 25 Pendnt l conservtion en silos Dns le test de stilité éroie Perte totle 20 20 20 Perte de MS, % 15 10 5 4 1,2 1,0 1,5 1,7 5,8 2,3 5,3 5,5 Perte de MS, % 15 10 5 2,7 2,3 3,4 1,1 10,9 10,4 11,0 9,0 Perte de MS, % 15 10 5 3,8 3,4 4,9 2,7 16,1 15,8 c 12,4 14,1 0 0 0 TÉ AM IBHO IBHÉ TÉ AM IBHO IBHÉ TÉ AM IBHO IBHÉ TÉ AM IBHO IBHÉ TÉ AM IBHO IBHÉ TÉ AM IBHO IBHÉ Silo étnche Silo non étnche Silo étnche Silo non étnche Figure 3. Effet des gents de conservtion 1 et de l'étnchéité des silos 2 sur l perte de mtière sèche dns le MÉH 3. Silo étnche Silo non étnche 1. TÉ = témoin; AM = mmonique; IBHO = inoculnt ctérien homolctique; IBHÉ = inoculnt ctérien hétérolctique. 2. Silos étnches pendnt les 225 jours de conservtion ou rendus non étnches près 45 jours. 3. Les vleurs sont les moyennes des moindres crrés et les rres sont les erreurs types. Pour chque niveu d'étnchéité des silos, les moyennes mrquées pr une même lettre ne sont ps significtivement différentes (P > 0,05) selon l'justement de Tukey-Krmer. 4. Pour l perte de MS pendnt l conservtion en silo étnche, P = 0,0665 pour AM vs IBHÉ.

Tleu 3. Effet des gents de conservtion 1 et de l étnchéité des silos 2 sur les produits de fermenttion du MÉH près 225 jours de conservtion 3. Silos étnches Silos non étnches Proilité 4 TÉ AM IBHO IBHÉ TÉ AM IBHO IBHÉ ph 4,06 7,44 4,03 c 4,00 c 4,43 c 7,57 4,44 c 4,54 *** *** *** Acide lctique, % MS 1,3 0,4 c 1,4 1,5 1,2 0,2 c 1,2 0,8 *** *** *** Acide cétique, % MS 0,4 c 0,7 0,3 d 0,5 0,5 0,3 c 0,5 0,6 *** 0,1179 *** Lctte/cétte 3,3 0,6 c 4,1 3,0 2,4 0,9 c 2,6 1,4 *** *** *** N-mmonicl x 6,25, % MS 0,33 c 1,92 0,29 c 0,38 0,53 c 1,82 0,60 0,58 c *** 0,0488 *** Sucres solules, % MS 2,5 4,1 2,2 c 2,2 c 0,9 2,5 0,9 0,6 c *** *** 0,0227 Agent (A) Silo (S) AxS 31,,c Pour une même ligne et un même niveu d'étnchéité des silos, les moyennes présentnt une même lettre ne sont ps significtivement différentes (P > 0,05) selon l'justement de Tukey-Krmer. 1. TÉ = témoin; AM = mmonique; IBHO = inoculnt ctérien homolctique; IBHÉ = inoculnt ctérien hétérolctique. 2. Silos étnches pendnt les 225 jours de conservtion ou rendus non étnches près 45 jours. 3. Les vleurs rpportées sont les moyennes des moindres crrés. 4. Significtion sttistique : *** P < 0,0001. élevées, un ph (4,0 vs 4,1) et une teneur en sucres solules (2,2 vs 2,5) plus files et un rpport lctte:cétte (3,0 vs 3,3) comprle. Dns ces conditions, s fermenttion n ps été plus poussée mis été plus hétérolctique que celle de IBHO, tel qu indiqué pr un ph (4,0 vs 4,0) et des teneurs en cide lctique (1,5 vs 1,4%) et en sucres solules (2,2 vs 2,2%) comprles, une teneur en cide cétique plus élevée (0,5 vs 0,3 %) et un rpport lctte:cétte plus file (3,0 vs 4,1). Pr contre, en SNÉ, IBHÉ produit une fermenttion plus hétérolctique que TÉ et IBHO, tel qu indiqué pr une teneur moindre en cide lctique (0,8 vs 1,2 et 1,2%, respectivement), une teneur plus élevée en cide cétique (0,6 vs 0,5 et 0,5%, respectivement), un rpport lctte:cétte plus file (1,4 vs 2,4 et 2,6, respectivement), une teneur en sucres solules plus file (0,6 vs 0,9 et 0,9 %, respectivement) et un ph plus élevé (4,5 vs 4,4 et 4,4, respectivement). Ainsi, IBHÉ s est distingué de TÉ pr une teneur plus élevée en cide cétique et une teneur moins élevée en sucres solules, quelle que soit l étnchéité des silos. Cependnt, l ugmenttion de l teneur en cide cétique oservée dns IBHÉ pr rpport à TÉ été reltivement file (environ 0,1 %) (tleu 3). Stilité éroie Le chuffge du MÉH dns le test de stilité éroie été fortement influencé pr le niveu d étnchéité des silos pendnt l période de conservtion, mis ussi pr l gent de conservtion utilisé. Dns l ensilge provennt des SÉ, IBHÉ et AM ont procuré un indice de stilité éroie (ISA = temps pour ugmenter l tempérture de 2 C) plus élevé que IBHO (138,4 et 108,0 vs 35,9 h, respectivement). De plus, IBHÉ présenté un indice d instilité éroie (IIA = vitesse d ugmenttion de l tempérture jusqu u mximum) plus file que IBHO (3,8 vs 6,7 C/j; P < 0,01) mis ps significtivement plus file que TÉ (3,8 vs 5,5 C/j; P = 0,0753) et AM (3,8 vs Indice de stilité éroie, h 200 175 150 125 100 75 50 25 0 69,4 TÉ 108,0 35,9 Silo étnche 138,4 5,6 4,9 5,6 6,7 Silo non étnche 5,4 C/j; P = 0,0797). Dns le MÉH provennt des SNÉ, le chuffge commencé très rpidement quel que soit l gent de conservtion utilisé (ISA = 5,7 h en moyenne) mis IBHÉ présenté un IIA plus file que TÉ, AM et IBHO (8,9 vs 12,6, 15,8 et 13,3 C/j, respectivement). Pr contre, celui-ci été plus élevé dns AM que dns chcun des utres tritements (figure 4). Indice d'instilité éroie, C / jour 20 15 10 5,5 5,4 0 AM IBHO IBHÉ TÉ AM IBHO IBHÉ TÉ AM IBHO IBHÉ TÉ AM IBHO IBHÉ 5 6,7 Silo étnche 6 3,8 12,6 15,8 13,3 c 8,9 Silo non étnche Figure 4. Effet des gents de conservtion 1 et de l'étnchéité des silos 2 sur l'indice de stilité éroie 3 et l'indice d'instilité éroie 4 du MÉH dns le test de stilité éroie 5. 1. TÉ = témoin; AM = mmonique; IBHO = inoculnt ctérien homolctique; IBHÉ = inoculnt ctérien hétérolctique. 2. Silos étnches pendnt les 225 jours de conservtion ou rendus non étnches près 45 jours. 3. Nomre d'heures d'exposition à l'ir pour fire ugmenter l tempérture du MÉH de 2 C. 4. Rpport «tempérture mximle : nomre de jours pour l'tteindre». 5. Les vleurs sont les moyennes des moindres crrés et les rres sont les erreurs types. Pour chque niveu d'étnchéité des silos, les moyennes mrquées pr une même lettre ne sont ps significtivement différentes (P > 0,05) selon l'justement de Tukey-Krmer. 6. Pour l'indice d'instilité éroie en silo étnche, P = 0,0753 pour IBHÉ vs TÉ et P = 0,0797 pour IBHÉ vs AM.

32 L croissnce de mycélium été plus ondnte dns le MÉH provennt des SNÉ que dns celui provennt des SÉ (en moyenne 4,9 vs 2,1). Elle été significtivement plus file dns IBHÉ que dns AM et IBHO non seulement en SÉ (0,6 vs 3,7 et 2,5, respectivement) mis ussi en SNÉ (4,8 vs 5,0 et 5,0, respectivement); les différences ont été eucoup moins grndes en SNÉ qu en SÉ. De plus, IBHÉ vu son ph ugmenter moins que IBHO en SÉ (0,8 vs 2,1) mis utnt que ce dernier en SNÉ (2,1 vs 2,3). Ce résultt semle indiquer que le fit de perforer les silos près 45 jours de conservtion réduit l vntge de IBHÉ pr rpport à AM et IBHO en terme de croissnce de mycélium et fit disprître son vntge pr rpport à IBHO en terme de ph. Pr contre, IBHO n ps limité l détériortion du MÉH pr rpport à TÉ dns le test de stilité éroie, tel qu indiqué pr un développement du mycélium (2,5 vs 1,9 en SÉ et 5,0 vs 4,9 en SNÉ) et un ph (6,1 vs 5,6 en SÉ et 6,7 vs 6,6 en SNÉ) comprles à TÉ, quelle que soit l étnchéité des silos. Qunt à AM, il présenté un développement de mycélium plus importnt que TÉ en SÉ (3,7 vs 1,9). Ce résultt suggère que AM vit perdu son effet ntifongique (tleu 4). Dns le test de stilité éroie, l perte de MS été plus importnte dns le MÉH provennt des SNÉ que dns celui provennt des silos étnches (en moyenne 10,3 vs 2,4 %). Cependnt, IBHÉ l réduite de fçon ussi efficce en SNÉ qu en SÉ puisque celle-ci été 1% à 2% plus file dns IBHÉ que dns TÉ, AM et IBHO, quelle que soit l étnchéité des silos. Pr contre, IBHO et AM n ont ps limité l détériortion du MÉH dns le test de stilité éroie, tel qu indiqué pr une perte de MS comprle à TÉ, quelle que soit l étnchéité des silos (en moyenne 7,2 et 6,4 vs 6,8 %, respectivement). Ce résultt semle indiquer que AM vit perdu son effet ntifongique et que son ph presque neutre, de même que s teneur élevée en sucres solules, pu fvoriser l croissnce du mycélium. De plus, l teneur en cide cétique de AM (plus élevée que dns chcun des utres tritements en SÉ et plus file en SNÉ) ne semle ps être un fcteur qui influencé le développement des moisissures (figure 3). Cel pourrit s expliquer pr le fit qu à un ph de 7, l plus grnde prtie de l cide cétique est complètement dissociée, c est-à-dire sous forme de sels. L perte totle de MS, c est-à-dire celle mesurée à l ouverture des silos plus celle cumulée pendnt les 7 jours du test de stilité éroie, été comprle quel que soit l gent de conservtion utilisé en SÉ. Toutefois, en SNÉ, cette perte été plus file dns IBHÉ (14,1%) que dns TÉ (16,1%) et IBHO (15,8%), et dns AM (12,4%) que dns chcun des utres tritements. L meilleure performnce de AM que IBHÉ en SNÉ s explique pr une réduction de perte plus importnte pendnt l période de conservtion en silos que celle due à IBHÉ dns le test de stilité éroie. Pr contre, en SÉ, l réduction de perte due à IBHÉ dns le test de stilité éroie été en prtie nnulée pr s moindre performnce pendnt l période de conservtion prélle en silos (figure 3). Discussion Fusrium et mycotoxines Après 225 jours de conservtion, on n ps trouvé de Fusrium vile dns l ensilge de MÉH, tout comme Kuldu et Mnsfield (2006) dns l ensilge de mïs (plnte entière). Pr contre, l teneur en DON semlé ugmenter dns le MÉH pendnt l période de conservtion lors que Mnsfield et l. (2005) ont rpporté une diminution dns l ensilge de mïs. Nos résultts vont plutôt dns le même sens que ceux de Lepom et l. (1990) qui ont rpporté que l teneur en DON du MÉH n est ps réduite durnt le procédé d ensilge. De plus, l teneur en DON eu tendnce à être plus élevée dns le MÉH inoculé vec le F. grminerum mis son inocultion n ps influencé l fermenttion du MÉH. Ce résultt semle indiquer que les ctéries lctiques sont résistntes ux mycotoxines des Fusrium, non seulement u chmp, tel que rpporté pr Müller et Seyfrth (1993), mis ussi en silos. L effet des gents de conservtion sur l teneur en DON du MÉH n est ps négligele, même si ucun gent ne l porté à un niveu significtivement différent du témoin. Le tritement à l mmonique est un moyen efficce pour réduire l production suséquente de toxines puisqu il tue prtiquement tous les Fusrium, tel qu indiqué pr les dénomrements effectués lors de l mise en silos. Au contrire, dns l ensilge témoin et ceux trités vec les inoculnts ctériens, les Fusrium ont prolement pu croître et produire des Tleu 4. Effet des gents de conservtion 1 et de l étnchéité des silos 2 sur les crctéristiques du MÉH près 7 jours d exposition à l ir dns le test de stilité éroie 3. Silos étnches Silos non étnches Proilité 4 TÉ AM IBHO IBHÉ TÉ AM IBHO IBHÉ Agent Silo (A) (S) AxS ph 5,6 c 7,4 6,1 4,8 c 6,6 7,2 6,7 6,7 *** *** *** Augmenttion de ph 1,5 0,0 c 2,1 0,8 c 2,2-0,3 2,3 2,1 *** 0,0003 *** Mycélium, 0 à 5 1,9 c 3,7 2,5 0,6 c 4,9 5,0 5,0 4,8 *** *** 0,0010,,c. Pour une même ligne et un même niveu d'étnchéité des silos, les moyennes présentnt une même lettre ne sont ps significtivement différentes (P > 0,05) selon l'justement de Tukey-Krmer. 1.TÉ = témoin; AM = mmonique; IBHO = inoculnt ctérien homolctique; IBHÉ = inoculnt ctérien hétérolctique. 2. Silos étnches pendnt les 225 jours de conservtion ou rendus non étnches près 45 jours. 3. Les vleurs rpportées sont les moyennes des moindres crrés. 4. Significtion sttistique : *** P < 0,0001.

toxines tnt qu il y eu de l ir dns l msse d ensilge et/ou que le ph n ps été suffismment s pour inhier leur ctivité. Alors, comment expliquer que seule l différence entre AM et IBHÉ été significtive? Il semle que ce pourrit être dû à l effet cominé d une production de DON moins ondnte dns AM que dns les utres tritements, quelle que soit l étnchéité des silos, à cuse de son effet toxique rpide sur les Fusrium, et d une moindre perte de MS dns AM que dns IBHÉ non seulement en SNÉ (P < 0,0001), comme pour les utres tritements, mis ussi en SÉ (P = 0,0665), contrirement à ces derniers. Ammonique Quelle que soit l étnchéité des silos, le tritement à l mmonique à l dose de 16 kg NH 4 OH/t de mtière frîche (7,2 kg NH 3 /t MS) donné un ensilge de MÉH vec un ph reltivement élevé (7,5 en moyenne) et une teneur en cide lctique plus file que le témoin. Cette oservtion v dns le même sens que celles fites pr Alli et l. (1983) et Phillip et l. (1985) dns le MÉH conservé en silos commerciux près voir été trité à l mmonic à l dose de 1 % de l mtière frîche (15 kg NH 3 /t MS) pr le procédé «Cold-flo». Ainsi, l enrichissement en mmonic du MÉH à l ide d une solution queuse, tout comme son enrichissement pr le procédé «Cold-flo» qui permet de refroidir et dépressuriser l mmonic nhydre (NH 3 ) et d incorporer séprément le liquide et l vpeur, un effet sur s fermenttion qui est différent de celui oservé dns l ensilge de mïs (plnte entière) trité à l dose de 10 kg NH 3 /t MS (Huer et l., 1979; Buchnn-Smith, 1982; Amyot et Grégoire, 2000). Le MÉH trité à l mmonique églement présenté une teneur en sucres résiduels plus élevée que le témoin lors que ce n est générlement ps le cs dns l ensilge de mïs (Amyot et Grégoire, 2000; Kung et l., 2000). De plus, nos résultts indiquent, tout comme ceux de Alli et l. (1983), que le MÉH insi trité présente, tout comme l ensilge de mïs (Kung et l., 2000), un rpport lctte:cétte eucoup plus file que celui du témoin. Ces derniers ont suggéré que l persistnce des entéroctéries et l croissnce suséquente de ctéries hétérolctiques peuvent être responsles, du moins en prtie, des concentrtions élevées en cide cétique dns l ensilge de mïs trité à l mmonique. Les écrts de fermenttion oservés pr rpport à d utres essis peuvent être dus à l dose d mmonic, le tux de récupértion de l zote mmonicl, l tempérture d entreposge et l durée d entreposge qui sont différents d une expérience à l utre. Le ph de l ensilge de MÉH été plus élevé dns notre expérience que dns celle rélisée pr Soderholm et l. (1988) vec du MÉH à 63 % MS conservé à l tempérture minte (7,5 vs 5,3) mlgré une dose d mmonique et une récupértion de l zote mmonicl comprles. Cette différence s explique prolement pr l tempérture d entreposge plus sse de nos silos. De plus, l dose de 7,2 kg NH 3 /t MS utilisée dns l présente expérience donné un ensilge vec un ph moins élevé que l dose de 15 kg NH 3 /t MS utilisée pr Alli et l. (1983) et Phillip et l. (1985) pour triter du MÉH conservé en silos commerciux (conditions froides équivlentes de celles mintenues pour nos silos de lortoire) (7,5 vs 8,3 et 8,8, respectivement), mis plus élevé que celui (5,7) otenu pr Alli et l. (1983) dns du MÉH trité à l dose de 15 kg NH 3 /t MS et conservé en silos de lortoire à 25 C. En effet, les résultts de ces chercheurs montrent que l fermenttion été inhiée eucoup moins en conditions chudes (silos de lortoire) qu en conditions froides (silos commerciux). Un file tux de récupértion de l zote mmonicl peut ussi réduire l efficcité du tritement. Cependnt le tux de récupértion otenu dns cette expérience (40 %) est comprle à ceux rpportés pr Alli et l. (1983) et Phillip et l. (1985) (environ 40 et 43 %, respectivement). Il se rpproche ussi de celui (53 %) otenu pr Diz (2006) à l suite de l ppliction d mmonique u MÉH à l même dose que celle utilisée dns cette expérience. Le tritement à l mmonique à l dose de 7,2 kg NH 3 /t MS réduit de fçon mrquée les popultions fongiques (levures et moisissures) u moment de l mise en silos, lors qu u moment de l ouverture des silos le nomre de levures et moisissures (totl) et l perte de MS pr rpport u témoin étient réduits seulement en SNÉ. Ce résultt indique que le tritement à l mmonique protégé le MÉH conservé en SNÉ contre l détériortion lors qu il n ps mélioré significtivement celui conservé en SÉ. En ce sens, nos résultts sont différents de ceux otenus pr Alli et l (1983) en silos de lortoire entreposés à 25 C. Cel est prolement l conséquence d une dose d mmonic 2 fois moins élevée et d une tempérture d entreposge plus sse dns l présente expérience. De plus, le tritement à l mmonique à l dose de 7,2 kg NH 3 /t MS n ps influencé significtivement l stilité éroie du MÉH conservé en SÉ, lors que des méliortions mrquées de stilité éroie ont été rpportées dns le MÉH trité vec l mmonic à l dose de 15 kg NH 3 /t MS et présentnt un ph > 8 (Phillip et l., 1985), tout comme dns le mïs ensilge trité à l dose de 10 kg NH 3 /t MS et présentnt un ph < 4,5 (Buchnn-Smith, 1982). Une dose d mmonic plus élevée que celle utilisée dns l présente expérience semle nécessire pour otenir une méliortion de l stilité éroie du MÉH. En effet, nos résultts suggèrent que le tritement à l mmonique à l dose de 7,2 kg NH 3 /t MS, même s il porte le ph du MÉH à un niveu supérieur à 8,5 lors de l mise en silos, n méliore ps s stilité éroie puisqu il donne un ensilge vec un ph presque neutre près 225 jours de conservtion. Plusieurs chercheurs ont suggéré que l ddition d mmonic/mmonique ou de sels d mmonic méliore l stilité éroie de l ensilge à cuse de leurs propriétés fongicides (Britt et Huer, 1975). Les trvux de DePsqule et Montville (1990) ont permis de relier l toxicité de l mmonic à un ph élevé qui le mintient sous une forme non dissociée, toxique pour plusieurs moisissures et levures. Ces chercheurs ont montré que le sulfte d mmonium inhie l croissnce fongique qund le ph est 8,7 lors qu il est inefficce qund le ph est 7,8. Outre son effet fongicide direct, le mécnisme de suppression des moisissures pr le tritement à l mmonic/mmonique serit différent dns le MÉH et le mïs ensilge et ce pour trois risons. D ord prce que le ph reste générlement élevé (> 7 à dose modérée, comme dns cette expérience, et > 8 à dose élevée), du moins jusqu à l venue des tempértures chudes, 33

34 dns le MÉH trité à l mmonic/mmonique, lorsque l dose d mmonic est suffismment élevée et le tux de récupértion de l zote mmonicl de l ordre de 40 à 50%, lors que, dns l ensilge de mïs trité à l dose recommndée (10 kg NH 3 /t MS), il diminue presque utnt que chez le témoin (< 4,5). Ensuite prce que les sucres solules restent plus élevés que chez le témoin dns le MÉH trité à l mmonic/ mmonique lors que dns l ensilge de mïs, ils se situent générlement à un niveu inférieur u témoin. Finlement, dns l ensilge de mïs trité à l dose recommndée, l production d cide cétique est plus importnte que chez le témoin et l plus grnde prtie de cet cide est sous forme non dissociée puisque le ph est cide. Pr contre, dns l ensilge de MÉH trité à l mmonic/mmonique l teneur en cide cétique n influence prolement ps l stilité éroie puisque l plus grnde prtie est sous forme dissociée (sel) lorsque le ph est presque neutre. Kung (1992) suggéré que l méliortion de l stilité éroie de l ensilge de mïs suite u tritement à l mmonic/mmonique ne serit ps due seulement à l effet fongicide direct de l mmonic mis ussi à une ugmenttion de l cide cétique (qui est sous forme non dissociée prce que le ph est cide) et possilement à une diminution des sucres résiduels. Dns le cs du MÉH, nos résultts semlent confirmer que l méliortion de stilité éroie dépend de l effet fongicide direct de l mmonic/mmonique et du mintien d un ph très élevé qui grde l mmonic sous une forme non dissociée. Lorsque le ph isse pour devenir presque neutre, son effet sur l stilité éroie diminue de fçon mrquée. Inoculnt ctérien hétérolctique Dns cette expérience, le MÉH trité vec IBHÉ contenit plus d cide cétique et moins de sucres résiduels que l ensilge témoin, mis ce tritement eu peu d effet sur les utres prmètres de l fermenttion, n ps réduit significtivement les levures ni les moisissures et n ps influencé significtivement l perte de l MS, que les silos ient été mintenus ou non étnches pendnt les 225 jours de conservtion. En ce sens, nos résultts sont semlles à ceux rpportés pr Tylor et Kung (2002) pour du mïs grin humide (84 % MS) trité vec le L. uchneri à l même dose et entreposé en silos de lortoire à 20-27 C pendnt 166 jours. Cependnt, ces derniers ont oservé un indice de stilité éroie plus élevé que chez le témoin dns le mïs insi trité lors que dns l présente expérience son indice de stilité éroie n ps été significtivement plus élevé que chez le témoin en SÉ. Pr contre, son indice d instilité éroie été moins élevé que chez le témoin en SNÉ. Ainsi, nos résultts montrent, tout comme ceux de Tylor et Kung (2002), que le tritement u L. uchneri peut réduire le chuffge du MÉH même s il ne réduit ps les popultions de levures à l ouverture du silo. Si le L. uchneri n ps réduit significtivement les popultions de levures à l ouverture des silos, c est prolement prce que l ugmenttion de l teneur en cide cétique été reltivement file (environ 0,1 %). Une telle ugmenttion est comprle à celle (0,1 à 0,2%) otenue pr Tylor et Kung (2002) dns du mïs grin humide trité vec le L. uchneri à l même dose. Elle est pr contre plus file que celles otenues pr les mêmes chercheurs (0,3 à 0,8%) de même que pr Eling et l. (2002) (0,4%) lorsque l dose d inocultion été dix fois plus grnde. Diz (2006) pr contre rpporté une ugmenttion de 1,4% de l teneur en cide cétique dns le mïs épi humide trité vec L. uchneri à l dose de 1 x 10 5 ufc/g de mtière frîche. Comment expliquer que le tritement mélioré l stilité éroie même si le nomre de levures n ps été réduit? Ce peut être l conséquence de l utilistion d une dose modérée (1 x 10 5 ufc/g) d inocultion u L. uchneri. Une telle dose n ps toujours l efficcité d une dose plus élevée (Driehuis et l., 1999; Rnjit et Kung, 2000). De plus, le mécnisme responsle de l méliortion de l stilité éroie lorsque le L. uchneri est inoculé à l dose de 1 x 10 5 ufc/g n est ps pprent. Cel vient du fit que les levures sont ffectées de deux fçons à l suite de l inocultion u L. uchneri. Premièrement, l survie des levures est réduite durnt l phse néroie du procédé d ensilge, de sorte qu u moment de l ouverture du silo, le nomre de levures est plus file que dns les ensilges non inoculés u L. uchneri. Deuxièmement, l croissnce des levures est inhiée lorsque l ensilge est exposé à l ir (Driehuis et l., 1999). De plus, l efficcité du L. uchneri peut voir été réduite prce que l tempérture minte (de -3 à +19 C) été plus sse que celle générlement mintenue dns les expériences en silos de lortoire (20 à 25 C), de sorte que l tempérture permettnt le tux de conversion optiml de l cide lctique en cide cétique (entre 20 et 30 C) (Oude Elferink et l., 2001) n jmis été tteinte. L durée de conservtion peut ussi voir été trop courte compte-tenu de l sse tempérture minte, pour permettre l trnsformtion d une quntité suffisnte d cide lctique en cide cétique, puisque l efficcité du tritement ugmente vec l durée de conservtion (Tylor et Kung, 2002; Driehuis et l., 1999) et que celle-ci doit être plus longue vec une dose modérée qu vec une dose plus élevée pour une efficcité équivlente (Tylor et Kung, 2002). Ainsi, l performnce mitigée du L. uchneri semle due à l effet cominé d une dose d inocultion modérée (1x10 5 ufc/g) et d une tempérture minte sse. Dns ces conditions, c est seulement près une longue durée de conservtion que le L. uchneri peut produire une quntité suffisnte d cide cétique pour voir un effet significtif sur l stilité éroie. Le L. uchneri n ps produit plus de perte de MS que le témoin pendnt l période de conservtion, tel que rpporté pr Tylor et Kung (2002) dns le mïs grin humide inoculé à 1 x 10 5 ufc/g ou même 1 x 10 6 ufc/g. Pr contre, dns l ensilge de mïs inoculé à 1 x 10 5 ufc/g, l perte de MS été tntôt comprle u témoin (Kleinschmit et l., 2005), tntôt plus élevée (Driehuis et l.,1999) et prfois ugmenté vec l dose d inocultion (Driehuis et l.,1999) et prfois non (Kleinschmit et l., 2005). Des ugmenttions de perte de MS ont ussi été rpportées dns l ensilge de grminées à file teneur en MS (Driehuis et l., 2001). S il peut être vntgeux d ugmenter l dose d inocultion du L. uchneri pour ugmenter l efficcité du tritement, on doit pr contre être prudent, même si le risque semle moins grnd dns les ensilges à teneur en MS élevée que dns ceux à file teneur en MS, cr une dose plus élevée pourrit se trduire en des pertes de MS ccrues u out d une longue conservtion.

Le fit que l mmonique en produit moins que le L. uchneri en SNÉ et eu tendnce à en produire moins en SÉ (P = 0,0665) invite ussi à l prudence. On doit chercher à réduire u minimum ces pertes «potentielles» durnt le procédé d ensilge, même si l méliortion de l stilité éroie peut les compenser, en réduisnt les pertes pendnt l exposition à l ir. Nos résultts semlent indiquer que sous les conditions de tempérture du Quéec, il pourrit être nécessire d utiliser une dose d inocultion du L. uchneri plus élevée que 1 x 10 5 ufc/g pour otenir une méliortion mrquée de l stilité éroie du MÉH u déut de juin. Nos résultts vont dns le même sens que ceux de Tylor et Kung (2002) qui concluent, à l suite de trvux en silos de lortoire à une tempérture de 20-27 C, que le mïs grin humide devrit être inoculé vec L. uchneri à une dose minimle de 5 x 10 5 ufc/g et ensilé pendnt plus de 45 jours pour otenir une méliortion significtive de l stilité éroie. Cel vient du fit que, contrirement ux utres gents de conservtion (cide propionique et mmonic) utilisés pour méliorer l stilité éroie de l ensilge et dont l efficcité diminue vec l durée de conservtion, celle du L. uchneri ugmente vec l durée de conservtion suite à l ugmenttion de l teneur en cide cétique. En fit, il y 2 lignées de L. uchneri commercilisées u Cnd et l dose d ppliction suggérée pour chcune est différente (1 et 4 x 10 5 ufc/g). D utres évlutions de ces inoculnts sont donc nécessires fin de préciser l dose optimle selon l durée de conservtion en silos commerciux, puisqu une dose trop élevée pourrit résulter en des pertes de MS ccrues lorsque l durée de conservtion est longue lors qu une dose trop file pourrit réduire l efficcité du tritement lorsqu elle est courte. Inoculnt ctérien homolctique Les résultts otenus en silos étnches indiquent que IBHO peut méliorer légèrement l fermenttion du MÉH conservé dns de onnes conditions, tel qu indiqué pr une moindre teneur en cide cétique, un rpport lctte:cétte plus élevé et un ph plus s que chez le témoin; cependnt, il n méliore ps l récupértion de l MS pendnt l conservtion. Les effets sur l fermenttion oservés dns cette expérience sont plus prononcés que ceux otenus pr Kung et l. (2004) de même que Phillip et Fellner (1992) mis moins prononcés que ceux otenus pr Fellner et l. (2001). Le tritement du MÉH vec IBHO n influencé positivement ucun des prmètres de l stilité éroie. En ce sens, nos résultts sont semlles à ceux otenus pr Kung et l. (2004) dns le mïs grin humide mis différents de ceux otenus pr Phillip et Fellner (1992) de même que Fellner et l. (2001) dns le mïs épi humide. En fit, en silos étnches, ce tritement donné un ensilge vec une popultion de levures plus élevée à l ouverture des silos et un indice de stilité éroie plus file que ceux de AM et IBHÉ mis non significtivement différent de celui du témoin. Ainsi, en ce qui concerne l indice de stilité éroie, l inoculnt homolctique présenté une performnce moins onne que dns l expérience de Rnjit et Kung (2000), mis égle ou meilleure que dns celles de Kleinschmit et l. (2005) et de Muck (2004), toutes rélisées dns l ensilge de mïs. Les résultts indiquent que même si les inoculnts ctériens homolctiques peuvent voir des effets énéfiques sur l fermenttion du MÉH lorsque les silos sont mintenus étnches, ces effets sont mineurs et ils s effcent à l suite d une perte d étnchéité des silos, de sorte qu il est peu prole que ce tritement donne lieu à une méliortion mrquée de l fermenttion et à une meilleure récupértion de l MS dns le MÉH entreposé en silos commerciux. Qunt à l stilité éroie du MÉH, leurs effets semlent files sinon nuls. L griculteur qui veut solutionner des prolèmes de stilité éroie devrit envisger d utres tritements. Coût des tritements Le coût des tritements pr tonne de MÉH (mtière frîche) est de 1,30 $ pour l inoculnt ctérien homolctique, 2,38 $ pour l inoculnt ctérien hétérolctique et s étle entre 7,20 et 9,60$ (8,40 $ en moyenne) pour l solution mmonicle ppliquée à l dose de 16 kg/t de MÉH (mtière frîche), selon que celle-ci est chetée en vrc ou en rils. Pr le seul coût d cht des produits, les inoculnts ctériens sont eucoup moins chers que l mmonique. Cependnt, puisque l mmonique constitue ussi une source d zote limentire, 35 Tleu 5. Coût du tritement du MÉH vec les inoculnts ctériens et l mmonique. Inoculnt ctérien homolctique Inoculnt ctérien hétérolctique Ammonique en vrc Ammonique en rils Prix Dose pr t de MÉH (mtière frîche) Coût pr t de MÉH (mtière frîche) Vleur de l N récupéré pr t de MÉH (mtière frîche) Coût de revient pr t de MÉH (mtière frîche) 65 $/50 g 1 1 g 1,30 $ --- 1,30 $ 119 $/50 g 2 1 g 2,38 $ --- 2,38 $ 450 $/t 16 kg 7,20 $ 600 $/t 16 kg 9,60 $ 1. Prix moyen des inoculnts ctériens homolctiques. 2. Prix de l'inoculnt Sil-Bc 11A44. 3. Lorsque le tux de récupértion de l'n-mmonicl est de 40 %. 4. Lorsque le prix du tourteu de cnol est de 170 $/t. 5. Lorsque le prix du tourteu de cnol est de 255 $/t. 4,85 $ 3, 4 2,35 $ 7,25 $ 3, 5 0,00 $ 4,85 $ 3, 4 4,75 $ 7,25 $ 3, 5 2,35 $

36 l comprison doit être fite en prennt en compte l enrichissement du mïs en zote mmonicl suite u tritement. Dns cette expérience, le tux de récupértion de l zote mmonicl été 40%, puisque le tritement fit ugmenter le contenu en PB du MÉH de 14,3 kg/t MS ou 9,6 kg/t MÉH (mtière frîche). Pour fournir l même quntité de protéine rute, il fudrit jouter à l rtion 28,4 kg de tourteu de cnol (34 % PB)/t MÉH (mtière frîche), ce qui représente un coût de 4,85$/t MÉH, lorsque le tourteu de cnol vut 170 $/t. Dns ces conditions, le coût de revient du tritement à l mmonique est comprle u coût du tritement vec un inoculnt ctérien hétérolctique pour des chts d mmonique en vrc (2,35$/t MÉH) et le doule pour des chts en rils (4,75$/t MÉH). Pr contre, lorsque le tourteu de cnol vut 255 $/t, le coût de remplcement de l zote mmonicl récupéré s étlit à 7,25 $/t MÉH, de sorte que le coût de revient du tritement à l mmonique est nul pour des chts en vrc (0,00 $/t MÉH) et comprle u coût du tritement vec un inoculnt ctérien hétérolctique pour des chts d mmonique en rils (2,35 $/t MÉH) (tleu 5). Conclusion Les Fusrium ne survivent ps en silos étnches et le niveu d infesttion pr le F. grminerum n influence ps l fermenttion, ni l stilité éroie du mïs épi humide, même lorsque l ir s infiltre plus trd durnt l période de conservtion. Qunt à l teneur en DON, elle semle ugmenter pendnt l période de conservtion en silos, même si les Fusrium ne survivent ps longtemps en ensilge, mis n est ps influencée pr une perte d étnchéité des silos en cours de conservtion, et est plus file dns le mïs trité à l mmonique que dns celui trité vec l inoculnt ctérien hétérolctique. Ce résultt semle indiquer que le tritement à l mmonique permet d empêcher toute ugmenttion suséquente de l teneur en DON du mïs épi humide. L inoculnt ctérien homolctique méliore l fermenttion du mïs épi humide conservé en silos étnches, mis ps s stilité éroie. Pr contre, l inoculnt ctérien hétérolctique semle le tritement qui le plus de potentiel pour prévenir le chuffge du mïs près l ouverture du silo et l perte de MS qui en résulte. Cependnt, dns les conditions de cette expérience, son effet sur le chuffge été mitigé et le mécnisme responsle des méliortions oservées n est ps pprent. Ceci suggère qu une dose d inocultion du L. uchneri supérieure à 1 x 10 5 ufc/g pourrit être nécessire pour permettre une production suffisnte d cide cétique, une réduction significtive des levures et une méliortion mrquée de l stilité éroie du mïs u déut de juin sous les conditions du Quéec. À l dose de 16 kg/t de mïs épi humide, l mmonique s est révélée un tritement efficce pour réduire l perte de MS en silos non étnches. Cet effet rpide vient principlement du fit qu il diminue de fçon mrquée les popultions de levures et de moisissures dès l mise en silos. Cependnt, cette dose semle insuffisnte pour méliorer l stilité éroie du mïs épi humide, lorsqu il devient exposé à l ir de fçon prolongée, prce que le ph du mïs insi trité est presque neutre, s teneur en sucres solules élevée et l cide cétique principlement sous forme dissociée (sel), à un tel ph. Au contrire, le mïs insi trité risque de présenter un mycélium plus ondnt et de chuffer plus rpidement que celui non trité, près l ouverture du silo. Le choix de l un ou l utre de ces tritements ser dicté principlement pr l ojectif visé. L mmonique peut être un on choix si l ojectif est d empêcher toute ugmenttion suséquente de l teneur en DON du mïs épi humide ou de réduire l perte de MS liée à une conservtion en silos plus ou moins étnches. Lorsque l ojectif est de réduire le chuffge du mïs épi humide près l ouverture du silo et l perte de MS qui en résulte, l inoculnt ctérien hétérolctique semle un meilleur choix. Remerciements Les uteurs remercient l Fédértion des producteurs de ovins du Quéec, l Coopértive fédérée de Quéec et Pioneer Hi-Bred Limited qui ont fourni le finncement nécessire à l rélistion de cette recherche, de même que le Centre de recherche en sciences nimles de Deschmult (CRSAD) qui mis à notre disposition ses infrstructures et équipements. Un merci spécil à M. Michel Atkins, technicien gricole à l'institut de recherche et de développement en groenvironnement (IRDA), qui ssuré le suivi technique de l'expérience et Mme Lucie Lévesque, technicienne de lortoire u Centre de recherche et de développement sur les sols et les grndes cultures (Agriculture et Agrolimentire Cnd), qui nous ssisté dns le volet «Fusrium» de l'expérience. Nous tenons ussi à remercier M. Steve Méthot, conseiller en sttistiques u Centre de recherche et de développement sur le ovin litier et le porc (Agriculture et Agrolimentire Cnd) pour son soutien lors de l'nlyse des résultts. Merci finlement u personnel de lortoire et ouvrier du CRSAD et de l'irda qui nous ssistés à une étpe ou l'utre de l rélistion de ce projet de recherche. Références iliogrphiques Alli, I., R. Firirn, B.E. Bker, L.E. Phillip et H. Grino. 1983. Effects of nhydrous mmoni on fermenttion of chopped, high-moisture ern corn. J. Diry Sci. 66: 2343-2348. Amyot, A. et R. Grégoire. 2000. 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